- HalybelÉrudit
mimi a écrit:Je serais très curieuse de savoir quels hommes politiques ont leurs enfants dans un établissement public juste basique....( Comprenez ni H 4, ni REP Machin) .
On parle du ministre de l’éducation et pas n’importe quel homme politique, ce qui change tout de même la donne.
- celitianSage
Tu as totalement raison.Honchamp a écrit:Le privé : motivations de tradition familiale et de recherche d'entre-soi (difficile à combattre, sauf à fermer d'autorité ces bahuts ), ou causes historiques (Ouest).
Mais aussi la recherche de conditions convenables pour ses enfants : je pense que si le public garantissait de bonnes conditions de scolarisation (et notamment, surtout peut-être, en "vie scolaire" : cour , couloirs, approches du collège, salles de permanence, vestiaires d'EPS...) , et que globalement le job est fait en terme de niveau des élèves , les établissements privés seraient moins florissants.
Il se peut d'ailleurs que la mauvaise réputation de certains collèges de secteur soit excessive et injuste.
D'ailleurs, il est des territoires ou des petites villes, où, globalement, il végète. C'est le cas ici. Il est dynamique (ouverture de sections, projets) , profs sympas, mais en terme d'effectifs, il végète.
Bref, c'est là que j'attendrais Pap Ndiaye : "vous avez enlevé vos enfants d'une REP+, faites en sorte que dans les REP+, plus aucun parent n'ait de crainte pour ses enfants au point de les transférer dans le privé".
Ce que disent, tout simplement, certains/certaines Neos dans le cours de ce fil, à plusieurs reprises.
Franchement dans notre milieu, classe moyenne, on préférerait ne pas avoir à payer pour l'enseignement !
Alors ok, il faudrait remettre l'argent du privé dans le public mais avant que cela ne soit fait, tu essaies de trouver le meilleur pour tes enfants à l'instant T.
- Manu7Expert spécialisé
mgb35 a écrit:Sinon, en Finlande, dans ce pays si vanté pour son système scolaire, il me semble que le privé n'existe pas et que la carte scolaire est très difficile à contourner.
Cela a pour conséquence, une adhésion totale en faveur d'un investissement important dans l'école publique incontournable.
Bonne remarque.
- HalybelÉrudit
Manu7 a écrit:mgb35 a écrit:Sinon, en Finlande, dans ce pays si vanté pour son système scolaire, il me semble que le privé n'existe pas et que la carte scolaire est très difficile à contourner.
Cela a pour conséquence, une adhésion totale en faveur d'un investissement important dans l'école publique incontournable.
Bonne remarque.
+1 mais bon en France on ne s’inspire jamais de ce qui marche … C’est bien connu.
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- Manu7Expert spécialisé
Halybel a écrit:mimi a écrit:Je serais très curieuse de savoir quels hommes politiques ont leurs enfants dans un établissement public juste basique....( Comprenez ni H 4, ni REP Machin) .
On parle du ministre de l’éducation et pas n’importe quel homme politique, ce qui change tout de même la donne.
Mouais et un ministre des sports doit être un sportif... Et s'il n'avait pas d'enfants ?
- User17557Niveau 5
Manu7 a écrit:Il ne faut pas oublier les effets de bords, les candidats sont notés de la même manière, mais ils sont bien moins nombreux dans le CAFEP que dans le public, donc quand on dit que la note du dernier était de 9/20 pour le CAFEP et de 8,5/20 pour le CAPES cela signifie souvent qu'il n'y avait aucun candidats CAFEP avec une note entre 8,5 et 9. Ou alors il n'y avait plus de places pour le CAFEP, mais en général c'est assez rare car les postes ne sont généralement par pourvu.En mathématiques, depuis quelques années, la barre d'admission est plus élevée au Cafep qu'au Capes.
Depuis plusieurs années, en maths, tous les postes CAFEP sont pourvus. L'an dernier, le dernier admis avait, je crois, 9/20. Tous les postes Capes ne sont pas pourvus. L'an dernier, le dernier admis avait, je crois, 8/20. Ça ne change pas grand-chose, je suis d'accord. Mais jusqu'à il y a quelques années, je crois que c'était l'inverse : le CAPES était plus difficile à obtenir que le CAFEP.
