Pap NDiaye promet une hausse des salaires des enseignants débutants à 2000 euros net par mois

Tangleding a écrit:

frimoussette77 a écrit:

Jenny a écrit:

beaverforever a écrit:C'est surtout l'idée de refuser l'idée d'argent gratuit, alors qu'on est notoirement sous-payé, qui est étonnante.

Imagine :
"- Tu as le choix entre l'enveloppe A qui contient 100€ et l'enveloppe B qui contient 500€, sachant que tu as du mal à finir le mois. Que choisis-tu ?
- Hme, nan, mais si je mange des pommes de terre à partir du 13 du mois, je peux tenir avec 100€, donc je vais plutôt prendre la A."

Whaaat !

C'est exactement ça !

En rajoutant qu'il faut partager avec les AED et les AESH.

Du fric il n'en manque pas, pour mc Kinsey etc. Donc on peut payer correctement les profs ET ne pas laisser les AED et AESH tenter de vivre sous le seuil de pauvreté.

Je ne comprends pas cette mentalité consistant à vouloir être revalorisé à condition que ce soit au détriment des moins bien lotis.

Ça ne te fait pas honneur.

Nous n'avons pas encore été augmentés (sauf la compensation inflation) à ce que je sache alors ce n'est au détriment de personne.
Et c'était juste pour poursuivre la caricature. Nous sommes bien incapables de ne penser qu'à nous. Les autres catégories de la fonction publique qui ont été augmentées ne s'émeuvent pas de ne pas partager.

A Tuin a écrit:

Danska a écrit:

Leclochard a écrit:

Danska a écrit:Eh oui... Mais chez les enseignants c'est un grand classique. Je ne sais pas s'il faut avoir la vocation pour choisir ce métier, mais en tout cas il y a clairement un bon fond de masochisme qui traîne.

On ne fait pas ce métier pour le fric au départ.
C’est une sélection de personnes qui survalorisent la culture, l’attention portée à l’autre et qui méprise le fric (tradition judéo-chrétienne ?). Elles ont fatalement un peu honte d’exprimer publiquement et clairement le besoin d’en gagner plus. On se sent toujours obligé de revendiquer les autres ou de parler de l’intérêt des élèves ou des conditions de travail au moment où il est question de gagner plus.

C'est assez rare de choisir un métier uniquement pour le fric, non ? Ca doit bien arriver, peut-être plus dans les métiers financiers d'ailleurs, mais quand on lit des comptes-rendus d'enquête ou des interviews, ou même quand on travaille sur leur orientation avec les élèves on a plutôt l'impression que beaucoup de personnes cherchent un métier qui leur plaît un minimum ou en rapport avec leurs capacités, leurs valeurs ou leurs contraintes. J'ai rarement vu quelqu'un dire clairement qu'il était devenu chirurgien cardiaque, informaticien ou ingénieur parce que ça rapporte du pognon... Ca ne les empêche pas de réclamer à être mieux payés eux aussi.

Pour le reste je ne me sens guère concernée personnellement, mais vu la façon dont ce débat tourne systématiquement sur Néo comme en salle des profs je suis bien obligée de constater la même chose que toi.

Je suis désolée mais je n'ai pas choisi ce métier pour être mal payée.

Certes. À quel moment ai-je dit l'inverse ?

Peut-être devrais-tu envisager de lire la conversation complète et ce message en particulier un peu plus attentivement, si c'est là tout ce que tu en as retenu.

Une passante a écrit:1000 euros de plus par mois, ça mettrait fin à tous mes problèmes d'argent et ça me donnerait envie de pleurer de savoir que si j'avais mieux réfléchi en entrant dans le métier, si j'avais choisi un autre ministère...
Je trouve particulièrement humiliant à mon âge de devoir compter la moindre dépense, alors que j'ai fait des études longues, obtenu des concours difficiles.

Mon compte en banque est maigre à toutes les fins de mois, sauf les mois où je touche des primes me faisant gagner 700 euros de plus. Ces mois là je peux épargner, pour mes vacances. Après je suis maigre à nouveau....les mois à 700 sont rares...

Concelhaut a écrit:

Merci pour ce message argumenté et constructif, qui à n'en pas douter apportera beaucoup au débat.

