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- SteredDoyen
Je suis également d'accord avec ce qu'a écrit Zigmag.
Certains échanges me semblent indispensables avec les collègues de l'établissement, notamment sur le suivi des élèves (échanges avec le PP, le reste de l'équipe qui a une classe en commun). Cela peut passer par une discussion en salle des professeurs, mais aussi par des messages par mail (une collègue qui est sur 5 établissements me contacte exclusivement de cette façon : elle n'a pas le temps, ni l'envie de passer en sdp).
Certains échanges me semblent intéressants pour réfléchir à la pédagogie (y compris avec des personnes en désaccord) : j'ai abordé la question du travail de groupe avec une collègue qui le pratique très très souvent. Je lui expliquais mes réserves. L'échange - respectueux - a été enrichissant mais ne m'amènera pas à changer ma façon de faire pour l'heure. Mais ces échanges ne sont pas forcément à faire avec les collègues de l'établissement : la preuve par Néo notamment.
Je suis dans un groupe de professeurs de LC : je vois passer beaucoup de documents, de questionnements. Ça m'intéresse d'échanger sur certains d'entre eux. Pas sur tous. Et cela ne doit pas amener à une remise en cause de "je fais bien, toi c'est nul" telle que nous en servent parfois des collègues qui ont eu la chance d'avoir accès à LA Vérité et qui entendent illuminer tous les autres avec à grands coups de tatanes pédagogiques.
Comme le dit parfaitement Iphigénie : partager quand on veut et si on veut ; et puis on ferme la porte- et là, on travaille.
Certains échanges me semblent indispensables avec les collègues de l'établissement, notamment sur le suivi des élèves (échanges avec le PP, le reste de l'équipe qui a une classe en commun). Cela peut passer par une discussion en salle des professeurs, mais aussi par des messages par mail (une collègue qui est sur 5 établissements me contacte exclusivement de cette façon : elle n'a pas le temps, ni l'envie de passer en sdp).
Certains échanges me semblent intéressants pour réfléchir à la pédagogie (y compris avec des personnes en désaccord) : j'ai abordé la question du travail de groupe avec une collègue qui le pratique très très souvent. Je lui expliquais mes réserves. L'échange - respectueux - a été enrichissant mais ne m'amènera pas à changer ma façon de faire pour l'heure. Mais ces échanges ne sont pas forcément à faire avec les collègues de l'établissement : la preuve par Néo notamment.
Je suis dans un groupe de professeurs de LC : je vois passer beaucoup de documents, de questionnements. Ça m'intéresse d'échanger sur certains d'entre eux. Pas sur tous. Et cela ne doit pas amener à une remise en cause de "je fais bien, toi c'est nul" telle que nous en servent parfois des collègues qui ont eu la chance d'avoir accès à LA Vérité et qui entendent illuminer tous les autres avec à grands coups de tatanes pédagogiques.
Comme le dit parfaitement Iphigénie : partager quand on veut et si on veut ; et puis on ferme la porte- et là, on travaille.
- User20159Esprit éclairé
lene75 a écrit:Je me méfie aussi des collègues qui organisent des réunions au-delà du strict nécessaire, encore plus quand ils trouvent utile de signaler au CDE qu'ils organisent cette réunion. Ça fait quand même petit cheffaillon qui veut imposer ses vues et/ou se faire mousser auprès de la direction.
Les collègues gel mousse, c'est vraiment les pires...
- MoyenCrocoNiveau 10
Et pareil que dans la vraie vie, si un collègue nous saoule plus que de raison, il est possible de l'ignorer comme sur le forum
- Dame JouanneÉrudit
C'est marrant comme les conceptions peuvent être divergentes.Austrucheerrante a écrit:A titre personnel, une de mes très grandes si ce n'est ma principale motivation pour devenir enseignant, c'était au contraire la possibilité de travailler essentiellement seul. Si on m'imposait de travailler en équipe, je crois que je songerai très vite à une reconversion.
Ce qui ne veut pas dire que les discussions/échanges/concertations/actions communes avec les collègues ne peuvent pas être utiles voire très utiles, mais elles ne sauraient, à mes yeux, constituer le coeur du métier - l'un des signes de cela étant qu'on y a souvent recours quand il y a un problème, donc justement quand le métier ne peut s'exercer normalement.
Je ne trouve pas que ce soit un signe de problème mais surtout une source de renouvellement et d'enrichissement. Je suis dans une équipe où on s'échange beaucoup nos activités et nos TP. Cela ne veut pas dire qu'on les reprend tels quels mais cela donne souvent des idées différentes et plus variées que celles qu'on pourrait concevoir tout seul.
