- PequodNiveau 5
Ca n'a pas eu l'air de choquer ma tutrice quand je lui ai fait part de l'idée.
- StangersonNiveau 3
Hello,
Juste ce petit message pour vous demander si vous aussi vous êtes à bout, si vous aussi dans votre formation il y a déjà plusieurs démissionnaires ?
Personnellement je me suis posé la question la question de la démission, j'ai été affecté à 1000km de chez moi, j'ai des problèmes d'argent suite au déménagement, ça m'a pratiquement rendu SDF, en tout cas je ne peux plus me nourrir correctement parce que mon compte est bloqué... une belle claque quand le rectorat m'a proposé une centaine d'euros en "urgence" pour la fin du mois alors que nous nous sommes vus le 31 août.
Bref, malgré ça je me dis que ce métier est vraiment celui que je veux faire puisque malgré tous mes soucis , le manque de temps du fait des appels que je dois effectuer pour tâcher de gratter 10 e à tous les organismes possibles (spoiler : personne ne m'a rien donné), les soucis de santé qui sont apparus la semaine dernière... j'ai envie de me lever et d'aller voir mes élèves. Pour me soigner je dois attendre demain, jour où j'ai un peu de temps pour aller à l'hôpital car pénurie de médecins, si vous n'êtes pas de la région vous pouvez crever et je ne peux pas rater l'INSPE car on me menace d'avis défavorable et de retrait sur salaire.
Par ailleurs, mon tuteur, me demande de donner deux à trois séances d'avance par semaine... j'ai à peine le temps de terminer la séance pour la veille avec les cours pourris de l'INSPE qui prennent tout ce temps précieux ! Je n'ose pas imaginer le mémoire à écrire... Des séances qui ne sont d'ailleurs jamais bonnes car je demande "trop" elles sont trop "longues" alors même que c'est mon tuteur qui me dicte les points à voir sur la séance dont il est question.. .bref je ne sais pas si je vais tenir et pourtant j'ai envie de faire ce métier ! J'ose imaginer une situation horrible dans laquelle je me retrouve à être renouvelé, j'ai l'impression qu'il y a de plus en plus de renouvellement... ce serait un coup fatal sur mon mental, être séparé 1 an de son conjoint pour finalement renouveler pour un nouveau stage à 1000km, payé au lance pierre, hors de question. Sans parler du fait qu'on nous arnaque sur la prime d'entrée dans le métier, j'ai fait 46 jours de contractuel, j'imagine que je peux aller voir ailleurs si ma dignité y est, car l'argent n'y sera pas si j'ai bien compris.
Désolé j'ai été expansif, je crois que j'en avais besoin... Pour revenir au sujet, j'ai l'impression qu'autour de moi il y a beaucoup de démissionnaires et nous sommes seulement à la troisième semaine ! Je comprends pourquoi cela dit... est-ce que vous aussi vous le constatez ?
Bien à vous
Juste ce petit message pour vous demander si vous aussi vous êtes à bout, si vous aussi dans votre formation il y a déjà plusieurs démissionnaires ?
Personnellement je me suis posé la question la question de la démission, j'ai été affecté à 1000km de chez moi, j'ai des problèmes d'argent suite au déménagement, ça m'a pratiquement rendu SDF, en tout cas je ne peux plus me nourrir correctement parce que mon compte est bloqué... une belle claque quand le rectorat m'a proposé une centaine d'euros en "urgence" pour la fin du mois alors que nous nous sommes vus le 31 août.
Bref, malgré ça je me dis que ce métier est vraiment celui que je veux faire puisque malgré tous mes soucis , le manque de temps du fait des appels que je dois effectuer pour tâcher de gratter 10 e à tous les organismes possibles (spoiler : personne ne m'a rien donné), les soucis de santé qui sont apparus la semaine dernière... j'ai envie de me lever et d'aller voir mes élèves. Pour me soigner je dois attendre demain, jour où j'ai un peu de temps pour aller à l'hôpital car pénurie de médecins, si vous n'êtes pas de la région vous pouvez crever et je ne peux pas rater l'INSPE car on me menace d'avis défavorable et de retrait sur salaire.
