- berzekoNiveau 8
Dadoo33 a écrit:berzeko a écrit:Dadoo33 a écrit:berzeko a écrit:
Bien vu des 1er. Que des STMG et le niveau c'est à dire ? Bac + 5 en gestion
Le niveau de la classe donc première ou tle ?
Pas ton niveau à toi.
Sinon quelle matière enseignes-tu ?
Droit ? Eco gestion ?
Etlv ?
Edit: comment les fais-tu bosser ?
Quel type de travail leur as-tu proposé ?
Ah non des 1er STMG. Je marche beaucoup par "dossier" avec mélange cours et questions au fur et à mesure. Plus avec des images ou de petits textes à lire pour répondre aux questions. Quand j'explique un cours je me sers beaucoup d'explications autres et surtout de l'actualité en passant de l'histoire à la sociologie pour leur donner des anecdotes de tel ou tel fait historique. Je me sers pas mal de choses qu'ils aiment (rap, jeux vidéo..). Sinon parfois travail de groupe à 5 max, mais assez dur à gérer de manière hétérogène. Classique en somme. J'ai SDGN et éco-droit que des 1er.
Bah je trouve que ce que tu leur proposes est intéressant. Le pb des stmg est que ce sont des élèves ayant besoin d’être souvent mis en activité.
Ce sont des activités que tu fais le matin.
Pourquoi ne pas inverser contrôle sur l’heure pénible et activité et cours sur les heures du matin ? As-tu déjà essayé ?
Comment se passe l’entrée en classe ?
As-tu appelé les parents des élèves perturbateurs ?
Il n’y a aucun jugement ds mes questions. J’essaye de comprendre.
En classe je les salue à l'entrée et j'attends le calme pour commencer en expliquant "aujourd'hui on va faire ça et ça parce que ça..." dès que je peux j'utilise l'actualité c'est mon thème phare. Oui on a appelé les parents des pires : les parents protègent tout le temps. J'ai eu droit à "allez-y appelez !"
Les contrôles l'aprem : oui j'ai essayé souvent c'est limite l'insurrection : vous l'avez pas mis sur pronote (alors que c'est faux), on avait d'autres contrôles c'est injuste, on est fatigués c'est l'après-midi et je perds 10 mn à avoir le calme. C'est grosso modo comme ça tout le temps.
Merci pour vos encouragement Jenny en effet il reste que quelques semaines le temps de réfléchir à tout ça et si je dois supporter ça encore 40 ans.
- Dadoo33Grand sage
berzeko a écrit:Dadoo33 a écrit:zigmag17 a écrit:Dadoo33 a écrit:
J’ai bien compris.
Comme je l’ai déjà dit, il faut une direction qui tourne.
Pour les conseils, je suis dans l’observation.
Certains stagiaires en difficulté m’exposent leurs situations. Je commence par leur donner les conseils de base.
Si cela ne fonctionne toujours pas, ces derniers me demandent d’aller les observer ds leur classe car expliquer les choses comme cela sans avoir vu concrètement la situation ne me permet pas de l’évaluer.
Personnellement, je ne sais pas faire mais sans doute d’autres formateurs y arrivent.
Après cette phase d’observation, je me permets de donner quelques conseils.
Néanmoins, je reconnais qu’avec certaines classes , c’est plus difficile.
P.s: je suis dans l’académie d’Amiens.
Mais en y réfléchissant, je crois que nous sommes une académie pilote sur ce sujet.
Bref, je te rejoins sur la responsabilité aussi de l’institution.
Merci pour ta réponse, qui me conforte tout de même dans l'idée que l'institution ne propose pas de réponse pour les cas compliqués ( quasi ingérables) n'est-ce pas?
Pour le reste, bien sûr je suis d'accord. Depuis le début de cette discussion j'ai rebondi sur un mot-clé écrit par Berzeko "classes difficiles". Pour les autres classes, c'est certain, leur "gestion" s'apprend, s'affermit ou se corriger fil du temps, sans heurt majeur.