Et, franchement, heureusement qu'au moment de la réforme, on a mutualisé nos TPs! Toute seule, renouveler tous mes TPs sur une année et pour plusieurs niveaux, soit j'aurais croulé sous la tache, soit j'aurais plusieurs fois fait de la bouse!
- BalthamosDoyen
J'ai vraiment du mal à concevoir ce métier comme devant s'exercer seul. Donc pour moi les échanges avec les collègues sont indispensables, même s'il ne faut pas tomber dans l'extrême.
Il y a une culture d'établissement, des règles communes, changeantes suivant les établissements et sans les échanges avec les collègues on ne peut pas toute l'appréhender et pourquoi pas la faire évoluer.
C'est une vaste question, c'est un métier qui s'exerce en grande partie seule, mais pour l'exercer la solidarité est indispensable. Ce n'est pas facile de créer de la solidarité en étant solitaire...
Il y a une culture d'établissement, des règles communes, changeantes suivant les établissements et sans les échanges avec les collègues on ne peut pas toute l'appréhender et pourquoi pas la faire évoluer.
C'est une vaste question, c'est un métier qui s'exerce en grande partie seule, mais pour l'exercer la solidarité est indispensable. Ce n'est pas facile de créer de la solidarité en étant solitaire...
_________________
- Spoiler:
- TornadoNiveau 6
En primaire, où on ne fonctionne sans doute pas pareil que dans le second degré, on dispose d'une liberté absolue. Des échanges ponctuels (il ne s'agit pas du tout d'échanger toutes les semaines, et encore moins à toutes les récréations), s'avèrent à mon humble avis indispensables. Par ordre d'importance décroissante:
- les progressions sont indiquées par cycle et non pas par année pour certaines disciplines, il est indispensable de fixer des progressions communes au sein de l'école à moins de vouloir, par exemple, se retrouver avec une année des collègues qui font x partie du programme et d'autres y, puis l'année d'après des classes ingérables de mix d'élèves qui ont fait x et d'autres y, et fatalement des parties du programmes non balayées en bout de course.
Ex: en cm1, un enseignant balaye la partie de la préhistoire à la révolution française, un autre fait lui à partir de la révolution française jusqu' à la seconde GM. Bon courage pour le collègue de CM2! (ou, au choix, tant pis pour les élèves qui verront plusieurs fois une même thématique et à qui il manquera des pans entiers du programme...)
- Le problème est transposable du reste dans toutes les matières voire, pire, sur l'équilibre entre matières, puisque les élèves n'ont qu'un seul enseignant pour tout. Je travaille en REP et donc il est clair que tout le programme ne pourra être fait. La cour des comptes (je crois^^) a récemment relevé qu'il n'était pas rare de mettre l'accent sur les fondamentaux au détriment du reste. Si un enseignant décide de faire de la science et un autre de l'anglais, chacun ignorant l'autre matière, en bout de course, on se retrouve avec des élèves qui peuvent n'avoir jamais fait d'anglais (il faudra donc repartir de 0 au collège) ou jamais de science (il faudra donc repartir de 0 au collège).
- Ca marche aussi pour le type d'oeuvre étudiées/ de sorties effectuées: dans mon école, il y avait ainsi une époque où les élèves se faisaient plusieurs années de mythologie et n'étudiaient au final rien d'autre ou avaient vu trois fois le louvre et jamais un autre musée. Tout de même pas idéal pour la culture générale.
- dans une moindre mesure, il y a aussi la question de la façon d'aborder les notions et de les expliquer: de ma perspective d'enseignant en bout de course, il y a ainsi certains problèmes, générés par certaines pratiques, qui pourraient être levés en échangeant davantage entre collègues de niveau différent cette fois. Et ce n'est sans doute pas pour rien que le gouvernement a mis en place des conseils école collège. Evidemment, s'ils étaient payés , ils seraient sans doute moins fuis qu'à l'heure actuelle où ils ne servent du coup strictement à rien.
- On peut rajouter à cela la gestion des élèves et leur suivi, en particulier quand ils sont porteurs de handicap, ou présentent des comportements perturbateurs: cela éviterait de redécouvrir les problèmes chaque année (là, une seule passation suffit d'une année sur l'autre) et de ne pas avoir à gérer les problèmes seuls, ouvrant de nouvelles solutions (intéressant dans le cas d'élèves très perturbateurs).
