Page 2 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- AustrucheerranteHabitué du forum
Mais est-ce que les élèves qui n'apprennent pas apprennent quand même si on évalue beaucoup, par peur de la mauvaise note ? Je n'ai pas assez de recul pour le savoir, mais finalement je n'ai pas l'impression que ce soit vraiment le cas...
- Cracotte19Niveau 6
Non, l'élève qui ne fait rien n'a pas peur de la mauvaise note. Du moins à mon avis.
Par contre, un élève moyen, qui s'accroche, peut être motivé par la note.
Un accident sera effacé aussi par le nombre de notes, ça peut être rassurant.
Par contre, un élève moyen, qui s'accroche, peut être motivé par la note.
Un accident sera effacé aussi par le nombre de notes, ça peut être rassurant.
- ListesratturesNiveau 2
Malheureusement, je crois que l'on peut difficilement réduire le temps de correction des rédactions en collège, des commentaires et des dissertations en lycée...
Du coup, je gratte du temps sur les interrogations de lecture : je sélectionne des passages de l’œuvre, je retire à l'intérieur le nom des personnages ou des lieux par exemple puis je les numérote . Les élèves ont un tableau qui correspond à chaque trou et ils doivent compléter. Ils font leur interro en 10 minutes et moi, je corrige en même pas 30 minutes mes tas de 35 copies. :-)
Du coup, je gratte du temps sur les interrogations de lecture : je sélectionne des passages de l’œuvre, je retire à l'intérieur le nom des personnages ou des lieux par exemple puis je les numérote . Les élèves ont un tableau qui correspond à chaque trou et ils doivent compléter. Ils font leur interro en 10 minutes et moi, je corrige en même pas 30 minutes mes tas de 35 copies. :-)
- slynopHabitué du forum
J'ai 5 classes et 3 niveaux, et je tourne à 5 notes en moyenne par trimestre qui concernent toute la classe. En parallèle, je fais des travaux bonus, je ne corrige rien, ce sont quelques élèves + d'autres tirés au sort qui lisent leur travail devant la classe. Celle-ci fait un retour de ce qui a été fait, souvent c'est pertinent,et je complète en donnant une note sur 5 ou sur 10 ou sur 20. Comme c'est bonus, je ne prends en compte que les travaux au minimum corrects. En 3e, j'en fait ainsi au moins 5 par trimestre.
Pour la partie langue, je fais deux grosses évaluations par trimestre sur toute l'heure qui regroupent différentes sous-parties : grammaire et conjugaison, ou vocabulaire et grammaire, par exemple. Avec cela, toujours une dictée.
Tous les points de langue étudiés en cours ne seront pas forcément vus lors de l'évaluation, par contre, ce sera vu partout dès qu'ils doivent rédiger, comme par exemple pour la conjugaison. Ils le savent et s'y préparent.
Si je fais trop d'évaluations, je ne peux plus faire vraiment cours car l"évaluation et la correction prennent déjà beaucoup de temps.
Pour la partie langue, je fais deux grosses évaluations par trimestre sur toute l'heure qui regroupent différentes sous-parties : grammaire et conjugaison, ou vocabulaire et grammaire, par exemple. Avec cela, toujours une dictée.
Tous les points de langue étudiés en cours ne seront pas forcément vus lors de l'évaluation, par contre, ce sera vu partout dès qu'ils doivent rédiger, comme par exemple pour la conjugaison. Ils le savent et s'y préparent.
Si je fais trop d'évaluations, je ne peux plus faire vraiment cours car l"évaluation et la correction prennent déjà beaucoup de temps.
_________________
"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- TangledingGrand Maître
Je trouve qu'on évalue trop, enfin en général, mais je suis connu pour faire baisser le chiffre moyen d'évaluations en français car je suis sur la ligne de ton inspecteur, Ombre.
Je n'ai jamais trop compris l'argument des notes pour obtenir du travail des élèves. J'ai plutôt l'expérience contraire : les élèves en réussite apprennent par intérêt pour l'enrichissement intellectuel, ils n'ont pas besoin des notes, toujours excellentes au demeurant. Les élèves en difficulté quant à eux peuvent être de bonne volonté, mais leurs notes sont désastreuses et découragent leurs moindres velléités d'essayer.
Bref la note ne fait pas travailler les élèves en réussite, et brise toute tentative des élèves en échec.
Une "grosse" rédaction en 6e ou 5e, c'est 2h voire 2h30, là moitié d'une semaine de cours. Pas possible de multiplier l'expérience. Il faut ajouter l'heure de correction.
C'est utile mais si je veux boucler mon programme, j'accepte de n'en faire que 3 dans l'année, et des exercices plus courts plus souvent.
Pareil, une dictée ça prend 1h, plus la correction. Bref, beaucoup de temps à contrôler plutôt qu'à exercer ou à transmettre des savoirs.
Là je viens de voir des anciens devenus lycéens qui galèrent en 2nde sur le commentaire.
Je leur ai lu une réponse de 5e du 1er trimestre que je n'ai même pas eue l'an dernier, avec une très bonne analyse, ils étaient sur le derche et j'ai l'impression que mes ancien-nes collégien-nes ont régressé au fond. Ce n'est pas les collègues le problème, c'est l'étreinte de plus en plus oppressante des programmes et des examens au fur et à mesure qu'on avance.
Bref, moins d'évaluations, plus d'apprentissages. Comme chacun sait je peux passer une semaine sur un texte, ce n'est pas idéal, mais le texte n'est pas un prétexte, on prend le temps de le considérer, de l'écouter, de l'examiner, de le faire parler.
Si c'est pour swiper comme sur un smartphone, autant faire joujou avec un smartphone.
La clef de tout c'est le temps, on ne peut pas forcer le rythme des élèves, et je ne peux pas n'avancer qu'au seul rythme des meilleurs, donc j'avance lentement, j'essaie de compenser par l'épaisseur de l'analyse, qui rétribue en retour les bons de ce qui est perdu en quantité, et cahin-caha j'essaie de mener le plus grand nombre à la richesse de l'analyse.
Je n'ai pas trouvé plus pertinent à ce stade. Les IPR me disant que ça ne va pas, je veux bien les croire et j'aimerais trouver mieux. Mais ils me promettent un accompagnement "sur mesure" pour améliorer la cadence didactique. Sauf qu'une fois le rapport rédigé, je ne vois jamais rien venir.
Donc je continue à bricoler.
Je n'ai jamais trop compris l'argument des notes pour obtenir du travail des élèves. J'ai plutôt l'expérience contraire : les élèves en réussite apprennent par intérêt pour l'enrichissement intellectuel, ils n'ont pas besoin des notes, toujours excellentes au demeurant. Les élèves en difficulté quant à eux peuvent être de bonne volonté, mais leurs notes sont désastreuses et découragent leurs moindres velléités d'essayer.
Bref la note ne fait pas travailler les élèves en réussite, et brise toute tentative des élèves en échec.
Une "grosse" rédaction en 6e ou 5e, c'est 2h voire 2h30, là moitié d'une semaine de cours. Pas possible de multiplier l'expérience. Il faut ajouter l'heure de correction.
