Faire une remarque à une élève qui porte un crop-top ?

Elaïna a écrit:Il faut savoir que l'adolescent ne perçoit pas la température. Par - 5 comme par 30°C, l'adolescent porte un jean (à trou ou pas suivant la mode), des baskets basses, pas de chaussettes, un t-shirt/crop top et une doudoune.

Et en janvier comme en plein mois de juin, il y en a toujours un en doudoune et un autre en T-shirt

Grand bien leur fasse, sauf que de temps en temps celui en doudoune veut qu'on ouvre les fenêtre en janvier parce qu'il a chaud mais ne veut pas enlever sa doudoune (ou son énorme pull), donc là, je lui rappelle sèchement ce qui est à rappeler.

ernya a écrit:

Ponocrates a écrit: Pour la plupart de mes élèves, savoir se tenir, savoir parler correctement - syntaxiquement mais aussi avec le ton adéquat- et savoir s'habiller, c'est la base pour pouvoir être pris au sérieux, étant donné leur code postal. C'est triste, c'est révoltant, mais c'est comme cela.

+1
D'où l'importance de leur expliquer qu'il existe des codes vestimentaires en fonction des situations. Surtout que pour certains, leurs parents (qui maîtrisent pour la quasi majorité ces codes) ne pensent pas forcément à le leur dire ou ne prennent pas forcément le temps de le faire.

Oui, c'est globalement vrai quel que soit le code postal, mais c'est effectivement encore plus crucial pour certains codes postaux que pour d'autres.

Et oui, même pour nous qui avons l'habitude, c'est facile de partir du principe qu'un enfant, ou qu'un élève ait intégré un truc qui nous semble évident alors que non, parce qu'on a oublié de l'expliquer, parce qu'on a oublié que ce n'était pas une info ou un principe inné.

Elaïna a écrit:C'est certainement vrai, mais les codes n'ont rien d'absolu et peuvent toujours être discutés.
Mes parents sont traumatisés par le fait que mes fils portent les cheveux longs, à chaque fois qu'on est chez eux j'ai droit à "mais enfin quand est-ce que tu prends rendez-vous pour leur faire couper les cheveux ?".

Et tu lui réponds, maman, dans vingt ans si tu veux. (attention : référence de vieux).

Blague à part, les code sociaux peuvent toujours être discutés, mais il y a des situations où on est moins en position de force pour le faire que dans d'autres.  

Spafo

Ceci est une image extraite du film documentaire "Cinq femmes, cinq cultures, une histoire". Elle montre une femme qui est tout ce qu'il y a de respectable aux yeux de sa communauté indienne, tenue modeste qui la cache comme il se doit, la preuve, elle cache entièrement son visage à la caméra (et on ne le verra pas sur les images suivantes). Avec un crop-top donc.

Je n'ai pas lu l'ensemble du sujet...
On fait quoi si c'est un homme qui porte un "crop-top" ?

Mais, Helips, quel est le rapport avec nos élèves portant un crop-top dans un contexte scolaire ?

@Jacq : fille ou mec, même problème pour le crop-top à mes yeux

Jacq a écrit:Je n'ai pas lu l'ensemble du sujet...
On fait quoi si c'est un homme qui porte un "crop-top" ?

On lui met une jupe, on lui cache le visage, on lui fait porter un truc lourd sur la tête et on l'envoie en Inde.
Enfin, je crois...

ernya a écrit:Mais, Helips, quel est le rapport avec nos élèves portant un crop-top dans un contexte scolaire ?

@Jacq : fille ou mec, même problème pour le crop-top à mes yeux

C'est marrant, mais pour certains enseignants [EDIT : de mon lycée] le problème ne se pose que pour les demoiselles, pas pour les damoiseaux.

Bonjour à tous,

Ma petite anecdote :

J'ai été confronté à ce problème l'année dernière à la fois pour deux garçons et pour deux filles en terminale.

Avant tout, je précise que je suis une femme, féministe et très tolérante sur les tenues légères de mes élèves...jusqu'à un certain point.

Fille 1 : elle portait souvent des tee -shirt transparents (mais vraiment très transparents) ou des décolletés très profonds. Le pire s'était quand elle portait un débardeur très large dont les emmanchures étaient très découpées.
Lorsqu'elle était de profil, je voyais ses tétons, son piercing au sein droit et le tatouage qu'elle portait en dessous.

