- menerveOracle
Mathador a écrit:Non, tu peux rester agrégée:Maldoror a écrit:Ya pas d'agrégation en fait pour les profs Doc, donc je retournerai dans le corps des certifiés, pas vraiment intéressant
Source: https://www.education.gouv.fr/bo/21/Hebdo17/MENH2105340N.htm .III.5.2 Cas particulier des professeurs agrégés admis au Capes ou au Capet dans une section qui n'est pas créée pour l'agrégation
Ils conservent, et uniquement dans ce cas, leur qualité de professeur agrégé titulaire dans leur discipline. Ils feront l'objet d'un arrêté ministériel les autorisant à exercer dans la nouvelle discipline.
Et si on est titulaire d'un capes externe de lettres, puis d'un capes interne de documentation, peut-on postuler pour être agrégé sur liste d'aptitude?
- BaldredSage
menerve a écrit:
Et si on est titulaire d'un capes externe de lettres, puis d'un capes interne de documentation, peut-on postuler pour être agrégé sur liste d'aptitude?
Bonjour,
Oui c'est possible, le cas des disciplines sans agrégation est mentionné dans le BO :
https://www.education.gouv.fr/bo/21/Hebdo46/MENH2130846N.htm
- HémisphèreNiveau 2
Bonjour Maldoror,
J'ai été touchée par ton message, et par cette coïncidence : je suis moi aussi prof de lettres agrégée, nous avons le même âge et la même situation familiale
Je n'avais pas pensé frontalement à une reconversion, mais voilà comment les choses se sont déroulées pour moi : à l'issue de mon congé maternité il y a deux ans, j'ai demandé à revenir à 80%. Financièrement, ce n'était pas évident (seul salaire de la famille) mais professionnellement, je revivais : moins de classes, beaucoup plus de recul et de fraîcheur en arrivant en cours, des textes et des idées nouvelles (liberté en partie liée au fait que je n'avais que des classes de seconde et une spécialité HLP, sans tronc commun de première). Mais une fois mon bébé endormi, mon côté bosseuse reprenait le dessus. je me remis donc à échafauder de nouveaux cours le soir. Puis j'ai reconnu en moi-même le besoin d'un autre défi, d'autres contacts humains aussi que celui des adolescents. Et j'ai monté en parallèle une micro-entreprise de rédaction-correction-relecture-biographie. J'ai des clients très variés, des projets intéressants, je prends moins à coeur les vicissitudes de notre métier car j'ai le recul d'une autre situation professionnelle, et l'équilibre financier de ma famille n'est plus un problème. Mon activité est déclarée et je paie des charges chaque trimestre. En fait c'est une grande satisfaction professionnelle, et qui paradoxalement retentit aussi sur ma bonne humeur et ma motivation en cours.
J'espère ne pas avoir été trop longue. Si d'aventure cela peut te donner des idées, j'en serais heureuse. N'hésite pas à me contacter en tout cas !
J'ai été touchée par ton message, et par cette coïncidence : je suis moi aussi prof de lettres agrégée, nous avons le même âge et la même situation familiale
Je n'avais pas pensé frontalement à une reconversion, mais voilà comment les choses se sont déroulées pour moi : à l'issue de mon congé maternité il y a deux ans, j'ai demandé à revenir à 80%. Financièrement, ce n'était pas évident (seul salaire de la famille) mais professionnellement, je revivais : moins de classes, beaucoup plus de recul et de fraîcheur en arrivant en cours, des textes et des idées nouvelles (liberté en partie liée au fait que je n'avais que des classes de seconde et une spécialité HLP, sans tronc commun de première). Mais une fois mon bébé endormi, mon côté bosseuse reprenait le dessus. je me remis donc à échafauder de nouveaux cours le soir. Puis j'ai reconnu en moi-même le besoin d'un autre défi, d'autres contacts humains aussi que celui des adolescents. Et j'ai monté en parallèle une micro-entreprise de rédaction-correction-relecture-biographie. J'ai des clients très variés, des projets intéressants, je prends moins à coeur les vicissitudes de notre métier car j'ai le recul d'une autre situation professionnelle, et l'équilibre financier de ma famille n'est plus un problème. Mon activité est déclarée et je paie des charges chaque trimestre. En fait c'est une grande satisfaction professionnelle, et qui paradoxalement retentit aussi sur ma bonne humeur et ma motivation en cours.