Concrètement, c'est censé vouloir dire quoi ?

A Tuin a écrit:

Danska a écrit:

Leclochard a écrit:

Danska a écrit:Eh oui... Mais chez les enseignants c'est un grand classique. Je ne sais pas s'il faut avoir la vocation pour choisir ce métier, mais en tout cas il y a clairement un bon fond de masochisme qui traîne.

On ne fait pas ce métier pour le fric au départ.
C’est une sélection de personnes qui survalorisent la culture, l’attention portée à l’autre et qui méprise le fric (tradition judéo-chrétienne ?). Elles ont fatalement un peu honte d’exprimer publiquement et clairement le besoin d’en gagner plus. On se sent toujours obligé de revendiquer les autres ou de parler de l’intérêt des élèves ou des conditions de travail au moment où il est question de gagner plus.

C'est assez rare de choisir un métier uniquement pour le fric, non ? Ca doit bien arriver, peut-être plus dans les métiers financiers d'ailleurs, mais quand on lit des comptes-rendus d'enquête ou des interviews, ou même quand on travaille sur leur orientation avec les élèves on a plutôt l'impression que beaucoup de personnes cherchent un métier qui leur plaît un minimum ou en rapport avec leurs capacités, leurs valeurs ou leurs contraintes. J'ai rarement vu quelqu'un dire clairement qu'il était devenu chirurgien cardiaque, informaticien ou ingénieur parce que ça rapporte du pognon... Ca ne les empêche pas de réclamer à être mieux payés eux aussi.

Pour le reste je ne me sens guère concernée personnellement, mais vu la façon dont ce débat tourne systématiquement sur Néo comme en salle des profs je suis bien obligée de constater la même chose que toi.

Je suis désolée mais je n'ai pas choisi ce métier pour être mal payée. Ce n'est pas normal du tout.
A la base mon choix s'était porté là dessus car la fonction me plaisait, et je partais avec un biais de départ, issue de la campagne j'ai vécu une époque où l'enseignant était encore perçu comme le notable de village.  Et à ce moment là je pense que leur salaire n'était pas celui de maintenant. Ils vivaient bien, avaient des maisons largement plus belles que le commun, et partaient en vacances souvent... Le salaire n'était pas le même. l'année de stage, avec les brimades et tout le reste.

C'est un point central, notre analyse de la situation du métier selon notre expérience de vie chez nous, souvent enfants de profs (Bourdieu, etc.). Mon impression était que le métier était très bien payé :
-mes parents avaient en fait payé un loyer "familial" durant 20 ans, donc largement sous la barre normale, et ce en plein quartier de centre ville universitaire.
-ma mère ne travaillait pas avant 40 ans (nous étions 5 enfants assez proches), donc j'en déduisais qu'une seule paye suffisait large. Elle a repris un travail payé quand il a fallu acheter l'appartement justement, mais même avec un mi-temps de bibliothécaire, ça a pu passer, les prix du logement n'avaient rien à voir dans un tel quartier avec aujourd'hui.
-nous n'avions aucune dépense de voiture hors vacances, pour lesquelles mon père acceptait d'acheter des véhicules d'occasion ultra anciens  qui ne passeraient pas le contrôle technique aujourd'hui tellement ils étaient douteux en dehors des freins.
-nous avions un logement de vacances issu du partage d'une vaste propriété familiale, aucun budget vacances en fait, or nous y passions les deux mois et demi d'été (père maitre-assistant en fac)!
- enfin j'ai su très tard que mon père faisait deux fois ou presque son service d'enseignement au détriment de sa recherche (il a mis 25 ans à finir sa thèse d'État et n'est passé prof d'université à qu'à cinq ans de la retraite). L'enseignement le passionnait certes, mais il y avait sans doute une cause monétaire aussi. Comme élève, 14 heures de cours, ça ne me paraissait pas grand chose...

Donc sur ce ressenti complètement farfelu (un seul salaire mais double, le logement, le logement de vacances, le transport), je sous-évaluais monstrueusement ce que seraient mes propres besoins salariaux, ça a pu jouer sur une certaine insouciance qui s'est prolongée parce que j'ai démarré dans le métier marié à une agrégée. Je n'ai perçu que très tard l'effondrement relatif du traitement.