Fille 2 : crop top décolleté dans le dos et devant un laçage très lâche qui permettait aussi de voir les seins et les tétons (encore).


C'était très surprenant et gênant. Dans ces deux cas, on était loin du simple crop top que je tolére tout à fait.

J'estime que je n'ai pas à connaître la couleur ou la forme des tétons de mes élèves (oui ça m'a marqué).


Garçon 1 : cours en visio, il se présentait torse nu à la caméra, chemise ouverte et "chaîne en or qui brille". Le tout allongé nonchalamment sur son lit.
Ou alors il était en maillot au bord de sa piscine...
Je coupais systématiquement sa cam.


Garçon 2 : un peu différent... Il portait souvent un tee-shirt avec une photographie érotique objectivant le corps de la femme.


C'était une classe un peu spéciale. Ils étaient très particulier et donnaient souvent (aidés des délégués parents d'élèves) dans le harcèlement moral de leurs enseignants. Ceci même après leur bac d'ailleurs ( mais c'est un autre sujet).


En résumé, je tolére mais pas au point de venir torse nu en classe.

Aux deux parents délégués "mon chéri mon cœur", qui m'ont cherché des poux, je leur ai demandé ce qu'elles penseraient si je venais faire classe torse nue ou si je les recevais dans la même tenue ?
A partir de là, elles ne m'ont plus cherché avec ça.

Jacq a écrit:

ernya a écrit:Mais, Helips, quel est le rapport avec nos élèves portant un crop-top dans un contexte scolaire ?

@Jacq : fille ou mec, même problème pour le crop-top à mes yeux

C'est marrant, mais pour certains enseignants [EDIT : de mon lycée] le problème ne se pose que pour les demoiselles, pas pour les damoiseaux.

Pour une fois, Jacq, pas d'accord avec toi. Les pantalons qui laissent voir la moitié du boxer/ caleçon je n'ai jamais aimé et moi et bien d'autres, j'ai prie x fois de relever le pantalon. J'ai signifie aussi que le bermuda de plage était pour la plage. De même les tongues. ( une année- une journée- j'ai porté des tongues car aucune chaussure ne m'allait. Les élèves m'en ont fait la remarque)
Chaque année avant les examens,  nous devons rappeler aux élèves d'avoir une tenue " professionnelle"  devant un public d'enseignants ou de professionnels qui nous ne connaissons pas, donc la plus neutre possible.
De la même manière, nous vivons en collectivité et donc il me semble que nous devons veiller à ne heurter personne . Je sais, ce n'est pas facile car les profils sont très variés entre grande tolérance des familles et pas de tolérance du tout, etc.

Ne heurter personne je ne vois pas comment ce serait possible personnellement tant les gens sont différents.

Par exemple moi je trouve la plupart des tatouages extrêmement laids et le parfum dont certaines et certains se tartinent franchement malodorants.
Si je vous suis, pour ne pas me heurter, mes collègues devraient cacher leur tatouage et s'interdire tout parfum.
Et on peut décliner cela à l'infini.

Et je le répète, c'est le regard et les suppositions que vous portez sur les tenues d'adolescentes qui sont problématiques, pas les tenues elles-mêmes.

Alors pour le parfum, j'interdis le parfum/deo en classe, même en début/fin d'heure et même après 3h de pratique théâtrale. Je ne sais pas si c'est moi ou si c'est comme ça partout, mais j'ai des gamins qui se reparfument toutes les heures, souvent avec des trucs à l'odeur insupportable.

Pour les tongs, je serais bien en peine de leur faire la remarque : dès que le temps le permet, je suis moi même en tongs (jolies, en cuir, mais tongs quand même).

Ajonc35 a écrit:

Jacq a écrit:

ernya a écrit:Mais, Helips, quel est le rapport avec nos élèves portant un crop-top dans un contexte scolaire ?

@Jacq : fille ou mec, même problème pour le crop-top à mes yeux

C'est marrant, mais pour certains enseignants [EDIT : de mon lycée] le problème ne se pose que pour les demoiselles, pas pour les damoiseaux.

