- BaldredSage
Dragoonfly a écrit:Coucou,
Stagiaire aussi cette année, ma tutrice a très vite abandonné les visites hebdomadaires car elle considérait que je me débrouillais bien pour une première année en REP.
Malheureusement, nous sommes en novembre et mes élèves ne se soucient plus de la discipline. J'ai beau les laisser debout pendant quinze minutes, prendre les carnets, appeler certains parents, d'autres chenapans reprennent le flambeau du bavardage. C'est un cercle vicieux. Que faire ?
Ma tutrice reviendra me voir, peut-être, car elle m'a tellement posé de lapins que je n'y crois plus vraiment.
Bonsoir,
2 semaines à tenir... Mais aussi les conseils de classe, cela peut être un appui pour toi, d'abord pour voir que ce n'est vraisemblablement pas uniquement avec toi qu'ils perturbent, ensuite pour convenir d'une action commune éventuelle avec le PP et/ou les autres profs.
Ensuite, tu es stagiaire en REP, c'est à dire que l'institution te met en difficulté, ne te considère donc pas comme responsable d'une situation qui, en toute logique pédagogique ne devrait pas exister : protège toi bien.
Enfin ce que j'ai mis en gras montre les limites des conseils donnés en forum. La méthode de laisser les élèves debout fonctionne très bien avec ceux qui savent le gérer, mais c'est une arme à double tranchant dans la mesure où tu donnes aux élèves le pouvoir de décider quand le cours va commencer. J'ai toujours eu plus de problèmes avec cette méthode que de réussites , j'ai donc cherché quelque chose que je me sentais capable de gérer et de tenir.
L'absence de la tutrice est un problème : est-elle dans ton établissement ? Quelles raisons donne-elle, si elle en donne ?
Si tu te débrouillais bien, tu as peut-être baissé la garde trop tôt ? Tu dois avoir 2 classes, est-ce le même problème dans les 2 ?
- SisypheHabitué du forum
Je suis d'accord avec Baldred. Je ne laisse pas les élèves debout 15 minutes. Je varie les méthodes. Par exemple : je fais ressortir les élèves dans le couloir et les fais entrer de nouveau si l'entrée a été trop bruyante. Je demande individuellement aux élèves de se taire en les nommant et je dis : "Tom, tais-toi. C'est le premier avertissement" et quand je fais une seconde remarque à Tom, je l'exclus de cours (pour appliquer cette méthode il faut avoir été voir la vie scolaire en amont et expliqué tes intentions. Avoir déjà rempli les bulletins d'exclusions avec le travail à faire pour n'avoir que le nom de l'élève et l'heure précise à ajouter.) Au bout de deux ou trois élèves exclus, les élèves se taisent généralement. Attention à ne pas exclure trop d'élèves (ma limite est de 5), car ensuite la classe se retourne contre toi.
S'ils ne se taisent toujours pas, les faire écrire un maximum et noter. Cela peut être recopier un paragraphe de cours dans le manuel, recopier une correction vidéo projetée et tu expliques que tu vas noter la qualité de la graphie et le soin.
J'évite personnellement le contrôle surprise parce que les bons élèves ne sont pas contents et qu'ils risquent de rejoindre le côté obscur de la force.
Tu peux aussi prévoir un extrait vidéo, dire que tu attends le silence pour commencer, commencer dans un silence relatif (la vidéo a un pouvoir calmant étonnant souvent) et prévenir que tu coupes la vidéo si ils parlent (et le faire bien sûr).
Tu peux faire sortir tous les carnet sur les bureaux et en prendre au fur et à mesure. Tu expliques que tu les rempliras à la deuxième remarque.
Mais Baldred a raison. A deux semaines de Noël, c'est dur pour tout le monde : il faut parvenir à ne pas laisser tomber la discipline sans entrer dans l'escalade. Dis toi qu'un cours dans lequel tu as dû punir sans pour autant obtenir le silence que tu espérais n'est pas nécessairement un échec. Il faut souvent de longues semaines sans faiblir avant d'obtenir un résultat.
Un dernier conseil : sois prêt mais ne pars pas au combat. Il faut que tu aies préparé tes sanctions, ton discours... Mais chaque heure de cours est une nouvelle chance. Donne leur l'impression que tu es très content de les retrouver parce que tu as envie de leur enseigner quelque chose d'important. Parfois, sans s'en rendre compte, on arrive dans l'attitude du combattant. On adopte un regard sévère dès qu'on les voit et on indique que l'heure de cours va être pénible.
Alors moi j'essaie de commencer tout de suite. Parfois dès le couloir, en posant une question. Par exemple à mes premières STI hier : "Tom, penses-tu qu'on puisse se mentir à soi-même ?" Bien sûr la question s'ouvre ensuite au petit groupe que j'ai sous les yeux "Et vous ?"
Ils entrent en classe : "Je vais vous distribuer tout de suite un extrait de La Princesse de Clèves. Dîtes moi si vous pensez que la princesse se ment à elle-même"
A mes sixièmes avant une leçon sur l'attribut du sujet : "Qu'est ce que ça veut dire "attribuer quelque chose à quelqu'un" ?"
Parfois, je distribue une petite enveloppe (toujours dans le couloir) avec des mots découpés à coller aux bons endroits d'une leçon qui est déjà posée sur les tables.
Je commence aussi chaque heure par la phrase du jour. Un élève est envoyé au tableau, les autres écrivent sur leurs cahier. On fait ensuite une correction de l'orthographe, une analyse grammaticale et stylistique. Une des phrases du jour se retrouve systématiquement dans l'évaluation de fin de séquence.
Le plus souvent possible, j'annonce mon objectif : "à la fin de l'heure vous devez être capable de distinguer COD et attribut du sujet".
Mais rien n'est miraculeux. Je viens de récupérer lundi une classe de seconde pro et je vais avoir beaucoup de travail pour enrayer un bavardage permanent. J'ai mis des mots sur les carnets mais je n'ai pas obtenu le silence. Accroche-toi.
