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- CataphracteNiveau 1
Bonsoir, chers collègues.
Certifié, j’enseigne au lycée depuis trois ans. J’ai récemment pris conscience de ma crainte d’être pris en défaut d’approximation, en matière de connaissances. Cette peur relève d’un complexe quasi-obsidional.
Cela ne m’est jamais encore arrivé (je n’ai jamais été « collé » par un élève) mais j’appréhende le moment où cela pourrait advenir. J’ai pourtant un niveau d’études, a priori, satisfaisant (Science Po, master d’histoire mention TB et tout le tintouin).
Une de mes collègues les plus proches, pourtant agrégée, me confiait, avant les vacances, être une « bille » (sic), en matière d’histoire politique du XIXe siècle (ce qui laisse augurer de ses difficultés à enseigner le programme de 1ère). Chose amusante : c’est un autre collègue, contractuel celui-là, qui l’aide à se remettre à niveau.
J’en viens à ma question : pensez-vous pouvoir prétendre à une maîtrise totale de ce que vous enseignez ? Avez-vous déjà commis des erreurs en classe (date oubliée ou ignorée, confusion entre des notions, par exemple) ? Vous sentez-vous parfaitement à l’aise avec tous les pans du programme ? Éprouvez-vous le besoin de « réviser » ou de vous remettre à niveau régulièrement ? Vous surprenez-vous, au quotidien, à ne pas maîtriser des portions de culture historique ? Quid de la géographie, qui n’est pas la matière forte de la plupart d’entre nous ?
Dans l’attente de vos réponses,
C.
Certifié, j’enseigne au lycée depuis trois ans. J’ai récemment pris conscience de ma crainte d’être pris en défaut d’approximation, en matière de connaissances. Cette peur relève d’un complexe quasi-obsidional.
Cela ne m’est jamais encore arrivé (je n’ai jamais été « collé » par un élève) mais j’appréhende le moment où cela pourrait advenir. J’ai pourtant un niveau d’études, a priori, satisfaisant (Science Po, master d’histoire mention TB et tout le tintouin).
Une de mes collègues les plus proches, pourtant agrégée, me confiait, avant les vacances, être une « bille » (sic), en matière d’histoire politique du XIXe siècle (ce qui laisse augurer de ses difficultés à enseigner le programme de 1ère). Chose amusante : c’est un autre collègue, contractuel celui-là, qui l’aide à se remettre à niveau.
J’en viens à ma question : pensez-vous pouvoir prétendre à une maîtrise totale de ce que vous enseignez ? Avez-vous déjà commis des erreurs en classe (date oubliée ou ignorée, confusion entre des notions, par exemple) ? Vous sentez-vous parfaitement à l’aise avec tous les pans du programme ? Éprouvez-vous le besoin de « réviser » ou de vous remettre à niveau régulièrement ? Vous surprenez-vous, au quotidien, à ne pas maîtriser des portions de culture historique ? Quid de la géographie, qui n’est pas la matière forte de la plupart d’entre nous ?
Dans l’attente de vos réponses,
C.
- beloteHabitué du forum
Je suis dans une autre matière mais les questions que tu poses concernent toutes les disciplines. Je ne prétends pas à une maîtrise totale de ma matière, personne ne le peut. C'est ça qui en fait tout le sel et qui évite l'ennui. Il m'arrive de faire des erreurs et je n'ai pas peur de dire que je me suis trompée devant les élèves. Je suis humaine, pas une machine. Il m'arrive aussi de dire que je ne sais pas et que je vais vérifier. Ca n'a jamais dérangé mes élèves. Par exemple, je ne connais rien à la poésie du XVIIIe. En ce moment, je prends le temps de me former là-dessus.
- BalthazaardVénérable
Cataphracte a écrit:Bonsoir, chers collègues.
Certifié, j’enseigne au lycée depuis trois ans. J’ai récemment pris conscience de ma crainte d’être pris en défaut d’approximation, en matière de connaissances. Cette peur relève d’un complexe quasi-obsidional.
Cela ne m’est jamais encore arrivé (je n’ai jamais été « collé » par un élève) mais j’appréhende le moment où cela pourrait advenir. J’ai pourtant un niveau d’études, a priori, satisfaisant (Science Po, master d’histoire mention TB et tout le tintouin).
Une de mes collègues les plus proches, pourtant agrégée, me confiait, avant les vacances, être une « bille » (sic), en matière d’histoire politique du XIXe siècle (ce qui laisse augurer de ses difficultés à enseigner le programme de 1ère). Chose amusante : c’est un autre collègue, contractuel celui-là, qui l’aide à se remettre à niveau.
J’en viens à ma question : pensez-vous pouvoir prétendre à une maîtrise totale de ce que vous enseignez ? Avez-vous déjà commis des erreurs en classe (date oubliée ou ignorée, confusion entre des notions, par exemple) ? Vous sentez-vous parfaitement à l’aise avec tous les pans du programme ? Éprouvez-vous le besoin de « réviser » ou de vous remettre à niveau régulièrement ? Vous surprenez-vous, au quotidien, à ne pas maîtriser des portions de culture historique ? Quid de la géographie, qui n’est pas la matière forte de la plupart d’entre nous ?
Dans l’attente de vos réponses,
C.
Maitrise parfaite de "la" matière, impossible bien sûr, qui pourrait le prétendre....maitrise parfaite des connaissances à enseigner au lycée, je pense que pour nous, en maths, c'est possible, mais notre matière est d'une part très pyramidale...et d'autre part, ce que nous enseignons au lycée (info à part mais on ne fait que saupoudrer) date au maximum du milieu du 19 ème.
