Problème potentiel arrêt

Bonjour, je suis désolée de vous déranger...
Voilà, depuis plusieurs semaines, j'ai un mal de dos constant. Là il a des moments de "moindre présence", mais revient toujours au final. J'en suis à m'allonger au sol de ma classe pendant les heures de trou car c'est la seule posture ( sur le côté, en chien de fusil) où je n'ai pas trop mal. J'ai d'ailleurs été surprise par la CPE et la principale adjointe de mon collège, qui ont eu une belle peur.
Mes collègues me disent de m'arrêter. J'ai déjà été arrêtée quinze jours à la rentrée, mais il m'a semblé que c'était assez, que je faisais trop manquer de cours aux élèves... Que je devais prendre sur moi. Je marche voûtée et en boitant, mais au moins ils ont cours.
Jeudi, mon principal m'a vu en entretien à ce sujet, m'a dit de ne pas hésiter à m'arrêter, qu'il s'organiserait pour un remplaçant et que je devais le prévenir par mail ce week end. Que ça serait mieux à la fois pour accélérer mes RDV médicaux et me reposer.
J'ai hésité, toujours au nom des élèves.
Et puis j'allais accepter.
Mais mon médecin n'a pas de créneau dispo avant jeudi.
Donc est ce impossible? Ou ai je une alternative?

Ce n'est pas toi ni tes collègues ni ta direction qui décide d'un arrêt de travail. Il n'y a qu'un médecin qui soit habilité à le juger nécessaire ou non. Tu dois donc impérativement passer devant un médecin qui décidera de ce qui conviendra le mieux pour soulager et soigner tes douleurs.

@Melisande je sais mais il n'y a pas de créneau pour mon médecin avant la fin de semaine. Donc, comme il faut une absence minimum de quinze jours pour un remplaçants, je ne m'arrêterai pas.
( et je mentionnais mes amis/collègues/direction car tous ont eu des réactions assez inquiètes face à ma manière de marcher ou au fait de me trouver allongée au sol pendant les heures de trou)

@Mélisande : Je ne crois pas que ce soit la question d'AnneNeville. Il s'agit du fait qu'elle est incapable physiquement d'assurer ses cours, sans qu'il s'agisse d'une jambe cassée pour laquelle elle aurait une attestation datée : elle ne pourra voir son médecin que jeudi, donc soit celui-ci est prêt à antidater l'arrêt qu'il lui proposera certainement, soit l'arrêt partira de jeudi seulement, et AnneNeville se trouve dans une situation administrativement délicate du lundi au mercredi, et même se demande si elle a le droit de ne pas aller au travail.

@AnneNeville : Je ne peux pas te répondre administrativement, mais ça me hérisse de lire "les élèves n'auront pas de remplaçant alors je ne m'arrêterai pas" (ce qui, au passage, n'est pas cohérent : pour quoi vas-tu consulter si tu es déterminée à ne pas t'arrêter ? ai-je mal compris ton message initial ?). L'état que tu décris est incompatible avec un travail, quel qu'il soit. Peu importe que tu arrives à "tenir" pendant les cours : si tu en es à t'allonger par terre à la moindre pause, tu ne retournes pas travailler tant que la situation perdure. Les élèves souffriront beaucoup moins de 15 jours ou même trois mois de cours manqués, que toi de ce que tu infliges à ton corps.

@Lédissé j'ai longtemps réfléchi et j'étais prête à m'arrêter en sachant que, si je m'arrête quinze jours, mes élèves auraient un remplaçant; mais si je ne m'arrête que jeudi ( médecin), ils n'en auront pas et seront pénalisés, ce qui me fait revenir sur ma décision

Tu n'envisages pas d'aller aux Urgences si aucun médecin n'est disponible?

@zigmag17 j'y suis déja allée en octobre. Ils m'ont juste fait l'arrêt pour la journée que j'y ai passé, et que je devais voir avec mon médecin traitant pour un prolongement. C'est trop léger pour une demande de remplaçant.

AnneNeville a écrit:@Lédissé j'ai longtemps réfléchi et j'étais prête à m'arrêter en sachant que, si je m'arrête quinze jours, mes élèves auraient un remplaçant; mais si je ne m'arrête que jeudi ( médecin), ils n'en auront pas et seront pénalisés, ce qui me fait revenir sur ma décision

Faux argument.
La santé d'abord.

@AnneNeville :

1. Ce n'est pas parce que ton médecin ne te voit que jeudi qu'il ne t'arrêtera pas quinze jours à partir de jeudi. D'ailleurs, tu n'as aucune garantie que le rectorat trouvera un remplaçant, même si tu es absente un mois ; mon conseil serait donc de ne pas faire en fonction. Tu aggraves ton souci de santé en l'ignorant.