J'espère ne pas avoir été trop longue. Si d'aventure cela peut te donner des idées, j'en serais heureuse. N'hésite pas à me contacter en tout cas !
- FannyLautreamontNiveau 2
Merci pour ton message, c'est très intéressant, ça ne te donne pas l'impression de passer ta vie à corriger?
- HémisphèreNiveau 2
Rien à voir avec des copies d'élèves. Relecture de thèses, de romans, de revues littéraires, de dossiers, retranscription de réunions pour des associations dont je soutiens les idées. Co-écriture de biographies. Soutien aux auteurs. Rédaction d'articles. Je ne m'ennuie pas
- cecile23Niveau 10
Je me permets d'intervenir dans ce fil, pardon par avance à la collègue ayant lancé le post.
Merci pour cette expérience Hémisphère, cela fait vraiment envie! Je suis aussi agrégée de Lettres heureuse pourtant depuis bientôt 25 ans en lycée, mais je me rends compte depuis 2 ans qu'avec les oeuvres imposées en 1ère notamment, j'ai l'impression d'un immense "dessèchement". La perte d'heures par classe ne permet plus de n'avoir "que" trois classes, c'est quatre ou cinq du coup, ce que je trouve de plus en plus lourd.
DU coup peux-tu simplement me dire si tu continues à exercer à 80%, si tu penses que ce temps partiel te sera encore accordé quand ton enfant sera plus grand? As-tu fait une demande d'autorisation de cumul? Est-ce très compliqué de monter administrativement cette micro-entreprise? (sans rentrer dans les détails bien sûr)Je ne sais pas si tu as le droit de mettre un lien vers ton site professionnel, mais cela m'intéresserait. (Sauf si tu ne veux pas le diffuser, c'est compréhensible.)
Bravo en tous cas pour ce beau projet!
(HS: j'ai un peu honte quand je dis à mes collègues que je rêve d'avoir fini de payer mon logement pour pouvoir me mettre à temps partiel, car certains collègues nous disent - soi disant pour plaisanter - qu'en tant qu' agrégés on est déjà à temps partiel.)
Merci pour cette expérience Hémisphère, cela fait vraiment envie! Je suis aussi agrégée de Lettres heureuse pourtant depuis bientôt 25 ans en lycée, mais je me rends compte depuis 2 ans qu'avec les oeuvres imposées en 1ère notamment, j'ai l'impression d'un immense "dessèchement". La perte d'heures par classe ne permet plus de n'avoir "que" trois classes, c'est quatre ou cinq du coup, ce que je trouve de plus en plus lourd.
DU coup peux-tu simplement me dire si tu continues à exercer à 80%, si tu penses que ce temps partiel te sera encore accordé quand ton enfant sera plus grand? As-tu fait une demande d'autorisation de cumul? Est-ce très compliqué de monter administrativement cette micro-entreprise? (sans rentrer dans les détails bien sûr)Je ne sais pas si tu as le droit de mettre un lien vers ton site professionnel, mais cela m'intéresserait. (Sauf si tu ne veux pas le diffuser, c'est compréhensible.)
Bravo en tous cas pour ce beau projet!
(HS: j'ai un peu honte quand je dis à mes collègues que je rêve d'avoir fini de payer mon logement pour pouvoir me mettre à temps partiel, car certains collègues nous disent - soi disant pour plaisanter - qu'en tant qu' agrégés on est déjà à temps partiel.)
- HémisphèreNiveau 2
Bonsoir cecile23,
merci pour ton message ! Je ne comprends pas que tu ressentes de la honte, je trouve ce métier aussi passionnant qu'usant, et pouvoir alterner l'enseignement et d'autres projets personnels est je trouve très épanouissant. Je ne me verrais sans doute pas arrêter l'enseignement, j'aime ce contact avec les élèves, mais je ne veux pas y laisser ma joie.
