- valleExpert spécialisé
En effet, c'est juste le nom qui est trompeur. Et sinon, les PRCE existent aussi (et moins chers pour les facs qui doivent désormais gérer leur budget).CarmenLR a écrit:e-Wanderer a écrit:La suppression pure et simple de l'agrégation me semble difficilement envisageable, pour différentes raisons : le poids de la tradition, l'influence de la société des agrégés et des syndicats ; le fait qu'il existe des disciplines, comme le droit, qui se fondent sur l'agrégation pour l'accès au grade de professeur des universités ; le fait que les PRAG permettent à l'État d'éviter une crise ouverte en permettant aux universités de recruter quelques collègues qui consacrent 100% de leur temps à l'enseignement (et donc qui coûtent beaucoup moins cher que les enseignants-chercheurs, dont le service comprend deux fois moins d'heures de cours).eliam a écrit:Certes mais si l'agrégation est supprimée, il va y avoir de moins en moins d'agrégés donc, le bouchon ne va-t-il pas se résorber ?
L'agrégation de droit n'est pas une agrégation pour devenir professeur agrégé dans le secondaire. Ce n'est pas le même concours ni le même statut.
Je me demande bien quel est le vrai poids de la société des agrégés. Il doit y avoir une sorte d"'auctoritas', mais rien au-delà de ce que celui qui écoute leur veuille attribuer, non ?
(Mais comme je l'ai dit, je ne pense pas que le corps disparaisse demain).
- PointàlaligneExpert
elisa18 a écrit:J'ai regardé cnews hier soir, j'ai cherché sur internet, rien. Quelqu'un a-t-il trouvé un extrait de ce qui a été dit ?lene75 a écrit:Jenny a écrit:lene75 a écrit:Ma mère me dit avoir entendu aujourd'hui aux infos qu'il y avait un projet de suppression de l'agrégation. Ça va vite !
Est-ce que quelqu'un a une source ?
Cnews vers 13h. Info à prendre avec des pincettes, donc, parce que les infos à la télé, on sait ce que c'est, mais le fait que ça sorte dans des médias à grande audience, c'est quand même moyennement rassurant : c'est au minimum que l'idée commence à bien circuler
FO a alerté en ce sens :
Communiqué sur le site du SNFOLC
- NicétasNiveau 9
Supprimer le CAPES, aligner les agrégés sur les certifiés en augmentant leurs obligations de service pour former les contractuels recrutés après la suppression du CAPES, et voilà, le tour est joué !
_________________
« Quand un discours naturel peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de ce qu'on entend, laquelle on ne savait pas qu'elle y fût, en sorte qu'on est porté à aimer celui qui nous le fait sentir ; car il ne nous a pas fait montre de son bien, mais du nôtre ; et ainsi ce bienfait nous le rend aimable, outre que cette communauté d'intelligence que nous avons avec lui incline nécessairement le cœur à l'aimer. »
Pascal, Pensées
- CathEnchanteur
celitian a écrit:+1julianna7 a écrit:On cherche à nous diviser depuis un moment.
Lors de l'annonce de la disparition des heures de latin, personne n'a bougé, même pas les lettres modernes qui ont pourtant perdu une pléthore d'heures à ce moment-là.
Lorqu'il y a eu la reforme du collège, les profs de lycée n'ont pas fait grève.
Je me souviens avoir entendu des profs de collège dire qu'ils ne manifesteraient pas contre la reforme du lycée à cause de ça. La réforme de la retraite ne concerne que les collègues nés après telle date...
Ça m'étonnerait que beaucoup s'élèvent pour défendre le corps des agrégés, par definition minoritaire...
Au passage, le statut le plus menacé actuellement est certainement celui de Plp mais cela ne devrait pas mobiliser beaucoup (même chez les plp d'ailleurs, au vu de la faible mobilisation contre les dernières réformes catastrophiques du LP).
Effectivement.
Nous sombrerons dans le silence, pendant que certains continueront à discuter pour savoir si un agrégé est meilleur pédagogue et mérite vraiment son salaire.
