- JacqGuide spirituel
Réponse à @nauje et sans aucune acrimonie. Tout d'abord, moi j'avais cru que ton message était ironique car, je te rassure, je ne fais pas plus confiance en E. Macron qu'en un autre pour réellement vouloir nous revaloriser. Je suis moins optimiste que toi. Si mesure il y a elle consistera à continuer à bloquer toute évolution positive pour l'ensemble et à un peu de saupoudrage de primes que distribueraient les chefs d'établissement. Pour l'instant autonomie a en réalité toujours rimé avec "mise au pas" et possibilité de pressuriser les personnels, surtout dans la fonction publique qui peut se révéler bien pire que le privé (je ne parle pas de l'enseignement privé).
Comme tu le dis, Nauje, il peut être bon de rémunérer celui qui veut faire plus. J'ai moins aimé le passage où tu expliquais qui "peut faire plus" car cela sous-entend que certains ne "peuvent pas faire plus", or s'ils ne peuvent pas, ce n'est pas de leur faute.
Rémunérer mieux celui qui fait plus, oui, cela ne me semble pas illogique mais la première chose serait déjà de rémunérer correctement tout le monde. Or ce n'est pas le cas depuis des années de blocage en terme de rémunération, de point d'indice, et de progression dans la carrière. Le PPCR prétendait améliorer la progression de carrière mais derrière les beaux principes on se rend compte qu'il est bloqué par les % d'évolution. Tu fais ton dernier RDV de carrière et l'inspecteur te dis cash que "c'est tout parfait" mais que tu n'auras pas excellent partout parce qu'ils ont un % imposé. Donc, on annonce, et on bloque dans la réalité pour faire des économies.
Un collègue te répondait que les HSE étaient là justement pour rémunérer les efforts (organisation de voyages, heures de sorties et tu ce que tu évoquais) et à ton tour tu lui répondais fort justement que les HSE étaient épuisables. Oui, tu as raison, mais la faute à qui ? Si l'Etat voulait plus d'HSE il allouerait plus d'heures pour la dotation horaire globale, or il tire vers le bas à chaque fois. Il y a quelques années nous n'avions même aucune HSA en reste pour créer des HSA tellement nous étions à la limite en termes d'heures. Si les DHG étaient conséquentes nous n'aurions pas à les puiser au maximum quitte à ne plus avoir d'HSE possible. Là encore, l'objectif n'est pas de valoriser mais bien de faire des économies.
Donc penser qu'un président dont le ministre rend de l'argent au ministère de l'économie alors qu'il pourrait le distribuer veut nous valoriser est illusoire.
On été évoquées les IMP, soit disant pour valoriser les missions. Dans la réalité c'est encore une économie qui est réalisée. Mon collègue qui accepte encore (c'est le seul) d'être référent informatique, responsable réseau, touche une misère par rapport à ce que les collègues touchaient jadis. Il y a un établissement de mon département où plus personne n'accepte de faire cela et où plus personne n'entretient le réseau.
Je comprends ce que tu veux dire, je comprends que tu veuilles, si tu en fais beaucoup, être récompensée mais dans la réalité ce qui serait prévu serait une excuse pour ne jamais nous revaloriser globalement et pour prétendre le faire par des primes qui pourraient être rétribuées au mérite ou au bon vouloir d'un chef. Cela n'est pas nouveau d'ailleurs avec Macron, Sarko le prétendait, S. Royale, rappelez-vous la fuite de la vidéo sur les enseignants (organisée par les partisans de DSK).
Et, comme tu l'indiquais, ces primes n'entrent pas de la même façon dans nos cotisations. Le but est bien de faire des économies. Ajoutons à cela la merveilleuse réforme des retraites qu'il n'a pas pu faire mais voudra relancer et, non, nous avons tout à perdre.
Il n'y a rien à attendre d'un ministre et d'un président qui n'ont faire que chercher à faire des économies sur notre dos et sur celui des élèves.
Comme tu le dis, Nauje, il peut être bon de rémunérer celui qui veut faire plus. J'ai moins aimé le passage où tu expliquais qui "peut faire plus" car cela sous-entend que certains ne "peuvent pas faire plus", or s'ils ne peuvent pas, ce n'est pas de leur faute.
Rémunérer mieux celui qui fait plus, oui, cela ne me semble pas illogique mais la première chose serait déjà de rémunérer correctement tout le monde. Or ce n'est pas le cas depuis des années de blocage en terme de rémunération, de point d'indice, et de progression dans la carrière. Le PPCR prétendait améliorer la progression de carrière mais derrière les beaux principes on se rend compte qu'il est bloqué par les % d'évolution. Tu fais ton dernier RDV de carrière et l'inspecteur te dis cash que "c'est tout parfait" mais que tu n'auras pas excellent partout parce qu'ils ont un % imposé. Donc, on annonce, et on bloque dans la réalité pour faire des économies.
Un collègue te répondait que les HSE étaient là justement pour rémunérer les efforts (organisation de voyages, heures de sorties et tu ce que tu évoquais) et à ton tour tu lui répondais fort justement que les HSE étaient épuisables. Oui, tu as raison, mais la faute à qui ? Si l'Etat voulait plus d'HSE il allouerait plus d'heures pour la dotation horaire globale, or il tire vers le bas à chaque fois. Il y a quelques années nous n'avions même aucune HSA en reste pour créer des HSA tellement nous étions à la limite en termes d'heures. Si les DHG étaient conséquentes nous n'aurions pas à les puiser au maximum quitte à ne plus avoir d'HSE possible. Là encore, l'objectif n'est pas de valoriser mais bien de faire des économies.