- HalybelÉrudit
Manu7 a écrit:Halybel a écrit:mimi a écrit:Je serais très curieuse de savoir quels hommes politiques ont leurs enfants dans un établissement public juste basique....( Comprenez ni H 4, ni REP Machin) .
On parle du ministre de l’éducation et pas n’importe quel homme politique, ce qui change tout de même la donne.
Mouais et un ministre des sports doit être un sportif... Et s'il n'avait pas d'enfants ?
Oui. Tu te veux provocateur mais oui ça serait bien que les ministres en charge aient une connaissance profonde des métiers qu’ils administrent…
Ça leur éviterait d’être déconnectés du réel.
Qu’un ministre de l’éducation censé lutter contre les inégalités envoie ses enfants dans le privé c’est pas la même chose qu’un ministre de l’économie, mais si tu ne vois pas la symbolique, grand bien t’en fasse …
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- IphigénieProphète
En revanche que l'on confie l'économie à un agrégé de lettres, suis pas sûre.Halybel a écrit:Manu7 a écrit:Halybel a écrit:mimi a écrit:Je serais très curieuse de savoir quels hommes politiques ont leurs enfants dans un établissement public juste basique....( Comprenez ni H 4, ni REP Machin) .
On parle du ministre de l’éducation et pas n’importe quel homme politique, ce qui change tout de même la donne.
Mouais et un ministre des sports doit être un sportif... Et s'il n'avait pas d'enfants ?
Oui. Tu te veux provocateur mais oui ça serait bien que les ministres en charge aient une connaissance profonde des métiers qu’ils administrent…
Ça leur éviterait d’être déconnectés du réel.
Qu’un ministre de l’éducation censé lutter contre les inégalités envoie ses enfants dans le privé c’est pas la même chose qu’un ministre de l’économie, mais si tu ne vois pas la symbolique, grand bien t’en fasse …
(pour relancer un débat qui s'épuise un peu... )
- ZybulkaHabitué du forum
J'aime la comparaison !epekeina.tes.ousias a écrit:Chacun est “libre de payer”, mais tout le monde ne peut pas payer — et une partie de l'addition est imputée à ceux qui ne sont pas invités au repas.
C'est une évidence, mais c'est un peu le serpent qui se mord la queue : sans le privé (ou en tout cas sans un privé pas cher car doté d'un financement public massif), la mixité redeviendrait la norme dans une immense majorité d'établissements. Dans les collèges mixtes (réellement mixtes, pas le "mixte" que nous sert la hiérarchie et qui est synonyme de ghettoisé), il y a de bonnes conditions de scolarisation (tant pour le climat scolaire que pour le niveau), donc plus d'envie de "fuite dans le privé", qui clairement, pour une majorité de parents, est due à ça. Bref, le privé cause le problème qu'il se fait fort ensuite de résoudre. Ou, vu autrement, la suppression du privé (quelles qu'en soient les modalités) résoud le problème que le privé prétend améliorer.Honchamp a écrit:Mais aussi la recherche de conditions convenables pour ses enfants : je pense que si le public garantissait de bonnes conditions de scolarisation (et notamment, surtout peut-être, en "vie scolaire" : cour , couloirs, approches du collège, salles de permanence, vestiaires d'EPS...) , et que globalement le job est fait en terme de niveau des élèves , les établissements privés seraient moins florissants.
Naturellement, mais je crois que personne ici n'ignore la définition d'une moyenne. Mais malgré tous vos efforts pour essayer de tordre les statistiques (puisque Exploser a lui aussi essayé de proposer une répartition pour illustrer le fait que certains établissements privés sont plus défavorisés que d'autres), on voit bien que le privé penche d'un côté, et même si, bien sûr, certains bahuts privés tournent autour de la population moyenne du public, en revanche aucun bahut privé n'a la population moyenne de l'éducation prioritaire (car la moyenne du public est aussi une moyenne, et les endroits qui posent problème, c'est ceux qui sont en-dessous de la moyenne).Enaeco a écrit:Ca n'exclut pas la répartition statistique où dans une moitié des établissements il y a quatre fois plus d'élèves issus de milieux très favorisés que dans le public et dans l'autre moitié des établissements, on trouve une répartition similaire à la moyenne du public.Zybulka a écrit:dans le privé, il y a en moyenne deux fois plus d'élèves issus de milieux très favorisés que dans le public, et deux fois moins d'élèves issus de milieux défavorisés (et cet écart continue de se creuser).