- enfin, pour avoir échangé volontairement avec des collègues de mon niveau quand je les appréciais humainement par ailleurs et qu'on copinait, les échanges de pratiques peuvent être très enrichissants. Mais effectivement, là dessus, pas d'obligation à avoir. Je note simplement qu'en les payant, ces échanges se multiplieraient.
- Des projets communs (il ne s'agit pas de TOUT faire en commun non plus, plus d'en avoir un de temps en temps) permettent également de créer une culture commune à l'école et le sentiment d'appartenance à un établissement: les enseignants suivants savent alors qu'ils peuvent s'appuyer sur ce qui a été fait par tous d'une part, d'autre part, ça pacifie le climat. Ca ne passe pas que par ça , mais ça y contribue. La encore, aucune obligation, et ça ne les rend pas indispensables, juste souhaitables.
Bref, ces échanges apportent une vraie plus value, si bien que je les considère indispensables, bien plus que notre présence obligatoire aux trois conseils d'école (3x2H) où on écoute le directeur parler, par exemple, en venant simplement faire acte de présence.
J'entends bien que chacun tient à sa liberté, mais à un moment, il faut tout de même envisager les parcours d'élèves de manière cohérente et il ne s'agit pas du tout de faire exactement la même chose dans toutes les classes, juste d'avoir des points d'appuis d'une année sur l'autre pour ne pas repartir de zero à chaque fois et aboutir à de vraies inégalités en bout de course, entre élèves qui auront eu la chance de voir toutes les thématiques/ matières et d'autres qui auront vu plusieurs fois la même au détriment d'autres tout aussi essentielles.
Le problème se pose sans doute nettement moins dans le second degré, rendant ce type d'échanges moins nécessaires car:
- les horaires par matière ne peuvent être modifiés puisque dépendants d'enseignants différents ayant chacun leur quotité horaire
- les programmes sont fixés par année et non par cycle
Je m'aperçois en rédigeant tout ça que je suis donc finalement peut être très HS par rapport au problème soulevé initialement^^
Etant entendu pour conclure, comme je le disais au tout début, que tout se paye et que ce type d'échange ne peut s'envisager que s'il est inscrit dans nos ORS et rémunéré à ce titre. Ce type d'échange n'ayant pas non plus besoin de se faire en permanence: quelques concertations chaque année peuvent amplement suffire.
- les progressions sont indiquées par cycle et non pas par année pour certaines disciplines, il est indispensable de fixer des progressions communes au sein de l'école à moins de vouloir, par exemple, se retrouver avec une année des collègues qui font x partie du programme et d'autres y, puis l'année d'après des classes ingérables de mix d'élèves qui ont fait x et d'autres y, et fatalement des parties du programmes non balayées en bout de course.
Ex: en cm1, un enseignant balaye la partie de la préhistoire à la révolution française, un autre fait lui à partir de la révolution française jusqu' à la seconde GM. Bon courage pour le collègue de CM2! (ou, au choix, tant pis pour les élèves qui verront plusieurs fois une même thématique et à qui il manquera des pans entiers du programme...)
- Le problème est transposable du reste dans toutes les matières voire, pire, sur l'équilibre entre matières, puisque les élèves n'ont qu'un seul enseignant pour tout. Je travaille en REP et donc il est clair que tout le programme ne pourra être fait. La cour des comptes (je crois^^) a récemment relevé qu'il n'était pas rare de mettre l'accent sur les fondamentaux au détriment du reste. Si un enseignant décide de faire de la science et un autre de l'anglais, chacun ignorant l'autre matière, en bout de course, on se retrouve avec des élèves qui peuvent n'avoir jamais fait d'anglais (il faudra donc repartir de 0 au collège) ou jamais de science (il faudra donc repartir de 0 au collège).
- Ca marche aussi pour le type d'oeuvre étudiées/ de sorties effectuées: dans mon école, il y avait ainsi une époque où les élèves se faisaient plusieurs années de mythologie et n'étudiaient au final rien d'autre ou avaient vu trois fois le louvre et jamais un autre musée. Tout de même pas idéal pour la culture générale.
- dans une moindre mesure, il y a aussi la question de la façon d'aborder les notions et de les expliquer: de ma perspective d'enseignant en bout de course, il y a ainsi certains problèmes, générés par certaines pratiques, qui pourraient être levés en échangeant davantage entre collègues de niveau différent cette fois. Et ce n'est sans doute pas pour rien que le gouvernement a mis en place des conseils école collège. Evidemment, s'ils étaient payés , ils seraient sans doute moins fuis qu'à l'heure actuelle où ils ne servent du coup strictement à rien.