Je n'ai pas de STMG, je ne peux pas suggérer de pistes pour les faire travailler correctement et en silence pendant 4h la même journée. Je vois très bien les problèmes que cela peut poser, d'autant plus que l'attitude des élèves varie selon de nombreux critères ( horaire, matière, coeff de la matière à l'examen, examen à la fin de l'année ou pas, prof PP ou pas avec représentation mentale du PP qui bénéficie parfois sur ce seul critère de l'effet "silence", humeur du jour, etc.)
Par contre cette année j'ai 4h ( 5h 1 semaine sur deux, co-inter oblige) la même journée en bac pro ( là aussi mais c'est un autre sujet, il y aurait beaucoup à dire sur les edt): heures de la matinée parfaites, dernière heure de l'aprèm à jeter.
Pourtant j'ai tout essayé...
Voila pourquoi des conseils éclairés m'auraient aidée ( par exemple)...
Eh bien je vais te décevoir. Désolée hein ms j’admets également qu’il y a des classes avec lesquelles on ne peut rien faire car je le répète la direction ne suit pas. Je ferais cours pour les élèves que ça intéresse sinon j’arrêterais clairement de faire cours.
Je peux te conseiller de les coller, de les virer ms si derrière ça ne suit pas, que veux-tu y faire ?
Les élèves savent très bien quand un lycée tourne ou pas.
S’agissant des stmg, j’aime beaucoup ce public ( je demande des premières et des tles chaque année) , mais je trouve que cette filière se dégrade de plus en plus, la faute au recrutement.
Les élèves n’en ont rien à cirer. J’ai le calme ds ma classe ( j’ai cette chance) ils travaillent mais honnêtement ils s’en foutent quand tu vois qu’ils n’apprennent pas. J’ai 8 de moyenne alors que je m’énerve quand j’ai une moyenne à 10 dans cette filière.
Et c’est pareil dans leurs matières principales.
J’ai tout fait, les collègues également.
Bah je fais cours pour les plus sérieux, les autres je m’en fous.
Voilà et j’assume.
Par conséquent, je pars du principe que lorsque j’ai tout fait pour qu’une classe bosse, bah je fonctionne ainsi.
C’est le conseil aussi que je donne à mes stagiaires quand ils ont tout essayé.
Le recrutement des élèves vous voulez dire je suppose ? Moi je trouve que le manque de politesse, parfois des faits graves même, le fait de parler sans arrêt (j'ai déjà collé des tonnes de fois/exclu sans arrêt ça ne change rien du tout) c'est pire que leur niveau pathétique pour moi. J'ai quelques élèves qui sont adorables et j'ai très mal pour eux. Mais force est de constater que c'est une infime minorité. Il faudrait assumer de faire comme vous, sauf qu'en stage cela me paraît suicidaire. Et de toute façon ce n'est jamais la faute des élèves, mais la nôtre j'ai bien compris. Les parents ultra protecteur et le manque de respect c'est de toute façon banalisé. Quand je vais à la vie scolaire et qu'on me dit "laissez moi deviner vous venez pour la classe X je parie ?" on a vite compris. On ne fait pas le même métier selon où on est (au fin fond de Marseille ou dans une académie sérieuse) et encore moins selon les filières et le niveau. J'ai énormément de respect pour ceux en BAC pro pour y avoir touché par exemple, mais j'admets en être incapable. Et ce sujet me semble pourtant très tabou la différence dans nos conditions de travail.
Évidemment le recrutement des élèves. Quand je vois qu’on envoie des élèves en stmg avec des bulletins catastrophiques, qui n’ont pas le niveau.
Bon certains peuvent quand se révéler ms bon…
Depuis quelques années et avec le confinement, les élèves sont de plus en plus détendus.
Pour l’exclusion, est-ce que les élèves sont également pénibles avec les autres collègues ?
Effectivement, il est délicat comme je l’ai dit supra lorsqu’on est stagiaire. Tout dépend également de ta vie scolaire.
Que dit ton tuteur ?