Je suis à temps partiel jusqu'aux trois ans de mon enfant.
J'ai fait une demande d'activité accessoire auprès du rectorat.
merci pour ton message ! Je ne comprends pas que tu ressentes de la honte, je trouve ce métier aussi passionnant qu'usant, et pouvoir alterner l'enseignement et d'autres projets personnels est je trouve très épanouissant. Je ne me verrais sans doute pas arrêter l'enseignement, j'aime ce contact avec les élèves, mais je ne veux pas y laisser ma joie.
Je suis à temps partiel jusqu'aux trois ans de mon enfant.
J'ai fait une demande d'activité accessoire auprès du rectorat.
- cecile23Niveau 10
D'accord je te remercie beaucoup pour tes encouragements et tes précisions. Je me permets juste une dernière question par rapport à ton activité : trouvez-tu tes missions par connaissances/bouche-à-oreille, ou as-tu une moyen plus visible de te faire connaître -une fois encore, sans rentrer dans les détails- tels qu'un site ou autre?
Et ensuite j'arrête de squatter le fil.
Et ensuite j'arrête de squatter le fil.
- HémisphèreNiveau 2
Par bouche à oreille j'ai animé un atelier d'écriture autour de la mémoire, réécrit plusieurs dossiers, créé des cours. Par connaissances interposées j'ai corrigé plusieurs romans. Par mon profil LinkedIn j'ai corrigé plusieurs thèses, d'autres romans et ai été contactée par une directrice de revue littéraire pour être sa relectrice. Par des plateformes comme Malt, 404Works j'ai rédigé de nombreux articles et corrigé des textes variés. Je n'ai pas de site professionnel car je refuse déjà certains clients en raison de la somme de travail que j'ai déjà.
Pour ta question sur le temps partiel : je verrai quand ma fille aura trois ans où j'en suis. En tous cas il est possible de solliciter un temps partiel pour une activité accessoire, la différence est qu'il n'est pas de droit comme l'est celui pour élever un enfant.
Pour ta question sur le temps partiel : je verrai quand ma fille aura trois ans où j'en suis. En tous cas il est possible de solliciter un temps partiel pour une activité accessoire, la différence est qu'il n'est pas de droit comme l'est celui pour élever un enfant.
- cecile23Niveau 10
Eh bien un grand merci, c'est extrêmement enrichissant. C'est vrai que Linkedin peut être intéressant, il faudrait que je m'y inscrive. (Dit celle qui n'a jamais rempli son CV sur Iprof )
Je vais regarder les deux autres plate-formes dont tu parles.
Une très bonne continuation à toi!
Je vais regarder les deux autres plate-formes dont tu parles.
Une très bonne continuation à toi!
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Au bout de trois ans, il faut choisir entre fonctionnariat et micro entreprise, me semble-t-il.
- HémisphèreNiveau 2
D'après mes échanges avec le rectorat (mais le souvenir n'est pas précis à 100%), il faut distinguer cumul d'activité et demande d'exercice d'une activité accessoire. L'activité accessoire doit être en lien direct avec votre poste d'enseignement (se produire en concert quand on est prof de musique, faire des relectures quand on est prof de lettres etc), être un à-côté qui n'empiète jamais sur les heures de service ni sur la disponibilité intellectuelle pour l'enseignement
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Donc, tu n'as pas créé de micro-entreprise ?
- HémisphèreNiveau 2
Si, j'ai créé une micro-entreprise, car il était hors de question pour moi de faire du travail non déclaré. Mais une micro-entreprise n'est pas considérée comme une entreprise aux yeux du rectorat. Par ailleurs, la distinction entre "cumul d'activités" et "activité accessoire" tient au domaine d'activité. Si j'avais créé une micro-entreprise d'artisanat de bijoux ou de restauration, le rectorat aurait considéré que c'était une activité radicalement différente de ma mission d'enseignement
- MikkoNiveau 3
Bonjour,
J'ai pas mal de points communs avec ton témoignage, FannyLautreamont. Je suis partie dans la filière administrative après 18 années d'enseignement en lettres modernes.