D'ailleurs les études plus fines qui ont été faites montrent qu'il y a de toute façon une assez forte homogénéité dans les profils de bahuts privés (NB : pour anticiper les objections, je souligne le fait que "assez forte homogénéité" n'est pas synonyme de "uniformité absolue", donc me citer le collège privé du fils de la tante de la voisine où ils accueillent des CSP- n'est pas un argument). Cf par exemple ce graphique pour l'académie de Paris :
Source : https://www.lemonde.fr/blog/piketty/2016/08/31/le-gouvernement-souhaite-t-il-vraiment-la-mixite-sociale/ (l'article mérite d'être lu dans son ensemble)
Donc certes, il y a quelques barres rouges au milieu du bleu, et aussi quelques (rares) barres bleues au milieu du rouge, mais quand même la répartition paraît à la fois significative et homogène.
Je crois qu'on ignore tous les coûts secondaires de la ségrégation : il n'y a pas que le coût brut d'un élève, mais aussi tout ce qu'il y a autour, en termes de décrochage scolaire, déscolarisation, délinquance, absence de qualification et difficultés d'insertion professionnelle (dans les bahuts REP+, c'est une vraie question, et les coûts pour la société sont colossaux). Je ne dis bien sûr pas qu'arrêter de financer le privé supprimerait tous ces problèmes. Mais retrouver une vraie mixité dans certains bahuts permettrait déjà d'améliorer nettement les choses.Exploser a écrit:D'accord avec l'essentiel de ton post mais pas ça, dans le sens où cela coûterait des milliards à l'Etat, bien plus que ce qui serait récupéréEdithW a écrit:Pour revenir au sujet, je suis d'accord avec vous sur l'argent qui part dans le privé et qu'on saurait utiliser sans problème pour s'attaquer à certains problèmes qui font fuir dans le privé.
En revanche, ce qui coûterait cher (parce que pour le coup il n'y aurait pas de bénéfices secondaires) mais mériterait largement d'être financé, c'est les lycées privés pro qui, j'ai l'impression, sont en plein boom : je ne sais pas si c'est pareil dans vos bahuts, mais avec la diminution des places en voie pro dans le public (sous prétexte qu'il faut envoyer tout le monde en voie générale parce qu'il ne faut pas d'autocensure et tout le monde peut avoir le déclic - beaux arguments humanistes pour masquer le fait que le pro coûte trop cher à l'état...), chez nous, de plus en plus d'élèves se retrouvent sans orientation en fin de 3e, et les seuls bahuts qui les acceptent sont des bahuts pro qui acceptent tout le monde pourvu que les parents raquent... On se retrouve avec plein de familles qui font le chèque en désespoir de cause pour que leur môme aille quelque part, mais se saignent aux 4 veines pour ça, c'est une honte...
- Ajonc35Sage
Bien sûr que non. Mais ce n'était pas le sujet. Si les Élites de ce pays y mettaient leurs enfants, les amis de leurs enfants, les programmes seraient plus exigeants, et pas que les programmes. Ils mettraient en place des passerelles, pour poursuivre si ces élèves le pouvaient, le voulaient. Au lieu de cela comme ce sont plutôt les enfants du peuple qui les fréquentent, l'EN baisse tellement les exigences que la seule solution trouvée est de mettre des quotas en BTS, et en IUT ( réforme aussi à la baisse). Donc la brioche pour les nantis, les miettes pour les pauvres ( référence historique) et que ce soient des établissements privés ou publics, les " meilleurs" lycées ne sont pas pour les prolo. Meilleurs, c'est à dire des lieux où chacun peut travailler, apprendre et envisager un avenir. Pas étonnant que les plus pauvres se détournent de l'Ecole.Enaeco a écrit:Ajonc35 a écrit:Je rajoute à mon post précédent. Combien de ministres, de hauts fonctionnaires, de gros chefs d'entreprise mettent leurs enfants en lep? Aucun sauf exception. Il ne faut pas s'étonner que l'enseignement pro n'intéresse personne des catégories citées sauf à avoir besoin d'un maçon, d'un paysagiste.... Regarder l'état de nos lycées pro et le bac pro en trois ans qui n'a été réalisé que pour faire des économies, donc première dégringolade, et les réformes qui ont suivi, n'ont fait qu'accélérer la chute.