P.s: j’ai enseigné à Paris dans un arrondissement bien compliqué en rep. Je viens de Rp et d’une banlieue bien bobo. J’ai découvert ce qu’était une cité quand j’ai débarqué dans cet arrondissement
Et actuellement je suis dans l’académie d’Amiens donc ce n’est pas également de tout repos
- User20159Esprit éclairé
Bon courage @berzeko
Je n'ai aucune inquiétude en ce qui te concerne, car contrairement à certains trolls tu viens poser les bonnes questions.
Je compatis à la situation de tous les collègues qui ont 35 STMG face à eux, l'ex-PP de 3e, visualise parfaitement quelle bande constitue ce groupe classe .
et l'année est bientôt finie.
Certaines cités parisiennes et les collège attenants sont parfois/souvent bien pires que les endroits les plus craints du 93. Et je connais assez les 2.
Je n'ai aucune inquiétude en ce qui te concerne, car contrairement à certains trolls tu viens poser les bonnes questions.
Je compatis à la situation de tous les collègues qui ont 35 STMG face à eux, l'ex-PP de 3e, visualise parfaitement quelle bande constitue ce groupe classe .
et l'année est bientôt finie.
Dadoo33 a écrit:P.s: j’ai enseigné à Paris dans un arrondissement bien compliqué en rep. Je viens de Rp et d’une banlieue bien bobo. J’ai découvert ce qu’était une cité quand j’ai débarqué dans cet arrondissement
Certaines cités parisiennes et les collège attenants sont parfois/souvent bien pires que les endroits les plus craints du 93. Et je connais assez les 2.
- Dadoo33Grand sage
berzeko a écrit:Dadoo33 a écrit:berzeko a écrit:Dadoo33 a écrit:
Le niveau de la classe donc première ou tle ?
Pas ton niveau à toi.
Sinon quelle matière enseignes-tu ?
Droit ? Eco gestion ?
Etlv ?
Edit: comment les fais-tu bosser ?
Quel type de travail leur as-tu proposé ?
Ah non des 1er STMG. Je marche beaucoup par "dossier" avec mélange cours et questions au fur et à mesure. Plus avec des images ou de petits textes à lire pour répondre aux questions. Quand j'explique un cours je me sers beaucoup d'explications autres et surtout de l'actualité en passant de l'histoire à la sociologie pour leur donner des anecdotes de tel ou tel fait historique. Je me sers pas mal de choses qu'ils aiment (rap, jeux vidéo..). Sinon parfois travail de groupe à 5 max, mais assez dur à gérer de manière hétérogène. Classique en somme. J'ai SDGN et éco-droit que des 1er.
Bah je trouve que ce que tu leur proposes est intéressant. Le pb des stmg est que ce sont des élèves ayant besoin d’être souvent mis en activité.
Ce sont des activités que tu fais le matin.
Pourquoi ne pas inverser contrôle sur l’heure pénible et activité et cours sur les heures du matin ? As-tu déjà essayé ?
Comment se passe l’entrée en classe ?
As-tu appelé les parents des élèves perturbateurs ?
Il n’y a aucun jugement ds mes questions. J’essaye de comprendre.
En classe je les salue à l'entrée et j'attends le calme pour commencer en expliquant "aujourd'hui on va faire ça et ça parce que ça..." dès que je peux j'utilise l'actualité c'est mon thème phare. Oui on a appelé les parents des pires : les parents protègent tout le temps. J'ai eu droit à "allez-y appelez !"
Les contrôles l'aprem : oui j'ai essayé souvent c'est limite l'insurrection : vous l'avez pas mis sur pronote (alors que c'est faux), on avait d'autres contrôles c'est injuste, on est fatigués c'est l'après-midi et je perds 10 mn à avoir le calme. C'est grosso modo comme ça tout le temps.
Merci pour vos encouragement Jenny en effet il reste que quelques semaines le temps de réfléchir à tout ça et si je dois supporter ça encore 40 ans.
Il s’agit de ta première année. Il est normal que tu aies du mal.
Ne te décourage pas. Tu apprends de cette expérience et l’année prochaine tu feras mieux.
Edit: et je confirme les propos de Jenny
Être pp en stmg cela peut aider.