S'ils ne se taisent toujours pas, les faire écrire un maximum et noter. Cela peut être recopier un paragraphe de cours dans le manuel, recopier une correction vidéo projetée et tu expliques que tu vas noter la qualité de la graphie et le soin.
J'évite personnellement le contrôle surprise parce que les bons élèves ne sont pas contents et qu'ils risquent de rejoindre le côté obscur de la force.
Tu peux aussi prévoir un extrait vidéo, dire que tu attends le silence pour commencer, commencer dans un silence relatif (la vidéo a un pouvoir calmant étonnant souvent) et prévenir que tu coupes la vidéo si ils parlent (et le faire bien sûr).
Tu peux faire sortir tous les carnet sur les bureaux et en prendre au fur et à mesure. Tu expliques que tu les rempliras à la deuxième remarque.
Mais Baldred a raison. A deux semaines de Noël, c'est dur pour tout le monde : il faut parvenir à ne pas laisser tomber la discipline sans entrer dans l'escalade. Dis toi qu'un cours dans lequel tu as dû punir sans pour autant obtenir le silence que tu espérais n'est pas nécessairement un échec. Il faut souvent de longues semaines sans faiblir avant d'obtenir un résultat.
Un dernier conseil : sois prêt mais ne pars pas au combat. Il faut que tu aies préparé tes sanctions, ton discours... Mais chaque heure de cours est une nouvelle chance. Donne leur l'impression que tu es très content de les retrouver parce que tu as envie de leur enseigner quelque chose d'important. Parfois, sans s'en rendre compte, on arrive dans l'attitude du combattant. On adopte un regard sévère dès qu'on les voit et on indique que l'heure de cours va être pénible.
Alors moi j'essaie de commencer tout de suite. Parfois dès le couloir, en posant une question. Par exemple à mes premières STI hier : "Tom, penses-tu qu'on puisse se mentir à soi-même ?" Bien sûr la question s'ouvre ensuite au petit groupe que j'ai sous les yeux "Et vous ?"
Ils entrent en classe : "Je vais vous distribuer tout de suite un extrait de La Princesse de Clèves. Dîtes moi si vous pensez que la princesse se ment à elle-même"
A mes sixièmes avant une leçon sur l'attribut du sujet : "Qu'est ce que ça veut dire "attribuer quelque chose à quelqu'un" ?"
Parfois, je distribue une petite enveloppe (toujours dans le couloir) avec des mots découpés à coller aux bons endroits d'une leçon qui est déjà posée sur les tables.
Je commence aussi chaque heure par la phrase du jour. Un élève est envoyé au tableau, les autres écrivent sur leurs cahier. On fait ensuite une correction de l'orthographe, une analyse grammaticale et stylistique. Une des phrases du jour se retrouve systématiquement dans l'évaluation de fin de séquence.
Le plus souvent possible, j'annonce mon objectif : "à la fin de l'heure vous devez être capable de distinguer COD et attribut du sujet".
Mais rien n'est miraculeux. Je viens de récupérer lundi une classe de seconde pro et je vais avoir beaucoup de travail pour enrayer un bavardage permanent. J'ai mis des mots sur les carnets mais je n'ai pas obtenu le silence. Accroche-toi.
- BaldredSage
LyonnaisesED a écrit:Baldred a écrit:LyonnaisesED a écrit:Baldred a écrit:
Bonsoir,
2 fois c'est bien peu...
Vous êtes dans le même collège ? Vous échangez régulièrement ?
Oui, nous sommes dans le même collège. On n'échange pas beaucoup non plus, quelques fois lorsqu'on se croise en salle des profs. Après, si j'ai une question, je lui envoie un mail et elle me répond, mais si je ne la sollicite pas, elle ne fera rien.
Alors ce n'est pas normal. Les visites réciproques doivent être régulières. Vas-tu à ces cours ?
Cette situation peut paraitre plus confortable, surtout si tout va bien mais elle est anormale et c'est le stagiaire qui a le plus à perdre en cas de problème.
Je suis allé la voir 4 fois depuis le début de l'année, ce n'est pas beaucoup non plus, mais c'est toujours deux fois plus qu'elle. Je sais que si je lui demande d'assister à ses cours, elle ne dira jamais non, mais ça me saoule un peu d'aller la voir, alors qu'elle ne vient jamais me voir.
Donc j'attends qu'elle me "rattrape" au nombre de visite pour retourner chez elle.
Je sais pas si c'est le bon calcul, tu me conseilles quoi ? :|
Pardon, je remonte le fil et ne vois qu'à l'instant ton message. Non. Ce n'est pas un bon calcul.elle peut penser que tu n'es pas motivé puisque tu ne viens pas et ça peut la " saouler" aussi, de venir voir un stagiaire fuyant et pire, elle peut l'écrire. Tu affaiblis ta position je pense. Tu devrais y aller une fois par semaine ou mettre au point avec elle un planning réciproque des visites.
Tu es en formation, c est un des nombreux points faibles du système et une année très difficile à passer, la relation avec le tuteur n'est pas toujours facile, mais ne te met pas en faute
- DragoonflyNiveau 1
Merci Baldred pour ta réponse.
Je crois qu'en fait j'ai baissé la garde trop tôt. En plus, j'accepte un volume sonore assez important, mais là, c'est l'impossibilité d'effectuer un cours simplement correct qui m'alerte. Même les plus volontaires et "silencieux" perdent patience. Je vais essayer de réinstaurer la discipline avec quelques exclusions et surtout je mettrai mes élèves en activité beaucoup plus vite.
Concernant ma tutrice, les raisons sont multiples mais je crois qu'elle se repose sur le fait que je la contacte pour me répondre. Et si je ne la contacte pas, alors elle s'imagine que tout va bien (je ne me plains pas beaucoup), c'est que je comprends désormais. On est dans le même établissement, mais elle donne cours en même temps que moi. Je suis la seule qui peut la voir sans supprimer mes cours.
Je crois qu'en fait j'ai baissé la garde trop tôt. En plus, j'accepte un volume sonore assez important, mais là, c'est l'impossibilité d'effectuer un cours simplement correct qui m'alerte. Même les plus volontaires et "silencieux" perdent patience. Je vais essayer de réinstaurer la discipline avec quelques exclusions et surtout je mettrai mes élèves en activité beaucoup plus vite.