Donc il est normal que nos élites ne voient rien concernant le public et le privé de l'élève toulemonde, puisqu'ils n'y mettent pas les pieds, ni leurs enfants non plus.
Mon lepa a reçu des élus et pas un ne nous a rencontrés, sauf 2 ou trois personnes dûment choisies. Que savent ces élus de notre lycée? Rien, sauf qu'il est d"'EXCELLENCE". Par contre moi je sais et si, quand j'ai commencé, je le conseillais à des connaissances, aujourd'hui, je leur dis d'aller voir.
Pour répondre à Halybel, oui, un grand service de la Ss mais qui fonctionne.
Dans un autre post sur la crise du recrutement, certains expliquaient pourquoi le salaire doit être lié au niveau d'études.
Le lycée pro n'est pas la voie royale pour des études longues.
Nos élites veulent le meilleur pour leurs enfants et un métier rémunérateur et pas trop physique, ça aide.
- Manu7Expert spécialisé
Je ne suis pas provocateur, mais tu fermes les yeux sur le fait qu'en France les profs du privé sous contrat sont aussi des profs de l'EN. Si ces enfants étaient dans une école privée hors contrat alors là je serais en effet choqué par le symbole.
- HalybelÉrudit
Manu7 a écrit:Je ne suis pas provocateur, mais tu fermes les yeux sur le fait qu'en France les profs du privé sous contrat sont aussi des profs de l'EN. Si ces enfants étaient dans une école privée hors contrat alors là je serais en effet choqué par le symbole.
Je comprends mais si tu as lu mes interventions, je suis profondément contre l’enseignement privé sous la charge de l’état…
Ce paradoxe crée la situation qu’on est en train de débattre. Alors que des pays plus démocratiques n’ont pas de privé et s’en sortent bien …
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Le téléphone ne m’aide pas.
- ZagaraGuide spirituel
Manu7 a écrit:Je ne suis pas provocateur, mais tu fermes les yeux sur le fait qu'en France les profs du privé sous contrat sont aussi des profs de l'EN. Si ces enfants étaient dans une école privée hors contrat alors là je serais en effet choqué par le symbole.
On sait tous qu'on finance les enseignants du privé, je ne vois pas en quoi ça réduit le problème (au contraire, ça l'aggrave évidemment).
- mimiNiveau 9
Je ne parle pas du privé, juste du public basique...Je pense que le marasme que nous vivons est la conséquence de dizaines d 'années où les politiques de tous bords ont laissé l 'EN couler corps et biens , en se foutant pas mal de son devenir puisque leurs enfants happy fews y échappaient par le biais du privé ou d'un public encore préservé.
N'importe quel ministre, et dieu sait s'ils sont interchangeables, devrait envoyer ses mômes à l'école de la république dans l établissement du secteur.
N'importe quel ministre, et dieu sait s'ils sont interchangeables, devrait envoyer ses mômes à l'école de la république dans l établissement du secteur.
- ZybulkaHabitué du forum
Il dit qu'il en fait son axe n°1 !Enaeco a écrit:Les deux ne me semblent pas incompatibles.denis_neoprofs a écrit:Ce qui est le plus problématique pour moi, ce n'est pas l'existence du privé, mais bien l'attitude du ministre. Militer contre les discriminations, contre les inégalités sociales, pour la mixité, pour "le vivre ensemble", et placer ses enfants pour plus de "sérénité" dans le (très) privé est une tartufferie insupportable.
Il est conscient des inégalités sociales et il le dit. Il en fait son axe n°1.