Toue ce que nous enseignons est largement compris dans le programme du capes, donc à moins de l'avoir eu au repêchage sur un gros coup de bol avec des impasses monstrueuses, je ne vois pas d'impossibilité, et je ne parle pas de l'agrèg
Encore une fois je ne parle que des maths qui sont très particulières, je pense que pour quasiment tout le reste, le problème se pose autrement.
Ça ne me choque pas qu'un professeur d'histoire puisse être une pointure sur certaines périodes et moins à l'aise sur d'autres, cela ne diminue ni son mérite ni sa valeur
- ElaïnaDevin
Bah écoute, moi j'ai découvert l'antique pour passer la licence, et l'histoire post 1815 pour l'agreg. Ça va qu'en hors programme j'ai eu les jésuites à l'époque moderne hein... Ensuite j'étais monitrice puis ATER en paléographie alors j'aime autant te dire que la contempo j'y ai moyen touché jusqu'à ma prise de poste dans le secondaire. Alors oui la maîtrise que j'ai de l'époque contemporaine est moins bonne que le reste. Pourtant je ne pense pas être totalement indigne en première et en terminale.
Inversement, je doute que mes collègues aient mon niveau en moderne, pour autant je ne me permets pas d'estimer qu'ils sont de mauvais professeurs de seconde.
Bref déjà essaie de ne pas trop ergoter sur le niveau de tes collègues. Ensuite rassure toi, les questions piège des élèves c'est quand même super rare. Généralement ils posent toujours les mêmes questions neuneu au fond : "mais heuuuuu pourquoi Hitler il voulait des blonds aux yeux bleus alors qu'il était brun ?", ou "han mais les juifs y zavaient qu'à partir non ?", ou éventuellement les jours fastes une question un peu pointue sur les origines de l'antisémitisme (et pour te la péter un peu c'est le moment de faire la différence entre antijudaisme médiéval/moderne et antisémitisme contemporain). Honnêtement sorti de ça la principale question des élèves c'est "madame vous avez dit quoi après et?"
Ha si, t'auras toujours régulièrement l'élève qui kiffe l'histoire militaire et qui va te poser une question sur une bataille de Napoléon ou sur les chars d'assaut de la seconde guerre mondiale (ou sur les V2. Gros gros kif les V2. Du temps des tpe c'était l'un des sujets qui revenait chaque année, avec les bombes atomiques et les avions, ainsi que les avions et la bombe atomique). Mais ça ben tu dis que tu chercheras pour la prochaine fois si tu sais pas (et après tu sauras pour les autres fois).
Inversement, je doute que mes collègues aient mon niveau en moderne, pour autant je ne me permets pas d'estimer qu'ils sont de mauvais professeurs de seconde.
Bref déjà essaie de ne pas trop ergoter sur le niveau de tes collègues. Ensuite rassure toi, les questions piège des élèves c'est quand même super rare. Généralement ils posent toujours les mêmes questions neuneu au fond : "mais heuuuuu pourquoi Hitler il voulait des blonds aux yeux bleus alors qu'il était brun ?", ou "han mais les juifs y zavaient qu'à partir non ?", ou éventuellement les jours fastes une question un peu pointue sur les origines de l'antisémitisme (et pour te la péter un peu c'est le moment de faire la différence entre antijudaisme médiéval/moderne et antisémitisme contemporain). Honnêtement sorti de ça la principale question des élèves c'est "madame vous avez dit quoi après et?"
Ha si, t'auras toujours régulièrement l'élève qui kiffe l'histoire militaire et qui va te poser une question sur une bataille de Napoléon ou sur les chars d'assaut de la seconde guerre mondiale (ou sur les V2. Gros gros kif les V2. Du temps des tpe c'était l'un des sujets qui revenait chaque année, avec les bombes atomiques et les avions, ainsi que les avions et la bombe atomique). Mais ça ben tu dis que tu chercheras pour la prochaine fois si tu sais pas (et après tu sauras pour les autres fois).
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- Clecle78Bon génie
Elaina quand j'étais en hypocharte on faisait de l'histoire antique, tu n'en as pas fait du tout ?Elaïna a écrit:Bah écoute, moi j'ai découvert l'antique pour passer la licence, et l'histoire post 1815 pour l'agreg. Ça va qu'en hors programme j'ai eu les jésuites à l'époque moderne hein... Ensuite j'étais monitrice puis ATER en paléographie alors j'aime autant te dire que la contempo j'y ai moyen touché jusqu'à ma prise de poste dans le secondaire. Alors oui la maîtrise que j'ai de l'époque contemporaine est moins bonne que le reste. Pourtant je ne pense pas être totalement indigne en première et en terminale.
Inversement, je doute que mes collègues aient mon niveau en moderne, pour autant je ne me permets pas d'estimer qu'ils sont de mauvais professeurs de seconde.
Bref déjà essaie de ne pas trop ergoter sur le niveau de tes collègues. Ensuite rassure toi, les questions piège des élèves c'est quand même super rare. Généralement ils posent toujours les mêmes questions neuneu au fond : "mais heuuuuu pourquoi Hitler il voulait des blonds aux yeux bleus alors qu'il était brun ?", ou "han mais les juifs y zavaient qu'à partir non ?", ou éventuellement les jours fastes une question un peu pointue sur les origines de l'antisémitisme (et pour te la péter un peu c'est le moment de faire la différence entre antijudaisme médiéval/moderne et antisémitisme contemporain). Honnêtement sorti de ça la principale question des élèves c'est "madame vous avez dit quoi après et?"