Pour une fois, Jacq, pas d'accord avec toi. Les pantalons qui laissent voir la moitié du boxer/ caleçon je n'ai jamais aimé et moi et bien d'autres, j'ai prie x fois de relever le pantalon. J'ai signifie aussi que le bermuda de plage était pour la plage. De même les tongs. ( une année- une journée- j'ai porté des tongs car aucune chaussure ne m'allait. Les élèves m'en ont fait la remarque)
Chaque année avant les examens,  nous devons rappeler aux élèves d'avoir une tenue " professionnelle"  devant un public d'enseignants ou de professionnels qui nous ne connaissons pas, donc la plus neutre possible.
De la même manière, nous vivons en collectivité et donc il me semble que nous devons veiller à ne heurter personne . Je sais, ce n'est pas facile car les profils sont très variés entre grande tolérance des familles et pas de tolérance du tout, etc.

Mais non, Ajonc, ce n'est pas la première fois que tu dis que tu n'es pas d'accord avec moi, mais à chaque fois tu dis "pour une fois" !
Mais en réalité nous sommes d'accord et je fais la même chasse aux boxers (la "mode" est passée, du moins dans mon coin), bermuda (encore, si il y a des CHAUSSURES avec, je peux comprendre le bermuda en forte chaleur) ou les tongs (pour filles comme pour garçons) ou les abominables claquettes ou carrément les chaussons !
En plus je fais plus souvent des remarques aux garçons car, en tant que mec, j'ai plus de peine à faire une remarque à une demoiselle. Dans ce cas je fais souvent appel à une collègue : "dis-donc XXX tu ne pourrais pas faire une remarque à Melle ZZZ parce que la tenue cela devient limite".
Donc, une fois de plus, tu me dis que pour une fois nous ne sommes pas d'accord et en réalité nous sommes d'accord.

Ce que je voulais exprimer c'est que, justement, dans mon lycée, nous avons deux individus, professeurs, qui ne font des remarques qu'à propos de la tenue des demoiselles et jamais des damoiseaux pour des motifs qui tiennent plus de leurs convictions religieuses que de la décence. Et, justement (je me répète, c'est le métier qui veut cela), la polémique a éclaté en réunion de prérentrée jusqu'à ce que certains collègues leur fassent remarquer que leurs "attaques" (car les propos étaient assez violents et très limites) ne portaient que sur les tenues des filles et jamais des garçons. Et à la rentrée, la vraie, je me suis doucement marré car deux garçons se promenaient en crop-top dans le bahut mais, curieusement, ces deux individus n'ont jamais fait une remarque !

Le reste en MP Ajonc.

EDIT : au moment de la prérentrée, moi qui suis vraiment au courant de la mode : je ne savais même pas ce que c'était qu'un "crop-top" et il a fallu qu'une collègue me montre une élève en portant un pour que je comprenne l'objet de la polémique.

Jacq a écrit:

ernya a écrit:Mais, Helips, quel est le rapport avec nos élèves portant un crop-top dans un contexte scolaire ?

@Jacq : fille ou mec, même problème pour le crop-top à mes yeux

C'est marrant, mais pour certains enseignants [EDIT : de mon lycée] le problème ne se pose que pour les demoiselles, pas pour les damoiseaux.

Vous avez été confrontés à la question du crop-top chez les damoiseaux ?

Une tenue peut être jugée inadaptée principalement pour deux motifs : jugée trop décontractée ou jugée trop dénudée.

Les tenues genrées féminin sont généralement plus dénudées que les tenues genrées masculin. C'est un fait.
Je n'ai pas encore croisé de garçon avec un short qui s'arrêtait à la limite des fesses ou avec un filet ou voile transparent en guise de tshirt ou en crop-top.

Ca peut expliquer que "le problème ne se pose que pour les demoiselles".

Bonjour,

Pour ma part quand j'étais AED, et prof contractuelle, je n'ai jamais fait moi-même de remarque au sujet de la tenue vestimentaire des élèves, filles ou garçons.
Je signalais au CPE, qui pas toujours mais souvent déléguait à l'infirmière pour les problèmes de "trop court, trop transparent, trop moulant, pas assez...") car cela passait beaucoup mieux, l'infirmière n'étant généralement pas classé dans la catégorie "censeurs" (pour les élèves ^^).

Dans mon bahut actuel (collège), ces tenues (trop, pas assez) sont clairement indentifiables dans le RI, ce qui n'est ni bien ni mal, mais qui a le mérite d'être un support pour argumenter la légitimité de la remarque éventuelle, je pense.

