- TailleventFidèle du forum
Bonjour tout le monde,
J'essaie actuellement d'élargir un peu mes horizons littéraires en allant vers des lectures plus contemporaines. (Comme si la pile à lire n'était pas assez gigantesque...) Je me rends compte que j'arrive à peu près à me repérer dans le roman, dans les théâtre ça joue plus ou moins, mais par contre la poésie constitue un angle mort considérable. Les seuls que je parvienne à citer seraient Jacques Roubaud et Jacques Réda, qui ne sont pas exactement des perdreaux de l'année...
Je sais bien qu'il est difficile d'évaluer une œuvre sans recul donc je ne vais pas me lancer dans la quadrature du cercle consistant à savoir "qui va rester" parmi les auteurs actuels.
Je vous pose donc simplement la question : pourriez-vous me conseiller (idéalement avec une petite description, même si je sais bien que c'est compliqué dans le cas de la poésie) des auteurs de poésie actuelle (qu'on se contentera de définir comme des auteurs qui ont publié récemment) qui vous semblent inttéressants. Je prends volontiers des conseils de titres précis, même si les textes en question ne sont pas tout récents (tant que l'auteur publie encore, ça satisfait mon choix arbitraire). Je pense principalement à de la poésie francophone mais je n'en fais pas une exclusivité si des traductions plaisantes existent (oui, je sais, la traduction en poésie... on relancera le débat un autre jour).
Je vous remercie par avance pour vos pistes.
J'essaie actuellement d'élargir un peu mes horizons littéraires en allant vers des lectures plus contemporaines. (Comme si la pile à lire n'était pas assez gigantesque...) Je me rends compte que j'arrive à peu près à me repérer dans le roman, dans les théâtre ça joue plus ou moins, mais par contre la poésie constitue un angle mort considérable. Les seuls que je parvienne à citer seraient Jacques Roubaud et Jacques Réda, qui ne sont pas exactement des perdreaux de l'année...
Je sais bien qu'il est difficile d'évaluer une œuvre sans recul donc je ne vais pas me lancer dans la quadrature du cercle consistant à savoir "qui va rester" parmi les auteurs actuels.
Je vous pose donc simplement la question : pourriez-vous me conseiller (idéalement avec une petite description, même si je sais bien que c'est compliqué dans le cas de la poésie) des auteurs de poésie actuelle (qu'on se contentera de définir comme des auteurs qui ont publié récemment) qui vous semblent inttéressants. Je prends volontiers des conseils de titres précis, même si les textes en question ne sont pas tout récents (tant que l'auteur publie encore, ça satisfait mon choix arbitraire). Je pense principalement à de la poésie francophone mais je n'en fais pas une exclusivité si des traductions plaisantes existent (oui, je sais, la traduction en poésie... on relancera le débat un autre jour).
Je vous remercie par avance pour vos pistes.
- *Ombre*Grand sage
Je ne sais pas ce qu'il faut entendre exactement par actuels, et une sélection sera en partie subjective, mais de la génération de ceux que tu cites, qui sont pour moi des poètes immenses (sans doute mes préférés, en fait), il y a Jaccottet et Yves Bonnefoy.
Encore plus contemporain, Guy Goffette, poète belge francophone, et Jean-Michel Maulpoix.
D'ailleurs, le site de ce dernier est une mine si tu veux découvrir la poésie contemporaine : http://www.maulpoix.net/
Encore plus contemporain, Guy Goffette, poète belge francophone, et Jean-Michel Maulpoix.
D'ailleurs, le site de ce dernier est une mine si tu veux découvrir la poésie contemporaine : http://www.maulpoix.net/
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Guillevic, ça compte ? Je connais mal la poésie contemporaine, mais c'est celui qui me touche le plus.
Le matin
Est explorateur.
Il ne couvre
Que pour découvrir.
*
Le matin
Ne fissure pas.
Ce qu’il veut
C’est englober.
*
Le matin
Pousse la lumière
À s’étonner
De ce monde.
*
Le matin
Aime annoncer
Une belle journée.
*
Le matin
Ne déçoit
Que ceux qui n’aiment pas la nuit.