2. Donc en fait, j'avais mal compris : ton message initial ne demande pas "quelle est ma situation administrative si je ne viens pas lundi mais que mon arrêt ne commence que jeudi", mais "comment obtenir un remplaçant pour un arrêt de moins de quinze jours" ? ou il s'agit d'un témoignage, non d'une question ?

AnneNeville a écrit:@zigmag17 j'y suis déja allée en octobre. Ils m'ont juste fait l'arrêt pour la journée que j'y ai passé, et que je devais voir avec mon médecin traitant pour un prolongement. C'est trop léger pour une demande de remplaçant.

Le remplacement c'est le problème de l'administration, pas le tien. Les élèves survivront, crois-moi. Toi par contre, ne joue pas avec le feu. Ce que tu décris me paraît inquiétant voire surréaliste. Soigne-toi!!

Les élèves se remettront de ton absence, remplacement ou pas. En revanche, ton dos ne s'en remettra sûrement pas si tu en es à devoir t'allonger sur le sol, sur ton lieu de travail !

Je te conseille de consulter SOS médecin en leur disant que tu ne peux pas voir ton médecin avant jeudi.
Ensuite pour les remplacements, bein c'est ta santé avant tout.

@zigmag17 je sais mais j'ai le réflexe de me dire le boulot d'abord... J'ai toujours vu mes parents aller bosser même malades, ma mère a même fait une semaine avec un coude cassé avant de consulter
@Lédissé c'est vrai... et ton interprétation initiale ( ma situation administrative) est la bonne. Je suis seulement terrorisée à l'idée que mon principal ne trouve pas de remplaçant/soit dans les ennuis administratifs car je n'aurais pas d'arrêt avant jeudi ( potentiellement mardi si je peux dénicher une consultation visio) et que j'en paie les conséquences. De plus, étant en zone A, dans quinze jours à compter de jeudi ça serait les vacances, donc peu probable qu'on affecte un remplaçant pour dix jours...

Mais pourquoi as-tu si fort cette obsession d'un remplacement ? Ce n'est pas cela l'important pour l'instant, si?

@zigmag17 parce que je culpabilise de faire manquer des heures de cours à mes élèves... Déjà que je culpabilise aussi car un d'eux m'a dit "vous êtes jamais là le vendredi", car à deux reprises j'ai été absente un vendredi à cause de mon dos ( je ne pouvais plus tenir debout sans m'appuyer sur un mur ou un meuble, et, dans un cas, c'est une collègue et le principal qui m'ont dit de rentrer chez moi le jeudi, car je tremblais frénétiquement de douleur), et une fois un vendredi matin ( je prends des médicaments depuis trois mois, et j'avais été malade toute la nuit d'effets secondaires inévitables)

Et si tu essayais de trouver 1 autre médecin via doctolib ?
En lui expliquant la situation, il te fera peut être 1 arrêt jusque jeudi ?

@DaphNenya merci, je vais regarder...
Et je retiens aussi la suggestion de SOS Medecins

AnneNeville a écrit:@zigmag17 parce que je culpabilise de faire manquer des heures de cours à mes élèves... Déjà que je culpabilise aussi car un d'eux m'a dit "vous êtes jamais là le vendredi", car à deux reprises j'ai été absente un vendredi à cause de mon dos ( je ne pouvais plus tenir debout sans m'appuyer sur un mur ou un meuble, et, dans un cas, c'est une collègue et le principal qui m'ont dit de rentrer chez moi le jeudi, car je tremblais frénétiquement de douleur), et une fois un vendredi matin ( je prends des médicaments depuis trois mois, et j'avais été malade toute la nuit d'effets secondaires inévitables)

J'espère qu'eux-mêmes sont infaillibles, studieux, respectueux, bosseurs et surtout jamais absents. Et quand bien même, ce n'est pas à eux de commenter tes absences. On peut-être absent le même jour de la semaine plusieurs fois d'affilée, ça arrive, pour des motifs divers ( les grèves du jeudi en ce moment par exemple). Les élèves ( et les parents) qui ne sont pas contents n'ont qu'à râler, tant pis.
Non mais vraiment, c'est un faux problème.
Si tu tires trop sur la corde, viendra le jour où ce ne sont pas deux ou quinze jours d'arrêt que tu devras prendre, mais deux mois. Et il ne sera pas davantage garanti qu'un remplaçant soit trouvé. Préserve -toi, parce que dans ce métier on ne te préservera pas.

Tu peux aussi voir avec une pharmacie: certaines proposent des consultations par visio avec un médecin.