Ha si, t'auras toujours régulièrement l'élève qui kiffe l'histoire militaire et qui va te poser une question sur une bataille de Napoléon ou sur les chars d'assaut de la seconde guerre mondiale (ou sur les V2. Gros gros kif les V2. Du temps des tpe c'était l'un des sujets qui revenait chaque année, avec les bombes atomiques et les avions, ainsi que les avions et la bombe atomique). Mais ça ben tu dis que tu chercheras pour la prochaine fois si tu sais pas (et après tu sauras pour les autres fois).
- MalagaModérateur
Cataphracte a écrit:Bonsoir, chers collègues.
Certifié, j’enseigne au lycée depuis trois ans. J’ai récemment pris conscience de ma crainte d’être pris en défaut d’approximation, en matière de connaissances. Cette peur relève d’un complexe quasi-obsidional.
Cela ne m’est jamais encore arrivé (je n’ai jamais été « collé » par un élève) mais j’appréhende le moment où cela pourrait advenir. J’ai pourtant un niveau d’études, a priori, satisfaisant (Science Po, master d’histoire mention TB et tout le tintouin).
Une de mes collègues les plus proches, pourtant agrégée, me confiait, avant les vacances, être une « bille » (sic), en matière d’histoire politique du XIXe siècle (ce qui laisse augurer de ses difficultés à enseigner le programme de 1ère). Chose amusante : c’est un autre collègue, contractuel celui-là, qui l’aide à se remettre à niveau.
J’en viens à ma question : pensez-vous pouvoir prétendre à une maîtrise totale de ce que vous enseignez ? Avez-vous déjà commis des erreurs en classe (date oubliée ou ignorée, confusion entre des notions, par exemple) ? Vous sentez-vous parfaitement à l’aise avec tous les pans du programme ? Éprouvez-vous le besoin de « réviser » ou de vous remettre à niveau régulièrement ? Vous surprenez-vous, au quotidien, à ne pas maîtriser des portions de culture historique ? Quid de la géographie, qui n’est pas la matière forte de la plupart d’entre nous ?
Dans l’attente de vos réponses,
C.
Je suis comme toi enseignante en HG mais j'ai été étudiante jusqu'en maîtrise en géographie. Et à la fac, je n'ai presque pas fait d'histoire (un peu de moderne et de contemporaine en première année de fac).
Donc, je suis à l'aise en géographie mais depuis que j'enseigne (et ça fait 14 ans), je bosse beaucoup pour me mettre à jour. Je lis, je fais des formations (par exemple, hier, j'étais à une formation sur l'enseignement des faits religieux, formation assurée par des universitaires, c'était passionnant), j'écoute des podcasts etc.
Cette année, j'ai des 6e et le programme d'histoire commence avec la période de la Préhistoire, période que je ne maîtrise que peu. J'ai donc pas mal travaillé dessus cet été pour me mettre à jour le plus possible.
Il m'arrive de ne pas savoir répondre à une question d'élève (et je pense qu'au collège, les élèves en posent plus qu'au lycée, ils s'autocensurent moins) ; quand c'est le cas, je le dis ouvertement. Parfois je vais chercher la réponse sur Internet pendant le cours ; le reste du temps, je fais une recherche chez moi. Et je note sur un petit cahier les réponses pour être certaine de m'en souvenir les années suivantes.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- ElyasEsprit sacré
J'abomine la contemporaine, autant te dire que je suis mal barré dans notre discipline commune, l'HG.
Je pense être au point en Préhistoire, en Antique, en Médiévale et en Moderne (sauf pour le sujet de la vie quotidienne où je suis une bille) et en géographie... mais en contemporaine, mazette, quelle souffrance pour moi ! Je me force donc à me remettre à jour chaque année sur une question par période. Cette année, c'est le génocide du Rwanda et les processus génocidaires du XXe siècle en général, en Préhistoire, j'ai révisé les découvertes récentes, en Antique je vais me remettre à jour sur le christianisme (je vis trop sur ma formation initiale), en moderne je m'intéresserai bien à l'aristocratie et en médiévale, je vais me remettre à jour sur les campagnes. En géographie, je crois que je vais me remettre à jour sur les politiques d'aménagement (beurk, beurk, beurk).
Ce n'est pas tout savoir qui importe, c'est savoir ce qui nous manque et ce qu'il faut mettre à jour qui compte.
Je rejoins les autres : au lycée, ils vous collent moins (sauf les cas cités par Elaïna... la bombe atomique et les avions, les avions et les bombes atomiques... j'ai eu un fan d'armes qui connaissait les différents fusils des différentes armées... pfiouuuuuuuuu). Au collège, on se prend des colles inattendues tous les jours. La dernière : il est devenu quoi le fils d'Irène après qu'elle l'ait mutilé ? Aheummmmm... Ou : Ok, Monsieur, Magellan il est mort aux Philippines mais il a été enterré où ? Voilà, bienvenue au collège
Je pense être au point en Préhistoire, en Antique, en Médiévale et en Moderne (sauf pour le sujet de la vie quotidienne où je suis une bille) et en géographie... mais en contemporaine, mazette, quelle souffrance pour moi ! Je me force donc à me remettre à jour chaque année sur une question par période. Cette année, c'est le génocide du Rwanda et les processus génocidaires du XXe siècle en général, en Préhistoire, j'ai révisé les découvertes récentes, en Antique je vais me remettre à jour sur le christianisme (je vis trop sur ma formation initiale), en moderne je m'intéresserai bien à l'aristocratie et en médiévale, je vais me remettre à jour sur les campagnes. En géographie, je crois que je vais me remettre à jour sur les politiques d'aménagement (beurk, beurk, beurk).
