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- *Ombre*Grand sage
Bonjour à tous,
Ma question vient d'un constat tout simple : j'ai l'impression de passer mon temps à corriger des copies, au détriment d'autres choses nécessaires, la préparation, l'énergie et donc la disponibilité en classe...
J'ai passé les deux dernières semaines à tenter désespérément d'écluser mes deux paquets de rédactions de 5e avant les vacances, mais entre-temps j'ai refait une réaction en 4e et une dictée dans chaque classe. Je me désespère moi-même en constatant qu'une fois de plus, je vais arriver aux vacances épuisée et bardée de copies.
Quand je vois le nombre d'évaluations que j'ai dans chaque classe chaque trimestre, je me dis que c'est sans doute déraisonnable. J'ai dix à douze notes à chaque fois, quand il y en a à peine deux ou trois dans certaines matières. Je me rappelle un IPR qui nous avait sorti, il y a quelques années, que deux ou trois notes par trimestre en français, c'était suffisant, et je l'avais regardé avec de grands yeux effarés : comment évaluer en deux ou trois notes la lecture, la compréhension, la grammaire, l'orthographe, la rédaction, l'oral, la maîtrise des conjugaisons ? À cette époque pas si lointaine, cela m'avait paru fou. À présent, je me dis que c'est une question de survie. Cette année, entre mes classes particulièrement difficiles et les copies perpétuelles, je n'en peux tout simplement plus.
Il y a sans doute moyen de faire moins, mais comme ce n'est pas dans mes habitudes, je n'arrive pas à établir des priorités. Je fais déjà peu de vraies rédactions, parce que dans chaque chapitre je veux faire travailler des techniques avant de gratter du papier, et cela prend du temps. Mais je fais faire beaucoup de petits exercices, et j'en ramasse systématiquement, sinon, ce n'est pas fait sérieusement.
Je n'ai jamais fait une dictée par semaine, je n'en suis même plus à une par quinzaine, mais plutôt une par mois : puis-je encore réduire tout en travaillant sérieusement l'orthographe ? Peut-être, après tout, puisque je fais deux fois par semaine la phrase du jour (qui inclut la dictée de ladite phrase) ? Du moment qu'on travaille, qu'on met en place des réflexes, est-ce si important de noter ? Mais sans cela, comment contrôler le sérieux et la réflexion effective de ceux qui ne sont pas au tableau (soit tous les élèves sauf un) ?
Des collègues me disent qu'ils n'évaluent pas les lectures cursives, que cela doit rester une lecture plaisir. Mais sans note à la clé, j'ai 80% des élèves qui ne liront rien du tout.
En grammaire, je peux peut-être lâcher un peu : je fais des évals de cours régulières sur Plickers (au moins, ça, c'est corrigé instantanément), je peux peut-être réduire les évals à un chapitre sur deux (d'autant qu'avec la phrase du jour, nous entraînons aussi la grammaire).
Les mini-contrôles de conjugaisons, ça va vite à corriger, mais toutes les semaines, dans toutes les classes, ça finit par faire lourd aussi. Pourtant, j'ai l'impression que cette répétition permet aux élèves de fixer enfin les connaissances.
Quand je me lis, je me dis que le problème est là : les élèves n'apprennent plus rien, et nous (en tout cas je) compensons en multipliant les évals avec feedback pour essayer de leur faire mémoriser l'essentiel malgré tout. Bref, ils en fichent de moins en moins, et nous, en face, on s'épuise. Mais à un moment, est-ce bien raisonnable ? Si les parents ne veillent pas un minimum aux apprentissages de leurs enfants, est-ce à nous de tout pallier.
Bref, je me pose plein de questions, mais je ne sais pas très bien par où réduire le nombre d'évaluations. Je ne peux pourtant pas continuer ainsi : je suis épuisée.
Est-ce que certains parmi vous sont parvenus à réduire sensiblement leur nombre de copies ? Si oui, comment ? Sinon, nous pouvons peut-être y réfléchir ensemble.
Ma question vient d'un constat tout simple : j'ai l'impression de passer mon temps à corriger des copies, au détriment d'autres choses nécessaires, la préparation, l'énergie et donc la disponibilité en classe...
J'ai passé les deux dernières semaines à tenter désespérément d'écluser mes deux paquets de rédactions de 5e avant les vacances, mais entre-temps j'ai refait une réaction en 4e et une dictée dans chaque classe. Je me désespère moi-même en constatant qu'une fois de plus, je vais arriver aux vacances épuisée et bardée de copies.
Quand je vois le nombre d'évaluations que j'ai dans chaque classe chaque trimestre, je me dis que c'est sans doute déraisonnable. J'ai dix à douze notes à chaque fois, quand il y en a à peine deux ou trois dans certaines matières. Je me rappelle un IPR qui nous avait sorti, il y a quelques années, que deux ou trois notes par trimestre en français, c'était suffisant, et je l'avais regardé avec de grands yeux effarés : comment évaluer en deux ou trois notes la lecture, la compréhension, la grammaire, l'orthographe, la rédaction, l'oral, la maîtrise des conjugaisons ? À cette époque pas si lointaine, cela m'avait paru fou. À présent, je me dis que c'est une question de survie. Cette année, entre mes classes particulièrement difficiles et les copies perpétuelles, je n'en peux tout simplement plus.
Il y a sans doute moyen de faire moins, mais comme ce n'est pas dans mes habitudes, je n'arrive pas à établir des priorités. Je fais déjà peu de vraies rédactions, parce que dans chaque chapitre je veux faire travailler des techniques avant de gratter du papier, et cela prend du temps. Mais je fais faire beaucoup de petits exercices, et j'en ramasse systématiquement, sinon, ce n'est pas fait sérieusement.
Je n'ai jamais fait une dictée par semaine, je n'en suis même plus à une par quinzaine, mais plutôt une par mois : puis-je encore réduire tout en travaillant sérieusement l'orthographe ? Peut-être, après tout, puisque je fais deux fois par semaine la phrase du jour (qui inclut la dictée de ladite phrase) ? Du moment qu'on travaille, qu'on met en place des réflexes, est-ce si important de noter ? Mais sans cela, comment contrôler le sérieux et la réflexion effective de ceux qui ne sont pas au tableau (soit tous les élèves sauf un) ?