La différence est de taille, et à mon sens, c'est là que se situe la tartufferie : prétendre qu'on se préoccupe d'un problème et se comporter d'une façon qui contribue à accentuer le problème.
Au passage, ça me paraît important de juger les politiques non sur leur vie perso, mais sur leurs décisions politiques : ça donne plus de pertinence et de poids à la critique (NB : même si c'est toi que j'ai cité Enaeco, je ne dis pas que c'est ce que tu fais, mais il y a plusieurs messages sur ce fil dont c'est la rengaine, et il y a aussi l'antienne médiaticopolitique qui ressasse ça en boucle, c'est lassant et ça n'élève pas le débat - et j'avoue que ça m'agace un peu que ça soit autour de ce ministre-là en particulier, qui n'a pas plus mes faveurs qu'un autre car comme le dit très justement mimi, ne vaut pas mieux que les autres car tous sont interchangeables, mais là il y a un acharnement qui me parait confiner au racisme).
- ProtonExpert
Une question que je me pose, comment fonctionnait le privé sous contrat avant d'être sous contrat ? Les profs n'étaient pas recrutés sur concours, comment étaient-ils rémunérés ? Le privé recevait-il de l'argent de l'État ? Rien du tout ?
- ZybulkaHabitué du forum
« Si vous permettez l’existence de l’école privée, vous ne pouvez garantir l’égalité des chances, principe qui tient à cœur aux Finlandais et qui sous-tend tout notre système d’éducation » [Pasi Sahlberg]mgb35 a écrit:Sinon, en Finlande, dans ce pays si vanté pour son système scolaire, il me semble que le privé n'existe pas et que la carte scolaire est très difficile à contourner.
Cela a pour conséquence, une adhésion totale en faveur d'un investissement important dans l'école publique incontournable.
- Manu7Expert spécialisé
@Zybulka : je suis globalement d'accord avec toi sur le privé qui prétend résoudre le problème créé par son existence. Cela correspond aussi à la remarque de mgb35 sur la Finlande. Mais j'ai tout de même un doute, l'idéal pour que tout marche bien c'est de prendre la méthode finlandaise mais aussi la population finlandaise... Je pense qu'en France même sans le privé les contournements existeront toujours. J'ai fait mon enseignement secondaire dans le public après avoir fait le primaire dans le privé et très rapidement mes parents ont décodé le système du public si bien que je me suis retrouvé dans la classe bilingue avec les latinistes, et les germaniques venaient de plus loin pour éviter les collèges voisins qui avaient mauvaise réputation.
- Manu7Expert spécialisé
Zagara a écrit:Manu7 a écrit:Je ne suis pas provocateur, mais tu fermes les yeux sur le fait qu'en France les profs du privé sous contrat sont aussi des profs de l'EN. Si ces enfants étaient dans une école privée hors contrat alors là je serais en effet choqué par le symbole.
On sait tous qu'on finance les enseignants du privé, je ne vois pas en quoi ça réduit le problème (au contraire, ça l'aggrave évidemment).
Je pense que ton expression n'est pas bonne : l'état finance le personnel non-enseignant par contre il paie les profs du privé sous contrat. Les profs du privé sont des agents de l'état payés par le trésor public alors que ce n'est pas du tout le cas des personnels non enseignants. Et non, je ne suis pas d'accord tout le monde ne le sait pas.
- EnaecoVénérable
Zybulka a écrit:Il dit qu'il en fait son axe n°1 !Enaeco a écrit:Les deux ne me semblent pas incompatibles.denis_neoprofs a écrit:Ce qui est le plus problématique pour moi, ce n'est pas l'existence du privé, mais bien l'attitude du ministre. Militer contre les discriminations, contre les inégalités sociales, pour la mixité, pour "le vivre ensemble", et placer ses enfants pour plus de "sérénité" dans le (très) privé est une tartufferie insupportable.
Il est conscient des inégalités sociales et il le dit. Il en fait son axe n°1.
La différence est de taille, et à mon sens, c'est là que se situe la tartufferie : prétendre qu'on se préoccupe d'un problème et se comporter d'une façon qui contribue à accentuer le problème.