C'est utile mais si je veux boucler mon programme, j'accepte de n'en faire que 3 dans l'année, et des exercices plus courts plus souvent.
Pareil, une dictée ça prend 1h, plus la correction. Bref, beaucoup de temps à contrôler plutôt qu'à exercer ou à transmettre des savoirs.
Là je viens de voir des anciens devenus lycéens qui galèrent en 2nde sur le commentaire.
Je leur ai lu une réponse de 5e du 1er trimestre que je n'ai même pas eue l'an dernier, avec une très bonne analyse, ils étaient sur le derche et j'ai l'impression que mes ancien-nes collégien-nes ont régressé au fond. Ce n'est pas les collègues le problème, c'est l'étreinte de plus en plus oppressante des programmes et des examens au fur et à mesure qu'on avance.
Bref, moins d'évaluations, plus d'apprentissages. Comme chacun sait je peux passer une semaine sur un texte, ce n'est pas idéal, mais le texte n'est pas un prétexte, on prend le temps de le considérer, de l'écouter, de l'examiner, de le faire parler.
Si c'est pour swiper comme sur un smartphone, autant faire joujou avec un smartphone.
La clef de tout c'est le temps, on ne peut pas forcer le rythme des élèves, et je ne peux pas n'avancer qu'au seul rythme des meilleurs, donc j'avance lentement, j'essaie de compenser par l'épaisseur de l'analyse, qui rétribue en retour les bons de ce qui est perdu en quantité, et cahin-caha j'essaie de mener le plus grand nombre à la richesse de l'analyse.
Je n'ai pas trouvé plus pertinent à ce stade. Les IPR me disant que ça ne va pas, je veux bien les croire et j'aimerais trouver mieux. Mais ils me promettent un accompagnement "sur mesure" pour améliorer la cadence didactique. Sauf qu'une fois le rapport rédigé, je ne vois jamais rien venir.
Donc je continue à bricoler.
_________________
"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
- ysabelDevin
Le confinement ainsi que l'année en 1/2 classe m'a permis d'utiliser un super outil Moodle. (bon je suis en lycée)
chaque classe (4) a quand même un gros devoir par mois mais
1. je fais davantage d'oral ; on prépare à l'oral du bac : EL préparée durant le cours puis passage fin d'heure, ils ont lu une pièce OI et une pièc LC = passage à l'oral de 3 à 5minutes par élève : laquelle avez vous préférée, pourquoi ?
2. Beaucoup de travaux déposés sur Moodle : fin d'une EL, questionnaire de lecture, ex. de grammaire, etc. : j'en corrige 3 ou 4 par classe
3. je vérifie qui rend le travail sur moodle, à l'heure, j'ouvre rapidement les doc pour voir si le travail a été fait sérieusement et à la fin du trimestre, je mets une note d'assiduité/ponctualité/sérieux pour ces travaux
chaque classe (4) a quand même un gros devoir par mois mais
1. je fais davantage d'oral ; on prépare à l'oral du bac : EL préparée durant le cours puis passage fin d'heure, ils ont lu une pièce OI et une pièc LC = passage à l'oral de 3 à 5minutes par élève : laquelle avez vous préférée, pourquoi ?
2. Beaucoup de travaux déposés sur Moodle : fin d'une EL, questionnaire de lecture, ex. de grammaire, etc. : j'en corrige 3 ou 4 par classe
3. je vérifie qui rend le travail sur moodle, à l'heure, j'ouvre rapidement les doc pour voir si le travail a été fait sérieusement et à la fin du trimestre, je mets une note d'assiduité/ponctualité/sérieux pour ces travaux
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- marjoDoyen
Au premier trimestre, en 3e, je n'avais que quatre notes : une rédaction, un compte-rendu de lecture et deux DST type-brevet. Je n'ai pas réussi à faire davantage d'évaluations parce qu'avec quatre heures de cours par semaine sur ce niveau, on n'avance pas très vite, et il faut tout de même qu'il y ait un peu de contenu à évaluer. De plus, une évaluation prenant au minimum deux heures (l'heure d'évaluation + l'heure de correction), chaque fois qu'on décide de faire une évaluation, ça supprime la moitié d'une semaine de cours. En troisième, j'ai décidé cette année de ne plus faire de contrôle de langue : j'évalue la langue dans les DST type-brevet, en interrogeant les élèves sur des points de langue traités depuis le début de l'année. Ainsi, je vois parfaitement qui a travaillé ses leçons de grammaire, qui ne les a pas travaillées, qui n'a rien compris etc. Pour compenser, je pratique un système de pénalités sur n'importe quelle évaluation écrite : les élèves perdent des points s'ils ne respectent pas certaines règles basiques de la langue écrite (écrire les chiffres en lettres, ne pas utiliser d'abréviations, faire les accords, ne pas confondre les homophones grammaticaux) et pour certains, ça descend malheureusement très vite. Ca permet d'obtenir des notes et par conséquent une moyenne un peu plus représentatives du niveau des élèves en langue.
Je ne sais pas comment ceux d'entre vous qui ont plus de dix notes par trimestre font pour tenir un tel rythme. J'entends l'argument selon lequel les élèves s'appliquent davantage quand c'est noté (encore que...), mais si ça doit se faire au détriment de la santé de l'enseignant qui passe tout son temps libre à corriger, je ne crois pas que le jeu en vaille la chandelle. Les élèves, même au collège, doivent comprendre qu'ils travaillent pour eux et qu'on ne peut pas les évaluer sur tout.
Je ne sais pas comment ceux d'entre vous qui ont plus de dix notes par trimestre font pour tenir un tel rythme. J'entends l'argument selon lequel les élèves s'appliquent davantage quand c'est noté (encore que...), mais si ça doit se faire au détriment de la santé de l'enseignant qui passe tout son temps libre à corriger, je ne crois pas que le jeu en vaille la chandelle. Les élèves, même au collège, doivent comprendre qu'ils travaillent pour eux et qu'on ne peut pas les évaluer sur tout.
- PonocratesExpert spécialisé
Pour la dissertation et le commentaire avant je faisais deux DST de 4 heures par trimestre ( avec surveillance gratuite pour les heures qui dépassaient). Maintenant, en seconde, il n'y a plus que 3 DST de deux heures ( plus faciles à caser sur mes heures) en leur demandant: Plan détaillé et 1 paragraphe argumentatif, puis on ajoute l'introduction, puis la conclusion au troisième trimestre. Parce que d'une part s'ils ne font pas de plan, généralement cela ne vaut pas grand chose - oui, je sais que des élèves brillants arrivent à rendre de magnifiques copies sans passer par le plan, mais pour JeanMéhdiRyan, généralement ce n'est pas le cas. D'autres part, s'ils arrivent à rédiger correctement un paragraphe argumentatif ( du point de vue de la syntaxe, de l'orthographe mais aussi de la technique argumentative) et bien, pour moi, cela signifie qu'ils pourraient faire tout le devoir. Et je bénis les résumés, parce que si le texte de départ est court, le résumé l'est tout autant.