- On peut rajouter à cela la gestion des élèves et leur suivi, en particulier quand ils sont porteurs de handicap, ou présentent des comportements perturbateurs: cela éviterait de redécouvrir les problèmes chaque année (là, une seule passation suffit d'une année sur l'autre) et de ne pas avoir à gérer les problèmes seuls, ouvrant de nouvelles solutions (intéressant dans le cas d'élèves très perturbateurs).
- enfin, pour avoir échangé volontairement avec des collègues de mon niveau quand je les appréciais humainement par ailleurs et qu'on copinait, les échanges de pratiques peuvent être très enrichissants. Mais effectivement, là dessus, pas d'obligation à avoir. Je note simplement qu'en les payant, ces échanges se multiplieraient.
- Des projets communs (il ne s'agit pas de TOUT faire en commun non plus, plus d'en avoir un de temps en temps) permettent également de créer une culture commune à l'école et le sentiment d'appartenance à un établissement: les enseignants suivants savent alors qu'ils peuvent s'appuyer sur ce qui a été fait par tous d'une part, d'autre part, ça pacifie le climat. Ca ne passe pas que par ça , mais ça y contribue. La encore, aucune obligation, et ça ne les rend pas indispensables, juste souhaitables.
Bref, ces échanges apportent une vraie plus value, si bien que je les considère indispensables, bien plus que notre présence obligatoire aux trois conseils d'école (3x2H) où on écoute le directeur parler, par exemple, en venant simplement faire acte de présence.
J'entends bien que chacun tient à sa liberté, mais à un moment, il faut tout de même envisager les parcours d'élèves de manière cohérente et il ne s'agit pas du tout de faire exactement la même chose dans toutes les classes, juste d'avoir des points d'appuis d'une année sur l'autre pour ne pas repartir de zero à chaque fois et aboutir à de vraies inégalités en bout de course, entre élèves qui auront eu la chance de voir toutes les thématiques/ matières et d'autres qui auront vu plusieurs fois la même au détriment d'autres tout aussi essentielles.
Le problème se pose sans doute nettement moins dans le second degré, rendant ce type d'échanges moins nécessaires car:
- les horaires par matière ne peuvent être modifiés puisque dépendants d'enseignants différents ayant chacun leur quotité horaire
- les programmes sont fixés par année et non par cycle
Je m'aperçois en rédigeant tout ça que je suis donc finalement peut être très HS par rapport au problème soulevé initialement^^
Etant entendu pour conclure, comme je le disais au tout début, que tout se paye et que ce type d'échange ne peut s'envisager que s'il est inscrit dans nos ORS et rémunéré à ce titre. Ce type d'échange n'ayant pas non plus besoin de se faire en permanence: quelques concertations chaque année peuvent amplement suffire.
- User20159Esprit éclairé
Balthamos a écrit:J'ai vraiment du mal à concevoir ce métier comme devant s'exercer seul. Donc pour moi les échanges avec les collègues sont indispensables, même s'il ne faut pas tomber dans l'extrême.
Il y a une culture d'établissement, des règles communes, changeantes suivant les établissements et sans les échanges avec les collègues on ne peut pas toute l'appréhender et pourquoi pas la faire évoluer.
C'est une vaste question, c'est un métier qui s'exerce en grande partie seule, mais pour l'exercer la solidarité est indispensable. Ce n'est pas facile de créer de la solidarité en étant solitaire...
Je pensais comme toi il n'y a pas si longtemps (vu mon long passif en REP+, où on ne peut clairement pas travailler seul) et j'aurais pu écrire ce message l'année dernière.
Cette année (TZR) je travaille seul, je suis seul face à mes classes, il y a des établissements où je me fait complètement ghoster (oui oui, des ) et ça passe parce que franchement, même dans du très mal tenu (d'étab') ben ça n'a rien à voir avec ce que j'ai connu autrefois. C'est logique, plus expérimenté l'on est, plus autonome on devient.
Pourtant j'aime échanger, partager, bavarder avec mes collègues, au sujet des élèves. Je ne suis absolument pas rétif à l'exercice et je communique beaucoup quand je suis PP (avec mes collègues hein, je suis plutôt du genre à bannir les chefs de la mailing list...).
Et ben non en fait on peut faire le prof' complètement "autiste", à la communication minimale (le requis) et ça peut aussi très bien se passer. Et ça me conforte beaucoup dans ma défense déjà ancienne des profs qui font bande à part. C'est un choix. Et ça se respecte. Être prof c'est faire cours à des classes, pas participer à des moments de convivialité.