*
Le matin,
La lumière
Croit toucher ma main
Pour la première fois.
*
On en voit le matin
Qui ne saluent pas
Cette irruption de bleu.
*
Le matin
Il y a un silence
Coloré
Par les lointains.
*
Le matin
On peut croire
Que le soleil
Prêche son utopie.
Guillevic, Possibles futurs, « Le matin »
Le matin
Est explorateur.
Il ne couvre
Que pour découvrir.
*
Le matin
Ne fissure pas.
Ce qu’il veut
C’est englober.
*
Le matin
Pousse la lumière
À s’étonner
De ce monde.
*
Le matin
Aime annoncer
Une belle journée.
*
Le matin
Ne déçoit
Que ceux qui n’aiment pas la nuit.
*
Le matin,
La lumière
Croit toucher ma main
Pour la première fois.
*
On en voit le matin
Qui ne saluent pas
Cette irruption de bleu.
*
Le matin
Il y a un silence
Coloré
Par les lointains.
*
Le matin
On peut croire
Que le soleil
Prêche son utopie.
Guillevic, Possibles futurs, « Le matin »
- TailleventFidèle du forum
Merci pour vos réponses très intéressantes.
C'est vrai que j'avais un peu laissé de côté Jaccottet, qui quoique mort a encore eu des sorties récentes. Je suppose que son côté "poète national" (de ce côté-ci du Jura) m'a fait le mettre un peu de côté pour l'aspect "découverte" mais il est toujours bon de rappeler son existence.
En tout cas, je vais aller à al découverte de ces noms, qui ne me sont pas tous connus et des œuvres qui vont avec.
Si d'autres idées viennent à quelqu'un, n'hésitez surtout pas !
C'est vrai que j'avais un peu laissé de côté Jaccottet, qui quoique mort a encore eu des sorties récentes. Je suppose que son côté "poète national" (de ce côté-ci du Jura) m'a fait le mettre un peu de côté pour l'aspect "découverte" mais il est toujours bon de rappeler son existence.
En tout cas, je vais aller à al découverte de ces noms, qui ne me sont pas tous connus et des œuvres qui vont avec.
Si d'autres idées viennent à quelqu'un, n'hésitez surtout pas !
- CeladonDemi-dieu
Deux poétesses de langue française : l'une grecque, l'autre libanaise :
Marianne Catzaras : Ton corps endormi
J'ai fermé mes maisons
Nelly Amri : Moi, dans ma brisure
Le dernier carré du vert
Je ne peux pas recopier un poème, mes bouquins sont encore en cartons... mais ce sont des mots délicats posés sur des réalités plus délicates encore.
Marianne Catzaras : Ton corps endormi
J'ai fermé mes maisons
Nelly Amri : Moi, dans ma brisure
Le dernier carré du vert
Je ne peux pas recopier un poème, mes bouquins sont encore en cartons... mais ce sont des mots délicats posés sur des réalités plus délicates encore.
- TailleventFidèle du forum
Merci @Celadon, je vais regarder ces poétesses dont je n'avais jamais entendu parler, je le confesse.
- TrinacriaNiveau 4
Bonjour,
En poésie contemporaine, j'ai bien envie de partager mon coup de cœur pour l'écriture de deux figures lyonnaises : Charles JULIET et Thierry RENARD.
Charles JULIET, écrivain connu pour L'année de l'éveil, Lambeaux et son Journal (débuté en 1957), a reçu le Prix Goncourt de la poésie pour Moisson en 2013 et le Grand Prix de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre en 2017.
Thierry RENARD, poète et éditeur, dirige l'Espace Pandora, "agitateur poétique" à Vénissieux et a publié de nombreux recueils poétiques rassemblés par les éditions La rumeur libre sous le titre Oeuvres poétiques (Tome 1 en 2016 et Tome 2 en 2018).
En poésie contemporaine, j'ai bien envie de partager mon coup de cœur pour l'écriture de deux figures lyonnaises : Charles JULIET et Thierry RENARD.