Et puis après, ce sera comme dans le poème de Niemöller, toutes proportions gardées.
- IphigénieProphète
Attends, si on suit la logique, ce sera "pour être formés par", note bien.Nicétas a écrit:Supprimer le CAPES, aligner les agrégés sur les certifiés en augmentant leurs obligations de service pour former les contractuels recrutés après la suppression du CAPES, et voilà, le tour est joué !
- NicétasNiveau 9
C'est donnant-donnant : on leur apprend leur matière, et ils nous expliquent la pédagogie...
_________________
« Quand un discours naturel peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de ce qu'on entend, laquelle on ne savait pas qu'elle y fût, en sorte qu'on est porté à aimer celui qui nous le fait sentir ; car il ne nous a pas fait montre de son bien, mais du nôtre ; et ainsi ce bienfait nous le rend aimable, outre que cette communauté d'intelligence que nous avons avec lui incline nécessairement le cœur à l'aimer. »
Pascal, Pensées
- celitianSage
A tort car le LP a toujours été le terrain de jeu pour tester et ensuite généraliser des réformes aux autres structures.Cath a écrit:celitian a écrit:+1julianna7 a écrit:On cherche à nous diviser depuis un moment.
Lors de l'annonce de la disparition des heures de latin, personne n'a bougé, même pas les lettres modernes qui ont pourtant perdu une pléthore d'heures à ce moment-là.
Lorqu'il y a eu la reforme du collège, les profs de lycée n'ont pas fait grève.
Je me souviens avoir entendu des profs de collège dire qu'ils ne manifesteraient pas contre la reforme du lycée à cause de ça. La réforme de la retraite ne concerne que les collègues nés après telle date...
Ça m'étonnerait que beaucoup s'élèvent pour défendre le corps des agrégés, par definition minoritaire...
Au passage, le statut le plus menacé actuellement est certainement celui de Plp mais cela ne devrait pas mobiliser beaucoup (même chez les plp d'ailleurs, au vu de la faible mobilisation contre les dernières réformes catastrophiques du LP).
Effectivement.
Nous sombrerons dans le silence, pendant que certains continueront à discuter pour savoir si un agrégé est meilleur pédagogue et mérite vraiment son salaire.
Et puis après, ce sera comme dans le poème de Niemöller, toutes proportions gardées.
- JacqGuide spirituel
celitian a écrit:A tort car le LP a toujours été le terrain de jeu pour tester et ensuite généraliser des réformes aux autres structures.Cath a écrit:celitian a écrit:+1julianna7 a écrit:On cherche à nous diviser depuis un moment.
Lors de l'annonce de la disparition des heures de latin, personne n'a bougé, même pas les lettres modernes qui ont pourtant perdu une pléthore d'heures à ce moment-là.
Lorqu'il y a eu la reforme du collège, les profs de lycée n'ont pas fait grève.
Je me souviens avoir entendu des profs de collège dire qu'ils ne manifesteraient pas contre la reforme du lycée à cause de ça. La réforme de la retraite ne concerne que les collègues nés après telle date...
Ça m'étonnerait que beaucoup s'élèvent pour défendre le corps des agrégés, par definition minoritaire...
Au passage, le statut le plus menacé actuellement est certainement celui de Plp mais cela ne devrait pas mobiliser beaucoup (même chez les plp d'ailleurs, au vu de la faible mobilisation contre les dernières réformes catastrophiques du LP).
Effectivement.
Nous sombrerons dans le silence, pendant que certains continueront à discuter pour savoir si un agrégé est meilleur pédagogue et mérite vraiment son salaire.
Et puis après, ce sera comme dans le poème de Niemöller, toutes proportions gardées.
Je suis moins inquiet pour les agrégés que pour les PLP, non pas parce que je suis PLP (le devenir des mes collègues m'intéresse tout autant que le mien) mais parce que les agrégés ont plus de visibilité, auront plus de soutien (notamment du milieu universitaire) alors que les PLP n'en auront aucun.
