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- marjoDoyen
Pour quarante minutes de trajet aller/retour en tout et quatre heures de trou, moi je rentre !
- maduNiveau 8
Dans le collège de taille moyenne de mes enfants, le latin est obligatoire en cinquième et placé sur des horaires de journée. Il y avait plus de 80 élèves de 4/3 au voyage organisé il y a quelques semaines, et tous les latinistes n’y étaient pas.
En terminale, ma fille a été contrainte d’abandonner : le latin était placé le midi, en même temps qu’un cours de spécialité… (et elle n’avait que 15 minutes pour manger, mais c’est un autre sujet…)
En terminale, ma fille a été contrainte d’abandonner : le latin était placé le midi, en même temps qu’un cours de spécialité… (et elle n’avait que 15 minutes pour manger, mais c’est un autre sujet…)
- IphigénieProphète
Avec l’émiettement des groupes, options et spécialités en lycée les grilles d’edt deviennent ingérables: c’est toute une vision d’ensemble de l’enseignement qui est en jeu: vision formation versus vision distributeur de pop corn….
- Lowpow29Fidèle du forum
Elaïna a écrit:Alors si, c'est un problème, en tout cas moi je comprends que ça le soit. Il y a des élèves qui habitent juste assez près pour être sectorisés, juste assez loin pour ne pas pouvoir rentrer chez eux. Comme moi finalement : si je finis à 12h30 et que j'ai un cours à 16h30 ensuite, oui, je peste, car rentrer chez moi ne serait pas rentable (j'habite à une vingtaine de minutes en voiture/vélo), et je pense ne pas être la seule collègue à râler dans ce cas.
Franchement passer plusieurs heures de trou dans l'établissement, c'est pénible
Non mais le prof avait ses heures d'affilée ! Bien sûr. Il venait faire ses 3h de DNL le vendredi aprem ^^
Et nous on ne rentrait pas forcément chez nous, on discutait, on travaillait, on allait se balader, on lisait... Bref on traînait certainement pas mal et moi j'habitais pas loin mais la plupart ne pouvait pas rentrer.
Je ne conteste pas que 4h de trou soit chiant pour l'élève mais je pointais les différences de réaction. Nous ne nous
- marjoDoyen
Lowpow29 a écrit:Elaïna a écrit:Alors si, c'est un problème, en tout cas moi je comprends que ça le soit. Il y a des élèves qui habitent juste assez près pour être sectorisés, juste assez loin pour ne pas pouvoir rentrer chez eux. Comme moi finalement : si je finis à 12h30 et que j'ai un cours à 16h30 ensuite, oui, je peste, car rentrer chez moi ne serait pas rentable (j'habite à une vingtaine de minutes en voiture/vélo), et je pense ne pas être la seule collègue à râler dans ce cas.
Franchement passer plusieurs heures de trou dans l'établissement, c'est pénible
Non mais le prof avait ses heures d'affilée ! Bien sûr. Il venait faire ses 3h de DNL le vendredi aprem ^^
Et nous on ne rentrait pas forcément chez nous, on discutait, on travaillait, on allait se balader, on lisait... Bref on traînait certainement pas mal et moi j'habitais pas loin mais la plupart ne pouvait pas rentrer.
Je ne conteste pas que 4h de trou soit chiant pour l'élève mais je pointais les différences de réaction. Nous ne nous complétions pas comme des clients...
C'est vrai. Au lycée, de la seconde à la terminale, le latin c'était systématiquement de 17H à 18H pour moi, et ce trois fois par semaine (pendant trois ans donc). Ma mère était obligée de venir me chercher car il n'y avait plus de transports scolaires après 17H (enfin si, mais j'aurais mis une heure à rentrer). En seconde, le vendredi après-midi, j'avais un trou de deux heures juste avant le latin et pareil en première ou en terminale, je ne sais plus. Je crois avoir supporté ça avec philosophie parce que je m'étais engagée à faire du latin au lycée (et que j'aimais ça, il faut le dire).
- IphigénieProphète
Je pense que tu as bénéficié d'une situation locale particulière!Lowpow29 a écrit:Elaïna a écrit:Alors si, c'est un problème, en tout cas moi je comprends que ça le soit. Il y a des élèves qui habitent juste assez près pour être sectorisés, juste assez loin pour ne pas pouvoir rentrer chez eux. Comme moi finalement : si je finis à 12h30 et que j'ai un cours à 16h30 ensuite, oui, je peste, car rentrer chez moi ne serait pas rentable (j'habite à une vingtaine de minutes en voiture/vélo), et je pense ne pas être la seule collègue à râler dans ce cas.