Des collègues me disent qu'ils n'évaluent pas les lectures cursives, que cela doit rester une lecture plaisir. Mais sans note à la clé, j'ai 80% des élèves qui ne liront rien du tout.
En grammaire, je peux peut-être lâcher un peu : je fais des évals de cours régulières sur Plickers (au moins, ça, c'est corrigé instantanément), je peux peut-être réduire les évals à un chapitre sur deux (d'autant qu'avec la phrase du jour, nous entraînons aussi la grammaire).
Les mini-contrôles de conjugaisons, ça va vite à corriger, mais toutes les semaines, dans toutes les classes, ça finit par faire lourd aussi. Pourtant, j'ai l'impression que cette répétition permet aux élèves de fixer enfin les connaissances.
Quand je me lis, je me dis que le problème est là : les élèves n'apprennent plus rien, et nous (en tout cas je) compensons en multipliant les évals avec feedback pour essayer de leur faire mémoriser l'essentiel malgré tout. Bref, ils en fichent de moins en moins, et nous, en face, on s'épuise. Mais à un moment, est-ce bien raisonnable ? Si les parents ne veillent pas un minimum aux apprentissages de leurs enfants, est-ce à nous de tout pallier.
Bref, je me pose plein de questions, mais je ne sais pas très bien par où réduire le nombre d'évaluations. Je ne peux pourtant pas continuer ainsi : je suis épuisée.
Est-ce que certains parmi vous sont parvenus à réduire sensiblement leur nombre de copies ? Si oui, comment ? Sinon, nous pouvons peut-être y réfléchir ensemble.
- ernyaFidèle du forum
C'est vrai qu'on peut vite multiplier les copies en français en fonction des niveaux. Il n'y a qu'en troisième où comme je suis tout le temps à la bourre, je fais peu d'évaluations mais des grosses évaluations type brevet.
Pour les rédactions, j'ai réduit en pratiquant régulièrement l'écriture en binôme. J'y trouve deux avantages : 1) le nombre de copies est divisé par deux 2) les élèves en devant se mettre d'accord pensent davantage leur texte, se disputent sur le bon emploi de telle ou telle formule, bref ils se posent davantage de questions, ce qui est déjà un progrès. Mais ça prend du temps par contre.
Pour les rédactions, j'ai réduit en pratiquant régulièrement l'écriture en binôme. J'y trouve deux avantages : 1) le nombre de copies est divisé par deux 2) les élèves en devant se mettre d'accord pensent davantage leur texte, se disputent sur le bon emploi de telle ou telle formule, bref ils se posent davantage de questions, ce qui est déjà un progrès. Mais ça prend du temps par contre.
- Ajonc35Sage
Sir un autre fil, un neo avait mis la formule suivante:
Travail de l'enseignant+ travail de l’élève = constante.
Être enseignant en français est une galère aujourd'hui
Enseignant l'histoire- geo, je redoutais les ensembles argumentés. Certes ils étaient de plus en plus courts mais corriger le fond ( pas de sens ) et la forme (pas de structure) sans compter l'orthographe, c'est long. Une fois, ma fille , étudiante a proposé son aide. Elle a souligné toutes les fautes d'orthographe et je pouvais me concentrer sur le reste, j'ai gagné un temps précieux.
Que te dire, peut-être ne ramasser que la moitié des copies pour les petits contrôles voire moins, et faire en sorte que chacun ait 2 ou 3 notes en fin de trimestre..
Ne pas vraiment noter mais mettre un bonus ou pas en fonction de la qualité du travail ( gain de temps?)
Prioriser les travaux, je te dis ça mais en fait le plus souvent tout est important. Que peux tu enlever ou réduire drastiquement à l'image de tes collègues.?
Tu ne peux compenser à toi toute seule la diminution des heures de français durant la scolarité des petits Français. On comprend, dès lors, pourquoi les inégalités se creusent.
Les enseignants de lettres t'en diront plus.
Travail de l'enseignant+ travail de l’élève = constante.
Être enseignant en français est une galère aujourd'hui
Enseignant l'histoire- geo, je redoutais les ensembles argumentés. Certes ils étaient de plus en plus courts mais corriger le fond ( pas de sens ) et la forme (pas de structure) sans compter l'orthographe, c'est long. Une fois, ma fille , étudiante a proposé son aide. Elle a souligné toutes les fautes d'orthographe et je pouvais me concentrer sur le reste, j'ai gagné un temps précieux.
Que te dire, peut-être ne ramasser que la moitié des copies pour les petits contrôles voire moins, et faire en sorte que chacun ait 2 ou 3 notes en fin de trimestre..
Ne pas vraiment noter mais mettre un bonus ou pas en fonction de la qualité du travail ( gain de temps?)
Prioriser les travaux, je te dis ça mais en fait le plus souvent tout est important. Que peux tu enlever ou réduire drastiquement à l'image de tes collègues.?
Tu ne peux compenser à toi toute seule la diminution des heures de français durant la scolarité des petits Français. On comprend, dès lors, pourquoi les inégalités se creusent.
Les enseignants de lettres t'en diront plus.
- menerveOracle
Pour réduire le temps de correction... En rédaction proposer des exercices limités par exemple, une photo à décrire, un portrait ou quand on donne un récit, proposer le plus souvent possible une partie du récit à rédiger... On donne le début et la fin et ils doivent écrire ce qui manque.
Pour les lectures cursives, des qcm...je donne souvent un livret avec première de couverture, personnage, action et objet à présenter et bref avis. Cela va vite à corriger.
Pour les dictées on peut travailler en îlots et pratiquer la dictée négociée... On attribue une note pour le groupe.
Au lieu de donner une grande rédaction on peut aussi donner des cours exercices et en ramasser 5 ou 6 à chaque fois.