- RauqelaureNiveau 5
Toutes les contingences liées à la cyclicité des programmes sont étudiées lors de réunions instituées par l'équipe. Ce sont des moments officiels où l'on discute de tout ce que tu viens d'évoquer. Ma question ne se situe pas dans ce cadre-là (car oui, de ce point de vue là, c'est indispensable d'échanger).
Une fois que les jalons de l'année scolaire ont été balisés (savoir qui compte faire quoi et avec quel niveau), est-ce vraiment indispensable d'échanger de façon informelle en salle des profs ? Pour quoi faire concrètement ? Les informations importantes liées à l'organisation de l'année ne transitent normalement pas via des canaux de communication officieux (examens terminaux, progressions, correction d'évaluations communes)
Quels types d'informations sont échangés au point qu'on considère ça comme "indispensable" ?
Une fois que les jalons de l'année scolaire ont été balisés (savoir qui compte faire quoi et avec quel niveau), est-ce vraiment indispensable d'échanger de façon informelle en salle des profs ? Pour quoi faire concrètement ? Les informations importantes liées à l'organisation de l'année ne transitent normalement pas via des canaux de communication officieux (examens terminaux, progressions, correction d'évaluations communes)
Quels types d'informations sont échangés au point qu'on considère ça comme "indispensable" ?
- berzekoNiveau 8
Ha@_x a écrit:Balthamos a écrit:J'ai vraiment du mal à concevoir ce métier comme devant s'exercer seul. Donc pour moi les échanges avec les collègues sont indispensables, même s'il ne faut pas tomber dans l'extrême.
Il y a une culture d'établissement, des règles communes, changeantes suivant les établissements et sans les échanges avec les collègues on ne peut pas toute l'appréhender et pourquoi pas la faire évoluer.
C'est une vaste question, c'est un métier qui s'exerce en grande partie seule, mais pour l'exercer la solidarité est indispensable. Ce n'est pas facile de créer de la solidarité en étant solitaire...
Je pensais comme toi il n'y a pas si longtemps (vu mon long passif en REP+, où on ne peut clairement pas travailler seul) et j'aurais pu écrire ce message l'année dernière.
Cette année (TZR) je travaille seul, je suis seul face à mes classes, il y a des établissements où je me fait complètement ghoster (oui oui, des ) et ça passe parce que franchement, même dans du très mal tenu (d'étab') ben ça n'a rien à voir avec ce que j'ai connu autrefois. C'est logique, plus expérimenté l'on est, plus autonome on devient.
Pourtant j'aime échanger, partager, bavarder avec mes collègues, au sujet des élèves. Je ne suis absolument pas rétif à l'exercice et je communique beaucoup quand je suis PP (avec mes collègues hein, je suis plutôt du genre à bannir les chefs de la mailing list...).
Et ben non en fait on peut faire le prof' complètement "autiste", à la communication minimale (le requis) et ça peut aussi très bien se passer. Et ça me conforte beaucoup dans ma défense déjà ancienne des profs qui font bande à part. C'est un choix. Et ça se respecte. Être prof c'est faire cours à des classes, pas participer à des moments de convivialité.
Je faisais pareil et j'ai horreur des ragots ou parler boulot en SDP. J'ai toujours été bien comme ça, même si on me l'a reproché...
- AustrucheerranteHabitué du forum
Dame Jouanne a écrit:C'est marrant comme les conceptions peuvent être divergentes.Austrucheerrante a écrit:A titre personnel, une de mes très grandes si ce n'est ma principale motivation pour devenir enseignant, c'était au contraire la possibilité de travailler essentiellement seul. Si on m'imposait de travailler en équipe, je crois que je songerai très vite à une reconversion.
Ce qui ne veut pas dire que les discussions/échanges/concertations/actions communes avec les collègues ne peuvent pas être utiles voire très utiles, mais elles ne sauraient, à mes yeux, constituer le coeur du métier - l'un des signes de cela étant qu'on y a souvent recours quand il y a un problème, donc justement quand le métier ne peut s'exercer normalement.
Je ne trouve pas que ce soit un signe de problème mais surtout une source de renouvellement et d'enrichissement. Je suis dans une équipe où on s'échange beaucoup nos activités et nos TP. Cela ne veut pas dire qu'on les reprend tels quels mais cela donne souvent des idées différentes et plus variées que celles qu'on pourrait concevoir tout seul.