Concernant ma tutrice, les raisons sont multiples mais je crois qu'elle se repose sur le fait que je la contacte pour me répondre. Et si je ne la contacte pas, alors elle s'imagine que tout va bien (je ne me plains pas beaucoup), c'est que je comprends désormais. On est dans le même établissement, mais elle donne cours en même temps que moi. Je suis la seule qui peut la voir sans supprimer mes cours.
Baldred a écrit:Dragoonfly a écrit:Coucou,
Stagiaire aussi cette année, ma tutrice a très vite abandonné les visites hebdomadaires car elle considérait que je me débrouillais bien pour une première année en REP.
Malheureusement, nous sommes en novembre et mes élèves ne se soucient plus de la discipline. J'ai beau les laisser debout pendant quinze minutes, prendre les carnets, appeler certains parents, d'autres chenapans reprennent le flambeau du bavardage. C'est un cercle vicieux. Que faire ?
Ma tutrice reviendra me voir, peut-être, car elle m'a tellement posé de lapins que je n'y crois plus vraiment.
Bonsoir,
2 semaines à tenir... Mais aussi les conseils de classe, cela peut être un appui pour toi, d'abord pour voir que ce n'est vraisemblablement pas uniquement avec toi qu'ils perturbent, ensuite pour convenir d'une action commune éventuelle avec le PP et/ou les autres profs.
Ensuite, tu es stagiaire en REP, c'est à dire que l'institution te met en difficulté, ne te considère donc pas comme responsable d'une situation qui, en toute logique pédagogique ne devrait pas exister : protège toi bien.
Enfin ce que j'ai mis en gras montre les limites des conseils donnés en forum. La méthode de laisser les élèves debout fonctionne très bien avec ceux qui savent le gérer, mais c'est une arme à double tranchant dans la mesure où tu donnes aux élèves le pouvoir de décider quand le cours va commencer. J'ai toujours eu plus de problèmes avec cette méthode que de réussites , j'ai donc cherché quelque chose que je me sentais capable de gérer et de tenir.
L'absence de la tutrice est un problème : est-elle dans ton établissement ? Quelles raisons donne-elle, si elle en donne ?
Si tu te débrouillais bien, tu as peut-être baissé la garde trop tôt ? Tu dois avoir 2 classes, est-ce le même problème dans les 2 ?
- BaldredSage
Dragoonfly a écrit:Merci Baldred pour ta réponse.
Je crois qu'en fait j'ai baissé la garde trop tôt. En plus, j'accepte un volume sonore assez important, mais là, c'est l'impossibilité d'effectuer un cours simplement correct qui m'alerte. Même les plus volontaires et "silencieux" perdent patience. Je vais essayer de réinstaurer la discipline avec quelques exclusions et surtout je mettrai mes élèves en activité beaucoup plus vite.
Concernant ma tutrice, les raisons sont multiples mais je crois qu'elle se repose sur le fait que je la contacte pour me répondre. Et si je ne la contacte pas, alors elle s'imagine que tout va bien (je ne me plains pas beaucoup), c'est que je comprends désormais. On est dans le même établissement, mais elle donne cours en même temps que moi. Je suis la seule qui peut la voir sans supprimer mes cours.
Le meilleur manuel d'aide à la gestion de classe est celui de l'artilleur : Afin de régler proprement son tir, l'artilleur veillera à étalonner sa hausse en procédant à un tir d'estimation : si celui-ci est trop court, il procèdera à un second tir volontairement trop long afin de régler le troisième de manière optimale. Si le premier tir est trop long, on inversera la procédure
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8569623
La question du volume acceptable est plus délicate, étant très variable selon les professeurs, je suis plus tolérant que d'autres, mais en effet l'observation des élèves est une bonne mesure, si le bruit les gêne c'est que ta visée était beauuuuuuucoup trop longue. Il faut pilonner plus juste.
Concernant ta tutrice, elle n'est pas responsable de l'incompatibilité des emplois du temps. Je conseillerai quand même une visite d'observation ciblée par semaine, accompagnée d'un entretien minimum, pour montrer que toi tu es réglo.
"Fais et fais savoir" est une autre maxime militaire transposable à notre beau métier.
Bon courage, je dois moi-même retourner potasser le manuel, j'ai une 4e sympa qui a commencé à de me grignoter vivant sans que je m'en aperçoive à temps.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Baldred a écrit:Dragoonfly a écrit:Merci Baldred pour ta réponse.
Je crois qu'en fait j'ai baissé la garde trop tôt. En plus, j'accepte un volume sonore assez important, mais là, c'est l'impossibilité d'effectuer un cours simplement correct qui m'alerte. Même les plus volontaires et "silencieux" perdent patience. Je vais essayer de réinstaurer la discipline avec quelques exclusions et surtout je mettrai mes élèves en activité beaucoup plus vite.
Concernant ma tutrice, les raisons sont multiples mais je crois qu'elle se repose sur le fait que je la contacte pour me répondre. Et si je ne la contacte pas, alors elle s'imagine que tout va bien (je ne me plains pas beaucoup), c'est que je comprends désormais. On est dans le même établissement, mais elle donne cours en même temps que moi. Je suis la seule qui peut la voir sans supprimer mes cours.
Le meilleur manuel d'aide à la gestion de classe est celui de l'artilleur : Afin de régler proprement son tir, l'artilleur veillera à étalonner sa hausse en procédant à un tir d'estimation : si celui-ci est trop court, il procèdera à un second tir volontairement trop long afin de régler le troisième de manière optimale. Si le premier tir est trop long, on inversera la procédure
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8569623
La question du volume acceptable est plus délicate, étant très variable selon les professeurs, je suis plus tolérant que d'autres, mais en effet l'observation des élèves est une bonne mesure, si le bruit les gêne c'est que ta visée était beauuuuuuucoup trop longue. Il faut pilonner plus juste.
Concernant ta tutrice, elle n'est pas responsable de l'incompatibilité des emplois du temps. Je conseillerai quand même une visite d'observation ciblée par semaine, accompagnée d'un entretien minimum, pour montrer que toi tu es réglo.