Pour les lectures cursives, des qcm...je donne souvent un livret avec première de couverture, personnage, action et objet à présenter et bref avis. Cela va vite à corriger.
Pour les dictées on peut travailler en îlots et pratiquer la dictée négociée... On attribue une note pour le groupe.
Au lieu de donner une grande rédaction on peut aussi donner des cours exercices et en ramasser 5 ou 6 à chaque fois.
- Cracotte19Niveau 6
Comme toi, j'ai trop de copies. Par chapitre, une dictée, un devoir de gram/voc, un contrôle de lecture, une rédaction, un devoir bilan.
J'essaie par contre de faire des devoirs plus courts, donc plus rapides à corriger. En gram/ conj/ voc, mois d'exercices qu'avant, et finalement, ça marche quand même, tu vois vite qui a appris/compris. Idem en lecture, je mets moins de questions... En rédaction, c'est plus compliqué. Cette année, comme j'ai des 6emes, je donne de courts exercices d'écriture. Dans les autres niveaux, c'est plus difficile quand même. Bref, j'ai toujours beaucoup de copies, mais j'y passe un peu moins de temps qu'avant.
Le temps de correction est énorme dans notre matière, et oui, je trouve que c'est injuste. On mériterait bien une décharge.
J'essaie par contre de faire des devoirs plus courts, donc plus rapides à corriger. En gram/ conj/ voc, mois d'exercices qu'avant, et finalement, ça marche quand même, tu vois vite qui a appris/compris. Idem en lecture, je mets moins de questions... En rédaction, c'est plus compliqué. Cette année, comme j'ai des 6emes, je donne de courts exercices d'écriture. Dans les autres niveaux, c'est plus difficile quand même. Bref, j'ai toujours beaucoup de copies, mais j'y passe un peu moins de temps qu'avant.
Le temps de correction est énorme dans notre matière, et oui, je trouve que c'est injuste. On mériterait bien une décharge.
- HermionyGuide spirituel
Je cumule dictée et contrôle de conjugaison / orthographe. Comme ça, un contrôle = 2 notes (dictée, exos de conjugaison ou d'orthographe) ou 3 notes (s'il y a une partie leçon avec). Je peux aussi rassembler deux leçons de langue dans un contrôle si ça s'y prête.
J'ai raccourci les contrôles de lecture. Je mets une note d'orthographe à chaque contrôle de lecture, comme ça c'est fait en même temps.
Pour les rédactions, en 6e, que des petits paragraphes. C'est plus compliqué ensuite (par exemple, mes 5e vont avoir un épisode de chevalerie complet à la rentrée).
Je ne renonce pas aux contrôles de conjugaison hebdomadaires parce que c'est effectivement efficace. Je les corrige un max sur mes heures de creux.
J'ai encore beaucoup de notes par trimestre, mais là, je ne vois pas comment certains n'en ont que 4 ou 5 (enfin si, je sais, avec un contrôle de fin de séquence fourre-tout, comme on me l'a appris à l'IUFM) ,vu les domaines variés à évaluer et le nombre d'heures par semaine...
J'ai raccourci les contrôles de lecture. Je mets une note d'orthographe à chaque contrôle de lecture, comme ça c'est fait en même temps.
Pour les rédactions, en 6e, que des petits paragraphes. C'est plus compliqué ensuite (par exemple, mes 5e vont avoir un épisode de chevalerie complet à la rentrée).
Je ne renonce pas aux contrôles de conjugaison hebdomadaires parce que c'est effectivement efficace. Je les corrige un max sur mes heures de creux.
J'ai encore beaucoup de notes par trimestre, mais là, je ne vois pas comment certains n'en ont que 4 ou 5 (enfin si, je sais, avec un contrôle de fin de séquence fourre-tout, comme on me l'a appris à l'IUFM) ,vu les domaines variés à évaluer et le nombre d'heures par semaine...
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- petit caillouNiveau 5
Assez d’accord avec les propositions faites. J'ai encore beaucoup trop de copies, et beaucoup de notes, et moi aussi j’envie un peu les enseignants d’autres disciplines. Je fais peu de devoirs bilans, ça m’arrive parfois encore quand j'ai eu des évaluations catastrophes, en langue notamment, je les évalue à nouveau un peu plus tard. Sinon, j’allège de plus en plus mes contrôles. Moins de questions, moins d’exercices.
Un ipr en formation nous avait dit qu'on n’était pas obligé de ramasser toutes les rédactions. On a fait des yeux tout ronds, mais j'ai bien noté l’idée. En gros, tu triches et tu nommes la rédaction "exercice ". Tu circules, et tu fais en sorte de regarder en détails les travaux d’une rangée, la fois suivante, tu corriges plus attentivement les exercices des élèves du deuxième rang.... Bon, il ne faut pas rêver, tu ramasses quand même souvent des rédactions...
Un ipr en formation nous avait dit qu'on n’était pas obligé de ramasser toutes les rédactions. On a fait des yeux tout ronds, mais j'ai bien noté l’idée. En gros, tu triches et tu nommes la rédaction "exercice ". Tu circules, et tu fais en sorte de regarder en détails les travaux d’une rangée, la fois suivante, tu corriges plus attentivement les exercices des élèves du deuxième rang.... Bon, il ne faut pas rêver, tu ramasses quand même souvent des rédactions...
- PointàlaligneExpert
La réforme du collège m'a aidée à réduire les corrections : moins d'heures de cours par classe donc moins de cours faits donc moins d'évaluations
Je suis passée de 10-12 notes par trimestre à 8-9.
Cela s'est fait naturellement... mais j'ai l'impression de ne pas avancer en classe.
Plus ennuyeux encore, la diminution n'est pas harmonieuse, il y a toujours quelque chose qui pèche. Dernier trimestre de l'an dernier, je n'avais pas fait assez d'orthographe. Premier trimestre de cette année, je n'ai pas fait assez de rédaction.
