- LaotziSage
Vous partez de l'hypothèse que cette "Sara" existe, ce qui me laisse dubitatif. Déjà, une ado de 15 ans, qui parle de "basanés" et de "boucle whatsapp" (les lycéens font leur groupe sur snapchat, whatsapp comme facebook ne leur servent qu'à communiquer avec des adultes, ce sont des réseaux de vieux)...
Certains s'étonnent de l'absence de réaction du ministre : mais la présidente du CSP est interviewée dans ce dossier, y exprime un point de vue très dangereux par ailleurs (le ministère devrait contrôler le contenu des manuels scolaires). Elle ne peut pas s'exprimer, en tant que présidente du CSP, sans avoir obtenu l'aval de Blanquer, voire sans être en service commandé.
Certains s'étonnent de l'absence de réaction du ministre : mais la présidente du CSP est interviewée dans ce dossier, y exprime un point de vue très dangereux par ailleurs (le ministère devrait contrôler le contenu des manuels scolaires). Elle ne peut pas s'exprimer, en tant que présidente du CSP, sans avoir obtenu l'aval de Blanquer, voire sans être en service commandé.
- Volo'Neoprof expérimenté
On ne sait pas ce qu'il y a dedans et faire de l'EMC (tout comme de l'histoire ou de la géographie) reste politique, même si nous n'avons pas à transmettre des idées politiques, il n'en reste pas moins que nous avons des fléchissements de par nos intérêts personnels et notre façon de voir le monde... De plus, dans les débats politiques ou même lors des grands changements d'orientation politique, c'est la plupart du temps l'HG-EMC qui est touchée. N'oublions pas que l'EMC, toutes les disciplines sont censées en faire. On en revient toujours aux mêmes débats, avec les mêmes arguments et contre-arguments.
Il n'en reste pas moins que le fond journalistique de cette ""enquête"" est inexistant ? Les quelques "exemples" pris ça et là sont érigés en généralité. Puis, merci de ne pas oublier que le fond de l'article ne réside pas là-dedans : manifestement les études d'histoire coloniale n'existent pas, les associations agrées par le ministère n'ont pas lieu d'être, et les profs sont d'horribles personnages qui endoctrinent tout le monde. Top. Comme d'hab. Et surtout, il ne faudrait pas répondre et laisser aux personnes qui n'y connaissent absolument rien et ne font pas preuve de professionnalisme avoir le dernier mot.
D'ailleurs, le passage de l'enquête sur la littérature "blanche occidentale" qui n'est plus réalisée au profit d'autres ouvrages, d'autres continents, de femmes, de personnes noires (oh !) me fait penser à cet extrait de FI sur le Booker Prize :
Il n'en reste pas moins que le fond journalistique de cette ""enquête"" est inexistant ? Les quelques "exemples" pris ça et là sont érigés en généralité. Puis, merci de ne pas oublier que le fond de l'article ne réside pas là-dedans : manifestement les études d'histoire coloniale n'existent pas, les associations agrées par le ministère n'ont pas lieu d'être, et les profs sont d'horribles personnages qui endoctrinent tout le monde. Top. Comme d'hab. Et surtout, il ne faudrait pas répondre et laisser aux personnes qui n'y connaissent absolument rien et ne font pas preuve de professionnalisme avoir le dernier mot.
D'ailleurs, le passage de l'enquête sur la littérature "blanche occidentale" qui n'est plus réalisée au profit d'autres ouvrages, d'autres continents, de femmes, de personnes noires (oh !) me fait penser à cet extrait de FI sur le Booker Prize :
https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/prix-litteraires/le-sud-africain-damon-galgut-couronne-par-le-booker-prize-pour-the-promise_4832527.html"Je suis profondément, humblement reconnaissant", a déclaré le lauréat de 57 ans, finaliste pour la troisième fois du Booker Prize. Emu, il a salué une "grande année pour l'écriture africaine", marquée par le prix Nobel de littérature d'Abdulrazak Gurnah, Britannique né à Zanzibar. "C'est un processus qui va continuer. Les gens vont prendre l'écriture africaine un peu plus au sérieux", a prévenu Damon Galgut lors d'une conférence de presse, "il y a beaucoup d'écritures formidables qui viennent de notre part". En recevant le prix, Damon Galgut a souligné qu'il voulait l'accepter pour "toutes les histoires qui ont été racontées et celles qui ne l'ont pas été", les écrivains, reconnus ou non, "de ce remarquable continent".