En français, s'ils peuvent rédiger correctement 20 lignes en temps limité, adapté à cette longueur, ils peuvent en faire autant pour quatre copies doubles. Inutile que je m'arrache les yeux à corriger 20 milliards de fois les mêmes fautes. Et je les oblige à travailler sur leurs erreurs de langue - ils ont une fiche aux deux premiers trimestres, qu'ils doivent compléter avec leurs erreurs, qu'ils peuvent utiliser en devoir et doivent me rendre et qui m'évite d'écrire encore "Vous confondez le participe passé des verbes du premier groupe avec l'infinitif, remplacez par fait/faire mordu/mordre." S'ils ne la rendent pas, il y a une pénalité, et je n'ai pas à corriger la langue de la copie - si cela ne les intéresse pas eux...
Et pour tout ce qui est vérification de compréhension de points du cours, d'application basique de connaissances, je passe par les tests automatisés ( il y a assez d'ordinateurs à leurs disposition, s'ils n'ont pas le matériel). J'en ai sué pour les concevoir et les programmer, mais je n'ai plus à corriger cela et le fait qu'ils les aient tentés - et réussis au moins une fois- est pris en compte pour un petit coefficient - suffisant pour les motiver, insuffisant pour les pousser à tricher.
En français, s'ils peuvent rédiger correctement 20 lignes en temps limité, adapté à cette longueur, ils peuvent en faire autant pour quatre copies doubles. Inutile que je m'arrache les yeux à corriger 20 milliards de fois les mêmes fautes. Et je les oblige à travailler sur leurs erreurs de langue - ils ont une fiche aux deux premiers trimestres, qu'ils doivent compléter avec leurs erreurs, qu'ils peuvent utiliser en devoir et doivent me rendre et qui m'évite d'écrire encore "Vous confondez le participe passé des verbes du premier groupe avec l'infinitif, remplacez par fait/faire mordu/mordre." S'ils ne la rendent pas, il y a une pénalité, et je n'ai pas à corriger la langue de la copie - si cela ne les intéresse pas eux...
Et pour tout ce qui est vérification de compréhension de points du cours, d'application basique de connaissances, je passe par les tests automatisés ( il y a assez d'ordinateurs à leurs disposition, s'ils n'ont pas le matériel). J'en ai sué pour les concevoir et les programmer, mais je n'ai plus à corriger cela et le fait qu'ils les aient tentés - et réussis au moins une fois- est pris en compte pour un petit coefficient - suffisant pour les motiver, insuffisant pour les pousser à tricher.
_________________
"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- SaltaojosHabitué du forum
Prof de français en collège REP, je fais partie de ceux qui ont peu de notes chaque trimestre (environ 8 au maximum en 4e/3e, en 5e j'arrive à en faire plus car plus de petite évaluations de langue). Chaque année mes 3e ont au brevet des notes très similaires à leur moyenne de français sur l'année donc je me dis que je suis dans les clous.
Je fais beaucoup de courtes évaluations comme font mes collègues d'anglais par exemple, pour le vocabulaire/la grammaire etc. et même maintenant pour les connaissances du chapitre. C'est vite préparé et vite corrigé (mots à relier, tableaux à compléter, mots du chapitre à expliquer en une ligne...).
Nous faisons une rédaction par chapitre et relativement peu de dictées mais je me force à en augmenter le nombre chaque année. Pour les rédactions j'essaie aussi de passer par la salle informatique, c'est un peu chronophage mais je juge essentiel l'apprentissage de l'écriture au clavier. Ils font beaucoup d'efforts pour me rendre de vrais articles de presse ou autre et souvent je passe bien moins de temps à corriger ces rédactions-là car elles sont lisibles et je tape vite mes appréciations au clavier (mais je me pète les yeux !).
En multipliant les petites évals je n'ai eu que des retours positifs : les élèves savent ce qu'il faut retenir du cours de français, ils se disent que c'est plus facile qu'une dictée ou rédac donc font plus d'effort d'apprentissage, ils apprécient une éval qui dure moins d'une heure (on fait cours quand même, donc), et souvent je rends les notes le lendemain ou surlendemain, ça va vite et on n'a pas besoin de faire de remédiation puisque toutes les réponses sont dans le cours, parfois au mot près.
Pour les 5e qui me découvrent, chaque année j'ai trouvé que c'était un bon moyen de les mettre en confiance pour les contrôles de français qu'ils redoutent car c'est souvent la matière qui "fait baisser leur moyenne". Et pour moi, plus de temps pour préparer les cours, m'adapter aux dys etc.
En revanche aucun miracle sur les zozos en refus total de travail. Ils ne font rien, ni les CR de lecture, ni les évals de langue, ni encore moins les rédactions ou dictées.
Je fais beaucoup de courtes évaluations comme font mes collègues d'anglais par exemple, pour le vocabulaire/la grammaire etc. et même maintenant pour les connaissances du chapitre. C'est vite préparé et vite corrigé (mots à relier, tableaux à compléter, mots du chapitre à expliquer en une ligne...).
Nous faisons une rédaction par chapitre et relativement peu de dictées mais je me force à en augmenter le nombre chaque année. Pour les rédactions j'essaie aussi de passer par la salle informatique, c'est un peu chronophage mais je juge essentiel l'apprentissage de l'écriture au clavier. Ils font beaucoup d'efforts pour me rendre de vrais articles de presse ou autre et souvent je passe bien moins de temps à corriger ces rédactions-là car elles sont lisibles et je tape vite mes appréciations au clavier (mais je me pète les yeux !).
En multipliant les petites évals je n'ai eu que des retours positifs : les élèves savent ce qu'il faut retenir du cours de français, ils se disent que c'est plus facile qu'une dictée ou rédac donc font plus d'effort d'apprentissage, ils apprécient une éval qui dure moins d'une heure (on fait cours quand même, donc), et souvent je rends les notes le lendemain ou surlendemain, ça va vite et on n'a pas besoin de faire de remédiation puisque toutes les réponses sont dans le cours, parfois au mot près.
Pour les 5e qui me découvrent, chaque année j'ai trouvé que c'était un bon moyen de les mettre en confiance pour les contrôles de français qu'ils redoutent car c'est souvent la matière qui "fait baisser leur moyenne". Et pour moi, plus de temps pour préparer les cours, m'adapter aux dys etc.
En revanche aucun miracle sur les zozos en refus total de travail. Ils ne font rien, ni les CR de lecture, ni les évals de langue, ni encore moins les rédactions ou dictées.