Et qui sont les trolls ?
- JennyMédiateur
On a les mêmes. J’ai remis les contrôles le matin aussi.
Parfois ce qui marche mieux, c’est d’appeler les parents des suiveurs.
Pour les pires, pouvez-vous obtenir des exclusions temporaires pour soulager un peu la classe ? A voir avec le PP qui a une vue d’ensemble et qui connaît la direction.
J’en suis réduite à ça avec la classe dont je suis PP. Ça repose un peu les élèves sérieux et l’équipe au bord du burn-out.
Avec une autre classe, on s’était mis d’accord à 5 collègues pour arrêter de faire cours normalement et projeter/dicter/travail noté jusqu’à obtenir le calme et un minimum de respect. Ça nous permet de retravailler plus sereinement (les exclusions définitives ont aussi aidé).
Je suis également en zone sensible, deux lycées parmi les derniers de l’académie…
En tant que stagiaire, il faut toujours bien justifier les exclusions. Si les problèmes concernent tous les cours, il faut essayer de voir avec tes collègues pour réclamer des sanctions tous ensemble.
Parfois ce qui marche mieux, c’est d’appeler les parents des suiveurs.
Pour les pires, pouvez-vous obtenir des exclusions temporaires pour soulager un peu la classe ? A voir avec le PP qui a une vue d’ensemble et qui connaît la direction.
J’en suis réduite à ça avec la classe dont je suis PP. Ça repose un peu les élèves sérieux et l’équipe au bord du burn-out.
Avec une autre classe, on s’était mis d’accord à 5 collègues pour arrêter de faire cours normalement et projeter/dicter/travail noté jusqu’à obtenir le calme et un minimum de respect. Ça nous permet de retravailler plus sereinement (les exclusions définitives ont aussi aidé).
Je suis également en zone sensible, deux lycées parmi les derniers de l’académie…
En tant que stagiaire, il faut toujours bien justifier les exclusions. Si les problèmes concernent tous les cours, il faut essayer de voir avec tes collègues pour réclamer des sanctions tous ensemble.
- Dadoo33Grand sage
berzeko a écrit:Dadoo33 a écrit:berzeko a écrit:Dadoo33 a écrit:
Le niveau de la classe donc première ou tle ?
Pas ton niveau à toi.
Sinon quelle matière enseignes-tu ?
Droit ? Eco gestion ?
Etlv ?
Edit: comment les fais-tu bosser ?
Quel type de travail leur as-tu proposé ?
Ah non des 1er STMG. Je marche beaucoup par "dossier" avec mélange cours et questions au fur et à mesure. Plus avec des images ou de petits textes à lire pour répondre aux questions. Quand j'explique un cours je me sers beaucoup d'explications autres et surtout de l'actualité en passant de l'histoire à la sociologie pour leur donner des anecdotes de tel ou tel fait historique. Je me sers pas mal de choses qu'ils aiment (rap, jeux vidéo..). Sinon parfois travail de groupe à 5 max, mais assez dur à gérer de manière hétérogène. Classique en somme. J'ai SDGN et éco-droit que des 1er.
Bah je trouve que ce que tu leur proposes est intéressant. Le pb des stmg est que ce sont des élèves ayant besoin d’être souvent mis en activité.
Ce sont des activités que tu fais le matin.
Pourquoi ne pas inverser contrôle sur l’heure pénible et activité et cours sur les heures du matin ? As-tu déjà essayé ?
Comment se passe l’entrée en classe ?
As-tu appelé les parents des élèves perturbateurs ?
Il n’y a aucun jugement ds mes questions. J’essaye de comprendre.
En classe je les salue à l'entrée et j'attends le calme pour commencer en expliquant "aujourd'hui on va faire ça et ça parce que ça..." dès que je peux j'utilise l'actualité c'est mon thème phare. Oui on a appelé les parents des pires : les parents protègent tout le temps. J'ai eu droit à "allez-y appelez !"
