Pap NDiaye promet une hausse des salaires des enseignants débutants à 2000 euros net par mois

Je vais encore augmenter d'un échelon ma grève du zèle!

A-t-on une idée précise des "nouvelles tâches" ? Encore de la paperasserie compétentielle ou d'une autre nature ?

Le même discours depuis des années : revaloriser l'entrée en métier en écrasant les rémunérations.
Il n'y a rien de plus à tirer de ce ministre que du précédent.
Revaloriser les entrants dans le métier et demander de nouvelles tâches.
Cela marchera dans les médias :
- revaloriser le salaire des débutants, cela fait pleurer dans les chaumières, capital sympathie.
- demander de nouvelles tâches : ben oui et ceux qui ne veulent pas seront des gros fainéants.

Celadon a écrit:A-t-on une idée précise des "nouvelles tâches" ? Encore de la paperasserie compétentielle ou d'une autre nature ?

Il n'y avait pas le fantasme des heures de permanence pour faire des remplacements au pied levé des collègues absents ? 
M. Sarkozy doit jubiler intérieurement

Crapaud a écrit:

Celadon a écrit:A-t-on une idée précise des "nouvelles tâches" ? Encore de la paperasserie compétentielle ou d'une autre nature ?

Il n'y avait pas le fantasme des heures de permanence pour faire des remplacements au pied levé des collègues absents ? 
M. Sarkozy doit jubiler intérieurement

Oui le fameux "35 heures dans l'établissement" suggéré également par Mme Royal quand elle était candidate à l'élection présidentielle (certes off the record mais bob...) et qui passerait très bien dans l'opinion publique.

Caspar a écrit:

Crapaud a écrit:

Celadon a écrit:A-t-on une idée précise des "nouvelles tâches" ? Encore de la paperasserie compétentielle ou d'une autre nature ?

Il n'y avait pas le fantasme des heures de permanence pour faire des remplacements au pied levé des collègues absents ? 
M. Sarkozy doit jubiler intérieurement

Oui le fameux "35 heures dans l'établissement" suggéré également par Mme Royal quand elle était candidate à l'élection présidentielle (certes off the record mais bob...) et qui passerait très bien dans l'opinion publique.

Dans mon école, suite à un cambriolage, il n'y a plus aucun ordinateur.
J'attends avec impatience la mise en application de ce type de proposition qui promet de francs moments de rigolade, quand par exemple j'arrêterai de consulter mes mails ou de faire autre chose que des photocopies de manuels.

Ces 2000 euros de départ seront surtout pour les débutants d'un nouveau statut. On proposera le nouveau statut aux autres. Cependant, il faut rappeler que les pays de l'OCDE ayant fait ça proposent dans ces nouveaux statuts un écart entre le salaire d'embauche moyen pour toutes les professions et le salaire maximal moyen de ce statut d'enseignant de 18% (exemple de la Finlande). En clair, l'idée est d'attirer de nombreux jeunes avec un salaire attractif (2000 euros) mais que le métier n'est qu'une entrée dans la vie active en comptant qu'après ceux qui viennent pour le salaire partent et ceux qui aiment le métier restent, les départs étant théoriquement compensés par les arrivées intéressées par le fort salaire initial. En bref, ce métier ne serait qu'un métier parmi d'autres dans une carrière, un métier de jeunes avec quelques aliens âgés décidant de rester.

Je suis curieux de voir les prochaines propositions statutaires et législatives sur le métier et les corps enseignants. Je vois bien la fin du corps des certifiés, le maintien des agrégés et un nouveau corps plus facile d'accès (on va dedans de toute façon).

On ne l'avait quasiment pas entendu depuis sa prise de fonction, quelle belle entrée en matière... Y a-t-il déjà quelques réactions du côté des syndicats ?
Il faut que ça bouge dès la rentrée !

Tornado a écrit:

Caspar a écrit:

Crapaud a écrit:

Celadon a écrit:A-t-on une idée précise des "nouvelles tâches" ? Encore de la paperasserie compétentielle ou d'une autre nature ?

Il n'y avait pas le fantasme des heures de permanence pour faire des remplacements au pied levé des collègues absents ? 
M. Sarkozy doit jubiler intérieurement

Oui le fameux "35 heures dans l'établissement" suggéré également par Mme Royal quand elle était candidate à l'élection présidentielle (certes off the record mais bob...) et qui passerait très bien dans l'opinion publique.

