Corrections du BAC.... certaines choses m'intriguent.

Danska a écrit:

maldoror1 a écrit:En lettres dans mon académie, on nous demande d'annoter... J'envie ceux d'entre vous qui n'ont pas à le faire !

D'un autre côté, si tu ne respectes pas la consigne (en annotant très peu ou pas du tout), qu'est-ce qu'il peut arriver concrètement ?

De ne pas être convoqué l'année suivante

Chez nous, en lettres, on nous a toujorus demandé de beaucoup annoter MAIS sur Santorin c'est tellement chronophage que j'ai déjà réduit ET comme l'an passé on a augmenté toutes mes copies d'un point sans même m'avertir les annotations seront quasi inexistantes cette année.
Et s'ils ne sont pas contents et bien, ils convoqueront quelqu'un d'autre

ysabel a écrit:Chez nous, en lettres, on nous a toujorus demandé de beaucoup annoter MAIS  sur Santorin c'est tellement chronophage que j'ai déjà réduit ET comme l'an passé on a augmenté toutes mes copies d'un point sans même m'avertir les annotations seront quasi inexistantes cette année.
Et s'ils ne sont pas contents et bien, ils convoqueront quelqu'un d'autre

Elaïna a écrit:En effet une copie d'examen ne doit pas être annotée, de toute façon ça n'a aucun intérêt d'annoter la copie puisqu'il s'agit d'une évaluation finale et non formative.

Si, cela a un intérêt puisque les élèves peuvent consulter leurs copies. Qu'on soit sur du formatif ou du sommatif ne change rien à l'affaire.
Quant à ce que l'élève y tire un grand enseignement de ces annotations, c'est une autre question. Mais dans la mesure où il a quand même accès à sa copie, on ne peut pas écarter l'hypothèse que ça représente une source d'informations supplémentaires pour comprendre sa note

Puis bon, l'argument de la contestation ne me semble guère convaincant : le principe de souveraineté du jury permet de se prémunir de ce genre de situations, d'autant que les seules modifications de notes autorisées sont celles ayant cours dans les réunions d'harmonisation et les erreurs de report de notes.

En mathématiques, on nous demande explicitement de ne mettre aucune appréciation sur les copies (et je m'en félicite).

Je profite de ce fil pour poser une autre question : certains ont-ils déjà essayé de corriger avec une tablette graphique plutôt qu'une souris ?

La consigne de ne pas annoter nous a été donnée (il y a plusieurs années) au motif explicite d’éviter au maximum les contestations.

Rauqelaure a écrit:Puis bon, l'argument de la contestation ne me semble guère convaincant : le principe de souveraineté du jury permet de se prémunir de ce genre de situations, d'autant que les seules modifications de notes autorisées sont celles ayant cours dans les réunions d'harmonisation et les erreurs de report de notes.

Pas vraiment, je vais évoquer un temps lointain mais la 1ère fois que j'ai corrigé le bac, j'ai été appelée par le Rectorat le jour de la pré-rentrée suivante pour savoir si j'acceptais de remonter la note d'un candidat que j'avais eu à l'oral de rattrapage. J'ai refusé de le faire et j'ignore ce qui s'est passé ensuite.

Mêmes consignes de la part de mon IPR : pas de remarques ou de notes intermédiaires dans la copie mais un commentaire clair dans l'entête pour justifier la note. Il s'agit d'éviter tout recours.

Oui mais dans ces cas-là, il s’agit d’une note que tu as toi même mise à un élève (pas celle d’un autre collègue) et cette demande de modification t’a été demandée dans le cadre d’une harmonisation des résultats d’un candidat.

Nous, une année, nous avions reçu la consigne inverse : annotation pour bien prouver qu'il n’y a pas eu d’erreurs et que la note inscrite sur la copie reflétait bien le contenu de la copie…et ce, pour éviter les recours justement !

C’est tellement facile d’user d’un recours quand on ne comprend justement pas sa note et qu’on pense qu'il y’a eu une erreur.

Maintenant de ce que je lis, les consignes varient d’un IPR à un autre, ce qui n’est guère étonnant malheureusement…

Actuellement mes collègues subissent pas mal de plaintes après le bac blanc écrit et oral. Soit les élèves trouvent que les annotations sur copie sont insuffisantes, soit que le barème hyper précis pourtant n'est pas utilisé de la même façon selon les collègues. Bref on n'en finit pas ...