Sur tes craintes :
Le traitement indiciaire est repris dans tes nouvelles fonctions quel que soit l'emploi où tu arrives (sécurité appréciable !). Ce qui n'est pas repris ce sont les primes, mais pour ce qu'elles représentent dans le salaire d'un enseignant tu n'as pas trop à t'en faire, tu en toucheras d'autres plus intéressantes.
Si tu passes le concours prof doc tu peux bénéficier d'un arrêté spécial qui te positionne comme agrégée dans une discipline qui à l'origine ne le permettait pas mais il vaut mieux t'assurer avant la titularisation que cette possibilité te sera réservée.
Sur les mutations : sans surprise, plus tu es mobile géographiquement et plus le départ est facile. J'ai passé entre autres le concours interne d'attaché d'administration d'État ( préparation avec le CNED et le PAF) qui donne accès à tous les postes d'adjoint à un chef de service dans les administrations, donc la palette des métiers est large ! Après, les hasards du classement et des postes proposés en sortie de concours font qu'il peut y avoir de bonnes surprises (j'ai eu le choix entre deux postes à moins de 35km de chez moi) et de toute façon, quoi qu'il arrive, tu gardes la main sur ton avenir en ayant la possibilité de refuser le poste proposé (la contrepartie c'est que tu perds le bénéfice du concours, ce qui agace le jury en plus d'être un crève-coeur pour le lauréat).
La fonction publique territoriale limite le problème de la mobilité géographique mais de fait la porte d'entrée est plus étroite.
En tout cas tu as bien raison de prospecter pour changer ta vie professionnelle si ton métier ne t'apporte plus les satisfactions intellectuelles qu'on a le droit d'en attendre. Un professeur frustré c'est aussi un parent distrait, un/e époux/se fermé/e, un/e collègue pénible.
Bon courage !
J'ai pas mal de points communs avec ton témoignage, FannyLautreamont. Je suis partie dans la filière administrative après 18 années d'enseignement en lettres modernes.
Sur tes craintes :
Le traitement indiciaire est repris dans tes nouvelles fonctions quel que soit l'emploi où tu arrives (sécurité appréciable !). Ce qui n'est pas repris ce sont les primes, mais pour ce qu'elles représentent dans le salaire d'un enseignant tu n'as pas trop à t'en faire, tu en toucheras d'autres plus intéressantes.
Si tu passes le concours prof doc tu peux bénéficier d'un arrêté spécial qui te positionne comme agrégée dans une discipline qui à l'origine ne le permettait pas mais il vaut mieux t'assurer avant la titularisation que cette possibilité te sera réservée.
Sur les mutations : sans surprise, plus tu es mobile géographiquement et plus le départ est facile. J'ai passé entre autres le concours interne d'attaché d'administration d'État ( préparation avec le CNED et le PAF) qui donne accès à tous les postes d'adjoint à un chef de service dans les administrations, donc la palette des métiers est large ! Après, les hasards du classement et des postes proposés en sortie de concours font qu'il peut y avoir de bonnes surprises (j'ai eu le choix entre deux postes à moins de 35km de chez moi) et de toute façon, quoi qu'il arrive, tu gardes la main sur ton avenir en ayant la possibilité de refuser le poste proposé (la contrepartie c'est que tu perds le bénéfice du concours, ce qui agace le jury en plus d'être un crève-coeur pour le lauréat).
La fonction publique territoriale limite le problème de la mobilité géographique mais de fait la porte d'entrée est plus étroite.
En tout cas tu as bien raison de prospecter pour changer ta vie professionnelle si ton métier ne t'apporte plus les satisfactions intellectuelles qu'on a le droit d'en attendre. Un professeur frustré c'est aussi un parent distrait, un/e époux/se fermé/e, un/e collègue pénible.
