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- BalthamosDoyen
zigmag17 a écrit:Lagomorphe a écrit:@Ajonc35 et @zigmag17 je ne connais rien aux lycées pro, mais j'imagine que les PLP ont grosso modo le même statut que les PLC (à quelques détails près: j'ai appris ici récemment que le suivi/visites des stages faisait partie des missions des PLP, même ceux qui enseignent les matières générales). Du coup, que risque concrètement un PLP ne se soumettant pas à cet ordre imbécile du directeur du CFA ? Ou accessoirement qui pondrait une progression +/- bidon en n'ayant qu'une vague intention de la suivre ? (parce tout enseignant sait que l'année scolaire n'est pas un long fleuve tranquille; c'est bien d'avoir des jalons approximatifs pour ne pas se retrouver en mai avec la moitié seulement du programme bouclé, mais prétendre en septembre suivre une progression minutée jusqu'en juin, même avec une rigidité de titane, pour moi c'est un vœu pieu voué à la renonciation).
Pour répondre à @Monsieur_Tesla, à ta place, par curiosité, je demanderais au CDE ce qu'il compte faire d'un tel document, prétextant que sa mise en forme et son niveau de détail dépendent de l'usage auquel il est destiné et que je souhaite "répondre au mieux à sa demande". Parce que franchement, je me demande bien ce qu'un CDE peut faire avec la progression d'un enseignant (en supposant qu'il en ait une; moi j'ai un planning des cours, d'aucuns diront que ce n'est pas une progression).
Et puis finalement, quelle que soit sa réponse, j'enverrai un copier-coller du programme publié au BOEN. Inchangé.
La demande est d'ailleurs d'autant plus étonnante qu'il s'agit de la progression de l'année prochaine. Or, comment faire une progression quand on ne connaît pas son emploi du temps ? Surtout en physique-chimie, où les séances TP / classe entière ne sont pas interchangeables, et où un jour férié placé sur une séance peut obliger à remanier tout le reste du planning.
Je te réponds pour compléter ce qu'a déjà dit Ajonc:
Dans mon ancien établissement polyvalent, nous -PLP- avons été sollicités pour assurer des cours à des apprentis relevant de CFA. Les collègues qui ont accepté en Lettres-Histoire par exemple ont dû fournir au directeur du CFA , au plus tard à la rentrée de septembre, leur progression annuelle pour l'année scolaire qui débutait, afin que les patrons (oui!!) puissent vérifier que les travaux demandés par les enseignants entraient bien dans leurs domaines de compétences.
.
Et je suppose que les entretiens PPCR étaient aussi faits par les patrons des apprentis puisqu'ils s'arrogent les prérogatives des inspecteurs...
- Ajonc35Sage
Non, pour l'instant c'est le directeur du centre ou un adjoint qui effectue un entretien annuel, comme n'importe quel salarié ( dans le cfa proche, c'est la pratique), mais peut-être certains patrons s'arrogent-ils le droit de glisser quelques mots sur tel ou tel formateur et plus particulièrement, les formateurs dans les disciplines professionnels, sans avoir jamais mis le nez dans un référentiel!Balthamos a écrit:zigmag17 a écrit:Lagomorphe a écrit:@Ajonc35 et @zigmag17 je ne connais rien aux lycées pro, mais j'imagine que les PLP ont grosso modo le même statut que les PLC (à quelques détails près: j'ai appris ici récemment que le suivi/visites des stages faisait partie des missions des PLP, même ceux qui enseignent les matières générales). Du coup, que risque concrètement un PLP ne se soumettant pas à cet ordre imbécile du directeur du CFA ? Ou accessoirement qui pondrait une progression +/- bidon en n'ayant qu'une vague intention de la suivre ? (parce tout enseignant sait que l'année scolaire n'est pas un long fleuve tranquille; c'est bien d'avoir des jalons approximatifs pour ne pas se retrouver en mai avec la moitié seulement du programme bouclé, mais prétendre en septembre suivre une progression minutée jusqu'en juin, même avec une rigidité de titane, pour moi c'est un vœu pieu voué à la renonciation).
Pour répondre à @Monsieur_Tesla, à ta place, par curiosité, je demanderais au CDE ce qu'il compte faire d'un tel document, prétextant que sa mise en forme et son niveau de détail dépendent de l'usage auquel il est destiné et que je souhaite "répondre au mieux à sa demande". Parce que franchement, je me demande bien ce qu'un CDE peut faire avec la progression d'un enseignant (en supposant qu'il en ait une; moi j'ai un planning des cours, d'aucuns diront que ce n'est pas une progression).
