- SeiGrand Maître
Un épisode de l'émission "Les pieds sur terre" consacrée à la manif de lycéens suite à la remarque d'une surveillante à propos d'un cropped-top. Ça me semble approprié... ; )
https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/la-journee-du-cropped-top
(Désolée si cela a déjà été posté.)
https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/la-journee-du-cropped-top
(Désolée si cela a déjà été posté.)
- ThalieGrand sage
Le débat ne me semble pas être entre les filles et les garçons. Comme il a été déjà dit, des garçons en baggy et slips apparents se font reprendre comme les filles et dans mon établissement c'était interdit. Le collègue bedonnant tel qu'il est décrit devait recevoir des remarques ou du tout moins on devait l'éviter et le regarder d'un drôle d'oeil, tout le monde devait largement se moquer de lui. Dans mon ancien bahut à 5 minutes de la plage les tongs, claquettes et shorts longs de plage pour garçons étaient formellement interdits, les shorts en jean pour les filles eux étaient autorisés.
Pour prendre un autre exemple entre adultes, mon compagnon formateur en informatique a un problème médical qui entraîne une gestion très difficile de la chaleur, il a demandé l'autorisation dans son centre de formation de pouvoir porter un bermuda aux genoux, cela lui a été interdit alors que les jeunes filles inscrites en BTS venaient en micro-shorts. (On trouve d'ailleurs sur le net de nombreux sujets sur le fait que les hommes dans les entreprises l'été et dans certains pays chauds revendiquent l'autorisation de porter le bermuda alors même que les femmes peuvent porter des jupes.) Et pour la petite histoire, il a cherché pendant des heures sur le net à acheter des shorts courts pour lui à porter en privé, il n'en a pas trouvé. Les tenues masculines sont beaucoup moins diverses et plus codées (il n'y a qu'à voir le costume cravate hyper normé dans le tertiaire) donc elles entraînent automatiquement moins d'interdictions.
Pour prendre un autre exemple entre adultes, mon compagnon formateur en informatique a un problème médical qui entraîne une gestion très difficile de la chaleur, il a demandé l'autorisation dans son centre de formation de pouvoir porter un bermuda aux genoux, cela lui a été interdit alors que les jeunes filles inscrites en BTS venaient en micro-shorts. (On trouve d'ailleurs sur le net de nombreux sujets sur le fait que les hommes dans les entreprises l'été et dans certains pays chauds revendiquent l'autorisation de porter le bermuda alors même que les femmes peuvent porter des jupes.) Et pour la petite histoire, il a cherché pendant des heures sur le net à acheter des shorts courts pour lui à porter en privé, il n'en a pas trouvé. Les tenues masculines sont beaucoup moins diverses et plus codées (il n'y a qu'à voir le costume cravate hyper normé dans le tertiaire) donc elles entraînent automatiquement moins d'interdictions.
- CasparProphète
Thalie a écrit:Le débat ne me semble pas être entre les filles et les garçons. Comme il a été déjà dit, des garçons en baggy et slips apparents se font reprendre comme les filles et dans mon établissement c'était interdit. Le collègue bedonnant tel qu'il est décrit devait recevoir des remarques ou du tout moins on devait l'éviter et le regarder d'un drôle d'oeil, tout le monde devait largement se moquer de lui. Dans mon ancien bahut à 5 minutes de la plage les tongs, claquettes et shorts longs de plage pour garçons étaient formellement interdits, les shorts en jean pour les filles eux étaient autorisés.
Pour prendre un autre exemple entre adultes, mon compagnon formateur en informatique a un problème médical qui entraîne une gestion très difficile de la chaleur, il a demandé l'autorisation dans son centre de formation de pouvoir porter un bermuda aux genoux, cela lui a été interdit alors que les jeunes filles inscrites en BTS venaient en micro-shorts. (On trouve d'ailleurs sur le net de nombreux sujets sur le fait que les hommes dans les entreprises l'été et dans certains pays chauds revendiquent l'autorisation de porter le bermuda alors même que les femmes peuvent porter des jupes.) Et pour la petite histoire, il a cherché pendant des heures sur le net à acheter des shorts courts pour lui à porter en privé, il n'en a pas trouvé. Les tenues masculines sont beaucoup moins diverses et plus codées (il n'y a qu'à voir le costume cravate hyper normé dans le tertiaire) donc elles entraînent automatiquement moins d'interdictions.
