- JennyMédiateur
Parmi ces missions, l'évaluation des enseignants dans le cadre du PPCR absorbe environ 30% du temps des inspecteurs et c'est ce temps là que la Cour souhaite récupérer. Elle souligne que "cette évaluation individuelle des enseignants est une spécificité du système éducatif français". La Cour critique le PPCR. "Ce dispositif ne laisse qu’une place résiduelle aux réunions d’équipes autour de l’inspecteur, aux visites conseil, à l’accompagnement pourtant nécessaire des professeurs qui entrent dans le métier".
Et la Cour introduit ses solutions. "Une solution alternative laissant davantage de place à l’entretien avec l’évaluateur de proximité qu’est le chef d’établissement dans le 2nd degré présenterait de nombreux avantages : elle pourrait prendre la forme d’un entretien professionnel annuel, à l’instar des pratiques des autres services publics".
Dans le premier degré, "la remise à plat de l’organisation actuelle de la circonscription et du positionnement des inspecteurs semble impossible à atteindre sans reconnaissance d’une véritable autorité fonctionnelle aux directeurs d’écoles".
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2022/05/09052022Article637876755514330286.aspx#.Ytz70k1t1g4.twitter
- TangledingGrand Maître
La visite ppcr est censée servir de visite conseil
Je dis rien censé car le suivi est à peu près nul après la visite. C'est plutôt ce qu'il faudrait améliorer.
Les chefs d'établissement n'ont pas les compétences didactiques pour un accompagnement de nature didactique.
Mais la cour des comptes se contrefout manifestement de l'aspect didactique quand il s'agit de l'enseignement.
Cherchez l'erreur.
Je dis rien censé car le suivi est à peu près nul après la visite. C'est plutôt ce qu'il faudrait améliorer.
Les chefs d'établissement n'ont pas les compétences didactiques pour un accompagnement de nature didactique.
Mais la cour des comptes se contrefout manifestement de l'aspect didactique quand il s'agit de l'enseignement.
Cherchez l'erreur.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- SolovieïNiveau 10
Rien qu'en lisant le titre du fil, je connaissais déjà la réponse...
Les prérogatives grandissantes confiées aux chefs d'établissement ne sont pas une avancée positive. À tous les niveaux, pour les élèves comme pour les enseignants, l'Éducation Nationale est de moins en moins "nationale". Je suppose que c'est l'objectif à terme.
Déjà, depuis 4 ou 5 ans, je constate un net affaiblissement de la présence des IA-IPR :
- dans mon ancienne académie (qui est aussi mon académie de rattachement), l'IA-IPR de Lettres, un modèle du genre, est parti sous d'autres cieux vers 2014. Sa remplaçante est restée une inconnue pour nous. Nous avons appris son nom 1 an après sa prise de fonction, par hasard.
- étant actuellement à l'étranger, je constate que l'IA-IPR responsable de la zone est un parfait inconnu, personne ne connaît son identité.
Il semblerait que de plus en plus de tâches habituellement assurées par les inspecteurs soient désormais confiées à des "chargés de mission".
La mise en place du "PPCR" a enfoncé le clou. Le terrain est déjà bien préparé pour un pouvoir toujours plus grand des CdE...
Les prérogatives grandissantes confiées aux chefs d'établissement ne sont pas une avancée positive. À tous les niveaux, pour les élèves comme pour les enseignants, l'Éducation Nationale est de moins en moins "nationale". Je suppose que c'est l'objectif à terme.
Déjà, depuis 4 ou 5 ans, je constate un net affaiblissement de la présence des IA-IPR :
- dans mon ancienne académie (qui est aussi mon académie de rattachement), l'IA-IPR de Lettres, un modèle du genre, est parti sous d'autres cieux vers 2014. Sa remplaçante est restée une inconnue pour nous. Nous avons appris son nom 1 an après sa prise de fonction, par hasard.
- étant actuellement à l'étranger, je constate que l'IA-IPR responsable de la zone est un parfait inconnu, personne ne connaît son identité.
Il semblerait que de plus en plus de tâches habituellement assurées par les inspecteurs soient désormais confiées à des "chargés de mission".
La mise en place du "PPCR" a enfoncé le clou. Le terrain est déjà bien préparé pour un pouvoir toujours plus grand des CdE...