Les contrôles l'aprem : oui j'ai essayé souvent c'est limite l'insurrection : vous l'avez pas mis sur pronote (alors que c'est faux), on avait d'autres contrôles c'est injuste, on est fatigués c'est l'après-midi et je perds 10 mn à avoir le calme. C'est grosso modo comme ça tout le temps.
Merci pour vos encouragement Jenny en effet il reste que quelques semaines le temps de réfléchir à tout ça et si je dois supporter ça encore 40 ans.
Il s’agit de ta première année. Il est normal que tu aies du mal.
Ne te décourage pas. Tu apprends de cette expérience et l’année prochaine tu feras mieux.
- berzekoNiveau 8
Oui, heureusement pour moi l'équipe est plutôt bonne, mais nous manquons cruellement de titulaire dans la matière : 4 contractuels et un stagiaire voici notre situation. Tuteur hors établissement aussi. La plupart ont baissé les bras et j'avoue que je les comprends aussi. Disons que j'ai mes limites, j'ai changé plusieurs fois de méthode, mais ils ne pensent qu'à s'amuser et ne font rien par eux-mêmes j'ai l'impression d'avoir des 5eme en face parfois. et ça ça m'use réellement je ne suis pas sûr de pouvoir tenir longtemps. Merci pour vos retours cela aide beaucoup et je pense notamment à notre ami stagiaire qui n'a réellement pas eu de chance non plus.
- PequodNiveau 5
Jenny a écrit:On a les mêmes. J’ai remis les contrôles le matin aussi.
Parfois ce qui marche mieux, c’est d’appeler les parents des suiveurs.
Oui c'est ce que je me suis dit. Quand je suis arrivé j'avais véritablement à coeur d'être juste et je me concentrais sur les perturbateurs mais la vérité c'est que j'aurais sans doute eu plus de résultats en m'attaquant aux suiveurs.
- Dadoo33Grand sage
Pequod a écrit:Jenny a écrit:On a les mêmes. J’ai remis les contrôles le matin aussi.
Parfois ce qui marche mieux, c’est d’appeler les parents des suiveurs.
Oui c'est ce que je me suis dit. Quand je suis arrivé j'avais véritablement à coeur d'être juste et je me concentrais sur les perturbateurs mais la vérité c'est que j'aurais sans doute eu plus de résultats en m'attaquant aux suiveurs.
Tu sauras pour l’année prochaine.
- eolyenNiveau 8
J'ai lu avec intérêt vos derniers échanges. Ce qui est quand même bien triste, c’est de voir que le métier de professeur consiste désormais devoir à gérer en permanence des comportements problématiques d’élèves, dont une grande partie en difficulté, au détriment d’un enseignement disciplinaire, avec toute la pénibilité et fatigue que cela impose.
En tout cas bon courage aux stagiaires, la fin de l’année n’est plus très loin!
En tout cas bon courage aux stagiaires, la fin de l’année n’est plus très loin!
- User20159Esprit éclairé
eolyen a écrit:J'ai lu avec intérêt vos derniers échanges. Ce qui est quand même bien triste, c’est de voir que le métier de professeur consiste désormais devoir à gérer en permanence des comportements problématiques d’élèves, dont une grande partie en difficulté, au détriment d’un enseignement disciplinaire, avec toute la pénibilité et fatigue que cela impose.
Nous sommes sur un fil stagiaire, donc il est normal de voir la question gestion de classe revenir régulièrement.
Mais il va falloir arrêter : faire prof ce n'est pas que faire le flic. La gestion de classe/groupe est un aspect du métier, qu'on ne peut éluder, mais ce n'est pas l'essentiel.
- henrietteMédiateur
Et c'est un aspect vieux comme l'enseignement, relisez les scènes de chahut chez Pagnol.Ha@_x a écrit:eolyen a écrit:J'ai lu avec intérêt vos derniers échanges. Ce qui est quand même bien triste, c’est de voir que le métier de professeur consiste désormais devoir à gérer en permanence des comportements problématiques d’élèves, dont une grande partie en difficulté, au détriment d’un enseignement disciplinaire, avec toute la pénibilité et fatigue que cela impose.
Nous sommes sur un fil stagiaire, donc il est normal de voir la question gestion de classe revenir régulièrement.