- lulucastagnetteEmpereur
marjo a écrit:Au premier trimestre, en 3e, je n'avais que quatre notes : une rédaction, un compte-rendu de lecture et deux DST type-brevet. Je n'ai pas réussi à faire davantage d'évaluations parce qu'avec quatre heures de cours par semaine sur ce niveau, on n'avance pas très vite, et il faut tout de même qu'il y ait un peu de contenu à évaluer. De plus, une évaluation prenant au minimum deux heures (l'heure d'évaluation + l'heure de correction), chaque fois qu'on décide de faire une évaluation, ça supprime la moitié d'une semaine de cours. En troisième, j'ai décidé cette année de ne plus faire de contrôle de langue : j'évalue la langue dans les DST type-brevet, en interrogeant les élèves sur des points de langue traités depuis le début de l'année. Ainsi, je vois parfaitement qui a travaillé ses leçons de grammaire, qui ne les a pas travaillées, qui n'a rien compris etc. Pour compenser, je pratique un système de pénalités sur n'importe quelle évaluation écrite : les élèves perdent des points s'ils ne respectent pas certaines règles basiques de la langue écrite (écrire les chiffres en lettres, ne pas utiliser d'abréviations, faire les accords, ne pas confondre les homophones grammaticaux) et pour certains, ça descend malheureusement très vite. Ca permet d'obtenir des notes et par conséquent une moyenne un peu plus représentatives du niveau des élèves en langue.
Je ne sais pas comment ceux d'entre vous qui ont plus de dix notes par trimestre font pour tenir un tel rythme. J'entends l'argument selon lequel les élèves s'appliquent davantage quand c'est noté (encore que...), mais si ça doit se faire au détriment de la santé de l'enseignant qui passe tout son temps libre à corriger, je ne crois pas que le jeu en vaille la chandelle. Les élèves, même au collège, doivent comprendre qu'ils travaillent pour eux et qu'on ne peut pas les évaluer sur tout.
Il y a des moyens d'éviter de si longues corrections : par ex pour un DS type brevet, très souvent je tape un corrigé type. Ou alors on corrige à l'oral quelques questions. Jamais je ne passe 1h sur une correction de devoir.
- HermionyGuide spirituel
lulucastagnette a écrit:
Il y a des moyens d'éviter de si longues corrections : par ex pour un DS type brevet, très souvent je tape un corrigé type. Ou alors on corrige à l'oral quelques questions. Jamais je ne passe 1h sur une correction de devoir.
Idem ici, je tape de plus en plus le corrigé, que je donne et que l'on lit AVANT que je ne leur rende leurs copies. Ensuite, charge à eux de corriger leur travail (j'ai lâché prise là-dessus, parce que même en le faisant en classe, certains écrivent n'importe quoi ou rien, alors tant pis pour eux). Parfois, on le complète ensemble.
_________________
"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- lene75Prophète
Austrucheerrante a écrit:Plutôt que réduire leur nombre, chercher d'abord à réduire la longueur des évaluations
Je ne suis ni au collège ni en français, mais on a le même problème en philo. J'expérimente ça cette année, et ça fonctionne très bien (avec des classes volontaires).
Là, par exemple, ce matin, j'ai fait un contrôle d'1h. Il est déjà corrigé :serge: , ça m'a pris 5h de correction en tout, copies + corrigé entièrement rédigé , contre environ 20h de correction pour un vrai type-bac de 4h + un samedi matin 7h45-13h20 sacrifié pour la surveillance. En termes d'investissement pour moi, c'est clairement incomparable. En termes de retour sur leur travail pour les élèves, je pense que pouvoir rendre les copies rapidement est aussi bénéfique. Mon contrôle contenait 3 questions de rédaction / réflexion + 4 questions courtes de cours. Dans les questions de rédaction, j'ai fait travailler aux élèves 3 aspects distincts de la dissertation : la problématisation (en gros l'équivalent d'une intro), le paragraphe argumenté et l'utilisation d'une référence pour démontrer une thèse, sur 3 parties différentes du cours. Vu la qualité du rendu, je crois que ça leur sera beaucoup plus utile qu'une dissertation de plus : comme ils savaient que c'était uniquement sur le cours et pas un sujet nouveau, ils ont vraiment très bien appris le cours, on peut donc se concentrer sur ce que je voulais leur faire travailler en termes de rédaction.
Pour la rentrée, j'expérimente l'oral. Je leur ai demandé de s'enregistrer et de m'envoyer un audio. Ils doivent, en 5 min maxi, répondre à un sujet à partir d'une partie déterminée du cours. Objectif : travailler l'argumentation et apprendre à apprendre intelligemment son cours. Il faut que je réfléchisse à ma correction (orale aussi ?). Je vais voir ce que ça donne, de devoir écouter 5*35 audios.
Sinon je fais aussi des mini-explications de texte et mini-dissertations en 2h en classe sur mes heures de cours.
Ça résout aussi en grande partie le problème de la triche.
Moyennant quoi je ne ferai que 2 ou 3 type-bacs complets dans l'année par classe.
Les élèves qui le souhaitent et qui craignent de ne pas être assez entraînés peuvent aussi me rendre des DM facultatifs que je ne note pas pour être sûre qu'ils les font vraiment tout seuls et pas juste pour augmenter leur moyenne. Dès qu'on dit que ce n'est pas noté, ça réduit drastiquement les volontaires : il ne reste plus que ceux qui veulent vraiment bosser.
Finalement le nombre de notes ne révèle pas grand chose de la charge de travail : j'aurai plus de notes mais moins de travail !
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Hardy-LaclosNiveau 9
Je trouve également que le français est la matière la plus ingrate en terme de corrections... Je confesse que je donne très peu de rédactions entièrement rédigées (deux par niveau par année grosso modo). Cela me prend deux h à chaque fois donc presque la moitié d'une semaine de cours. En revanche, à la fin de chaque séance de littérature, mes élèves doivent rédiger un bilan personnel plus ou moins conséquent (cinq-dix lignes en 6e, quinze ligne voire plus en 3e). J'essaye de moins culpabiliser ainsi. Comme je fonctionne par unités, mes élèves ont le droit à un contrôle à la fin. Et comme j'enchaîne souvent deux, trois unités de langue eh bien je me retrouve rapidement avec beaucoup de copies mais ça va vite à corriger en revanche.
Je suis maso mais je n'ai jamais aimé les QCM. Je ne vois pas l'intérêt sauf la vitesse de correction. Je ne trouve pas que ça fasse réfléchir les élèves qui peuvent répondre au pif et puis niveau rédaction, c'est 0 mais c'est vrai qu'en quinze secondes, une copie est terminée. J'en propose vraiment très peu. Mes DM peuvent être conséquents, surtout en 3e (dossier moi, dossier de mise en scène) mais je veux les forcer à argumenter.
Là par exemple en 6e, j'ai six notes pour le premier trimestre : quatre notes de langue, une de rédaction (DM) et une note sur 5 pour leçon à l'oral. C'est un peu déséquilibré mais me lancer dans une rédaction en 6e en début d'année, c'est direction les urgences pour le mal de crâne..
En 5e, huit notes : une dictée, une rédaction, cinq notes de langue, un DM abécédaire.
En 3e, nous fonctionnons par semestre et j'ai déjà onze notes... Je ne comprends pas le décalage mais bon : trois dictées, un DST LC, dossier moi, un sujet type brevet (CE + grammaire), plusieurs devoirs de langue...
J'ai la chance d'être célibataire sans enfants donc je peux corriger très vite mais ça me donne le tournis tout de même.. On souffre dans notre matière et je n'imagine même pas au lycée..