Charles JULIET, écrivain connu pour L'année de l'éveil, Lambeaux et son Journal (débuté en 1957), a reçu le Prix Goncourt de la poésie pour Moisson en 2013 et le Grand Prix de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre en 2017.
- Biblio Charles Juliet:
Pour plus de lumière, Anthologie personnelle 1990-2012, préface de Jean-Pierre Siméon, Gallimard, collection Poésie/Gallimard, 2020
Voix d’encre, 30 ans, ouvrage collectif, Éditions Voix d’encre, 2019.
Une joie secrète, Éditions Voix d’encre, 2019.
Gratitude, Éditions POL, 2017.
Moisson, Éditions POL, 2012.
Ces mots qui nourrissent et qui apaisent, Éditions POL, 2008.
Une joie secrète, Éditions Voix d’encre, 2007.
L’opulence de la nuit, Éditions POL, 2006.
D’une rive à l’autre, Éditions Diabase, 2006.
L’incessant (CD), Éditions Des Femmes, 2005.
Les Autoportraits de Jean-Michel Marchetti, Éditions Aencrages&Co, 2005.
Au pays du long nuage Éditions POL, 2005.
L’Autre Faim, Éditions POL, 2003.
L’Incessant, Éditions POL, 2002.
Charles Juliet en son parcours, Éditions Flohic, 2001.
Ce long périple, Éditions Bayard, 2001.
Un lourd destin, Éditions POL, 2000.
Trouver la source, suivi de Echanges, Éditions La Passe du Vent, 1992, 2000.
Ténèbres en terre froide, Journal 1 (1957-1964), Éditions POL, 2000.
Écarte la nuit, Éditions POL, 1999.
Rencontres avec Samuel Beckett, Éditions POL, 1999.
Attente en automne, Éditions POL, 1999.
Chez François Dilasser, Éditions L’Echoppe, 1999.
L’Autre Chemin, poèmes, Éditions Arfuyen, 1998.
Fouilles , Éditions POL, 1998.
Rencontres avec Bram van Velde, Éditions POL, 1998.
À voix basse, Éditions POL, 1997.
Un grand vivant : Cézanne, Éditions Flohic, 1997.
Lueur après labour, Journal 3 (1968-1981), Éditions POL, 1997.
Traversée de nuit, Journal 2 (1965-1968), Éditions POL, 1997.
Failles, Éditions Jacques Brémond, 1995.
Mes Chemins, entretien, Éditions Arléa, 1995.
Giacometti, Éditions POL, 1995.
Lambeaux, Éditions POL, 1995.
Carnets de Saorge, Éditions POL, 1994.
Accueils, Journal 4 (1982-1988), Éditions POL, 1994.
Entretien avec Raoul Ubac, Éditions L’Echoppe, 1994.
Bribes pour un double, Éditions Arfuyen, 1992, 2001.
Ce pays du silence, Éditions POL, 1992.
L’Inattendu, Éditions POL, 1992.
Jean Reverzy, Éditions L’Echoppe, 1992.
Dans la lumière des saisons, Éditions POL, 1991.
Affûts, Éditions POL, 1990.
L’Année de l’éveil, Éditions POL, 1989.
Accords, Éditions L’Echoppe, 1987.
Entretien avec Pierre Soulages, Éditions L’Échoppe, 1987.
Thierry RENARD, poète et éditeur, dirige l'Espace Pandora, "agitateur poétique" à Vénissieux et a publié de nombreux recueils poétiques rassemblés par les éditions La rumeur libre sous le titre Oeuvres poétiques (Tome 1 en 2016 et Tome 2 en 2018).