Mais il va falloir arrêter : faire prof ce n'est pas que faire le flic. La gestion de classe/groupe est un aspect du métier, qu'on ne peut éluder, mais ce n'est pas l'essentiel.
La discipline et le disciplinaire vont de paire. C'est aussi notre boulot.
@Pequod, je te lis de loin en loin et je trouve que tes propos traduisent une vraie évolution, une prise de recul remarquable et de la maturité. Je ne doute pas que l'année prochaine te voie titularisé.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- PequodNiveau 5
Merci, je fais ce que je peux. Je suis tout de même un peu déçu de ne pas avoir réussi du premier coup mais l'échec fait partie de l'apprentissage.
- RosarioNiveau 1
J ai parcouru vos échanges et je suis assez consterné de voir que les stagiaires ne semblent pas soutenu par le pp. Une classe difficile se gère en équipe en harmonisant les attentes et sanctions. Quand la classe comprend que l equipe est soudée elle n a pas le même comportement. Pour tout le reste, il faut admettre que la gestion de classe est très peu abordée et j'ai le sentiment que l institution entretient ce désert pour opérer une sélection parmi les stagiaires.
- henrietteMédiateur
Bien sûr, ta déception est normale, mais tu vas y arriver, j'en suis sûre.Pequod a écrit:Merci, je fais ce que je peux. Je suis tout de même un peu déçu de ne pas avoir réussi du premier coup mais l'échec fait partie de l'apprentissage.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- JennyMédiateur
Pequod a écrit:Merci, je fais ce que je peux. Je suis tout de même un peu déçu de ne pas avoir réussi du premier coup mais l'échec fait partie de l'apprentissage.
Ce n’est pas grave. Je te souhaite un renouvellement plus facile. Un renouvellement, c’est aussi un nouveau départ dans un nouvel établissement avec d’autres élèves. (Et on peut très bien réussir la suite de sa carrière en ayant des débuts difficiles).
- RauqelaureNiveau 5
Pequod a écrit:Merci, je fais ce que je peux. Je suis tout de même un peu déçu de ne pas avoir réussi du premier coup mais l'échec fait partie de l'apprentissage.
Le renouvellement ne t'empêchera pas d'être un professeur estimable par la suite ! Nul doute que l'année prochaine sera la bonne. En général, les stagiaires sont placés dans des établissements encore moins compliqués en cas de renouvellement/prolongation, cela te permettra d'exercer dans un cadre plus serein afin de faire valoir pleinement tes capacités d'enseignant.
- eolyenNiveau 8
Ha@_x a écrit:eolyen a écrit:J'ai lu avec intérêt vos derniers échanges. Ce qui est quand même bien triste, c’est de voir que le métier de professeur consiste désormais devoir à gérer en permanence des comportements problématiques d’élèves, dont une grande partie en difficulté, au détriment d’un enseignement disciplinaire, avec toute la pénibilité et fatigue que cela impose.
Nous sommes sur un fil stagiaire, donc il est normal de voir la question gestion de classe revenir régulièrement.
Mais il va falloir arrêter : faire prof ce n'est pas que faire le flic. La gestion de classe/groupe est un aspect du métier, qu'on ne peut éluder, mais ce n'est pas l'essentiel.
Heureusement que ce n'est pas que cela, mais c'est une tache qui a pris des proportions démesurées en temps passé et pénibilité, et à mon avis une des principales difficultés du métier aujourd'hui, et la raison de l'abandon, du renouvellement et du licenciement de nombreux stagiaires. A ce titre, la réponse institutionnelle est totalement aberrante et insuffisante, mais ce n'est pas l'objet du fil donc je m'arrête là.
- BaldredSage
Ce fil court plus vite que moi. Il me semble clair que @pequod a déjà fait un sacré bout de chemin.