Le short court (short shorts en anglais) est pourtant revenu en force ces deux ou trois dernières années. Il est assez drôle d'ailleurs de comparer les tenues des footballeurs et basketteurs des années 70/80 et celles d'aujourd'hui.
- ThalieGrand sage
Ben à part un short de footeux il n a rien trouvé. On veut bien des adresses pour des tailles bûcherons canadiens.
- CasparProphète
Thalie a écrit:Ben à part un short de footeux il n a rien trouvé. On veut bien des adresses pour des tailles bûcherons canadiens.
Moi je veux bien, mais il faut assumer le short court et avoir les jambes qui vont avec (et ça y est, paf, je suis dans le body shaming).
- MoyenCrocoNiveau 10
La plupart des adultes savent plus ou moins s'habiller dans le sens où ils se posent une limite, qu'elle soit décente, complexante, sécuritaire, etc.
Ces limites, on les leur a apprises, ou ils les ont apprises d'eux même après avoir jaugé ce qui leur allait ou pas en accord avec ce qu'ils devaient faire.
Les petits, eux cherchent ces limites. La plupart dans la mimiques d'adultes ou d'amis. Ils apprendront et ça prendra le temps qu'il faudra.
Pour revenir au sujet initial, j'ai eu exactement le même cas ce mercredi avec un crop top s'apparente plus à un soutien gorge qu'à un haut. Je ne l'aurai pas remarqué si les élèves n'en parlaient pas entre eux. (Remarques positives ET négatives)
J'ai fait mine de pas entendre car cela ne le regarde pas. La seule chose qui pourrait me faire faire une remarque c'est si mon cours est perturbé. Ma remarque irait vers celui (ou celle) qui me dérangera.
Et pour les remarques a deux vitesses filles/garçons, il existe également les remarques maigres/gros.
Il n'y a aucune gêne a dire à une personne qu'elle est maigre, mais attention à ne jamais dire de quelqu'un qu'il est gros. (Je rebondis sur le body shaming, même s'il était totalement ironique !)
Ces limites, on les leur a apprises, ou ils les ont apprises d'eux même après avoir jaugé ce qui leur allait ou pas en accord avec ce qu'ils devaient faire.
Les petits, eux cherchent ces limites. La plupart dans la mimiques d'adultes ou d'amis. Ils apprendront et ça prendra le temps qu'il faudra.
Pour revenir au sujet initial, j'ai eu exactement le même cas ce mercredi avec un crop top s'apparente plus à un soutien gorge qu'à un haut. Je ne l'aurai pas remarqué si les élèves n'en parlaient pas entre eux. (Remarques positives ET négatives)
J'ai fait mine de pas entendre car cela ne le regarde pas. La seule chose qui pourrait me faire faire une remarque c'est si mon cours est perturbé. Ma remarque irait vers celui (ou celle) qui me dérangera.
Et pour les remarques a deux vitesses filles/garçons, il existe également les remarques maigres/gros.
Il n'y a aucune gêne a dire à une personne qu'elle est maigre, mais attention à ne jamais dire de quelqu'un qu'il est gros. (Je rebondis sur le body shaming, même s'il était totalement ironique !)
- CasparProphète
Aucune gêne à dire à une personne qu'elle est maigre...hum, je ne sais pas...dire à quelqu'un "qu'est-ce que tu es maigre" ça ne se fait pas si ?
- IncalNiveau 2
On sait bien qu'être face à des adolescents en tant qu'adultes est extrêmement projectif. On va avoir du mal à supporter des comportements que l'on ne se serait pas permis soi-même à leur âge (principalement du fait du cadrage parental) ou au contraire que l'on s'est permis mais que l'on ne s'autorise plus une fois adulte ("pare-feu mental" qui est encore actif en sous-marin, et qui se déclenche face à un comportement similaire chez l'ado).