- henrietteMédiateur
J'ajouterais une chose : les CDE vont sans doute être ravis de devoir ajouter à leur charge de travail toutes les années un entretien avec tous les enseignants, surtout dans les gros EPLE. Ils sont tellement larges en temps, faut dire...
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- TangledingGrand Maître
J'aime beaucoup ce passage dudit référé :
Considéré comme un obstacle PAR QUI ? SUR LA BASE DE QUELLES ÉTUDES ?
La cour des comptes a écrit:Dans le 2nd degré, où le cloisonnement disciplinaire est considéré comme un obstacle à l’efficacité du système éducatif, les questions pédagogiques transversales ont pris une importance croissante.
Considéré comme un obstacle PAR QUI ? SUR LA BASE DE QUELLES ÉTUDES ?
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- JennyMédiateur
henriette a écrit:J'ajouterais une chose : les CDE vont sans doute être ravis de devoir ajouter à leur charge de travail toutes les années un entretien avec tous les enseignants, surtout dans les gros EPLE. Ils sont tellement larges en temps, faut dire...
+1. C’est démentiel dans les grosses cités scolaires ou les grands lycées. Nos Perdirs sont choyés aussi ces derniers temps.
Sympa pour les TZR aussi.
- SolovieïNiveau 10
Il y a aussi une grogne croissante chez les PERDIR, oui, mais elle prend des formes plus discrètes ou retenues.
Il y a quelque chose de vicié à suggérer des "solutions", des réformes fonctionnelles, etc. sans consultation d'aucun parti (ici, ni les professeurs, ni les PERDIR). N'est-ce pas cela qu'on peut nommer la "verticalité" du pouvoir et de son exercice ?
Cela dit, parfois, il faut garder confiance en la bêtise. Certaines propositions sont tellement absurdes ou complexes à déployer sur le terrain que leur réalisation concrète en devient impossible. Le feu s'éteint alors de lui-même.
Avec les cas que vous citez (cités scolaires, groupements d'établ., TZR,...), cela deviendrait un véritable casse-tête. Et on sait comment réagit le "système" à la complexité : l'inaction, l'inertie.
Il y a quelque chose de vicié à suggérer des "solutions", des réformes fonctionnelles, etc. sans consultation d'aucun parti (ici, ni les professeurs, ni les PERDIR). N'est-ce pas cela qu'on peut nommer la "verticalité" du pouvoir et de son exercice ?
Cela dit, parfois, il faut garder confiance en la bêtise. Certaines propositions sont tellement absurdes ou complexes à déployer sur le terrain que leur réalisation concrète en devient impossible. Le feu s'éteint alors de lui-même.
Avec les cas que vous citez (cités scolaires, groupements d'établ., TZR,...), cela deviendrait un véritable casse-tête. Et on sait comment réagit le "système" à la complexité : l'inaction, l'inertie.
- User17557Niveau 5
Jenny a écrit:henriette a écrit:J'ajouterais une chose : les CDE vont sans doute être ravis de devoir ajouter à leur charge de travail toutes les années un entretien avec tous les enseignants, surtout dans les gros EPLE. Ils sont tellement larges en temps, faut dire...
+1. C’est démentiel dans les grosses cités scolaires ou les grands lycées. Nos Perdirs sont choyés aussi ces derniers temps.
Sympa pour les TZR aussi.
Et puis j'ai peur que cela gâte l'ambiance au sein des établissements et instaure de petites baronnies locales...
Déjà que les cde ne sont pas toujours appréciés... Si en plus il vous refuse un avancement parce que, de votre côté, vous refusez de participer aux sorties ou d'effectuer des heures supplémentaires, l'ambiance ne va pas s'améliorer !
- CasparProphète
henriette a écrit:J'ajouterais une chose : les CDE vont sans doute être ravis de devoir ajouter à leur charge de travail toutes les années un entretien avec tous les enseignants, surtout dans les gros EPLE. Ils sont tellement larges en temps, faut dire...
Presque 200 enseignants chez nous, sans oublier les autres membres du personnel...
- BaldredSage
Tangleding a écrit:J'aime beaucoup ce passage dudit référé :La cour des comptes a écrit:Dans le 2nd degré, où le cloisonnement disciplinaire est considéré comme un obstacle à l’efficacité du système éducatif, les questions pédagogiques transversales ont pris une importance croissante.