Donc, je veux bien réfléchir aussi à comment répartir les évaluations... Il y avait eu un fil sur comment répartir les activités dans la semaine en français. J'ai essayé mais je n'arrive pas à m'y tenir : l'emploi du temps est très déséquilibré sur les semaines A et B, et il y a beaucoup d'"animations" qui font perdre des heures de cours (Planning familial, Prévention anti-addiction, etc).
Bref c'est la loose...
@Petit Caillou : j'aurais beaucoup de mal à ne pas ramasser toutes les rédactions.
Je pourrais m'y résoudre avec un autre type d'exercice...
Je suis passée de 10-12 notes par trimestre à 8-9.
Cela s'est fait naturellement... mais j'ai l'impression de ne pas avancer en classe.
Plus ennuyeux encore, la diminution n'est pas harmonieuse, il y a toujours quelque chose qui pèche. Dernier trimestre de l'an dernier, je n'avais pas fait assez d'orthographe. Premier trimestre de cette année, je n'ai pas fait assez de rédaction.
Donc, je veux bien réfléchir aussi à comment répartir les évaluations... Il y avait eu un fil sur comment répartir les activités dans la semaine en français. J'ai essayé mais je n'arrive pas à m'y tenir : l'emploi du temps est très déséquilibré sur les semaines A et B, et il y a beaucoup d'"animations" qui font perdre des heures de cours (Planning familial, Prévention anti-addiction, etc).
Bref c'est la loose...
@Petit Caillou : j'aurais beaucoup de mal à ne pas ramasser toutes les rédactions.
Je pourrais m'y résoudre avec un autre type d'exercice...
- petit caillouNiveau 5
Pointàlaligne, je ramasse une rédaction par période. Donc, là, je n'ai que deux notes de rédaction par classe. C'est le moyen que j'ai trouvé pour m’économiser. Consciente que ce n'est pas beaucoup, je mets régulièrement mes élèves en situation d’écriture en dehors de ce temps d’évaluation.
- PointàlaligneExpert
Merci Petit Caillou. Donc concrètement, tu ouvres une colonne de notes "Rédaction " sur Pronote, mais tu ne mets pas la note pour tous les élèves ?
Et à la fin du trimestre, tu arrives à ce qu'ils aient chacun deux notes ?
Désolée de la naïveté des questions : j'essaie de voir comment changer de perspective...
Et à la fin du trimestre, tu arrives à ce qu'ils aient chacun deux notes ?
Désolée de la naïveté des questions : j'essaie de voir comment changer de perspective...
- lulucastagnetteEmpereur
Moi aussi j'ai entre 12 et 15 notes par trimestre dans chacune de mes 4 classes, il est de toute façon évident que nous avons la charge de travail la plus lourde et comme dit quelqu'un plus haut, nous devrions avoir une décharge !
Pas de formule magique car je déteste les travaux de groupe (le bon sérieux qui va se retrouver avec le boulet de service...). J'ai ralenti sur certaines évaluations (je n'ai fait que trois rédactions longues depuis septembre, par contre ils ont eu 8 exercices d'écriture (paragraphes de 10 lignes) que je corrige/vise sans noter). La dictée c'est 1 par mois. Un bilan type brevet (sans la réécriture) à chaque fin de chapitre. En conjugaison depuis la Toussaint un test par semaine et à partir de janvier un test tous les quinze jours (mais ça prend 5 min en classe et c'est corrigé très vite). En langue, un contrôle après quasiment chaque point étudié mais qque chose de court et de facile à corriger.
S'ajoutent à cela les copies de brevet blanc (fait en début de semaine) et du devoir commun de 4e.
Et dans l'équipe, les profs d'EPS, en suggestion de pré rentrée, ont émis l'idée de faire un 3e brevet blanc... Mieux vaut en rire qu'en pleurer...
Pour la lecture, je donne toujours un travail à faire en amont (quelques questions de compréhension littérale, par ex...) et ensuite j'ajoute des questions pour vérifier qu'ils ont lu (pas de QCM mais des questions faciles à corriger.) et je note. Sinon, en effet, la majorité ne lit pas. L'argument de lecture plaisir me fait rire... Dans un monde idéal, certes...
Bref, pas vraiment de solutions. Avoir 3/4 notes par trimestre me semble impossible. Alors, alléger les contrôles est la seule solution que j'ai trouvée. J'ajoute que j'ai la chance d'être très rapide pour lire/corriger, ce qui me sauve souvent la vie (et la santé mentale !). ET aussi que je ne laisse jamais des paquets en souffrance. Aussitôt reçus, aussitôt corrigés.
Pas de formule magique car je déteste les travaux de groupe (le bon sérieux qui va se retrouver avec le boulet de service...). J'ai ralenti sur certaines évaluations (je n'ai fait que trois rédactions longues depuis septembre, par contre ils ont eu 8 exercices d'écriture (paragraphes de 10 lignes) que je corrige/vise sans noter). La dictée c'est 1 par mois. Un bilan type brevet (sans la réécriture) à chaque fin de chapitre. En conjugaison depuis la Toussaint un test par semaine et à partir de janvier un test tous les quinze jours (mais ça prend 5 min en classe et c'est corrigé très vite). En langue, un contrôle après quasiment chaque point étudié mais qque chose de court et de facile à corriger.
S'ajoutent à cela les copies de brevet blanc (fait en début de semaine) et du devoir commun de 4e.
Et dans l'équipe, les profs d'EPS, en suggestion de pré rentrée, ont émis l'idée de faire un 3e brevet blanc... Mieux vaut en rire qu'en pleurer...
Pour la lecture, je donne toujours un travail à faire en amont (quelques questions de compréhension littérale, par ex...) et ensuite j'ajoute des questions pour vérifier qu'ils ont lu (pas de QCM mais des questions faciles à corriger.) et je note. Sinon, en effet, la majorité ne lit pas. L'argument de lecture plaisir me fait rire... Dans un monde idéal, certes...