- Isis39Enchanteur
Les CPE en prennent aussi pour leur grade dans Le Figaro. C'est la première fois que je vois une attaque aussi violente. En HG on a l'habitude, mais là j'avoue que c'est une première.
- A TuinVénérable
Réponse
Réponse d'un enseignant du primaire au Figaro Magazine
https://blogs.mediapart.fr/alain-refalo/blog/131121/reponse-dun-enseignant-du-primaire-au-figaro-magazine?fbclid=IwAR1Zm8K7V2QaiAVMJDQkaiUz3ZHLl4-QNYkc743H5-reWGfAl8LiGugPyEI
"Le dossier du Figaro Magazine de cette semaine est une insulte à tous les enseignants de France. Il est le signe, un de plus, d'une grave dérive idéologique qui annonce le pire pour notre pays.
Les valeurs que nous enseignons à nos élèves sont inscrites dans les programmes : la liberté, l'égalité, la fraternité, ce qui implique d'éduquer à la tolérance, au refus du racisme, à l'égalité hommes-femmes et garçons-filles, au respect dû à toute personne, étrangers, migrants, réfugiés, au refus de la haine et de la violence, à la paix et contre la guerre."
Réponse d'un enseignant du primaire au Figaro Magazine
https://blogs.mediapart.fr/alain-refalo/blog/131121/reponse-dun-enseignant-du-primaire-au-figaro-magazine?fbclid=IwAR1Zm8K7V2QaiAVMJDQkaiUz3ZHLl4-QNYkc743H5-reWGfAl8LiGugPyEI
"Le dossier du Figaro Magazine de cette semaine est une insulte à tous les enseignants de France. Il est le signe, un de plus, d'une grave dérive idéologique qui annonce le pire pour notre pays.
Les valeurs que nous enseignons à nos élèves sont inscrites dans les programmes : la liberté, l'égalité, la fraternité, ce qui implique d'éduquer à la tolérance, au refus du racisme, à l'égalité hommes-femmes et garçons-filles, au respect dû à toute personne, étrangers, migrants, réfugiés, au refus de la haine et de la violence, à la paix et contre la guerre."
- TangledingGrand Maître
Mais complètement de ton avis. Surtout que Blanquer a mis en cause vers la mi octobre "des ennemis de la République" au sein de l'EN. C'est pour cela que je pense que les OS devraient réagir de façon unitaire.Laotzi a écrit:Vous partez de l'hypothèse que cette "Sara" existe, ce qui me laisse dubitatif. Déjà, une ado de 15 ans, qui parle de "basanés" et de "boucle whatsapp" (les lycéens font leur groupe sur snapchat, whatsapp comme facebook ne leur servent qu'à communiquer avec des adultes, ce sont des réseaux de vieux)...
Certains s'étonnent de l'absence de réaction du ministre : mais la présidente du CSP est interviewée dans ce dossier, y exprime un point de vue très dangereux par ailleurs (le ministère devrait contrôler le contenu des manuels scolaires). Elle ne peut pas s'exprimer, en tant que présidente du CSP, sans avoir obtenu l'aval de Blanquer, voire sans être en service commandé.
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"Never complain, just fight."
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- IllianeExpert
zarkoffe a écrit: Alors en effet, rien n'est vérifié dans l'article. Cependant, nous avons tous connus des collègues qui s'exercent à ce genre de dérive. Est-ce normal selon vous ?
Ou alors refusez-vous de dire le moindre mot car vous vous prêter à ces mêmes idées politiques ?
Suis-je la seule enseignante à n'avoir jamais, mais vraiment jamais constaté le genre de dérives qui, si l'on doit te croire, sont loin d'être minoritaires vu que nous serions tous en mesure d'en attester ? Le pire que j'ai entendu (venant d'une source très crédible), c'est un prof passant des vidéos des exécutions pratiquées par des djihadistes - pas tout à fait "propagande woke"... Et je suis pourtant prof depuis un certain nombre d'années et ai fréquenté un grand nombre d'établissements en tant que TZR. Donc, en ce qui me concerne, une telle affirmation vaut bien le "au doigt mouillé" du Figaro - et je crois que le manque de déontologie ici et ses conséquences sont autrement plus graves que les manquements éventuels de quelques rares illuminés (qui, s'ils existent, seront rapidement signalés au rectorat qui agira en conséquence).