Par ailleurs, mon tuteur, me demande de donner deux à trois séances d'avance par semaine... j'ai à peine le temps de terminer la séance pour la veille avec les cours pourris de l'INSPE qui prennent tout ce temps précieux ! Je n'ose pas imaginer le mémoire à écrire... Des séances qui ne sont d'ailleurs jamais bonnes car je demande "trop" elles sont trop "longues" alors même que c'est mon tuteur qui me dicte les points à voir sur la séance dont il est question.. .bref je ne sais pas si je vais tenir et pourtant j'ai envie de faire ce métier ! J'ose imaginer une situation horrible dans laquelle je me retrouve à être renouvelé, j'ai l'impression qu'il y a de plus en plus de renouvellement... ce serait un coup fatal sur mon mental, être séparé 1 an de son conjoint pour finalement renouveler pour un nouveau stage à 1000km, payé au lance pierre, hors de question. Sans parler du fait qu'on nous arnaque sur la prime d'entrée dans le métier, j'ai fait 46 jours de contractuel, j'imagine que je peux aller voir ailleurs si ma dignité y est, car l'argent n'y sera pas si j'ai bien compris.
Désolé j'ai été expansif, je crois que j'en avais besoin... Pour revenir au sujet, j'ai l'impression qu'autour de moi il y a beaucoup de démissionnaires et nous sommes seulement à la troisième semaine ! Je comprends pourquoi cela dit... est-ce que vous aussi vous le constatez ?
Bien à vous
- PequodNiveau 5
Dans ma promo il y a déjà une nana qui pense à changer pour aller vers le concours de prof des écoles.
Apparemment elle n'a vraiment pas eu de chance avec son affectation et se retrouve avec une classe très difficile.
Personnellement j'ai une classe un peu compliqué à gérer à cause de deux perturbateurs très virulents, mais je n'ai pas envie de partir pour l'instant. Les quelques moments où j'interagis avec des élèves intéressés et intéressants suffisent à éclipser les bêtises des hurluberlus que je dois gérer.
Apparemment elle n'a vraiment pas eu de chance avec son affectation et se retrouve avec une classe très difficile.
Personnellement j'ai une classe un peu compliqué à gérer à cause de deux perturbateurs très virulents, mais je n'ai pas envie de partir pour l'instant. Les quelques moments où j'interagis avec des élèves intéressés et intéressants suffisent à éclipser les bêtises des hurluberlus que je dois gérer.
- MatteoNiveau 10
Mon premier contact me laisse aussi penser qu'il ne faut pas faire un trop long passage dans l'EN
- MédéeÉrudit
Pequod a écrit:Dans ma promo il y a déjà une nana qui pense à changer pour aller vers le concours de prof des écoles.
Apparemment elle n'a vraiment pas eu de chance avec son affectation et se retrouve avec une classe très difficile.
Personnellement j'ai une classe un peu compliqué à gérer à cause de deux perturbateurs très virulents, mais je n'ai pas envie de partir pour l'instant. Les quelques moments où j'interagis avec des élèves intéressés et intéressants suffisent à éclipser les bêtises des hurluberlus que je dois gérer.
Ce n'est pas forcément plus facile dans le primaire... Secondaire comme primaire, beaucoup de choses dépendent de l'établissement où on est tombé.
_________________
Rentrée 2024 : Poste fixe ! (et 16e établissement )
2021-2024 : TZR en remplacements courts
2020-2021 : T3 - TZR en AFA : 1 collège 6e, 5e + PP 5e
2019-2020 : T2 - TZR en AFA : 2 collèges 6e, 5e, 4e + PP 5e
2018-2019 : T1 - TZR en AFA : 3 collèges 5e, 4e
2017-2018 : Stagiaire en lycée (2nde x2)
- ProfEcoGest3084Niveau 1
Bonjour,
Pour ma part je pense que c'est difficile de partout, on peut être affecté dans une ville paisible mais tombé sur une classe difficile. Pour moi je pense que c'est aléatoire.
Pour ma part je pense que c'est difficile de partout, on peut être affecté dans une ville paisible mais tombé sur une classe difficile. Pour moi je pense que c'est aléatoire.
- MathadorEmpereur
Jmarcel a écrit:J'ai crû entendre que l'académie d'Aix-Marseille aurait imposé à ses stagiaires en DU (ceux ayant réussi le concours l'an passé et possédant déjà un master soit Recherche soit MEEF) de suivre intégralement la nouvelle mouture du CAPES rénové. Ainsi, les étudiants qui ont déjà le CAPES seraient contraints, pour valider, de suivre toutes les évaluations et d'assister au DM et DS qui prépare justement au ... capes qu'ils ont déjà. Évidemment les INSPE font ensuite un chantage à la titularisation et même retrait sur salaire.
Un stagiaire d'Aix-Marseille pour confirmer ?