Bref, pas vraiment de solutions. Avoir 3/4 notes par trimestre me semble impossible. Alors, alléger les contrôles est la seule solution que j'ai trouvée. J'ajoute que j'ai la chance d'être très rapide pour lire/corriger, ce qui me sauve souvent la vie (et la santé mentale !). ET aussi que je ne laisse jamais des paquets en souffrance. Aussitôt reçus, aussitôt corrigés.
- PointàlaligneExpert
lulucastagnette a écrit:
Pas de formule magique car je déteste les travaux de groupe (le bon sérieux qui va se retrouver avec le boulet de service...). J'ai ralenti sur certaines évaluations (je n'ai fait que trois rédactions longues depuis septembre, par contre ils ont eu 8 exercices d'écriture (paragraphes de 10 lignes) que je corrige/vise sans noter). La dictée c'est 1 par mois. Un bilan type brevet (sans la réécriture) à chaque fin de chapitre. En conjugaison depuis la Toussaint un test par semaine et à partir de janvier un test tous les quinze jours (mais ça prend 5 min en classe et c'est corrigé très vite). En langue, un contrôle après quasiment chaque point étudié mais qque chose de court et de facile à corriger.
Les rédactions longues, c'est mon point faible ce trimestre. Je n'en ai donné aucune à faire à la maison : trop d'élèves ne la font pas si ce n'est pas cadré en classe. (Collège de centre ville défavorisé mais non REP officiellement).
Quand je donne à la maison la rédaction, j'ai donc 5 ou 6 "non rendu" par classe. Comme je ne veux pas qu'ils s'en sortent avec un zéro, trop facile, je les mets en retenue ou bien je donne le sujet au collègue qui a l'lève en devoirs faits (s'il y a devoirs faits), je cours après les copies en retard, je finis par les avoir toutes, et ça me demande une énergie folle.
- lulucastagnetteEmpereur
Les rédactions longues, je les fais faire en classe ! Je corrige d'ailleurs leur premier jet. A la maison, ils recopient au propre.
- galibierNiveau 3
Je fais une évaluation par semaine, jour fixe. Cette évaluation peut porter sur tout ce qu'on a fait dans la semaine (vocab, grammaire, conjugaison, point de cours...). C'est une évaluation très courte (10min) et très rapide à corriger. De temps en temps, cette évaluation est remplacée par une un peu plus longue (rédaction /compréhension /dictée).
Ça se gère bien, la seule difficulté c'est les rédactions qui restent un pensum atroce. J'essaie cette année la rédaction facultative (je leur dis que c'est une rédaction en classe en 2h, ils bossent dessus 1h et à la fin de cette 1ere heure j'annonce qu'elle est à terminer à la maison et qu'elle est facultative, comptée en bonus. Comme ils ont déjà travaillé une heure dessus, j'ai un certain nombre d'élèves qui font l'effort de me la rendre, motivés par le bonus. Et les fainéants ne rendent rien, tant pis (de toutes façons ils rendent un torchon sinon. Au moins ça m'évite de déprimer devant). Je ne le fais pas à chaque rédaction(ils ne seraient pas dupes) mais de temps en temps pour alléger un peu le paquet.
Ça se gère bien, la seule difficulté c'est les rédactions qui restent un pensum atroce. J'essaie cette année la rédaction facultative (je leur dis que c'est une rédaction en classe en 2h, ils bossent dessus 1h et à la fin de cette 1ere heure j'annonce qu'elle est à terminer à la maison et qu'elle est facultative, comptée en bonus. Comme ils ont déjà travaillé une heure dessus, j'ai un certain nombre d'élèves qui font l'effort de me la rendre, motivés par le bonus. Et les fainéants ne rendent rien, tant pis (de toutes façons ils rendent un torchon sinon. Au moins ça m'évite de déprimer devant). Je ne le fais pas à chaque rédaction(ils ne seraient pas dupes) mais de temps en temps pour alléger un peu le paquet.
- EsméraldaGrand sage
Ombre, je te rejoins complètement dans tes constats, tes doutes et interrogations. J'ai moi aussi le sentiment de passer toujours plus de temps dans les corrections. Cela m'accapare bien trop souvent aussi le week-end, presque systématiquement ( juste le week-end dernier, c'était la fête, je n'ai mis le nez dans aucune copie, je suis passée en mode Noël, parce que je savais que j'avais les 3èmes en stage la dernière semaine et donc du temps dégagé)
Pour l'écriture, je pratique le cahier d'écrivain, pas forcément toutes les semaines, presque en 5ème, moins en 3ème ( je n'y arrive simplement pas, le temps file, avec les montées décalées cause protocole, vive le temps perdu).
Même constat désolant, j'ai l'impression de toujours chercher à palier des manques, donc je multiplie les petites notes pour essayer de limiter les dégâts mais je me sens comme Sisyphe écrasé sous son rocher tant les lacunes et difficultés sont importantes chez certains élèves. Là, je viens de finir de corriger l'un de mes paquets de questions du DNB blanc, je suis effarée du nombre d'élèves qui répondent par des copiés collés de citation sans justifier, comme s'ils n'avaient jamais répondu à des questions sur un texte durant leurs années collège. Et ils oublient des notions grammaticales de base de cycle 2 Tout cela me plombe et m'épuise. Sentiment que plus je m'investis pour remplir les vides, moins ils en font, moins ils retiennent, moins ils s'approprient certaines notions et méthodes.
Je ne sais pas comment on peut n'avoir que 2 ou 3 notes en français par trimestre, franchement, pour moi, c'est de la science-fiction. Je ne note pas systématiquement les petits travaux d'écriture et je ne ramasse pas toujours tous les élèves ( mais beaucoup essaient de me forcer la main et de me fourguer leur cahier, ils ont du mal à comprendre que l'on ne peut pas récupérer et corriger tout le monde chaque semaine !!). Je me dis souvent que j'en fais trop, je n'aime pas trop être dans la comparaison mais quand je vois le nombre de notes dans certaines matières, je comprends mieux pourquoi je suis fatiguée, débordée malgré mes plus de deux décennies d'expérience.