- Isis39Enchanteur
Illiane a écrit:zarkoffe a écrit: Alors en effet, rien n'est vérifié dans l'article. Cependant, nous avons tous connus des collègues qui s'exercent à ce genre de dérive. Est-ce normal selon vous ?
Ou alors refusez-vous de dire le moindre mot car vous vous prêter à ces mêmes idées politiques ?
Suis-je la seule enseignante à n'avoir jamais, mais vraiment jamais constaté le genre de dérives qui, si l'on doit te croire, sont loin d'être minoritaires vu que nous serions tous en mesure d'en attester ? Le pire que j'ai entendu (venant d'une source très crédible), c'est un prof passant des vidéos des exécutions pratiquées par des djihadistes - pas tout à fait "propagande woke"... Et je suis pourtant prof depuis un certain nombre d'années et ai fréquenté un grand nombre d'établissements en tant que TZR. Donc, en ce qui me concerne, une telle affirmation vaut bien le "au doigt mouillé" du Figaro - et je crois que le manque de déontologie ici et ses conséquences sont autrement plus graves que les manquements éventuels de quelques rares illuminés (qui, s'ils existent, seront rapidement signalés au rectorat qui agira en conséquence).
Bientôt 30 ans de carrière et je ne l'ai jamais constaté non plus.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Laotzi a écrit:Vous partez de l'hypothèse que cette "Sara" existe, ce qui me laisse dubitatif. Déjà, une ado de 15 ans, qui parle de "basanés" et de "boucle whatsapp" (les lycéens font leur groupe sur snapchat, whatsapp comme facebook ne leur servent qu'à communiquer avec des adultes, ce sont des réseaux de vieux)...
Je partage tes doutes.
- NicétasNiveau 9
Très peu d'années de carrière mais jamais vu pour l'instant, ni en tant qu'élève, ni en tant qu'étudiant, ni en tant qu'enseignant.
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« Quand un discours naturel peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de ce qu'on entend, laquelle on ne savait pas qu'elle y fût, en sorte qu'on est porté à aimer celui qui nous le fait sentir ; car il ne nous a pas fait montre de son bien, mais du nôtre ; et ainsi ce bienfait nous le rend aimable, outre que cette communauté d'intelligence que nous avons avec lui incline nécessairement le cœur à l'aimer. »
Pascal, Pensées
- BalthamosDoyen
De toute façon, il faut admettre que si nous les islamo gauchistes woke adaptes de la cancel culture que sont les profs endoctrinons les enfants à l'idéologie d'extrême gauche c'est que nous avons échoué.
Il n'a qu'à regarder les positions politiques des Français pour comprendre que ce n'est qu'une incommensurable ânerie.
Pour le reste comme tout citoyen nous avons nos opinions politiques et notre vision de la société et comme les professionnels que nous sommes nous suivons les programmes avec sérieux et honnêteté.
Il n'a qu'à regarder les positions politiques des Français pour comprendre que ce n'est qu'une incommensurable ânerie.
Pour le reste comme tout citoyen nous avons nos opinions politiques et notre vision de la société et comme les professionnels que nous sommes nous suivons les programmes avec sérieux et honnêteté.
- NicétasNiveau 9
Balthamos a écrit:De toute façon, il faut admettre que si nous les islamo gauchistes woke adaptes de la cancel culture que sont les profs endoctrinent les enfants à l'idéologie d'extrême gauche c'est que nous avons échoué.
Il n'a qu'à regarder les positions politiques des Français pour comprendre que ce n'est qu'une incommensurable ânerie.
Pour le reste comme tout citoyen nous avons nos opinions politiques et notre vision de la société et comme les professionnels que nous sommes nous suivons les programmes avec sérieux et honnêteté.
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« Quand un discours naturel peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de ce qu'on entend, laquelle on ne savait pas qu'elle y fût, en sorte qu'on est porté à aimer celui qui nous le fait sentir ; car il ne nous a pas fait montre de son bien, mais du nôtre ; et ainsi ce bienfait nous le rend aimable, outre que cette communauté d'intelligence que nous avons avec lui incline nécessairement le cœur à l'aimer. »
Pascal, Pensées
- xsargouNiveau 3
zarkoffe a écrit:Désolé, mais je ne comprends pas trop le problème avec cette une du Figaro.