Ce n'est pas tout savoir qui importe, c'est savoir ce qui nous manque et ce qu'il faut mettre à jour qui compte.
Je rejoins les autres : au lycée, ils vous collent moins (sauf les cas cités par Elaïna... la bombe atomique et les avions, les avions et les bombes atomiques... j'ai eu un fan d'armes qui connaissait les différents fusils des différentes armées... pfiouuuuuuuuu). Au collège, on se prend des colles inattendues tous les jours. La dernière : il est devenu quoi le fils d'Irène après qu'elle l'ait mutilé ? Aheummmmm... Ou : Ok, Monsieur, Magellan il est mort aux Philippines mais il a été enterré où ? Voilà, bienvenue au collège
- Isis39Enchanteur
J'ai une une très bonne formation générale en DEUG à la fac qui couvrait toutes les périodes. Et comme j'ai fait de l'histoire de l'art, j'ai aussi étudié la préhistoire.
La seule période que je n'ai pas vue est celle d'après la Seconde Guerre mondiale.
Tout cela a, bien sûr, pas empêché de poursuivre le travail. Par exemple, si j'en étais resté à mes connaissances de la fac sur la préhistoire, je ne serais vraiment pas à jour...
La seule période que je n'ai pas vue est celle d'après la Seconde Guerre mondiale.
Tout cela a, bien sûr, pas empêché de poursuivre le travail. Par exemple, si j'en étais resté à mes connaissances de la fac sur la préhistoire, je ne serais vraiment pas à jour...
- choup78Habitué du forum
Moi je suis en sciences, parfois j'ai des élèves qui me posent des questions très pointues qui me font bien réfléchir voire même parfois je suis obligée de faire des recherches et répondre au cours d'après mais sur le programme en lui-même je gère.
- AnankéNiveau 9
Enseignante en philosophie, il m'est impossible de tout connaître. Je devrais connaître tout ce qui a été pensé des présocratiques aux derniers philosophes contemporains et de toutes les cultures (point positif du changement de programme de l'année dernière : l'ouverture aux philosophies orientales) et sur des pans si différents que la métaphysique, la philosophie des sciences, la philosophie morale, l'esthétique, les sciences humaines... Soyons sérieux. J'ai mes domaines de prédilection puis les autres où je me forme, grâce au PAF parfois car dans mon académie il est vraiment bien sur le pan disciplinaire ; ou par moi-même, avec internet c'est génial.
Au début ça me complexait, en réalité c'est assez enrichissant car cela suppose que toute notre vie de professeur est apprentissage (à condition de pouvoir se dégager du temps, autre question mais très liée : d'où la nécessité pour notre profession d'avoir du temps. Bref).
En cours cela peut être un peu plus désagréable, quoi que. Comme déjà dit, quand je ne sais pas je le dis aux élèves et je cherche pour la fois d'après, même leurs questions (qui n'ont rien de neuneu parfois, voire sont de vraies questions de fond) me forcent à comprendre l'auteur qu'on étudie bien plus profondément que les révisions bachotages des concours. Et j'adore ce moment où en leur expliquant je comprends d'autant mieux moi-même. Une vraie jouissance intellectuelle. Mon tuteur me disait qu'enseigner à autrui c'est s'enseigner à soi, je suis tout à fait d'accord avec ça.
Le pb comme tjrs ce sont nos conditions d'enseignement : quand on doit prendre des heures sup, qu'il faut un certain nombre de notes par trimestre et qu'on a un service de presque 200 élèves, ce temps nécessaire de mise à niveau régulière pour être un professeur qui maîtrise les connaissances du programme, est réduit d'autant. Cela est triste et grave mais comme ce n'est plus tant le savoir qui intéresse que la "pédagogie" (je me suis tjrs demandée à quoi cela sert d'être bon pédagogue si on n'a que très peu de connaissance ou mal acquises à transmettre ...).
Au début ça me complexait, en réalité c'est assez enrichissant car cela suppose que toute notre vie de professeur est apprentissage (à condition de pouvoir se dégager du temps, autre question mais très liée : d'où la nécessité pour notre profession d'avoir du temps. Bref).
En cours cela peut être un peu plus désagréable, quoi que. Comme déjà dit, quand je ne sais pas je le dis aux élèves et je cherche pour la fois d'après, même leurs questions (qui n'ont rien de neuneu parfois, voire sont de vraies questions de fond) me forcent à comprendre l'auteur qu'on étudie bien plus profondément que les révisions bachotages des concours. Et j'adore ce moment où en leur expliquant je comprends d'autant mieux moi-même. Une vraie jouissance intellectuelle. Mon tuteur me disait qu'enseigner à autrui c'est s'enseigner à soi, je suis tout à fait d'accord avec ça.
Le pb comme tjrs ce sont nos conditions d'enseignement : quand on doit prendre des heures sup, qu'il faut un certain nombre de notes par trimestre et qu'on a un service de presque 200 élèves, ce temps nécessaire de mise à niveau régulière pour être un professeur qui maîtrise les connaissances du programme, est réduit d'autant. Cela est triste et grave mais comme ce n'est plus tant le savoir qui intéresse que la "pédagogie" (je me suis tjrs demandée à quoi cela sert d'être bon pédagogue si on n'a que très peu de connaissance ou mal acquises à transmettre ...).
- SisypheHabitué du forum
Je ne maîtrise certainement pas "les lettres" et c'est justement ce qui est intéressant : continuer à apprendre. Les élèves l'entendent très bien. Lundi je faisais une explication de texte sur Gargantua et justement le texte se termine en disant que Gargantua devient plus savant qu'aucun médecin de son temps. Comme Rabelais était médecin, il est intéressant de voir que son personnage devient un idéal de connaissances qu'il reconnaît lui-même ne pas approcher. Cela a été l'occasion pour moi d'expliquer aux élèves que ce désir de tout savoir était un chemin. Il m'est arrivé d'être collée par les élèves. Je fais des recherches pour la fois suivante.