Et puis finalement, quelle que soit sa réponse, j'enverrai un copier-coller du programme publié au BOEN. Inchangé.
La demande est d'ailleurs d'autant plus étonnante qu'il s'agit de la progression de l'année prochaine. Or, comment faire une progression quand on ne connaît pas son emploi du temps ? Surtout en physique-chimie, où les séances TP / classe entière ne sont pas interchangeables, et où un jour férié placé sur une séance peut obliger à remanier tout le reste du planning.
Je te réponds pour compléter ce qu'a déjà dit Ajonc:
Dans mon ancien établissement polyvalent, nous -PLP- avons été sollicités pour assurer des cours à des apprentis relevant de CFA. Les collègues qui ont accepté en Lettres-Histoire par exemple ont dû fournir au directeur du CFA , au plus tard à la rentrée de septembre, leur progression annuelle pour l'année scolaire qui débutait, afin que les patrons (oui!!) puissent vérifier que les travaux demandés par les enseignants entraient bien dans leurs domaines de compétences.
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Et je suppose que les entretiens PPCR étaient aussi faits par les patrons des apprentis puisqu'ils s'arrogent les prérogatives des inspecteurs...
- Ajonc35Sage
D'accord aussi!zigmag17 a écrit:Et cela nous concerne aussi: nos postes évoluent au gré des suppressions ou créations de telle ou telle filière... La marge de manoeuvre se réduit...
- zigmag17Guide spirituel
Balthamos a écrit:zigmag17 a écrit:Lagomorphe a écrit:@Ajonc35 et @zigmag17 je ne connais rien aux lycées pro, mais j'imagine que les PLP ont grosso modo le même statut que les PLC (à quelques détails près: j'ai appris ici récemment que le suivi/visites des stages faisait partie des missions des PLP, même ceux qui enseignent les matières générales). Du coup, que risque concrètement un PLP ne se soumettant pas à cet ordre imbécile du directeur du CFA ? Ou accessoirement qui pondrait une progression +/- bidon en n'ayant qu'une vague intention de la suivre ? (parce tout enseignant sait que l'année scolaire n'est pas un long fleuve tranquille; c'est bien d'avoir des jalons approximatifs pour ne pas se retrouver en mai avec la moitié seulement du programme bouclé, mais prétendre en septembre suivre une progression minutée jusqu'en juin, même avec une rigidité de titane, pour moi c'est un vœu pieu voué à la renonciation).
Pour répondre à @Monsieur_Tesla, à ta place, par curiosité, je demanderais au CDE ce qu'il compte faire d'un tel document, prétextant que sa mise en forme et son niveau de détail dépendent de l'usage auquel il est destiné et que je souhaite "répondre au mieux à sa demande". Parce que franchement, je me demande bien ce qu'un CDE peut faire avec la progression d'un enseignant (en supposant qu'il en ait une; moi j'ai un planning des cours, d'aucuns diront que ce n'est pas une progression).
Et puis finalement, quelle que soit sa réponse, j'enverrai un copier-coller du programme publié au BOEN. Inchangé.
La demande est d'ailleurs d'autant plus étonnante qu'il s'agit de la progression de l'année prochaine. Or, comment faire une progression quand on ne connaît pas son emploi du temps ? Surtout en physique-chimie, où les séances TP / classe entière ne sont pas interchangeables, et où un jour férié placé sur une séance peut obliger à remanier tout le reste du planning.
Je te réponds pour compléter ce qu'a déjà dit Ajonc:
Dans mon ancien établissement polyvalent, nous -PLP- avons été sollicités pour assurer des cours à des apprentis relevant de CFA. Les collègues qui ont accepté en Lettres-Histoire par exemple ont dû fournir au directeur du CFA , au plus tard à la rentrée de septembre, leur progression annuelle pour l'année scolaire qui débutait, afin que les patrons (oui!!) puissent vérifier que les travaux demandés par les enseignants entraient bien dans leurs domaines de compétences.
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Et je suppose que les entretiens PPCR étaient aussi faits par les patrons des apprentis puisqu'ils s'arrogent les prérogatives des inspecteurs...
C'est exactement ce à quoi j'ai pensé lorsque j'ai refusé cette "faveur" consistant à dispenser des cours à des apprentis.