Le comportement vestimentaire ne fait pas exception. Il n'y a qu'à lire ce fil pour voir comment il a glissé facilement de "une élève a porté un crop-top" à "JE ne me permettrai pas ci ou ça".
Concernant mon expérience personnelle, je n'ai jamais entendu d'élèves ou de parents lancer un débat sur les crop tops. Cela vient toujours des profs. C'est donc à leur bénéfice que se ferait une interdiction (ou une limitation). Quand j'assiste à un tel débat en salle des profs, je repère la personne qui l'a lancé, et je lui demande : "Qu'est-ce qui tu y gagnerais, si les crop tops étaient interdits ?".
Deux types de réactions :
- La plus courante : "Non mais c'est pour l'élève [suite d'arguments plus ou moins bien ficelés]". Réponse de ma part : "Oui mais elle, elle n'a rien demandé." En général ça clôt le débat.
- Moins courant : un gros bug, un mécontentement, et une clôture de la discussion.
Le comportement vestimentaire ne fait pas exception. Il n'y a qu'à lire ce fil pour voir comment il a glissé facilement de "une élève a porté un crop-top" à "JE ne me permettrai pas ci ou ça".
Concernant mon expérience personnelle, je n'ai jamais entendu d'élèves ou de parents lancer un débat sur les crop tops. Cela vient toujours des profs. C'est donc à leur bénéfice que se ferait une interdiction (ou une limitation). Quand j'assiste à un tel débat en salle des profs, je repère la personne qui l'a lancé, et je lui demande : "Qu'est-ce qui tu y gagnerais, si les crop tops étaient interdits ?".
Deux types de réactions :
- La plus courante : "Non mais c'est pour l'élève [suite d'arguments plus ou moins bien ficelés]". Réponse de ma part : "Oui mais elle, elle n'a rien demandé." En général ça clôt le débat.
- Moins courant : un gros bug, un mécontentement, et une clôture de la discussion.
- BaldredSage
Ton analyse est très intéressante, mais l'expérience personnelle est souvent trompeuse. Ainsi, dans mon collège, le débat vient souvent des élèves dès qu'on leur donne le temps et le choix du débat. Je reconnais qu'il se termine en général par : "on doit faire ce qu'on veut mais faut pas abuser" mais il reprend aussi souvent beaucoup des arguments lus sur ce fil. Et parfois le.crop top devient moins une conformité à la mode que l'etendart de la révolte féministe de jeunes filles qui comprennent la puissance politique et même révolutionnaire du nombril qu'elles veulent montrer mais que les garçons ne doivent pas regarder. Ce qui, en 3e, n'est déjà pas si mal.Incal a écrit:On sait bien qu'être face à des adolescents en tant qu'adultes est extrêmement projectif. On va avoir du mal à supporter des comportements que l'on ne se serait pas permis soi-même à leur âge (principalement du fait du cadrage parental) ou au contraire que l'on s'est permis mais que l'on ne s'autorise plus une fois adulte ("pare-feu mental" qui est encore actif en sous-marin, et qui se déclenche face à un comportement similaire chez l'ado).
Le comportement vestimentaire ne fait pas exception. Il n'y a qu'à lire ce fil pour voir comment il a glissé facilement de "une élève a porté un crop-top" à "JE ne me permettrai pas ci ou ça".
Concernant mon expérience personnelle, je n'ai jamais entendu d'élèves ou de parents lancer un débat sur les crop tops. Cela vient toujours des profs. C'est donc à leur bénéfice que se ferait une interdiction (ou une limitation). Quand j'assiste à un tel débat en salle des profs, je repère la personne qui l'a lancé, et je lui demande : "Qu'est-ce qui tu y gagnerais, si les crop tops étaient interdits ?".
Deux types de réactions :
- La plus courante : "Non mais c'est pour l'élève [suite d'arguments plus ou moins bien ficelés]". Réponse de ma part : "Oui mais elle, elle n'a rien demandé." En général ça clôt le débat.
- Moins courant : un gros bug, un mécontentement, et une clôture de la discussion.