Alors d'accord, le titre est racoleur et mélange tous les enseignants de l'école de la République dans le même sac.
Mais le Figaro soulève une dérive ici : des enseignants d'éducation civique ne suivent pas correctement les programmes et se permettent de dispenser des cours sur des idées que l'on retrouve propre à l’extrême gauche. On y retrouve l’inexistence d'un racisme anti-blanc, l'existence d'un soi disant "privilège blanc" ou encore "racisme systémique".
Ces idées n'ont rien à faire dans l'école de la république, nous ne sommes pas des gourous. Que chacun garde ses idées sur ces questions qui font encore beaucoup débat.
L'éducation civique devrait plutôt, à mon goût, s'appuyer sur les valeurs de solidarité, de respect, de tolérance, etc...
+1
- JacqGuide spirituel
Je ne peux plus les endoctriner puisque je n'ai même plus les heures pour leur enseigner quoi que ce soit !
Merci la droite, merci Chatel, merci Blanquer, merci Macron... merci à leurs soutiens, dont le Figaro !
Merci la droite, merci Chatel, merci Blanquer, merci Macron... merci à leurs soutiens, dont le Figaro !
- BaldredSage
Tu as raison @Illiane, @zarkoffe avait déjà montré son sens de la nuance et du dialogue dans le fil "salaire des profs et réorientation". Je pense qu'il relève du TOPIlliane a écrit:zarkoffe a écrit: Alors en effet, rien n'est vérifié dans l'article. Cependant, nous avons tous connus des collègues qui s'exercent à ce genre de dérive. Est-ce normal selon vous ?
Ou alors refusez-vous de dire le moindre mot car vous vous prêter à ces mêmes idées politiques ?
Suis-je la seule enseignante à n'avoir jamais, mais vraiment jamais constaté le genre de dérives qui, si l'on doit te croire, sont loin d'être minoritaires vu que nous serions tous en mesure d'en attester ? Le pire que j'ai entendu (venant d'une source très crédible), c'est un prof passant des vidéos des exécutions pratiquées par des djihadistes - pas tout à fait "propagande woke"... Et je suis pourtant prof depuis un certain nombre d'années et ai fréquenté un grand nombre d'établissements en tant que TZR. Donc, en ce qui me concerne, une telle affirmation vaut bien le "au doigt mouillé" du Figaro - et je crois que le manque de déontologie ici et ses conséquences sont autrement plus graves que les manquements éventuels de quelques rares illuminés (qui, s'ils existent, seront rapidement signalés au rectorat qui agira en conséquence).
- AndmaExpert spécialisé
Je rejoins cette discussion en vous partageant un article du café Pédagogique, avec un lien vers l'article de Libé, est paru un communiqué intersyndical, CGT, FSU, SUD, UNSA.
Cet affront du figaro, n'est si surprenant, ni exceptionnel et s'inscrit dans une dérive dangereuse globale vers les idées d'extrême droite, et le ministère ne dit mot.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2021/11/10112021Article637721246594380565.aspxcafé péda a écrit:"En tant que syndicalistes nous avons une connaissance privilégiée de l’institution et de ses personnels. Nous sommes convaincu·e·s que cette résistance aux idées d’extrême droite est bel et bien indissociable des aspirations qui président aux métiers de l’Education. Et pour cause : être un·e professionnel·le de l’Education, c’est faire sien l’héritage des Lumières, de la Révolution française, des conquêtes républicaines, contre l’obscurantisme et la pensée rétrograde. C’est porter l’histoire de la construction d’une école émancipatrice, des grandes batailles pour la laïcité et contre la mainmise des Eglises sur l’enseignement, pour l’extension et la défense du service public". F. Marchand, B. Teste, M. Valegeas et I. Vuillet, secrétaires généraux de l'Unsa Education, de la Fsu, de Sud Education et de la CGT Education, signent dans Libération une tribune qui appelle "à faire front" contre l'extrême droite. "Etre un·e professionnel·le de l’Education, c’est avoir la conviction que chaque élève a sa place dans notre société. C’est donc œuvrer au quotidien pour la tolérance et, à l’échelle de sa classe, de son établissement, pour que les préjugés antisémites, racistes, LGBTI-phobes et sexistes ainsi que toutes les formes de discriminations".
