Lecture de janvier : Mbougar Sarr

Bonjour et bonne année à tous,

Je ne refais pas d'appel à propositions, car sauf erreur de ma part, nous étions convenus de proposer le dernier Goncourt (ou une autre oeuvre de cet auteur) en janvier.
Voilà donc le fil pour en discuter.
Comme beaucoup, j'ai reçu le livre à Noël. Je finis donc ce que j'ai en cours et je viens en discuter avec vous.

J'ai lu le Goncourt il y a deux mois je vais donc regarder si je trouve autre chose de l'auteur...

Je l'ai lu en novembre. J'ai beaucoup aimé, le style, l'humour et la façon de décortiquer le rapport des lettres africaines aux institutions littéraires françaises (on recherche leur validation, et on les rejette en même temps en raison de l'effacement des auteurs africains). Ca m'a donné envie de lire l'auteur qui a inspiré Elimane, Yambo Ouologuem, j'ai donc proposé un auteur africain dans le défi lecture 2022.

Je viens de commander ''Terre ceinte''.

Chouette ! Je n'ai pas encore lu le Goncourt ni aucun autre de ses romans, j'espère que je vais réussir à l'emprunter à la médiathèque.

Je suis en train de lire De purs hommes !

Je me mets au Goncourt dès que j'ai terminé ma lecture actuelle !

Bonsoir à tous,
je n'ai pas reçu le livre à Noël, mais je vais à la librairie la semaine prochaine, il devrait s'y trouver, je le découvrirai avec vous et avec plaisir. Et bonne année à toutes.

J'ai fini La plus secrète mémoire des hommes... Quelle claque !

Je dois dire que je n'ai pas accroché dès les premières pages, il m'a fallu avancer pour être happée et finir par dévorer le livre. L'écriture est puissante et magnifique, les différents récits qui se succèdent sont passionnants et d'une grande profondeur.
J'ai l'impression que tout ce que je pourrais dire sur ce livre sonnerait creux ! Hâte d'en discuter avec vous, je vais d'abord me remettre de cette lecture !

J'ai bien aimé, l'écriture est puissante et envoûtante mais je ne peux pas dire que j'ai adoré.

Je suis bien embêtée, aucun ouvrage disponible, tous sont empruntés!

J’ai terminé De Purs Hommes. J’ai vraiment beaucoup aimé ! L’écriture, malgré quelques faiblesses, est remarquable ; l’histoire est très bien construite, les personnages intéressants, bref c’est un court roman (130 pages) extrêmement agréable à lire.
Le sujet est certes grave, mais la pesanteur du propos a été transmuée par la puissance du style de Saar, qui raconte comment un professeur de lettres dans une université sénégalaise, remet progressivement en cause ses propres conceptions lorsqu’il découvre la vidéo du cadavre d’un homosexuel exhumé par une foule déchaînée – l’homosexualité étant considérée au Sénégal comme une hérésie digne de la peine de mort.

Maintenant, j’ai envie de lire le Goncourt !

En voyant le post, j'ai commencé La plus secrète mémoire des hommes, et j'aime pour le moment beaucoup.

Mara Jade, tu me donnes envie de le lire. Bêtement, je n'ai pensé qu'au Goncourt.

Mara-Jade a écrit:J’ai terminé De Purs Hommes. J’ai vraiment beaucoup aimé ! L’écriture, malgré quelques faiblesses, est remarquable ; l’histoire est très bien construite, les personnages intéressants, bref c’est un court roman (130 pages) extrêmement agréable à lire.
Le sujet est certes grave, mais la pesanteur du propos a été transmuée par la puissance du style de Saar, qui raconte comment un professeur de lettres dans une université sénégalaise, remet progressivement en cause ses propres conceptions lorsqu’il découvre la vidéo du cadavre d’un homosexuel exhumé par une foule déchaînée – l’homosexualité étant considérée au Sénégal comme une hérésie digne de la peine de mort.

Maintenant, j’ai envie de lire le Goncourt !

Maintenant j'ai envie de lire celui-là.

cannelle21 a écrit: j'ai commencé La plus secrète mémoire des hommes, et j'aime pour le moment beaucoup.

Moi aussi ! C'est à la fois incisif et ironique, et très lyrique à d'autres moments. Il y a une atmosphère vraiment particulière.