Je suis pour l'expression de la personnalité sous toutes ses formes, contre les entraves, contre le sexisme, pour la liberté.  Ceci étant posé,  il devrait être possible d'admettre que certaines situations entraînent des contraintes, et la situation professionnelle en est une.
Je n'ai jamais fait une remarque aux élèves sur leur tenue ( sauf épisode caleçon j'ajoute, v. Infra), qui les regarde, hormis cette fois où il a fallu reposer les jalons pour des visites de stage, là où la tenue en jogging ne passe pas du tout auprès des employeurs et où, oui c'est malheureux mais c'est comme ça, le jogging avec la petite sacoche en bandoulière et la casquette à l'envers, quand il n'y a aucune autre  alternative et devient LE dress code, sont des marqueurs sociaux.
C'est de l'intelligence situationnelle,  celle que nos élèves n'ont pas et qu'ils doivent acquérir quand ils cherchent des lieux de stage.
Il y a un gouffre entre celui qui connaît les codes et choisit de les détourner  et celui qui ne les connait pas.
Je parle là de tenue à visée professionnelle.
Dans le quotidien des classes, j'ai pas mal d'élèves qui portent des crop-tops, et je n'ai jamais rien perçu de gênant avec ça.

Enaeco a écrit:

Jacq a écrit:

ernya a écrit:Mais, Helips, quel est le rapport avec nos élèves portant un crop-top dans un contexte scolaire ?

@Jacq : fille ou mec, même problème pour le crop-top à mes yeux

C'est marrant, mais pour certains enseignants [EDIT : de mon lycée] le problème ne se pose que pour les demoiselles, pas pour les damoiseaux.

Vous avez été confrontés à la question du crop-top chez les damoiseaux ?

Une tenue peut être jugée inadaptée principalement pour deux motifs : jugée trop décontractée ou jugée trop dénudée.

Les tenues genrées féminin sont généralement plus dénudées que les tenues genrées masculin. C'est un fait.
Je n'ai pas encore croisé de garçon avec un short qui s'arrêtait à la limite des fesses ou avec un filet ou voile transparent en guise de tshirt ou en crop-top.

Ca peut expliquer que "le problème ne se pose que pour les demoiselles".

Crop-top chez les garçons , je n'en ai jamais vu.
Par contre, la mode des pantalons tombant bien bas sur le caleçon, j'ai connu. Gravir des escaliers derrière de grands gaillards dont on voyait le caleçon Snoopy ou autre, était un grand moment. Cela m'est arrivé une fois de monter des marches derrière un de mes élèves, et j'ai estimé que je n'avais pas à connaître la couleur ni la marque de ses sous-vêtements.  Je le lui ai dit, on en a ri, mais ça n'a pas changé grand-chose.
La mode est passée, les paris sur la couleur et les motifs des caleçons  aussi...

ProvençalLeGaulois a écrit:
Si je vous suis, pour ne pas me heurter, mes collègues devraient cacher leur tatouage

Ça dépend, tes collègues sont torse-nus ou pas ? Probablement pas.

J'avais le même discours que toi où je considérais qu'il fallait laisser libre les élèves de s'exprimer.
Mais j'ai fini par fixer mes limites qui correspondent au droit.

J'enseigne dans une section ou les élèves cherchent à se démarquer à grands efforts de parure et de transformation.

De l'élève qui s'habillait de chaînes achetées au mètre chez Casto à celle qui porte des plateformes immenses et des lentilles blanches qui lui donnait des yeux vitreux, en passant par les décolletés, les cheveux colorés, les mini-jupes etc... Tour ça ne me pose aucun problème.

Ma limite est celle où les élèves sont torse-nus (littéralement) : garçons ou filles puisque j'ai été confronté aux deux cas.
D'autant plus quand ils râlent parce que les fenêtres sont ouvertes (protocole COVID)  Ou quand ils portent des tee-shirts véhiculant un message sexistes, racistes, etc...

Il y a aussi un autre problème, lorsque la tenue porte atteinte à la sécurité des biens :
J'ai écris un rapport une fois au sujet du style : l'élève au style punk avec aux chaînes.
Un jour de sortie au musée, alors qu'il savait qu'il ne fallait rien à voir de coupant ou de métallique pour passer les portiques de ce musée, il est venu avec deux fois plus de chaînes (lui parcourant le corps).