Et, franchement, heureusement qu'au moment de la réforme, on a mutualisé nos TPs! Toute seule, renouveler tous mes TPs sur une année et pour plusieurs niveaux, soit j'aurais croulé sous la tache, soit j'aurais plusieurs fois fait de la bouse!
C'est tant mieux si ça marche et si ça te convient. Cela dépend très certainement des personnalités : pour ma part, le bénéfice des échanges et des mutualisations serait clairement annulé par l'épuisement nerveux que représente pour moi le travail en commun -et y compris quand ça se passe bien, pour l'avoir tester avec des collègues de confiance et de très bonne volonté.
Cela dit, je crois que le sujet n'était pas : est-il profitable de travailler en équipe ? (où la réponse varie selon les individus : pour certains, dont je ne fais partie, ce sera très clairement oui), mais : est-il obligatoire de travailler en équipe dans le cadre de notre enseignement ? - et là, je pense que le caractère obligatoire, même pour ceux à qui le travail en équipe convient, est susceptible de poser problème.
- TornadoNiveau 6
Rauqelaure a écrit:Une fois que les jalons de l'année scolaire ont été balisés (savoir qui compte faire quoi et avec quel niveau), est-ce vraiment indispensable d'échanger de façon informelle en salle des profs ?
C'était bien uniquement sur ces aspect là (+un peu d'harmonisation tout de même, en particulier en primaire sur les thématiques abordées) que ces échanges revêtaient pour moi un caractère indispensable, pour avoir connu des périodes dans une école où ces discussions n'avaient pas lieu.
Et comme je le disais, je m'aperçois que j'étais en fait hs ^^ mais suite à la volée de bois vert, j'ai voulu m'en expliquer.
Une fois cela fait, effectivement, les échanges n'ont plus rien d'indispensables, et je rejoins totalement les autres collègues: c'est à la bonne volonté de chacun, pour ceux qui veulent, qui y trouvent leur intérêt et entre gens qui s'apprécient.
Ils sont d'autant plus optionnels qu'ils ne sont pas payés, le caractère obligatoire de certaines tâches ne valant que si elles font partie de nos ORS, comme le nom l'indique, et donc, payées à ce titre, avec des volumes horaires bien définis pour éviter la porte ouverte à toutes les fenêtres.
- User20159Esprit éclairé
berzeko a écrit:Je faisais pareil et j'ai horreur des ragots ou parler boulot en SDP. J'ai toujours été bien comme ça, même si on me l'a reproché...
Horreur des ragots c'est tout à ton honneur, mais parler boulot en SDP, et pas seulement parler bourrage photocopieuse....à la photocopieuse, c'est l'un des côtés inévitables de la SDP
On peut aussi ne jamais mettre les pieds en SDP....
- Spoiler:
- Et même des fois y mettre les pieds et s'y faire royalement ignorer, ou ignorer royalement, au choix
Moi je préfère le coin fumeur, c'est le meilleur endroit pour socialiser, avec les vrais, le sel de la terre, l'élite du corps, les ders des ders, les collègues les plus sympas
- Spoiler:
- Par contre quand c'est ton chef qui fume, t'es pas content
- Fesseur ProGuide spirituel
+ 1Ha@_x a écrit:Moi je préfère le coin fumeur, c'est le meilleur endroit pour socialiser, avec les vrais, le sel de la terre, l'élite du corps, les ders des ders, les collègues les plus sympas
_________________
Pourvu que ça dure...
- CasparProphète
Ah le fameux coin fumeur tellement sympathique...RIP
@Tornado: liberté totale des PE...si tu es à temps plein et que tu as un poste oui, si tu est jeune PE sans poste et que tu es le lundi dans l'école X et ma mardi dans l'école Y c'est différent.
@Tornado: liberté totale des PE...si tu es à temps plein et que tu as un poste oui, si tu est jeune PE sans poste et que tu es le lundi dans l'école X et ma mardi dans l'école Y c'est différent.
- User20159Esprit éclairé
Moi j'ai connu des coins fumeurs internes aux établissements. Tout va bien docteur suis pas trop vioque ?
Quand je pense qu'aujourd'hui je me contente de faire le tapin sur de vulgaires trottoirs parisiens....
Quand je pense qu'aujourd'hui je me contente de faire le tapin sur de vulgaires trottoirs parisiens....
- CasparProphète
Je suis vioque aussi. Partout où je suis passé on vantait "la salle fumeurs, tellement plus sympa" (peut-être parce qu'il y moins de monde ?).Ha@_x a écrit:Moi j'ai connu des coins fumeurs internes aux établissements. Tout va bien docteur suis pas trop vioque ?