Rauqelaure a écrit:

Nous, une année, nous avions reçu la consigne inverse : annotation pour bien prouver qu'il n’y a pas eu d’erreurs et que la note inscrite sur la copie reflétait bien le contenu de la copie…et ce, pour éviter les recours justement !

C’est tellement facile d’user d’un recours quand on ne comprend justement pas sa note et qu’on pense qu'il y’a eu une erreur.

C'est bien pour ça qu'on nous demande de mettre une note et une appréciation générale. Annoter la copie tout au long n'a aucun sens (encore une fois, le principe des annotations, c'est de faire progresser l'élève, ce qui n'est plus l'objectif dans une copie de bac).
Les recours sont de plus en plus nombreux (mais pas non plus envahissants, il faut quand même se défaire de l'idée que les élèves contestent massivement leurs notes, généralement beaucoup se dégonflent par flemme de devoir suivre la procédure). Et dans ce contexte on demande une copie, avec donc note et appréciation, on peut demander l'avis à un professeur extérieur, et... c'est tout. A titre personnel, du reste, j'ai toujours confirmé la note d'examen quand on m'a demandé de donner un avis (et souvent en disant "et je trouve même que le correcteur a été plutôt sympa").
Pour les copies de concours c'est pareil sauf qu'on n'annote pas sur les copies à cause de la double correction (encore que maintenant les copies en pdf à télécharger règlent le problème). On doit être en mesure de justifier sa note en cas de réclamation, mais on n'a pas à annoter tout au long.

La démarche n'est pas la même pour un bac blanc et le bac (j'avais demandé à avoir une copie de bac de l'une de mes filles et ça avait pris près de 4 mois pour la recevoir, ça doit refroidir pas mal de familles pour engager des démarches).
Quoi qu'il en soit, et depuis près de 30ans que je suis de bac, les consignes n'ont jamais été modifiées : le candidat doit comprendre ses lacunes éventuelles mais on n'a pas à corriger comme on le fait dans l'année et surtout, on ne doit pas détailler les points donnés.

Chez nous la consigne est de ne pas annoter mais plus la note est basse plus l'appréciation doit être développée. On nous avait demandé de ne pas souligner les fautes ou de mettre des signes non reconnaissables (et/ou de les gommer ensuite) car certains parents contestaient jusqu'à la moindre virgule.

Elaïna a écrit:

Rauqelaure a écrit:

Nous, une année, nous avions reçu la consigne inverse : annotation pour bien prouver qu'il n’y a pas eu d’erreurs et que la note inscrite sur la copie reflétait bien le contenu de la copie…et ce, pour éviter les recours justement !

C’est tellement facile d’user d’un recours quand on ne comprend justement pas sa note et qu’on pense qu'il y’a eu une erreur.

C'est bien pour ça qu'on nous demande de mettre une note et une appréciation générale. Annoter la copie tout au long n'a aucun sens (encore une fois, le principe des annotations, c'est de faire progresser l'élève, ce qui n'est plus l'objectif dans une copie de bac).
Les recours sont de plus en plus nombreux (mais pas non plus envahissants, il faut quand même se défaire de l'idée que les élèves contestent massivement leurs notes, généralement beaucoup se dégonflent par flemme de devoir suivre la procédure). Et dans ce contexte on demande une copie, avec donc note et appréciation, on peut demander l'avis à un professeur extérieur, et... c'est tout. A titre personnel, du reste, j'ai toujours confirmé la note d'examen quand on m'a demandé de donner un avis (et souvent en disant "et je trouve même que le correcteur a été plutôt sympa").
Pour les copies de concours c'est pareil sauf qu'on n'annote pas sur les copies à cause de la double correction (encore que maintenant les copies en pdf à télécharger règlent le problème). On doit être en mesure de justifier sa note en cas de réclamation, mais on n'a pas à annoter tout au long.

Une appréciation générale souvent lapidaire ne permet pas de récuser l'argument des IPR qui nous demandent d'annoter la copie pour que la note de la copie soit conforme au contenu. L'idée étant de faire comprendre de façon claire au candidat l'origine de sa note. Une appréciation lapidaire laissera indubitablement le candidat sur sa faim : il sera donc tenté de faire un recours.
En tout cas, c'est comme cela que ça nous a été présenté. Cela ne manque pas de bon sens, selon moi.

Ensuite, l'évaluation certificative n'a pas pour but de faire progresser l'élève, soit. Mais là on parle d'un but institutionnel.  C'est l'institution qui n'a pas cette ambition.