Plutôt sympas, les vigiles les lui ont fait retirer puis remettre. Mais après le petit malin n'a rien trouvé de mieux que de faire tournoyer ses chaînes au dessus de sa tête à côté de statues centenaires...

J'étais tellement sidérée et honteuse.

C'est certain qu'il est difficile définir ce qui est décent ou pas.
Me concernant la règle est simple, si la tenue n'est pas en adéquation avec le droit commun alors elle n'a pas lieu d'être : exhibitionnisme, mise en danger de la vie d'autrui ou pouvant porter atteinte à l'espace pédagogique, insulte à une minorité.

J'ai été confrontée à la situation cette année avec la classe dans laquelle j'étais PP. Deux élèves avaient reçu des remarques du CDE pour leur haut léger. Même CDE qui accepte les jeans troués alors que l'ancienne direction faisait la chasse... Et bien, j'étais bien embêtée de part mon côté féministe... Et cela a fait débat en salle des professeurs, même si beaucoup étaient d'accord sur le fait que chacun peut s'habiller comme il le souhaite, moi compris. J'ai quand même fait un point avec la classe sur la tenue professionnelle, puisque les élèves devaient partir en stage et sur le fait d'adapter leur tenue au contexte dans lequel ils se trouvaient. En somme, se présenter dans une entreprise en tenue professionnelle et non en jogging par exemple. Il a d'ailleurs été très compliqué de leur faire comprendre que le jogging était très connoté. Finalement, ils ont fini par écouter nos conseils car un élève qui s'était présenté dans une entreprise n'a pas été pris, alors qu'un second lui a été pris dans la même entreprise. La différence ? L'absence de jogging.
Honnêtement, nous maîtrisons des codes sociaux (on peut s'offusquer contre les normes de la société actuelle, mais en attendant il faut faire avec), que beaucoup de mes élèves n'ont pas et effectivement je considère que leur faire comprendre que certaines tenues ne sont pas adaptées fait partie de mon travail mais je suis en lycée professionnel. D'ailleurs, à mes débuts, les tenues étaient beaucoup plus originales et moins standardisées qu'aujourd'hui, mais c'est un autre débat.
En attendant, les beaux jours reviennent tout comme les crop-top, tongs, bermuda ou autres, c'est à la mode et puis cela passera, remplacé par une autre mode.

[Edit] : La seule fois où je suis allée "dénoncer" une élève à la vie scolaire en raison de sa tenue, c'est parce que cette élève était en pyjama pilou pilou...

Plus que telle ou telle pièce  vestimentaire, ce sont souvent des associations malheureuses qui créent le problème. Je suis dans le sud. Les filles dégainent très vite, quand il fait chaud des jambes bien visibles, voire des cuisses.
Moi aussi. Par 35 degrés, le pantalon, la jupe longue ou midi sont proprement insupportables.
Mais, si le haut n'est  pas provocant ( le crop top trop serré et trop décolleté sur des seins plus que plantureux)ça  ne pose aucun problème .
Itou pour les garçons. Bermuda et t shirt passent mieux que bermuda et marcel.
Dans mon collège, on ne renvoie que très rarement les gamins se rhabiller et pourtant, l'été c est un festival de peaux nues.
Mais ,globalement, les gosses savent à  peu près  comment ne pas aller trop loin dans ce qui  deviendrait problématique.
Et, perso, je suis ravie de voir des filles qui osent la robe sans encourir une stigmatisation de la part des garçons pour des raisons sexistes ou religieuses.

Tiens ça faisait longtemps on en revient aux poitrines trop volumineuses qui seraient donc plus provocantes...

Et pour rappel parce que ça fait un moment qu'on dévie qu'au départ on est sur une gamine de collège à qui on veut faire une remarque parce qu'elle a l'outrecuidance de porter un crop top sous son gilet tout en ayant une forte poitrine, pas de gamins qui se pointeraient avec des chaines à un entretien d'embauche...

On s'accorde au moins pour dire qu'à cette gamine il faut foutre la paix ou pas ?

Enaeco a écrit:

Jacq a écrit:

ernya a écrit:Mais, Helips, quel est le rapport avec nos élèves portant un crop-top dans un contexte scolaire ?