- BaldredSage
Bonjour,
Avoir une (très) bonne maîtrise des connaissances est à la fois une nécessité et un plaisir du métier. Vouloir tout savoir, son orgueil. Mais il me semble que la vraie question, ou une question aussi importante, est de savoir les enseigner. Mes vrais doutes de prof portent plutôt sur ce point...
Avoir une (très) bonne maîtrise des connaissances est à la fois une nécessité et un plaisir du métier. Vouloir tout savoir, son orgueil. Mais il me semble que la vraie question, ou une question aussi importante, est de savoir les enseigner. Mes vrais doutes de prof portent plutôt sur ce point...
- Christian-HG-TZR67Niveau 6
Bonjour,
J'ai une période de prédilection qui s'étend du XVIIe au XXe siècle, où je suis vraiment à l'aise sur beaucoup de problématiques. J'ai appris à aimer la période médiévale en fonction de ce que j'avais à enseigner, même si je reste souvent à la surface des choses d'un point de vue universitaire. En fait pour l'histoire, je me sens un peu comme un généraliste : de bonnes bases qui me permettent de (re)trouver vite les informations dont j'aurais besoin.
En géographie, j'ai beaucoup lu depuis que je suis entré dans le métier pour me former. Je fréquente assidument le site géoconfluence et hypergéo, et je lis les docs photos qui me permettent de rester à jour.
En revanche, cette année je découvre la spé en terminale. L'exotisme des objets d'études me pousse dans mes retranchements et c'est un "boulot de dingue" que de concevoir et préparer les cours..... Mais qu'est-ce que je m'amuse en ayant parfois moins de 24h d'avance sur les élèves
Quant aux questions des élèves, il doit m'arriver au moins une fois par semaine de dire : "Attends, je ne suis pas sûr. Je pense que l'hypothèse suivante..... mais il faut qu'on vérifie. Cherche de ton coté et on en reparle demain ou la prochaine fois." De même, j'ai fait et je fais toujours des erreurs, donc je les corrige et les reconnaîs volontiers en rappelant que si j'étais omniscient, je ne serais pas là mais tranquille avec une barbe blanche sur fauteuil pépouze au soleil...
Bref pour résumer, je me rappelle toujours que "le soleil ne se couche plus sur le territoire de l'historien" (Ladurie ?) et ça me rassure sur tout ce que je ne sais pas.
J'ai une période de prédilection qui s'étend du XVIIe au XXe siècle, où je suis vraiment à l'aise sur beaucoup de problématiques. J'ai appris à aimer la période médiévale en fonction de ce que j'avais à enseigner, même si je reste souvent à la surface des choses d'un point de vue universitaire. En fait pour l'histoire, je me sens un peu comme un généraliste : de bonnes bases qui me permettent de (re)trouver vite les informations dont j'aurais besoin.
En géographie, j'ai beaucoup lu depuis que je suis entré dans le métier pour me former. Je fréquente assidument le site géoconfluence et hypergéo, et je lis les docs photos qui me permettent de rester à jour.
En revanche, cette année je découvre la spé en terminale. L'exotisme des objets d'études me pousse dans mes retranchements et c'est un "boulot de dingue" que de concevoir et préparer les cours..... Mais qu'est-ce que je m'amuse en ayant parfois moins de 24h d'avance sur les élèves
Quant aux questions des élèves, il doit m'arriver au moins une fois par semaine de dire : "Attends, je ne suis pas sûr. Je pense que l'hypothèse suivante..... mais il faut qu'on vérifie. Cherche de ton coté et on en reparle demain ou la prochaine fois." De même, j'ai fait et je fais toujours des erreurs, donc je les corrige et les reconnaîs volontiers en rappelant que si j'étais omniscient, je ne serais pas là mais tranquille avec une barbe blanche sur fauteuil pépouze au soleil...
Bref pour résumer, je me rappelle toujours que "le soleil ne se couche plus sur le territoire de l'historien" (Ladurie ?) et ça me rassure sur tout ce que je ne sais pas.
- TangledingGrand Maître
Ce qui est amusant c'est que ce questionnement ne soit quasiment jamais abordé dans notre formation initiale. Et encore, j'ai l'impression que c'est un aspect auquel les historiens ou géographes sont davantage sensibilisés que les professeur-es de lettres.
De mon côté je ne suis spécialiste de rien. Pire j'ai longtemps considéré ce qui relevait du biographique avec dédain car "le texte, seulement le texte". Je me forme essentiellement au contact des œuvres, en approfondissant pour les élèves.
Et en ratant l'agrégation. La préparer m'a fait découvrir l'intérêt de la critique que je n'ai pas tellement approchée durant mes peu glorieuses études.
Mais je rejoins @Baldred : c'est surtout la médiocrité de ma capacité à transmettre qui me désole.
De mon côté je ne suis spécialiste de rien. Pire j'ai longtemps considéré ce qui relevait du biographique avec dédain car "le texte, seulement le texte". Je me forme essentiellement au contact des œuvres, en approfondissant pour les élèves.
Et en ratant l'agrégation. La préparer m'a fait découvrir l'intérêt de la critique que je n'ai pas tellement approchée durant mes peu glorieuses études.
