[Libération, BFM] Job dating à Versailles:" Je pensais qu’il fallait des diplômes pour être prof"

Ilona a écrit:

Danska a écrit:Pareil. Et dès qu'on dérive vers les bas-fonds d'Internet on se rend très vite compte qu'il y a des quantités de gens qui ont des opinions parfaitement délirantes (en inclut "la Terre est plate", "les reptiliens nous dirigent" et "on nous ment" de façon générale), et ce sont souvent ceux qu'on entend le plus.

Autant les ignorer.

Sauf, que ce qui est en gras est vrai. (Grillée par Lédissé)
Vous croyez vraiment que c'est dans la presse écrite des milliardaires, en écoutant les chaines TV  des milliardaires (BFM, LCI, CnewS) ou la télévision publique aux ordres, que vous aurez une vision correcte de réalité ?
Et les twitter files, ça évoque quelque chose pour quelqu'un ?
Heureusement que des médias alternatifs émergent sur le web pour réinformer les gens, bien qu'il faille faire la part des choses.

VinZT a écrit:

epekeina.tes.ousias a écrit:Les reptiliens contrôlent les profs : c'est pourquoi ceux-ci lézardent.

et parfois travaillent dans des al-gecko ou s'habillent en des iguanes (enfin ça c'est les profs d'espagnol)

Lisak40 a écrit:Vous êtes drôles tous !! Et sinon, vous avez vu le dossier paru dans le Parisien cette semaine sur les démissions des contractuels recrutés en job-dating. J'ai trouvé des captures d'écran sur Facebook, et je les ai sauvegardées sur mon tél, mais je ne suis pas sûre qu'elles soient lisibles (déjà qu'elles le sont difficilement sur le tél), si je les poste ici. Donc si qqun abonné au journal pouvait le faire, ce serait bien.

Lisak40 a écrit:Vous êtes drôles tous !! Et sinon, vous avez vu le dossier paru dans le Parisien cette semaine sur les démissions des contractuels recrutés en job-dating. J'ai trouvé des captures d'écran sur Facebook, et je les ai sauvegardées sur mon tél, mais je ne suis pas sûre qu'elles soient lisibles (déjà qu'elles le sont difficilement sur le tél), si je les poste ici. Donc si qqun abonné au journal pouvait le faire, ce serait bien.

mimi a écrit:Tout de même ????
Ils vivaient sur Aldebaran, avant, tous ces gens? Ça commence à être enfin acquis que le métier est difficile , non? 
Les journalistes et les médias ont en largement parlé avant les jobs datings.
Il y a 10 ans, je voulais bien admettre que les vacataires,  voire les neos tit reconvertis tombent de la lune. J'en ai croisé à l'époque qui n'avaient pas tenu un mois.
Mais actuellement ?

sudouest a écrit:Ils ont été recrutés sur job dating, formés en quelques jours et parfois laissés à eux-mêmes. Parmi les enseignants contractuels recrutés à la rentrée, beaucoup ont jeté l’éponge en quelques semaines

Être professeur ne s’improvise pas. C’est ce qu’ont appris à leurs dépens de nombreux enseignants contractuels, recrutés sur le tas à la rentrée 2022 par l’Éducation nationale pour pallier le manque de titulaires - 4 000 postes vacants au total. Pour cela, le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye, qui avait promis « un professeur devant chaque classe dans toutes les écoles de France » à la rentrée, était allé repêcher des candidats au concours national et avait misé sur le recrutement express de contractuels. Parmi ces derniers, certains ont fini par démissionner passer quelques semaines… voire une seule journée.

mimi a écrit:Tout de même ????
Ils vivaient sur Aldebaran, avant, tous ces gens? Ça commence à être enfin acquis que le métier est difficile , non? 
Les journalistes et les médias ont en largement parlé avant les jobs datings.
Il y a 10 ans, je voulais bien admettre que les vacataires,  voire les neos tit reconvertis tombent de la lune. J'en ai croisé à l'époque qui n'avaient pas tenu un mois.
Mais actuellement ?

henriette a écrit:Et puis l'herbe a l'air toujours plus verte dans le pré du voisin.

mimi a écrit:Oui. En fait je crois que l'illusion est là. 
Mais quand même.  La crise du covid et le confinement avaient bien montré qu 'instruire même son propre MoncheriMoncoeur n'était pas une partie de plaisir!

Enaeco a écrit:

mimi a écrit:Oui. En fait je crois que l'illusion est là. 
Mais quand même.  La crise du covid et le confinement avaient bien montré qu 'instruire même son propre MoncheriMoncoeur n'était pas une partie de plaisir!

Pour certains, ça a justement été une partie de plaisir.
C'est peut-être ceux là qui ont eu l'idée de sauter le pas.

Enaeco a écrit:

mimi a écrit:Oui. En fait je crois que l'illusion est là. 
Mais quand même.  La crise du covid et le confinement avaient bien montré qu 'instruire même son propre MoncheriMoncoeur n'était pas une partie de plaisir!