Donc penser qu'un président dont le ministre rend de l'argent au ministère de l'économie alors qu'il pourrait le distribuer veut nous valoriser est illusoire.
On été évoquées les IMP, soit disant pour valoriser les missions. Dans la réalité c'est encore une économie qui est réalisée. Mon collègue qui accepte encore (c'est le seul) d'être référent informatique, responsable réseau, touche une misère par rapport à ce que les collègues touchaient jadis. Il y a un établissement de mon département où plus personne n'accepte de faire cela et où plus personne n'entretient le réseau.
Je comprends ce que tu veux dire, je comprends que tu veuilles, si tu en fais beaucoup, être récompensée mais dans la réalité ce qui serait prévu serait une excuse pour ne jamais nous revaloriser globalement et pour prétendre le faire par des primes qui pourraient être rétribuées au mérite ou au bon vouloir d'un chef. Cela n'est pas nouveau d'ailleurs avec Macron, Sarko le prétendait, S. Royale, rappelez-vous la fuite de la vidéo sur les enseignants (organisée par les partisans de DSK).
Et, comme tu l'indiquais, ces primes n'entrent pas de la même façon dans nos cotisations. Le but est bien de faire des économies. Ajoutons à cela la merveilleuse réforme des retraites qu'il n'a pas pu faire mais voudra relancer et, non, nous avons tout à perdre.
Il n'y a rien à attendre d'un ministre et d'un président qui n'ont faire que chercher à faire des économies sur notre dos et sur celui des élèves.
- MoonchildSage
Poupoutch a écrit:Encore une fois, le sujet ici n'est pas le bien-fondé des sorties ou projets ou si elles empiètent sur notre travail. Parce que là aussi, on est dans le jugement de valeur (les bons profs qui font cours et qui bouclent leurs programmes versus les animateurs de colo qui passent leur temps à accompagner des sorties). Et que précisément, ces systèmes de rémunération à la prime sont aussi un formidable moyen de briser le peu d'unité qui reste dans un corps en opposant les gens sur leur pratiques (pratiques dont, au final, les dirigeants se contrefichent du moment que les fonctionnaires fonctionnent).Moonchild a écrit:Marxou a écrit:Nauge a écrit:Je veux dire que nous devrions être payés plus pour tout ce que nous faisons au quotidien qui enrichit nos cours comme :
- sorties
- présence aux salons ( pourquoi toujours les mêmes qui y vont??)
- innovations pédagogiques
- heures de remédiation
etc
Avant de nous demander de faire des heures sup pour gagner plus il serait bien de nous payer pour ce que nous faisons déjà en plus !
et cela ne veut pas dire que je pense que le système des primes est un bon système de rémunération.
Je dis oui à des primes en plus de l'augmentation que nous attendons encore !
La proposition de Macron n'a pas à se substituer au système déjà en place et nous faire oublier que nous avons perdu près de 20 % de nos salaires sur 20 ans.
]Et je n'ai jamais écrit que je travaillais mieux que les autres !
Heu, tu te contredis il me semble: dès ton premier message, tu as repris la distinction très discutable et très très spécieuse entre les "bons profs" et "ceux qui ne glandent rien", tout en rappelant le fameux mythe dégueulasse, colporté par le figaro notamment, qu'un certain nombre de collègues étaient aux abonnés absents durant le confinement.
Avec des collègues de ton acabit, le corps professoral n'a même pas besoin d'ennemis. Le vers est visiblement dans le fruit et la lutte pour des conditions de travail et un salaire décents désormais vaine et vouée à l'échec.
Comme la plupart des collègues, j'ai passé le concours pour enseigner ma discipline à des élèves, point barre. Pas pour m'épuiser à organiser des voyages , sorties et autres activités péri-scolaires, projets fumeux, pour lesquels on n'est pas rémunérés, et ce d'autant, que ce qui constitue le coeur de notre profession, à savoir enseigner est déjà très largement sous-rémunéré et ne peut être réalisé correctement, faute de moyens (effectifs pléthoriques dans les classes par exemple).
Et les conséquences désastreuses qui en découlent : la baisse dramatique du niveau que tout le monde constate ici et des diplômes qui sont devenus de la monnaie de singe.
Ton discours m'effraie et me désole dans la mesure où il est strictement identique à celui des politiques qui ont sabordé l'EN et qui continuent allègrement à le faire.
Qu'as-tu donc à prouver? Es-tu dans l'attente d'une accélération de carrière via le PPCR?
Pour finir, selon les critères que tu as exposés, je suis définitivement un mauvais prof glandeur: aucun projet ni " " de ce genre. J'enseigne uniquement et je donne un nombre minimum d'évaluations. (ce pourquoi, encore une fois j'ai passé le concours).
Je ne pourrais pas faire plus de toute façon, car complètement épuisé et infiniment écoeuré par ce foutage de "gue.le" de la part de ceux qui nous gouvernent.
Pour abonder dans le sens de Marxou, j'ai quand même un problème avec l'idée d'une rémunération variable selon l'investissement dans les tâches annexes : il me semble certes tout-à-fait légitime qu'un travail supplémentaire soit payé, cependant ce qui s'annonce ici entérine encore davantage une conception qui justement renverse ce qui me semble être le coeur du métier (faire cours et essayer autant que possible de transmettre les notions du programme) et toutes ces tâches annexes ; cela change complètement la nature de notre profession puisque pour être considéré comme un "bon enseignant", il faut alors se transformer en animateur investi dans les "projets" et "la vie de l'établissement", ce qui ne va pas du tout dans le sens d'un redressement de l'institution, bien au contraire.