PS : au moins, je me régale avec mes plumes et mes belles encres.
Je suis maso mais je n'ai jamais aimé les QCM. Je ne vois pas l'intérêt sauf la vitesse de correction. Je ne trouve pas que ça fasse réfléchir les élèves qui peuvent répondre au pif et puis niveau rédaction, c'est 0 mais c'est vrai qu'en quinze secondes, une copie est terminée. J'en propose vraiment très peu. Mes DM peuvent être conséquents, surtout en 3e (dossier moi, dossier de mise en scène) mais je veux les forcer à argumenter.
Là par exemple en 6e, j'ai six notes pour le premier trimestre : quatre notes de langue, une de rédaction (DM) et une note sur 5 pour leçon à l'oral. C'est un peu déséquilibré mais me lancer dans une rédaction en 6e en début d'année, c'est direction les urgences pour le mal de crâne..
En 5e, huit notes : une dictée, une rédaction, cinq notes de langue, un DM abécédaire.
En 3e, nous fonctionnons par semestre et j'ai déjà onze notes... Je ne comprends pas le décalage mais bon : trois dictées, un DST LC, dossier moi, un sujet type brevet (CE + grammaire), plusieurs devoirs de langue...
J'ai la chance d'être célibataire sans enfants donc je peux corriger très vite mais ça me donne le tournis tout de même.. On souffre dans notre matière et je n'imagine même pas au lycée..
PS : au moins, je me régale avec mes plumes et mes belles encres.
_________________
- Spoiler:
- 2018-2019 : T2 (deux 6è ; une 5è ; une 3ème + PP 3ème)
2017-2018 : T1 (trois 6è ; 1 3è)
2016-2017 : stagiaire (deux 5è)
« - Alors, tu t'es bien amusée ?
- Comme ça.
- T'as vu le métro ?
- Non.
- Alors, que'est ce que t'as fait ?
- J'ai vieilli. »
Raymond Queneau, Zazie dans le métro
- sandGuide spirituel
Je m'échine à corriger 2 rédactions par trimestre dans chaque classe, pourtant quand j'ai débuté, dans les années 90, j'en faisais 4 par trimestre. Un paquet me prenait 3 heures, beaucoup de copies étaient très bien rédigées, donc vite lues. Maintenant je corrige d'abord les brouillons, comme Lulu, et c'est terriblement long, il faut souvent déchiffrer...
- roxanneOracle
Mais même à partir de 3.Elberta a écrit:De toute façon, au delà de 5/6 notes la moyenne ne bouge quasiment plus.
Après c'est aussi un cercle vicieux, tu notes pour les faire travailler , ils ne travaillent que pour être notés.
En Première, je teste le travail collaboratif. Chaque élève a une mission pour la séquence : un exposé, rédiger un florilège de citations pour la dissertation, faire un contrendu de lecture ou d'émissions. Il le présente à l'oral ou sur un fichier à mettre sur Padlet mais c'est non noté, c'est pour la classe. Si c'est pas fait , tant pis, je n'y reviens pas
Et à la fin si tout le monde a joué le jeu, je mettrai un bonus , un 5/5 à tout le monde. Ça ne mange pas de pain et je joue les grands seigneurs
- Cracotte19Niveau 6
Pour les rédactions, quand j'ai débuté, j'en avais une toutes 3 semaines. Mais j'avais effectivement beaucoup d'élèves qui savaient écrire, et je n'avais que 25 élèves par classe. Maintenant, j'ai entre 28 et 31 élèves au collège, et j'ai beaucoup de mal à déchiffrer certains. Je mets 5 heures à corriger un paquet.
- ThalieGrand sage
Je n'ai pas fini de lire tout le fil qui est en effet très intéressant Ombre car nous en sommes tous là mais je suis surprise de voir que certains donnent des rédactions à la maison ne serait-ce que pour les finir.
J'ai eu le malheur de devoir le faire un jour où j'étais absente et mes 3e ont été largement aidés, soit par des parents, soit par des sujets en ligne (c'était le brevet 2019), j'étais écoeurée. Même les 5e, et même quand il ne s'agit que de recopier et terminer un brouillon, se font énormément aider c'est-à-dire que je lis une copie écrite par un adulte qui a dû dicter pour faire plus réaliste donc c'est rempli de fautes. Je trouve cela détestable, non seulement c'est me prendre pour une idiote et je déteste cela mais en plus ils ne les aident pas en orthographe et me laissent le sale boulot. Comment faites-vous pour gérer cela ?
J'ai eu le malheur de devoir le faire un jour où j'étais absente et mes 3e ont été largement aidés, soit par des parents, soit par des sujets en ligne (c'était le brevet 2019), j'étais écoeurée. Même les 5e, et même quand il ne s'agit que de recopier et terminer un brouillon, se font énormément aider c'est-à-dire que je lis une copie écrite par un adulte qui a dû dicter pour faire plus réaliste donc c'est rempli de fautes. Je trouve cela détestable, non seulement c'est me prendre pour une idiote et je déteste cela mais en plus ils ne les aident pas en orthographe et me laissent le sale boulot. Comment faites-vous pour gérer cela ?
- *Ombre*Grand sage
Merci à tous pour vos réponses. Je vois que je ne suis pas la seule à crouler sous les copies ni à me poser des questions.
Je suis à la fois d'accord et pas d'accord avec toi, @Tang, quand tu dis que nous évaluons trop. Il est certain qu'avec le peu qui reste de nos heures, chaque heure consacrée à une évaluation manque pour délivrer contenu ou méthodes. Pourtant, je constate quelques effets positifs non pas à la multiplication des grosses épreuves, mais à celle des petits contrôles, comme @Sataojos. D'une part, certains élèves comprennent vite l'intérêt d'apprendre sa leçon de grammaire, son vocabulaire, et le font, pour la note, certes, mais au moins ils apprennent un minimum. Et pour les récalcitrants (car il y en a toujours, et même de plus en plus, j'ai l'impression), l'éternelle répétition des mêmes questions avec les mêmes corrigés immédiats finit par donner des fruits (Je me rappelle la déclaration candide d'un élève que je félicitais : "C'est bien, X, tu as enfin appris ton cours ! - Non, M'adame, mais vous me l'avez fait tellement répéter que maintenant, je m'en rappelle." ). C'est particulièrement visible en conjugaisons.
Je pense qu'à terme, sur ce type de contrôle, je devrais m'en sortir avec Plickers, mais comme je ne m'y suis mise que cette année, j'ai tous mes quiz à construire et ça prend du temps, mais à terme, je devrais en gagner.
Faire faire les rédacs en binômes, et donc en corriger moitié moins, ça fait rêver. Mais comment gérez-vous la disparité des niveaux ? J'avais essayé une fois l'année dernière et franchement, j'avais l'impression de mentir en corrigeant la copie d'une excellente élève qui s'était mise avec sa meilleure amie, en difficulté. Je ne dis pas que la copine n'a pas travaillé, n'a apporté aucune idée, mais pour ce qui est de l'expression, c'est-à-dire ce qui est évalué en rédaction, c'était la plume de l'excellente élève et ne révélait en rien le niveau de l'autre. Comment vous en sortez-vous, dans ce cas ? Est-ce que, tant pis, vous vous dites que c'est toujours formateur (mais j'avoue que je n'en suis pas sûre) ? Est-ce que vous validez ou non les binômes ? Que faites-vous des élèves avec PAP ?