@Jacq : fille ou mec, même problème pour le crop-top à mes yeux

C'est marrant, mais pour certains enseignants [EDIT : de mon lycée] le problème ne se pose que pour les demoiselles, pas pour les damoiseaux.

Vous avez été confrontés à la question du crop-top chez les damoiseaux ?

Une tenue peut être jugée inadaptée principalement pour deux motifs : jugée trop décontractée ou jugée trop dénudée.

Les tenues genrées féminin sont généralement plus dénudées que les tenues genrées masculin. C'est un fait.
Je n'ai pas encore croisé de garçon avec un short qui s'arrêtait à la limite des fesses ou avec un filet ou voile transparent en guise de tshirt ou en crop-top.

Ca peut expliquer que "le problème ne se pose que pour les demoiselles".

Moi si, depuis cette année. C'est une situation un peu particulière, c'est pour cela que je l'ai expliquée en MP à Ajonc.
On va dire que j'ai des élèves masculins très genrés féminins et dans une section professionnelle liée à un univers professionnel où ce type de profil est plus que fréquent.
Et sans préciser plus l'attitude de certains de mes collègues, cela tient de convictions personnelles (qui ne devraient pas s'exprimer dans un établissement soumis à la laïcité) qui ne traitent clairement pas de la même façon la population féminine et la population masculine.

ProvençalLeGaulois a écrit:Tiens ça faisait longtemps on en revient aux poitrines trop volumineuses qui seraient donc plus provocantes...

Le problème n'est décidément pas dans la tenue.

Tss tss. Une poitrine volumineuse ne me pose aucun problème. Je suis moi-même plutôt bien lotie de ce côté là
En revanche, la même poitrine outrageusement décolletée avec la moitié des seins qui dépasse, comment dire?
Et c'est exactement pareil, au demeurant pour le petit 80b
Je ne suis pas là pour voir les seins de mes élèves.
Sinon, ok,pour la gamine qui a un gilet sur don crop top

Et beh dis donc, je reviens après avoir quitté le fil hier après-midi et je suis surprise de voir comme ça déchaîne les passions. A vrai dire, l'histoire de l'interdiction du vernis bleu pour l'élève de 6è (qui est une rumeur d'ailleurs, je ne l'ai pas vérifiée), je trouvais ça un peu abusé. Et je suis d'accord pour dire qu'il ne devrait pas y avoir de corrélation a priori entre la discipline dans un établissement et cette question de tenue. D'accord avec Elaïna aussi pour dire que dans certains établissements privés select, on insiste trop sur ce genre de détail au détriment de problèmes bien plus graves comme le harcèlement. Ce n'est pas le cas dans cet établissement et si ça l'était, je serais bien plus prompte à monter au créneau que pour ces histoires d'autant qu'il n'y a aucun sexisme ou humiliation et que l'accent est mis sur d'autres points comme le caractère pas forcément opportun d'exhiber des vêtements de marque. Et il se trouve que dans mon quartier, les collèges où on peut s'habiller absolument comme on veut sont aussi les collèges où c'est le bronx par ailleurs. Je préfère donc le despotisme (relativement éclairé) du chef de cet établissement pour mes enfants.
Quant au terme "cagole", désolée, je n'ai pas de mépris pour les personnes, mais on voit ce que ça veut dire, je trouve les réactions effarouchées bien hypocrites.

Ce n'est pas si anodin finalement... Se faire insulter quand on sort dans la rue en jupe ou en robe dans certains quartiers, ça arrive, avoir des remarques sur sa tenue quand on se fait agresser sexuellement, ça arrive aussi trop souvent.
Je trouve hallucinant qu'on écrive en 2022 en France qu'il faut que des élèves se couvrent parce qu'elles ont une "poitrine volumineuse". Comment faire changer les mentalités si même à l'école, on cautionne ce genre de discours ?

Le pantalon au milieu des fesses avec 1/3 du caleçon qui sort, ça a été mon quotidien quand j’étais en poste en lycée, pas mieux, pas pire que le crop top. Mais à titre personnel (peut-être que le fait d’avoir eu uniquement des frères joue…), autant j’arrive à faire une remarque facilement à un garçon, en utilisant de l’humour si la situation s’y prête, autant je prends plus de gants et le fais moins facilement avec des filles.