+1. Personnellement, j'ai passé mon agreg en 87 par pure ambition intellectuelle et j'ai enseigné parce qu'il fallait bien vivre et qu' étudier à vie, à moins d'être rentier ... Mais jamais je n'aurais enseigné sans ce concours et ce statut ,c'est clair.
En 37 ans,je me suis habituée à la médiocrité salariale,tout
en restant syndiquée et en faisant grève en espérant un changement mais bon... J'hésite à reprendre ma cotisation en septembre, malgré mon tempérament fidèle.
Je n'ai jamais été revalorisée de toute ma carrière ( je me souviens de Jospin revalorisant les certifiés,nous autres agreges étions des privilégiés donc...). Je suis à qq années de la retraite que je pourrais théoriquement prendre mais vu la décote, j'attends encore...
Aujourd'hui, je ne ferais pas ce métier non plus, j'irais voir ailleurs car il y a des limites . D'ailleurs,quand de bons élèves évoquent cette voie ,je reste prudente: ce serait en partie du gâchis.

Je me reconnais tout à fait dans ton témoignage, Enna.

Oui, et j'ajoute que j'ai découvert les joies et peines du métier en entrant dans la classe: j'ai vu à quel point enseigner ,c'était se remettre sans cesse en question, construire au jour le jour_ littéralement- avec les élèves des échanges où on condense ce qu' on a soi-même reçu et bâti et où on reçoit beaucoup. Une remarque d' eleve peut soudain vous ouvrir de nouvelles pistes et on se sent ragaillardi, impatient d' essayer encore autre chose. Là est le levier qui m'a permis
de tenir toutes ces années ,ce give- and- take permanent- qui ne réussit pas à chaque fois certes,mais quand ça marche, c'est juste magique et tellement gratifiant...
Cela dit, je dirais platement que je ne pensais pas travailler autant et que oui, la moisson est belle intellectuellement et humainement , mais elle ne nourrit pas son homme !

Pontorson50 a écrit:

Ce que je voudrais savoir c'est s'il en déduisait, par rapport au sujet, que dans son plan de transformation de la société, il incluait que nous ne soyons pas mieux payés? En ce cas, il a réussi. Au delà de la boutade, j'ai connu des collègues pour lesquels, tant que d'autres métiers étaient victimes de plus grandes injustices que les leurs, cela suffisait à bloquer chez eux toute revendication catégorielle en particulier salariale.

En partie oui. Il était assez choqué que nous disions travailler pour l'argent et de voir que nous avions choisi le métier à un moment T sans fonder notre identité dessus. Personnellement ça me paraît assez lunaire comme discours.

Matteo a écrit:

Pontorson50 a écrit:

Ce que je voudrais savoir c'est s'il en déduisait, par rapport au sujet, que dans son plan de transformation de la société, il incluait que nous ne soyons pas mieux payés? En ce cas, il a réussi. Au delà de la boutade, j'ai connu des collègues pour lesquels, tant que d'autres métiers étaient victimes de plus grandes injustices que les leurs, cela suffisait à bloquer chez eux toute revendication catégorielle en particulier salariale.

En partie oui. Il était assez choqué que nous disions travailler pour l'argent et de voir que nous avions choisi le métier à un moment T sans fonder notre identité dessus. Personnellement ça me paraît assez lunaire comme discours.

Il confond surtout travail et loisirs : le travail par définition est une contrainte, les loisirs non. Même si on aime ce qu'on fait dans sa vie professionnelle, on est soumis à des horaires et à des conditions de travail qu'on ne choisit pas, à des moments dont on se passerait bien (jamais vu quelqu'un prêt à corriger bénévolement des copies), à une obligation d'assiduité et ainsi de suite. En clair on travaille quasiment tous pour l'argent : combien d'entre nous accepterions de ne rien changer à notre activité si l'Etat faisait faillite et ne nous payait plus un sou ?

Si le collègue qui tombe de la Lune est prêt à accepter ces contraintes sans toucher d'argent en échange, c'est que pour lui c'est un loisir (étonnant, certes, mais chacun ses goûts) ou du bénévolat. J'espère pour ce qui reste d'amour-propre à la profession que c'est un point de vue peu répandu et que la majorité des enseignants sont conscients qu'ils travaillent, subissent des contraintes comme n'importe quel salarié et apportent des compétences et un savoir qui méritent d'être rémunérés à leur juste valeur.