- Biblio Thierry RENARD:
- Addictus, photos de Jean-Claude Chuzzeville, édition bilingue, traduite en italien par Julie Dorille, collection ArtSquare, Jacques André éditeur, décembre 2020
- Un zgomot lasat de vânt, préface d’Yvon Le Men, traduit en roumain par Christian Penes, Eikon (Roumanie), 2019
- L’Amer du Sud, avec Dimitri Porcu, préface de Giacomo Casti, édition bilingue, Éditions La passe du vent, 2019
- La nuit est injuste, Éditions La rumeur libre, 2018
- Œuvres poétiques, tome 2, Éditions La rumeur libre, 2018
- Cannibale Bambou, collages de Sonia Viel, Éditions Gros textes, 2016
- Œuvres poétiques, tome 1, Éditions La rumeur libre, 2016
- Cargo Vénus, illustrations d’Olivier Fischer, Patrick Rana-Perrier, Julie Perin et Sonia Viel, collection ArtSquare, Jacques André éditeur, 2015
- I Travel the World, anthologie personnelle (2006-2015), poèmes traduits en langue anglaise par Antonio D’Alfonso, Ekstatis Editions, 2015
- La Chance d’un autre jour, avec Emmanuel Merle, préface de Claude Burgelin, collages de Sonia Viel, Éditions La passe du vent, 2013
- Canicule et Vendetta, Éditions Le bruit des autres, 2013
- Les poussières du vent se lèvent tôt, avec Joël Bastard, photographies de Michel Calzat, Éditions La passe du vent, 2012
- Crever la route, avec Jean-Michel Platier, dessins de Roxane Maurer, Les Cahiers de l’indocile, 2011
- Un monde à l’envers, avec Ahmed Kalouaz,préface d’Yvon Le Men, Éditions Le bruit des autres, 2010
- La traversée du jour, préface de Charles Juliet, Éditions Bérénice, 2010
- Va, respire d’autres lumières. La seconde vie de Rogelia Cruz, Éditions Le bruit des autres, 2008
- Le Martyre de Blandine, photographies de Benoît, Éditions La passe du vent, 2008
- Plus vivants que jamais !, collage de Sonia Viel, Éditions Rafael de Surtis, 2008
- Sira kan, avec le photographe Marc Buonomo, collection Cartes d’embarquement n°1, Éditions La passe du vent, 2007
- Neptune Mambo, textes écrits pour la voix, Éditions Bérénice, 2006
- Seule la révolution fait le beau temps, tombeau de monsieur Guy Debord,Éditions Bérénice, 2005
- Chaman, avec Bernard Giusti et Jean-Michel Platier, Éditions Bérénice, 2004
- Citoyen Robespierre, feuilleton radiophonique, préface de Valère Staraselski, Éditions Bérénice, 2004
- L’éclosion du coquelicot, préface de Jean Charlebois, Éditions le dé bleu/Écrits des Forges, Centre Poétique de Rochefort-sur-Loire, 2002
- Il neige sur ta face, préface d’Éric Mèle, Éditions Le bruit des autres, 2001
- L’espérance récompensée, collages de Philippe Bouvier, préface de Jean-Pierre Spilmont, Éditions Bérénice, 2000
- Maintenant la nuit, collages de Lionel Bourg, Éditions Cadex, 1998
- L’injustice commence là, Éditions Bérénice, 1998
- Pour L.B, Éditions Wigwam, 1996
- Autre chose que le jour, photographies de David Anémian, préface de Lionel Bourg, Éditions Déclics et des Claps, 1995 ; Prix du conseil général du Rhône
- Le fait noir, préface de Patrick Laupin, Éditions Paroles d’aube, 1993
- La lune machin, Verso, 1990
- Dans la braise de tes yeux, Nouvelle édition Pleine Plume, 1990
- Les Écritures rouges, Éditions Aube, 1989
- Addictus, photos de Jean-Claude Chuzzeville, édition bilingue, traduite en italien par Julie Dorille, collection ArtSquare, Jacques André éditeur, décembre 2020
- faustine62Érudit
Je pense de mon côté Emmanuel Hocquard, disparu il y a peu.
https://diacritik.com/2019/01/27/la-poesie-comme-probleme-emmanuel-hocquard-1940-2019/
Sinon Twitter est une mine pour découvrir des poètes étrangers. Je me suis abonnée à quelques comptes que je consulte régulièrement. J'ai aussi pu découvrir quelques poèmes (superbes) de Roubaud.