Considéré comme un obstacle PAR QUI ? SUR LA BASE DE QUELLES ÉTUDES ?
Alors là fastoche, la cour des comptes renvoie.... à ces précédents rapports, ils ont beaucoup de constance dans leurs solutions : remplacements assurés par les profs, bivalence et gestion par le CDE. Quant aux études elles sont très fiables, elle sont fournies par les cabinets conseils.
- MathadorEmpereur
henriette a écrit:J'ajouterais une chose : les CDE vont sans doute être ravis de devoir ajouter à leur charge de travail toutes les années un entretien avec tous les enseignants, surtout dans les gros EPLE. Ils sont tellement larges en temps, faut dire...
On ne se gênait pourtant pas pour leur faire attribuer une note administrative: on peut alors se demander comment elle était décidée.
Mais en effet, cette pratique qui semble ne pas trop mal fonctionner dans les hiérarchies touffues des bureaux (où le 10 pour 1 me semble déjà élevé par rapport à ce que j'ai vu) fonctionnera mal pour les agents de terrain de l'EN dont la hiérarchie est moins développée: pas seulement pour les enseignants d'ailleurs, je me souviens d'avoir récemment lu LadyOlenna évoquer des problèmes similaires pour les DASEN à qui on veut faire faire des entretiens annuels pour les perdirs.
Tangleding a écrit:J'aime beaucoup ce passage dudit référé :La cour des comptes a écrit:Dans le 2nd degré, où le cloisonnement disciplinaire est considéré comme un obstacle à l’efficacité du système éducatif, les questions pédagogiques transversales ont pris une importance croissante.
Considéré comme un obstacle PAR QUI ? SUR LA BASE DE QUELLES ÉTUDES ?
Tu le sais bien: par les compteurs de haricots qui constatent qu'on pourrait économiser un poste tous les 50 lycées en donnant des heures de philo aux profs d'EPS.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- LadyOlennaModérateur
C'est ça. Les Dasen doivent désormais évaluer tous les ans les perdirs. Ils ont donc délégué l'évaluation des adjoints aux chefs d'établissement, créant un rapport de subordination qui n'existe pas, comme je l'exposais sur un autre fil. On nous a aussi délégué l'évaluation des AESH du second degré en tant que pilotes de PIAL.Mathador a écrit:henriette a écrit:J'ajouterais une chose : les CDE vont sans doute être ravis de devoir ajouter à leur charge de travail toutes les années un entretien avec tous les enseignants, surtout dans les gros EPLE. Ils sont tellement larges en temps, faut dire...
On ne se gênait pourtant pas pour leur faire attribuer une note administrative: on peut alors se demander comment elle était décidée.
Mais en effet, cette pratique qui semble ne pas trop mal fonctionner dans les hiérarchies touffues des bureaux (où le 10 pour 1 me semble déjà élevé par rapport à ce que j'ai vu) fonctionnera mal pour les agents de terrain de l'EN dont la hiérarchie est moins développée: pas seulement pour les enseignants d'ailleurs, je me souviens d'avoir récemment lu LadyOlenna évoquer des problèmes similaires pour les DASEN à qui on veut faire faire des entretiens annuels pour les perdirs.
Encore une couche sur le mille-feuilles donc...
- TivinouDoyen
Voilà une nouvelle mission à rémunérer : le perdir pourra choisir un professeur référent par matière, chargé d'évaluer la docilité de ses collègues.
- SisypheHabitué du forum
Tivinou, voyons ! Un bon professeur-référent évalue ses collègues sans demander à être payé ; il a choisi ce métier-si-différent-des-autres parce qu'il aime que sa vie ait du sens. Fliquer aider ses collègues est un moyen d'élargir la mission.
- trompettemarineMonarque
On avait déjà fait grève contre cet entretien ? (Question sérieuse).
On pourra renégocier notre traitement, parce que ... tant qu'à faire !
On pourra renégocier notre traitement, parce que ... tant qu'à faire !
- LaotziSage
Comme c'est souligné, cette idée d'un entretien annuel avec le CDE n'est pas réalisable sur le terrain (ou alors le chef d'établissement va massivement déléguer ou bien consacrer un temps fou à cette tâche).
D'un autre côté, les inspections de jadis, ou celles encadrées par les "rdv de carrière" du PPCR, j'aurais du mal à les défendre. On a d'innombrables exemples de collègues qui se sont fait descendre une fois et acclamer une autre fois en pratiquant la même pédagogie (parfois, d'ailleurs, avec le même IPR). Franchement, je trouve toujours ça très infantilisant, et puis c'est parfois (souvent) du théâtre (même en regardant les cahiers d'élève) le jour de l'inspection. Hors cas des stagiaires et hors exceptionnels (et dans ce cas, les remontées se font au CDE) où une visite conseil pourrait se justifier pour un enseignant défaillant, la plupart du temps c'est inutile, contreproductif et infantilisant, surtout quand c'est encore lié à des évolutions de carrière. Je ne sais pas ce qu'il faudrait faire à la place pour maintenir tout de même un lien de formation continue (une réunion d'équipe par an au moins avec l'IPR ? Davantage de présence dans des stages de formation continue ?) mais ce serait bien de décorréler cela de toute forme d'évaluation de l'enseignant.
D'un autre côté, les inspections de jadis, ou celles encadrées par les "rdv de carrière" du PPCR, j'aurais du mal à les défendre. On a d'innombrables exemples de collègues qui se sont fait descendre une fois et acclamer une autre fois en pratiquant la même pédagogie (parfois, d'ailleurs, avec le même IPR). Franchement, je trouve toujours ça très infantilisant, et puis c'est parfois (souvent) du théâtre (même en regardant les cahiers d'élève) le jour de l'inspection. Hors cas des stagiaires et hors exceptionnels (et dans ce cas, les remontées se font au CDE) où une visite conseil pourrait se justifier pour un enseignant défaillant, la plupart du temps c'est inutile, contreproductif et infantilisant, surtout quand c'est encore lié à des évolutions de carrière. Je ne sais pas ce qu'il faudrait faire à la place pour maintenir tout de même un lien de formation continue (une réunion d'équipe par an au moins avec l'IPR ? Davantage de présence dans des stages de formation continue ?) mais ce serait bien de décorréler cela de toute forme d'évaluation de l'enseignant.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- EnaecoVénérable
Tangleding a écrit:La visite ppcr est censée servir de visite conseil
Je dis rien censé car le suivi est à peu près nul après la visite. C'est plutôt ce qu'il faudrait améliorer.
Les chefs d'établissement n'ont pas les compétences didactiques pour un accompagnement de nature didactique.
Mais la cour des comptes se contrefout manifestement de l'aspect didactique quand il s'agit de l'enseignement.
Cherchez l'erreur.
On peut prêter toutes les mauvaises intentions qu'on veut mais n'est-ce pas justement sur ce point précis que la Cour des Comptes dit vouloir intervenir ?
Leur retirer cette mission d'évaluation pour leur dégager du temps pour conseiller et suivre.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Tangleding a écrit:J'aime beaucoup ce passage dudit référé :La cour des comptes a écrit:Dans le 2nd degré, où le cloisonnement disciplinaire est considéré comme un obstacle à l’efficacité du système éducatif, les questions pédagogiques transversales ont pris une importance croissante.
Considéré comme un obstacle PAR QUI ? SUR LA BASE DE QUELLES ÉTUDES ?
Pas les spécialistes de l'approche par les compétences qui, dans les organismes liés au Conseil de l’Europe, pondent des “études” à flux tendu sur ce point comme sur d'autres.
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Si tu vales valeo.
- G'zNiveau 6
Bonjour,
La cour des comptes fait ici des recommandations. C'est son rôle premier.
La thématique de l'évaluation, partant de celle des élèves en passant par les personnels enseignants et d'encadrement, a toujours été une permanence dans le système éducatif en France.
A ma connaissance, et en me basant sur mon expérience à l'EN, les supérieur hiérarchiques ont toujours évalué, contrôlé, donné leurs avis ... sur leurs subordonnés.
Ce qui semble transparaître dans l'article complet, plus que l'évaluation, est une modification des statuts et/ou de la formation des directeurs d'école, des inspecteurs ou des CDE ... , qui par incidence, aura des effets sur le corps enseignants. Mais bon ... à trop chercher une évolution des pratiques professionnelles, ne risque-t-on pas à oublier les " bonnes pratiques " au bénéfice des élèves et de l'institution scolaire ?
La cour des comptes fait ici des recommandations. C'est son rôle premier.
La thématique de l'évaluation, partant de celle des élèves en passant par les personnels enseignants et d'encadrement, a toujours été une permanence dans le système éducatif en France.
A ma connaissance, et en me basant sur mon expérience à l'EN, les supérieur hiérarchiques ont toujours évalué, contrôlé, donné leurs avis ... sur leurs subordonnés.
Ce qui semble transparaître dans l'article complet, plus que l'évaluation, est une modification des statuts et/ou de la formation des directeurs d'école, des inspecteurs ou des CDE ... , qui par incidence, aura des effets sur le corps enseignants. Mais bon ... à trop chercher une évolution des pratiques professionnelles, ne risque-t-on pas à oublier les " bonnes pratiques " au bénéfice des élèves et de l'institution scolaire ?
- BaldredSage
La question de savoir " qui évaluera les enseignants demain ?" dépend sans doute de savoir "sur quoi ils seront évalués".
L'inspection a toujours eu une double fonction de vérification et de classement, la partie conseil étant le plus souvent minime. Le PPCR a encore davantage brouillé ce qui relevait de la vérification et du classement pour aboutir à une sorte de "jugement" conditionné davantage par la réduction des vitesses et des voies de promotion que sur une "valeur" qu'avis et rapports peinent à cerner vraiment. Le jugement sert d'abord à gérer le flux des promotions, ou plutôt sa pénurie.
A quoi voit-on qu'un prof est (plus) performant ? La question est trop complexe pour être vraiment intéressante pour la Cour des Comptes, qui cherche des indicateurs quantifiables, la confier au CDE c'est la transformer en tableau de critères, l'obligation de résultats n'est pas loin, le contrat d'objectifs encore plus près.
Qui lie inspection et construction d'une maitrise professionnelle ? L'inspection/évaluation vient-elle observer l'évolution d'un professionnel de l'instruction ou sa conformité aux dernières réformes plus économiques que pédagogiques ?
Sur quoi et par qui serait-il légitime d'évaluer notre travail dans la mesure où il ne s'agit pas de vérifier une somme de gestes techniques ?
Sans doute pas des questions du ressort de la Cour des Comptes qui paraît ici servir bien plus l'idéologie que les comptes de la Nation.
L'inspection a toujours eu une double fonction de vérification et de classement, la partie conseil étant le plus souvent minime. Le PPCR a encore davantage brouillé ce qui relevait de la vérification et du classement pour aboutir à une sorte de "jugement" conditionné davantage par la réduction des vitesses et des voies de promotion que sur une "valeur" qu'avis et rapports peinent à cerner vraiment. Le jugement sert d'abord à gérer le flux des promotions, ou plutôt sa pénurie.
A quoi voit-on qu'un prof est (plus) performant ? La question est trop complexe pour être vraiment intéressante pour la Cour des Comptes, qui cherche des indicateurs quantifiables, la confier au CDE c'est la transformer en tableau de critères, l'obligation de résultats n'est pas loin, le contrat d'objectifs encore plus près.
Qui lie inspection et construction d'une maitrise professionnelle ? L'inspection/évaluation vient-elle observer l'évolution d'un professionnel de l'instruction ou sa conformité aux dernières réformes plus économiques que pédagogiques ?
Sur quoi et par qui serait-il légitime d'évaluer notre travail dans la mesure où il ne s'agit pas de vérifier une somme de gestes techniques ?
Sans doute pas des questions du ressort de la Cour des Comptes qui paraît ici servir bien plus l'idéologie que les comptes de la Nation.
- IrulanHabitué du forum
Sur quoi ? Sur leurs projets (les EPI, les fameux "parcours", les clubs de la pause méridienne qui doivent idéalement correspondre aux parcours ou à des compétences car tout doit paraître utile), sur leur présence (pas de vilains absentéistes qui osent tomber malades) en tant qu’enseignant mais aussi aux conseils divers et variés, à leur accord pour être PP, sur leur gestion de classe (= habileté de tenir une classe sans déranger la vie scolaire ni mettre de punitions, bref sans se faire remarquer) à leur capacité à venir sans rechigner et sans réclamer leur dû pour telle ou telle mission (de surveillance d'examen blanc, notamment), sur leur capacité à remplacer des cours de collègues au pied levé... Mais je ne vois pas en quoi cette évaluation pourrait être basée sur un cours, c'est la prérogative d'un inspecteur il me semble.