J’ai commencé à lire: l’écriture est classique, et je ne sais pourquoi, le narrateur me fait irrésistiblement penser aux jeunes lycéens du début des Faux Monnayeurs, qui discutent de littérature comme seuls des khâgneux peuvent le faire en s’adressant à d’autres khâgneux mais donc d’une façon quand même un peu vue et revue aujourd’hui …c’est un peu, en commençant ( j’en suis à une cinquantaine de pages) ce qui me fait lire sans être complètement emballée. A poursuivre…

Iphigénie a écrit:J’ai commencé à lire: l’écriture est classique, et je ne sais pourquoi, le narrateur me fait irrésistiblement penser aux jeunes lycéens du début des Faux Monnayeurs, qui discutent de littérature comme seuls des khâgneux peuvent le faire en s’adressant à d’autres khâgneux mais donc d’une façon quand même un peu vue et revue aujourd’hui …c’est un peu, en commençant ( j’en suis à une cinquantaine de pages) ce qui me fait lire sans être complètement emballée. A poursuivre…

Je n'ai pas été emballée par le début non plus, mais la suite m'a beaucoup plu.

C’est encourageant alors!

Iphigénie a écrit:J’ai commencé à lire: l’écriture est classique, et je ne sais pourquoi, le narrateur me fait irrésistiblement penser aux jeunes lycéens du début des Faux Monnayeurs, qui discutent de littérature comme seuls des khâgneux peuvent le faire en s’adressant à d’autres khâgneux mais donc d’une façon quand même un peu vue et revue aujourd’hui …c’est un peu, en commençant ( j’en suis à une cinquantaine de pages) ce qui me fait lire sans être complètement emballée. A poursuivre…

J'ai eu exactement la même réaction, Iphigénie. J'ai failli laisser tomber au bout de cinquante pages. Je trouvais le style bavard et ampoulé, avec des accumulations d'accumulations (sérieux, parfois, une pleine page...), le style de celui qui se regarde écrire et qui croit en cela faire preuve de profondeur, avec distribution d'aphorismes à toutes les pages. Mais la littérature qui parle de la littérature m'ennuie. J'arrive à la fin, donc retour au récit cadre qui, décidément, ne me plaît pas. Mais entre les deux, j'ai finalement apprécié l'histoire de Siga et de ses ancêtres, écrite avec une richesse de mots et d'images indéniable.
Bref, ce ne sera sans doute pas mon livre préféré du défi, mais cela vaut la peine d'insister.

J’ai moins aimé le début aussi.
Coup de cœur pour l’histoire de Siga effectivement. Ça vaut le coup de poursuivre.

Merci pour vos encouragements, alors! (d'autant que je viens de recevoir aussi le dernier Houellebecq )

*Ombre* a écrit:

Iphigénie a écrit:J’ai commencé à lire: l’écriture est classique, et je ne sais pourquoi, le narrateur me fait irrésistiblement penser aux jeunes lycéens du début des Faux Monnayeurs, qui discutent de littérature comme seuls des khâgneux peuvent le faire en s’adressant à d’autres khâgneux mais donc d’une façon quand même un peu vue et revue aujourd’hui …c’est un peu, en commençant ( j’en suis à une cinquantaine de pages) ce qui me fait lire sans être complètement emballée. A poursuivre…

J'ai eu exactement la même réaction, Iphigénie. J'ai failli laisser tomber au bout de cinquante pages. Je trouvais le style bavard et ampoulé, avec des accumulations d'accumulations (sérieux, parfois, une pleine page...), le style de celui qui se regarde écrire et qui croit en cela faire preuve de profondeur, avec distribution d'aphorismes à toutes les pages. Mais la littérature qui parle de la littérature m'ennuie. J'arrive à la fin, donc retour au récit cadre qui, décidément, ne me plaît pas. Mais entre les deux, j'ai finalement apprécié l'histoire de Siga et de ses ancêtres, écrite avec une richesse de mots et d'images indéniable.
Bref, ce ne sera sans doute pas mon livre préféré du défi, mais cela vaut la peine d'insister.

Bavard, c'est en effet le mot qui qualifie bien le roman, selon moi.

J'ai aussi à un moment eu ce sentiment de "tiens encore de la littérature qui parle de littérature" et oui il y a un petit côté érudit, mais ça passe assez bien avec l'histoire d'Elimane je trouve

Bon plus j'avance plus je suis d'accord avec Lulucastagnette, moi....