Cet affront du figaro, n'est si surprenant, ni exceptionnel et s'inscrit dans une dérive dangereuse globale vers les idées d'extrême droite, et le ministère ne dit mot.
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Nelson Mandela : « en faisant scintiller notre lumière nous offrons la possibilité aux autres d'en faire autant »
- BalthamosDoyen
Isis39 a écrit:Illiane a écrit:zarkoffe a écrit: Alors en effet, rien n'est vérifié dans l'article. Cependant, nous avons tous connus des collègues qui s'exercent à ce genre de dérive. Est-ce normal selon vous ?
Ou alors refusez-vous de dire le moindre mot car vous vous prêter à ces mêmes idées politiques ?
Suis-je la seule enseignante à n'avoir jamais, mais vraiment jamais constaté le genre de dérives qui, si l'on doit te croire, sont loin d'être minoritaires vu que nous serions tous en mesure d'en attester ? Le pire que j'ai entendu (venant d'une source très crédible), c'est un prof passant des vidéos des exécutions pratiquées par des djihadistes - pas tout à fait "propagande woke"... Et je suis pourtant prof depuis un certain nombre d'années et ai fréquenté un grand nombre d'établissements en tant que TZR. Donc, en ce qui me concerne, une telle affirmation vaut bien le "au doigt mouillé" du Figaro - et je crois que le manque de déontologie ici et ses conséquences sont autrement plus graves que les manquements éventuels de quelques rares illuminés (qui, s'ils existent, seront rapidement signalés au rectorat qui agira en conséquence).
Bientôt 30 ans de carrière et je ne l'ai jamais constaté non plus.
Moi non plus.
Pourtant dans mon équipe d'HG nous côtoyons des collègues d'extrême droite, de gauche, apolitique et malgré nos divergences je peux attester que les cours de mes collègues sont honnêtes et non orientés même si on ne partage pas les mêmes orientations politiques et pédagogiques.
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- Spoiler:
- AscagneGrand sage
Je pense surtout que l'époque est aux débats virulents sur ce genre de sujets (genre, racisme) et que cela conduit à perdre plus facilement de vue la distinction entre ce qui relève ou non de la stricte doxa républicaine provenant des principes, ou sur un autre plan ce qui est généralement admis ou non sur ces sujets (si je pense aux courants actuels), ce qui pose le problème de ne pas sentir qu'on aboutit à une situation d'entorse à la déontologie ou qu'on entre sur des terrains moins solides.
C'est peut-être un peu plus fréquent que les cas rares d'entorses volontaires, qui existent sans doute toujours, marginalement, et qui peuvent être le fait tant de collègues réactionnaires que progressistes, ou que de personnes ayant des positions fort hétérodoxes, dirais-je.
À part ça, euh, j'ai envie de rappeler qu'à l'Université, en revanche, où l'affaire est différente puisque la liberté académique existe, on ne va pas faire comme s'il n'y avait pas des querelles idéologiques sur ces mêmes sujets.
C'est peut-être un peu plus fréquent que les cas rares d'entorses volontaires, qui existent sans doute toujours, marginalement, et qui peuvent être le fait tant de collègues réactionnaires que progressistes, ou que de personnes ayant des positions fort hétérodoxes, dirais-je.
À part ça, euh, j'ai envie de rappeler qu'à l'Université, en revanche, où l'affaire est différente puisque la liberté académique existe, on ne va pas faire comme s'il n'y avait pas des querelles idéologiques sur ces mêmes sujets.
- Pontorson50Fidèle du forum
Illiane a écrit:zarkoffe a écrit: Alors en effet, rien n'est vérifié dans l'article. Cependant, nous avons tous connus des collègues qui s'exercent à ce genre de dérive. Est-ce normal selon vous ?
Ou alors refusez-vous de dire le moindre mot car vous vous prêter à ces mêmes idées politiques ?
