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- gauvain31Empereur
.L. a écrit:Non mais je précise que je vais pas passer des semaines de déprime à pleurer sur le souvenir de mes anciens élèves non plus ! D'ici 3-4 semaines je serai en vacances, bien loin de tout ça et je n'y penserai plus. C'est vraiment le dernier jour que je redoute particulièrement. Le fait que soudain, tout s'arrête et que ce jour-là je verrai mes classes pour la dernière fois, qu'une page se tourne. Je suis une grande nostalgique de nature. En plus ce sont mes tout premiers élèves, l'année dernière j'étais stagiaire mais le confinement et tout le reste ont rendu la "fin" un peu moins dure car le rythme était déjà complètement cassé depuis plusieurs semaines (demi-groupes, emplois du temps qui changeaient chaque semaine, beaucoup d'élèves qui ne revenaient plus...).
gauvain31 tu as sûrement raison, au bout de quelques années on finit sûrement par s'habituer à ces fins et peut-être même qu'on finit par avoir hâte d'être à la rentrée suivante. Pour le moment je ne sais pas du tout où je vais atterrir l'année prochaine, je sais ce que je quitte mais pas ce que je vais retrouver à la place en gros. Après l'avantage d'être TZR c'est que quand ça se passe vraiment très mal dans un établissement, on sait qu'au moins c'est provisoire et qu'à la fin de l'année ce sera terminé !
Être TZR a ses avantages et ses inconvénients; il faut juste accepter ces derniers. Dans le Sud-Ouest où les relations sont très superficielles, tu peux avoir eu de super relations au cours de l'année et passer une super fête avec tes collègues en fin d'année, puis plus rien. Pas un message pour te demander comment tu vas. C'est comme ça, j'ai appris avec. Donc quand j'ai de rares message d'anciens collègues, sincères, me demandant de mes nouvelles , je suis évidemment très content (j'ai un petit cœur qui bat ). Néanmoins, ceci oblige à faire de façon générale, un travail sur soi-même sur quel type de relation il faut entretenir avec tes collègues. Et je trouve que ce travail là est facilité par le fait d'être TZR. Et ça je pense que c'est aussi un travail qui dit fait à toutes les échelles aussi les enseignants que le personnel de direction, que les élèves et les parents. Pas mal de conflits dans l’Éducation Nationale viennent justement de ces problèmes de positionnement où un individu (élève , parents, enseignants , IPR ou CDE...) ne tient pas la place qui devrait être la sienne. Ce travail de positionnement est abouti depuis un moment pour moi maintenant (enfin je pense, faut rester vigilant ) , et il sera abouti pour toi aussi dans quelques années.
- Tir_NoviceNiveau 4
gauvain31 a écrit: Dans le Sud-Ouest où les relations sont très superficielles
Euh...? J'aimerais en savoir un peu plus, je suis curieux !
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Dire oui, toujours et à tout le monde, et n’en faire qu’à sa tête. — (Jean Giono, Voyage en Italie)
- InvitéInvité
Oui, c’est justement ce que j’aime bien avec ce statut : découvrir pleins d’établissements, de collègues et d’élèves différents. Je me dis que si je m’entends vraiment bien avec certains collègues, le maintien du contact se fera naturellement après. Là je n’ai pas vraiment gardé contact avec mes collègues de l’année dernière qui étaient vraiment beaucoup plus âgés que moi (certains m’ont envoyé des messages en début d’année pour prendre de mes nouvelles et savoir où j’avais atterri mais ça s’était arrêté là).
Après je pense que même en poste fixe on est toujours un peu nostalgique le dernier jour car ça reste une année qui se termine et une page qui se tourne. Mais au moins quand on est TZR on n’a pas 25 ans de souvenirs qui remontent le jour où on prend notre retraite
Après je pense que même en poste fixe on est toujours un peu nostalgique le dernier jour car ça reste une année qui se termine et une page qui se tourne. Mais au moins quand on est TZR on n’a pas 25 ans de souvenirs qui remontent le jour où on prend notre retraite
- gauvain31Empereur
Tir_Novice a écrit:gauvain31 a écrit: Dans le Sud-Ouest où les relations sont très superficielles
Euh...? J'aimerais en savoir un peu plus, je suis curieux !
Comme me disait mon tuteur et tout ceux comme moi qui sommes allés dans le Nord :
-Dans le Nord on t’accueille les bras croisés. Mais quand tu pars, on ne te lâche plus....
-Dans le Sud (Ouest), on t'accueille les bras ouverts. Mais quand tu pars, les bras restent ouverts...
.L. a écrit:. Là je n’ai pas vraiment gardé contact avec mes collègues de l’année dernière qui étaient vraiment beaucoup plus âgés que moi (certains m’ont envoyé des messages en début d’année pour prendre de mes nouvelles et savoir où j’avais atterri mais ça s’était arrêté là).
Ah ben déjà ils prennent de tes nouvelles : ça c'est bien !! Après effectivement, la différence d'âge fait que souvent on n'a pas les mêmes préoccupations. Mais pas tout le temps; il m'est parfois arrivé d'avoir plus d'affinité pour des collègues en partance pour la retraite que pour des jeunes collègues.
- InvitéInvité
Ah oui j’avais aussi beaucoup d’affinités avec eux, mais pas de là à lier une amitié profonde etc. Je trouve d’ailleurs que c’est plus dur de s’engager amicalement ou affectivement quand on sait qu’on n’est que de passage, après voilà, ça n’empêche pas le petit pincement au cœur quand on s’en va.