Il y a beaucoup de choses intéressantes dans ce qui a été dit. Il est tard et je n'en retiendrai qu'une:
L'euphémisme " gestion de classe" est l'exemple type du mode de fonctionnement de l'EN. Mot technocratique creux : je ne "gère" pas une classe car si ça ne fonctionne pas c'est moi qui suis un mauvais gestionnaire, et pas mes élèves qui sont de "mauvais gérés". Le mot suppose des méthodes de gestion, un côté maîtrisé, des solutions à appliquer et le plaisir de dire : je gère. Nous ne sommes plus des profs mais des managers scolaires. Du pur Tapie. Nous sommes évaluables sur ce point sans que, cela a été plusieurs fois soulignés, l'institution prenne vraiment la peine de nous former à ces magnifiques méthodes de gestion. Il faut donc au delà du mot nous interroger sur la part d'autorité qu'il faut accepter d'exercer, pourquoi c'est si difficile, et pourquoi certains profs considèrent que cela ne fait pas partie de leur métier.
Il y a beaucoup de choses intéressantes dans ce qui a été dit. Il est tard et je n'en retiendrai qu'une:
L'euphémisme " gestion de classe" est l'exemple type du mode de fonctionnement de l'EN. Mot technocratique creux : je ne "gère" pas une classe car si ça ne fonctionne pas c'est moi qui suis un mauvais gestionnaire, et pas mes élèves qui sont de "mauvais gérés". Le mot suppose des méthodes de gestion, un côté maîtrisé, des solutions à appliquer et le plaisir de dire : je gère. Nous ne sommes plus des profs mais des managers scolaires. Du pur Tapie. Nous sommes évaluables sur ce point sans que, cela a été plusieurs fois soulignés, l'institution prenne vraiment la peine de nous former à ces magnifiques méthodes de gestion. Il faut donc au delà du mot nous interroger sur la part d'autorité qu'il faut accepter d'exercer, pourquoi c'est si difficile, et pourquoi certains profs considèrent que cela ne fait pas partie de leur métier.
- BaldredSage
L'autorité scolaire serait à la fois :
-l'ensemble des moyens implicites et explicites pour obtenir ce qu'un prof veut des élèves,
-la capacité à mettre ces moyens en oeuvre.
La particularité de l'autorité "pédagogique," est qu'elle est une autorité démocratique : on doit s'interdire la terreur, l'arbitraire et l'emprise, défauts courants quand j'étais élève des bons pères.
Ce qui garantit l'autorité démocratique est la transparence des objectifs scolaires et de la plupart des moyens pour y parvenir. Je dis la plupart car selon les niveaux il peut subsister une part de mystère dans ce que nous proposons aux élèves, et une part de manipulation et de mise en scène.
La pédagogie doit donc être la plus le plus explicite possible. Ce qui demande un gros travail en amont pour le prof, surtout débutant.
Ce qui fonde notre autorité c'est notre légitimité : nous avons, où nous allons avoir un concours ( enfin ça c'était avant le drame). Cette légitimité est un élément de trouble chez les jeunes profs, mais qui taraude également les plus aguerris, le fameux syndrome de l'imposteur.
Cela fait déjà 2 point problématiques : comment s'apprend l'autorité qui reste trop souvent un impensé ou un informulé du métier et de la formation. Une sorte que qualité à la fois personnelle et professionnelle qui sort dont ne sait où mais sur laquelle on est pourtant évalué ?
Comment fonder sa légitimité à l'exercer alors que tout, les élèves mais surtout l'institution, semblent travailler à l'attaquer ?
Difficile d'attaquer vraiment l'exercice personnel de son autorité sans avoir ces questions à l'esprit.
-l'ensemble des moyens implicites et explicites pour obtenir ce qu'un prof veut des élèves,
-la capacité à mettre ces moyens en oeuvre.
La particularité de l'autorité "pédagogique," est qu'elle est une autorité démocratique : on doit s'interdire la terreur, l'arbitraire et l'emprise, défauts courants quand j'étais élève des bons pères.
Ce qui garantit l'autorité démocratique est la transparence des objectifs scolaires et de la plupart des moyens pour y parvenir. Je dis la plupart car selon les niveaux il peut subsister une part de mystère dans ce que nous proposons aux élèves, et une part de manipulation et de mise en scène.