Pour l'anecdote, dans mon lycée, il y a quelques collègues qui sont toujours parmi les premiers à se proposer pour accompagner les sorties scolaires, les passages aux salons ou organiser les divers clubs dont la connexion avec un domaine disciplinaire est parfois très ténue ; avec un projet tel que celui énoncé par Macron, ces collègues se retrouveraient sans aucun doute récompensés alors que leurs participations aux sorties font justement sauter pas mal de leurs heures de cours - et, au passage, ça fait aussi sauter certaines de mes heures que j'aimerais pourtant conserver afin de pouvoir tant bien que mal boucler ces satanés programmes (en tant que prof de maths, je dois dire que les magnifiques sorties scolaires organisées par des collègues très motivés et très bien vus par les administrations successives ont plutôt pour effet de m'emmerder sur le plan de l'organisation de mon travail - en même temps, du coup ça rentre bien dans le cadre macronnien).
Or une autre constante des politiques en matière d'éducation a été de favoriser ces divisions (entre agrégés et certifiés, jeunes et vieux, profs de spé et de tronc commun, du 1er degré et du secondaire, de collège et de lycée, et maintenant donc entre profs qui font des projets et profs qui n'en font pas). C'est bien malin au fond, parce que pendant que chacun se regarde le nombril en pensant être meilleur que son collègue, c'est la profession entière qui stagne.
Tout d'abord, je ne prétends pas être un bon prof et d'ailleurs les résultats de mes élèves prouvent même plutôt le contraire (heureusement pour moi, les autres profs de maths qui sont passés par mon lycée ne semblent pas être significativement moins mauvais - l'honneur n'est pas sauf mais, au moins, le déshonneur est partagé), cependant j'observe que certains collègues semblent parfois considérer que leurs projets sont tellement plus importants qu'ils justifient la suppression de mes heures de cours et que ce point de vue paraît généralement être partagé par la Direction.
Je persiste à penser que, par delà les petites querelles de salle des profs (les matheux étant généralement du côté des grincheux - je crois que le caractère extrêmement cumulatif de la discipline nous rend particulièrement prédisposés au stress du programme inachevé, même avec une classe sans examen), il y a derrière tout ça un véritable enjeu concernant la perception que l'ensemble de la société a de notre métier et donc aussi la définition qu'en donne l'institution ; à titre d'exemple il y a quelques années, un des mes précédents chefs d'établissement avait sorti à un collègue stagiaire lors de son entretien de fin d'année que le Lycée était en train de changer, que le plus important était désormais d'organiser des activités et ateliers culturels, la préparation du Bac étant renvoyée à l'année de Terminale, et qu'il comptait beaucoup sur les jeunes enseignants pour faire bouger les choses car trop d'anciens profs refusaient d'évoluer et restaient crispés sur leurs cours disciplinaires. Ce proviseur n'a jamais énoncé les choses aussi franchement devant les "anciens", mais sa vision de la politique éducative ne laissait aucun doute ; quant aux autres chefs d'établissements que j'ai croisés, même s'ils restaient plus modérés, on sentait globalement la même inclinaison (même chez ceux qui, paradoxalement, ont accepté de lâcher quelques HSE pour que je puisse rajouter des heures cours purement disciplinaires afin de ne pas laisser trop de pans du programme non traités - ce que je ne demandais que sous la condition que l'emploi du temps de la classe le permette sans avoir d'impact sur les cours des autres collègues, avec la réforme du lycée ce n'est plus possible).
Au sein même de la profession, il y a de réelles divergences à ce sujet et je ne crois pas que, dans le combat pour la préservation des statuts, nous soyons vraiment gagnants à afficher une fausse unité de façade qui impliquerait d'éluder la question de ce qui constitue les priorités de notre métier puisque c'est justement de ce côté que l'attaque est lancée.
- pseudo-intelloSage
Soit dit en passant, dans mon département, depuis une dizaine d’années, le collège confie un ordinateur portable à chaque enseignant (de collège, je suppose) ; et pour une fois, je ne critique pas, aprce que ça coûte moins cher et c'est mieux employé de les filer aux enseignants qu'aux élèves. QUand il y a une panne, on le rapporte au collège et le conseil général vient le reprend pour le réparer ou le remplacer.
Ça devrait être généralisé à toute la profession et partout sur le territoire, puisque c'est un outil de travail.
Ça devrait être généralisé à toute la profession et partout sur le territoire, puisque c'est un outil de travail.
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- ProvençalLeGauloisExpert
Reine Margot a écrit:Rien de bien nouveau sous le soleil: il existe déjà depuis plus de 10 ans les remplacements de collègues payés en HSE (les fameux remplacements "De Robien"), et diverses missions spécifiques payées sous l'indemnité 1875. Les indemnités pour missions diverses se sont multipliées, j'en compte des centaines, et n'ont pas été inventées par Macron.
On compte aussi les primes REP (NBI, etc).
La nouveauté: suppression du paritarisme et donc opacification du mouvement (postes à profil, sur entretien).
L'augmentation du temps de travail des enseignants est une vieille lune qui revient à chaque élection, jusqu'ici chaque fois les syndicats ont fait barrage. Jusqu'à quand?