J'ai aussi l'impression qu'en évaluant moins, je ferais mal mon travail d'une certaine façon. Clairement, étant donné le niveau général de nos élèves, notre travail s'alourdit d'année en année, ce que je vis de plus en plus mal. J'envie certaines matières qui n'ont pas forcément notre charge mentale
Pour l'écriture, je pratique le cahier d'écrivain, pas forcément toutes les semaines, presque en 5ème, moins en 3ème ( je n'y arrive simplement pas, le temps file, avec les montées décalées cause protocole, vive le temps perdu).
Même constat désolant, j'ai l'impression de toujours chercher à palier des manques, donc je multiplie les petites notes pour essayer de limiter les dégâts mais je me sens comme Sisyphe écrasé sous son rocher tant les lacunes et difficultés sont importantes chez certains élèves. Là, je viens de finir de corriger l'un de mes paquets de questions du DNB blanc, je suis effarée du nombre d'élèves qui répondent par des copiés collés de citation sans justifier, comme s'ils n'avaient jamais répondu à des questions sur un texte durant leurs années collège. Et ils oublient des notions grammaticales de base de cycle 2 Tout cela me plombe et m'épuise. Sentiment que plus je m'investis pour remplir les vides, moins ils en font, moins ils retiennent, moins ils s'approprient certaines notions et méthodes.
Je ne sais pas comment on peut n'avoir que 2 ou 3 notes en français par trimestre, franchement, pour moi, c'est de la science-fiction. Je ne note pas systématiquement les petits travaux d'écriture et je ne ramasse pas toujours tous les élèves ( mais beaucoup essaient de me forcer la main et de me fourguer leur cahier, ils ont du mal à comprendre que l'on ne peut pas récupérer et corriger tout le monde chaque semaine !!). Je me dis souvent que j'en fais trop, je n'aime pas trop être dans la comparaison mais quand je vois le nombre de notes dans certaines matières, je comprends mieux pourquoi je suis fatiguée, débordée malgré mes plus de deux décennies d'expérience.
J'ai aussi l'impression qu'en évaluant moins, je ferais mal mon travail d'une certaine façon. Clairement, étant donné le niveau général de nos élèves, notre travail s'alourdit d'année en année, ce que je vis de plus en plus mal. J'envie certaines matières qui n'ont pas forcément notre charge mentale
- MinaNiveau 10
Je n'ai pas pris le temps de tout lire et je ne réponds que sur un point (expérience personnelle qui n'a pas valeur universelle). Il y a quelques années, devant le manque de travail flagrant de mes élèves (j'arrivais dans un nouvel établissement, je prenais mes marques), j'ai été prise d'une frénésie de l'évaluation et j'avais entre 15 et 20 notes par trimestre. J'ai tenu un an.
La 2e année, rebelote au 1er trimestre. Au 2e et 3e trimestre, je lève drastiquement le pied, soucis de santé obligent. J'ai moins de 10 notes par trimestre. Hé bien, les moyennes n'avaient guère changé, à 0,5 point près, j'avais les mêmes moyennes par élève. Désolant. Depuis, on est passé à l'évaluation en compétences et je fais beaucoup moins de devoirs. On a aussi perdu 0,5h par ci et par là sur certains niveaux, donc la moindre évaluation (et sa correction) prend du temps. Je privilégie le travail en classe et tant pis pour l'évaluation. Ceux qui veulent travailler le font sans cette épée de Damoclès, quant aux autres, ceux que je voulais absolument mettre au travail il y a quelques années en multipliant les évaluations, cela ne change malheureusement pas grand chose pour eux.
Quand je me lis, je me dis que le problème est là : les élèves n'apprennent plus rien, et nous (en tout cas je) compensons en multipliant les évals avec feedback pour essayer de leur faire mémoriser l'essentiel malgré tout. Bref, ils en fichent de moins en moins, et nous, en face, on s'épuise. Mais à un moment, est-ce bien raisonnable ? Si les parents ne veillent pas un minimum aux apprentissages de leurs enfants, est-ce à nous de tout pallier.
Sur ce point, je te rejoins complètement. On s'épuise et on a moins de temps à consacrer à ce qui fait l'intérêt de notre métier (ce n'est que mon avis): lire, réfléchir à la manière de transmettre aux élèves ce qui nous paraît intéressant dans telle ou telle oeuvre.
Avec de jeunes enfants, l'équation est simple: soit je les délaisse, soit j'en fais moins pour le boulot. Et là encore: soit j'évalue, soit j'essaie de réfléchir à mes cours, lire de nouvelles oeuvres, etc. C'est la quadrature du cercle...
La 2e année, rebelote au 1er trimestre. Au 2e et 3e trimestre, je lève drastiquement le pied, soucis de santé obligent. J'ai moins de 10 notes par trimestre. Hé bien, les moyennes n'avaient guère changé, à 0,5 point près, j'avais les mêmes moyennes par élève. Désolant. Depuis, on est passé à l'évaluation en compétences et je fais beaucoup moins de devoirs. On a aussi perdu 0,5h par ci et par là sur certains niveaux, donc la moindre évaluation (et sa correction) prend du temps. Je privilégie le travail en classe et tant pis pour l'évaluation. Ceux qui veulent travailler le font sans cette épée de Damoclès, quant aux autres, ceux que je voulais absolument mettre au travail il y a quelques années en multipliant les évaluations, cela ne change malheureusement pas grand chose pour eux.
Quand je me lis, je me dis que le problème est là : les élèves n'apprennent plus rien, et nous (en tout cas je) compensons en multipliant les évals avec feedback pour essayer de leur faire mémoriser l'essentiel malgré tout. Bref, ils en fichent de moins en moins, et nous, en face, on s'épuise. Mais à un moment, est-ce bien raisonnable ? Si les parents ne veillent pas un minimum aux apprentissages de leurs enfants, est-ce à nous de tout pallier.
Sur ce point, je te rejoins complètement. On s'épuise et on a moins de temps à consacrer à ce qui fait l'intérêt de notre métier (ce n'est que mon avis): lire, réfléchir à la manière de transmettre aux élèves ce qui nous paraît intéressant dans telle ou telle oeuvre.
Avec de jeunes enfants, l'équation est simple: soit je les délaisse, soit j'en fais moins pour le boulot. Et là encore: soit j'évalue, soit j'essaie de réfléchir à mes cours, lire de nouvelles oeuvres, etc. C'est la quadrature du cercle...
- SeiGrand Maître
Au lycée, je corrige énormément (des choses notées, d'autres non).
C'est intenable.
Un collègue d'anglais me voyant faire et se souciant de moi m'invite à découvrir d'autres méthodes de correction : QCM (que j'ai adoptés pour certains types d'évaluation), travail à faire sur Moodle auto-corrigé (y compris pour vérifier la compréhension des textes), correction où tu t'enregistres au lieu d'écrire.
À la rentrée, il va me donner une petite formation sur tout ça.
C'est intenable.
Un collègue d'anglais me voyant faire et se souciant de moi m'invite à découvrir d'autres méthodes de correction : QCM (que j'ai adoptés pour certains types d'évaluation), travail à faire sur Moodle auto-corrigé (y compris pour vérifier la compréhension des textes), correction où tu t'enregistres au lieu d'écrire.
À la rentrée, il va me donner une petite formation sur tout ça.
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- IrulanHabitué du forum
Hum, pas évident. J'en suis déjà à 17 évaluations, et encore je me suis interdit d'en donner cette semaine (pas en état). Les contrôles de lecture (des QCM le plus souvent), de connaissance et les dictées se corrigent vite. Les rédactions sont une plaie, mais voici des pistes : donner régulièrement des exercices d'écriture avec un nombre de lignes restreint (ou plusieurs niveaux de difficulté pour ne pas brider les élèves), et en ramasser dix, pas plus, "au hasard" (au final, en trois fois on a ramassé la rédaction de chaque élève au moins une fois). Mais comme j'en donne beaucoup...
Pour ma première grande rédaction : j'ai fait travailler les élèves en salle informatique, à deux (il n'y a pas assez d'ordinateur de toute façon), avec tous les outils possibles (dictionnaire, dico de synonymes, correcteurs orthographiques, banque d'images pour les aider à visualiser le décor à décrire). Le gain de temps est modeste, mais appréciable : les élèves dysorthographiques peuvent faire la rédaction sans souci et je ne m'abîme pas les yeux à déchiffrer des hiéroglyphes, à deux les élèves s'entraident et réussissent généralement mieux, l'orthographe est déjà en bonne partie corrigée par les élèves eux-mêmes, ils apprennent à taper au clavier et à utiliser des outils... et il y a deux fois moins de copies à corriger !!! Bon, après, je corrige grâce à un code couleur, et les élèves reviennent sur leur texte pour l'améliorer (cela implique donc une double correction). Cette façon de procéder m'empêche également d'éviter de réécrire la rédaction (je ne sais pas pourquoi, je réécris spontanément les rédactions, là j'ai la version brute et quand je corrige à la fin je peux comparer ma version avec l'originale, ce qui me rend moins sympa - quand c'est écrit au stylo je n'arrive plus à relire la version originale bardée de rouge.).
Je ne fais qu'une grosse évaluation de fin de séquence, et je fais une grosse évaluation en grammaire (exercices) au bout de plusieurs leçons (après un temps d'entraînement en salle info).
Voilà, ce sont mes astuces. Ma bête noire est la rédaction, comme pour vous.
Pour ma première grande rédaction : j'ai fait travailler les élèves en salle informatique, à deux (il n'y a pas assez d'ordinateur de toute façon), avec tous les outils possibles (dictionnaire, dico de synonymes, correcteurs orthographiques, banque d'images pour les aider à visualiser le décor à décrire). Le gain de temps est modeste, mais appréciable : les élèves dysorthographiques peuvent faire la rédaction sans souci et je ne m'abîme pas les yeux à déchiffrer des hiéroglyphes, à deux les élèves s'entraident et réussissent généralement mieux, l'orthographe est déjà en bonne partie corrigée par les élèves eux-mêmes, ils apprennent à taper au clavier et à utiliser des outils... et il y a deux fois moins de copies à corriger !!! Bon, après, je corrige grâce à un code couleur, et les élèves reviennent sur leur texte pour l'améliorer (cela implique donc une double correction). Cette façon de procéder m'empêche également d'éviter de réécrire la rédaction (je ne sais pas pourquoi, je réécris spontanément les rédactions, là j'ai la version brute et quand je corrige à la fin je peux comparer ma version avec l'originale, ce qui me rend moins sympa - quand c'est écrit au stylo je n'arrive plus à relire la version originale bardée de rouge.).
Je ne fais qu'une grosse évaluation de fin de séquence, et je fais une grosse évaluation en grammaire (exercices) au bout de plusieurs leçons (après un temps d'entraînement en salle info).
Voilà, ce sont mes astuces. Ma bête noire est la rédaction, comme pour vous.
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Ad augusta per angusta.
- Cracotte19Niveau 6
Mara Jade, 17 évaluations ? Stop!
Je pense aussi qu'on se met un peu trop la pression. Perso, j'ai tendance à tout vouloir évaluer.... Finalement, est-ce si grave si les élèves n'ont pas eu une évaluation sur une leçon de grammaire ?
Mon fils a eu en 6eme une prof géniale, très dynamique, passionnée et passionnante. Les cours étaient riches, structurés. Elle faisait vraiment bien bosser les élèves. Et elle avait beaucoup moins de notes que moi.... Mon gamin s'en est super bien sorti quand même, et il a vraiment eu les bases, les méthodes... On perd quand même beaucoup de temps à évaluer/corriger....
Je pense aussi qu'on se met un peu trop la pression. Perso, j'ai tendance à tout vouloir évaluer.... Finalement, est-ce si grave si les élèves n'ont pas eu une évaluation sur une leçon de grammaire ?