Cela illustre tout de même l'avènement de cette société marchande, dans laquelle la culture au sens général (l'Art sous toutes ses formes) disparaît au profit... du profit (croit-on): l'immédiateté, le concret, le "professionnel".
Ce qui donne en LP des inepties. Nous croit-on lorsque l'on dit que les nouveaux programmes, généreux, octroient 1h de français hebdomadaires en CAP et 2h en Bac pro? .... Et tout le reste c'est du remplissage, programmes et activités sont pensés (pensés?) "au service" du "monde professionnel" ... Voilà....
- Ajonc35Sage
Les référentiels sont écrits par les professionnels et les inspecteurs. Les mêmes professionnels viennent ensuite se plaindre. Dans l'agricole, je crois que les inspecteurs défendent leur discipline avec ce qu'il reste et en suivant ce que fait le MEN. ON est dans la dimension professionnelle, le reste, la profession s' en fout ( Franchement à quoi peut servir l'histoire-geo ou les svt ou le français sauf à faire utile. On sait qu'au MEN, ça a mené au chef d'oeuvre)zigmag17 a écrit:Balthamos a écrit:zigmag17 a écrit:Lagomorphe a écrit:@Ajonc35 et @zigmag17 je ne connais rien aux lycées pro, mais j'imagine que les PLP ont grosso modo le même statut que les PLC (à quelques détails près: j'ai appris ici récemment que le suivi/visites des stages faisait partie des missions des PLP, même ceux qui enseignent les matières générales). Du coup, que risque concrètement un PLP ne se soumettant pas à cet ordre imbécile du directeur du CFA ? Ou accessoirement qui pondrait une progression +/- bidon en n'ayant qu'une vague intention de la suivre ? (parce tout enseignant sait que l'année scolaire n'est pas un long fleuve tranquille; c'est bien d'avoir des jalons approximatifs pour ne pas se retrouver en mai avec la moitié seulement du programme bouclé, mais prétendre en septembre suivre une progression minutée jusqu'en juin, même avec une rigidité de titane, pour moi c'est un vœu pieu voué à la renonciation).
Pour répondre à @Monsieur_Tesla, à ta place, par curiosité, je demanderais au CDE ce qu'il compte faire d'un tel document, prétextant que sa mise en forme et son niveau de détail dépendent de l'usage auquel il est destiné et que je souhaite "répondre au mieux à sa demande". Parce que franchement, je me demande bien ce qu'un CDE peut faire avec la progression d'un enseignant (en supposant qu'il en ait une; moi j'ai un planning des cours, d'aucuns diront que ce n'est pas une progression).
Et puis finalement, quelle que soit sa réponse, j'enverrai un copier-coller du programme publié au BOEN. Inchangé.
La demande est d'ailleurs d'autant plus étonnante qu'il s'agit de la progression de l'année prochaine. Or, comment faire une progression quand on ne connaît pas son emploi du temps ? Surtout en physique-chimie, où les séances TP / classe entière ne sont pas interchangeables, et où un jour férié placé sur une séance peut obliger à remanier tout le reste du planning.
Je te réponds pour compléter ce qu'a déjà dit Ajonc:
Dans mon ancien établissement polyvalent, nous -PLP- avons été sollicités pour assurer des cours à des apprentis relevant de CFA. Les collègues qui ont accepté en Lettres-Histoire par exemple ont dû fournir au directeur du CFA , au plus tard à la rentrée de septembre, leur progression annuelle pour l'année scolaire qui débutait, afin que les patrons (oui!!) puissent vérifier que les travaux demandés par les enseignants entraient bien dans leurs domaines de compétences.
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Et je suppose que les entretiens PPCR étaient aussi faits par les patrons des apprentis puisqu'ils s'arrogent les prérogatives des inspecteurs...
C'est exactement ce à quoi j'ai pensé lorsque j'ai refusé cette "faveur" consistant à dispenser des cours à des apprentis.
Cela illustre tout de même l'avènement de cette société marchande, dans laquelle la culture au sens général (l'Art sous toutes ses formes) disparaît au profit... du profit (croit-on): l'immédiateté, le concret, le "professionnel".
Ce qui donne en LP des inepties. Nous croit-on lorsque l'on dit que les nouveaux programmes, généreux, octroient 1h de français hebdomadaires en CAP et 2h en Bac pro? .... Et tout le reste c'est du remplissage, programmes et activités sont pensés (pensés?) "au service" du "monde professionnel" ... Voilà....