"Fais et fais savoir" est une autre maxime militaire transposable à notre beau métier.
Bon courage, je dois moi-même retourner potasser le manuel, j'ai une 4e sympa qui a commencé à de me grignoter vivant sans que je m'en aperçoive à temps.
Je plussoie à deux mains En plus de "La vie épique de Philippe Meirieu" tout bon INSPE devrait imposer la lecture de "Aucune bête au monde..." du général Bigeard, grand didactico-tacticien et communicant de génie !
- BaldredSage
Vieux_Mongol a écrit:Baldred a écrit:Dragoonfly a écrit:Merci Baldred pour ta réponse.
Je crois qu'en fait j'ai baissé la garde trop tôt. En plus, j'accepte un volume sonore assez important, mais là, c'est l'impossibilité d'effectuer un cours simplement correct qui m'alerte. Même les plus volontaires et "silencieux" perdent patience. Je vais essayer de réinstaurer la discipline avec quelques exclusions et surtout je mettrai mes élèves en activité beaucoup plus vite.
Concernant ma tutrice, les raisons sont multiples mais je crois qu'elle se repose sur le fait que je la contacte pour me répondre. Et si je ne la contacte pas, alors elle s'imagine que tout va bien (je ne me plains pas beaucoup), c'est que je comprends désormais. On est dans le même établissement, mais elle donne cours en même temps que moi. Je suis la seule qui peut la voir sans supprimer mes cours.
Le meilleur manuel d'aide à la gestion de classe est celui de l'artilleur : Afin de régler proprement son tir, l'artilleur veillera à étalonner sa hausse en procédant à un tir d'estimation : si celui-ci est trop court, il procèdera à un second tir volontairement trop long afin de régler le troisième de manière optimale. Si le premier tir est trop long, on inversera la procédure
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8569623
La question du volume acceptable est plus délicate, étant très variable selon les professeurs, je suis plus tolérant que d'autres, mais en effet l'observation des élèves est une bonne mesure, si le bruit les gêne c'est que ta visée était beauuuuuuucoup trop longue. Il faut pilonner plus juste.
Concernant ta tutrice, elle n'est pas responsable de l'incompatibilité des emplois du temps. Je conseillerai quand même une visite d'observation ciblée par semaine, accompagnée d'un entretien minimum, pour montrer que toi tu es réglo.
"Fais et fais savoir" est une autre maxime militaire transposable à notre beau métier.
Bon courage, je dois moi-même retourner potasser le manuel, j'ai une 4e sympa qui a commencé à de me grignoter vivant sans que je m'en aperçoive à temps.
Je plussoie à deux mains En plus de "La vie épique de Philippe Meirieu" tout bon INSPE devrait imposer la lecture de "Aucune bête au monde..." du général Bigeard, grand didactico-tacticien et communicant de génie !
Si j'ai l'approbation de Timour, j'ajouterai que nul ne devrait pouvoir entrer dans une classe sans avoir terminé : Le Zen dans l'art chevaleresque du tir à l'arc d' Eugen Herrigel
- Vieux_MongolFidèle du forum
Baldred a écrit:Vieux_Mongol a écrit:Baldred a écrit:Dragoonfly a écrit:Merci Baldred pour ta réponse.
Je crois qu'en fait j'ai baissé la garde trop tôt. En plus, j'accepte un volume sonore assez important, mais là, c'est l'impossibilité d'effectuer un cours simplement correct qui m'alerte. Même les plus volontaires et "silencieux" perdent patience. Je vais essayer de réinstaurer la discipline avec quelques exclusions et surtout je mettrai mes élèves en activité beaucoup plus vite.
Concernant ma tutrice, les raisons sont multiples mais je crois qu'elle se repose sur le fait que je la contacte pour me répondre. Et si je ne la contacte pas, alors elle s'imagine que tout va bien (je ne me plains pas beaucoup), c'est que je comprends désormais. On est dans le même établissement, mais elle donne cours en même temps que moi. Je suis la seule qui peut la voir sans supprimer mes cours.
Le meilleur manuel d'aide à la gestion de classe est celui de l'artilleur : Afin de régler proprement son tir, l'artilleur veillera à étalonner sa hausse en procédant à un tir d'estimation : si celui-ci est trop court, il procèdera à un second tir volontairement trop long afin de régler le troisième de manière optimale. Si le premier tir est trop long, on inversera la procédure
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8569623
La question du volume acceptable est plus délicate, étant très variable selon les professeurs, je suis plus tolérant que d'autres, mais en effet l'observation des élèves est une bonne mesure, si le bruit les gêne c'est que ta visée était beauuuuuuucoup trop longue. Il faut pilonner plus juste.
Concernant ta tutrice, elle n'est pas responsable de l'incompatibilité des emplois du temps. Je conseillerai quand même une visite d'observation ciblée par semaine, accompagnée d'un entretien minimum, pour montrer que toi tu es réglo.
"Fais et fais savoir" est une autre maxime militaire transposable à notre beau métier.
Bon courage, je dois moi-même retourner potasser le manuel, j'ai une 4e sympa qui a commencé à de me grignoter vivant sans que je m'en aperçoive à temps.
Je plussoie à deux mains En plus de "La vie épique de Philippe Meirieu" tout bon INSPE devrait imposer la lecture de "Aucune bête au monde..." du général Bigeard, grand didactico-tacticien et communicant de génie !
Si j'ai l'approbation de Timour, j'ajouterai que nul ne devrait pouvoir entrer dans une classe sans avoir terminé : Le Zen dans l'art chevaleresque du tir à l'arc d' Eugen Herrigel
Je ne peux qu'approuver cet apport d'une sagesse millénaire. A mes débuts j'avais été frappé par un recueil des éditions du CNDP : "Là où il n'y a pas de zen il n'y a pas de plaisir". Avec en particulier cette citation de Lao-Tseu devenue célèbre : Si quelqu'un t'a offensé, ne cherche pas à te venger. Pose deux doigts sur la table, et bientôt tu verras passer le chahut.