Mais c'est sans doute une piste intéressante, même avec ses limites. Je la garde en tête, peut-être comme un système à alterner avec le fait de ne ramasser parfois qu'une partie de la classe, pour des travaux individuels.
Pour les dictées, je pense que je vais réduire encore - même si ce n'est pas le plus long à corriger. Finalement, les erreurs sont toujours les mêmes : les accords, les terminaisons verbales en é et les homophones grammaticaux (et de plus en plus, le lexique courant, mais là, on n'y peut pas grand chose), et cela, on le travail encore et encore dans les phrases du jour. C'est cet entraînement qui me semble important. Si, après tout ça, les acquis ne sont évalués qu'une fois par période, ce n'est sans doute pas bien grave.
En grammaire, je fais déjà des contrôles courts. Je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'on n'a pas besoin de faire faire une demi-douzaine d'exercices pour voir si l'élève a compris la notion. Je fais en général une partie cours, avec quelques questions reprises du TD des élèves, un exercice simple pour mettre en confiance et assurer des points aux élèves en difficulté, un exercice un peu plus complexe, et c'est lié en une vingtaine de minutes. Ensuite, soit on corrige dans la foulée, soit on fait cours.
En étude de texte, j'ai aussi beaucoup réduit les questions, ne serait-ce que parce qu'en une heure, la plupart de mes 6e ou 5e n'arrivent pas à répondre par écrit à plus de 6 questions, entre leurs difficultés de lecture, de graphie, d'expression... Et au bout d'une heure, on a encore tant de réponses qui ne sont même pas des phrases... Je continue de réfléchir à des pistes pour améliorer les choses, être plus progressive dans l'acquisition d'une méthode. Peut-être dans un premier temps écrire la structure de la réponse sous la question, que l'élève devra recopier SANS FAUTES bon sang de bois (pas de questionnaire à trous, évidemment), puis en graissant dans la question des mots qui doivent impérativement être repris dans la réponse (j'ai dit SANS FAUTES). Parce que c'est d'abord cela qui nous fiche dedans : cette absence totale, pour certains, de structuration de la phrase, qui rend la pensée tellement nébuleuse qu'on doit relire 30 fois pour essayer de comprendre et proposer une meilleure formulation.
Bref, je continue d'y réfléchir. Je ne pense pas arriver jamais à deux ou trois notes par trimestre, mais 6 ou 8 plutôt qu'une bonne douzaine, ce serait sans doute possible, voire souhaitable.
Je suis à la fois d'accord et pas d'accord avec toi, @Tang, quand tu dis que nous évaluons trop. Il est certain qu'avec le peu qui reste de nos heures, chaque heure consacrée à une évaluation manque pour délivrer contenu ou méthodes. Pourtant, je constate quelques effets positifs non pas à la multiplication des grosses épreuves, mais à celle des petits contrôles, comme @Sataojos. D'une part, certains élèves comprennent vite l'intérêt d'apprendre sa leçon de grammaire, son vocabulaire, et le font, pour la note, certes, mais au moins ils apprennent un minimum. Et pour les récalcitrants (car il y en a toujours, et même de plus en plus, j'ai l'impression), l'éternelle répétition des mêmes questions avec les mêmes corrigés immédiats finit par donner des fruits (Je me rappelle la déclaration candide d'un élève que je félicitais : "C'est bien, X, tu as enfin appris ton cours ! - Non, M'adame, mais vous me l'avez fait tellement répéter que maintenant, je m'en rappelle." ). C'est particulièrement visible en conjugaisons.
Je pense qu'à terme, sur ce type de contrôle, je devrais m'en sortir avec Plickers, mais comme je ne m'y suis mise que cette année, j'ai tous mes quiz à construire et ça prend du temps, mais à terme, je devrais en gagner.
Faire faire les rédacs en binômes, et donc en corriger moitié moins, ça fait rêver. Mais comment gérez-vous la disparité des niveaux ? J'avais essayé une fois l'année dernière et franchement, j'avais l'impression de mentir en corrigeant la copie d'une excellente élève qui s'était mise avec sa meilleure amie, en difficulté. Je ne dis pas que la copine n'a pas travaillé, n'a apporté aucune idée, mais pour ce qui est de l'expression, c'est-à-dire ce qui est évalué en rédaction, c'était la plume de l'excellente élève et ne révélait en rien le niveau de l'autre. Comment vous en sortez-vous, dans ce cas ? Est-ce que, tant pis, vous vous dites que c'est toujours formateur (mais j'avoue que je n'en suis pas sûre) ? Est-ce que vous validez ou non les binômes ? Que faites-vous des élèves avec PAP ?
Mais c'est sans doute une piste intéressante, même avec ses limites. Je la garde en tête, peut-être comme un système à alterner avec le fait de ne ramasser parfois qu'une partie de la classe, pour des travaux individuels.
Pour les dictées, je pense que je vais réduire encore - même si ce n'est pas le plus long à corriger. Finalement, les erreurs sont toujours les mêmes : les accords, les terminaisons verbales en é et les homophones grammaticaux (et de plus en plus, le lexique courant, mais là, on n'y peut pas grand chose), et cela, on le travail encore et encore dans les phrases du jour. C'est cet entraînement qui me semble important. Si, après tout ça, les acquis ne sont évalués qu'une fois par période, ce n'est sans doute pas bien grave.
En grammaire, je fais déjà des contrôles courts. Je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'on n'a pas besoin de faire faire une demi-douzaine d'exercices pour voir si l'élève a compris la notion. Je fais en général une partie cours, avec quelques questions reprises du TD des élèves, un exercice simple pour mettre en confiance et assurer des points aux élèves en difficulté, un exercice un peu plus complexe, et c'est lié en une vingtaine de minutes. Ensuite, soit on corrige dans la foulée, soit on fait cours.
En étude de texte, j'ai aussi beaucoup réduit les questions, ne serait-ce que parce qu'en une heure, la plupart de mes 6e ou 5e n'arrivent pas à répondre par écrit à plus de 6 questions, entre leurs difficultés de lecture, de graphie, d'expression... Et au bout d'une heure, on a encore tant de réponses qui ne sont même pas des phrases... Je continue de réfléchir à des pistes pour améliorer les choses, être plus progressive dans l'acquisition d'une méthode. Peut-être dans un premier temps écrire la structure de la réponse sous la question, que l'élève devra recopier SANS FAUTES bon sang de bois (pas de questionnaire à trous, évidemment), puis en graissant dans la question des mots qui doivent impérativement être repris dans la réponse (j'ai dit SANS FAUTES). Parce que c'est d'abord cela qui nous fiche dedans : cette absence totale, pour certains, de structuration de la phrase, qui rend la pensée tellement nébuleuse qu'on doit relire 30 fois pour essayer de comprendre et proposer une meilleure formulation.