Pour revenir au sujet, cfa ou lep? Si c'est cfa, je ne suis pas étonnée de la demande, mais dans ce cas toute l'équipe, toutes les équipes sont concernées.
Comme la demande n'est pas précise, nos réponses sont à l'encan.
- A TuinVénérable
Balthamos a écrit:zigmag17 a écrit:Lagomorphe a écrit:@Ajonc35 et @zigmag17 je ne connais rien aux lycées pro, mais j'imagine que les PLP ont grosso modo le même statut que les PLC (à quelques détails près: j'ai appris ici récemment que le suivi/visites des stages faisait partie des missions des PLP, même ceux qui enseignent les matières générales). Du coup, que risque concrètement un PLP ne se soumettant pas à cet ordre imbécile du directeur du CFA ? Ou accessoirement qui pondrait une progression +/- bidon en n'ayant qu'une vague intention de la suivre ? (parce tout enseignant sait que l'année scolaire n'est pas un long fleuve tranquille; c'est bien d'avoir des jalons approximatifs pour ne pas se retrouver en mai avec la moitié seulement du programme bouclé, mais prétendre en septembre suivre une progression minutée jusqu'en juin, même avec une rigidité de titane, pour moi c'est un vœu pieu voué à la renonciation).
Pour répondre à @Monsieur_Tesla, à ta place, par curiosité, je demanderais au CDE ce qu'il compte faire d'un tel document, prétextant que sa mise en forme et son niveau de détail dépendent de l'usage auquel il est destiné et que je souhaite "répondre au mieux à sa demande". Parce que franchement, je me demande bien ce qu'un CDE peut faire avec la progression d'un enseignant (en supposant qu'il en ait une; moi j'ai un planning des cours, d'aucuns diront que ce n'est pas une progression).
Et puis finalement, quelle que soit sa réponse, j'enverrai un copier-coller du programme publié au BOEN. Inchangé.
La demande est d'ailleurs d'autant plus étonnante qu'il s'agit de la progression de l'année prochaine. Or, comment faire une progression quand on ne connaît pas son emploi du temps ? Surtout en physique-chimie, où les séances TP / classe entière ne sont pas interchangeables, et où un jour férié placé sur une séance peut obliger à remanier tout le reste du planning.
Je te réponds pour compléter ce qu'a déjà dit Ajonc:
Dans mon ancien établissement polyvalent, nous -PLP- avons été sollicités pour assurer des cours à des apprentis relevant de CFA. Les collègues qui ont accepté en Lettres-Histoire par exemple ont dû fournir au directeur du CFA , au plus tard à la rentrée de septembre, leur progression annuelle pour l'année scolaire qui débutait, afin que les patrons (oui!!) puissent vérifier que les travaux demandés par les enseignants entraient bien dans leurs domaines de compétences.
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Et je suppose que les entretiens PPCR étaient aussi faits par les patrons des apprentis puisqu'ils s'arrogent les prérogatives des inspecteurs...
Oui enfin en termes de progression l'ensemble peut être concis et précis, en s'appuyant simplement sur le référentiel. Je ne comprends pas la prise de tête. Si admettons, je prends l'histoire-géo-emc, tu as 8 chapitres, et 36 semaines de cours dans l'année, tu fais un tableau où tu marques septembre chapitre Histoire 1, octobre chapitre géo 1, novembre chapitre EMC truc, etc. Avec quelques sous-compartiments de séances tirés des référentiels aussi, et ça va très bien. C'est très suffisant pour donner un ordre d"'idées de ce qui sera fait.
- A TuinVénérable
zigmag17 a écrit:
Ce qui donne en LP des inepties. Nous croit-on lorsque l'on dit que les nouveaux programmes, généreux, octroient 1h de français hebdomadaires en CAP et 2h en Bac pro? .... Et tout le reste c'est du remplissage, programmes et activités sont pensés (pensés?) "au service" du "monde professionnel" ... Voilà....
Là voilà 5 personnes successives dans mon entourage y compris des collègues d'autres matières, qui refusent de me croire quand je leur ai doctement expliqué qu'1h de cours de français serait désormais dispensée aux élèves de CAP. Elèves qui ont un niveau supérieur en français à la base, c'est bien connu.
Ils refusent d'y croire. Pour eux c'est aberrant et j'ai dû mal compter.