- MarxouHabitué du forum
@.L. Sincèrement, et sans vouloir être méchant, quand tu te seras coltiné des classes impossibles, pas sympas, auxquelles on est tous confrontés à un moment ou un autre, tu relativiseras bien vite ces moments de nostalgie. Et je suis tout à fait d'accord avec Tamerlan plus haut, il est très fortement conseillé d'éviter l'"affectif" dans cette profession.
Bonne continuation malgré tout.
Bonne continuation malgré tout.
- OxfordNeoprof expérimenté
Marxou a écrit:@.L. Sincèrement, et sans vouloir être méchant, quand tu te seras coltiné des classes impossibles, pas sympas, auxquelles on est tous confrontés à un moment ou un autre, tu relativiseras bien vite ces moments de nostalgie. Et je suis tout à fait d'accord avec Tamerlan plus haut, il est très fortement conseillé d'éviter l'"affectif" dans cette profession.
Bonne continuation malgré tout.
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Tutti i ghjorna si n'impara.
- gauvain31Empereur
Marxou a écrit:@.L. Sincèrement, et sans vouloir être méchant, quand tu te seras coltiné des classes impossibles, pas sympas, auxquelles on est tous confrontés à un moment ou un autre, tu relativiseras bien vite ces moments de nostalgie. Et je suis tout à fait d'accord avec Tamerlan plus haut, il est très fortement conseillé d'éviter l'"affectif" dans cette profession.
Bonne continuation malgré tout.
On dira qu'on voit réellement l'humanité d'une équipe disciplinaire aux classes qu'elle laisse à un TZR. Quand j'ai débuté, j'étais tombé sur une équipe de SVT très intelligente qui m'a dit cash qu'ils se répartissaient de façon la plus équitable possible les très bonnes et les mauvaises classes. J'avais donc eu une classe EURO et une seule classe poubelle. Chaque enseignant avait sa mauvaise classe. Et cela a été comme ça tout le long de ma carrière. Il n'y a eu qu'une année dans un lycée CSP+++ où les 25h de BMP étaient constitués uniquement de 2nde/TPE/1ère L/ES à partager entre le TZR et la stagiaire. Pas une seule classe scientifique. J'étais même en sous-service et avec un collègue qui se prenait 4h sup (dont 2h de TS Spé sur une créneau où je n'avais pas cours ...). C'était une ambiance "moi-je, moi-je" ... C'était la seule fois dans ma carrière (sur 18 établissements fréquentés) où je ne me suis pas senti considéré. J'ai donc eu rétrospectivement beaucoup de chance.
- InvitéInvité
@Marxou je ne dis pas le contraire et c’est pour ça que je disais que le statut de TZR est bien « pratique » de ce côté là : quand on tombe sur une ou des classes impossibles, au moins on sait qu’on a une « échappatoire » à la fin. Je sais que cette année j’ai eu de la chance, je ne sais pas sur quoi je vais tomber l’année prochaine.
- CasparProphète
gauvain31 a écrit:Tir_Novice a écrit:gauvain31 a écrit: Dans le Sud-Ouest où les relations sont très superficielles
Euh...? J'aimerais en savoir un peu plus, je suis curieux !
Comme me disait mon tuteur et tout ceux comme moi qui sommes allés dans le Nord :
-Dans le Nord on t’accueille les bras croisés. Mais quand tu pars, on ne te lâche plus....
-Dans le Sud (Ouest), on t'accueille les bras ouverts. Mais quand tu pars, les bras restent ouverts....L. a écrit:. Là je n’ai pas vraiment gardé contact avec mes collègues de l’année dernière qui étaient vraiment beaucoup plus âgés que moi (certains m’ont envoyé des messages en début d’année pour prendre de mes nouvelles et savoir où j’avais atterri mais ça s’était arrêté là).
Ah ben déjà ils prennent de tes nouvelles : ça c'est bien !! Après effectivement, la différence d'âge fait que souvent on n'a pas les mêmes préoccupations. Mais pas tout le temps; il m'est parfois arrivé d'avoir plus d'affinité pour des collègues en partance pour la retraite que pour des jeunes collègues.
Je ne pense pas que ce soit limité au Sud-Ouest: les TZR ne font que passer (mais même les "piliers qui font partie des meubles" sont vite oubliés s'ils partent à la retraite ou obtiennent leur mutation). Partout où je suis passé j'ai gardé des liens avec un ou deux collègues qui sont devenus des amis mais sinon ça s'arrête le jour du pot de fin d'année.
- sandovalNiveau 6
Je suis en poste fixe depuis quelques années et je ne ressens plus cette nostalgie.
Je suis bien content que l'année se termine.
Je suis bien content que l'année se termine.
- A TuinVénérable
Coucou ! Je comprends surtout ta nostalgie comme une déception de quitter un endroit où tu t'es intégrée et sentie bien. Chacun éprouverait ce même sentiment. Je n'aurais pas aimé être TZR pour cette raison, car je n'aime pas changer de place quand j'ai l'impression d'avoir fait ma place tranquille dans un lieu. Bonnes vacances toutefois, il faut en profiter pour prendre le temps et préparer l'année suivante en se mettant à jour.
- InvitéInvité
Il y a clairement de ça. Quand il y a eu la période des résultats de l'intra (et que donc certains de mes collègues annonçaient leur départ prochain), je me suis brusquement souvenu qu'en fait, pour moi aussi c'était bientôt fini dans ce collège. Or, je m'étais habituée au collège, à mes collègues, à mes classes... j'avais la possibilité de demander le BMP mais je ne l'ai pas fait car, malgré cette grande nostalgie, j'ai aussi besoin de ce changement d'air chaque année. En tout cas ce qui est certain, c'est que je garderai un vraiment très bon souvenir de ma T1, et je pense qu'il vaut mieux ça que l'inverse après tout
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