Bref, je continue d'y réfléchir. Je ne pense pas arriver jamais à deux ou trois notes par trimestre, mais 6 ou 8 plutôt qu'une bonne douzaine, ce serait sans doute possible, voire souhaitable.
- TangledingGrand Maître
@*ombre* : à la fois d'accord et pas d'accord avec toi, j'adore, je penserai à l'utiliser, ah ah...
C'est vrai que c'est compliqué, il y a l'évaluation et la note, ce sont deux choses différentes.
De toutes façons faut bien voir que globalement je ne suis pas satisfait de mon rythme de progression. Et donc dans ce cadre, je rechigne aussi à multiplier les évaluations.
Dans l'absolu je préférerais dédoubler chaque évaluation, pour essayer d'obtenir des progrès. Ça donne des résultats pour le cahier de lecture par exemple. C'est chronophage mais ça présente un intérêt.
En terme de nombre de notes ce n'est pas rentable, donc institutionnellement, il faut faire face à une pression pour généraliser cela, et vu mes difficultés de rythme et de gestion des classes difficiles, je ne m'amuse pas à me rajouter des difficultés.
Pourtant je trouve que ça donne des résultats, à condition d'avoir du temps en demi groupe pour pouvoir donner du feedback individuel.
Bref le temps, le temps, toujours le temps.
C'est vrai que c'est compliqué, il y a l'évaluation et la note, ce sont deux choses différentes.
De toutes façons faut bien voir que globalement je ne suis pas satisfait de mon rythme de progression. Et donc dans ce cadre, je rechigne aussi à multiplier les évaluations.
Dans l'absolu je préférerais dédoubler chaque évaluation, pour essayer d'obtenir des progrès. Ça donne des résultats pour le cahier de lecture par exemple. C'est chronophage mais ça présente un intérêt.
En terme de nombre de notes ce n'est pas rentable, donc institutionnellement, il faut faire face à une pression pour généraliser cela, et vu mes difficultés de rythme et de gestion des classes difficiles, je ne m'amuse pas à me rajouter des difficultés.
Pourtant je trouve que ça donne des résultats, à condition d'avoir du temps en demi groupe pour pouvoir donner du feedback individuel.
Bref le temps, le temps, toujours le temps.
_________________
"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
- lulucastagnetteEmpereur
Thalie a écrit:Je n'ai pas fini de lire tout le fil qui est en effet très intéressant Ombre car nous en sommes tous là mais je suis surprise de voir que certains donnent des rédactions à la maison ne serait-ce que pour les finir.
J'ai eu le malheur de devoir le faire un jour où j'étais absente et mes 3e ont été largement aidés, soit par des parents, soit par des sujets en ligne (c'était le brevet 2019), j'étais écoeurée. Même les 5e, et même quand il ne s'agit que de recopier et terminer un brouillon, se font énormément aider c'est-à-dire que je lis une copie écrite par un adulte qui a dû dicter pour faire plus réaliste donc c'est rempli de fautes. Je trouve cela détestable, non seulement c'est me prendre pour une idiote et je déteste cela mais en plus ils ne les aident pas en orthographe et me laissent le sale boulot. Comment faites-vous pour gérer cela ?
Je fais recopier à la maison pour gagner du temps. La consigne est claire : si le "propre" s'éloigne trop du brouillon, je fais refaire en classe.
- ernyaFidèle du forum
*Ombre* a écrit:
Faire faire les rédacs en binômes, et donc en corriger moitié moins, ça fait rêver. Mais comment gérez-vous la disparité des niveaux ? J'avais essayé une fois l'année dernière et franchement, j'avais l'impression de mentir en corrigeant la copie d'une excellente élève qui s'était mise avec sa meilleure amie, en difficulté. Je ne dis pas que la copine n'a pas travaillé, n'a apporté aucune idée, mais pour ce qui est de l'expression, c'est-à-dire ce qui est évalué en rédaction, c'était la plume de l'excellente élève et ne révélait en rien le niveau de l'autre. Comment vous en sortez-vous, dans ce cas ? Est-ce que, tant pis, vous vous dites que c'est toujours formateur (mais j'avoue que je n'en suis pas sûre) ? Est-ce que vous validez ou non les binômes ? Que faites-vous des élèves avec PAP ?
Mais c'est sans doute une piste intéressante, même avec ses limites. Je la garde en tête, peut-être comme un système à alterner avec le fait de ne ramasser parfois qu'une partie de la classe, pour des travaux individuels.
Le problème de la disparité des niveaux au sein d'un binôme se pose pour très peu de binômes chez moi car souvent les niveaux et les affinités vont de paire. Et d'ailleurs, je pense que le moins bon progresse bien plus ainsi qu'en étant avec quelqu'un qui galère comme lui.
C'est une note parmi d'autres donc même si l'élève faible "gagne" une bonne note en se mettant avec le bon élève, ça ne change pas grand-chose à la moyenne (et c'est de toute façon mieux que la rédaction intégralement faite par le grand-frère ou le parent à la maison). Je veille également à ce que les deux écrivent ou tapent le texte pour éviter que le résultat final ne dépende que du bon élève. Ce qui permet au bon élève d'expliquer aussi des points de grammaire à son binôme faible : "attention là tu as mis un T mais c'est pas "il" le sujet".
Généralement, quand je les mets en binôme, je leur laisse complètement le choix du binôme. Parfois ils ne s'entendent pas et finissent par faire leur propre texte chacun de leur côté, d'autres refusent de se mettre avec quelqu'un et je les laisse faire la rédaction seuls. C'est très libre, j'attends juste qu'ils chuchotent et qu'ils respectent les consignes.
Et moi, je gagne un temps non négligeable en correction.
D'autant plus qu'on peut aussi faire des dictées non notées qui participent à l'entraînement.*Ombre* a écrit:
Pour les dictées, je pense que je vais réduire encore - même si ce n'est pas le plus long à corriger. Finalement, les erreurs sont toujours les mêmes : les accords, les terminaisons verbales en é et les homophones grammaticaux (et de plus en plus, le lexique courant, mais là, on n'y peut pas grand chose), et cela, on le travail encore et encore dans les phrases du jour. C'est cet entraînement qui me semble important. Si, après tout ça, les acquis ne sont évalués qu'une fois par période, ce n'est sans doute pas bien grave.
- TangledingGrand Maître
Arf, pour ma part je leur dis que je leur ajoute des points pour le brouillon s'il est suffisamment différent du propre. Plus il me semble organiser la rédaction finale en s'en différenciant fortement, plus je valorise.lulucastagnette a écrit:Thalie a écrit:Je n'ai pas fini de lire tout le fil qui est en effet très intéressant Ombre car nous en sommes tous là mais je suis surprise de voir que certains donnent des rédactions à la maison ne serait-ce que pour les finir.