Bon courage !
- JacqGuide spirituel
FannyLautreamont a écrit:Bonjour,
Je suis agrégée de lettres modernes, j'ai 35 ans, et les 5 dernières années sous Blanquer, la réforme du lycée et du bac, ont eu raison de moi. Je n'en peux plus de charbonner pour le bac sur des œuvres imposées qui ne m'intéressent pas, je n'en peux plus de la hiérarchie [...]
Pour les œuvres imposées en terminale avec des programmes présentant plus ou moins (moins surtout) d'intérêt, nous ressentons la même chose depuis la réforme du bac professionnel, en lettres-histoire. J'ai des collègues qui tentent de fuir vers le collège en histoire-géo ou en lettres (puisque les deux sont possibles). Pour la hiérarchie, même chose. J'ajoute les marottes débiles et débilitantes comme l'évaluation par compétences imposée (je ne dis pas que l'évaluation par compétences est mauvaises, nous avons des collègues qui le font volontairement et l'apprécient).
Je ne souhaite pas quitter le navire car j'aime toujours enseigner, malgré les bâtons que l'on nous met dans les roues.
Je te souhaite bon courage et bonne chance pour la reconversion.
- MarineVvrNiveau 1
Mikko a écrit:Bonjour,
J'ai pas mal de points communs avec ton témoignage, FannyLautreamont. Je suis partie dans la filière administrative après 18 années d'enseignement en lettres modernes.
Sur tes craintes :
Le traitement indiciaire est repris dans tes nouvelles fonctions quel que soit l'emploi où tu arrives (sécurité appréciable !). Ce qui n'est pas repris ce sont les primes, mais pour ce qu'elles représentent dans le salaire d'un enseignant tu n'as pas trop à t'en faire, tu en toucheras d'autres plus intéressantes.
Si tu passes le concours prof doc tu peux bénéficier d'un arrêté spécial qui te positionne comme agrégée dans une discipline qui à l'origine ne le permettait pas mais il vaut mieux t'assurer avant la titularisation que cette possibilité te sera réservée.
Sur les mutations : sans surprise, plus tu es mobile géographiquement et plus le départ est facile. J'ai passé entre autres le concours interne d'attaché d'administration d'État ( préparation avec le CNED et le PAF) qui donne accès à tous les postes d'adjoint à un chef de service dans les administrations, donc la palette des métiers est large ! Après, les hasards du classement et des postes proposés en sortie de concours font qu'il peut y avoir de bonnes surprises (j'ai eu le choix entre deux postes à moins de 35km de chez moi) et de toute façon, quoi qu'il arrive, tu gardes la main sur ton avenir en ayant la possibilité de refuser le poste proposé (la contrepartie c'est que tu perds le bénéfice du concours, ce qui agace le jury en plus d'être un crève-coeur pour le lauréat).
La fonction publique territoriale limite le problème de la mobilité géographique mais de fait la porte d'entrée est plus étroite.
En tout cas tu as bien raison de prospecter pour changer ta vie professionnelle si ton métier ne t'apporte plus les satisfactions intellectuelles qu'on a le droit d'en attendre. Un professeur frustré c'est aussi un parent distrait, un/e époux/se fermé/e, un/e collègue pénible.
Bon courage !
Hello ! J'aimerais beaucoup échanger avec toi sur ta reconversion ! Si jamais tu vois ce message, je te donne mon mail : marine.camille.vivier@gmail.com
Merci d'avance à toi !