Au passage, ça me paraît important de juger les politiques non sur leur vie perso, mais sur leurs décisions politiques : ça donne plus de pertinence et de poids à la critique (NB : même si c'est toi que j'ai cité Enaeco, je ne dis pas que c'est ce que tu fais, mais il y a plusieurs messages sur ce fil dont c'est la rengaine, et il y a aussi l'antienne médiaticopolitique qui ressasse ça en boucle, c'est lassant et ça n'élève pas le débat - et j'avoue que ça m'agace un peu que ça soit autour de ce ministre-là en particulier, qui n'a pas plus mes faveurs qu'un autre car comme le dit très justement mimi, ne vaut pas mieux que les autres car tous sont interchangeables, mais là il y a un acharnement qui me parait confiner au racisme).
Je suis d'accord avec toi, notamment sur la nuance "il fait"/"il dit que" et sur la séparation avec la vie perso.
Il est difficile de déjà lui en vouloir alors qu'il vient de prendre ses fonctions.
On peut en revanche largement douter sur ce qui sera mis en place dans le cadre du gouvernement qui l'a nommé.
On a un ministre qui reconnait une "promesse non tenue".
- User20159Esprit éclairé
Manu7 a écrit:@Zybulka : je suis globalement d'accord avec toi sur le privé qui prétend résoudre le problème créé par son existence. Cela correspond aussi à la remarque de mgb35 sur la Finlande. Mais j'ai tout de même un doute, l'idéal pour que tout marche bien c'est de prendre la méthode finlandaise mais aussi la population finlandaise... Je pense qu'en France même sans le privé les contournements existeront toujours. J'ai fait mon enseignement secondaire dans le public après avoir fait le primaire dans le privé et très rapidement mes parents ont décodé le système du public si bien que je me suis retrouvé dans la classe bilingue avec les latinistes, et les germaniques venaient de plus loin pour éviter les collèges voisins qui avaient mauvaise réputation.
tu pourrais développer peut être ?
Il y a aussi des prolos en Finlande pour ceux qui auraient oublié..
- Spoiler:
- et même des immigrés accessoirement
- lisa81Habitué du forum
Proton a écrit:Une question que je me pose, comment fonctionnait le privé sous contrat avant d'être sous contrat ? Les profs n'étaient pas recrutés sur concours, comment étaient-ils rémunérés ? Le privé recevait-il de l'argent de l'État ? Rien du tout ?
Pour faire court l'enseignement privé a pu fonctionner sans l'aide de l'état tant qu'il était assuré par des religieux donc c'était la mission.
Voir:
https://www.cairn.info/revue-la-pensee-2016-3-page-127.htm
et
https://www.cairn.info/revue-apres-demain-2012-1-page-47.htm
- HonchampDoyen
Exploser a écrit:
Dans le temps, les établissements privés récupéraient les élèves renvoyés du public... C'est toujours le cas dans certains établissements. Mais qu'est-ce qui fait que, dans certaines villes où c'était le cas, ce ne l'est plus ?
Je pense qu'il faut distinguer le privé qui ne peine pas à recruter (Ile de France), et peut choisir ses recrues. Et celui qui peine à remplir ses classes : chez moi, par exemple.
Ici, le collège privé est du privé non sélectif.
Pas un grand niveau (cela se voit à l'entrée en seconde au lycée public), mais du suivi , un accueil jusque 18 h avec étude surveillée, dynamisme dans les offres (segpa, bilangues, section sport), un côté familial, kermesses...
Et de la place dans les effectifs.
Sur les élèves renvoyés dans ma ville, 2 cas de figure :
- ceux qui partent , recasés par la DSDEN ou par arrangement entre chefs d'établissement, vers les collèges publics voisins.
-Ceux que les parents inscrivent au collège privé, qui tourne à environ 75 euros par mois, dans l'espoir que ça ira mieux, qu'on comprendra mieux leur chérubin, qu'il sera plus "tenu" ou suivi. Souvent, ça marche.
Ajoutons que ce collège privé accueille aussi des gamins qui ont été embêtés, plus ou moins harcelés, les parents veulent les extraire du cercle de leurs tourmenteurs. Donc, un rôle utile quand on est un parent désemparé.