Donc on envoie les agrégés stagiaires préparer les épreuves scientifiques du CAPES ?
On touche le fond et on creuse encore…
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- PequodNiveau 5
Mouarf, je suis dépité. J'ai des problèmes de gestion de classe, aujourd'hui ma tutrice est venue observer mon cours, c'était l'horreur.
- User20159Esprit éclairé
- PequodNiveau 5
Oui, je suis en collège avec des classes de 5ème.
Globalement ma tutrice trouve que je suis trop gentil, elle a vu que ça partait dans tous les sens et que je n'arrivais pas à suivre. Au niveau des conseils elle m'a dit de ne rien laisser passer même au niveau du bavardage sauf que c'est très compliqué parce qu'il y en a partout et je ne me vois pas prendre 28 carnets à chaque cours.
Bon après elle m'a aussi dit que la disposition des tables dans certaines de mes salles ne m'aidait pas, elle m'a donc conseillé de déplacer les tables pour les disposer de manière plus traditionnelle avant mes cours pour que ce soit un peu plus facile de casser le bruit de fond.
Globalement ma tutrice trouve que je suis trop gentil, elle a vu que ça partait dans tous les sens et que je n'arrivais pas à suivre. Au niveau des conseils elle m'a dit de ne rien laisser passer même au niveau du bavardage sauf que c'est très compliqué parce qu'il y en a partout et je ne me vois pas prendre 28 carnets à chaque cours.
Bon après elle m'a aussi dit que la disposition des tables dans certaines de mes salles ne m'aidait pas, elle m'a donc conseillé de déplacer les tables pour les disposer de manière plus traditionnelle avant mes cours pour que ce soit un peu plus facile de casser le bruit de fond.
- NaooFidèle du forum
Je pratique la menace et le système des trois avertissements. Premier avertissement : carnet sur la table. Deuxième remarque : carnet sur mon bureau. Troisième : punition. Généralement, ils arrivent à se faire oublier et se tenir jusqu'à la fin de l'heure quand leur carnet est sur mon bureau.
Si possible fais un plan de classe (difficile quand on n'a pas toujours la même salle), afin de repérer les pénibles plus efficacement (plan alphabétique et/ou fille/garçon pour commencer par exemple).
Si possible fais un plan de classe (difficile quand on n'a pas toujours la même salle), afin de repérer les pénibles plus efficacement (plan alphabétique et/ou fille/garçon pour commencer par exemple).
- User20159Esprit éclairé
Pequod a écrit:Globalement ma tutrice trouve que je suis trop gentil, elle a vu que ça partait dans tous les sens et que je n'arrivais pas à suivre. Au niveau des conseils elle m'a dit de ne rien laisser passer même au niveau du bavardage sauf que c'est très compliqué parce qu'il y en a partout et je ne me vois pas prendre 28 carnets à chaque cours.
Bon après elle m'a aussi dit que la disposition des tables dans certaines de mes salles ne m'aidait pas, elle m'a donc conseillé de déplacer les tables pour les disposer de manière plus traditionnelle avant mes cours pour que ce soit un peu plus facile de casser le bruit de fond.
Va fouiner dans la section gestion de classe du forum :sourit:
Petite histoire, il y a quelques jours, dans l'un de mes bahuts, je me retrouve confronté à nouvelle salle + nouvelle disposition + tu l'apprends 5 minutes avant ton cours.
Du coup j'ai laissé les élèves s'asseoir où ils voulaient, autre chose à gérer (genre l'ordi, le vidéo pro, etc....) bavardage complet, alors que paie royale depuis la rentrée et silence quasi de cathédrale, alors là forcément, s'ils se mettent avec leur grappe de copains....
Donc oui, pour chaque salle : plan de classe. S'il faut déplacer les tables, tu le fais, s'il faut arriver plus tôt, tu le fais aussi, si t'es entre deux collègues, tu essaies de t'arranger avec eux.
Mais il faut que ce soit ta disposition, en fait, il faut que les élèves sentent qu'ils arrivent chez toi (et que tu aies une ou 13 salles c'est pareil). Là le niveau sonore baissera.
En ce qui concerne le ne rien laisser passer : il faut le faire, ça ne veut pas nécessairement dire ramasser tous les carnets, mais il faut tout relever : le moindre petit chuchotement, la prise de parole sans autorisation, etc....tout.
- Origame-iNiveau 5
Au collège, ce qui fonctionne bien aussi, c'est d'appeler les parents.
J'en avais un de pénible l'année dernière mais bien suivi par son père à la maison. J'avais convenu avec le papa que je le rappelais chaque fois que le gamin faisait un écart en classe. Il s'est tenu à peu près tranquille dans mes cours (du genre, un rappel à l'ordre suffit pour qu'il s'arrête) alors que pour certains collègues, il fait partie des plus pénibles.
C'est plus délicat pour les gamins qui n'ont pas de suivi parental.
Pour le silence, ce qui peut aider au début aussi, c'est de les mettre debout jusqu'à obtenir le silence pendant une dizaine de secondes au moins... et à ce moment là seulement, tu les fais asseoir... Si le bavardage revient en début d'heure, tu leur demandes à nouveau de se mettre debout, jusqu'à ce que le silence revienne. Il faut qu'ils comprennent que c'est toi le chef, et que si tu n'as pas envie de faire cours car ils sont trop bruyants, ils peuvent passer l'heure debout. Tu restes debout avec eux, silencieux, le visage fermé, idéalement un peu sévère, des regards noirs vers les élèves qui continuent à faire du bruit.
Ensuite, une fois que tu as le silence, c'est plus facile de repérer ceux qui bavardent, tu peux soit les rappeler à l'ordre, soit prendre le carnet, mais je commence souvent par juste m'arrêter au milieu de ma phrase et fixer l'élève qui bavarde et attendre qu'il se taise tout seul, ou parfois, je rappelle à l'ordre à l'oral en l'appelant par son prénom (un plan de classe aide grandement si tu n'as pas mémorisé les noms).
Prendre 28 carnets ce n'est pas possible mais en revanche, rien ne t'empêche de préparer des punitions (conjugaison à recopier ?) et les distribuer à ceux qui recommencent après un premier rappel à l'ordre. Evidemment, il faudra être intransigeant dans la vérification de punition la séance suivante. Si punition non faite, doublée. Si encore non faite, heure de retenue.
J'en avais un de pénible l'année dernière mais bien suivi par son père à la maison. J'avais convenu avec le papa que je le rappelais chaque fois que le gamin faisait un écart en classe. Il s'est tenu à peu près tranquille dans mes cours (du genre, un rappel à l'ordre suffit pour qu'il s'arrête) alors que pour certains collègues, il fait partie des plus pénibles.
C'est plus délicat pour les gamins qui n'ont pas de suivi parental.
Pour le silence, ce qui peut aider au début aussi, c'est de les mettre debout jusqu'à obtenir le silence pendant une dizaine de secondes au moins... et à ce moment là seulement, tu les fais asseoir... Si le bavardage revient en début d'heure, tu leur demandes à nouveau de se mettre debout, jusqu'à ce que le silence revienne. Il faut qu'ils comprennent que c'est toi le chef, et que si tu n'as pas envie de faire cours car ils sont trop bruyants, ils peuvent passer l'heure debout. Tu restes debout avec eux, silencieux, le visage fermé, idéalement un peu sévère, des regards noirs vers les élèves qui continuent à faire du bruit.
Ensuite, une fois que tu as le silence, c'est plus facile de repérer ceux qui bavardent, tu peux soit les rappeler à l'ordre, soit prendre le carnet, mais je commence souvent par juste m'arrêter au milieu de ma phrase et fixer l'élève qui bavarde et attendre qu'il se taise tout seul, ou parfois, je rappelle à l'ordre à l'oral en l'appelant par son prénom (un plan de classe aide grandement si tu n'as pas mémorisé les noms).
Prendre 28 carnets ce n'est pas possible mais en revanche, rien ne t'empêche de préparer des punitions (conjugaison à recopier ?) et les distribuer à ceux qui recommencent après un premier rappel à l'ordre. Evidemment, il faudra être intransigeant dans la vérification de punition la séance suivante. Si punition non faite, doublée. Si encore non faite, heure de retenue.
- BaldredSage
Bonsoir
@pequod, j'ajouterai que le désir de bien faire des stagiaires peut jouer des tours : on se focalise sur sa séance, son déroulement, ses objectifs et on oublie que la séance est à destination d'élèves réels, détail rarement prévu quand on la prépare. On est alors tenté d'ignorer tous les signes qui montrent que la classe a décroché, que les conditions minimales d'écoute se dégradent et que le beau cours est en train de couler tandis qu'on continue à vouloir le mener au bout, ce qui devient de moins en moins possible. Il vaut mieux partir de la réalité : disposition de la classe, horaire du cours dans la journée, élèves en difficulté, perturbateurs etc.... Accepter que le contenu soit secondaire le temps de caler la gestion de classe. Je suggère à mes stagiaires de choisir un cours simple, qu'ils maitrisent, sans recours à des notes, et de se concentrer sur les élèves et la gestion de classe en reprenant tous les conseils donnés ici.
Enfin, connaitre le plus vite possible leur nom. Bon courage
@pequod, j'ajouterai que le désir de bien faire des stagiaires peut jouer des tours : on se focalise sur sa séance, son déroulement, ses objectifs et on oublie que la séance est à destination d'élèves réels, détail rarement prévu quand on la prépare. On est alors tenté d'ignorer tous les signes qui montrent que la classe a décroché, que les conditions minimales d'écoute se dégradent et que le beau cours est en train de couler tandis qu'on continue à vouloir le mener au bout, ce qui devient de moins en moins possible. Il vaut mieux partir de la réalité : disposition de la classe, horaire du cours dans la journée, élèves en difficulté, perturbateurs etc.... Accepter que le contenu soit secondaire le temps de caler la gestion de classe. Je suggère à mes stagiaires de choisir un cours simple, qu'ils maitrisent, sans recours à des notes, et de se concentrer sur les élèves et la gestion de classe en reprenant tous les conseils donnés ici.
Enfin, connaitre le plus vite possible leur nom. Bon courage
- User20159Esprit éclairé
@Baldred vient de donner d'excellents conseils :
Se concentrer sur la base avant de vouloir faire un cours bon/parfait/génial/brillant.
Surtout en collège, la priorité c'est d'instaurer un climat de travail, et vite. Donc priorité absolue à la gestion de classe.
Attention ça peut (ça peut, ça peut marcher également) aussi être la fausse bonne idée, qu'on m'a soufflée en début de carrière et qui n'a pas du tout fonctionné. Si tu tombes sur des classes un peu vicelardes, ça peut vite devenir un jeu. Le jeu du combien de temps on va rester debout aujourd'hui...
Moi ce que j'aimais bien faire, et qui marchait assez bien, dans mon ancien collège de REP+ à la populace bien amochée quoique fort attachante, c'est quand je récupérais une classe en furie après la récréation de 15h30 (du genre à 16h, ils sont entrés en salle et tu les sens intenables), et bien c'est les faire re-sortir, et ne les faire entrer qu'une fois un semblant de calme atteint.
Après une fois que les rudiments de gestion de classe sont acquis, il y a un moyen imparable pour éviter les bavardages : les assommer de travail et les noter en permanence.
Se concentrer sur la base avant de vouloir faire un cours bon/parfait/génial/brillant.
Surtout en collège, la priorité c'est d'instaurer un climat de travail, et vite. Donc priorité absolue à la gestion de classe.
Origame-i a écrit:Pour le silence, ce qui peut aider au début aussi, c'est de les mettre debout jusqu'à obtenir le silence pendant une dizaine de secondes au moins... et à ce moment là seulement, tu les fais asseoir... Si le bavardage revient en début d'heure, tu leur demandes à nouveau de se mettre debout, jusqu'à ce que le silence revienne. Il faut qu'ils comprennent que c'est toi le chef, et que si tu n'as pas envie de faire cours car ils sont trop bruyants, ils peuvent passer l'heure debout. Tu restes debout avec eux, silencieux, le visage fermé, idéalement un peu sévère, des regards noirs vers les élèves qui continuent à faire du bruit.
Attention ça peut (ça peut, ça peut marcher également) aussi être la fausse bonne idée, qu'on m'a soufflée en début de carrière et qui n'a pas du tout fonctionné. Si tu tombes sur des classes un peu vicelardes, ça peut vite devenir un jeu. Le jeu du combien de temps on va rester debout aujourd'hui...
Moi ce que j'aimais bien faire, et qui marchait assez bien, dans mon ancien collège de REP+ à la populace bien amochée quoique fort attachante, c'est quand je récupérais une classe en furie après la récréation de 15h30 (du genre à 16h, ils sont entrés en salle et tu les sens intenables), et bien c'est les faire re-sortir, et ne les faire entrer qu'une fois un semblant de calme atteint.
- Spoiler:
- Une fois avec la 3e enfer, je suis allé beaucoup plus loin, je les ai fait redescendre dans la cour, et je les ai rangé, et ça a pris le temps qu'il fallait avant de remonter , 30 minutes de perdues, mais le temps perdu au début c'est beaucoup de temps gagné sur l'année
Après une fois que les rudiments de gestion de classe sont acquis, il y a un moyen imparable pour éviter les bavardages : les assommer de travail et les noter en permanence.
- IngoNiveau 1
Bonsoir, tout le monde !
Lauréat du CAPES d'espagnol en 2020, je suis affecté en collège dans l'académie de Créteil cette année, après une année de report. Ce CAPES, je ne m'attendais pas à le réussir : j'y étais allé un peu en touriste et ça s'est plutôt bien passé. Je ne m'y étais pas inscrit avec beaucoup de conviction pour le métier, je l'avoue. Un beau métier, certes, mais j'avais un peu pressenti que je ne m'épanouirais peut-être pas, notamment à cause de l'aspect préparation de séquences de cours, conception de supports.
Je viens de commencer l'année de stage et les débuts sont rudes. Je confirme que je m'ennuie assez souvent. Pas trop en classe, mais surtout à la maison quand je dois passer des heures pour pondre une ou deux séances et qu'en plus, ça ne prend pas... Une des raisons, c'est apparemment que même en faisant attention, ce que je propose, c'est déjà trop exigeant.
Je ne blâme pas les élèves, attention, ils sont souvent gentils, qu'ils aient des facilités ou pas. Mais intellectuellement, je meurs... Je n'arrive pas à prendre du plaisir juste par le fait d'enseigner quand je ne manipule des choses intéressantes pour moi aussi... Est-ce que je manque tellement d'empathie ?
L'un nourrit l'autre sûrement. Si je m'ennuie, j'ai moins envie de préparer. Si ma préparation n'est pas faite avec envie, sans doute qu'elle n'est pas attrayante pour les élèves. Par ailleurs, je suis atterré que notre formation tombe en même temps que l'année qui commence alors qu'on en aurait eu besoin un peu avant... Ça semble logique. Du coup, j'ai mal engagé mes premières semaines : la trace écrite est mauvaise, ma première séquence, par manque de connaissances, est mal cadrée et ça "colle pas", je le sens bien parce que j'ai tout de même un feeling (je suis une éponge). Je vois déjà les trucs qui vont me tomber dessus à la première inspection et j'ai envie de fuir.
À côté de ça, ma gestion de classe n'est pas au top. Ça bavarde, mais un peu trop à différents endroits. Et je n'arrive pas à faire la police. C'est pas que je n'aime pas être sévère en soi, mais ça me saoule juste de passer mon temps à faire ça. À la base, je voulais enseigner quoi et quand je vois le peu de choses faite en 1h de cours, c'est déprimant, c'est lent.
Malgré tout, la réalité est là. J'ai aussi besoin d'un boulot, d'un salaire, d'une stabilité, comme tout le monde (et j'arrive à 38 piges cette année). Si je perds cet emploi, je me retrouve dans une situation aussi très angoissante.
Tout se mêle dans ma tête. Je me sens coupable de réagir comme ça, mais je n'arrive pas non plus à faire abstraction de mon ressenti et mon manque de désir.
D'autres personnes ont-elles ressenti ou ressentent-elles ça
Lauréat du CAPES d'espagnol en 2020, je suis affecté en collège dans l'académie de Créteil cette année, après une année de report. Ce CAPES, je ne m'attendais pas à le réussir : j'y étais allé un peu en touriste et ça s'est plutôt bien passé. Je ne m'y étais pas inscrit avec beaucoup de conviction pour le métier, je l'avoue. Un beau métier, certes, mais j'avais un peu pressenti que je ne m'épanouirais peut-être pas, notamment à cause de l'aspect préparation de séquences de cours, conception de supports.
Je viens de commencer l'année de stage et les débuts sont rudes. Je confirme que je m'ennuie assez souvent. Pas trop en classe, mais surtout à la maison quand je dois passer des heures pour pondre une ou deux séances et qu'en plus, ça ne prend pas... Une des raisons, c'est apparemment que même en faisant attention, ce que je propose, c'est déjà trop exigeant.
Je ne blâme pas les élèves, attention, ils sont souvent gentils, qu'ils aient des facilités ou pas. Mais intellectuellement, je meurs... Je n'arrive pas à prendre du plaisir juste par le fait d'enseigner quand je ne manipule des choses intéressantes pour moi aussi... Est-ce que je manque tellement d'empathie ?
L'un nourrit l'autre sûrement. Si je m'ennuie, j'ai moins envie de préparer. Si ma préparation n'est pas faite avec envie, sans doute qu'elle n'est pas attrayante pour les élèves. Par ailleurs, je suis atterré que notre formation tombe en même temps que l'année qui commence alors qu'on en aurait eu besoin un peu avant... Ça semble logique. Du coup, j'ai mal engagé mes premières semaines : la trace écrite est mauvaise, ma première séquence, par manque de connaissances, est mal cadrée et ça "colle pas", je le sens bien parce que j'ai tout de même un feeling (je suis une éponge). Je vois déjà les trucs qui vont me tomber dessus à la première inspection et j'ai envie de fuir.
À côté de ça, ma gestion de classe n'est pas au top. Ça bavarde, mais un peu trop à différents endroits. Et je n'arrive pas à faire la police. C'est pas que je n'aime pas être sévère en soi, mais ça me saoule juste de passer mon temps à faire ça. À la base, je voulais enseigner quoi et quand je vois le peu de choses faite en 1h de cours, c'est déprimant, c'est lent.
Malgré tout, la réalité est là. J'ai aussi besoin d'un boulot, d'un salaire, d'une stabilité, comme tout le monde (et j'arrive à 38 piges cette année). Si je perds cet emploi, je me retrouve dans une situation aussi très angoissante.
Tout se mêle dans ma tête. Je me sens coupable de réagir comme ça, mais je n'arrive pas non plus à faire abstraction de mon ressenti et mon manque de désir.
D'autres personnes ont-elles ressenti ou ressentent-elles ça
- Karine77Niveau 1
Oh que oui...
Tu écris ce que je vis...
JE NE SUIS PAS SEULE...
Poir te rassurer,et c'est ce que me.dis : c'est le début de l'année, les.erreurs sont normales en début de carrière. La compétence pour préparer tes cours sera plus rapide avec le temps.
Personnellement je me reconnais complètement dans la courbe de dunning,actuellement je suis dans le creux et c'est normal.
Bon courage!!!
Tu écris ce que je vis...
JE NE SUIS PAS SEULE...
Poir te rassurer,et c'est ce que me.dis : c'est le début de l'année, les.erreurs sont normales en début de carrière. La compétence pour préparer tes cours sera plus rapide avec le temps.
Personnellement je me reconnais complètement dans la courbe de dunning,actuellement je suis dans le creux et c'est normal.
Bon courage!!!
- User20159Esprit éclairé
Ingo a écrit:À côté de ça, ma gestion de classe n'est pas au top. Ça bavarde, mais un peu trop à différents endroits. Et je n'arrive pas à faire la police. C'est pas que je n'aime pas être sévère en soi, mais ça me saoule juste de passer mon temps à faire ça. À la base, je voulais enseigner quoi et quand je vois le peu de choses faite en 1h de cours, c'est déprimant, c'est lent.
Tu es prof de collège et tu débutes, faire la police va être ton quotidien les premiers mois/voire premières années pour ceux qui galèrent le plus. C'est impossible de ne pas la faire, à part dans de très rares établissements très favorisés (et encore ).
Mais je vais me répéter, :sourit: faire la police, de façon dure, en tous cas, ne rien laisser passer, au début, permet de gagner beaucoup temps pour la suite, et de finir de faire ce qu'on a prévu de faire en 1h de cours en 1h. Et oui, tu pourras t'épanouir, si néanmoins tu aimes enseigner et transmettre.
Bienvenue dans cette magnifique académie :sourit:
- PhyliaNiveau 9
Origame-i a écrit:Prendre 28 carnets ce n'est pas possible mais en revanche, rien ne t'empêche de préparer des punitions (conjugaison à recopier ?) et les distribuer à ceux qui recommencent après un premier rappel à l'ordre. Evidemment, il faudra être intransigeant dans la vérification de punition la séance suivante. Si punition non faite, doublée. Si encore non faite, heure de retenue.
Je me permets de revenir sur ce qui a été dit ci-dessus : c'est possible pour peu qu'on soit bien organisé. A savoir :
- Annoncer dès le rang qu'on prend tous les carnets (pas forcément le justifier) et attendre qu'ils les aient à la main ;
- Les prendre et faire entrer les élèves un par un ;
- Pavoiser ostensiblement avec les carnets avec un regard plein de sous-entendus ;
- Profiter du petit effet de saisissement pour mettre les élèves très rapidement au travail (un truc simple accessible à tous) ;
- Pendant ce temps, classer les carnets par rangée (ou îlot, selon la disposition des tables) pour les retrouver plus facilement ;
- Rendre progressivement - toujours ostensiblement et toujours sans justifier - les carnets aux élèves tranquilles (soit les 2/3 voire les 3/4) ;
- Garder sous la main le carnet des perturbateurs : s'ils bronchent, ouvrir ostensiblement leur carnet avec le même regard plein de sous-entendus que précédemment. S'ils sont vraiment obtus, prendre un stylo avec le regard : Il faut vraiment que j'écrive dedans ?
Le tout, sans hausser la voix et si possible avec détachement
- mafalda16Modérateur
Ingo a écrit:Je n'arrive pas à prendre du plaisir juste par le fait d'enseigner quand je ne manipule des choses intéressantes pour moi aussi... Est-ce que je manque tellement d'empathie ?
Je rebondis là-dessus. Et oui ça m’interpelle. Si tu as passé le CAPES (même un peu par hasard comme tu dis) c’est que tu as étudié l’espagnol, la littérature, la civilisation, l’Espagne, l’Amérique Latine… ça fait bien des choses passionnantes à transmettre et autant de supports, séquences et séances à préparer.
Commence par choisir un thème qui te tient à cœur et fais en sorte de pouvoir le traiter de façon adaptée à tes élèves. Ça devrait normalement commencer par tromper ton ennui
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- User20159Esprit éclairé
@Phylia
Ta méthode chère collègue ne peut fonctionner qu'avec des élèves dont les carnets sont contrôlés. :sourit:
Combien d'élèves s'en fichent comme de leur dernière chemise du mot dans le carnet de l'enseignant ?
Ta méthode chère collègue ne peut fonctionner qu'avec des élèves dont les carnets sont contrôlés. :sourit:
Combien d'élèves s'en fichent comme de leur dernière chemise du mot dans le carnet de l'enseignant ?
- Spoiler:
- La dernière classe dont j'étais le PP, à part pour 4 élèves, j'étais le seul à vérifier le carnet, pas de parents...Bon ça revenait presque au même : 2 mots : une heure, radical...
- PhyliaNiveau 9
Ha@_x a écrit:@Phylia
Ta méthode chère collègue ne peut fonctionner qu'avec des élèves dont les carnets sont contrôlés. :sourit:
Combien d'élèves s'en fichent comme de leur dernière chemise du mot dans le carnet de l'enseignant ?
- Spoiler:
La dernière classe dont j'étais le PP, à part pour 4 élèves, j'étais le seul à vérifier le carnet, pas de parents...Bon ça revenait presque au même : 2 mots : une heure, radical...
Pas tout à fait d'accord cher collègue
Même si le carnet n'est pas contrôlé, c'est une trace écrite pour le PP, la vie scolaire, nous-mêmes, pour l'élève et les parents qu'on voit en rendez-vous.
- User20159Esprit éclairé
Certes, tu as tout a fait raison, sur plusieurs points, mais n'oublions pas de rappeler aux stagiaires qui fréquentent ce fil que le relevé de carnet et le mot dans le carnet ne constituent en aucun cas une arme magique ! :sourit:
Surtout dans certaines académies...pardon, dans certains secteurs
Alors oui carnets+PP et CPE qui contrôlent, peu importe l'endroit, c'est souvent fichtrement efficace.
Surtout dans certaines académies...pardon, dans certains secteurs
Alors oui carnets+PP et CPE qui contrôlent, peu importe l'endroit, c'est souvent fichtrement efficace.
- MatteoNiveau 10
Décidément le jeudi c'est l'enfer, j'ai eu un appel avec une mère hier et 9 mots
- MathadorEmpereur
mafalda16 a écrit:Ingo a écrit:Je n'arrive pas à prendre du plaisir juste par le fait d'enseigner quand je ne manipule des choses intéressantes pour moi aussi... Est-ce que je manque tellement d'empathie ?
Je rebondis là-dessus. Et oui ça m’interpelle. Si tu as passé le CAPES (même un peu par hasard comme tu dis) c’est que tu as étudié l’espagnol, la littérature, la civilisation, l’Espagne, l’Amérique Latine… ça fait bien des choses passionnantes à transmettre et autant de supports, séquences et séances à préparer.
Commence par choisir un thème qui te tient à cœur et fais en sorte de pouvoir le traiter de façon adaptée à tes élèves. Ça devrait normalement commencer par tromper ton ennui
Cependant, à quel point l'intérêt qu'on porte pour le contenu universitaire de la discipline peut-il se transférer à des contenus accessibles aux collégiens ? La réponse étant subjective, bien entendu.
En maths cela fonctionne très mal, et c'est pour moi un facteur important (et sans doute le plus difficile à pallier) des problèmes de recrutement de la discipline.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
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