- berzekoNiveau 8
Hémisphère a écrit:Bonjour Maldoror,
J'ai été touchée par ton message, et par cette coïncidence : je suis moi aussi prof de lettres agrégée, nous avons le même âge et la même situation familiale
Je n'avais pas pensé frontalement à une reconversion, mais voilà comment les choses se sont déroulées pour moi : à l'issue de mon congé maternité il y a deux ans, j'ai demandé à revenir à 80%. Financièrement, ce n'était pas évident (seul salaire de la famille) mais professionnellement, je revivais : moins de classes, beaucoup plus de recul et de fraîcheur en arrivant en cours, des textes et des idées nouvelles (liberté en partie liée au fait que je n'avais que des classes de seconde et une spécialité HLP, sans tronc commun de première). Mais une fois mon bébé endormi, mon côté bosseuse reprenait le dessus. je me remis donc à échafauder de nouveaux cours le soir. Puis j'ai reconnu en moi-même le besoin d'un autre défi, d'autres contacts humains aussi que celui des adolescents. Et j'ai monté en parallèle une micro-entreprise de rédaction-correction-relecture-biographie. J'ai des clients très variés, des projets intéressants, je prends moins à coeur les vicissitudes de notre métier car j'ai le recul d'une autre situation professionnelle, et l'équilibre financier de ma famille n'est plus un problème. Mon activité est déclarée et je paie des charges chaque trimestre. En fait c'est une grande satisfaction professionnelle, et qui paradoxalement retentit aussi sur ma bonne humeur et ma motivation en cours.
J'espère ne pas avoir été trop longue. Si d'aventure cela peut te donner des idées, j'en serais heureuse. N'hésite pas à me contacter en tout cas !
S'ils arrêtaient d'être au moyen-âge avec leurs permissions / accords (on dirait qu'on parle à un enfant) pour une autre activité il y aurait plus de témoignages du genre qui font très plaisir à lire .En plus, c'est dans votre domaine d'activité que du bonus pour vous. Beaucoup de professeurs ont des compétences à revendre surtout si vous êtes expérimentés donc vos cours déjà bien ficelés. Cela permet de prendre du recul et de s'épanouir en faisant avancer d'autres projets que de voir 35 adolescents amorphes et parler en cours ou vous dire que tel livre est totalement "nul à c***".
- Tessa103Niveau 6
Je rejoins ce sujet car je m'y retrouve. J'ai 36 ans (quasi 37, le temps file...), deux enfants, un certain niveau de vie (pas tant grâce à mon salaire). Je ne suis pas à plaindre bien entendu mais j'étouffe dans l'EN. J'ai commencé PE, ai passé le CAPES de lettres modernes et ai eu rapidement un poste en collège (les corrections au lycée ne m'attirent pas et les nouveaux programmes ne m'intéressent pas avec les oeuvres imposées).
Le manque d'intérêt des élèves pour la lecture (et cela très jeune déjà), le niveau bas des élèves qui sont peu voire pas suivis par les parents, les missions qui s'allongent, la pédagogie qu'on ne peut faire car on a de plus en plus de difficultés à avoir sa salle en collège (ce que je trouve aberrant en collège avec les classes actuelles) me mettent souvent en colère voire m'attristent.
Cette année, à mi-temps, j'ai préparé comme j'ai pu l'agrégation interne. Je ne m'en suis pas si mal sortie pour une première tentative. J'ai compris ce qui me manque mais je n'ai pas la force de m'y remettre l'an prochain d'autant que les oeuvres ne m'attirent pas. J'ai prévu d'avancer sur les notions de grammaire en attendant 2024 mais je me demande vraiment si cela vaut la peine de passer l'agrégation avec cet état d'esprit (je souhaitais prendre une dispo en 2023 2024 pour la préparer).
J'aimerais écrire des biographies (pas de correction pour moi, je préfère "créer") mais je sais que cela ne sera pas complètement rentable.
J'ai sûrement un premier projet à ce sujet mais il sera bénévole afin de mettre un pied à l'étrier. J'ai toujours beaucoup écrit.
Je suis un peu perdue. Je me suis renseignée sur les concours mais je n'ai pas l'impression que cela me plairait vraiment. J'ai vraiment besoin d'indépendance professionnelle...
J'ai envisagé un temps à essayer d'être mandataire immobilier ayant eu des connaissances reconverties dans ce domaine, d'autant que cela m'intéresse assez mais ce n'est pas si simple. C'est très éloigné de mon milieu de départ. C'est un peu opportuniste aussi... je ne m'y sentirais pas vraiment légitime.