La question initiale interpelle et elle est de tout intérêt, mais en l'état comme dit, il manque tout le contexte pour comprendre les objectifs de la demande.
- zigmag17Guide spirituel
A Tuin: Pour les collègues qui ont pratiqué ce sport particulier, je crois pouvoir affirmer qu' il y allait de leur intérêt de détailler beaucoup plus que ça; le directeur du CFA et les différents patrons voulaient du précis, et de l'utilisable sur le terrain (je parle par exemple des langues vivantes, et du français en particulier, en fonction des filières et des objectifs). Certains collègues y ont passé des heures. Et puis une progression telle que tu la proposes n'est pas possible si dans une même classe tu as des apprentis qui sont inscrits en vente par exemple, d'autres en coiffure, d'autres en pâtisserie: les périodes de "rush" dans les entreprises ne sont pas les mêmes, les demandes de travail scolaire non plus. Tout est millimétré, et les dates, et le contenu.
- VicomteDeValmontGrand sage
Et il compte te donner sa lettre de missions en échange ?
_________________
Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- A TuinVénérable
zigmag17 a écrit:A Tuin: Pour les collègues qui ont pratiqué ce sport particulier, je crois pouvoir affirmer qu' il y allait de leur intérêt de détailler beaucoup plus que ça; le directeur du CFA et les différents patrons voulaient du précis, et de l'utilisable sur le terrain (je parle par exemple des langues vivantes, et du français en particulier, en fonction des filières et des objectifs). Certains collègues y ont passé des heures. Et puis une progression telle que tu la proposes n'est pas possible si dans une même classe tu as des apprentis qui sont inscrits en vente par exemple, d'autres en coiffure, d'autres en pâtisserie: les périodes de "rush" dans les entreprises ne sont pas les mêmes, les demandes de travail scolaire non plus. Tout est millimétré, et les dates, et le contenu.
Ah c'est chaud.
Cela me fait penser qu'en CFA il y a cette culture du turn-over, et dans les CDI - qui portent là-bas le gracieux acronyme de CRAF-centre de ressource et d'aide à la formation- il y a un coin dédié à la mutualisation des ressources. En gros quand quelqu'un a fait un dossier (comprendre une séquence complète), elle est versée au coin de mutualisation pour que n'importe qui engagé sur le pouce puisse "s'en emparer" pour faire cours immédiatement.
De la même façon, quand on travaille en CFA on peut avoir 13h de cours une semaine, 27 la suivante et 21 la troisième, peu leur importe car tout est annualisé. Et quand un collègue est absent il faut remplacer au pied levé, donc avoir recours à la fameuse boîte de mutualisation pour en tirer un dossier tout prêt.
Comme les élèves sont là une semaine sur 4, en gros une séquence est compilée d'un coup = 1 dossier = 1 semaine, avec un dossier préformaté contenant la place pour écrire sur toute la semaine, et ils bossent plus ou moins en autonomie sur leur dossier, l'objectif étant d'en être venu à bout en fin de semaine avant le départ.
C'est ahurissant de voir le travail que cela demande en amont, si on veut appliquer nos méthodes de conception telles qu'intégrées. Ce n'est pas du tout la même façon de travailler, et on ne peut pas parler là d'ingénierie de cours. On fait du manuel, du cours préformaté, et on enquille. On ne peut pas appliquer notre conception telle qu'habituellement, car on n'a pas le temps. On y perd aussi le plaisir de concevoir des choses à son idée. Il faut une vision globale immédiatement.
Dan l'autre sens c'est compliqué aussi, car il faut "réapprendre" à faire cours d'une fois sur l'autre, en s'adaptant au fil de l'eau comme nous avons l'habitude au quotidien. Ce n'est pas la même gymnastique.
- zigmag17Guide spirituel
Dans le même ordre d'idée, toute heure inscrite dans l'edt des apprentis leur est due: en cas d'arrêt maladie, les heures non effectuées doivent être rattrapées.
Pour la mutualisation et le "libre service" des cours je ne savais pas; je trouve ça horrible sur le principe.
... Mais cela ne va pas aider M. Tesla
Pour la mutualisation et le "libre service" des cours je ne savais pas; je trouve ça horrible sur le principe.