D'ailleurs, si nous sortons du milieu enseignant, qui sait qu'il y a un statut particulier pour les PLP ?
Notez chers camarades enseignants de divers statuts que, dans sa dernière communication, le SGEN-CFDT ne condamnait pas la réforme de Blanquer de la formation professionnelle mais regrettait qu'elle n'aille pas assez loin ! Sinon, aucune critique !
Par contre ce qui sent clairement mauvais, et pour nous tous, quelque soit notre statut, c'est aussi la menace sur le collège. Des PE au collège ? Que deviennent les collègues ? La modification en voie professionnelle ! Va-ton envoyer des PLP au collège ? Que deviennent les collègues de collège, là encore ?
L'attaque est générale.
Enfin, je cite FO (qui rappelons-le est allié au SNETAA, qui n'a pas condamné non plus la réforme de la voie professionnelle avant que FO ne l'y oblige...) :
"La Cour des Comptes considère qu’« il n’est pas raisonnable de faire intervenir des agrégés devant les mêmes classes que les enseignants certifiés et avec des obligations de service et un traitement différents (15 heures contre 18 heures et un traitement supérieur de 25 % pour les agrégés par rapport aux certifiés)."
Et bien affectez les en lycée et en BTS dans ce cas-là ! Les agrégés ne sont pas responsables de cette situation (sauf choix personnel, ok).
- User9525Niveau 8
En faisant une très courte petite recherche via un moteur du même nom, je suis tombée sur un article d'un certain Fabrice Bouthillon, Normalien, agrégé, tout ça tout ça, en faveur de la suppression des concours, et c'est drôle mais cela avait donné lieu à des échanges sur le forum...cela date de 2012, si je ne me trompe.
On appréciera son maniement de l'analogie qui, comme chacun sait, ne saurait construire à elle seule un argument de valeur.
Le début commence comme ça:
@John
Au printemps 2012, Fabrice Bouthillon a publié un article de 10 pages qui se veulent extrêmement sérieuses, et dont la conclusion est :
"Il en va de l’agrégation comme de la peine de mort : la seule réforme qui vaille, c’est la suppression."
Voici ce qu'il propose pour remplacer les concours :
les titulaires d’un mastère qui seraient désireux d’enseigner iraient donc s’inscrire au rectorat de leur académie. S’ils étaient trop nombreux pour les besoins, la sélection entre eux s’effectuerait soit au vu des notes obtenues à l’Université, soit même par tirage au sort : en somme, le hasard fait déjà partie du mode de recrutement actuel, puisqu’on lui remet le choix des sujets des concours, et après tout les Grecs tenaient la désignation par le hasard pour la plus démocratique qui fût
L'article intégral est ici :
http://www.commentaire.fr/pdf/articles/2012-1-137/2012-1-137_5p_0169_art1.pdf
On appréciera son maniement de l'analogie qui, comme chacun sait, ne saurait construire à elle seule un argument de valeur.
Le début commence comme ça:
@John
Au printemps 2012, Fabrice Bouthillon a publié un article de 10 pages qui se veulent extrêmement sérieuses, et dont la conclusion est :
"Il en va de l’agrégation comme de la peine de mort : la seule réforme qui vaille, c’est la suppression."
Voici ce qu'il propose pour remplacer les concours :
les titulaires d’un mastère qui seraient désireux d’enseigner iraient donc s’inscrire au rectorat de leur académie. S’ils étaient trop nombreux pour les besoins, la sélection entre eux s’effectuerait soit au vu des notes obtenues à l’Université, soit même par tirage au sort : en somme, le hasard fait déjà partie du mode de recrutement actuel, puisqu’on lui remet le choix des sujets des concours, et après tout les Grecs tenaient la désignation par le hasard pour la plus démocratique qui fût
L'article intégral est ici :
http://www.commentaire.fr/pdf/articles/2012-1-137/2012-1-137_5p_0169_art1.pdf
- CathEnchanteur
"S'ils étaient trop nombreux pour les besoins" --> fin de la blague.
