[Libération, BFM] Job dating à Versailles:" Je pensais qu’il fallait des diplômes pour être prof"

Mon père est passé par les ipes (concours après prépa) puis a obtenu son capes externe, son agregation externe et a été lui même prof de prépa pendant 30 ans. Il est parti à la retraite à 61 ans avec 41 années de cotisation en 2006

Je suis ton père !

Spoiler:

Je précise toutefois que les ipes étaient un concours qui se passait en fin de première année de fac ou par admissibilité aux ENS, assez sélectif et pas un cas général.

Dans les années 90 il y avait eu une campagne 'Profession professeur " et on rémunérait les étudiants qui s'engageaient à passer le concours. Ça n'a pas dure très longtemps.

Il y a les AED en prépro recrutés en L2, ils sont rémunérés mais ils ne s'engagent pas à passer le concours.

Ca fait rêver aujourd'hui, de partir à 61 ans avec 41 années de cotisation...

Celadon a écrit:Ca fait rêver aujourd'hui, de partir à 61 ans avec 41 années de cotisation...

ça faisait même 42 en fait puisque passé à 19 ans pour ma part…
De toute façon dans leur réforme des retraites sans intégrer les années d’études, autant dire qu’ils suppriment les retraites….

Clecle78 a écrit:Dans les années 90 il y avait eu une campagne 'Profession professeur " et on rémunérait les étudiants qui s'engageaient à passer le concours. Ça n'a pas dure très longtemps.  

Quand j’étais étudiante on pouvait toucher une allocation pour préparer le concours. Je l’ai touchée un an pour préparer le CAPES, j’aurais pu la toucher deux ans mais j’ai voulu faire une maîtrise.

Entretien sur France Inter aujourd'hui
à 8h20
Sophie Vénétitay et Pierre Mathiot
https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-vendredi-03-juin-2022

Purée, la disparition des maths dans le tronc commun, c'est de la faute des profs de maths qui ne se sont pas emparé de l'enseignement scientifique, dixit Pierre Mathiot sur Inter.

Pierre Mathiot a vraiment beaucoup beaucoup de mal à reconnaître ses erreurs … punaise quel formatage….

Il parle tout de même de revalorisation et pas seulement pour les débuts de carrière, et pas seulement par prime.

Lol il parle de manque de professeurs de lettres classiques: !!! Mais ils sont hors sol ces gens-là….ils n’interrogent vraiment pas leurs réformes !!!

Clecle78 a écrit:Il parle tout de même de revalorisation et pas seulement pour les débuts de carrière, et pas seulement par prime.

Oui ben ça c’est pas lui qui en est responsable, il peut toujours parler…

Clecle78 a écrit:Il parle tout de même de revalorisation et pas seulement pour les débuts de carrière, et pas seulement par prime.

Effectivement.
Est-ce audible pour les non profs ?

Que la priorité soit l'attractivité du métier, ça laisse quand même le sentiment amer que pour les professeurEs en poste actuellement, on est quantité négligeable.

J'aurais aimé qu'on présente les choses autrement. La priorité, c'est de rendre les conditions d'exercice de notre métier décentes, l'attractivité en découlera.

Il a quand même réussi à glisser qu'il y avait eu un début de revalorisation des salaires des enseignants... Sans contradiction puisque c'était glissé alors qu'il s'agissait d'autre chose.

Oups il s'est dit qu'il est allé trop loin et du coup il a rectifié en bredouillant après l'appel d'auditeur que bien sûr on avait commencé à revaloriser les profs. Il a dû recevoir un push sur son portable.

Mathiot : " le problème c'est que les professeurs de mathématiques n'ont pas assez investi la réforme"

"La concurrence ce n’est pas entre le public et le public ". Il oublie un peu vite la répartition des spécialités en zone rurale.

Iphigénie a écrit:Pierre Mathiot a vraiment  beaucoup beaucoup  ⁸⁶de mal à reconnaître ses erreurs … punaise quel formatage….

J'ai lu récemment un article sur les responsables qui ne sont pas responsables et ils sont légion dans tous les secteurs. Une nouvelle forme de management qui renvoie plus bas les erreurs. Je decide mais mes collaborateurs - sous fifres ne se sont pas emparés de ma décision, nouvelle méthode, réforme ( au choix). Le CHEF decide seul et ensuite s'étonne que la base ne s'empare pas de sa décision. Ah oui! Et pourquoi?
Ce sujet m'intéresse car j'avais une direction avec ce comportement. A moi les idées et à vous de les appliquer sans moyens, même si vous n'aimez Pas. Et en cas d'échec, c'est vous! Plus la personne est haut placée, plus le mensonge est gros et plus les dégâts sont grands.

Et ça ne te rappelle rien, Ajonc ?

Oui, exactement!
Et sur l’autonomie on lui donne les chiffres des expérimentations qui montrent que ça ne marche pas et il reprend la parole pour dire que non, non,  on exagère dans le pessimisme et que sur le terrain ça marche: on ne se remet jamais en question dans l’EN: si ça ne marche pas c’est parce qu’on a mal fait ou mal compris mais ça marche parce que ça doit marcher puisqu’on en a décidé ainsi …

C'était hallucinant de mauvaise foi en effet. Et quelle argumentation lamentable pour un soir disant expert de l'oral ...

Celadon a écrit:Et ça ne te rappelle rien, Ajonc ?

Pourquoi cette question? Ma mémoire me fait défaut!

e-Wanderer a écrit:

J'adore. Comment fais- tu pour trouver ces idées ?

Celadon a écrit:Ca fait rêver aujourd'hui, de partir à 61 ans avec 41 années de cotisation...

Si vous voulez rêver encore plus, ma mère, École Normale d'institutrices, donc annuités comptées à partir de 18 ans, devenue institutrice spécialisée puis PEGC puis certifiée, 4 enfants, partie à la retraite à 54 ans sans décote. Pension grosso modo équivalente à mon salaire d'agrégée 7e échelon puisque calculée sur les 6 derniers mois :lol: Pré-recrutement par concours en fin de 3e, scolarité avec internat tous frais payés au lycée puis salaire à 18 ans, et une vraie formation professionnelle. Bon, l'École Normale, c'était pas trop la joie au quotidien d'après ce qu'elle raconte, mais on n'est pas obligé d'être c* sous prétexte qu'on s'occupe de "filles du peuple", aujourd'hui ça pourrait mieux se passer.

Petite précision par rapport à une conversation que j'ai aperçue un peu plus haut. À l'époque, bien qu'ayant fait l'École normale, et ayant donc déjà reçu une formation, elle a eu une autre formation (de qualité) pour devenir institutrice spécialisée. Donc le bac pour tout diplôme officiel, certes (mais le bac des années 60, c'est autre chose que celui d'aujourd'hui), mais pas lâchée dans la cage aux lions sans formation universitaire et pédagogique ensuite (ils assistaient à des cours à la fac en plus de leur formation pédagogique). Et tant qu'elle était encore PEGC, elle ne pouvait pas enseigner au-delà de la classe de 5e.