... Mais cela ne va pas aider M. Tesla
- CathEnchanteur
Tu t'enflammes...zigmag17 a écrit:Balthamos a écrit:zigmag17 a écrit:Lagomorphe a écrit:@Ajonc35 et @zigmag17 je ne connais rien aux lycées pro, mais j'imagine que les PLP ont grosso modo le même statut que les PLC (à quelques détails près: j'ai appris ici récemment que le suivi/visites des stages faisait partie des missions des PLP, même ceux qui enseignent les matières générales). Du coup, que risque concrètement un PLP ne se soumettant pas à cet ordre imbécile du directeur du CFA ? Ou accessoirement qui pondrait une progression +/- bidon en n'ayant qu'une vague intention de la suivre ? (parce tout enseignant sait que l'année scolaire n'est pas un long fleuve tranquille; c'est bien d'avoir des jalons approximatifs pour ne pas se retrouver en mai avec la moitié seulement du programme bouclé, mais prétendre en septembre suivre une progression minutée jusqu'en juin, même avec une rigidité de titane, pour moi c'est un vœu pieu voué à la renonciation).
Pour répondre à @Monsieur_Tesla, à ta place, par curiosité, je demanderais au CDE ce qu'il compte faire d'un tel document, prétextant que sa mise en forme et son niveau de détail dépendent de l'usage auquel il est destiné et que je souhaite "répondre au mieux à sa demande". Parce que franchement, je me demande bien ce qu'un CDE peut faire avec la progression d'un enseignant (en supposant qu'il en ait une; moi j'ai un planning des cours, d'aucuns diront que ce n'est pas une progression).
Et puis finalement, quelle que soit sa réponse, j'enverrai un copier-coller du programme publié au BOEN. Inchangé.
La demande est d'ailleurs d'autant plus étonnante qu'il s'agit de la progression de l'année prochaine. Or, comment faire une progression quand on ne connaît pas son emploi du temps ? Surtout en physique-chimie, où les séances TP / classe entière ne sont pas interchangeables, et où un jour férié placé sur une séance peut obliger à remanier tout le reste du planning.
Je te réponds pour compléter ce qu'a déjà dit Ajonc:
Dans mon ancien établissement polyvalent, nous -PLP- avons été sollicités pour assurer des cours à des apprentis relevant de CFA. Les collègues qui ont accepté en Lettres-Histoire par exemple ont dû fournir au directeur du CFA , au plus tard à la rentrée de septembre, leur progression annuelle pour l'année scolaire qui débutait, afin que les patrons (oui!!) puissent vérifier que les travaux demandés par les enseignants entraient bien dans leurs domaines de compétences.
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Et je suppose que les entretiens PPCR étaient aussi faits par les patrons des apprentis puisqu'ils s'arrogent les prérogatives des inspecteurs...
C'est exactement ce à quoi j'ai pensé lorsque j'ai refusé cette "faveur" consistant à dispenser des cours à des apprentis.
Cela illustre tout de même l'avènement de cette société marchande, dans laquelle la culture au sens général (l'Art sous toutes ses formes) disparaît au profit... du profit (croit-on): l'immédiateté, le concret, le "professionnel".
Ce qui donne en LP des inepties. Nous croit-on lorsque l'on dit que les nouveaux programmes, généreux, octroient 1h de français hebdomadaires en CAP et 2h en Bac pro? .... Et tout le reste c'est du remplissage, programmes et activités sont pensés (pensés?) "au service" du "monde professionnel" ... Voilà....
C'est 45 min hebdo de français en CAP, et 1,5h en 2de et 1ère bac pro. Et 1h15 en Tle.
- zigmag17Guide spirituel
:pleurs: (nous on a mis 1h/français en CAP, on est donc des voleurs d'heures? :pleurs: C'est vrai que 45 minutes c'est so 2021, so rock'nroll, so tout :pleurs: )
- Ajonc35Sage
La première partie de ton propos, oui je savais. Par contre comme toi, mutualisation et "libre service", je ne savais pas et je ne suis pas sûre que ce soit pratiqué dans mon cfa local. En fait, je n'en sais rien, mais je ne serai pas étonnée.zigmag17 a écrit:Dans le même ordre d'idée, toute heure inscrite dans l'edt des apprentis leur est due: en cas d'arrêt maladie, les heures non effectuées doivent être rattrapées.
Pour la mutualisation et le "libre service" des cours je ne savais pas; je trouve ça horrible sur le principe.
... Mais cela ne va pas aider M. Tesla
D'où peut-être le besoin de connaître la programmation, mais c'est un problème d'équipe voire de la totalité des formateurs et pas un seul.