Mon fils a eu en 6eme une prof géniale, très dynamique, passionnée et passionnante. Les cours étaient riches, structurés. Elle faisait vraiment bien bosser les élèves. Et elle avait beaucoup moins de notes que moi.... Mon gamin s'en est super bien sorti quand même, et il a vraiment eu les bases, les méthodes... On perd quand même beaucoup de temps à évaluer/corriger....
- ElbertaHabitué du forum
De toute façon, au delà de 5/6 notes la moyenne ne bouge quasiment plus.
- petit caillouNiveau 5
Pointàlaligne a écrit:Merci Petit Caillou. Donc concrètement, tu ouvres une colonne de notes "Rédaction " sur Pronote, mais tu ne mets pas la note pour tous les élèves ?
Et à la fin du trimestre, tu arrives à ce qu'ils aient chacun deux notes ?
Désolée de la naïveté des questions : j'essaie de voir comment changer de perspective...
Non,. Je ramasse et évalue une grosse rédaction entre chaque période de vacances. J'ai donc bien pour toutes mes classes et pour tous mes élèves deux notes de rédaction en décembre.
Mais je donne aussi de fréquents petits travaux d’écriture : ce sont ces exercices que je ne ramasse pas. Je circule, on en lit quelques uns, j'en projette parfois un que nous améliorons ensemble. Mais pas de note!
- AustrucheerranteHabitué du forum
Je partage complètement le constat selon lequel l'inflation des notes accompagne celle de la faiblesse des élèves, et que c'est un cercle vicieux: plus on évalue, moins on peut faire cours - mais en même temps, comme faire travailler les élèves sans les évaluer ? Pour certains au moins, c'est impossible.
Je ne suis plus au collège, donc je ne suis pas le mieux placé pour en parler, mais je donnerai quelques pistes :
- Plutôt que réduire leur nombre, chercher d'abord à réduire la longueur des évaluations : en grammaire, on a tendance à vouloir examiner tous les aspects d'une question, vérifier un même point plusieurs fois, etc. En fait, il me semble qu'on voit tout de suite, en une réponse ou deux (ou absence de réponse) si l'élève travaille ou non et a compris ou non : faire moins de question, donc. Pour les rédacs, j'avais fini par les limiter à une page : ce fut salvateur : largement suffisant pour évaluer ceux qui avaient compris et ceux qui rédigeaient correctement, et ceux qui répondaient à côté (ou rien) et qui au moins ne se noyaient pas (et moi non plus) dans des torchons de plusieurs pages. Les dictées aussi peuvent être raccourcies. Pour une évaluation de conjugaison, donner quatre verbes donnera le même résultat qu'en donner vingt. Etc.
- Essayer d'évaluer à l'oral : la récitation est toujours, me semble-t-il, une bonne chose à faire pour faire connaître un peu la littérature (mais il faut du temps) ; certains contrôles (type lecture, leçon) peuvent se faire à l'oral si on accepte de ne pas interroger tous les élèves à chaque fois et de faire une évaluation globale sur un temps donné (je n'ai jamais trop réussi...).
En lycée, par contre, à moins de simplement réduire le nombre de devoirs, je ne vois pas.
Je ne suis plus au collège, donc je ne suis pas le mieux placé pour en parler, mais je donnerai quelques pistes :
- Plutôt que réduire leur nombre, chercher d'abord à réduire la longueur des évaluations : en grammaire, on a tendance à vouloir examiner tous les aspects d'une question, vérifier un même point plusieurs fois, etc. En fait, il me semble qu'on voit tout de suite, en une réponse ou deux (ou absence de réponse) si l'élève travaille ou non et a compris ou non : faire moins de question, donc. Pour les rédacs, j'avais fini par les limiter à une page : ce fut salvateur : largement suffisant pour évaluer ceux qui avaient compris et ceux qui rédigeaient correctement, et ceux qui répondaient à côté (ou rien) et qui au moins ne se noyaient pas (et moi non plus) dans des torchons de plusieurs pages. Les dictées aussi peuvent être raccourcies. Pour une évaluation de conjugaison, donner quatre verbes donnera le même résultat qu'en donner vingt. Etc.
- Essayer d'évaluer à l'oral : la récitation est toujours, me semble-t-il, une bonne chose à faire pour faire connaître un peu la littérature (mais il faut du temps) ; certains contrôles (type lecture, leçon) peuvent se faire à l'oral si on accepte de ne pas interroger tous les élèves à chaque fois et de faire une évaluation globale sur un temps donné (je n'ai jamais trop réussi...).
En lycée, par contre, à moins de simplement réduire le nombre de devoirs, je ne vois pas.
- PointàlaligneExpert
petit caillou a écrit:Pointàlaligne a écrit:Merci Petit Caillou. Donc concrètement, tu ouvres une colonne de notes "Rédaction " sur Pronote, mais tu ne mets pas la note pour tous les élèves ?
Et à la fin du trimestre, tu arrives à ce qu'ils aient chacun deux notes ?
Désolée de la naïveté des questions : j'essaie de voir comment changer de perspective...
Non,. Je ramasse et évalue une grosse rédaction entre chaque période de vacances. J'ai donc bien pour toutes mes classes et pour tous mes élèves deux notes de rédaction en décembre.
Mais je donne aussi de fréquents petits travaux d’écriture : ce sont ces exercices que je ne ramasse pas. Je circule, on en lit quelques uns, j'en projette parfois un que nous améliorons ensemble. Mais pas de note!
D'accord, merci.
- PointàlaligneExpert
Cracotte19 a écrit: Perso, j'ai tendance à tout vouloir évaluer.... Finalement, est-ce si grave si les élèves n'ont pas eu une évaluation sur une leçon de grammaire ?
Bon, j'aurais du mal à ne pas en faire une par leçon...
Je peux tester d'évaluer toutes les deux leçons - mais je crains qu'ils n'apprennent pas régulièrement...
- AustrucheerranteHabitué du forum
Mais est-ce que les élèves qui n'apprennent pas apprennent quand même si on évalue beaucoup, par peur de la mauvaise note ? Je n'ai pas assez de recul pour le savoir, mais finalement je n'ai pas l'impression que ce soit vraiment le cas...
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