- BaldredSage
Avec une telle bibliographie, ça donne presque envie d'aller à l'Inspé...Vieux_Mongol a écrit:Baldred a écrit:Vieux_Mongol a écrit:Baldred a écrit:
Le meilleur manuel d'aide à la gestion de classe est celui de l'artilleur : Afin de régler proprement son tir, l'artilleur veillera à étalonner sa hausse en procédant à un tir d'estimation : si celui-ci est trop court, il procèdera à un second tir volontairement trop long afin de régler le troisième de manière optimale. Si le premier tir est trop long, on inversera la procédure
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8569623
La question du volume acceptable est plus délicate, étant très variable selon les professeurs, je suis plus tolérant que d'autres, mais en effet l'observation des élèves est une bonne mesure, si le bruit les gêne c'est que ta visée était beauuuuuuucoup trop longue. Il faut pilonner plus juste.
Concernant ta tutrice, elle n'est pas responsable de l'incompatibilité des emplois du temps. Je conseillerai quand même une visite d'observation ciblée par semaine, accompagnée d'un entretien minimum, pour montrer que toi tu es réglo.
"Fais et fais savoir" est une autre maxime militaire transposable à notre beau métier.
Bon courage, je dois moi-même retourner potasser le manuel, j'ai une 4e sympa qui a commencé à de me grignoter vivant sans que je m'en aperçoive à temps.
Je plussoie à deux mains En plus de "La vie épique de Philippe Meirieu" tout bon INSPE devrait imposer la lecture de "Aucune bête au monde..." du général Bigeard, grand didactico-tacticien et communicant de génie !
Si j'ai l'approbation de Timour, j'ajouterai que nul ne devrait pouvoir entrer dans une classe sans avoir terminé : Le Zen dans l'art chevaleresque du tir à l'arc d' Eugen Herrigel
Je ne peux qu'approuver cet apport d'une sagesse millénaire. A mes débuts j'avais été frappé par un recueil des éditions du CNDP : "Là où il n'y a pas de zen il n'y a pas de plaisir". Avec en particulier cette citation de Lao-Tseu devenue célèbre : Si quelqu'un t'a offensé, ne cherche pas à te venger. Pose deux doigts sur la table, et bientôt tu verras passer le chahut.
- Mélusine2Niveau 10
Vieux_Mongol a écrit:
Je ne peux qu'approuver cet apport d'une sagesse millénaire. A mes débuts j'avais été frappé par un recueil des éditions du CNDP : "Là où il n'y a pas de zen il n'y a pas de plaisir". Avec en particulier cette citation de Lao-Tseu devenue célèbre : Si quelqu'un t'a offensé, ne cherche pas à te venger. Pose deux doigts sur la table, et bientôt tu verras passer le chahut.
Pour les malheureux stagiaires qui n'auraient pas eu vent de cette remarquable technique de gestion de classe : les doigts sur la table
(Je me souviens d'un sérieux fou-rire avec des terminales qui avaient noté que j'avais tendance à m'asseoir sur les tables...)
Courage, jeunes collègues, tenez bon.
- PequodNiveau 5
J'ai un peu lâché l'affaire avec les bavardages. Je me contente d'attendre en regardant ma montre, l'avantage c'est qu'au moins je ne m'énerve plus alors qu'avant je me faisais mal à la gorge à force de hurler.
Sinon c'est cool ma tutrice à décidé de m'apporter une aide concrète pour bâtir ma prochaine séquence. J'attends avec impatience les vacances pour avoir enfin le temps de finir de la préparer ; ce sera peut-être la première séquence que je n'aurai pas à faire sous pression en préparant des séances la veille pour les cours du lendemain
Sinon c'est cool ma tutrice à décidé de m'apporter une aide concrète pour bâtir ma prochaine séquence. J'attends avec impatience les vacances pour avoir enfin le temps de finir de la préparer ; ce sera peut-être la première séquence que je n'aurai pas à faire sous pression en préparant des séances la veille pour les cours du lendemain
- cielombreNiveau 1
Salut tout le monde,
Stagiaire en collège cette année, j’ai un peu de mal avec la partie “humaine” du métier. Avec les collègues, ça roule, avec la hiérarchie beaucoup moins, mais passe encore. Ma tutrice, qui se base (qui peut la blâmer) sur ce qui marche dans ses cours à elle, me donne des conseils très centrés sur le rapport aux élèves, la bienveillance, voir l’affect. Pour elle il faut que je valorise davantage les élèves, et que je noue des liens avec eux, etc, pour arriver à mieux gérer mes sixièmes remuants. La dernière fois que j’ai interagi avec un enfant de 11 ans c’est quand j’étais moi-même au collège il y a une décennie, autant dire que c’est mal barré. Je n’ai aucune idée de comment ils fonctionnent. J’ai essayé de trouver des livres sur la psychologie de l’enfant mais je me perds dans la masse. Auriez-vous des références de bouquins dans ce domaine et/ou sur les relations humaines en général ? J’aimerais éviter le renouvellement pour comportement asocial
Stagiaire en collège cette année, j’ai un peu de mal avec la partie “humaine” du métier. Avec les collègues, ça roule, avec la hiérarchie beaucoup moins, mais passe encore. Ma tutrice, qui se base (qui peut la blâmer) sur ce qui marche dans ses cours à elle, me donne des conseils très centrés sur le rapport aux élèves, la bienveillance, voir l’affect. Pour elle il faut que je valorise davantage les élèves, et que je noue des liens avec eux, etc, pour arriver à mieux gérer mes sixièmes remuants. La dernière fois que j’ai interagi avec un enfant de 11 ans c’est quand j’étais moi-même au collège il y a une décennie, autant dire que c’est mal barré. Je n’ai aucune idée de comment ils fonctionnent. J’ai essayé de trouver des livres sur la psychologie de l’enfant mais je me perds dans la masse. Auriez-vous des références de bouquins dans ce domaine et/ou sur les relations humaines en général ? J’aimerais éviter le renouvellement pour comportement asocial
- Dan MarkNiveau 2
Je suis stagiaire CAER, donc à 18H.