Suis-je la seule enseignante à n'avoir jamais, mais vraiment jamais constaté le genre de dérives qui, si l'on doit te croire, sont loin d'être minoritaires vu que nous serions tous en mesure d'en attester ? Le pire que j'ai entendu (venant d'une source très crédible), c'est un prof passant des vidéos des exécutions pratiquées par des djihadistes - pas tout à fait "propagande woke"... Et je suis pourtant prof depuis un certain nombre d'années et ai fréquenté un grand nombre d'établissements en tant que TZR. Donc, en ce qui me concerne, une telle affirmation vaut bien le "au doigt mouillé" du Figaro - et je crois que le manque de déontologie ici et ses conséquences sont autrement plus graves que les manquements éventuels de quelques rares illuminés (qui, s'ils existent, seront rapidement signalés au rectorat qui agira en conséquence).
En plus de trente ans de métier, je n'ai jamais su ce que racontait ou pas mes collègues à des élèves sur des questions polémiques. Et c'est d'ailleurs très bien ainsi. Donc il se peut que des collègues aient tenu des propos que je n'imagine pas de leur part. Ma connaissance approfondie des opinions de mes collègues est extrêmement lacunaire. La seule fois où j'ai "atterri" comme qui dirait, c'est en 2002 quand une élève m'a demandé de prendre la parole pour critiquer Le Pen dans l'entre-eux tours, car des collègues - ils me l'ont confirmé - l'avaient fait. Personnellement j'avais refusé et expliqué aux élèves que je m'en tenais aux arbitres dans les élections, et que Simone Veil (présidente du CC, ce qui m'avait permis de leur expliquer ce que c'était) avait autorisé la candidature de Le Pen, pour lequel elle ne pouvait qu'éprouver une répulsion profonde tant en tant que personne que par ses discours (j'avais rapidement expliqué pourquoi). Donc que je n'avais pas à sortir de ma neutralité politique. Nous avions alors découvert, stupéfaits, qu'il nous arrivait de ne pas être d'accord entre profs sur l'application de la neutralité, ce que nous ne soupçonnions pas. Les arguments de mes collègues se tenaient, mais nous ne faisions pas la même analyse.
Toujours est-il que je ne m'appuierais en aucun cas sur mon expérience personnelle pour savoir si le témoignage de Sara est exact ou non. En précisant que j'ai connu un nombre epsilonesque de collègues de ma discipline par définition. Rappelons enfin que, sur bien des points, l'autocensure en salle des profs est consistante : ainsi je n'y ai jamais rencontré d'électeurs lepénistes, c'est curieux parce que dans les enquêtes sorties des urnes, il y en avait quand même 5% en 2012, ce qui fait quand même 40 000 personnes.
Un des antidotes aux dérives des uns et des autres liées, Girard a raison, au hiatus entre une exigence de leçons de morale venant de gens pas d'accord entre eux et qui le demandent à des profs eux-mêmes d'une diversité croissante, c'est qu'un élève ne garde jamais le même enseignant trop longtemps. Or avant le secondaire, les enjeux politiques des cours sont très faibles, et dans le secondaire, les interlocuteurs des élèves varient, et en tout cas il le faut : je souhaite vraiment que mes élèves aient eu la plus grande variété d'approches de l'enseignement civique et moral, et j'ai toujours été hostile à la recherche d'une trop grande homogénéité de la profession sur ce point. C'est peut-être aussi pour cela que ces articles polémiques m'inquiètent plus par le ton employé par eux et nombre de leurs détracteurs que par leur contenu lui-même.
- IllianeExpert
Disons qu'au moindre problème (imaginaire ou pas), les élèves sont quand même très prompts à faire remonter des informations, j'ai donc du mal à croire que ce genre de propos n'arriverait pas aux oreilles de quelqu'un...
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Le gouvernement nous attaque, on ne parle que de Zemmour, le Figaro pond un article qu'une poubelle recracherait aussi sec et nous en sommes à nous demander si, tout de même, il n'y aurait pas une part de vrai là-dedans. Mais nous n'avons pas à nous défendre, mais à attaquer, parce que ce torchon ne met pas en lumière les dérives de l'école, mais celles du journalisme.
- AscagneGrand sage
Je me répète, mais c'est le deuxième piège et c'est exactement la même chose que quand Vidal a tenu ses propos polémiques. Je trouve que certaines réactions manquent de cette forme de pondération qui permet aussi de mieux comprendre ce qu'attend l'adversaire.