Pour certains, ça a justement été une partie de plaisir.
C'est peut-être ceux là qui ont eu l'idée de sauter le pas.

Ponocrates a écrit:
Sauf que ce n'est pas parce que l'on est une bon cuisinier pour un repas de famille que l'on peut s'improviser restaurateur...

Enaeco a écrit:
Quand on se reconvertit, c'est qu'a priori, on ne faisait pas quelque chose qui nous épanouissait.

Kolmogorov a écrit:Quelqu'un a des nouvelles de ce père qui a trouvé facile d'aider ses enfants et qui, la cinquantaine approchant, avait envie "de changer de rythme"?

Lefteris a écrit:

Ponocrates a écrit:
Sauf que ce n'est pas parce que l'on est une bon cuisinier pour un repas de famille que l'on peut s'improviser restaurateur...

Excellente comparaison. Des gens de ma famille me l'on dit parce que je leur cuisinais des choses qui leur plaisaient (ah tu vois t'aurais dû... ). Mais rien à voir entre faire plaisir à des amis ou de la famille ( ou en plus on fait à sa manière, on décide) et être en cuisine en tenaille entre chef et clients. Dans  mes périodes de galère, j'ai fait "commis de cuisine", j'ai observé... Il y a des gens  à qui j'aurais bien servi leur plat directement sur la tronche, quant aux petits chefs, le pire des caporaux est une assistante maternelle à côté.

Enaeco a écrit:
Quand on se reconvertit, c'est qu'a priori, on ne faisait pas quelque chose qui nous épanouissait.

Pas forcément. Je me suis reconverti   sans illusions en allant au plus simple. Mon boulot me convenait intrinsèquement, et même quand ça n'allait pas il y avait moyen de changer mais je m'y suis fait tailler en pièces (déplacé, radié des avancements, note baissée...) pour des raisons  syndicales n'ayant rien à voir. Des gens peuvent changer pas seulement pour "donner du sens", mais pour trouver un emploi géographiquement intéressant,parce qu'ils ont perdu leur boulot, parce que les conditions à un moment donné ne leur convenaient plus... Par certains côtés, ces reportages  sont malhonnêtes, ils font le choix de communication de montrer des guignols à clichés ("étoiles dans les yeux" "sensalavie" toussa....), au lieu de parler du travail, des conditions, des problèmes de recrutement qui sont quand même le fond.

Enaeco a écrit:

Ma formulation n'était peut-être pas assez générale. Le sens de mon message reste le même. Tu as quitté le métier parce qu'on t'as "taillé en pièces". C'est ce que j'appelle ne pas être épanoui dans son travail (ou en tout cas avoir une bonne raison de le quitter) même si j'ai bien compris que la seule partie face aux élèves te convenait.

Quand on demande à Michael Khirat, le chargé de mission recrutement auprès du DRH de l'académie, si ça ne pose pas problème d'embaucher pour septembre des personnes n'ayant parfois jamais eu de classe devant eux, il évacue d'un trait cet argument : "une des qualités d'un professeur est sa volonté d'incarner un cours, et animer le face-à-face pédagogique. Les recruteurs, experts sont en mesure de déceler ce potentiel. Il n'y a pas besoin d'aller à l'université pour ça". L'attaché de presse du rectorat précise que tout est accompagné. "Il y a un portail pédagogique mis en ligne avec des modules construits pour les contractuels".

Devant la porte, une candidate attend son tour. Elle a fait le fameux master MEEF sans avoir le concours, alors ce recrutement est la seule solution pour elle, en attendant de retenter sa chance l'an prochain, "c'est ça ou faire caissière..."

Sur son communiqué justement, le rectorat dit s'occuper de ça. Il parle d'"opérations de transformation pour rendre l’école plus attractive" et promet à chaque contractuel un relèvement de la prime d'activité de plus de... 100 euros. Les contractuels, payés entre 1550 et 1800 euros nets par mois, peuvent aussi passer le concours interne après dix-huit mois d'enseignement. "Toutes ces initiatives porteront leurs fruits", nous explique-t-on sur le document. La plume est optimiste.

chmarmottine a écrit:

Quand on demande à Michael Khirat, le chargé de mission recrutement auprès du DRH de l'académie, si ça ne pose pas problème d'embaucher pour septembre des personnes n'ayant parfois jamais eu de classe devant eux, il évacue d'un trait cet argument : "une des qualités d'un professeur est sa volonté d'incarner un cours, et animer le face-à-face pédagogique. Les recruteurs, experts sont en mesure de déceler ce potentiel. Il n'y a pas besoin d'aller à l'université pour ça". L'attaché de presse du rectorat précise que tout est accompagné. "Il y a un portail pédagogique mis en ligne avec des modules construits pour les contractuels".

https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/reportage-rentree-scolaire-dans-l-academie-de-versailles-devenir-prof-prend-30-minutes-2778126.html