En ce milieu d'année, mon avis est mitigé. Tout se passe bien, ce qui, en soi, devrait constituer le seul bilan digne d'intérêt. Pourtant, je garde tout de même un goût de cendre dans la bouche car la charge de travail est assez mal répartie entre les instituts de formation.
Des dossiers aux finalités assez floues nous sont demandés. Certaines formations ont un réel intérêt malgré tout.
Toutefois, le volume de formation pourrait être divisé par 2, au moins. Ce temps gagné nous permettrait de véritablement expérimenter des choses en classe.
Mais bon, il faut se taire. L'acceptation est une vertu, manifestement. Et puis les anciens stagiaires compatiront, l'année prochaine, au sort réservé aux futurs stagiaires. N'est-ce pas ?
En ce milieu d'année, mon avis est mitigé. Tout se passe bien, ce qui, en soi, devrait constituer le seul bilan digne d'intérêt. Pourtant, je garde tout de même un goût de cendre dans la bouche car la charge de travail est assez mal répartie entre les instituts de formation.
Des dossiers aux finalités assez floues nous sont demandés. Certaines formations ont un réel intérêt malgré tout.
Toutefois, le volume de formation pourrait être divisé par 2, au moins. Ce temps gagné nous permettrait de véritablement expérimenter des choses en classe.
Mais bon, il faut se taire. L'acceptation est une vertu, manifestement. Et puis les anciens stagiaires compatiront, l'année prochaine, au sort réservé aux futurs stagiaires. N'est-ce pas ?
- Lisak40Expert spécialisé
cielombre a écrit: Salut tout le monde,
Stagiaire en collège cette année, j’ai un peu de mal avec la partie “humaine” du métier. Avec les collègues, ça roule, avec la hiérarchie beaucoup moins, mais passe encore. Ma tutrice, qui se base (qui peut la blâmer) sur ce qui marche dans ses cours à elle, me donne des conseils très centrés sur le rapport aux élèves, la bienveillance, voir l’affect. Pour elle il faut que je valorise davantage les élèves, et que je noue des liens avec eux, etc, pour arriver à mieux gérer mes sixièmes remuants. La dernière fois que j’ai interagi avec un enfant de 11 ans c’est quand j’étais moi-même au collège il y a une décennie, autant dire que c’est mal barré. Je n’ai aucune idée de comment ils fonctionnent. J’ai essayé de trouver des livres sur la psychologie de l’enfant mais je me perds dans la masse. Auriez-vous des références de bouquins dans ce domaine et/ou sur les relations humaines en général ? J’aimerais éviter le renouvellement pour comportement asocial
Hello, je comprends un peu ton désarroi, mais pour moi pas besoin de lire de livre sur la psychologie des enfants et ados pour bien les comprendre (même si ça peut aider, pourquoi pas après tout ?). Juste peut-être en discuter plus en détails avec ta tutrice : les valoriser ? quand ? comment ? Quelles sont les choses que tu dis ou fais en classe qui ne semblent pas établir de bon rapports avec les élèves ? A-t-elle des exemples précis à te donner ? Et de quel type de relationnel parle-t-elle ? Tu n'es pas assez "copine" avec les élèves (conseil à oublier) ou simplement tu as des exigences qui semblent inadaptées, et si oui, lesquelles ? Quant à la bienveillance, voire encore pire, l'affect, pfff. On peut aimer son métier, voire même éprouver uen certaine "affection" pour eux, mais delà à exiger que ce soit le cas, c'est exagéré, et avoir de l'affection pour "tes enfants" heu pardon tes élèves, cela ne fait en aucun cas de toi un prof plus intéressant qu'un autre... Une de mes collègues contractuelles qui préparle concours m'a dit une fois que les élèves "lui avaient trop manqué (vacances + stage), elle avait ressenti un grand vide quand ils étaient pas là"... Je trouve cela un peu "too much" car cela me semble sacraliser le fait que les élèves sont des enfants et donc des êtres humains si précieux si spéciaux, si exceptionnels (je ne dis pas qu'ils ne le sont pas hein, mais pour moi toute vie humaine est précieuse, pas seulement jusqu'à l'âge 18 ans), et que donc nous on fait un métier exceptionnel, et que ben oui, l'dée de sacerdoce est juste, voire pure et qui nous conduira tout droit au paradis...
Le mot "asocial" m'interpelle ! Ta tutrice a t-elle exprimé cela (sans forcément le formuler directement ainsi) ?
- Une passanteEsprit éclairé
Petite suggestion : établir un lien avec un élève, ce n'est pas devenir son copain, c'est établir une relation de travail positive, leur donner envie de travailler (ils le font pour eux, mais ne le comprennent pas toujours, alors il arrive qu'ils le fassent pour l'enseignant, sic).
Un truc que j'ai appris avec l'expérience (et j'ai mis du temps !) : valoriser et encourager le travail des élèves, c'est anodin pour nous, mais pour eux, cela peut être très important. Mais ce n'est pas à faire dans des propos généraux, plutôt individuellement.
Par exemple : en passant dans les rangs quand ils sont au travail, c'est dire à un élève que c'est bien, ou lui montrer à quel point il a progressé, ou l'encourager etc. Et un autre jour, tu parleras à un autre élève de son travail (si on les encourage tous au même cours, cela annule leur impression d'avoir été pris en compte en particulier).
Une mère d'élève vient de me remercier d'un truc que j'ai dit une fois à sa fille (ce dont je n'ai aucun souvenir) : cela l'a encouragée, lui a donné confiance en elle et l'a motivée !
Je pense que c'est possible que ce soit quelque chose de ce style dont a parlé ta tutrice. Penser à individualiser la relation (mais de travail) parce que les élèves fonctionnent beaucoup à l'affectif.
J'essaie maintenant d'avoir dans l'année un mot pour chaque élève. Cela permet qu'il se sente valorisé, et cela lui donne confiance en nous puisque nous avons remarqué (au choix) ses difficultés, comment l'aider, ses capacités non exploitées, son génie etc...
Ce n'est pas miraculeux, mais cela peut peut-être aider...
Un truc que j'ai appris avec l'expérience (et j'ai mis du temps !) : valoriser et encourager le travail des élèves, c'est anodin pour nous, mais pour eux, cela peut être très important. Mais ce n'est pas à faire dans des propos généraux, plutôt individuellement.
Par exemple : en passant dans les rangs quand ils sont au travail, c'est dire à un élève que c'est bien, ou lui montrer à quel point il a progressé, ou l'encourager etc. Et un autre jour, tu parleras à un autre élève de son travail (si on les encourage tous au même cours, cela annule leur impression d'avoir été pris en compte en particulier).
Une mère d'élève vient de me remercier d'un truc que j'ai dit une fois à sa fille (ce dont je n'ai aucun souvenir) : cela l'a encouragée, lui a donné confiance en elle et l'a motivée !
Je pense que c'est possible que ce soit quelque chose de ce style dont a parlé ta tutrice. Penser à individualiser la relation (mais de travail) parce que les élèves fonctionnent beaucoup à l'affectif.
J'essaie maintenant d'avoir dans l'année un mot pour chaque élève. Cela permet qu'il se sente valorisé, et cela lui donne confiance en nous puisque nous avons remarqué (au choix) ses difficultés, comment l'aider, ses capacités non exploitées, son génie etc...
Ce n'est pas miraculeux, mais cela peut peut-être aider...
- PequodNiveau 5
Le terme bienveillance je ne supporte plus du tout de l'entendre en ce moment
- Dan MarkNiveau 2
Bienveillance pour les élèves mais pas pour les stagiaires.
J'ai l'impression de traverser un corridor et d'être braqué par un peloton d'exécution prêt à me tirer dessus.
La logique de nous faire vivre un parcours du combattant m'échappe absolument.
J'ai l'impression de traverser un corridor et d'être braqué par un peloton d'exécution prêt à me tirer dessus.
La logique de nous faire vivre un parcours du combattant m'échappe absolument.
- cielombreNiveau 1
Merci de vos réponses !
Pour la valorisation des élèves en gros selon elle il faudrait que je les félicite quand ils donnent des réponses à l'oral ou quand ils trouvent des bonnes réponses à l'écrit. Elle a tout à fait raison, étant donné qu'ils sont petits en plus. J'essaie de le faire au maximum dans les annotations sur les copies, mais à l'oral ça me vient moins naturellement. Dans ma famille les compliments c'est un ou deux par ans, plus c'est suspect, donc j'ai du mal à prendre le pli En gros j'essaie de le faire mais généralement j'ai un train de retard (je me rappelle de les féliciter deux minutes trop tard ) et surtout j'ai l'impression qu'il sentent que ce n'est pas particulièrement sincère et que je fais ça mécaniquement. Mais je me prends sans doute trop la tête.
Pour ce qui est de créer du lien avec les élèves, elle a bien dit que ce n'était pas du copinage, mais du coup je ne sais pas trop ce que c'est, surtout que j'ai déjà du mal à créer du lien avec des adultes Je pense que ça doit être ce dont tu parles Une passante, mais j'ai l'impression d’être sérieusement sous-qualifiée pour tout ça (d’où les demandes de livres sur le sujet).
Elle a surtout des reproches à me faire sur ma communication avec la hiérarchie, qui serait inappropriée. Je suis trop brute dans mes propos, apparemment, sauf que bon évidemment moi je ne m'en rend pas compte. Du coup depuis je vis un peu dans la peur de dire des énormités chaque fois que je communique, c'est très détendant
Pour la valorisation des élèves en gros selon elle il faudrait que je les félicite quand ils donnent des réponses à l'oral ou quand ils trouvent des bonnes réponses à l'écrit. Elle a tout à fait raison, étant donné qu'ils sont petits en plus. J'essaie de le faire au maximum dans les annotations sur les copies, mais à l'oral ça me vient moins naturellement. Dans ma famille les compliments c'est un ou deux par ans, plus c'est suspect, donc j'ai du mal à prendre le pli En gros j'essaie de le faire mais généralement j'ai un train de retard (je me rappelle de les féliciter deux minutes trop tard ) et surtout j'ai l'impression qu'il sentent que ce n'est pas particulièrement sincère et que je fais ça mécaniquement. Mais je me prends sans doute trop la tête.
Pour ce qui est de créer du lien avec les élèves, elle a bien dit que ce n'était pas du copinage, mais du coup je ne sais pas trop ce que c'est, surtout que j'ai déjà du mal à créer du lien avec des adultes Je pense que ça doit être ce dont tu parles Une passante, mais j'ai l'impression d’être sérieusement sous-qualifiée pour tout ça (d’où les demandes de livres sur le sujet).
Lisak40 a écrit:Le mot "asocial" m'interpelle ! Ta tutrice a t-elle exprimé cela (sans forcément le formuler directement ainsi) ?
Elle a surtout des reproches à me faire sur ma communication avec la hiérarchie, qui serait inappropriée. Je suis trop brute dans mes propos, apparemment, sauf que bon évidemment moi je ne m'en rend pas compte. Du coup depuis je vis un peu dans la peur de dire des énormités chaque fois que je communique, c'est très détendant
- berzekoNiveau 8
Dan Mark a écrit:Bienveillance pour les élèves mais pas pour les stagiaires.
J'ai l'impression de traverser un corridor et d'être braqué par un peloton d'exécution prêt à me tirer dessus.
La logique de nous faire vivre un parcours du combattant m'échappe absolument.
Je me le demande aussi on manque de prof, mais vu la gueule de la formation faut pas s'étonner sans arrêt fustigé comme un gamin et l'élève "roi" à qui on doit rendre des comptes sans arrêt même sur les notes.