- A TuinVénérable
Ce qu'un établissement y gagnerait, c'est de la crédibilité, pour rebondir sur ce dernier message, et concernant ce cas précis. Lors de visites de stage j'ai eu plusieurs fois des remarques pour indiquer que telle élève venait travailler sur son lieu de stage en portant un cropntop, et qu'ils avaient dû signifier à plusieurs reprises que ce type de vêtement n'était pas approprié pour aller au travail. Chaque fois il était demandé si au lycée ceci était autorisé, et si nous faisions bien savoir aux élèves que cet habillement ne convenait pas dans le cadre professionnel. Si on part dans l'idée qu'un établissement est déjà un lieu professionnel, il convient d'y venir avec des vêtements adaptés. Les jeans percés aux genoux sont aussi un motif de reprise récurrent. Certains élèves n'ont pas d'eux-mêmes les codes ni les repères pour savoir qu'il faut adapter son vêtement selon l'endroit.
- ElyasEsprit sacré
A Tuin a écrit:Ce qu'un établissement y gagnerait, c'est de la crédibilité, pour rebondir sur ce dernier message, et concernant ce cas précis. Lors de visites de stage j'ai eu plusieurs fois des remarques pour indiquer que telle élève venait travailler sur son lieu de stage en portant un cropntop, et qu'ils avaient dû signifier à plusieurs reprises que ce type de vêtement n'était pas approprié pour aller au travail. Chaque fois il était demandé si au lycée ceci était autorisé, et si nous faisions bien savoir aux élèves que cet habillement ne convenait pas dans le cadre professionnel. Si on part dans l'idée qu'un établissement est déjà un lieu professionnel, il convient d'y venir avec des vêtements adaptés. Les jeans percés aux genoux sont aussi un motif de reprise récurrent. Certains élèves n'ont pas d'eux-mêmes les codes ni les repères pour savoir qu'il faut adapter son vêtement selon l'endroit.
Oui mais non, un lycée général n'est pas un milieu professionnel mais un établissement scolaire. Ou alors, on abandonne le concept de ce qu'est l'école républicaine.
- mistinguetteFidèle du forum
juste pour comprendre l'argument. Est ce que cela veut dire que l'école serait un lieu où les règle de la société ne s'applique pas? alors qu'en même temps on lui demande de préparer des citoyen qui pourront facilement s'intégrer dans la société. n'y a t il pas une contradiction ?
_________________
.'..Texte sur les l'oies' commentaires du prof hg que j’adorais sur ma copie de 6e : loi/ l'oie Vous en êtes une!. J'ai évolué depuis mais mon complexe orthographique m'accompagnera toujours. Il semble qu'aujourd’hui on parle de dyslexie pour l'étourdie éternelle que j'étais...alors si c'est la science des ânes, merci de pas charger la mule.
- JennyMédiateur
C’est quoi les « règles de la société » ? Ce n’est pas une loi.
- ElyasEsprit sacré
mistinguette a écrit:juste pour comprendre l'argument. Est ce que cela veut dire que l'école serait un lieu où les règle de la société ne s'applique pas? alors qu'en même temps on lui demande de préparer des citoyen qui pourront facilement s'intégrer dans la société. n'y a t il pas une contradiction ?
Les règles de la société, je ne connais pas. Les lois de la République, oui. L'école est un lieu où les lois de la République s'appliquent. Comme je l'ai déjà écrit au moins deux fois, seules les tenues vestimentaires contrevenant à la loi et au RI (qui s'inscrit dans ce que la loi énonce) peuvent être interdites et sanctionnées. Tout le reste est bien trop sujet à la subjectivité et peut mettre en danger les personnels qui s'y essaierait. Après, dans les lycées professionnels, les tenues professionnelles sont exigibles.
- valleExpert spécialisé
Mais en même temps, il y a bien des cas où l'éventuelle remarque / punition / mesure disciplinaire intervient bien avant l'infraction de la loi. Les RI intègrent des formulation assez similaires à la "tenue décente" (du type "dans le respect d'autrui", etc.) qui permettent d'intervenir bien plus en amont que les lois.Elyas a écrit:mistinguette a écrit:juste pour comprendre l'argument. Est ce que cela veut dire que l'école serait un lieu où les règle de la société ne s'applique pas? alors qu'en même temps on lui demande de préparer des citoyen qui pourront facilement s'intégrer dans la société. n'y a t il pas une contradiction ?