Parfois, avec les vilains, ça ne marche pas, les vilains sont à nouveau priés d'aller voir ailleurs !
On les voit revenir l'année d'après dans le public (et on ricane bêtement, à l'ancienne , "pas assez d'eau bénite, pas eu de miracle !" Veuillez excuser cet humour, collègues du privé ! )
En région parisienne, il y a une liste d'attente dans beaucoup d'établissements.
Pour les cas que je connais : on prend en priorité ceux qui étaient déja dans le primaire privé . Puis d'autres.
Liste d'attente, ou pour être pris, accepter de faire en 5ème une 2ème langue qui n'est pas le 1er choix, parce qu'il n'y a plus de place sur ce 1er choix. (D'où, allemand, contraint, et pas espagnol !)
Donc, je pense que ces bahuts ne vont pas se précipiter pour accueillir les renvoyés.
Sauf par relation ou par "humanisme" : donner une 2ème chance à un jeune. Cela existe aussi.
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- BaldredSage
Zybulka a écrit:« Si vous permettez l’existence de l’école privée, vous ne pouvez garantir l’égalité des chances, principe qui tient à cœur aux Finlandais et qui sous-tend tout notre système d’éducation » [Pasi Sahlberg]mgb35 a écrit:Sinon, en Finlande, dans ce pays si vanté pour son système scolaire, il me semble que le privé n'existe pas et que la carte scolaire est très difficile à contourner.
Cela a pour conséquence, une adhésion totale en faveur d'un investissement important dans l'école publique incontournable.
Si, le privé existe, le lycée Franco Finlandais d'Helsinki est privé et scolarise comme partout plutôt une population privilégiée.
- Manu7Expert spécialisé
Je pensais avoir bien développé, je pense que la mentalité des finlandais n'est pas celle des français. Et que même si on supprime le privé et bien les problèmes persisteront. Mais ce n'est pas un argument pour défendre le privé, je dirais plutôt que c'est un argument pour enfoncer les français.
- PrezboGrand Maître
Ha@_x a écrit:Manu7 a écrit:@Zybulka : je suis globalement d'accord avec toi sur le privé qui prétend résoudre le problème créé par son existence. Cela correspond aussi à la remarque de mgb35 sur la Finlande. Mais j'ai tout de même un doute, l'idéal pour que tout marche bien c'est de prendre la méthode finlandaise mais aussi la population finlandaise... Je pense qu'en France même sans le privé les contournements existeront toujours. J'ai fait mon enseignement secondaire dans le public après avoir fait le primaire dans le privé et très rapidement mes parents ont décodé le système du public si bien que je me suis retrouvé dans la classe bilingue avec les latinistes, et les germaniques venaient de plus loin pour éviter les collèges voisins qui avaient mauvaise réputation.
tu pourrais développer peut être ?
Il y a aussi des prolos en Finlande pour ceux qui auraient oublié..
- Spoiler:
et même des immigrés accessoirement
Moui, enfin là population finlandaise reste dans doute probablement une de plus homogène du monde socialement et culturellement, et il faut aussi ne pas le cacher, ça facilite sans doute l'acceptation d'une contrainte te sociale commune.
Les systèmes éducatifs sont aussi des créations profondément historiques et culturelles (par exemple, on ne peut pas comprendre le double système public/privé français sans connaître un minimum son histoire et les divisions politiques à l'origine de sa création). De ce point de vue, il n'est pas faux de dire que le système finlandais, québécois, coréen ou autre ne pourrait pas s'emporter brutalement.
- Avec plus de 25% des élèves scolarisés dans le privé, l'attractivité de l'enseignement secondaire privé reste forte dans les académies de Rennes, Nantes, Paris, Lyon et Lille.
- [MàJ: Interpellation et réponse de Pap Ndiaye] ADEAF (Allemand): communiqués et action politique
- Élève scolarisé dans un autre système scolaire
- Enseignement privé sous contrat - Enseigner dans le privé au Québec ou au Canada
- [Privé] Appel à témoignages : quelles sont vos conditions de travail dans l'enseignement privé ?
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