La pédagogie doit donc être la plus le plus explicite possible. Ce qui demande un gros travail en amont pour le prof, surtout débutant.
Ce qui fonde notre autorité c'est notre légitimité : nous avons, où nous allons avoir un concours ( enfin ça c'était avant le drame). Cette légitimité est un élément de trouble chez les jeunes profs, mais qui taraude également les plus aguerris, le fameux syndrome de l'imposteur.
Cela fait déjà 2 point problématiques : comment s'apprend l'autorité qui reste trop souvent un impensé ou un informulé du métier et de la formation. Une sorte que qualité à la fois personnelle et professionnelle qui sort dont ne sait où mais sur laquelle on est pourtant évalué ?
Comment fonder sa légitimité à l'exercer alors que tout, les élèves mais surtout l'institution, semblent travailler à l'attaquer ?
Difficile d'attaquer vraiment l'exercice personnel de son autorité sans avoir ces questions à l'esprit.
- VatrouchkaNiveau 9
Pequod a écrit:Merci, je fais ce que je peux. Je suis tout de même un peu déçu de ne pas avoir réussi du premier coup mais l'échec fait partie de l'apprentissage.
L’année de néotit peut être tellement éprouvante qu’il vaut mieux y arriver après une année de stage sereine. On te laisse du temps pour gagner en confiance et en assurance, ce qui te sera vraiment profitable pour la suite.
- MatteoNiveau 10
- ne pas citer:
- Est-ce que vous connaissez le poids du tuteur dans la formulation de l'avis de l'IPR ? J'ai été inspecté par l'IPR et ça s'est très bien passé à mes yeux, beaucoup de critiques mais uniquement pédagogiques et je trouve d'un niveau très élevé et stimulant, aucune mention d'un renouvellement. Mais après avoir vu que je prenais de la distance par rapport à ses directives et son autorité mon tuteur menace "de ne pas me titulariser" et s'arrange pour produire de la donnée allant dans ce sens(visites surprises) et après environ 20 visites sur des créneaux pas faciles j'avoue moins performer parce que je deviens fou, j'ai l'impression de faire les choses consciencieusement et à chaque victoire on charge encore plus la barque.
- BaldredSage
Bonjour, le tuteur fournit un rapport intermédiaire et un rapport final qui sont un des éléments d'appréciation, plutôt de poids, de l'activité du stagiaire pour sa titularisation. Un mauvais rapport final peut être inquiétant pour toi s'il vient confirmer dès difficultés déjà remontées, mais aura sans doute beaucoup moins de poids si l'inspecteur est déjà venu et s'est fait son opinion.
L'année ne devrait pas se jouer pas sur le rapport final du tuteur si c'est le seul élément "à charge".
Concernant ton tuteur, ses visites donnent- elles systématiquement lieu à un débriefing et ou , à une trace écrite de sa part?
L'année ne devrait pas se jouer pas sur le rapport final du tuteur si c'est le seul élément "à charge".
Concernant ton tuteur, ses visites donnent- elles systématiquement lieu à un débriefing et ou , à une trace écrite de sa part?
- MatteoNiveau 10
- Spoiler:
Merci pour ta réponse.
Le rapport intermédiaire était positif mais je ne sais pas s'il figure dans le dossier que les IPR lisent à la fin de l'année. Il y a souvent eu un debriefing mais pas toujours. Je remarque en effet une augmentation des traces écrites depuis ces incidents des dernières semaines, pas toujours identiques à ce qui a été dit à l'oral( et qui déplairait je pense à l'INSPE)
- BaldredSage
Le bon rapport intermédiaire est un élément positif, et il n'est pas facile pour un tuteur de se défaire trop dans le rapport final, au risque de montrer son manque de clairvoyance, sauf éléments factuels nouveaux.
Sur te reprocher-t-il de nouveau? Inutile de rentrer dans les détails, c'est juste pour évaluer l'impact sur ton évaluation.
Sur te reprocher-t-il de nouveau? Inutile de rentrer dans les détails, c'est juste pour évaluer l'impact sur ton évaluation.
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