Moi quand j'écris que "des annotations permettent au candidat de progresser" je parle du point de vue des ambitions du candidat. Parce-que oui, des indications supplémentaires permettent de progresser, même si ce n'était pas l'objectif voulu par l'EN.

Bof ! Je ne suis pas là pour faire progresser le candidat mais pour l'évaluer, donc pas d'annotation c'est déjà assez chronophage et désagréable de corriger sur ordinateur. D'ailleurs je ne conn6 aucun élève qui ait demandé sa copie pour " progresser". C'était en général pour contester !

Clecle78 a écrit:Bof ! Je ne suis pas là pour faire progresser le candidat mais pour l'évaluer, donc pas d'annotation c'est déjà assez chronophage et désagréable de corriger sur ordinateur. D'ailleurs je ne conn6 aucun élève qui ait demandé sa copie pour " progresser". C'était en général pour contester !

Pour ce qui est des intentions des élèves, je me garderais bien de spéculer.

Pour ce qui est de la progression, ben je me contente de répondre aux demandes de mes supérieurs. Quand on me demande d'annoter, j'annote, point.

On rappellera quand même que le fameux "recours" n'existe pas, un candidat ne peut pas demander une 2e correction. Il peut contester une perte de chances liée aux conditions de l'examen, mais pas réclamer une 2e correction. C'est du reste ce qu'expliquent les avocats quand les parents d'élèves mécontents les contactent...

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F22331

Donc les inspecteurs vous font gober n'importe quoi pour vous obliger à annoter au long de la copie et faire suer le monde.

Quel intérêt ils ont à mentir de la sorte ? A moins que ce soit de l'ignorance ?

C'est quand même extraordinaire !

On a un système dont la structure maximise l'oubli et le désapprentissage des élèves :
- suppression d'au moins un mois d'enseignement en mai et juin;
- examen terminal après deux semaines de révisions (vous pouvez être sûr que 98% des candidats ont tout oublié une minute après la fin de l'épreuve de philo);
- les programmes sont démesurés par rapport aux horaires alloués.

Et j'en passe d'autres et des meilleurs...

Mais là, pour un examen terminal - réussi par 99% des candidats qui ont fait un vague effort pendant l'année et les épreuves - là - pour des copies sommatives/terminales/certificatives - il faudrait annoter la copie pour... pour... pour "faire progresser les élèves" ! Pour les 0,01% (0,001% ?) des copies qui feraient l'objet d'une contestation.

C'est une blague !

La vraie raison, c'est que l'IPR risquerait d'éventuellement envisager l'idée de tendre ses mains vers un clavier pour copier-coller une réponse déjà rédigée à une contestation et qu'il veut pouvoir toujours écrire que la copie est "annotée", sous-entendue, qu'elle a été lue.

(On notera que pour préserver la qualité de vie au travail d'un seul agent, on pourrit celle de dizaines d'autres par une tâche inutile et absurde sous un prétexte fallacieux. Un peu le résumé du fonctionnement de ce ministère.)

beaverforever a écrit:C'est quand même extraordinaire !

On a un système dont la structure maximise l'oubli et le désapprentissage des élèves :
- suppression d'au moins un mois d'enseignement en mai et juin;
- examen terminal après deux semaines de révisions (vous pouvez être sûr que 98% des candidats ont tout oublié une minute après la fin de l'épreuve de philo);
- les programmes sont démesurés par rapport aux horaires alloués.

Et j'en passe d'autres et des meilleurs...

Mais là, pour un examen terminal - réussi par 99% des candidats qui ont fait un vague effort pendant l'année et les épreuves - là - pour des copies sommatives/terminales/certificatives - il faudrait annoter la copie pour... pour... pour "faire progresser les élèves" ! Pour les 0,01% (0,001% ?) des copies qui feraient l'objet d'une contestation.

C'est une blague !

Une fois n'est pas coutume, je suis on ne peut plus d'accord avec ce message

Elaïna a écrit:On rappellera quand même que le fameux "recours" n'existe pas, un candidat ne peut pas demander une 2e correction. Il peut contester une perte de chances liée aux conditions de l'examen, mais pas réclamer une 2e correction. C'est du reste ce qu'expliquent les avocats quand les parents d'élèves mécontents les contactent...

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F22331

Donc les inspecteurs vous font gober n'importe quoi pour vous obliger à annoter au long de la copie et faire suer le monde.