Quand je pense qu'aujourd'hui je me contente de faire le tapin sur de vulgaires trottoirs parisiens....
- User20159Esprit éclairé
La salle fumeur j'en ai aussi entendu parler, par contre je suis trop jeune pour l'avoir connue , je n'ai connu que des coins fumeurs plein air internes.
Plus sympa car moins de monde je ne sais pas, plus sympa parce que tu partages peut-être la même toxicomanie ?
Plus sympa car moins de monde je ne sais pas, plus sympa parce que tu partages peut-être la même toxicomanie ?
- epekeina.tes.ousiasModérateur
J'ai connu les salles de cours, en fac, où l'on fumait, les salles des profs et les couloirs où l'on fumait. Une autre époque, pas tellement meilleure au fond…
_________________
Si tu vales valeo.
- User20159Esprit éclairé
J'ai toujours fumé, étudiant au tout début des années 2000, au balcon d'un très célèbre amphi' d'une très célèbre fac parisienne.
- Spoiler:
- Ne faites surtout pas genre que vous ne la connaissez pas
- CleroliDoyen
Je ne fumais pas mais la salle fumeurs des différents établissements que j'ai fréquentés était aussi la salle café et on se marrait bien dans cette salle.Caspar a écrit:
Je suis vioque aussi. Partout où je suis passé on vantait "la salle fumeurs, tellement plus sympa" (peut-être parce qu'il y moins de monde ?).
- MalavitaÉrudit
Fesseur Pro a écrit:+ 1Ha@_x a écrit:Moi je préfère le coin fumeur, c'est le meilleur endroit pour socialiser, avec les vrais, le sel de la terre, l'élite du corps, les ders des ders, les collègues les plus sympas
Cela dépend... Nous le coin fumeur, c'est un nid de vipères et le départ de toutes les rumeurs. Je me porte beaucoup mieux depuis que je n'y vais plus ou rarement.
En revanche, pour moi il est indispensable de travailler avec les collègues pour le suivi des élèves, en plus avec les cours de co-intervention en LP, nous n'avons pas le choix...
Cela ne veut pas dire des réunions mais des discussions régulières et informelles en salle des professeurs pour être d'accord sur le prochain cours en commun. Par exemple, à midi, on a trouvé en seulement quelques minutes le point méthodologique à traiter avec ma collègue en co-intervention l'a prochain.
Cependant, travailler en équipe avec certains collègues, cela peut-être aussi très compliqué, par manque d'affinités ou de points de vue différents. D'ailleurs, je bouillonne intérieurement quand je dois aller trouver des collègues d'une filière qui ne viennent jamais en salle de professeurs préférant rester en atelier (pourquoi pas) mais qui en plus ne répondent pas à tes mails (surtout quand tu leur proposes de s'occuper d'un élève en stage à leur place... Trop bonne, trop c...), mais savent trouver le chemin du clavier lorsqu'ils ont besoin d'aide. Je m’inquiète déjà pour l'an prochain car j'aurais deux classes avec ces collègues et plusieurs de cours en commun...
Bref, cela peut-être sympa, mais aussi une plaie de côtoyer des collègues. A chacun de faire la part des choses.
- Dame JouanneÉrudit
*Austrucheerrante a écrit:Dame Jouanne a écrit:C'est marrant comme les conceptions peuvent être divergentes.Austrucheerrante a écrit:A titre personnel, une de mes très grandes si ce n'est ma principale motivation pour devenir enseignant, c'était au contraire la possibilité de travailler essentiellement seul. Si on m'imposait de travailler en équipe, je crois que je songerai très vite à une reconversion.
Ce qui ne veut pas dire que les discussions/échanges/concertations/actions communes avec les collègues ne peuvent pas être utiles voire très utiles, mais elles ne sauraient, à mes yeux, constituer le coeur du métier - l'un des signes de cela étant qu'on y a souvent recours quand il y a un problème, donc justement quand le métier ne peut s'exercer normalement.
Je ne trouve pas que ce soit un signe de problème mais surtout une source de renouvellement et d'enrichissement. Je suis dans une équipe où on s'échange beaucoup nos activités et nos TP. Cela ne veut pas dire qu'on les reprend tels quels mais cela donne souvent des idées différentes et plus variées que celles qu'on pourrait concevoir tout seul.
Et, franchement, heureusement qu'au moment de la réforme, on a mutualisé nos TPs! Toute seule, renouveler tous mes TPs sur une année et pour plusieurs niveaux, soit j'aurais croulé sous la tache, soit j'aurais plusieurs fois fait de la bouse!