(le lien ne fonctionne pas)
(le lien ne fonctionne pas)
- User9525Niveau 8
Cath a écrit:"S'ils étaient trop nombreux pour les besoins" --> fin de la blague.
(le lien ne fonctionne pas)
En effet !
- User9525Niveau 8
Pourquoi il faut supprimer les classes prépas, Normale Sup et l’agrégation
Par Fabrice Bouthillon, agrégé d’histoire, normalien, professeur des universités à Brest, auteur de "l’Impossible université".
Par Invité de BibliObs
Publié le 17 février 2017 à 18h30 Mis à jour le 19 février 2017 à 09h33
Massification de l'enseignement, parcellisation de la culture, statut d'enseignement de seconde zone : si l’on essaie de repérer les origines des dysfonctionnements actuels des Facultés des Lettres en France, il faut remonter au moins à la façon dont Bonaparte conçut la réorganisation de notre système scolaire, après une Révolution qu’il voulait terminer sans revenir pour autant à l’Ancien Régime.
A cette fin, il a institué un enseignement secondaire dont l’objectif premier était de formater des élites sociales qui fussent stricto sensu conservatrices, c’est-à-dire ni révolutionnaires ni réactionnaires. En conséquence, l’entrée du lycée napoléonien fut fermée aux enfants du peuple par ses droits d’inscription, mais la naissance n’y fut plus un critère d’exclusion, comme ç’avait pu être le cas dans certaines écoles militaires de la monarchie.
D’autre part, l’institution fut laïcisée. Mais pour s’assurer que la jeunesse qui y entrait ne serait pas exposée aux effets politiquement dangereux de la liberté intellectuelle qui fleurissait au même moment dans les Universités allemandes, le bonapartisme conçut l’idée d’un système secondaire totalement auto-reproductif, parce que ses enseignants seraient munis, non de la Licence décernée par la Faculté des Lettres, mais d’une agrégation préparée à l’Ecole normale supérieure, elle-même recrutée par les classes préparatoires des lycées.
Ainsi le système secondaire pourrait-il se reproduire en vase clos, littéralement du jardin d’enfants (on entrait vers six ans dans les classes élémentaires des lycées) à l’agrégation.
Or, puisque dans l’Université on invente alors que dans le Secondaire on répète, le prix à payer fut l’abandon à l’Allemagne de la supériorité en matière intellectuelle: la sienne fut incontestable dès le premier XIXe siècle.
L’université, enseignement de seconde zone
L’enseignement supérieur français est resté marqué jusqu’à nos jours par ces dispositions, essentiellement parce que la guerre civile que nous avons héritée de la Révolution s’est prolongée des décennies après Bonaparte, et a rendu nécessaire le maintien des mesures qu’il avait prises pour y obvier.
Quand, après 1870, les Républicains ont rétabli en France des Facultés des Lettres inspirées de ce qui se faisait de l’autre côté du Rhin, ils se sont ainsi bien gardés de substituer la Licence à l’agrégation comme titre suffisant pour enseigner dans le Secondaire, comme de fermer les classes préparatoires et l’Ecole normale: ils ont donc d’emblée condamné l’Université en France au statut, qui est resté le sien, d’enseignement de seconde zone par rapport aux prépas et aux grandes écoles.
La massification de l’enseignement supérieur au second XXe siècle a ensuite parachevé l’évolution vers un système marqué par la juxtaposition du laxisme et du malthusianisme, et par celle de l’érudition myope et du dilettantisme sophistique.
Sociologiquement, tout le monde peut entrer avec un simple bac dans une Université profondément dévalorisée, alors que l’impitoyable sélection des prépas aboutit à un gâchis humain proprement sidérant; tandis qu’intellectuellement, le système français reste incapable de combiner l’indépendance socratique de l’esprit, que devraient permettre à l’Université les travaux dirigés mais qui y est vidée de son sens par la spécialisation dans une seule discipline dès la première année, avec la pluridisciplinarité que les khâgnes doivent à leur appartenance à l’enseignement secondaire, mais que stérilise chez elle la forma mentis du concours, dont la devise a toujours été qu’il vaut mieux avoir tort avec le jury que raison contre lui.