Et voici un magnifique poème découvert grâce à un compte. Il s'agit d'une "Élégie" de Sophia de Mello Breyner (poétesse portugaise décédée en 2004). Tr. Joaquim Vital.
https://diacritik.com/2019/01/27/la-poesie-comme-probleme-emmanuel-hocquard-1940-2019/
Sinon Twitter est une mine pour découvrir des poètes étrangers. Je me suis abonnée à quelques comptes que je consulte régulièrement. J'ai aussi pu découvrir quelques poèmes (superbes) de Roubaud.
Et voici un magnifique poème découvert grâce à un compte. Il s'agit d'une "Élégie" de Sophia de Mello Breyner (poétesse portugaise décédée en 2004). Tr. Joaquim Vital.
- TailleventFidèle du forum
Merci pour ces nouveaux conseils @faustine62 et @Trinacria.
Ce poème de Sophia de Mello Breyner me parle particulièrement. Je dois dire que je me trouve souvent de grandes affinités avec la poésie portugaise que je découvre progressivement (malheureusement seulement en traduction) grâce aux conseils de deux de mes collègues Lusitaniens d’origine.
Et merci de parler de Roubaud. Je trouve qu'on ne parle pas assez de Roubaud. Et pourtant qu'est-ce que c'est bien Roubaud ! Roubaud devrait être obligatoire, partout, tout le temps. Est-ce que j'ai mentionné que j'aime bien Roubaud ?
Ce poème de Sophia de Mello Breyner me parle particulièrement. Je dois dire que je me trouve souvent de grandes affinités avec la poésie portugaise que je découvre progressivement (malheureusement seulement en traduction) grâce aux conseils de deux de mes collègues Lusitaniens d’origine.
Et merci de parler de Roubaud. Je trouve qu'on ne parle pas assez de Roubaud. Et pourtant qu'est-ce que c'est bien Roubaud ! Roubaud devrait être obligatoire, partout, tout le temps. Est-ce que j'ai mentionné que j'aime bien Roubaud ?
- faustine62Érudit
- AlcyoneFidèle du forum
J'aime aussi beaucoup Roubaud (qui a eu le Goncourt de la poésie l'année dernière d'ailleurs!)
En revanche, j'ai feuilleté son dernier recueil Chutes, rebonds et autres poèmes, et ai été un peu déçue. Ses poèmes m'ont semblé "faux".
En ce moment, je lis Lydie Dattas et Alicia Gallienne, deux recueils de chez Gallimard qui m'ont été offerts. Très différents dans l'écriture, dans le souffle, dans les émotions suscités, mais deux recueils "de jeunesse" : Le Livre des anges pour l'une et L'autre moitié du songe m'appartient pour l'autre. J'apprécie ma lecture.
Généralement, je lis des poèmes dans les revues de poésie en ligne (Terre à ciel ; Recours au poème ; Poetiquetac) ; je suis abonnée à la revue papier Décharge ; et je suis les actualités de certaines maisons d'édition comme le Castor astral, Bruno Doucey ou Mercure de France.
En revanche, j'ai feuilleté son dernier recueil Chutes, rebonds et autres poèmes, et ai été un peu déçue. Ses poèmes m'ont semblé "faux".
En ce moment, je lis Lydie Dattas et Alicia Gallienne, deux recueils de chez Gallimard qui m'ont été offerts. Très différents dans l'écriture, dans le souffle, dans les émotions suscités, mais deux recueils "de jeunesse" : Le Livre des anges pour l'une et L'autre moitié du songe m'appartient pour l'autre. J'apprécie ma lecture.
Généralement, je lis des poèmes dans les revues de poésie en ligne (Terre à ciel ; Recours au poème ; Poetiquetac) ; je suis abonnée à la revue papier Décharge ; et je suis les actualités de certaines maisons d'édition comme le Castor astral, Bruno Doucey ou Mercure de France.
- TailleventFidèle du forum
Je vais aller découvrir ces deux dames.
C'est vrai que je ne pense que rarement aux revues.
Concernant Roubaud, je suis d'accord que ces recherches, particulièrement ces dernières années, sur les poèmes courts me touchent moins. Ceci dit, dans mon cas, je ne pense pas que ça soit spécifique à Roubaud : les poèmes très courts me sont peu accessibles.