- BaldredSage
cielombre a écrit: Salut tout le monde,
Stagiaire en collège cette année, j’ai un peu de mal avec la partie “humaine” du métier. Avec les collègues, ça roule, avec la hiérarchie beaucoup moins, mais passe encore. Ma tutrice, qui se base (qui peut la blâmer) sur ce qui marche dans ses cours à elle, me donne des conseils très centrés sur le rapport aux élèves, la bienveillance, voir l’affect. Pour elle il faut que je valorise davantage les élèves, et que je noue des liens avec eux, etc, pour arriver à mieux gérer mes sixièmes remuants. La dernière fois que j’ai interagi avec un enfant de 11 ans c’est quand j’étais moi-même au collège il y a une décennie, autant dire que c’est mal barré. Je n’ai aucune idée de comment ils fonctionnent. J’ai essayé de trouver des livres sur la psychologie de l’enfant mais je me perds dans la masse. Auriez-vous des références de bouquins dans ce domaine et/ou sur les relations humaines en général ? J’aimerais éviter le renouvellement pour comportement asocial
Bonsoir,
Comment appelles-tu la partie "non humaine" du métier ?
Ta tutrice est sans doute toute bienveillance, mais là comme ailleurs quelqu'un qui veut t'aider et t'apprendre te poseras plus de questions qu'il ne te donnera de réponses. Et c'est encore plus vrai quand on forme un adulte : imposer son mode de fonctionnement est une erreur majeure. Certains sont sévères, d'autres chaleureux, d'autres dans la retenue, ou dans la profusion, certains vont à la rencontre, d'autres laissent venir. Chacun sa manière de valoriser et d'encourager les élèves selon son caractère (cf la je l'espère encore célèbre rubrique-à-brac de Gotlib avec le Professeur-sévère-mais-juste qui décoince un quart de sourire tous les 29 février). Le pire étant de jouer faux, quelle est ta manière personnelle de jouer ? Les 6e fonctionnent comme des élèves, et donc ils remuent. Qu'as-tu tenté qui fonctionne mieux ? Qu'as-tu raté ? Quelle est ta représention du métier de prof ? Utilises-tu ton humour, ou ton ironie en cours ? Quel personnage joues-tu si tu en jous un ?
Ton renouvellement est-il envisagé ?
Tu as raison, les enfants ne sont pas des billes et ils sentent très bien ce qui est feint, ou faux.
Tes deux messages insistent sur tes difficultés "à créer du lien", avec les enfants comme les adultes. Est-ce ta nature ? Un trait de caractère ? une protection ou autre chose ? Pourquoi ne te rends-tu pas compte que tu es trop "brute " dans tes propos ?
Il est évident que mes questions n'attendent aucune réponse, mais ce sont celles que je te demanderais de te poser si j'étais ton tuteur plutôt que de te dire de faire comme moi.
Tu trouveras ici de très bon conseils pour ensuite choisir ceux qui conviennent avec ta personnalité ( encore que @lisak40, au milieu de questions très pertinentes, donne le bien étrange et surprenant conseil de ne pas lire de livres sur la psychologie des enfants et ados. Si tu continues dans ce métier, tu vas travailler toute ta vie avec ces classes d'âge et la psychologie, ce n'est pas sale, ou alors c'est ce métier qui est sale, parce qu'il est essentiellement humain).
- PequodNiveau 5
Vous en pensez quoi des élèves qui se plaignent de la qualité des cours ?
Je suis très partagé sur la question. D'un côté je suis d'accord avec eux pour dire que mes cours sont loin d'être parfaits, j'en suis moi-même conscient et je travaille beaucoup pour essayer de les améliorer mais ça prend du temps. D'un autre côté, j'ai quand même une très forte envie d'envoyer balader ces élèves qui se plaignent alors qu'ils ont une attitude déplorable en classe et se tapent des notes encore plus basses dans toutes les autres matières. (Parce que bizarrement les élèves qui ont des notes correctes je ne les entends pas sur ce sujet).
Bref, j'en ai de plus en plus marre, je sais pas si je vais finir l'année à force.
Je suis très partagé sur la question. D'un côté je suis d'accord avec eux pour dire que mes cours sont loin d'être parfaits, j'en suis moi-même conscient et je travaille beaucoup pour essayer de les améliorer mais ça prend du temps. D'un autre côté, j'ai quand même une très forte envie d'envoyer balader ces élèves qui se plaignent alors qu'ils ont une attitude déplorable en classe et se tapent des notes encore plus basses dans toutes les autres matières. (Parce que bizarrement les élèves qui ont des notes correctes je ne les entends pas sur ce sujet).
Bref, j'en ai de plus en plus marre, je sais pas si je vais finir l'année à force.
- JennyMédiateur
Clairement, je les envoie balader.
Tu es légitime dans ta discipline, pas eux.
Tu es légitime dans ta discipline, pas eux.
- PequodNiveau 5
C'est ce que je me dis aussi. Même si à chaque fois je suis bloqué entre deux pensées.
Ils méritent clairement que je les envoie balader, mais en même temps ça me trouble quand certains me disent "j'aimais bien le français l'année dernière, mais avec vous j'aime pas".
Ils méritent clairement que je les envoie balader, mais en même temps ça me trouble quand certains me disent "j'aimais bien le français l'année dernière, mais avec vous j'aime pas".
- JennyMédiateur
Oh même quand on n’est plus stagiaire, c’est un grand classique.
Ne t’en fais pas trop avec ce genre de remarques.
Ne t’en fais pas trop avec ce genre de remarques.
- henrietteMédiateur
Il y a deux grandes antiennes qui reviennent dans la bouche des élèves :
- Non, ça, on l'a jamais fait l'année dernière !
- C'était mieux l'année dernière.
Sachant qu'ils sont capables de te le sortir alors même que justement, c'est toi qui les avais l'année dernière !
Alors, relativise
- Non, ça, on l'a jamais fait l'année dernière !
- C'était mieux l'année dernière.
Sachant qu'ils sont capables de te le sortir alors même que justement, c'est toi qui les avais l'année dernière !
Alors, relativise
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- BaldredSage
Ça c'est la réplique du premier trimestre. Tu sais que l'année a basculé quand ils demandent si tu veux bien les reprendre l'année suivante. Enseigner, c'est majoritairement un jeu de rôles, pas de personnes.Pequod a écrit:C'est ce que je me dis aussi. Même si à chaque fois je suis bloqué entre deux pensées.
Ils méritent clairement que je les envoie balader, mais en même temps ça me trouble quand certains me disent "j'aimais bien le français l'année dernière, mais avec vous j'aime pas".
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