Une façon moins diplomate de le dire, c'est qu'il y a des baffes qui se perdent quand on entend causer des collègues pareils

Le problème c'est qu'à 800 000 profs, éclatés sur tout le territoire, il est difficile de se mettre d'accord. On ne peut pas s'entendre sur nos différentes revendications et même si on ne prend que la principale (les salaires), qui devrait nous unir... On a encore du mal à se mettre d'accord.

J'avoue ne pas voir comment on pourrait s'en sortir. A part attendre le déclassement de la France... Mais bon, c'est dommage d'en arriver à ce stade.

C'est 12 ans de prime d'équipement des prof le portable fourni aux députés :

https://videos.assemblee-nationale.fr/video.12126379_62e941691648c.commission-des-affaires-culturelles--m-pap-ndiaye-ministre-de-l-education-et-de-la-jeunesse-2-aout-2022

C'est à 44 min 30 secondes.

Tangleding a écrit:C'est 12 ans de prime d'équipement des prof le portable fourni aux députés :

https://videos.assemblee-nationale.fr/video.12126379_62e941691648c.commission-des-affaires-culturelles--m-pap-ndiaye-ministre-de-l-education-et-de-la-jeunesse-2-aout-2022

C'est à 44 min 30 secondes.

Excellente remarque. Bravo à l'intervenante.
Je vais regarder ensuite la totalité, peut-être...

Merci pour ce partage. La voix qui tremble ajoute encore à la vérité de ce qu'elle dit. On espère que ça sera entendu...Sait-on combien de députés sont enseignants?

Oda10 a écrit:Le problème c'est qu'à 800 000 profs, éclatés sur tout le territoire, il est difficile de se mettre d'accord. On ne peut pas s'entendre sur nos différentes revendications et même si on ne prend que la principale (les salaires), qui devrait nous unir... On a encore du mal à se mettre d'accord.

J'avoue ne pas voir comment on pourrait s'en sortir. A part attendre le déclassement de la France... Mais bon, c'est dommage d'en arriver à ce stade.

Exactement, à titre personnel, je suis satisfaite de mon salaire, car je vis sobrement, dans une maison qui ne me coûte pas très cher, clairement, ce dont j'aurais besoin, c'est d'un poste proche et pas à 65 km, dans une autre académie, avec vacances différentes des enfants et du conjoint, donc un changement des règles de mutation, mais je soutiens à 100% les collègues qui pensent autrement. Le problème est surtout le manque d'esprit de corps et de solidarité : un collège va faire grève pour la fermeture d'une classe, l'école d'à côté pour obtenir des heures de FLE et le lycée pour qu'on ne lui enlève pas de spécialité, chacun son tour... alors qu'un mouvement ensemble aurait bien plus de poids... et que les élèves passent de l'un à l'autre et sont donc concernés par les trois structures.

EdithW a écrit:

Oda10 a écrit:Le problème c'est qu'à 800 000 profs, éclatés sur tout le territoire, il est difficile de se mettre d'accord. On ne peut pas s'entendre sur nos différentes revendications et même si on ne prend que la principale (les salaires), qui devrait nous unir... On a encore du mal à se mettre d'accord.

J'avoue ne pas voir comment on pourrait s'en sortir. A part attendre le déclassement de la France... Mais bon, c'est dommage d'en arriver à ce stade.

Exactement, à titre personnel, je suis satisfaite de mon salaire, car je vis sobrement, dans une maison qui ne me coûte pas très cher, clairement, ce dont j'aurais besoin, c'est d'un poste proche et pas à 65 km, dans une autre académie, avec vacances différentes des enfants et du conjoint, donc un changement des règles de mutation, mais je soutiens  à 100% les collègues qui pensent autrement. Le problème est surtout le manque d'esprit de corps et de solidarité : un collège va faire grève pour la fermeture d'une classe, l'école d'à côté pour obtenir des heures de FLE et le lycée pour qu'on ne lui enlève pas de spécialité, chacun son tour... alors qu'un mouvement ensemble aurait bien plus de poids... et que les élèves passent de l'un à l'autre et sont donc concernés par les trois structures.