Mais je rejoins @Baldred : c'est surtout la médiocrité de ma capacité à transmettre qui me désole.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- trompettemarineMonarque
Un professeur de prépa nous disait qu'après le concours, tout commençait. Nous n'étions qu'au début de notre apprentissage en matière de connaissances. Bref, nous passons notre vie à lire, étudier, approfondir, découvrir. C'est un aspect agréable du métier.
- Cléopatra2Guide spirituel
Perso j'ai eu une très bonne formation généraliste à la fac, en DEUG, licence, j'ai passé une maîtrise d'histoire moderne et ensuite préparé les concours. Je trouve que les concours nous donnaient un cadre assez intéressant. Je suis agrégée interne.
Je déteste l'histoire contemporaine, je suis nulle dedans et je dois réviser avant les cours, et il m'arrive de leur dire des grosses bêtises. Hier, typiquement, j'ai dit que l'ONU avait été fondée en 1948. C'est une erreur que je fais tous les ans, que je dois rectifier tous les ans... Et ça je l'ai étudié au lycée!
Je suis sûre que je connais beaucoup moins de trucs que beaucoup de mes camarades car je ne lis pas beaucoup d'histoire, ou alors des choses pas en rapport avec le programme. Je n'ai plus la disponibilité mentale pour ça. Pour la géo c'est plus facile d'être à jour en suivant un peu l'actualité, je trouve. Après, je trouve que ce qui est difficile c'est de donner des informations précises aux élèves avec peu de temps. Notamment le chapitre sur les risques ou je ne sais quoi en 2de, j'ai vraiment galéré alors que c'est quelque chose que je maîtrise plutôt bien, mais pour moi, pas assez de temps. Idem pour le chapitre sur l'Antique, que je n'arrive pas à traiter car je trouve le temps insuffisant et l'approche demandée inepte.
Ce qui est difficile aussi pour moi, outre la contempo, c'est de travailler la spécialité en terminale, avec des thématiques ultra récentes, et ça demande beaucoup de travail, entre la mise à jour des relations internationales, l'appropriation de grilles d'analyse particulières (on ne fait quasiment pas d'histoire là-dedans en fait) et pour le coup les questions des élèves très particulières. Ce sont des questions intéressantes et il faut pouvoir répondre en distinguant notre opinion personnelle, une réflexion globale etc.
Après, je regarde en direct sur google, et dans ce cas je cherche plusieurs sources quand c'est possible pour leur montrer.
Sinon, je remets à jour mes chiffres en géo tous les ans, ce qui me permet de "réviser" rapidement et de voir si les problématiques sont en train de changer.
Après, je trouve que j'ai été très bien formée à la fac, et du coup je n'ai pas de difficultés à répondre à chaud aux questions des élèves qui ne portent pas sur des points précis (anecdotes, dates). J'ai sûrement des grilles d'analyse dans la tête, et parler à haute voix me permet parfois d'expliciter quelque chose même pour moi.
C'est une réponse assez brouillonne, mais je pense qu'il ne faut pas stresser de ne pas avoir la réponse. On regarde ensemble, on rectifie le lendemain en cas de bêtise et voilà, ce n'est pas grave. Ca m'arrive, mais les élèves ne se plaignent pas de la qualité des connaissances (ils se plaignent que ça va trop vite, que je fais prendre des notes, ou que je suis kro méssante, mais jamais aucun retour sur le contenu des cours). Et parfois, il y a un collègue qui se pointe à la pause pour vérifier un point de contenu, ou discuter ensemble de la façon dont on peut répondre à une question d'élèves, ils le voient, et voient bien qu'on n'a pas toutes les réponses.
Ne jamais oublier aussi de dire parfois qu'on caricature le propos pour que les élèves puissent bien comprendre.
Bon courage!
Je déteste l'histoire contemporaine, je suis nulle dedans et je dois réviser avant les cours, et il m'arrive de leur dire des grosses bêtises. Hier, typiquement, j'ai dit que l'ONU avait été fondée en 1948. C'est une erreur que je fais tous les ans, que je dois rectifier tous les ans... Et ça je l'ai étudié au lycée!
Je suis sûre que je connais beaucoup moins de trucs que beaucoup de mes camarades car je ne lis pas beaucoup d'histoire, ou alors des choses pas en rapport avec le programme. Je n'ai plus la disponibilité mentale pour ça. Pour la géo c'est plus facile d'être à jour en suivant un peu l'actualité, je trouve. Après, je trouve que ce qui est difficile c'est de donner des informations précises aux élèves avec peu de temps. Notamment le chapitre sur les risques ou je ne sais quoi en 2de, j'ai vraiment galéré alors que c'est quelque chose que je maîtrise plutôt bien, mais pour moi, pas assez de temps. Idem pour le chapitre sur l'Antique, que je n'arrive pas à traiter car je trouve le temps insuffisant et l'approche demandée inepte.
Ce qui est difficile aussi pour moi, outre la contempo, c'est de travailler la spécialité en terminale, avec des thématiques ultra récentes, et ça demande beaucoup de travail, entre la mise à jour des relations internationales, l'appropriation de grilles d'analyse particulières (on ne fait quasiment pas d'histoire là-dedans en fait) et pour le coup les questions des élèves très particulières. Ce sont des questions intéressantes et il faut pouvoir répondre en distinguant notre opinion personnelle, une réflexion globale etc.
Après, je regarde en direct sur google, et dans ce cas je cherche plusieurs sources quand c'est possible pour leur montrer.
Sinon, je remets à jour mes chiffres en géo tous les ans, ce qui me permet de "réviser" rapidement et de voir si les problématiques sont en train de changer.