Le poème posté par @faustine62 est magnifique. Ceci dit, j'admets préférer un pan un peu plus joyeux de son œuvre, en particulier ces textes sur Paris, par exemple La forme d'une ville change plus vite, hélas, que le cœur des humains. et Ode à la ligne 29 des autobus parisiens (que j'avais lu lors d'un séjour parisien, en inquiétant un peu mes voisins de siège dans le métro en riant comme un possédé...)
C'est vrai que je ne pense que rarement aux revues.
Concernant Roubaud, je suis d'accord que ces recherches, particulièrement ces dernières années, sur les poèmes courts me touchent moins. Ceci dit, dans mon cas, je ne pense pas que ça soit spécifique à Roubaud : les poèmes très courts me sont peu accessibles.
Le poème posté par @faustine62 est magnifique. Ceci dit, j'admets préférer un pan un peu plus joyeux de son œuvre, en particulier ces textes sur Paris, par exemple La forme d'une ville change plus vite, hélas, que le cœur des humains. et Ode à la ligne 29 des autobus parisiens (que j'avais lu lors d'un séjour parisien, en inquiétant un peu mes voisins de siège dans le métro en riant comme un possédé...)
- ParniskaNiveau 2
Bonjour,
Je suis assez fan d'un poète québecois qui s'appelle Jacques Brault. Je pense au recueil "Moments fragiles" écrit dans un esprit un peu haiku, thèmes amour, solitude, mort ( pas très gai mais très beau)
Je suis assez fan d'un poète québecois qui s'appelle Jacques Brault. Je pense au recueil "Moments fragiles" écrit dans un esprit un peu haiku, thèmes amour, solitude, mort ( pas très gai mais très beau)
- ParniskaNiveau 2
et j'aurais tendance à assimiler pas mal de pages d'Alain Damasio à de la poésie, qui est au coeur de La Horde du Contrevent
- PointàlaligneExpert
J'aime beaucoup les textes de Lionel Mazari.
- Spoiler:
Une émission sur France Culture :
https://www.franceculture.fr/emissions/ca-rime-quoi/lionel-mazariLionel Mazari a écrit:
Le désespoir d'un charmeur d'ombres
J'ai eu peur que le ciel s'écroule
alors j'ai construit ma maison
mais j'ai eu peur que la vie s'y écoule
j'ai fini par avoir raison
Je vis à présent dans une cage
accrochée aux nuages lourds
une chaise se tient assise
au chevet de mon lit qui s'endort
Familière comme un animal
domestiquée par mon ennui
la solitude mène le bal
dans la cellule de mes envies
Et je danse seul parmi elles
les danses auxquelles les fous jadis
amoureux invitaient leur ombre
je n'ai plus d'ombre à charmer
Mais j'ai la photo de jeunesse
dont je me sers comme miroir
je la traîne au bout d'une laisse
quand je veux aller me faire voir
Mon ombre se tient debout
mon corps déteint sur le sol
mes caresses n'ont fait que froisser
ces corps que je croyais aimer
Mais j'ai rendez-vous avec celle
qui remplit les verres la mémoire
mais elle est vide elle a laissé
mes souvenirs en pourboire
Et je danse seul parmi eux
les danses auxquelles les fous jadis
amoureux invitaient leur ombre
je n'ai plus d'ombre à charmer
Mes souvenirs vieillissent mal
dans ma cave étroite de coeur
à force de rêver ma vie
je vis à présent dans le noir
À l'horloge il fait bien trop froid
et le jour se lève en retard
j'irai bientôt allumer
des feux sur le chemin des morts
En attendant j'ai attaché
des chiens de garde à mes poubelles
afin que nul ne vienne un jour
fonder de l'espoir sur mes ruines
Et je danse seul parmi elles
les danses auxquelles les fous jadis
amoureux invitaient leur ombre
je n'ai plus d'ombre à charmer
L'impossible Séjour
Son site :
Lionel Mazari
Ses livres sont difficiles à trouver.
- CeladonDemi-dieu
Poignant. Merci pour cette découverte, Pointàlaligne, je ne connaissais pas.
- faustine62Érudit
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