Aussi la triste vérité est-elle qu’il n’existe en France, pour un jeune désireux de s’engager après son bac dans des études de Lettres, aucune bonne solution.
La construction en Lettres d’un système d’enseignement supérieur adapté à notre époque, et non plus aux conséquences de la Révolution, passe donc par la suppression des classes préparatoires littéraires et de l’Ecole normale supérieure, et par la concession aux Facultés des Lettres du droit de ne plus accepter pour étudiant tout titulaire de n’importe quel bac: elles pourront librement fixer à cet égard certains critères, comme de savoir lire et écrire, par exemple, avant de prétendre s’asseoir sur leurs bancs.
Le recrutement des enseignants
Afin de conserver des khâgnes la seule dimension qui mérite d’en survivre, leur pluridisciplinarité, la Licence de lettres deviendra le moment d’une spécialisation progressive ; le Master, celui de l’acquisition d’une compétence spécialisée.
La réforme de ces deux diplômes entraînera la suppression du Capes et de l’agrégation, dont l’existence surérogatoire n’a de sens que si l’on part du principe que les grades universitaires ne valent rien: les rectorats recruteront comme stagiaires, au vu de leurs diplômes, les étudiants désireux de devenir enseignants, et leur titularisation se fera sur le seul critère de leur qualité pédagogique.
La disparition du concours comme mode de recrutement des enseignants aura pour conséquence de diminuer la propension de notre système scolaire à fonctionner comme une machine à éliminer, et non à promouvoir.
Encore faut-il qu’à l’intérieur même des Facultés, cette évolution soit accompagnée par la suppression du Conseil National des Universités, instance de contrôle des universitaires et de leur production scientifique où atteignent au pinacle le centralisme, le malthusianisme et la méfiance panoptique hérités du bonapartisme: quel degré fou de défiance envers l’Université traduit sa prérogative de vérifier la qualité des thèses qu’on y soutient, il faut être Français pour ne pas s’en apercevoir.
Il est plus que temps que les énergies gaspillées dans ces procédures, comme dans l’organisation du Capes, de l’agrégation et des concours d’entrée aux écoles normales, soient réinvesties par le pays et par l’Université dans des activités un peu moins tragiquement stériles.
Fabrice Bouthillon
L’Impossible université
Editions Dialogues
- User9525Niveau 8
Une synthèse des idées du monsieur.
Cela a le mérite d'une relative clarté...
Cela a le mérite d'une relative clarté...
- lene75Prophète
Il est merveilleux, ce monsieur. D'abord j'apprécie toujours les gens qui font sauter le pont derrière eux, en prenant bien garde d'être bien en sécurité de l'autre côté avant. Ensuite, est-il bien au courant que vu la faiblesse du taux de réussite à Normalesup et le nombre sans cesse grandissant des élèves de ces écoles qui ne se destinent plus à l'enseignement, la plupart des lauréats du Capes et de l'agrégation sont passés soit par une prépa puis l'université, soit simplement par l'université, et que la proportion de ceux qui n'ont jamais mis les pieds à l'université est ridicule... et ce d'autant plus que les normaliens eux-mêmes y suivent une importante part de leurs cours ?
La seule chose qui semble vraie dans son discours, c'est qu'il vit en vase clos, mais il n'est peut-être pas obligé de généraliser à partir de son cas personnel.
La seule chose qui semble vraie dans son discours, c'est qu'il vit en vase clos, mais il n'est peut-être pas obligé de généraliser à partir de son cas personnel.
- JacqGuide spirituel
Shakti a écrit:Une synthèse des idées du monsieur.
Cela a le mérite d'une relative clarté...