Mais cette augmentation du temps de travail ne concerne pas que les enseignants mais l'ensemble de la FP que des candidats comme Pécresse (et sans doute Macron une fois son programme connu) veulent amener à 35h annualisées, ce qui reviendrait pour les administratifs comme nous à supprimer plusieurs semaines de vacances et des milliers de postes.
Mais les administratifs sont déjà aux 35h annualisées, c'est la base des fameuses 1607h annuelles.
Si on a 50j de congés en service déconcentré par exemple et pas seulement les 25j ŕéglementaire c'est parce qu'on fait plus de 35h par semaine (de tête entre 38h et 39h en moyenne.
_________________
N'empêche que je suis une légende.
Perceval
- Lisak40Expert spécialisé
Il n'y a strictement rien à attendre de Macron. Sérieusement. Pour ce genre de personnage (à la solde de ses employeurs du Grand Capital), nous ne sommes rien d'autre que du menu frettin, des inutiles (pauvres) qui font un travail inutile (instruire les plus pauvres). Macron travaille pour des gens qui s'ils le pouvaient rétabliraient l'esclavage (ou l'ont presque déjà fait : n'oublions pas les conditions de travail et les salaires de ceux qui fabriquent nos t-shirts pas chers, livrent nos repas ou préparent les colis chez Amazon entre autres), pour qui l'emploi public n'a aucune utilité (voire la déclaration de B. Arnault à ce sujet). Je suis intimement convaincue que certaines personnes si elles le pouvaient supprimeraient les congés payés, les congés maladie et nous obligeraient à travailler plus pour gagner moins. Et Macron est juste leur meilleur pote. Oui je suis en colère ce soir. Croyez ce que vous voulez, rêvez de grandeur et de fortune sous le monde selon Macron et ses amis. Je vous rappellerai qu'aux US, ce pays de rêve où le self-made man fait figure d'idole, de modèle, de héros, où le bon patriote est celui qui travaille toujours plus pour gagner plus, où le travail paie paraît-il, l'espérance de vie régresse. Et je soupçonne que dans une Macronie similaire aux US, la plupart d'entre nous ferions partie des dindons de la farce, même et surtout ceux qui se croient intouchables tellement ils travaillent et se donnent pour les hyper puissants.
- BoubouleDoyen
Vous êtes au courant que ces belles idées, ce sont surtout celles des gens en place dans la système EdNat et qui ne partiront pas quel que soit le prochain gouvernement ?
- Nina68Niveau 9
nauje a écrit:Je vois que mon post a fait plaisir à certains qui se lâchent imaginant beaucoup de choses sur ma situation... je n'imaginais pas ainsi attirer la foudre.
J'ai essayé d'y voir "peut être" du positif.
Je n'ai pas écrit que nous étions "assez payés", c'est une honte si on regarde les autres pays européen et j'attends les hausses promises. En revanche, j'ai écrit qu'il me semble normal de rémunérer plus celui qui veut ou peut faire plus que les autres sans s'ajouter des heures supplémentaires.
Parce que :
-quand mes collègues de langue organisent des voyages en partie sur leurs vacances scolaires je trouve scandaleux -au vu des risques pris à accompagner des ados- que rien ne leur soit versé.
- quand on passe du temps à accompagner des élèves en difficultés en dehors de nos heures de service rien ne nous soit donné. Exemple perso : élève mal voyant dans ma classe ( avec le chien !! ) élève étrangère intégrée qui parle mal la langue, et je vous passe les rdvs méthode ou de tutorat etc....
- quand on organise des sorties scolaire ou des activités c'est l'établissement qui rayonne et nous ne touchons rien
- quand on soutient des élèves dans des concours ( math/conservatoire etc...) c'est sur notre temps, mais comment refuser une aide? ce sont nos élèves, nous avons de l'humain face à nous et quand les familles ne peuvent pas aider financièrement c'est dur de dire non.
J'ai des enfants, des charges, j'ai besoin des heures sup pour que mon foyer puisse boucler les fins de mois. J'ai 20 ans d'ancienneté et suis un peu agacée, comme vous, que les jeunes collègues soient augmentés, qu'on les attire parce que le métier a du mal à recruter... Alors oui, si l'idée est de rémunérer ce qui se fait "en plus" en laissant liberté au chef d'établissement de le constater et lui donner une enveloppe pour ça pourquoi pas. Parce que la hausse des salaires je n'y crois plus et ma gardienne d'immeuble gagne autant que nos collègues débutant !
Évidemment il y aura toujours l'appréciation de ce même chef sur notre investissement pour verser ces primes mais là accordez moi que de toute façon on a rien !!
Alors, entre rien et on continue comme ça et peut être quelque chose peut être versé à ceux qui font plus... nous n'avons plus rien à perdre.
Je reste sceptique sur l'annualisation des heures ...je ne vois pas comment mettre en oeuvre un tel projet. De toute façon une partie de nos heures le sont déjà : à coup de à coup de 0, 25 heure ou 0,33 sur une partie de l'année etc.
J'ai le respect de chacun, je ne juge pas ceux qui font leur service sans activités en plus, pour moi c'est parfait!
En revanche, oui je dis que certains ne font pas le job.
L'enseignante de ma fille n'a pas fait un seul cours durant tout le confinement. Puisque chacun a imaginé cette jeune femme avec mille problèmes sachez que la raison était qu'elle a préféré quitter la grande ville pour aller dans sa maison de campagne mais ...sans internet ! Voyez les jeunes enseignants ne sont parfois ni dans l'investissement ni dans le besoin.