J'ai eu le malheur de devoir le faire un jour où j'étais absente et mes 3e ont été largement aidés, soit par des parents, soit par des sujets en ligne (c'était le brevet 2019), j'étais écoeurée. Même les 5e, et même quand il ne s'agit que de recopier et terminer un brouillon, se font énormément aider c'est-à-dire que je lis une copie écrite par un adulte qui a dû dicter pour faire plus réaliste donc c'est rempli de fautes. Je trouve cela détestable, non seulement c'est me prendre pour une idiote et je déteste cela mais en plus ils ne les aident pas en orthographe et me laissent le sale boulot. Comment faites-vous pour gérer cela ?
Je fais recopier à la maison pour gagner du temps. La consigne est claire : si le "propre" s'éloigne trop du brouillon, je fais refaire en classe.
Bon c'est surtout un discours pour leur faire piger le principe.
Une collègue de lettres dont j'apprécie beaucoup l'approche m'a reproché d'évaluer le brouillon. Elle juge que c'est personnel.
Bon pour le coup je me fiche de la note, c'est pour qu'ils arrêtent de rédiger deux fois la même chose, une fois au brouillon et une fois au propre. Ça ne sert à rien d'autre que de perdre du temps.
Dans les faits ça aide la plupart des élèves, et ma foi si un ou deux élèves se forcent à cause de mon injonction, ça leur fait expérimenter d'autres façons de faire, ça élargit le spectre de leurs méthodes.
_________________
"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
- LeclochardEmpereur
Fil intéressant. Il y a quelques années encore, je corrigeais beaucoup (8 ou 10 notes parfois). Je me souviens de l’époque où je passais beaucoup de jours de vacances à corriger des textes truffés d’erreurs, illisibles.
J’ai réduit la voilure depuis. D’abord parce que j’ai peu d’heures de cours (3,5h en 6ème et 4 h en 5ème), heures auxquelles il faut retrancher les sorties, les animations ou les formations. Ensuite parce que j’estime que ça ne profite pas tant que ça aux élèves. Enfin parce que j’ai l’impression de me faire avoir: trop peu de considération à tous les niveaux. Une inspection qui m’a bien rappelé qu’on se f… de nous. Un traitement trop bas à mon goût.
La sagesse m’a imposé de changer mes pratiques. Je me ménage d’autant plus volontiers que désormais, je sais qu’on va devoir tenir dans des conditions plus compliquées (vive les adaptations pour x, y ou z) et travailler plus longtemps (retraite à 65 ans, 67 ans ?)
Bilan, cette année : trois notes en 6ème au premier trimestre. Il est vrai que je n’évalue plus les dictées et il s’agit de compétences.
Cinq écrites en 5ème et une note orale. J’aime bien les évaluations de grammaire. Je déteste, en revanche, les rédactions très gourmandes en temps et dont la correction ingrate ne me semble pas faire progresser les élèves.
Pour les contrôles de compréhension, je suggère des réponses. Cela permet de gagner du temps de correction et les élèves se concentrent sur la lecture.
J’ai réduit la voilure depuis. D’abord parce que j’ai peu d’heures de cours (3,5h en 6ème et 4 h en 5ème), heures auxquelles il faut retrancher les sorties, les animations ou les formations. Ensuite parce que j’estime que ça ne profite pas tant que ça aux élèves. Enfin parce que j’ai l’impression de me faire avoir: trop peu de considération à tous les niveaux. Une inspection qui m’a bien rappelé qu’on se f… de nous. Un traitement trop bas à mon goût.
La sagesse m’a imposé de changer mes pratiques. Je me ménage d’autant plus volontiers que désormais, je sais qu’on va devoir tenir dans des conditions plus compliquées (vive les adaptations pour x, y ou z) et travailler plus longtemps (retraite à 65 ans, 67 ans ?)
Bilan, cette année : trois notes en 6ème au premier trimestre. Il est vrai que je n’évalue plus les dictées et il s’agit de compétences.
Cinq écrites en 5ème et une note orale. J’aime bien les évaluations de grammaire. Je déteste, en revanche, les rédactions très gourmandes en temps et dont la correction ingrate ne me semble pas faire progresser les élèves.
Pour les contrôles de compréhension, je suggère des réponses. Cela permet de gagner du temps de correction et les élèves se concentrent sur la lecture.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- lulucastagnetteEmpereur
Tangleding a écrit:Arf, pour ma part je leur dis que je leur ajoute des points pour le brouillon s'il est suffisamment différent du propre. Plus il me semble organiser la rédaction finale en s'en différenciant fortement, plus je valorise.lulucastagnette a écrit:Thalie a écrit:Je n'ai pas fini de lire tout le fil qui est en effet très intéressant Ombre car nous en sommes tous là mais je suis surprise de voir que certains donnent des rédactions à la maison ne serait-ce que pour les finir.
J'ai eu le malheur de devoir le faire un jour où j'étais absente et mes 3e ont été largement aidés, soit par des parents, soit par des sujets en ligne (c'était le brevet 2019), j'étais écoeurée. Même les 5e, et même quand il ne s'agit que de recopier et terminer un brouillon, se font énormément aider c'est-à-dire que je lis une copie écrite par un adulte qui a dû dicter pour faire plus réaliste donc c'est rempli de fautes. Je trouve cela détestable, non seulement c'est me prendre pour une idiote et je déteste cela mais en plus ils ne les aident pas en orthographe et me laissent le sale boulot. Comment faites-vous pour gérer cela ?
Je fais recopier à la maison pour gagner du temps. La consigne est claire : si le "propre" s'éloigne trop du brouillon, je fais refaire en classe.
Bon c'est surtout un discours pour leur faire piger le principe.
Quand je parle de leur "brouillon", je parle en fait de la version corrigée/améliorée du 1er jet, étape qui s'est faite en classe. A la maison, ils ne font que la mise au propre de leur texte final.
- lulucastagnetteEmpereur
Leclochard 3,5h en 6e ? Mais comment est-ce possible ?
- Panta RheiExpert
Leclochard a écrit:Fil intéressant. Il y a quelques années encore, je corrigeais beaucoup (8 ou 10 notes parfois). Je me souviens de l’époque où je passais beaucoup de jours de vacances à corriger des textes truffés d’erreurs, illisibles.
J’ai réduit la voilure depuis. (…) Enfin parce que j’ai l’impression de me faire avoir: trop peu de considération à tous les niveaux. Une inspection qui m’a bien rappelé qu’on se f… de nous. Un traitement trop bas à mon goût. (…)
La sagesse m’a imposé de changer mes pratiques. Je me ménage d’autant plus volontiers que désormais, je sais qu’on va devoir tenir dans des conditions plus compliquées (vive les adaptations pour x, y ou z) et travailler plus longtemps (retraite à 65 ans, 67 ans ?) (…) Pour les contrôles de compréhension, je suggère des réponses. Cela permet de gagner du temps de correction et les élèves se concentrent sur la lecture.
Sages paroles. Tout pareil pour moi. Nous corrigeons en classe aussi. Et maintenant il y’a les QCMs de PRONOTE et un site magique où les copies se corrigent toutes seules.
_________________
- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
Page 2 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum