- User20159Esprit éclairé
zigmag17 a écrit:"Je vire et j'écris ": je suis d'accord, je fais pareil. Mais et ensuite? Si les élèves( d'une classe de 35 admettons) savent que l'on peut te ramener un élève que tu as exclu ou que tes mille rapports ne serviront à rien d'autre qu'à laisser filer l'année en attendant la suivante, pendant ce temps les 34 autres dans ta classe se marrent bien.
C'est ça que je veux dire: une tenue de classe ca se construit et ça s'apprend. Mais si tes élèves sont vraiment très durs et que tu te retrouves seul face à eux, dans soutien, tu n'y arriveras pas. S'il n'existe pas d'adhésion, aussi minime sont-elle, de ton public avec ce que tu demandes ou exiges , tu n'es plus dans un projet collectif mais dans un rapport de force. Et les publics rétifs, on en vient à bout et on les fait adhérer à force d'énergie, endurance etc, mais pour cela il y faut de temps en temps un coup d'éclat ou une démonstration d'autorité appuyée par le reste de la communauté éducative du lycée, sinon on n'y arrive pas, c'est aussi simple que ça.
merci @zigmag17 !
Le dernier CPE qui a essayé de me ramener un élève s'en souvient encore . Les rapports qui ne servent à rien ? Je connais Les heures de colles qui sont considérées comme des récréations ? Je connais. Les chefs qui font du #pasdevagues, je connais aussi.
Ne rien lâcher dans sa salle de classe. Et ça peut être franchement épuisant dans certains bahuts. Parce qu'une majorité d'élèves (ils sont légitimistes les gamins en fait ) va finir par se dire : ah ben lui il ne lâche rien, je peux lui faire confiance, et qu'à défaut d'adhésion réelle (au cours), ils vont se tenir à carreau.
Pas par peur de la sanction, par respect. Que c'est bête à écrire (!). Mais je n'ai que la maigre expérience d'un prof de REP, et la dernière fois que j'en ai eu 35 face à moi, c'était des gosses de bourgeois. Donc on peut en reparler dans 10 ans .
- BaldredSage
Mathador a écrit:Et qui ne font pas, au niveau de l'institution, la partie la plus fondamentale du leur: faire en sorte que les élèves soient capables de s'approprier les programmes qui sont censés leur être enseignés.Ha@_x a écrit:Et puisqu'on est sur un fil stagiaire, il faut rappeler un truc fondamental : enseigner c'est génial. Pas tous les jours, pas toutes les heures, pas avec toutes les classes, mais c'est franchement un chouette métier. Et ce ne sont pas les élèves les ennemis, mais les adultes qui nous empêchent de faire le métier correctement voire qui le détruisent.
Vous avez tous raison ( et surtout @Ha@_x malgré son pseudo moisi à taper sur mon clavier) mais chacun de votre côté. Les conditions d'enseignements sont trop diverses pour en tirer de trop vastes généralités. Prof de collège, je réponds à un stagiaire en collège et n'ai rien d'utile à dire à un stagiaire en STMG ( je sais trop bien lesquels de mes élèves iront en STMG). Tout le monde a raison de dire que nous fonctionnons le plus souvent au pire par la faute de l'institution.
Néanmoins, une fois que tout cela est dit, il n'en reste pas moins que nous exerçons un métier qui s'apprend plus ou moins sur le tas, qu'il est normal de ne pas le pratiquer au mieux dès le stage. Qu'on peut y progresser sur différents fronts. Par exemple une intervenante sur ce fil ( pardon, je suis sur mon portable et je ne sais pas retourner sur le fil ) signale que gérer la discipline en 5e je crois, ce n'est pas son métier. C'est une question fondamentale dont il faudrait pouvoir discuter ici. Le procès du système scolaire, je suis le premier à l'instruire, mais cela ne peut perpétuellement recouvrir les questions de métier.
- JennyMédiateur
Ha@_x a écrit:Le dernier CPE qui a essayé de me ramener un élève s'en souvient encore .
Moi aussi, un AED m'a fait le coup une fois, j'ai pris mon sac et je lui ai laissé la classe, il m'a couru après.
Il a finalement appliqué ma suggestion : déposer l'élève chez la CDE (qui est venue se plaindre ensuite : "Olala, qu'est ce qu'elle parle Elisabeth, j'ai pas pu travailler" ).
- zigmag17Guide spirituel
Ha@_x a écrit:zigmag17 a écrit:"Je vire et j'écris ": je suis d'accord, je fais pareil. Mais et ensuite? Si les élèves( d'une classe de 35 admettons) savent que l'on peut te ramener un élève que tu as exclu ou que tes mille rapports ne serviront à rien d'autre qu'à laisser filer l'année en attendant la suivante, pendant ce temps les 34 autres dans ta classe se marrent bien.
C'est ça que je veux dire: une tenue de classe ca se construit et ça s'apprend. Mais si tes élèves sont vraiment très durs et que tu te retrouves seul face à eux, dans soutien, tu n'y arriveras pas. S'il n'existe pas d'adhésion, aussi minime sont-elle, de ton public avec ce que tu demandes ou exiges , tu n'es plus dans un projet collectif mais dans un rapport de force. Et les publics rétifs, on en vient à bout et on les fait adhérer à force d'énergie, endurance etc, mais pour cela il y faut de temps en temps un coup d'éclat ou une démonstration d'autorité appuyée par le reste de la communauté éducative du lycée, sinon on n'y arrive pas, c'est aussi simple que ça.
merci @zigmag17 !
Le dernier CPE qui a essayé de me ramener un élève s'en souvient encore . Les rapports qui ne servent à rien ? Je connais Les heures de colles qui sont considérées comme des récréations ? Je connais. Les chefs qui font du #pasdevagues, je connais aussi.
Ne rien lâcher dans sa salle de classe. Et ça peut être franchement épuisant dans certains bahuts. Parce qu'une majorité d'élèves (ils sont légitimistes les gamins en fait ) va finir par se dire : ah ben lui il ne lâche rien, je peux lui faire confiance, et qu'à défaut d'adhésion réelle (au cours), ils vont se tenir à carreau.
Pas par peur de la sanction, par respect. Que c'est bête à écrire (!). Mais je n'ai que la maigre expérience d'un prof de REP, et la dernière fois que j'en ai eu 35 face à moi, c'était des gosses de bourgeois. Donc on peut en reparler dans 10 ans .
Là pour le coup je suis d'accord avec ce que tu dis.
La question initiale, qui est celle d'un silence absolu obtenu dans une classe difficile, et qui serait posée comme quelque chose de presque acquis ( indépendamment du contexte) n'est pas résolue.
Je développe à peu près les mêmes stratégies que les tiennes, pour autant force est de constater que tout n'est pas possible.
D'ailleurs on en arrive au même constat: le respect pour la plupart des élèves ne nous est pas dû ( le statut, les connaissances, tout ça pour eux c'est peanuts), il se conquiert et pour cela il faut du temps. Ce que je peux faire sur 3 ans quand je suis des classes de bac pro ( ou 2 en CAP), je ne pourrais pas le faire en STMG sur une seule année : les amener à avoir confiance, donc m'écouter, donc adhérer à mes demandes, donc travailler...
Le cercle vertueux n'a pas toujours le temps de se mettre en place sur une durée plutôt courte somme toute, surtout avec des élèves difficiles.
Le problème de base, c'est la posture des élèves face à nous et au travail. On ne devrait jamais en arriver à subir ce que nous subissons au quotidien dans l'exercice de notre profession.( l'EN en tant que telle, je n'en parle même pas).
- User20159Esprit éclairé
Baldred a écrit: Par exemple une intervenante sur ce fil ( pardon, je suis sur mon portable et je ne sais pas retourner sur le fil ) signale que gérer la discipline en 5e je crois, ce n'est pas son métier.
Ben en fait si ça fait partie du métier : gérer des 6e/5e/4e/3e/2de/1eres/Terminales, de 16h à 17h, c'est je crois l'objet du message, répond à d'autres problématiques.
Bon moi les collègues qui me disent : c'est l'horreur la 4e13 en S4, je réponds invariablement : l'an prochain demande un EDT matinal.
Ok, j'ai pas été très constructif.
- zigmag17Guide spirituel
Pour les edt ma éponse est toute prête : oui, évidemment, une classe dure est une classe dure, mais elle est moins féroce lundi de 8h à 9h que le vendredi de 17h à 18h, c'est une évidence .
Quant à demander un edt le matin, perso j'en rêve précisément pour cette raison, mais entre les demandes et ce que l'on reçoit...
Quant à demander un edt le matin, perso j'en rêve précisément pour cette raison, mais entre les demandes et ce que l'on reçoit...
- User20159Esprit éclairé
zigmag17 a écrit:Pour les retards réponse est toute prête : oui, évidemment, une classe dure est une classe dure, mais elle est moins féroce lundi de 8h à 9h que le vendredi de 17h à 18h, c'est une évidence .
Quant à demander un edt le matin, perso j'en rêve précisément pour cette raison, mais entre les demandes et ce que l'on reçoit...
Les classes infectes en fin de journée j'avais réussi à éviter quelques années
- Spoiler:
- j'ai eu un chef complaisant
Maintenant que j'ai retrouvé ce plaisir, je suis avec certains, réduit à sortir l'artillerie lourde (et avec des 6e s'il vous plaît ) : donc exercices notés, cours vidéo-projeté doublé, et je ne me retourne jamais. J'ai même interdit les échanges/prêts de matériel.
Mais tout va bien, et les pions se foutent de ma gueule :
Chez Ha@_x il y a un silence de cathédrale de 16 à 17 et il se plaint que c'est le bordel.
- JennyMédiateur
Ha@_x a écrit:Mais tout va bien, et les pions se foutent de ma gueule :
Chez Ha@_x il y a un silence de cathédrale de 16 à 17 et il se plaint que c'est le bordel.
Ca, c’est la classe !
- RauqelaureNiveau 5
Baldred a écrit:Par exemple une intervenante sur ce fil ( pardon, je suis sur mon portable et je ne sais pas retourner sur le fil ) signale que gérer la discipline en 5e je crois, ce n'est pas son métier.
Ce n'est pas exactement ce que j'ai écrit.
J'ai, d'une part, évoqué certaines conditions qui peuvent être insupportables (cours avec une classe de 32 élèves de 5ème agités de 16h à 17h).
J'ai, d'autre part, écrit que ce n'est pas normal de devoir batailler pour obtenir 5 minutes de silence et que j'estimais que ce n'était pas mon boulot. Ceci n'a évidemment pas de lien avec ce qui précédait (à savoir les 5ème de 16h à 17h).
Et du coup, je le maintiens. Je ne suis pas spécialement payé pour faire la police, ce n'est pas mon job.
Alors oui, même si j'estime que ce n'est pas mon boulot, je le fais quand même en signalant que dans un monde qui tournerait à peu près correctement, on ne devrait pas avoir à faire ce que la plupart d'entre nous fait : plus de gestion de classe que de contenu disciplinaire.
Et c'est quand même hallucinant d'accabler un enseignant (stagiaire, qui plus est) de ne pas réussir à maintenir le calme dans sa classe, précisément parce-qu'on ne devrait pas avoir à maintenir le calme, puisque c'est un dû comme l'écrivait @Zigmag17.
Donc quand on est réduit à faire ce qu'on ne devrait théoriquement pas faire, c'est assez malvenu d'être critiqué pour cela.
- Dadoo33Grand sage
Jenny a écrit:Ha@_x a écrit:Et puisqu'on est sur un fil stagiaire, il faut rappeler un truc fondamental : enseigner c'est génial. Pas tous les jours, pas toutes les heures, pas avec toutes les classes, mais c'est franchement un chouette métier. Et ce ne sont pas les élèves les ennemis, mais les adultes qui nous empêchent de faire le métier correctement voire qui le détruisent.
- PequodNiveau 5
Ha@_x a écrit:zigmag17 a écrit:"Je vire et j'écris ": je suis d'accord, je fais pareil. Mais et ensuite? Si les élèves( d'une classe de 35 admettons) savent que l'on peut te ramener un élève que tu as exclu ou que tes mille rapports ne serviront à rien d'autre qu'à laisser filer l'année en attendant la suivante, pendant ce temps les 34 autres dans ta classe se marrent bien.
C'est ça que je veux dire: une tenue de classe ca se construit et ça s'apprend. Mais si tes élèves sont vraiment très durs et que tu te retrouves seul face à eux, dans soutien, tu n'y arriveras pas. S'il n'existe pas d'adhésion, aussi minime sont-elle, de ton public avec ce que tu demandes ou exiges , tu n'es plus dans un projet collectif mais dans un rapport de force. Et les publics rétifs, on en vient à bout et on les fait adhérer à force d'énergie, endurance etc, mais pour cela il y faut de temps en temps un coup d'éclat ou une démonstration d'autorité appuyée par le reste de la communauté éducative du lycée, sinon on n'y arrive pas, c'est aussi simple que ça.
merci @zigmag17 !
Le dernier CPE qui a essayé de me ramener un élève s'en souvient encore . Les rapports qui ne servent à rien ? Je connais Les heures de colles qui sont considérées comme des récréations ? Je connais. Les chefs qui font du #pasdevagues, je connais aussi.
Ne rien lâcher dans sa salle de classe. Et ça peut être franchement épuisant dans certains bahuts. Parce qu'une majorité d'élèves (ils sont légitimistes les gamins en fait ) va finir par se dire : ah ben lui il ne lâche rien, je peux lui faire confiance, et qu'à défaut d'adhésion réelle (au cours), ils vont se tenir à carreau.
Pas par peur de la sanction, par respect. Que c'est bête à écrire (!). Mais je n'ai que la maigre expérience d'un prof de REP, et la dernière fois que j'en ai eu 35 face à moi, c'était des gosses de bourgeois. Donc on peut en reparler dans 10 ans .
Ca veut dire quoi pour toi "ne rien lâcher dans sa salle de classe ?" est-ce que ça peut aller jusqu'au refus de faire cours si les conditions de travail ne sont pas réunies ?
- zigmag17Guide spirituel
Pequod: l'expression " refuser de faire cours si toutes les conditions ne sont pas réunies " recouvre des centaines de situations différentes. Alors à mon avis c'est possible a priori sauf si tu as affaire à forte partie et que tes élèves te prennent au mot: ils attendront de voir combien de temps tu tiens à ce petit jeu, sans cesser pour autant d'être bruyants ou de mettre le bazar.
Pour ma part, et ce quelle que soit la classe, je crois beaucoup au dialogue, et à la " pose de stylo on arrête d'écrire on m'écoute on fait le point". Et je mets des mots sur ce qui me gêne en classe. Ca n'empêche pas forcément le bruit de reprendre ensuite mais à force de rabâcher que le silence est la condition sine qua non pour travailler sereinement, ça finit par rentrer ( parfois il faut des mois!). Sinon tu t'arrêtes de parler, simplement.
Dans certains cas il faut taper plus fort, et dans ces situations où l'ambiance de classe devient insupportable, il est toujours possible de repartir de zéro, même en cours d'année, contrairement à des discours que l'on entend de-ci de-là.
Si tu es convaincu que les choses doivent changer, change ta méthode. Et si les élèves râlent, de toute façon ils râlaient déjà avant alors...: plan de classe, redéfinition des règles, explication de ta part concernant ces changements...
Pour le reste, comme je le disais dans d'autres messages, si la classe est très rétive et ne peut s'assagir que si tu prends des décisions plus drastiques, il vaut mieux que tu sois soutenu par ta hiérarchie et/ ou la vie scolaire sinon ça va être dur.
Edit: et pour faire écho à des messages plus haut : on est sur un fil stagiaires en effet. Et si transmettre peut être génial (en effet bis), les conditions de cette transmission peuvent aussi être un enfer sans qu'il y ait pour cela aucune responsabilité du prof, il est bon de le rappeler aussi.
Les conditions dans lesquelles on nous demande de travailler rendent le métier très très difficile. C'est devenu une gageure que de vouloir transmettre des connaissances.
Pour ma part, et ce quelle que soit la classe, je crois beaucoup au dialogue, et à la " pose de stylo on arrête d'écrire on m'écoute on fait le point". Et je mets des mots sur ce qui me gêne en classe. Ca n'empêche pas forcément le bruit de reprendre ensuite mais à force de rabâcher que le silence est la condition sine qua non pour travailler sereinement, ça finit par rentrer ( parfois il faut des mois!). Sinon tu t'arrêtes de parler, simplement.
Dans certains cas il faut taper plus fort, et dans ces situations où l'ambiance de classe devient insupportable, il est toujours possible de repartir de zéro, même en cours d'année, contrairement à des discours que l'on entend de-ci de-là.
Si tu es convaincu que les choses doivent changer, change ta méthode. Et si les élèves râlent, de toute façon ils râlaient déjà avant alors...: plan de classe, redéfinition des règles, explication de ta part concernant ces changements...
Pour le reste, comme je le disais dans d'autres messages, si la classe est très rétive et ne peut s'assagir que si tu prends des décisions plus drastiques, il vaut mieux que tu sois soutenu par ta hiérarchie et/ ou la vie scolaire sinon ça va être dur.
Edit: et pour faire écho à des messages plus haut : on est sur un fil stagiaires en effet. Et si transmettre peut être génial (en effet bis), les conditions de cette transmission peuvent aussi être un enfer sans qu'il y ait pour cela aucune responsabilité du prof, il est bon de le rappeler aussi.
Les conditions dans lesquelles on nous demande de travailler rendent le métier très très difficile. C'est devenu une gageure que de vouloir transmettre des connaissances.
- BaldredSage
Rauqelaure a écrit:Baldred a écrit:Par exemple une intervenante sur ce fil ( pardon, je suis sur mon portable et je ne sais pas retourner sur le fil ) signale que gérer la discipline en 5e je crois, ce n'est pas son métier.
Ce n'est pas exactement ce que j'ai écrit.
J'ai, d'une part, évoqué certaines conditions qui peuvent être insupportables (cours avec une classe de 32 élèves de 5ème agités de 16h à 17h).
J'ai, d'autre part, écrit que ce n'est pas normal de devoir batailler pour obtenir 5 minutes de silence et que j'estimais que ce n'était pas mon boulot. Ceci n'a évidemment pas de lien avec ce qui précédait (à savoir les 5ème de 16h à 17h).
Et du coup, je le maintiens. Je ne suis pas spécialement payé pour faire la police, ce n'est pas mon job.
Alors oui, même si j'estime que ce n'est pas mon boulot, je le fais quand même en signalant que dans un monde qui tournerait à peu près correctement, on ne devrait pas avoir à faire ce que la plupart d'entre nous fait : plus de gestion de classe que de contenu disciplinaire.
Et c'est quand même hallucinant d'accabler un enseignant (stagiaire, qui plus est) de ne pas réussir à maintenir le calme dans sa classe, précisément parce-qu'on ne devrait pas avoir à maintenir le calme, puisque c'est un dû comme l'écrivait @Zigmag17.
Donc quand on est réduit à faire ce qu'on ne devrait théoriquement pas faire, c'est assez malvenu d'être critiqué pour cela.
Pardon donc d'avoir relié les 2 parties de ton message, mais je n'en est semble-il pas modifié le sens.
L'expression " faire la police" revient souvent dans la part du métier " subie" par les profs. Tu l'associes en termes plus professionnels à de la "gestion de classe" expression que je trouve aussi piegeuse ,pas dans l'usage que tu en fais, mais comment l'institution l'a imposé pour remplacer d'autres mots, comme discipline ou autorité.
Je pense au contraire qu'au collège, en France, le fait de ne pas en reconnaître la part dans l'acte d'enseigner conduit à des contradictions difficiles à surmonter pour des stagiaires et des profs plus confirmés. "En être réduit à faire ce qu'on ne devrait théoriquement pas faire" pose une part de notre métier comme un scandale et non comme une donnée. On en reparle je suppose
- RauqelaureNiveau 5
Baldred a écrit:Je pense au contraire qu'au collège, en France, le fait de ne pas en reconnaître la part dans l'acte d'enseigner conduit à des contradictions difficiles à surmonter pour des stagiaires et des profs plus confirmés. "En être réduit à faire ce qu'on ne devrait théoriquement pas faire" pose une part de notre métier comme un scandale et non comme une donnée. On en reparle je suppose
Le problème est que je n'ai pas spécialement été formé pour faire de la gestion de classe ou pour déployer tout un arsenal de technique destinées à mettre les élèves au travail, même contre leur gré.
Lorsque j'ai passé le CAPES puis l'agrégation, j'ai été jugé sur ma maîtrise disciplinaire ainsi que sur mes compétences didactiques pour la rendre accessible à des étudiants. Les aspects disciplinaires, didactiques et pédagogiques ont été au coeur de ma formation.
Mais je n'ai jamais été formé ni évalué sur ma capacité à faire régner le calme dans une classe. Pourquoi donc ? Peut-être parce-que l'institution elle-même reconnait que cela ne fait pas spécialement partie de nos prérogatives ? Que ce n'est pas le coeur de notre métier mais qu'on doit s'y résoudre parce-qu'on n'a pas le choix ?
Evaluer un enseignant sur sa gestion de classe revient à cautionner (ou à banaliser) le fait qu'il est normal qu'il fasse de la gestion de classe et donc qu'il est normal que les élèves ne remplissent pas leur contrat d'élèves. Et ça, ça me gêne énormément...
Faire ce pour quoi on n'a pas été formé ni même évalué ne doit pas nous exposer à la critique.
- JennyMédiateur
Tu n'as jamais été formée à ces questions pendant ton année de stage ?
Je ne parle pas de la qualité de la formation, souvent discutable.
Je ne parle pas de la qualité de la formation, souvent discutable.
- berzekoNiveau 8
Ha@_x a écrit:berzeko a écrit:S'ils ne veulent pas travailler on peur se voiler la face tant qu'on veut cela ne changera rien. Éviter les flottements cela veut dire aucun répit toujours en activité or on sait que s'ils veulent parler au voisin ils peuvent c'est juste pas possible à moins d'avoir de tout petits groupes bien encadrés (ce qu'on nous donne pas en moyen évidemment). On a jamais eu besoin auparavant d'expliquer en quoi le français serait utile comme les autres matières et personne en était mort.
Si, si c'est parfaitement possible @berzeko, y compris dans les classes les plus dures.
Et puisqu'on parle dureté, si on ne t'as pas poliment expliqué que oui c'est un métier ingrat, que oui tu vas faire cours, parfois, souvent, toujours, à une majorité d'élèves qui n'en a rien à carrer, et bien je suis vraiment désolé pour toi.
C'est parce que j'ai beaucoup de respect pour le travail et l'énergie des enseignants que je suis aussi vindicatif sans ça je jetterai l'éponge. J'ai l'impression que pour certains d'entre vous c'est votre chemin de croix d'accepter tout ça et je n'en vois pas la raison à part une profonde illusion sur sa propre valeur à endurer de telles choses.
@Jenny
Oui des cours qui peuvent les intéresser ça existe, mais une fois les 2/3 par trimestre que proposez-vous de concret ? On doit quand même respecter un programme on ne peut pas faire ce qu'on veut sinon personne ne le suivrait. Je suis bien curieux vu je ne semble pas être le seul à me poser la question.
- JennyMédiateur
Je respecte le programme, qui me laisse une certaine latitude. Je varie les activités, j'explique l'intérêt de ce qu'on fait, je fais des ponts avec l'actualité : faire le lien avec l'Ukraine quand on évoque l'OTAN ou le conseil de sécurité, c'est par exemple pertinent pour moi et ça montre aux élèves que je ne suis pas en train de leur parler de vieux trucs qui servent à rien. On a travaillé sur la colonisation, j'ai choisi Patrice Lumumba, ça les a passionné (et je leur ai expliqué que les chercheurs travaillaient de plus en plus sur le point de vue des colonisés, ils ont posé plein de questions). Je n'aurais travaillé que les métropoles, je n'aurais clairement pas eu le même intérêt. En EMC, on a travaillé sur le droit de vote et les élections, ils étaient nombreux à aller voter (ou pas) pour la première fois. Le thème des partis politiques est au programme.
Pour l'oral, ce sont aussi des compétences du programme. Et tu peux travailler ce que tu veux quand on fait de l'oral, ce n'est pas de l'oral pour faire de l'oral, ça repose évidemment sur un contenu disciplinaire. Je traite mon programme et je leur fais remarquer que le prof de spé a moins de temps que moi pour faire de l'oral et que progresser à l'oral implique de passer fréquemment à l'oral. Ca marche bien avec les Tle stressés par le GO. Et parfois, ça ne marche pas, mais avec des classes comme j'ai cette année, si tu n'essaies pas de les motiver un minimum, ça se passe très mal.
Pour l'oral, ce sont aussi des compétences du programme. Et tu peux travailler ce que tu veux quand on fait de l'oral, ce n'est pas de l'oral pour faire de l'oral, ça repose évidemment sur un contenu disciplinaire. Je traite mon programme et je leur fais remarquer que le prof de spé a moins de temps que moi pour faire de l'oral et que progresser à l'oral implique de passer fréquemment à l'oral. Ca marche bien avec les Tle stressés par le GO. Et parfois, ça ne marche pas, mais avec des classes comme j'ai cette année, si tu n'essaies pas de les motiver un minimum, ça se passe très mal.
- zigmag17Guide spirituel
Rauqelaure a écrit:Baldred a écrit:Je pense au contraire qu'au collège, en France, le fait de ne pas en reconnaître la part dans l'acte d'enseigner conduit à des contradictions difficiles à surmonter pour des stagiaires et des profs plus confirmés. "En être réduit à faire ce qu'on ne devrait théoriquement pas faire" pose une part de notre métier comme un scandale et non comme une donnée. On en reparle je suppose
Le problème est que je n'ai pas spécialement été formé pour faire de la gestion de classe ou pour déployer tout un arsenal de technique destinées à mettre les élèves au travail, même contre leur gré.
Lorsque j'ai passé le CAPES puis l'agrégation, j'ai été jugé sur ma maîtrise disciplinaire ainsi que sur mes compétences didactiques pour la rendre accessible à des étudiants. Les aspects disciplinaires, didactiques et pédagogiques ont été au coeur de ma formation.
Mais je n'ai jamais été formé ni évalué sur ma capacité à faire régner le calme dans une classe. Pourquoi donc ? Peut-être parce-que l'institution elle-même reconnait que cela ne fait pas spécialement partie de nos prérogatives ? Que ce n'est pas le coeur de notre métier mais qu'on doit s'y résoudre parce-qu'on n'a pas le choix ?
Evaluer un enseignant sur sa gestion de classe revient à cautionner (ou à banaliser) le fait qu'il est normal qu'il fasse de la gestion de classe et donc qu'il est normal que les élèves ne remplissent pas leur contrat d'élèves. Et ça, ça me gêne énormément...
Faire ce pour quoi on n'a pas été formé ni même évalué ne doit pas nous exposer à la critique.
L'institution surtout ne veut pas admettre que nos classes sont parfois hétérogènes, difficiles, hostiles... Et les formateurs pour certains n'ont pas l'expérience sur le terrain de ces classes, ou bien les ont fuies parce que précisément ils n'ont pas trouvé de méthodes satisfaisantes pour contrer de genre de comportements.
Les questions fines sur ce thème précis les gênent énormément. Renvoyer le prof à sa seule responsabilité c'est plus facile ( l'antienne la plus connue étant " C'est à toi de trouver la solution pour que les élèves t'écoutent, les recettes n'existent pas, blabla...)
Je pars du principe que ceux qui restent sur le terrain chaque jour -nous- et essuient les plâtres sont seuls habilité s à juger. Ceux qui n'ont plus de classes en responsabilité, ou des bouts de classes ( edt à mi-temps), ou des classes choisies ( là où l'idée de mettre le bazar n'existe pas) méconnaissent les difficultés du terrain; ou bien ils l'ont vécu il y a très longtemps, ou bien ils en ont entendu parler sans y avoir été confrontés.
Tout ceci fait partie des opérations " poussière sous le tapis".
Les IPR fonctionnent de la même façon. Quand ils animent des formations, gare aux questions qui fâchent . Je me rappelle un stage au cours duquel un collègue avait osé émettre l'idée que peut-être les élèves n'adhèreraient pas aux travaux proposés, et que, s'il y avait du bruit, que faire...?" balayé d'un "Si votre cours est attrayant ca n'arrivera pas".
C'est ce qui nous tue dans ce métier : le déni, et la violence qui l'accompagne.
- JennyMédiateur
Enfin, rejeter complètement la gestion de classe comme si ça ne faisait pas partie du travail, ça me surprend.
Je suis d'accord avec toi au fond, ce qu'on dit là est juste un moyen d'agir qui ne fonctionne pas toujours et qui nécessite aussi une direction et une vie scolaire qui fasse son travail. Mais il est vrai que lorsqu'on arrive à raccrocher les quelques élèves qui sont entre deux, qui peuvent être au travail comme bon public et suiveurs, c'est plus facile de faire cours. Les perturbateurs doivent évidemment être sanctionnés, les priver de leur public n'est qu'une étape.
Et puisqu'on est sur un fil stagiaires, les stagiaires sont évalués sur leur gestion de classe et sur leur capacité à répondre aux demandes de l'institution. Après, on est plus libre sur la manière de faire cours.
Je suis d'accord avec toi au fond, ce qu'on dit là est juste un moyen d'agir qui ne fonctionne pas toujours et qui nécessite aussi une direction et une vie scolaire qui fasse son travail. Mais il est vrai que lorsqu'on arrive à raccrocher les quelques élèves qui sont entre deux, qui peuvent être au travail comme bon public et suiveurs, c'est plus facile de faire cours. Les perturbateurs doivent évidemment être sanctionnés, les priver de leur public n'est qu'une étape.
Et puisqu'on est sur un fil stagiaires, les stagiaires sont évalués sur leur gestion de classe et sur leur capacité à répondre aux demandes de l'institution. Après, on est plus libre sur la manière de faire cours.
- RauqelaureNiveau 5
Jenny a écrit:Tu n'as jamais été formée à ces questions pendant ton année de stage ?
Je ne parle pas de la qualité de la formation, souvent discutable.
Ben avant de mettre des smileys étranges, il faudrait peut-être parler justement de la qualité de la formation qui est tellement médiocre qu'elle en devient presque inexistante. Elle se résumait à l'époque en une séance de 3h (la blague...) où l'on faisait un jeu de rôles entre stagiaires : élèves perturbateurs et professeur.
Formation, tu dis ?
Bref, non je n'ai pas été formé à ces questions là.
- RauqelaureNiveau 5
Jenny a écrit:Enfin, rejeter complètement la gestion de classe comme si ça ne faisait pas partie du travail, ça me surprend.
Je suis d'accord avec toi au fond, ce qu'on dit là est juste un moyen d'agir qui ne fonctionne pas toujours et qui nécessite aussi une direction et une vie scolaire qui fasse son travail. Mais il est vrai que lorsqu'on arrive à raccrocher les quelques élèves qui sont entre deux, qui peuvent être au travail comme bon public et suiveurs, c'est plus facile de faire cours. Les perturbateurs doivent évidemment être sanctionnés, les priver de leur public n'est qu'une étape.
Moi ce qui me surprend, c'est que tu as compris de travers mon message qui était pourtant clair.
J'ai bien indiqué que ça ne devait théoriquement pas faire partie de notre travail. Oui, je le maintiens, parce-que les élèves doivent théoriquement se comporter correctement, non ? (moi aussi je sais faire )
Edit : C'est bien ça le problème, ils sont évalués sur la gestion de classe, très bien. Mais avec quelles formations et quels outils ?
- Dadoo33Grand sage
berzeko a écrit:Ha@_x a écrit:berzeko a écrit:S'ils ne veulent pas travailler on peur se voiler la face tant qu'on veut cela ne changera rien. Éviter les flottements cela veut dire aucun répit toujours en activité or on sait que s'ils veulent parler au voisin ils peuvent c'est juste pas possible à moins d'avoir de tout petits groupes bien encadrés (ce qu'on nous donne pas en moyen évidemment). On a jamais eu besoin auparavant d'expliquer en quoi le français serait utile comme les autres matières et personne en était mort.
Si, si c'est parfaitement possible @berzeko, y compris dans les classes les plus dures.
Et puisqu'on parle dureté, si on ne t'as pas poliment expliqué que oui c'est un métier ingrat, que oui tu vas faire cours, parfois, souvent, toujours, à une majorité d'élèves qui n'en a rien à carrer, et bien je suis vraiment désolé pour toi.
C'est parce que j'ai beaucoup de respect pour le travail et l'énergie des enseignants que je suis aussi vindicatif sans ça je jetterai l'éponge. J'ai l'impression que pour certains d'entre vous c'est votre chemin de croix d'accepter tout ça et je n'en vois pas la raison à part une profonde illusion sur sa propre valeur à endurer de telles choses.
@Jenny
Oui des cours qui peuvent les intéresser ça existe, mais une fois les 2/3 par trimestre que proposez-vous de concret ? On doit quand même respecter un programme on ne peut pas faire ce qu'on veut sinon personne ne le suivrait. Je suis bien curieux vu je ne semble pas être le seul à me poser la question.
Personne ne dit que l’on n’accepte d’endurer ça ici et personne ne dit que c’est normal hein.
Nous essayons juste de donner des solutions aux stagiaires qui débutent.
Tu voudrais quoi ? Qu’on leur dise bah continuez à souffrir ?
Ce n’est pas le discours que je tiens à mon stagiaire désolée.
Par ailleurs, non tu n’es pas le seul à voir en prendre conscience. Certains enseignent depuis des années et des publics difficiles on en a connus. Certains ont réussi, d’autres en ont souffert.
Maintenant que l’on a dit ça que fait-on ? On ne se cache pas les yeux. Tous ici dénonçons cela, nous battons contre cela. Mais force est de constater que c’est nous qui sommes confrontés à cela et nous devons survivre et donc trouver des solutions car c’est nous sommes dans ces classes.
Trouver des solutions pour pouvoir faire cours ce n’est pas renoncer ou cacher le pb.
En outre, il existe aussi des élèves, des classes dans lesquelles il est possible avec du temps de pouvoir travailler. Oui ça existe.
Il existe, il faut l’admettre, et je rejoins Zigmag où cela n’est pas possible. Pas parce-que les profs ne st pas bons mais parce-que la direction ne suit pas.
Bref, le tableau que tu dresses ds tes posts se veut réaliste, mais il ne faut pas en faire une généralité non plus.
Il faut présenter aux stagiaires les deux versants.
Enfin, il n’y a pas de mal aussi à reconnaître lorsqu’on débute à se remettre en question et à se dire qu’on a du mal en didactique ou en gestion de classe, ce qui est normal car on débute et cela peut être face une classe horrible ou face une classe dite « normale », car non tous les élèves n’ont pas forcément envie de ne pas travailler.
Malheureusement/ heureusement, la gestion de classe fait partie du contrat de tous les enseignants. À partir du moment où tu es obligé d’avoir du silence dans une classe, c est de la gestion de classe, un chut est de la gestion de la classe.
- Dadoo33Grand sage
Jenny a écrit:Je respecte le programme, qui me laisse une certaine latitude. Je varie les activités, j'explique l'intérêt de ce qu'on fait, je fais des ponts avec l'actualité : faire le lien avec l'Ukraine quand on évoque l'OTAN ou le conseil de sécurité, c'est par exemple pertinent pour moi et ça montre aux élèves que je ne suis pas en train de leur parler de vieux trucs qui servent à rien. On a travaillé sur la colonisation, j'ai choisi Patrice Lumumba, ça les a passionné (et je leur ai expliqué que les chercheurs travaillaient de plus en plus sur le point de vue des colonisés, ils ont posé plein de questions). Je n'aurais travaillé que les métropoles, je n'aurais clairement pas eu le même intérêt. En EMC, on a travaillé sur le droit de vote et les élections, ils étaient nombreux à aller voter (ou pas) pour la première fois. Le thème des partis politiques est au programme.
Pour l'oral, ce sont aussi des compétences du programme. Et tu peux travailler ce que tu veux quand on fait de l'oral, ce n'est pas de l'oral pour faire de l'oral, ça repose évidemment sur un contenu disciplinaire. Je traite mon programme et je leur fais remarquer que le prof de spé a moins de temps que moi pour faire de l'oral et que progresser à l'oral implique de passer fréquemment à l'oral. Ca marche bien avec les Tle stressés par le GO. Et parfois, ça ne marche pas, mais avec des classes comme j'ai cette année, si tu n'essaies pas de les motiver un minimum, ça se passe très mal.
- JennyMédiateur
Rauqelaure a écrit:Jenny a écrit:Tu n'as jamais été formée à ces questions pendant ton année de stage ?
Je ne parle pas de la qualité de la formation, souvent discutable.
Ben avant de mettre des smileys étranges, il faudrait peut-être parler justement de la qualité de la formation qui est tellement médiocre qu'elle en devient presque inexistante. Elle se résumait à l'époque en une séance de 3h (la blague...) où l'on faisait un jeu de rôles entre stagiaires : élèves perturbateurs et professeur.
Formation, tu dis ?
Bref, non je n'ai pas été formé à ces questions là.
C'était plus en terme d'heures dans mon Inspé.
Le tuteur ne t'a jamais formé à la gestion de classe non plus ? C'est plus le rôle du tuteur en fait.
Ca fait partie des référentiels en tout cas, cette formation doit être faite normalement.
Je serais très surprise que ça n'ait jamais été abordé en année de stage ou dans les formations de néotit. J'ai même eu un stage quand j'ai été affectée la première fois en REP et je n'étais pas en tout début de carrière.
- zigmag17Guide spirituel
Jenny a écrit:Enfin, rejeter complètement la gestion de classe comme si ça ne faisait pas partie du travail, ça me surprend.
Ce n'est pas la gestion de classe qui est rejetée par l'institution, c'est la gestion de classe difficile et à priori ingérable
C'est sûr que se focaliser sur la transmission des connaissances en partant du postulat que les élèves sont sagement assis sur leur chaise sans gêner le cours, c'est plus simple que de chercher à proposer des méthodes de terrain pour juguler des comportements compliqués. Tout simplement parce que personne ne sait faire, mais que par ailleurs nous gardons les élèves perturbateurs à tout prix ( j'en ai cette année à qui j'ai dit que je voyais qu'ils avaient gravé en lettres d'or leurs noms sur leurs chaises, pour être sûrs de rester là jusqu'à la fin de leur cursus, inscrit un jour, inscrit toujours... et en attendant ce sont les élèves sérieux qui trinquent ( et nous aussi).
Non: nous sommes culpabilisés sans arrêt, et c'est tout juste à entendre des formateurs parfois, si ce n'est pas nous qui mettons le bazar en classe.
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