J'ai pourtant une copine qui a été convoquée suite à une plainte concernant une copie qu'elle avait corrigée. Finalement on lui a donné raison, mais elle a perdu une journée de vacances pour ça, c'est moyennement agréable.

Ah ça ils peuvent toujours convoquer, ça ne changera rien au droit...

Et ça ne changera rien au fait que je n'annoterai pas quoi qu'on en dise. Visiblement les règles changent au bon vouloir des "supérieurs" donc elles n'ont aucune légitimité et pas besoin de se prendre la tête !

Rauqelaure a écrit:

Clecle78 a écrit:Bof ! Je ne suis pas là pour faire progresser le candidat mais pour l'évaluer, donc pas d'annotation c'est déjà assez chronophage et désagréable de corriger sur ordinateur. D'ailleurs je ne conn6 aucun élève qui ait demandé sa copie pour " progresser". C'était en général pour contester !

Pour ce qui est des intentions des élèves, je me garderais bien de spéculer.

Pour ce qui est de la progression, ben je me contente de répondre aux demandes de mes supérieurs. Quand on me demande d'annoter, j'annote, point.

Sauf que les membres de l'inspection ne font pas partie de "nos supérieurs" et que donc le devoir d'obéissance ne s'applique pas.

Bonjour,
Je viens de recevoir plusieurs convocations pour corriger des copies d'espagnol (obligatoire), environ une quarantaine. La correction sera possible à partir du samedi 4 juin au lundi 13 juin 12h. Je pense qu'il s'agit de copies de candidats libres donc dans chaque copie il y aura 3 épreuves à corriger: 1 CO, 1 CE et 1 EE et sûrement des sujets différents dont je devrai prendre connaissance. Pendant cette semaine de correction, j'aurai cours et en plus des conseils de classe le soir. A l'impossible nul n'est tenu mais pensez-vous que je puisse demander au moins 2 demi-journées un peu comme pour les épreuves de spé?

Balthazaard a écrit:

Rauqelaure a écrit:

Clecle78 a écrit:Bof ! Je ne suis pas là pour faire progresser le candidat mais pour l'évaluer, donc pas d'annotation c'est déjà assez chronophage et désagréable de corriger sur ordinateur. D'ailleurs je ne conn6 aucun élève qui ait demandé sa copie pour " progresser". C'était en général pour contester !

Pour ce qui est des intentions des élèves, je me garderais bien de spéculer.

Pour ce qui est de la progression, ben je me contente de répondre aux demandes de mes supérieurs. Quand on me demande d'annoter, j'annote, point.

Sauf que les membres de l'inspection ne font pas partie de "nos supérieurs" et que donc le devoir d'obéissance ne s'applique pas.

Ah bon ? J'ai toujours cru que mon supérieur hiérarchique était mon IA-IPR de SVT...

Qui est mon supérieur hiérarchique, alors ?

Rauqelaure a écrit:

Balthazaard a écrit:

Rauqelaure a écrit:

Clecle78 a écrit:Bof ! Je ne suis pas là pour faire progresser le candidat mais pour l'évaluer, donc pas d'annotation c'est déjà assez chronophage et désagréable de corriger sur ordinateur. D'ailleurs je ne conn6 aucun élève qui ait demandé sa copie pour " progresser". C'était en général pour contester !

Pour ce qui est des intentions des élèves, je me garderais bien de spéculer.

Pour ce qui est de la progression, ben je me contente de répondre aux demandes de mes supérieurs. Quand on me demande d'annoter, j'annote, point.

Sauf que les membres de l'inspection ne font pas partie de "nos supérieurs" et que donc le devoir d'obéissance ne s'applique pas.

Ah bon ? J'ai toujours cru que mon supérieur hiérarchique était mon IA-IPR de SVT...

Qui est mon supérieur hiérarchique, alors ?

La personne qui te donne des ordres (dans un contexte de lien de "travail") : quelles missions tu dois effectuer à quel moment, notamment.
(Indice : c'est le CDE et, en remontant la chaîne hiérarchique, l'IA-DASEN, le recteur, le ministre).
Si tu regardes l'organigramme de ton académie, tu verras que le corps des IA-IPR est sous l'autorité du recteur et qu'ils n'ont personne "au-dessusau-dessous", ce qui est logique au vu de leur mission de conseil auprès du recteur. C'est pareil pour les IG et le ministre. Les inspecteurs (sauf DASEN) sont plutôt un corps "technique" et non exécutif.

Mais on s'éloigne un peu du sujet, je trouve.