Dans ma nouvelle école, suite à un cambriolage, il n'y a plus aucun ordinateur.
J'attends avec impatience la mise en application de ce type de proposition qui promet de francs moments de rigolade.

En fait personne n'y a vraiment intérêt car il faudrait nous fournir de quoi travailler sur place, mais ça fait joli en conférence de presse.

Jolie effet d'annonce. Viser les débutants uniquement (même s'ils en ont aussi besoin comme tout le monde) ça permet d'attirer un peu plus

Des taches supplémentaires ? Des heures sup, du tutorat, des formations sur les vacances...
Vous manquez d'imagination, eux trouveront comment dégrader encore un peu plus le métier, rassurez-vous.

Sinon je suis atterrée de cette annonce : aucun véritable changement de nos conditions de travail, rien sur le reste des revendications, rien pour endiguer les démissions des milieux de carrière...
Des mesurettes qui ne coûtent pas trop cher et ne changeront quasiment rien au problème.
Je rêve d'un ministre de l'Education Nationale engagée pour son ministère, ambitieux, courageux.

Jacq a écrit:Le même discours depuis des années : revaloriser l'entrée en métier en écrasant les rémunérations.
Il n'y a rien de plus à tirer de ce ministre que du précédent.
Revaloriser les entrants dans le métier et demander de nouvelles tâches.
Cela marchera dans les médias :
- revaloriser le salaire des débutants, cela fait pleurer dans les chaumières, capital sympathie.
- demander de nouvelles tâches : ben oui et ceux qui ne veulent pas seront des gros fainéants.

Forcément, puisque personne ne crie sur tous les toits que les enseignants travaillent en moyenne 41 h pour un salaire, à ce niveau de qualification (enfin, de moins en moins objectivement parlant, c'est vrai) que personne ne voudrait, y compris dans la fonction publique 1 hors enseignement, et qu'ils ne sont jamais passés aux 35 h Aubry.

Quels enseignants débutants ? Au rythme actuel, ils ne vont pas se ruiner.

Caspar a écrit:

Tornado a écrit:

Caspar a écrit:

Crapaud a écrit:
Il n'y avait pas le fantasme des heures de permanence pour faire des remplacements au pied levé des collègues absents ? 
M. Sarkozy doit jubiler intérieurement

Oui le fameux "35 heures dans l'établissement" suggéré également par Mme Royal quand elle était candidate à l'élection présidentielle (certes off the record mais bob...) et qui passerait très bien dans l'opinion publique.

Dans ma nouvelle école, suite à un cambriolage, il n'y a plus aucun ordinateur.
J'attends avec impatience la mise en application de ce type de proposition qui promet de francs moments de rigolade.

En fait personne n'y a vraiment intérêt car il faudrait nous fournir de quoi travailler sur place, mais ça fait joli en conférence de presse.

Cela ne se fera pas : cela arrange tout le monde qu'on bosse à la maison. Cela coûte bien moins cher.

D’un autre côté ce qu’on fait à la maison le ministère s’en fout largement, non? L’important c’est l’affichage des heures «  visible ».

Celadon a écrit:

Jacq a écrit:Le même discours depuis des années : revaloriser l'entrée en métier en écrasant les rémunérations.
Il n'y a rien de plus à tirer de ce ministre que du précédent.
Revaloriser les entrants dans le métier et demander de nouvelles tâches.
Cela marchera dans les médias :
- revaloriser le salaire des débutants, cela fait pleurer dans les chaumières, capital sympathie.
- demander de nouvelles tâches : ben oui et ceux qui ne veulent pas seront des gros fainéants.

Forcément, puisque personne ne crie sur tous les toits que les enseignants travaillent en moyenne 41 h  pour un salaire, à ce niveau de qualification (enfin, de moins en moins objectivement parlant, c'est vrai) que personne ne voudrait, y compris dans la fonction publique 1 hors enseignement, et qu'ils ne sont jamais passés aux 35 h Aubry.

Ah ?

Si le niveau baisse c'est partout ailleurs mais pas chez les enseignants ?
Cf le niveau de concours CRPE...