Après, il me semble que ce n'est pas vrai de dire que chacun est libre d'enseigner comme il le veut et qu'on peut "ne pas faire plus" que ce qui nous est demandé, certains ont témoigné ici de la pression qu'on peut mettre sur un enseignant via son emploi du temps, sa répartition, les équipes classes etc. et je ne vous parle pas de la situation dans certains établissements privés!
bref !
nous verrons bien ...en espérant que 2022 nous soit favorable !
Juste : quand on aide un élève en difficulté en dehors de nos heures de service, on déclare ces heures en HSE et on les négocie en amont.
Je l'avais fait pour deux élèves d'une collègue (problème de maîtrise de la la langue) ; la chef avait dégagé quelques HSE pour que je les aide à comprendre un peu Molière.
On n'a pas à faire du bénévolat dans notre établissement (mais on peut le faire par choix dans une asso).
Pour ma part je fais plus d'heures que certains collègues (remplacements, devoirs faits...) mais certains ne peuvent pas se le permettre car ils ont des contraintes familiales ou des enfants petits. Ils ne peuvent pas en faire plus et la direction en est bien consciente.
Ma réponse est peut-être hors sujet, désolée...
- Lisak40Expert spécialisé
Et quand il n'y a plus d'HSE ni rien, et que 75% de nos élèves sont en (grande) difficulté, mais qu'on ne fait rien (parce qu'on ne peut rien faire), parce que le bénévolat ça va un moment, on est des méchants / mauvais enseignants du coup ?
Edit : j'essie de n'attaquer personne, vraiment mais d'où je viens, pour aider certains élèves, ce n'est pas une ou deux heures et un peu plus d'implication (quoi que cela signifie), mais 2 heures par semaine, plus 5h de soutien "moral" par élève qu'il faudrait. Et quand on en a 150 comme ça, on fait comment ? On passe sans problème de 45h de travail hebdo (chiffre au doigt moullé) à 250 (heureusement c'est impossible) ?
Edit : j'essie de n'attaquer personne, vraiment mais d'où je viens, pour aider certains élèves, ce n'est pas une ou deux heures et un peu plus d'implication (quoi que cela signifie), mais 2 heures par semaine, plus 5h de soutien "moral" par élève qu'il faudrait. Et quand on en a 150 comme ça, on fait comment ? On passe sans problème de 45h de travail hebdo (chiffre au doigt moullé) à 250 (heureusement c'est impossible) ?
- LoreleiiNeoprof expérimenté
Lisak40 a écrit:Il n'y a strictement rien à attendre de Macron. Sérieusement. Pour ce genre de personnage (à la solde de ses employeurs du Grand Capital), nous ne sommes rien d'autre que du menu frettin, des inutiles (pauvres) qui font un travail inutile (instruire les plus pauvres). Macron travaille pour des gens qui s'ils le pouvaient rétabliraient l'esclavage (ou l'ont presque déjà fait : n'oublions pas les conditions de travail et les salaires de ceux qui fabriquent nos t-shirts pas chers, livrent nos repas ou préparent les colis chez Amazon entre autres), pour qui l'emploi public n'a aucune utilité (voire la déclaration de B. Arnault à ce sujet). Je suis intimement convaincue que certaines personnes si elles le pouvaient supprimeraient les congés payés, les congés maladie et nous obligeraient à travailler plus pour gagner moins. Et Macron est juste leur meilleur pote. Oui je suis en colère ce soir. Croyez ce que vous voulez, rêvez de grandeur et de fortune sous le monde selon Macron et ses amis. Je vous rappellerai qu'aux US, ce pays de rêve où le self-made man fait figure d'idole, de modèle, de héros, où le bon patriote est celui qui travaille toujours plus pour gagner plus, où le travail paie paraît-il, l'espérance de vie régresse. Et je soupçonne que dans une Macronie similaire aux US, la plupart d'entre nous ferions partie des dindons de la farce, même et surtout ceux qui se croient intouchables tellement ils travaillent et se donnent pour les hyper puissants.
++++ !
- ZetitcheurHabitué du forum
Tout ça me rappelle un de mes anciens directeurs, qui avait le même fantasme que Ségolène Royal : que l’on passe 35 h dans l’établissement. Il rappelait à qui voulait l’entendre qu’un fonctionnaire devait plus de 1600 heures par an sur son lieu de travail et que ça devait aussi se transposer aux enseignants.
- MUTISExpert
Zetitcheur a écrit:Tout ça me rappelle un de mes anciens directeurs, qui avait le même fantasme que Ségolène Royal : que l’on passe 35 h dans l’établissement. Il rappelait à qui voulait l’entendre qu’un fonctionnaire devait plus de 1600 heures par an sur son lieu de travail et que ça devait aussi se transposer aux enseignants.
Encore un c... qui n'a jamais préparé un cours, n'a jamais enseigné et croit tout savoir...
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- Ramanujan974Érudit
Zetitcheur a écrit:Tout ça me rappelle un de mes anciens directeurs, qui avait le même fantasme que Ségolène Royal : que l’on passe 35 h dans l’établissement. Il rappelait à qui voulait l’entendre qu’un fonctionnaire devait plus de 1600 heures par an sur son lieu de travail et que ça devait aussi se transposer aux enseignants.
Je veux bien envisager de faire 35h dans l'établissement lorsque j'aurai les mêmes conditions matérielles que le CdE.
- slylanNiveau 10
Bouboule a écrit:Vous êtes au courant que ces belles idées, ce sont surtout celles des gens en place dans la système EdNat et qui ne partiront pas quel que soit le prochain gouvernement ?
Ces gens-là feront ce qu'on leur demandera de faire. Ils sont capables de soutenir l'exact opposé de ce qu'ils soutenaient quelques années plus tôt.
Si le prochain gouvernement est "libéral" et applique la feuille de route de la commission européenne, la destruction de l'Education Nationale (et des services publics en général) ne s'arrêtera pas. Ces politiques continueront à se mettre en place à des vitesses différentes selon le président qui sera élu, certains comme Macron ou Pécresse iront au bulldozer, d'autres comme Hidalgo ou Jadot feront la même chose lentement mais sûrement.
- AscagneGrand sage
Je pense qu'il importe d'augmenter le traitement "de base" sans contrepartie : c'est même indispensable au moins pour certains corps ou en début de carrière.
Pour le reste, je pense que cela se discute mais le problème est connu et rappelé plus haut par plusieurs néos. Plusieurs visions du métier et de l'EN s'affrontent. Certaines mesures parfois intéressantes s'insèrent dans un système plus discutable. Certains enjeux sont peu lisibles dès lors qu'on ne connaît pas le système, pour la population générale..
Pour le reste, je pense que cela se discute mais le problème est connu et rappelé plus haut par plusieurs néos. Plusieurs visions du métier et de l'EN s'affrontent. Certaines mesures parfois intéressantes s'insèrent dans un système plus discutable. Certains enjeux sont peu lisibles dès lors qu'on ne connaît pas le système, pour la population générale..
- BalthazaardVénérable
Ramanujan974 a écrit:Zetitcheur a écrit:Tout ça me rappelle un de mes anciens directeurs, qui avait le même fantasme que Ségolène Royal : que l’on passe 35 h dans l’établissement. Il rappelait à qui voulait l’entendre qu’un fonctionnaire devait plus de 1600 heures par an sur son lieu de travail et que ça devait aussi se transposer aux enseignants.
Je veux bien envisager de faire 35h dans l'établissement lorsque j'aurai les mêmes conditions matérielles que le CdE.
Moi pas...désolé!!! Si c'est pour faire 35 heures (40 quand je suis entré) je choisirai un autre métier mieux payé et mieux considéré....
- VanGogh59Expert spécialisé
Lisak40 a écrit:Il n'y a strictement rien à attendre de Macron. Sérieusement. Pour ce genre de personnage (à la solde de ses employeurs du Grand Capital), nous ne sommes rien d'autre que du menu frettin, des inutiles (pauvres) qui font un travail inutile (instruire les plus pauvres). Macron travaille pour des gens qui s'ils le pouvaient rétabliraient l'esclavage (ou l'ont presque déjà fait : n'oublions pas les conditions de travail et les salaires de ceux qui fabriquent nos t-shirts pas chers, livrent nos repas ou préparent les colis chez Amazon entre autres), pour qui l'emploi public n'a aucune utilité (voire la déclaration de B. Arnault à ce sujet). Je suis intimement convaincue que certaines personnes si elles le pouvaient supprimeraient les congés payés, les congés maladie et nous obligeraient à travailler plus pour gagner moins. Et Macron est juste leur meilleur pote. Oui je suis en colère ce soir. Croyez ce que vous voulez, rêvez de grandeur et de fortune sous le monde selon Macron et ses amis. Je vous rappellerai qu'aux US, ce pays de rêve où le self-made man fait figure d'idole, de modèle, de héros, où le bon patriote est celui qui travaille toujours plus pour gagner plus, où le travail paie paraît-il, l'espérance de vie régresse. Et je soupçonne que dans une Macronie similaire aux US, la plupart d'entre nous ferions partie des dindons de la farce, même et surtout ceux qui se croient intouchables tellement ils travaillent et se donnent pour les hyper puissants.
C'est tout à fait ça. Le discours de Macron illustre à la fois son entrée en campagne et la perversité de son "en même temps". Dire que nous allons travailler plus, cela flatte son électorat qui rêve de "faire bosser plus, ces fainéants de profs" et peut séduire quelques naïfs (pour être gentils ) de notre profession qui pensent réellement que cela améliorera notre sort sans se rendre compte des grosses griffes qui se cachent derrière le gant de velours apparent de cette déclaration. Le réel dessein des néolibéraux qui nous dirigent est, à travers l'annualisation de nos services, casser notre statut et, à plus longue vision, détruire totalement le statut de fonctionnaire. Cela permettra de nous obliger à en faire toujours plus tout en étant payés pareil ou à la rigueur quelques miettes qui ne compenseront même pas l'inflation annuelle pour ceux qui s'investiront un tas d'heures supplémentaires jusqu'à frôler le burn out. En bon disciple de Machiavel, Macron pratique à l'envi le principe du "diviser pour mieux régner" qui est en train de fonctionner à merveille dans notre société. Certains ne comprennent pas que le crachat d'aujourd'hui envoyé sur les uns, sera celui qu'ils recevront demain en ricochet.
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- AscagneGrand sage
En quoi l'annualisation est-elle un danger d'après vous ?