C'est peut-être un peu secondaire face à la dérive du Figaro Magazine et de certains électorats (qui ne se rendent pas compte qu'ils ont perdu de vue les principes républicains voire s'en moquent) mais je trouve ça notable quand même.
C'est peut-être un peu secondaire face à la dérive du Figaro Magazine et de certains électorats (qui ne se rendent pas compte qu'ils ont perdu de vue les principes républicains voire s'en moquent) mais je trouve ça notable quand même.
- Pontorson50Fidèle du forum
L'auteur de cet article pourrait répondre que, effectivement, l'information lui est bien remontée à lui. Mais il est parfaitement possible de confier à des inconnus qu'on ne reverra pas et en ayant l'assurance de la confidentialité des sources des informations sur tel ou tel cours que l'on ne communiquerait pas par ailleurs à des profs que l'on côtoie et revoit. Pensons aux discussions dans les couloirs des trains autrefois entre inconnus qui se livraient parfois bien plus qu'ils n'auraient osé le faire avec des gens qu'ils revoyaient. C'est contre-intuitif, mais possible. Et les réseaux sociaux remplacent aussi cet anonymat là. Parfois la presse sait des choses que je ne sais pas sur mon métier, je ne peux pas l'exclure.Illiane a écrit:Disons qu'au moindre problème (imaginaire ou pas), les élèves sont quand même très prompts à faire remonter des informations, j'ai donc du mal à croire que ce genre de propos n'arriverait pas aux oreilles de quelqu'un...
Et s'ils arrivent aux oreilles de quelqu'un, soit que cela ne choque pas, soit qui ne veut pas faire circuler cette info pour "x" raisons? Longtemps le harcèlement à l'école a été minoré, très peu de victimes se plaignaient. Les tabous existent de temps à autre, ils changent.
Il m'est arrivé certes que des élèves me disent que tel prof n'agit pas comme moi, mais jamais que tel prof ne fait pas le même enseignement, dise des choses contradictoires avec ce que je dis. Punitions, type de travail, tenue dans la classe, notations, etc (on m'a dénoncé des collègues qui avaient leur téléphone sur le bureau voire l'employaient, bof...), mais jamais un élève ne m'avait remonté un propos de prof en classe avant 2012 et jamais après. Comme quoi cela confirme la diversité non seulement des profs, mais des élèves, et surtout des relations profs/élèves.
- TangledingGrand Maître
J'avoue ne pas comprendre en quoi c'est un piège. On doit vraiment ergoter sur l'existence possible de 0,000000001% de collègues qui ne respecteraient pas la neutralité ?Ascagne a écrit:Je me répète, mais c'est le deuxième piège et c'est exactement la même chose que quand Vidal a tenu ses propos polémiques. Je trouve que certaines réactions manquent de cette forme de pondération qui permet aussi de mieux comprendre ce qu'attend l'adversaire.
C'est peut-être un peu secondaire face à la dérive du Figaro Magazine et de certains électorats (qui ne se rendent pas compte qu'ils ont perdu de vue les principes républicains voire s'en moquent) mais je trouve ça notable quand même.
Pourquoi ne discuterait-on pas plutôt d'un ministre de l'EN qui affuble l'anthologie de fables offerte aux CM2 quittant le primaire d'un éditorial signé de sa main ? Blanquer est-il le spécialiste de La Fontaine dont ont besoin les futurs collégiens ?
Dans l'échelle de ce qui me dérange, il y a plus ce genre de mélange des genres au plus haut niveau de responsabilité que l'écart de tel collègue sur 800.000 qui passera en Commission disciplinaire avant d'avoir dit "ouf".
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- ElyasEsprit sacré
En lisant, ce fil, je déprime et finis par croire que notre profession mérite sa désagrégation dont rêvent les gens qui font la propagande anti-enseignement public actuelle. Nous ne savons pas nous défendre voire certains soutiennent ceux qui nous veulent du mal.
- TangledingGrand Maître
J'avoue que je suis saisi d'un semblable abattement.Elyas a écrit:En lisant, ce fil, je déprime et finis par croire que notre profession mérite sa désagrégation dont rêvent les gens qui font la propagande anti-enseignement public actuelle. Nous ne savons pas nous défendre voire certains soutiennent ceux qui nous veulent du mal.
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