Les règles de la société, je ne connais pas. Les lois de la République, oui. L'école est un lieu où les lois de la République s'appliquent. Comme je l'ai déjà écrit au moins deux fois, seules les tenues vestimentaires contrevenant à la loi et au RI (qui s'inscrit dans ce que la loi énonce) peuvent être interdites et sanctionnées. Tout le reste est bien trop sujet à la subjectivité et peut mettre en danger les personnels qui s'y essaierait. Après, dans les lycées professionnels, les tenues professionnelles sont exigibles.
Avant qu'un élève en menace un autre de mort, fasse une dégradation passible par la loi, soit considéré comme non scolarisé, etc., l'institution scolaire aura réagi.
Il me paraît peu humain de considérer que le seul "levier" est celui du délit et que avant cette ligne toute réaction est une attaque au droits de l'élève, dans un contexte de "protection" et de formation comme l'est l'école.
(Cela dit, je suis d'accord pour dire que l'école n'est pas l'entreprisr, mais je pense que ceux qui l'avancent veulent juste dire que ce n'est pas ma maison de chacun non plus, c'est à dire que c'est un espace social voué à des objectifs précis).
- JennyMédiateur
Le problème est aussi de définir ce qu’est une tenue décente.
- valleExpert spécialisé
Évidemment. Ces formulations au RI ne valent rien, on est d'accord.Jenny a écrit:Le problème est aussi de définir ce qu’est une tenue décente.
- mistinguetteFidèle du forum
il y a donc aucun argument pour empêcher un eleve de venir déguisé en licorne ou Pokémon ? si on sort de l'aspect potentiellement sexe de la tenue
_________________
.'..Texte sur les l'oies' commentaires du prof hg que j’adorais sur ma copie de 6e : loi/ l'oie Vous en êtes une!. J'ai évolué depuis mais mon complexe orthographique m'accompagnera toujours. Il semble qu'aujourd’hui on parle de dyslexie pour l'étourdie éternelle que j'étais...alors si c'est la science des ânes, merci de pas charger la mule.
- CasparProphète
mistinguette a écrit:il y a donc aucun argument pour empêcher un eleve de venir déguisé en licorne ou Pokémon ? si on sort de l'aspect potentiellement sexe de la tenue
Je viens de voir passer dans la cour une élève déguisée en lapin (combinaison de type babygro, ou "onesie" en anglais). Je fais une remarque ou "ils s'habillent bien comme ils veulent" ?
- DesolationRowEmpereur
Ce n'est pas contraire aux règles de la République, donc t'es coincé.
- CasparProphète
DesolationRow a écrit:Ce n'est pas contraire aux règles de la République, donc t'es coincé.
Ah mince alors... de toute façon je n'ai pas cette élève en classe donc je vais courageusement laisser les cpe gérer
- Ajonc35Sage
L'élève est-elle réveillée ?Caspar a écrit:mistinguette a écrit:il y a donc aucun argument pour empêcher un eleve de venir déguisé en licorne ou Pokémon ? si on sort de l'aspect potentiellement sexe de la tenue
Je viens de voir passer dans la cour une élève déguisée en lapin (combinaison de type babygro, ou "onesie" en anglais). Je fais une remarque ou "ils s'habillent bien comme ils veulent" ?
- CasparProphète
Ajonc35 a écrit:L'élève est-elle réveillée ?Caspar a écrit:mistinguette a écrit:il y a donc aucun argument pour empêcher un eleve de venir déguisé en licorne ou Pokémon ? si on sort de l'aspect potentiellement sexe de la tenue
Je viens de voir passer dans la cour une élève déguisée en lapin (combinaison de type babygro, ou "onesie" en anglais). Je fais une remarque ou "ils s'habillent bien comme ils veulent" ?