J'espère que l'évaluation restera comme elle est, un mauvais moment à passer une fois toutes les x années.
J'espère que l'évaluation restera comme elle est, un mauvais moment à passer une fois toutes les x années.
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Ad augusta per angusta.
- Ramanujan974Érudit
Je ne m'inquiète pas pour les CDE.
Quelques dizaines de point de NBI et la hors-échelle B, voire C pour les plus "méritants", et ils feront sans problème ces entretiens annuels.
Quelques dizaines de point de NBI et la hors-échelle B, voire C pour les plus "méritants", et ils feront sans problème ces entretiens annuels.
- BaldredSage
Les CDE sont pour beaucoup d'anciens profs qui ne méritent pas ce genre de simplification
- LagomorpheFidèle du forum
Tangleding a écrit:La visite ppcr est censée servir de visite conseil
Je dis rien censé car le suivi est à peu près nul après la visite. C'est plutôt ce qu'il faudrait améliorer.
Bof. Le seul "suivi après la visite" dont j'ai entendu parlé, c'est un accompagnement imposé à un professeur qui faisait très bien son boulot...mais sans tenir compte de la petite idéologie personnelle de l'IPR. Accompagnement-sanction, donc, réalisé par un professeur membre du fan-club de l'IPR, professeur d'ailleurs déplacé depuis sur une autre fonction suite à des plaintes graves et fondées concernant son attitude vis-à-vis de ses élèves et des collègues de son établissement. A l'Education Nationale, suivi après visite = "accompagnement" = sanction déguisée. Mieux vaut ne pas étendre le processus néfaste.
Pour moi:
- le niveau disciplinaire est garanti par le concours, l'IPR n'a pas à s'en mêler, sans compter qu'il ne dispose parfois que d'un niveau de formation moindre que celui du collègue qu'il inspecte
- la pratique pédagogique elle-même est inévaluable, elle relève de l'artisanat, elle dépend de la personnalité du professeur et aucune recette-miracle ne saurait être universellement efficace pour tous ceux qui la mettent en œuvre ; un même professeur peut d'ailleurs être excellent avec certains élèves/classes, moins avec d'autres, il y a là un aspect humain qui échappe à toute évaluation
- il devient difficile de justifier d'éventuelles critiques inspectorales sur les qualités pédagogiques d'un titulaire quand dans le même temps on embauche à peu près n'importe qui comme contractuel, faute de meilleurs candidats; parfois on recrute quelqu'un de très compétent, coup de chance, parfois c'est une catastrophe mais on-n'y-peut-rien-ma-bonne-dame, c'est la crise du recrutement.
- le suivi de séances de formations continues, dès lors qu'elles s'adressent à des professionnels adultes capables d'estimer eux-mêmes leurs besoins, ne saurait servir de critère d'évaluation: on peut très bien décider de se former soi-même et y parvenir, nous le faisons tous en permanence.
- une inspection, outre le caractère très artificiel qu'on lui connaît, est donc inutile. A la limite l'échange sur la poursuite de carrière prévue par un rendez-vous PPCR aurait presque un sens, malheureusement l'EN n'a rien à offrir en matière d'évolution de carrière.
Les seuls critères évaluables de manière à peu près objective restent donc purement techniques: le professeur est-il ponctuel ? L'appel est-il fait ? Le cahier de texte est-il rempli ? Le nombre d'évaluations est-il raisonnablement corrélé au volume horaire dont dispose le professeur ? Ces machins peuvent remonter informatiquement sans l'intervention de qui que ce soit.
- TivinouDoyen
+1Baldred a écrit:Les CDE sont pour beaucoup d'anciens profs qui ne méritent pas ce genre de simplification
- [Le Café pédagogique] Enseignants : ceux qui partent
- {Café pédagogique} Évaluations, réformes : Le ministère menace les enseignants
- Le traitement des enseignants évoqué au sénat par l'opposition (source café pédagogique)
- café pédagogique : Un rapport du Sénat demande une autre gestion des enseignants
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