- Ajonc35Sage
Dans l'agriculture c'est 2 heures pour les trois niveaux, mais le bac pro est en réforme. Nous sommes chanceux, jusqu'à quand?Cath a écrit:Tu t'enflammes...zigmag17 a écrit:Balthamos a écrit:zigmag17 a écrit:
Je te réponds pour compléter ce qu'a déjà dit Ajonc:
Dans mon ancien établissement polyvalent, nous -PLP- avons été sollicités pour assurer des cours à des apprentis relevant de CFA. Les collègues qui ont accepté en Lettres-Histoire par exemple ont dû fournir au directeur du CFA , au plus tard à la rentrée de septembre, leur progression annuelle pour l'année scolaire qui débutait, afin que les patrons (oui!!) puissent vérifier que les travaux demandés par les enseignants entraient bien dans leurs domaines de compétences.
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Et je suppose que les entretiens PPCR étaient aussi faits par les patrons des apprentis puisqu'ils s'arrogent les prérogatives des inspecteurs...
C'est exactement ce à quoi j'ai pensé lorsque j'ai refusé cette "faveur" consistant à dispenser des cours à des apprentis.
Cela illustre tout de même l'avènement de cette société marchande, dans laquelle la culture au sens général (l'Art sous toutes ses formes) disparaît au profit... du profit (croit-on): l'immédiateté, le concret, le "professionnel".
Ce qui donne en LP des inepties. Nous croit-on lorsque l'on dit que les nouveaux programmes, généreux, octroient 1h de français hebdomadaires en CAP et 2h en Bac pro? .... Et tout le reste c'est du remplissage, programmes et activités sont pensés (pensés?) "au service" du "monde professionnel" ... Voilà....
C'est 45 min hebdo de français en CAP, et 1,5h en 2de et 1ère bac pro. Et 1h15 en Tle.
- CathEnchanteur
C'est fou quand même de constater que nous sommes si peu connus que certains collègues (rien de personnel Lagomorphe !) ne savent pas que les PLP enseignent en LP et non en cfa...Lagomorphe a écrit:@Ajonc35 et @zigmag17 je ne connais rien aux lycées pro, mais j'imagine que les PLP ont grosso modo le même statut que les PLC (à quelques détails près: j'ai appris ici récemment que le suivi/visites des stages faisait partie des missions des PLP, même ceux qui enseignent les matières générales). Du coup, que risque concrètement un PLP ne se soumettant pas à cet ordre imbécile du directeur du CFA ?
Ceci dit, j'ai fais quelques heures de BTS en CFA académique et jamais on ne m'a demandé ma progression de l'année. Qui peut d'ailleurs imaginer que tous nos cours sont prêts à l'avance ? Surtout en français où le programme change tous les 2 ans ? Et que pourrait bien objecter un patron quant au contenu d'un cours de culture générale, lié à un programme officiel ?
- zigmag17Guide spirituel
Cath: Le patron d'une boutique de prêt-à-porter voudra que son apprenti se soit familiarisé avec des textes (théâtre ou autre genre) qui le sensibilisent à son futur métier, le pâtissier demandera la même chose pour son apprenti etc. C'est à la carte. Et infiniment recommencé. Et épuisant pour celui/celle qui en préparant ses cours, se doit de "différencier".
A ce propos, bon courage pour ceux qui sont dans cette situation avec le nouveau programme de bac pro, "le jeu" (en vaut-il la chandelle?)
A ce propos, bon courage pour ceux qui sont dans cette situation avec le nouveau programme de bac pro, "le jeu" (en vaut-il la chandelle?)
- CathEnchanteur
Ah oui je suis bête, je pensais au programme de bts...
Mais sérieusement, je trouve ce que tu racontes complètement hallucinant.
Mais sérieusement, je trouve ce que tu racontes complètement hallucinant.
- Ajonc35Sage
Cath. C'est une certification qui existe depuis peu. Mais cette certification enferme les formateurs dans une camisole et celui qui cherchera à en sortir sera éliminé ( que ce soit le centre sur le plan collectif ou l'individu)Cath a écrit:C'est fou quand même de constater que nous sommes si peu connus que certains collègues (rien de personnel Lagomorphe !) ne savent pas que les PLP enseignent en LP et non en cfa...Lagomorphe a écrit:@Ajonc35 et @zigmag17 je ne connais rien aux lycées pro, mais j'imagine que les PLP ont grosso modo le même statut que les PLC (à quelques détails près: j'ai appris ici récemment que le suivi/visites des stages faisait partie des missions des PLP, même ceux qui enseignent les matières générales). Du coup, que risque concrètement un PLP ne se soumettant pas à cet ordre imbécile du directeur du CFA ?
Ceci dit, j'ai fais quelques heures de BTS en CFA académique et jamais on ne m'a demandé ma progression de l'année. Qui peut d'ailleurs imaginer que tous nos cours sont prêts à l'avance ? Surtout en français où le programme change tous les 2 ans ? Et que pourrait bien objecter un patron quant au contenu d'un cours de culture générale, lié à un programme officiel ?
Si les centres ne l'obtiennent pas, ils peuvent fermer et licencier les rares permanents et ne plus embaucher les précaires. L'apprentissage, c'est formidable ! Pas pour tous.
- A TuinVénérable
Moi ce qui ne me plaît pas, c'est justement ce type de "littérature". J'adore lire, mais pas ça. L'idée de devoir lire ça, pour faire une séquence sur ça, me porte peine, alors qu'il y a tellement de romans patrimoniaux à faire connaître.
Ce qui me gêne n'est pas le thème en soi, que ce soit sur un métier ou un autre, mais à mon sens c'est de la littérature de gare, aussitôt lu, aussitôt oublié. C'est intéressant, mais au même titre qu'une série lambda, on consomme, et on passe à la suite.
On n'en garde rien sur le plan culturel, sur le long terme.
L'école doit pouvoir être garante d'un accès au patrimoine et à la mémoire collective, sinon on va aboutir à des générations qui n'ont pas d'unité, aucun code de références à part les émissions de téléréalité véhiculant l'idée qu'on peut vivre de façon oisive en se montrant.
Ce qui me gêne n'est pas le thème en soi, que ce soit sur un métier ou un autre, mais à mon sens c'est de la littérature de gare, aussitôt lu, aussitôt oublié. C'est intéressant, mais au même titre qu'une série lambda, on consomme, et on passe à la suite.
On n'en garde rien sur le plan culturel, sur le long terme.
L'école doit pouvoir être garante d'un accès au patrimoine et à la mémoire collective, sinon on va aboutir à des générations qui n'ont pas d'unité, aucun code de références à part les émissions de téléréalité véhiculant l'idée qu'on peut vivre de façon oisive en se montrant.
- zigmag17Guide spirituel
Tout à fait d'accord. Cela me rappelle mon entrée dans le métier, quand le responsable du CDI a tendu la main et pointé du doigt une armoire en me disant: "Tu vois? Ici ce sont tous les romans que les élèves n'étudieront plus car nous sommes passés à autre chose". Les romans, c'étaient des pensums qui ne traitaient que de la condition ouvrière, le "autre chose" c'était l'étude de textes vraiment littéraires. Je me suis régalée avec des commentaires littéraires, des études de textes de haute volée, du patrimoine littéraire... et voilà que ça recommence... Je suis lasse de cette déculturation volontairement orchestrée par les élites.
- CeladonDemi-dieu
Par qui ? Peut-on ainsi nommer des gens qui massacrent ainsi la transmission du patrimoine littéraire de la Nation ?
- CathEnchanteur
Vous êtes de vrais guedins !zigmag17 a écrit::pleurs: (nous on a mis 1h/français en CAP, on est donc des voleurs d'heures? :pleurs: C'est vrai que 45 minutes c'est so 2021, so rock'nroll, so tout :pleurs: )
C'est 1,5h pour français +histoire.
- zigmag17Guide spirituel
Cath a écrit:Vous êtes de vrais guedins !zigmag17 a écrit::pleurs: (nous on a mis 1h/français en CAP, on est donc des voleurs d'heures? :pleurs: C'est vrai que 45 minutes c'est so 2021, so rock'nroll, so tout :pleurs: )
C'est 1,5h pour français +histoire.
Abavoui, on a triché semblerait-il; je ne sais pas, j'ai accepté cette répartition en disant merci (voilà où nous en sommes arrivés )
- zigmag17Guide spirituel
Celadon a écrit:Par qui ? Peut-on ainsi nommer des gens qui massacrent ainsi la transmission du patrimoine littéraire de la Nation ?
Tu as raison Celadon; j'ai bien un mot plus pertinent mais il risque de ne pas être accepté
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