Oui oui, elle marchait tranquillement dans la cour avec deux camarades habillées "normalement" (pardon d'être trop normatif). C'est vraiment une coïncidence (je suis dans ma salle et sur Neo au lieu de bosser) mais ça montre bien à mon sens qu'il y a bien quand même des limites quelque part. S'habiller en Bugs Bunny est conforme aux lois de la République mais est-ce une tenue adéquate pour venir en cours ?
- HonchampDoyen
Mais il y a du travail à faire pour rendre les élèves eux-mêmes tolérants.
J'ai affiché dans ma salle une affiche éditée pour les 50 ans du collège. C'est une photo prise en réalité au printemps 72, choisie par la directrice de la médiathèque parmi quelques autres, médiathèque où on faisait une expo.
Photo de la sortie des élèves un jour de printemps, faite par le photographe de la ville.
au 1er plan, 2 filles , l'une en minirobe, certainement une élève de 3ème, ou de "classe pratique".
L'autre en jupe plissée courte.
Bref, courtes, on voit bien les cuisses.
La mode de l'époque.
Une élève de 4ème m'a interpelée "Madame, c'est abuser, là, leurs robes ! ".
Moi : "ah bon ? Pourquoi ?"
Elle : "C'est trop court, ça se fait pas..."
Et les copines d'opiner.
Discussion cool (pour ne pas les braquer) ensuite sur la différence entre montrer ses cuisses en jupe courte et dévoiler largement ses seins avec un débardeur à bretelles spaghettis....
Ou montrer ses cuisses en robe courte versus ses cuisses en short, que certaines portent aux beaux jours.
Mais j'imaginais bien ce pool de gamines faire une sorte de police de la tenue dans la cour du collège, pas physiquement, mais à coup de moqueries ou de remarques.
Fin de la parenthèse.
Sinon, sur la discussion en cours, la position au collège, appliquée avec énergie par la CPE, était qu'il y avait un usage des lieux. "On ne s'habille pas de la même manière pour aller à la plage ou à une fête et pour venir au collège".
Les tenues légères étaient acceptées. Il y avait évidemment une part d'appréciation. Cette part qui prête à polémique.
J'ai affiché dans ma salle une affiche éditée pour les 50 ans du collège. C'est une photo prise en réalité au printemps 72, choisie par la directrice de la médiathèque parmi quelques autres, médiathèque où on faisait une expo.
Photo de la sortie des élèves un jour de printemps, faite par le photographe de la ville.
au 1er plan, 2 filles , l'une en minirobe, certainement une élève de 3ème, ou de "classe pratique".
L'autre en jupe plissée courte.
Bref, courtes, on voit bien les cuisses.
La mode de l'époque.
Une élève de 4ème m'a interpelée "Madame, c'est abuser, là, leurs robes ! ".
Moi : "ah bon ? Pourquoi ?"
Elle : "C'est trop court, ça se fait pas..."
Et les copines d'opiner.
Discussion cool (pour ne pas les braquer) ensuite sur la différence entre montrer ses cuisses en jupe courte et dévoiler largement ses seins avec un débardeur à bretelles spaghettis....
Ou montrer ses cuisses en robe courte versus ses cuisses en short, que certaines portent aux beaux jours.
Mais j'imaginais bien ce pool de gamines faire une sorte de police de la tenue dans la cour du collège, pas physiquement, mais à coup de moqueries ou de remarques.
Fin de la parenthèse.
Sinon, sur la discussion en cours, la position au collège, appliquée avec énergie par la CPE, était qu'il y avait un usage des lieux. "On ne s'habille pas de la même manière pour aller à la plage ou à une fête et pour venir au collège".
Les tenues légères étaient acceptées. Il y avait évidemment une part d'appréciation. Cette part qui prête à polémique.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- EdithWGrand sage
Honchamp a écrit:Mais il y a du travail à faire pour rendre les élèves eux-mêmes tolérants.
J'ai affiché dans ma salle une affiche éditée pour les 50 ans du collège. C'est une photo prise en réalité au printemps 72, choisie par la directrice de la médiathèque parmi quelques autres, médiathèque où on faisait une expo.
Photo de la sortie des élèves un jour de printemps, faite par le photographe de la ville.
au 1er plan, 2 filles , l'une en minirobe, certainement une élève de 3ème, ou de "classe pratique".
L'autre en jupe plissée courte.
Bref, courtes, on voit bien les cuisses.
La mode de l'époque.
Une élève de 4ème m'a interpelée "Madame, c'est abuser, là, leurs robes ! ".
Moi : "ah bon ? Pourquoi ?"
Elle : "C'est trop court, ça se fait pas..."
Et les copines d'opiner.
Discussion cool (pour ne pas les braquer) ensuite sur la différence entre montrer ses cuisses en jupe courte et dévoiler largement ses seins avec un débardeur à bretelles spaghettis....
Ou montrer ses cuisses en robe courte versus ses cuisses en short, que certaines portent aux beaux jours.
Mais j'imaginais bien ce pool de gamines faire une sorte de police de la tenue dans la cour du collège, pas physiquement, mais à coup de moqueries ou de remarques.
Fin de la parenthèse.
Sinon, sur la discussion en cours, la position au collège, appliquée avec énergie par la CPE, était qu'il y avait un usage des lieux. "On ne s'habille pas de la même manière pour aller à la plage ou à une fête et pour venir au collège".
Les tenues légères étaient acceptées. Il y avait évidemment une part d'appréciation. Cette part qui prête à polémique.
Plus j'avance en âge, plus je constate que nos élèves sont assez (voire très) conservateurs pour tout ce qui est scolaire : ils sont choqués (sincèrement), par des mots vulgaires dans une lecture prescrite à l'école (concours lecture par exemple), ou une BD trouvée au CDI, par une reproduction de tableau avec une femme nue, etc. Je ne me fais aucune illusion sur ce qu'ils regardent en dehors, sur leur façon ( ) de s'exprimer dans leurs rapports aux autres chez eux ou sur les réseaux sociaux mais on a l'impression qu'il y a une attente de "sérieux", "bonne tenue" etc. un peu excessive parfois pour ce qui touche à l'école. Cette photo de classe (on pourrait aussi en trouver de plus anciennes, avec des jupes assez courtes ou laissant voir les sous-vêtements - cf les albums de Martine est bien moins choquante en soi que certaines tenues de starlettes sur insta ou FB mais c'est comme si la décence était à géométrie variable selon le lieu, une sorte de sacralisation de l'école. Curieux, non?
- IncalNiveau 2
Baldred a écrit:Ton analyse est très intéressante, mais l'expérience personnelle est souvent trompeuse. Ainsi, dans mon collège, le débat vient souvent des élèves dès qu'on leur donne le temps et le choix du débat. Je reconnais qu'il se termine en général par : "on doit faire ce qu'on veut mais faut pas abuser" mais il reprend aussi souvent beaucoup des arguments lus sur ce fil. Et parfois le.crop top devient moins une conformité à la mode que l'etendart de la révolte féministe de jeunes filles qui comprennent la puissance politique et même révolutionnaire du nombril qu'elles veulent montrer mais que les garçons ne doivent pas regarder. Ce qui, en 3e, n'est déjà pas si mal.
Oui effectivement, ça doit dépendre beaucoup de l'établissement où l'on se trouve. C'est d'ailleurs je pense connexe à d'autres sujets : dans mon collège les filles peuvent venir habillées comme elles veulent, les filles et les garçons se mélangent beaucoup dans les classes, deux filles ou deux garçons peuvent sortir ensemble au vu et su de tous sans jugements, etc...
Mais je me demande du coup quel est le déclencheur de ces débats quand ils sont initiés dans ton collège ? J'imagine aussi que les "contre" avancent des arguments au bénéfice d'autrui (monde du travail, image de soi, etc...), mais comment réagissent-ils quand on recentre sur eux-mêmes, puisque ce sont eux qui manifestent un problème ? "Tout ce que tu me dis, c'est sa vie à lui/elle, mais pourquoi ça t'embête toi ? Pourquoi toi, tu souhaiterais un changement ?".
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