Ce manque de solidarité locale dont tu parles est aussi observé au niveau national. Quand il y a une réforme qui déstructure le collège par exemple, le primaire et le lycée ne se bougent pas trop ou ne se sentent pas suffisamment concernés (l'exemple vaut aussi dans les deux autres sens bien entendu). C'est le bon vieux principe "Diviser pour régner".

Chers collègues,

Je suis à l'échelon 8 et donc je "gagne" autant qu'un néo-titulaire après plus de dix ans d'ancienneté ! Il y a quand même un gros problème, non ? Moi, ça me pose question. Il va falloir sérieusement se réveiller.

Les salaires dans la Fonction territoriale sont bien plus élevé à statut égal.

Les néo-titulaires ne gagnent pas 2000 euros nets.

MoiProf a écrit:Chers collègues,

Je suis à l'échelon 8 et donc je "gagne" autant qu'un néo-titulaire  après plus de dix ans d'ancienneté ! Il y a quand même un gros problème, non ? Moi, ça me pose question. Il va falloir sérieusement se réveiller.

Les salaires dans la Fonction territoriale sont bien plus élevé à statut égal.

Attention à bien intégrer les impôts.

Jenny a écrit:Les néo-titulaires ne gagnent pas 2000 euros nets.

Dans 2 ou 3 ans ça sera le cas.

Concelhaut a écrit:

Jenny a écrit:Les néo-titulaires ne gagnent pas 2000 euros nets.

Dans 2 ou 3 ans ça sera le cas.

Ca reste une promesse, je me méfie. Rien n'est décidé, il me semble.

Jenny a écrit:

Concelhaut a écrit:

Jenny a écrit:Les néo-titulaires ne gagnent pas 2000 euros nets.

Dans 2 ou 3 ans ça sera le cas.

Ca reste une promesse, je me méfie. Rien n'est décidé, il me semble.

Rooh, tout de suite. Comme si on avait déjà vu des gouvernements ne pas tenir leurs grandes annonces promesses !


Au fait, @Concelhaut, puisque te voilà de retour, on peut avoir une traduction pour l'image que tu as postée plus haut ?

Mais cela ne suffit pas à attirer, c'est clair. Personne n' est dupe.

Oda10 a écrit:

EdithW a écrit:

Oda10 a écrit:Le problème c'est qu'à 800 000 profs, éclatés sur tout le territoire, il est difficile de se mettre d'accord. On ne peut pas s'entendre sur nos différentes revendications et même si on ne prend que la principale (les salaires), qui devrait nous unir... On a encore du mal à se mettre d'accord.

J'avoue ne pas voir comment on pourrait s'en sortir. A part attendre le déclassement de la France... Mais bon, c'est dommage d'en arriver à ce stade.

Exactement, à titre personnel, je suis satisfaite de mon salaire, car je vis sobrement, dans une maison qui ne me coûte pas très cher, clairement, ce dont j'aurais besoin, c'est d'un poste proche et pas à 65 km, dans une autre académie, avec vacances différentes des enfants et du conjoint, donc un changement des règles de mutation, mais je soutiens  à 100% les collègues qui pensent autrement. Le problème est surtout le manque d'esprit de corps et de solidarité : un collège va faire grève pour la fermeture d'une classe, l'école d'à côté pour obtenir des heures de FLE et le lycée pour qu'on ne lui enlève pas de spécialité, chacun son tour... alors qu'un mouvement ensemble aurait bien plus de poids... et que les élèves passent de l'un à l'autre et sont donc concernés par les trois structures.

Ce manque de solidarité locale dont tu parles est aussi observé au niveau national. Quand il y a une réforme qui déstructure le collège par exemple, le primaire et le lycée ne se bougent pas trop ou ne se sentent pas suffisamment concernés (l'exemple vaut aussi dans les deux autres sens bien entendu). C'est le bon vieux principe "Diviser pour régner".

Exactement ! Les exemples locaux permettent de montrer qu’une équipe pédagogique incapable de faire grève pour soutenir les collègues du bahut d’à côté, où certains ont leurs enfants voire enseignent aussi, ne sont pas près de se mobiliser à l’échelle départementale et encore moins nationale. On est mal…

Pendant ce temps, au Québec...