Si vraiment les débutants ont un salaire de 2000E net, il faudra bien augmenter les échelons suivants jusqu'aux 5 ou 6 (quand on atteint 2000E net je crois). Sinon, changer d'échelon impliquera une baisse de salaire !
Ou alors, comme certains le disent ici, le Ministère créera un nouveau statut de professeur, avec nouveau salaire, nouvelles tâches...

Celadon a écrit:
Forcément, puisque personne ne crie sur tous les toits que les enseignants travaillent en moyenne 41 h  pour un salaire, à ce niveau de qualification (enfin, de moins en moins objectivement parlant, c'est vrai) que personne ne voudrait, y compris dans la fonction publique 1 hors enseignement, et qu'ils ne sont jamais passés aux 35 h Aubry.

Depuis qu'on me prend pour une quiche je réduits mes heures "maison" année après année. Actuellement je suis juste à 18H... en théorie il me reste 8 ans à tenir, à partir de maintenant je mettrais plus de temps à faire l'appel, à vérifier le bon état de la salle avant de sortir afin de rattraper ma perte de traitement.

Celadon a écrit:Si le niveau baisse c'est partout ailleurs mais pas chez les enseignants ?
Cf le niveau de concours CRPE...

Je ne savais pas si "de moins en moins" désignait le niveau de recrutement ou la quantité de travail fournie.

Elyas a écrit:Ces 2000 euros de départ seront surtout pour les débutants d'un nouveau statut. On proposera le nouveau statut aux autres. Cependant, il faut rappeler que les pays de l'OCDE ayant fait ça proposent dans ces nouveaux statuts un écart entre le salaire d'embauche moyen pour toutes les professions et le salaire maximal moyen de ce statut d'enseignant de 18% (exemple de la Finlande). En clair, l'idée est d'attirer de nombreux jeunes avec un salaire attractif (2000 euros) mais que le métier n'est qu'une entrée dans la vie active en comptant qu'après ceux qui viennent pour le salaire partent et ceux qui aiment le métier restent, les départs étant théoriquement compensés par les arrivées intéressées par le fort salaire initial. En bref, ce métier ne serait qu'un métier parmi d'autres dans une carrière, un métier de jeunes avec quelques aliens âgés décidant de rester.

Je suis curieux de voir les prochaines propositions statutaires et législatives sur le métier et les corps enseignants. Je vois bien la fin du corps des certifiés, le maintien des agrégés et un nouveau corps plus facile d'accès (on va dedans de toute façon).

C'est exactement ce qui se passe aux Etats-Unis ou au Québec où les enseignants restent enseignants en moyenne 5/8 ans, puis vont faire autre chose, à cause du salaire/conditions de travail ; ceux qui restent passent à mi-temps très souvent ou ont des conjoints qui "assurent" derrière.

Je ne veux pas te décevoir, Pourquoi, mais c'est irrattrapable.

Je n'ai pas de statistiques exactes mais il me semble que c'est pareil au Royaume-Uni: beaucoup de professeurs démissionnent et se reconvertissent après quelques années, et je dirais que le marché de l'emploi est plus souple et accueille bien mes reconvertis. J'ai un ami ancien prof de français qui travaille maintenant dans l'administration d'un hôpital (on l'a formé sur le tas): moins bien payé mais il est ravi de rentrer chez lui sans avoir rien à faire à la maison.

j'ai constaté en répondant vertement mais poliment à des messages haineux sur le post idoine Facebook de France Info ("5 mois de vacances des fainéants de profs qui doivent être payés au mérite c'est à dire aux résultats" ) que mes commentaires sont censurés. Le prof bashing reste, l'invectivation chartocompatible du basher est censurée.

Pourquoi 3,14159 a écrit:
Depuis qu'on me prend pour une quiche je réduits mes heures "maison" année après année. Actuellement je suis juste à 18H... en théorie il me reste 8 ans à tenir, à partir de maintenant je mettrais plus de temps à faire l'appel, à vérifier le bon état de la salle avant de sortir afin de rattraper ma perte de traitement.

Comment tu fais (c'est une vraie question) ? Rien que les corrections, avec 4 classes, c'est énorme.

La solution la plus simple : le décalage de grilles indiciaires :
- les certifiés prennent la grille des agrégés.
- les agrégés prennent la grille des IPR/IG