Franchement passer plusieurs heures de trou dans l'établissement, c'est pénible
Non mais le prof avait ses heures d'affilée ! Bien sûr. Il venait faire ses 3h de DNL le vendredi aprem ^^
Et nous on ne rentrait pas forcément chez nous, on discutait, on travaillait, on allait se balader, on lisait... Bref on traînait certainement pas mal et moi j'habitais pas loin mais la plupart ne pouvait pas rentrer.
Je ne conteste pas que 4h de trou soit chiant pour l'élève mais je pointais les différences de réaction. Nous ne nous complétions pas comme des clients...
Je suis toujours surprise par la perception du temps, mais pour moi qui ai vécu les années 2000-2010 déjà sur la fin de carrière je peux te dire que l'esprit "consomateurs" des élèves ou des parents était déjà largement répandu. Pour les langues anciennes, elles ont vécu une lente agonie (lente par la lutte et les résistances) dont je pense que les racines remontent aux changements de paradigmes de 1968 renforcés par la réforme haby des années 75: les langues anciennes ont depuis lors glissé d'années en années du "pas d'élitisme", "pas de classe de niveau" (donc éclatement des edt, parce quil fallait bien trouver de fichues "barrettes"), à "pas de latin" sauf si vraiment à la marge, il reste du temps, des crédits et éventuellement des volontaires après toutes les barrières posées...
Maintenant quand on dit aux élèves que le latin ne leur rapportera rien en terme de classe, de bac, de filière, mais leur coûtera les heures les plus mal placées, au détriment de tout le reste du travail à fournir (parce que bon, les heures de perm c'est sympa mais moyennement quand même), personnellement je comprends assez bien l'esprit de "consommateur" qui mesure le rapport qualité-prix...
- ProvenceEnchanteur
Le collègue qui a ouvert le fil enseigne en collègue. Vos expériences personnelles ne sont guère en rapport avec la situation exposée.
- IphigénieProphète
Oui en effet: c’est un peu différent :Provence a écrit:Le collègue qui a ouvert le fil enseigne en collègue. Vos expériences personnelles ne sont guère en rapport avec la situation exposée.
Cette année, trois autres élèves ont arrêté. Il a suffi d'un simple mot dans le carnet de liaison pour qu'ils puissent arrêter. Il faut dire qu'on a placé mes cours en dernière heure de la journée, le jeudi et le vendredi, avec une heure de permanence avant, ce qui n'aide pas. Les élèves voient leurs amis partir à 14h30 et eux doivent rester jusqu'à 16h30. C'est la première année que l'on me fait cela depuis onze ans que j'enseigne dans cet établissement.
- AudreyOracle
Pour la première fois en 20 ans, il n'est pas certain que j'aie des latinistes en 5e l'an prochain, et je crains fort que le groupe de latinistes de 3e existe, étant donné que tous mes latinistes de 4e sont tentés par le grec en 3e.
J'ai fait des journées à rallonge pour faire mon annuel péripatétiput'tour (oui, c'est comme ça que j'appelle ma tournée annuelle de présentation des langues anciennes), et je n'ai eu quasiment aucun retour positif. C'est désespérant, ça ne m'aide pas à garder la motivation face à ce que va devenir ce job, surtout vu le gouvernement qu'on va se taper, quel que soit le gagnant de la présidentielle. Problème: que faire d'autre comme job?
J'ai fait des journées à rallonge pour faire mon annuel péripatétiput'tour (oui, c'est comme ça que j'appelle ma tournée annuelle de présentation des langues anciennes), et je n'ai eu quasiment aucun retour positif. C'est désespérant, ça ne m'aide pas à garder la motivation face à ce que va devenir ce job, surtout vu le gouvernement qu'on va se taper, quel que soit le gagnant de la présidentielle. Problème: que faire d'autre comme job?
- pseudo-intelloSage
Google indique facilement la dernière circulaire en date sur le latin, celle de Blanquer en janvier 2018. Il est stipulé :
- qu'on n'arrête pas le latin en cours de cycle, pointbarre.
- que les horaires ne doivent, dans la mesure du possible, pas être dissuasifs.