Beaucoup de questions, peu de réponses.
Prendre un peu de temps, y réfléchir, faire des formations doivent y aider.
Le manque d'intérêt des élèves pour la lecture (et cela très jeune déjà), le niveau bas des élèves qui sont peu voire pas suivis par les parents, les missions qui s'allongent, la pédagogie qu'on ne peut faire car on a de plus en plus de difficultés à avoir sa salle en collège (ce que je trouve aberrant en collège avec les classes actuelles) me mettent souvent en colère voire m'attristent.
Cette année, à mi-temps, j'ai préparé comme j'ai pu l'agrégation interne. Je ne m'en suis pas si mal sortie pour une première tentative. J'ai compris ce qui me manque mais je n'ai pas la force de m'y remettre l'an prochain d'autant que les oeuvres ne m'attirent pas. J'ai prévu d'avancer sur les notions de grammaire en attendant 2024 mais je me demande vraiment si cela vaut la peine de passer l'agrégation avec cet état d'esprit (je souhaitais prendre une dispo en 2023 2024 pour la préparer).
J'aimerais écrire des biographies (pas de correction pour moi, je préfère "créer") mais je sais que cela ne sera pas complètement rentable.
J'ai sûrement un premier projet à ce sujet mais il sera bénévole afin de mettre un pied à l'étrier. J'ai toujours beaucoup écrit.
Je suis un peu perdue. Je me suis renseignée sur les concours mais je n'ai pas l'impression que cela me plairait vraiment. J'ai vraiment besoin d'indépendance professionnelle...
J'ai envisagé un temps à essayer d'être mandataire immobilier ayant eu des connaissances reconverties dans ce domaine, d'autant que cela m'intéresse assez mais ce n'est pas si simple. C'est très éloigné de mon milieu de départ. C'est un peu opportuniste aussi... je ne m'y sentirais pas vraiment légitime.
Beaucoup de questions, peu de réponses.
Prendre un peu de temps, y réfléchir, faire des formations doivent y aider.
_________________
" “Il y a des jours, des mois, des années interminables où il ne se passe presque rien. Il y a des minutes et des secondes qui contiennent tout un monde.” Jean d'Ormesson
Mon blog :https://lepavillondediane.wordpress.com/
- InvitéInvité
Bonjour Tessa, j'avais suivi ton parcours sur un autre forum il me semble, à une époque où je passais de bibliothécaire à professeur de lettres. Aujourd'hui je songe à faire le chemin inverse. Si tu aimes écrire, c'est ce que je fais depuis cette année, c'est de contacter ton journal local pour des piges, ou un journal culturel régional. Ce matin par exemple j'ai une pige pour l'inauguration d'un musée dans la ville à côté de chez moi. Cela me fait du bien et rapporte trois sous...
- Tessa103Niveau 6
corailc a écrit:Bonjour Tessa, j'avais suivi ton parcours sur un autre forum il me semble, à une époque où je passais de bibliothécaire à professeur de lettres. Aujourd'hui je songe à faire le chemin inverse. Si tu aimes écrire, c'est ce que je fais depuis cette année, c'est de contacter ton journal local pour des piges, ou un journal culturel régional. Ce matin par exemple j'ai une pige pour l'inauguration d'un musée dans la ville à côté de chez moi. Cela me fait du bien et rapporte trois sous...
Merci du conseil. En effet, c'est intéressant. Je vais me renseigner.
J'avoue voguer d'idée en idée. J'étais aussi motivée par une formation en décoration d'intérieur. Il y a un monde avec la préparation de l'agrégation mais je suis aussi un peu créative donc ces univers-là m'intéressent.