C'est tant mieux si ça marche et si ça te convient. Cela dépend très certainement des personnalités : pour ma part, le bénéfice des échanges et des mutualisations serait clairement annulé par l'épuisement nerveux que représente pour moi le travail en commun -et y compris quand ça se passe bien, pour l'avoir tester avec des collègues de confiance et de très bonne volonté.
Cela dit, je crois que le sujet n'était pas : est-il profitable de travailler en équipe ? (où la réponse varie selon les individus : pour certains, dont je ne fais partie, ce sera très clairement oui), mais : est-il obligatoire de travailler en équipe dans le cadre de notre enseignement ? - et là, je pense que le caractère obligatoire, même pour ceux à qui le travail en équipe convient, est susceptible de poser problème.
Tout à fait d'accord avec cela
- issoireNiveau 9
Je travaille en BTS, je suis obligée de travailler en équipe avec ce que cela comporte comme joie ! ( bon il y en a ), par contre « mes deux collègues » en sont venus aux mains cette année.
C’est difficile de fuir l’équipe même si on en a envie, et je ne parle pas du co enseignement..
C’est difficile de fuir l’équipe même si on en a envie, et je ne parle pas du co enseignement..
- roxanneOracle
Ce qu'il y a, c'est que c'est difficile de discuter et d'échanger sur nos pratiques avec des collègues sans que ça ne vire à une sorte de concours à celui qui bosse le plus ou le mieux. Par exemple, je discutais l'autre jour avec une collègue (fin de carrière) sur la pratique de l'entrainement à l'oral en Première. Et je disais que cette année, j'avais pratiqué les entrainements très tôt et très régulièrement dans l'année. Bon, c'est un échange sur une pratique, je ne l'ai pas annoncé comme une vérité. Or, très vite, la collègue n'a pu s'empêcher de dire qu'elle n'avait absolument pas le temps avec tout le travail qu'elle fait à l'écrit, qu'elle ne pouvait pas se le permettre, parce qu'elle faisait 5 sujets de dissert par séquence. Bref, elle laissait donc supposer que moi je glandais à l'écrit et que cet entrainement à l'oral était une façon de passer le temps. Et c'est dommage, car l'échange n'a pas eu lieu. Je trouve qu'on devrait plus échanger su nos pratiques mais sans vantardise ni concours ni jugement. Ici, on le fait (parfois ), dans une vraie SDP, c'est plus dur.
- IphigénieProphète
C’est tout à fait exact!
L’incitation aux projets, les primes ( enfin pour l’instant les bons Edt, ou autres carottes) au « mérite », auto-déclaré puisqu’il n’y a guère d’autres mesures objectives, l’esprit d concurrence que l’on veut absolument insuffler, tout cela ruine totalement l’esprit collectif que l’on prétend promouvoir « en même temps »: toute cette idéologie qu’on impose à marche forcée n’a qu’une seule raison d’être: la soumission, la malléabilité des enseignants et pas du tout l’intérêt ni des élèves ni des bonnes conditions du travail . Il n’y a guère que sur BFM qu’on puisse y voir une liberté nouvelle….
L’incitation aux projets, les primes ( enfin pour l’instant les bons Edt, ou autres carottes) au « mérite », auto-déclaré puisqu’il n’y a guère d’autres mesures objectives, l’esprit d concurrence que l’on veut absolument insuffler, tout cela ruine totalement l’esprit collectif que l’on prétend promouvoir « en même temps »: toute cette idéologie qu’on impose à marche forcée n’a qu’une seule raison d’être: la soumission, la malléabilité des enseignants et pas du tout l’intérêt ni des élèves ni des bonnes conditions du travail . Il n’y a guère que sur BFM qu’on puisse y voir une liberté nouvelle….
- lene75Prophète
Le travail « collectif » lui-même fait partie de ce mode de management : il s'agit de faire contrôler les uns par les autres. Regardez le PLE : allez savoir pourquoi des collègues veulent s'imposer des contraintes, les coucher noir sur blanc, les faire valider par la direction et diffuser aux parents, et donc contraindre les autres à avoir les mêmes. Vous noterez que dans toutes ces décisions déclarées « collectives », il n'y a jamais de vote, et la plupart du temps même pas de discussion. Idem en conseil pédagogique. Il suffit qu'un hurluberlu dise en truc sans même avoir consulté son équipe, sans parler des autres équipes, pour qu'on nous dise ensuite que « ça a été décidé en conseil pédagogique ».
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