A transmettre à vos chefs d'établissement.
(moi, pour la première fois de ma carrière, l'an dernier, j'ai vu un mail de ma chef à tous les parents d'élève, sur l'ENT, pour préciser les modalités d'arrêt du latin, et ça l'a calmée).
- qu'on n'arrête pas le latin en cours de cycle, pointbarre.
- que les horaires ne doivent, dans la mesure du possible, pas être dissuasifs.
A transmettre à vos chefs d'établissement.
(moi, pour la première fois de ma carrière, l'an dernier, j'ai vu un mail de ma chef à tous les parents d'élève, sur l'ENT, pour préciser les modalités d'arrêt du latin, et ça l'a calmée).
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- ProvenceEnchanteur
Le principal de mon collège applique une politique ferme de ce point de vue-là et ça fonctionne. Il n’y a pas de mystère.
- henrietteMédiateur
Mon chef la connaît parfaitement. Elle le fait doucement rigoler. C'est une circulaire, qui contredit un texte de loi. Donc du fait de la hiérarchie des textes, elle n'a strictement aucune valeur légale : c'est tout au plus un voeu pieux. Si Blanquer avait vraiment voulu sauver le latin, il aurait modifié le texte de loi de NVB.pseudo-intello a écrit:Google indique facilement la dernière circulaire en date sur le latin, celle de Blanquer en janvier 2018. Il est stipulé :
- qu'on n'arrête pas le latin en cours de cycle, pointbarre.
- que les horaires ne doivent, dans la mesure du possible, pas être dissuasifs.
A transmettre à vos chefs d'établissement.
(moi, pour la première fois de ma carrière, l'an dernier, j'ai vu un mail de ma chef à tous les parents d'élève, sur l'ENT, pour préciser les modalités d'arrêt du latin, et ça l'a calmée).
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- pseudo-intelloSage
Audrey a écrit:Pour la première fois en 20 ans, il n'est pas certain que j'aie des latinistes en 5e l'an prochain, et je crains fort que le groupe de latinistes de 3e existe, étant donné que tous mes latinistes de 4e sont tentés par le grec en 3e.
J'ai fait des journées à rallonge pour faire mon annuel péripatétiput'tour (oui, c'est comme ça que j'appelle ma tournée annuelle de présentation des langues anciennes), et je n'ai eu quasiment aucun retour positif. C'est désespérant, ça ne m'aide pas à garder la motivation face à ce que va devenir ce job, surtout vu le gouvernement qu'on va se taper, quel que soit le gagnant de la présidentielle. Problème: que faire d'autre comme job?
En 2020, confinement oblige, je n'avais pas pu passer dans les classes. A la place, nous avions donc inséré un document d'information (avec un ou deux petits jeux) dans le dossier de réinscription pour la 5e. Ca avait étonnamment bien marché, pour deux raison, je pense :
- ça faisait "officiel"
- il n'y avait pas ce petit côté je mendie et je tapine, qui, en fin de compte, nous dessert peut-être parfois.
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- AudreyOracle
J'ai fait faire des jeux à distance à tous les 6e il y a deux ans, ça n'a rien donné. Dans mon collège, les collègues de LV2 passent aussi dans toutes les classes pour présenter leur matière, je ne fais pas différemment d'elles...
Les élèves de mon collège ne veulent plus bosser en plus des cours obligatoires, je n'y peux rien. Et leurs parents ne voient aucun intérêt ou presque à leur faire faire latin.
Les élèves de mon collège ne veulent plus bosser en plus des cours obligatoires, je n'y peux rien. Et leurs parents ne voient aucun intérêt ou presque à leur faire faire latin.
- marjoDoyen
Dans mon collège actuel, on (on est deux) ne passe pas dans les classes parce qu'on n'a pas de difficultés de recrutement. Je vais tout de même préparer un diaporama ou un genial.ly que je demanderai à l'adjointe de mettre en ligne sur l'ENT au moment où seront distribués les papiers d'inscription. Je mesure la chance que j'ai : une cinquantaine d'élèves par niveau (deux groupes) et aucune difficulté de recrutement. Des parents d'élèves en 6e ont visiblement déjà demandé aux PP ce qu'il fallait faire pour s'inscrire en latin en 5e. Mon bonheur serait complet si j'avais une autre collègue si on avait deux heures au lieu d'une en 5e.
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