_________________
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- LefterisEsprit sacré
L'agrégation, si l'on pense vraiment partir, est un piège. Cela ferme la porte à pas mal de détachements en catégorie A, j'ai testé quand j'ai voulu me tirer lors du massacre commis par NVB. Les détachements ne peuvent se faire qu'à grille indiciaire similaire (mais on peut changer de corps par concours, chose incohérente). Juste avant l'agreg, j'avais des pistes, mais j'ai préféré tenir que courir, ne pas déménager, d'autant que déjà reconverti, j'étais limite pour la date fraîcheur...Tessa103 a écrit:Je rejoins ce sujet car je m'y retrouve. J'ai 36 ans (quasi 37, le temps file...), deux enfants, un certain niveau de vie (pas tant grâce à mon salaire). Je ne suis pas à plaindre bien entendu mais j'étouffe dans l'EN. J'ai commencé PE, ai passé le CAPES de lettres modernes et ai eu rapidement un poste en collège (les corrections au lycée ne m'attirent pas et les nouveaux programmes ne m'intéressent pas avec les oeuvres imposées).
Le manque d'intérêt des élèves pour la lecture (et cela très jeune déjà), le niveau bas des élèves qui sont peu voire pas suivis par les parents, les missions qui s'allongent, la pédagogie qu'on ne peut faire car on a de plus en plus de difficultés à avoir sa salle en collège (ce que je trouve aberrant en collège avec les classes actuelles) me mettent souvent en colère voire m'attristent.
Cette année, à mi-temps, j'ai préparé comme j'ai pu l'agrégation interne. Je ne m'en suis pas si mal sortie pour une première tentative. J'ai compris ce qui me manque mais je n'ai pas la force de m'y remettre l'an prochain d'autant que les oeuvres ne m'attirent pas. J'ai prévu d'avancer sur les notions de grammaire en attendant 2024 mais je me demande vraiment si cela vaut la peine de passer l'agrégation avec cet état d'esprit (je souhaitais prendre une dispo en 2023 2024 pour la préparer).
J'aimerais écrire des biographies (pas de correction pour moi, je préfère "créer") mais je sais que cela ne sera pas complètement rentable.
J'ai sûrement un premier projet à ce sujet mais il sera bénévole afin de mettre un pied à l'étrier. J'ai toujours beaucoup écrit.
Je suis un peu perdue. Je me suis renseignée sur les concours mais je n'ai pas l'impression que cela me plairait vraiment. J'ai vraiment besoin d'indépendance professionnelle...
J'ai envisagé un temps à essayer d'être mandataire immobilier ayant eu des connaissances reconverties dans ce domaine, d'autant que cela m'intéresse assez mais ce n'est pas si simple. C'est très éloigné de mon milieu de départ. C'est un peu opportuniste aussi... je ne m'y sentirais pas vraiment légitime.
Beaucoup de questions, peu de réponses.
Prendre un peu de temps, y réfléchir, faire des formations doivent y aider.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- GuinnevereNiveau 2
Lefteris a écrit:
L'agrégation, si l'on pense vraiment partir, est un piège. Cela ferme la porte à pas mal de détachements en catégorie A
Pourquoi ?
- MathadorEmpereur
Je laisse @Lefteris, qui a connu concrètement le problème, compléter et corriger le cas échéant, mais dans beaucoup d'administrations la grande majorité des A sont dans des grades équivalents à ceux des certifiés. Et même s'il y a des agents mieux gradés, ce n'est pas forcément dans un corps qui ressemble à celui des agrégés: il peut s'agir de grades supplémentaires du même corps (cas des douanes par exemple), d'un corps qui commence très haut (cas de la DGFIP) ou encore d'un corps dont la progression indiciaire est bien meilleure que pour les agrégés (ingénieurs des mines par exemple).
Le détachement d'un agrégé CN vers un corps équivalent à celui des certifiés se ferait théoriquement (décret n°85-986, art. 26-1, deuxième alinéa) vers l'équivalent de la hors-classe des certifiés, ce qui coûterait cher à l'administration d'accueil. Et peut même être impossible, si jamais le poste est réservé aux agents du premier grade (ce qui existe dans certaines administrations).
Edit: c'est interdit par l'art. L513-8 du CGFP.
Edit: c'est interdit par l'art. L513-8 du CGFP.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
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