Une pensée qui exclue totalement le libre arbitre de l'enseignant et sa volonté d'enseigner et de favoriser l'élévation de l'individu qu'il a devant lui.
Comment penser que des agrégés, parce qu'ils ont réussi l'Agreg et non le Capes, n'aient pas la même volonté, sinon la seule volonté de la reproduction sociale d'une élite ?
Nous n'avons pas croisé les mêmes agrégés !
Il y a des *** dans tous les corps de métier, chez les agrégés et chez tous les autres.
- IphigénieProphète
De toute façon, tout le système de ce monsieur s'appuie sur:
Cela dit son raisonnement me pose problème aussi en ce que la forma mentis (pour parler comme l'expert) de l'agrégation de lettres et particulièrement de lettres modernes, doit tout ou à peu près tout à l'Université et à peu près rien aux prépas non? (d'où peut-être aussi la désaffection des normaliens? (mais faudrait voir ça de près).
Pour ce qui est du recrutement de stagiaires qui n'ont jamais enseigné sur le seul critère de leur compétence pédagogique me laisse enfin assez rêveuse.
et si on entendra très bien la première proposition, personne n'entend la seconde qui est pourtant son nécessaire corollaire. On gardera donc tous les inconvénients de l'université et on perdra les avantages des prépas:La construction en Lettres d’un système d’enseignement supérieur adapté à notre époque, et non plus aux conséquences de la Révolution, passe donc par la suppression des classes préparatoires littéraires et de l’Ecole normale supérieure, et par la concession aux Facultés des Lettres du droit de ne plus accepter pour étudiant tout titulaire de n’importe quel bac:
Cela dit son raisonnement me pose problème aussi en ce que la forma mentis (pour parler comme l'expert) de l'agrégation de lettres et particulièrement de lettres modernes, doit tout ou à peu près tout à l'Université et à peu près rien aux prépas non? (d'où peut-être aussi la désaffection des normaliens? (mais faudrait voir ça de près).
Pour ce qui est du recrutement de stagiaires qui n'ont jamais enseigné sur le seul critère de leur compétence pédagogique me laisse enfin assez rêveuse.
- DesolationRowEmpereur
Je crois que c'est malheureusement beaucoup plus simple : les normaliens désaffectent parce que l'enseignement est devenu une voie de garage, et qu'ils commencent à comprendre qu'il vaut mieux faire à peu près n'importe quoi d'autre.
- IphigénieProphète
oui bien sûr aussi! mais c'est de lier les concours de l'enseignement aux "tares" de l'"esprit prépa" qui me paraît bizarre.
- CasparProphète
Dans mon lycée il y a des PLP qui enseignent en BTS ( en lettres et en anglais).Jacq a écrit:celitian a écrit:A tort car le LP a toujours été le terrain de jeu pour tester et ensuite généraliser des réformes aux autres structures.Cath a écrit:celitian a écrit:
+1
Au passage, le statut le plus menacé actuellement est certainement celui de Plp mais cela ne devrait pas mobiliser beaucoup (même chez les plp d'ailleurs, au vu de la faible mobilisation contre les dernières réformes catastrophiques du LP).
Effectivement.
Nous sombrerons dans le silence, pendant que certains continueront à discuter pour savoir si un agrégé est meilleur pédagogue et mérite vraiment son salaire.
Et puis après, ce sera comme dans le poème de Niemöller, toutes proportions gardées.
Je suis moins inquiet pour les agrégés que pour les PLP, non pas parce que je suis PLP (le devenir des mes collègues m'intéresse tout autant que le mien) mais parce que les agrégés ont plus de visibilité, auront plus de soutien (notamment du milieu universitaire) alors que les PLP n'en auront aucun.
D'ailleurs, si nous sortons du milieu enseignant, qui sait qu'il y a un statut particulier pour les PLP ?
Notez chers camarades enseignants de divers statuts que, dans sa dernière communication, le SGEN-CFDT ne condamnait pas la réforme de Blanquer de la formation professionnelle mais regrettait qu'elle n'aille pas assez loin ! Sinon, aucune critique !