Après, je trouve que j'ai été très bien formée à la fac, et du coup je n'ai pas de difficultés à répondre à chaud aux questions des élèves qui ne portent pas sur des points précis (anecdotes, dates). J'ai sûrement des grilles d'analyse dans la tête, et parler à haute voix me permet parfois d'expliciter quelque chose même pour moi.
C'est une réponse assez brouillonne, mais je pense qu'il ne faut pas stresser de ne pas avoir la réponse. On regarde ensemble, on rectifie le lendemain en cas de bêtise et voilà, ce n'est pas grave. Ca m'arrive, mais les élèves ne se plaignent pas de la qualité des connaissances (ils se plaignent que ça va trop vite, que je fais prendre des notes, ou que je suis kro méssante, mais jamais aucun retour sur le contenu des cours). Et parfois, il y a un collègue qui se pointe à la pause pour vérifier un point de contenu, ou discuter ensemble de la façon dont on peut répondre à une question d'élèves, ils le voient, et voient bien qu'on n'a pas toutes les réponses.
Ne jamais oublier aussi de dire parfois qu'on caricature le propos pour que les élèves puissent bien comprendre.
Bon courage!
- kiwiGuide spirituel
J’ai eu aussi une formation sur les 4 périodes en Deug et licence, en géo, j’ai rien foutu durant 3ans. Ensuite, j’ai fait de l’histoire moderne. Toutefois, les thématiques, surtout en licence, étaient quand même très ciblées (j’ai fait beaucoup d’histoire religieuse, surtout en moderne et médiévale; des cours sur la mer à l’époque moderne, sur la Nouvelle-France, sur l’Aquitaine médiévale, sur l’Égypte lagide..). En antique, je n’ai presque pas fait de romaine, je ne vous parle même pas de la Mésopotamie, du judaïsme ou du christianisme. En contempo, rien sur les guerres mondiales.
Au début donc, j’en connaissais à peine plus que mes élèves de 6eme ou de 3eme. Au fil du temps, on maîtrise ce qu’il y a à enseigner. Et puis j’ai passé l’agreg sérieusement. Et là, c’est vraiment ce qui m’à permis de me mettre à la page en géo (connaissances mais aussi démarches géographiques, croquis...) et en histoire sur certains thèmes. Depuis, je me suis mise à jour sur la Préhistoire, dernièrement judaïsme et christianisme car mes cours étaient nullissimes. Ces thématiques que je détestais j’ai appris à y trouver de l’intérêt. En contemporaine, j’ai eu l’opportunité de suivre une formation au mémorial de la Shoah avec voyage à Auschwitz quand j’étais stagiaire. J’ai aussi suivi une formation au Paf sur les génocides. Tout cela m’a beaucoup apporté et me permet aujourd'hui d’être à l’aise sur une partie du programme de 3eme.
Bref, tout ça pour dire que non, on ne peut pas tout savoir sur tout, que cela depend beaucoup de la qualité de notre formation initiale et ensuite, de notre capacité à nous former tout au long de la carrière. Cela dépend aussi de nos affinités (la mythologie et les chars d’assaut, trop peu pour moi). Oui, j’ai été collée par des élèves, et clairement oui, des élèves de 6emes en savent plus que moi sur la mythologie grecque, ou sur l’histoire des déplacements de troupes durant la 2de GM.
Au début donc, j’en connaissais à peine plus que mes élèves de 6eme ou de 3eme. Au fil du temps, on maîtrise ce qu’il y a à enseigner. Et puis j’ai passé l’agreg sérieusement. Et là, c’est vraiment ce qui m’à permis de me mettre à la page en géo (connaissances mais aussi démarches géographiques, croquis...) et en histoire sur certains thèmes. Depuis, je me suis mise à jour sur la Préhistoire, dernièrement judaïsme et christianisme car mes cours étaient nullissimes. Ces thématiques que je détestais j’ai appris à y trouver de l’intérêt. En contemporaine, j’ai eu l’opportunité de suivre une formation au mémorial de la Shoah avec voyage à Auschwitz quand j’étais stagiaire. J’ai aussi suivi une formation au Paf sur les génocides. Tout cela m’a beaucoup apporté et me permet aujourd'hui d’être à l’aise sur une partie du programme de 3eme.
Bref, tout ça pour dire que non, on ne peut pas tout savoir sur tout, que cela depend beaucoup de la qualité de notre formation initiale et ensuite, de notre capacité à nous former tout au long de la carrière. Cela dépend aussi de nos affinités (la mythologie et les chars d’assaut, trop peu pour moi). Oui, j’ai été collée par des élèves, et clairement oui, des élèves de 6emes en savent plus que moi sur la mythologie grecque, ou sur l’histoire des déplacements de troupes durant la 2de GM.
- ShajarVénérable
Je n'ai pas fait d'études d'histoire ; j'ai vu toutes les périodes, mais en histoire de l'art, ce qui est très différent. Je me suis donc formée au fil des besoins des programmes - ce qui fait que je ne connais toujours quasiment rien à la Seconde Guerre mondiale, par exemple, n'ayant jamais eu besoin de l'enseigner (et ce qui est une honte).
On dit tous des imprécisions et des bêtises, l'essentiel, c'est de s'en rendre compte et de savoir aller chercher au besoin. Lire régulièrement l'Histoire est assez utile aussi, je trouve.
On dit tous des imprécisions et des bêtises, l'essentiel, c'est de s'en rendre compte et de savoir aller chercher au besoin. Lire régulièrement l'Histoire est assez utile aussi, je trouve.
- ElaïnaDevin
Clecle, de l'antique en hypo, oui un tout petit peu d'antiquité tardive. Mais vraiment très très peu...