- CathEnchanteur
Entièrement d'accord.Loreleii a écrit:Lisak40 a écrit:Il n'y a strictement rien à attendre de Macron. Sérieusement. Pour ce genre de personnage (à la solde de ses employeurs du Grand Capital), nous ne sommes rien d'autre que du menu frettin, des inutiles (pauvres) qui font un travail inutile (instruire les plus pauvres). Macron travaille pour des gens qui s'ils le pouvaient rétabliraient l'esclavage (ou l'ont presque déjà fait : n'oublions pas les conditions de travail et les salaires de ceux qui fabriquent nos t-shirts pas chers, livrent nos repas ou préparent les colis chez Amazon entre autres), pour qui l'emploi public n'a aucune utilité (voire la déclaration de B. Arnault à ce sujet). Je suis intimement convaincue que certaines personnes si elles le pouvaient supprimeraient les congés payés, les congés maladie et nous obligeraient à travailler plus pour gagner moins. Et Macron est juste leur meilleur pote. Oui je suis en colère ce soir. Croyez ce que vous voulez, rêvez de grandeur et de fortune sous le monde selon Macron et ses amis. Je vous rappellerai qu'aux US, ce pays de rêve où le self-made man fait figure d'idole, de modèle, de héros, où le bon patriote est celui qui travaille toujours plus pour gagner plus, où le travail paie paraît-il, l'espérance de vie régresse. Et je soupçonne que dans une Macronie similaire aux US, la plupart d'entre nous ferions partie des dindons de la farce, même et surtout ceux qui se croient intouchables tellement ils travaillent et se donnent pour les hyper puissants.
++++ !
Et pour ne pas le voir, il faut être soit de très mauvaise foi, soit croire qu'on ne sera miraculeusement pas concerné par la catastrophe (pensée magique).
- TangledingGrand Maître
C'est une question sérieuse ?Ascagne a écrit:En quoi l'annualisation est-elle un danger d'après vous ?
Tu penses que le rapport de force est plus favorable aux enseignants qu'aux chefs d'établissement ?
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- CathEnchanteur
Jamais entendu parler du statut dérogatoire des enseignants, celui-là ?Zetitcheur a écrit:Tout ça me rappelle un de mes anciens directeurs, qui avait le même fantasme que Ségolène Royal : que l’on passe 35 h dans l’établissement. Il rappelait à qui voulait l’entendre qu’un fonctionnaire devait plus de 1600 heures par an sur son lieu de travail et que ça devait aussi se transposer aux enseignants.
- CathEnchanteur
Mais enfin, tu t'en doutes, non ? Tu l'as vécu dans le supérieur ?Ascagne a écrit:En quoi l'annualisation est-elle un danger d'après vous ?
Ça consiste à dire que les heures sont dues aux élèves.
Le 11 novembre est férié--> tu dois rattraper les heures non faites.
Un de tes collègues organise une sortie sur tes heures --> tu dois rattraper les heures non faites
etc.
- User16619Niveau 6
Ascagne a écrit:En quoi l'annualisation est-elle un danger d'après vous ?
Entre mille autres inconvénients, cela signifie que ton edt ne sera plus jamais fixe. Une semaine à 10 heures pourra précéder une autre à 30. Toutes les 'absences' pour formation devront être rattrapées. La notion de jour férié n'existera plus (heures à rattraper). Bref, une belle et concrète précarisation des conditions de travail. Il suffit de lire les témoignages de la communauté enseignantes du supérieur pour se rendre compte du désastre que cette notion implique. Pour ma part, ça sera l'argument définitif pour que je parte.
- JacqGuide spirituel
ProvençalLeGaulois a écrit:
Mais les administratifs sont déjà aux 35h annualisées, c'est la base des fameuses 1607h annuelles.
Si on a 50j de congés en service déconcentré par exemple et pas seulement les 25j ŕéglementaire c'est parce qu'on fait plus de 35h par semaine (de tête entre 38h et 39h en moyenne.
Actuellement il est question de repasser beaucoup de fonctionnaires aux 35h/semaine en réduisant les vacances. Un ami qui travaille dans un musée se le voit imposer, il est en question pour l'université où travaille un autre ami (pour les personnes techniques et administratifs) et pour les personnels de la région des lycées (c'est dans les tuyaux depuis longtemps même si ce n'est pas en place chez nous pour l'instant).
Bouboule a écrit:Vous êtes au courant que ces belles idées, ce sont surtout celles des gens en place dans la système EdNat et qui ne partiront pas quel que soit le prochain gouvernement ?
Malheureusement oui, mon cher Bouboule.
MUTIS a écrit:Zetitcheur a écrit:Tout ça me rappelle un de mes anciens directeurs, qui avait le même fantasme que Ségolène Royal : que l’on passe 35 h dans l’établissement. Il rappelait à qui voulait l’entendre qu’un fonctionnaire devait plus de 1600 heures par an sur son lieu de travail et que ça devait aussi se transposer aux enseignants.
Encore un c... qui n'a jamais préparé un cours, n'a jamais enseigné et croit tout savoir...
On vient de récupérer une personne de cet acabit qui n'a quasiment jamais enseigné, fait carrière seulement et avale toutes les nouvelles âneries qu'on nous demande de faire.
Ramanujan974 a écrit:Zetitcheur a écrit:Tout ça me rappelle un de mes anciens directeurs, qui avait le même fantasme que Ségolène Royal : que l’on passe 35 h dans l’établissement. Il rappelait à qui voulait l’entendre qu’un fonctionnaire devait plus de 1600 heures par an sur son lieu de travail et que ça devait aussi se transposer aux enseignants.
Je veux bien envisager de faire 35h dans l'établissement lorsque j'aurai les mêmes conditions matérielles que le CdE.