Par contre ce qui sent clairement mauvais, et pour nous tous, quelque soit notre statut, c'est aussi la menace sur le collège. Des PE au collège ? Que deviennent les collègues ? La modification en voie professionnelle ! Va-ton envoyer des PLP au collège ? Que deviennent les collègues de collège, là encore ?
L'attaque est générale.
Enfin, je cite FO (qui rappelons-le est allié au SNETAA, qui n'a pas condamné non plus la réforme de la voie professionnelle avant que FO ne l'y oblige...) :
"La Cour des Comptes considère qu’« il n’est pas raisonnable de faire intervenir des agrégés devant les mêmes classes que les enseignants certifiés et avec des obligations de service et un traitement différents (15 heures contre 18 heures et un traitement supérieur de 25 % pour les agrégés par rapport aux certifiés)."
Et bien affectez les en lycée et en BTS dans ce cas-là ! Les agrégés ne sont pas responsables de cette situation (sauf choix personnel, ok).
- MathadorEmpereur
L'affectation des PLP en STS est prévue dans leur statut, contrairement au cas du collège et du LGT.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- ErispoeNiveau 6
Shakti a écrit:Pourquoi il faut supprimer les classes prépas, Normale Sup et l’agrégation
Par Fabrice Bouthillon, agrégé d’histoire, normalien, professeur des universités à Brest, auteur de "l’Impossible université".
(...)
Fabrice Bouthillon
Je reconnais bien là le style de Fabrice Bouthillon.
Je me souviens de la première fois où je l'ai croisé (j'étais en DEUG, sans doute en 2ème année, en 1997-1998), alors que j'étais un des élus au conseil du département histoire de l'Université de Bretagne Occidentale à Brest : Il s'élevait avec véhémence contre la décision du doyen de la faculté de lettres qui souhaitait que les étudiants puissent valider chaque UV s'ils y obtenaient une moyenne de 10/20, sans devoir repasser les "composantes" dans lesquelles ils avaient une note inférieure. Grâce à son intervention, le petit étudiant que j'étais (qui plus est inscrit dans le petit pôle universitaire de Quimper) avait appris un nouveau mot : le terme "oukase".
A ma demande après la réunion, un de mes profs m'avait expliqué que l'intervenant que j'avais pris pour un étudiant un peu âgé n'était autre qu'un jeune maître de conférence, major de l'agrégation d'histoire, qui avait candidaté dans cette petite université "de province", à la grande surprise de ses -futurs- collègues.
_________________
"Mage Mystérieux De La Scission Épectatique" (titre honorifique décerné par Puck dans le topic "Flood...")
- celitianSage
A confirmer mais je crois qu'un décret a été pris très récemment pour permettre d'affecter les plp en collège.Mathador a écrit:L'affectation des PLP en STS est prévue dans leur statut, contrairement au cas du collège et du LGT.
- CathEnchanteur
Je croyais également mais je n'en trouve pas de trace.
- celitianSage
C'est fou ça, je crois pourtant avoir lu un article là dessus.Cath a écrit:Je croyais également mais je n'en trouve pas de trace.
Faudra que je demande à un collègue.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Mais, il y en a déjà, en SEGPA, nan ? Les "profs d'atelier" ?celitian a écrit:A confirmer mais je crois qu'un décret a été pris très récemment pour permettre d'affecter les plp en collège.Mathador a écrit:L'affectation des PLP en STS est prévue dans leur statut, contrairement au cas du collège et du LGT.
- projet de décret : gestion des agrégés
- 180 jours de classe par an : FO menace d'un "affrontement" avec le ministère pour défendre le statut des enseignants.
- Blanche Lochmann (Société des Agrégés) : 'La réforme du collège est une menace pour l'enseignement dans sa totalité' (VousNousIls 2/10)
- menace de plainte contre moi !!
- Blanche Lochmann : "La Société des Agrégés de l'Université a efficacement plaidé la cause des agrégés et obtenu des victoires significatives".
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