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- zeprofGrand sage
j'ai fait un bac littéraire (A2 à l'époque), et j'ai une formation historique : au départ je me destinais à l'égyptologie donc je suis très calée sur ces points-là, puis j'ai bifurqué en médiévale (je me suis donc remise au latin et démarré la paléographie), aujourd'hui j'enseigne en LP donc autant te dire que ma formation initiale n'est pas du tout en adéquation avec les programmes du LP (quoique parfois, la paléographie m'aide bien à relire certaines copies )
Blague à part, nous avons quand même de par nos parcours suffisamment de connaissances pour pouvoir répondre aux élèves et c'est ce qui est intéressant dans le métier, on apprend sans cesse : je me tiens au courant de l'actualité, je me mets à jour autant que faire se peut sur l'historiographie (l'avantage d'Internet c'est qu'on peut le faire chez soi, à son rythme...) et comme Elyas ou Elaïna il m'est arrivé de me faire coincer par une question d'un fana de la 2de guerre mondiale qui sais tout sur tout sur les armes ou les batailles mais ça reste à la marge...
et dans ce cas là, je suis entièrement d'accord avec ce qui a été dit au-dessus et par rapport aux autres réponses : je suis comme Belote, je ne prétends pas tout savoir, quand je fais des erreurs je le dis aux élèves très simplement et ça se passe très bien. Quand je ne sais pas, je fais la recherche entre 2 travaux en autonomie, ou je le fais chez moi et leur redis au cours suivant : ils sont toujours épatés que je me souvienne de leur question et que j'ai pris le temps de regarder.
Je trouve qu'admettre que l'enseignant n'est pas omniscient, ça influence positivement nos relations.
Blague à part, nous avons quand même de par nos parcours suffisamment de connaissances pour pouvoir répondre aux élèves et c'est ce qui est intéressant dans le métier, on apprend sans cesse : je me tiens au courant de l'actualité, je me mets à jour autant que faire se peut sur l'historiographie (l'avantage d'Internet c'est qu'on peut le faire chez soi, à son rythme...) et comme Elyas ou Elaïna il m'est arrivé de me faire coincer par une question d'un fana de la 2de guerre mondiale qui sais tout sur tout sur les armes ou les batailles mais ça reste à la marge...
belote a écrit:Je suis dans une autre matière mais les questions que tu poses concernent toutes les disciplines. Je ne prétends pas à une maîtrise totale de ma matière, personne ne le peut. C'est ça qui en fait tout le sel et qui évite l'ennui. Il m'arrive de faire des erreurs et je n'ai pas peur de dire que je me suis trompée devant les élèves. Je suis humaine, pas une machine. Il m'arrive aussi de dire que je ne sais pas et que je vais vérifier. Ca n'a jamais dérangé mes élèves. Par exemple, je ne connais rien à la poésie du XVIIIe. En ce moment, je prends le temps de me former là-dessus.
et dans ce cas là, je suis entièrement d'accord avec ce qui a été dit au-dessus et par rapport aux autres réponses : je suis comme Belote, je ne prétends pas tout savoir, quand je fais des erreurs je le dis aux élèves très simplement et ça se passe très bien. Quand je ne sais pas, je fais la recherche entre 2 travaux en autonomie, ou je le fais chez moi et leur redis au cours suivant : ils sont toujours épatés que je me souvienne de leur question et que j'ai pris le temps de regarder.
Je trouve qu'admettre que l'enseignant n'est pas omniscient, ça influence positivement nos relations.
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- ElaïnaDevin
Après ce qui est chouette c'est d'avoir un bon PAF quand même. Dans l'académie de Versailles il y a plein de bons trucs et moi chaque année j'ai l'impression d'être au marché de Noël quand je demande des formations (il m'en faut peu pour être contente en effet).
Bon le souci c'est la désillusion quand je ne les obtiens pas mais déjà en avoir une seule c'est le festival.
Bon le souci c'est la désillusion quand je ne les obtiens pas mais déjà en avoir une seule c'est le festival.
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- PabloPEExpert
Ou pas Je suis nulle en préhistoire (mes études portant sur l'histoire du droit autant dire que ) et j'ai donc du m'autoformer. Je déteste encore plus cette période.trompettemarine a écrit:Un professeur de prépa nous disait qu'après le concours, tout commençait. Nous n'étions qu'au début de notre apprentissage en matière de connaissances. Bref, nous passons notre vie à lire, étudier, approfondir, découvrir. C'est un aspect agréable du métier.
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- ElietteNiveau 9
Elaïna a écrit:Après ce qui est chouette c'est d'avoir un bon PAF quand même. Dans l'académie de Versailles il y a plein de bons trucs et moi chaque année j'ai l'impression d'être au marché de Noël quand je demande des formations (il m'en faut peu pour être contente en effet).
Bon le souci c'est la désillusion quand je ne les obtiens pas mais déjà en avoir une seule c'est le festival.
Je n’ai jamais trouvé aucune formation dans le paf qui corresponde à mes besoins.
- Lord StevenExpert
Imaginez le problème des linguistes qui, en sus des connaissances purement linguistiques déjà abyssales (lexique, syntaxe, phonétique) devraient aussi être incollables sur la littérature, histoire, géographie, art, vie quotidienne etc etc non pas d'un pays mais de tous ceux utilisant la langue cible!!! C'est juste impossible!!! Je pense que les élèves peuvent comprendre que nous ne sommes pas des moteurs de recherche.
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- IphigénieProphète
Bah quand on ne sait pas on dit : "ça je ne sais pas mais" au choix: "je me renseignerai"/ "tu peux aller voir là"/ "bonne question cherche la réponse et reviens me voir"... Non?
(le tout étant que ce ne soit pas sur tout )
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