Les premières phrases de ma formatrice ESPE quand j'étais stagiaire était: "les gens indispensables peuplent les cimetières" et "ce que vous donnerez de trop à l'éducation nationale, elle ne vous le rendra jamais".

Il faut aller chez le doc et voir avec lui ce qu'il/elle pense être le mieux pour toi. La santé c'est ce qui prime. La tu n'as pas un simple petit rhume qui rend juste désagréable le fait d'être en classe.

cannelle21 a écrit:Je te conseille de consulter SOS médecin en leur disant que tu ne peux pas voir ton médecin avant jeudi.
Ensuite pour les remplacements, bein c'est ta santé avant tout.

Si SOS médecin existe à côté chez toi, va les voir demain -- s'ils l'estiment nécessaire, ils feront un arrêt et va voir ton médecin traitant jeudi.

La culpabilisation n'est pas bonne pour le dos mais ça n'a pas de sens de te traîner en cours si tu n'es pas en état de le faire. Les exemples que tu donnes de ta démarche relèvent d'examens à faire de façon plutôt urgente, sans parler de l'éventuelle prise en charge médicamenteuse (ce que peut faire SOS médecin).

Je tiens à vous remercier tous. Vos messages m'ont rassurée... Et convaincue.
Demain, j'appellerai un medecin qui n'est pas sur Doctolib mais qui m'a reçue par le passé. J'insisterai sur l'urgence... Sinon, il y a une consultation SOS medecins dans ma ville. Je ne peux pas continuer ainsi... Et si je suis à nouveau arrêtée "en perlé", là on risque de me dire que j'aurais dû prendre l'opportunité. De plus, ça me permettra de voir le rhumatologue plus tôt peut être...

AnneNeville a écrit:@zigmag17 j'y suis déja allée en octobre. Ils m'ont juste fait l'arrêt pour la journée que j'y ai passé, et que je devais voir avec mon médecin traitant pour un prolongement. C'est trop léger pour une demande de remplaçant.

Il y a, il doit y avoir, des limites à la servitude volontaire. Celle-ci, par exemple : tu es dans un tel état que tous, CDE inclus, t'engagent à consulter pour être arrêtée le temps de te soigner, et toi, tu conditionnes tout de même cet arrêt à la possibilité d'un remplacement ?
Tu vas trouver ça sec, sans doute, pardon : si tu veux mourir pour l’Éducation nationale, fais ça bien, tente une grève totale de la faim et des soins jusqu'à ce que tout fonctionne bien, remplacement assuré par un collègue aguerri inclus, et justice pour tous bien entendu. Médiatise-la. On fera fleurir ta tombe.
Ou alors  tu freines sur la toute-puissance personnelle, tu te syndiques si ce n'est pas déjà fait, et dans l'intervalle tu te soignes, ce qui semble impliquer un arrêt maladie (prends RV tout de suite), certes, mais est un peu plus personnellement raisonnable et collectivement responsable que de jouer au héros.

Pardonne-moi, je n'arrive pas du tout à me sentir solidaire de ta démarche sacrificielle, elle me met vraiment en colère. Je ne t'en souhaite pas moins une meilleure santé, mais fais-toi soigner. Au moins, si vraiment tu tiens à l'héroïsme, fais-le pour que d'autres puissent le faire sans être entraînés dans la même folie culpabilisante et sacrificielle.
Que la colère ne m'égare pas trop : ce que tu décris nécessite un avis médical urgent. Je te souhaite sincèrement que ce ne soit rien de grave, mais il faut absolument un avis médical, et donc sans doute des examens. Arrête de débloquer, vas-y, sans traîner. Prends enfin soin de toi.

skindiver a écrit:Les premières phrases de ma formatrice ESPE quand j'étais stagiaire était: "les gens indispensables peuplent les cimetières" et "ce que vous donnerez de trop à l'éducation nationale, elle ne vous le rendra jamais".

Il faut aller chez le doc et voir avec lui ce qu'il/elle pense être le mieux pour toi. La santé c'est ce qui prime. La tu n'as pas un simple petit rhume qui rend juste désagréable le fait d'être en classe.

 Ah j'aurais adoré avoir des formateurs comme ça quand j'étais jeune, ça m'aurait évité ce stade épouvantable de la culpabilisation traîné longtemps comme un boulet mais enfin dépassé (dans le cadre du boulot s'entend) , qui me fait dire aujourd'hui précisément ce que tu dis!
Santé donc! Et courage à toi AnneNeville!

@Mélusine2 je te remercie de ta franchise. Tu as tout à fait raison. J'ai oublié que je devais penser à moi en priorité, et que je risquais gros si je ne le faisais pas. Le mail est envoyé ( à mon principal), alea jacta est comme disait ce bon vieux Jules.