Je veux bien passer aux 35h en établissement, je les fais déjà quasiment même avec un EdT sur quatre jours. Par contre il me faudra une pointeuse pour que j'arrête de travailler dès qu'elles sont atteintes. Mais cela impliquera de ne plus rencontrer les parents individuellement ou en réunion parents prof, ne plus rester aux Conseils de classe, ne plus préparer mes cours ou corriger chez moi le soir ou durant les weekend. Cette histoire de 35h est une aberration puisque dans les faits nous sommes largement au-dessus de ces 35h que ce soit en établissement ou chez nous. Cela parle dans les médias, mettre ces fainéants de prof au travail, mais dans la réalité c'est absurde.
- JacqGuide spirituel
Cath a écrit:Mais enfin, tu t'en doutes, non ? Tu l'as vécu dans le supérieur ?Ascagne a écrit:En quoi l'annualisation est-elle un danger d'après vous ?
Ça consiste à dire que les heures sont dues aux élèves.
Le 11 novembre est férié--> tu dois rattraper les heures non faites.
Un de tes collègues organise une sortie sur tes heures --> tu dois rattraper les heures non faites
etc.
diarise a écrit:Ascagne a écrit:En quoi l'annualisation est-elle un danger d'après vous ?
Entre mille autres inconvénients, cela signifie que ton edt ne sera plus jamais fixe. Une semaine à 10 heures pourra précéder une autre à 30. Toutes les 'absences' pour formation devront être rattrapées. La notion de jour férié n'existera plus (heures à rattraper). Bref, une belle et concrète précarisation des conditions de travail. Il suffit de lire les témoignages de la communauté enseignantes du supérieur pour se rendre compte du désastre que cette notion implique. Pour ma part, ça sera l'argument définitif pour que je parte.
Désolé de poster deux fois de suite, mais nous avons écrit en même temps. Oui, les collègues, très bien décrit.
C'est aussi le cas pour les formations en alternance, ce n'est pas un hasard sur les gouvernements cherchent à promouvoir l'apprentissage, c'est parce qu'il coûte moins cher. J'ai un collègue (contractuel, le gars qui se fait avoir car non titulaire) qui doit travailler tous les mercredi AM, doit rattraper ses heures de cours, effectue les visites en stage durant les vacances, et travaille durant les vacances sur les jours où le lycée est ouvert. Pendant ce temps le chef d'établissement et le chef de travaux, EUX, touchent une prime pour chaque apprenti (tout en restant le cul sur leur chaise) !
- Ramanujan974Érudit
Jacq a écrit:Ramanujan974 a écrit:Zetitcheur a écrit:Tout ça me rappelle un de mes anciens directeurs, qui avait le même fantasme que Ségolène Royal : que l’on passe 35 h dans l’établissement. Il rappelait à qui voulait l’entendre qu’un fonctionnaire devait plus de 1600 heures par an sur son lieu de travail et que ça devait aussi se transposer aux enseignants.
Je veux bien envisager de faire 35h dans l'établissement lorsque j'aurai les mêmes conditions matérielles que le CdE.
Je veux bien passer aux 35h en établissement, je les fais déjà quasiment même avec un EdT sur quatre jours. Par contre il me faudra une pointeuse pour que j'arrête de travailler dès qu'elles sont atteintes. Mais cela impliquera de ne plus rencontrer les parents individuellement ou en réunion parents prof, ne plus rester aux Conseils de classe, ne plus préparer mes cours ou corriger chez moi le soir ou durant les weekend. Cette histoire de 35h est une aberration puisque dans les faits nous sommes largement au-dessus de ces 35h que ce soit en établissement ou chez nous. Cela parle dans les médias, mettre ces fainéants de prof au travail, mais dans la réalité c'est absurde.
Un des corollaires du passage aux 35h est que toutes ces réunions doivent avoir lieu durant tes heures de travail, cela va de soit.
- VanGogh59Expert spécialisé
Jacq a écrit:Je veux bien envisager de faire 35h dans l'établissement lorsque j'aurai les mêmes conditions matérielles que le CdE.
Je veux bien passer aux 35h en établissement, je les fais déjà quasiment même avec un EdT sur quatre jours. Par contre il me faudra une pointeuse pour que j'arrête de travailler dès qu'elles sont atteintes. Mais cela impliquera de ne plus rencontrer les parents individuellement ou en réunion parents prof, ne plus rester aux Conseils de classe, ne plus préparer mes cours ou corriger chez moi le soir ou durant les weekend. Cette histoire de 35h est une aberration puisque dans les faits nous sommes largement au-dessus de ces 35h que ce soit en établissement ou chez nous. Cela parle dans les médias, mettre ces fainéants de prof au travail, mais dans la réalité c'est absurde. [/quote]
D'autant qu'il est difficile de quantifier l'horaire de travail d'un enseignant. Pour les habitués du blanc-cassis du café du commerce, cela ne concerne que les 18 heures (15 heures agrégés) qu'on se coltine devant les élèves. Pour ceux qui ont un cerveau, on rajoute les préparations de cours, les corrections de copie, le remplissage du cahier et les réponses aux parents, les photocopies, les réunions entre collègues, les réunions établissements, les conseils de classe, les réunions parents/profs ce qui nous fait atteindre allègrement les plus de 40 heures/semaines en moyenne d'après les statistiques. Et puis, on peut rajouter les lectures papier et internet, indispensables pour enrichir notre savoir disciplinaire voire la vision de documentaire historique par exemple pour moi dans ma matière. Et pourquoi pas, ce moment de discussion convivial que nous prenons sur néoprofs ?
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
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