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- doctor whoDoyen
Tout à fait MS.
J'irai peut-être même jusqu'à apporter un instrument à percussion pour taper et faire taper (sur la table, avec les doigts) le 4/6 à mes élèves.
J'aurai l'impression d'être à l'IUFM, mais finalement, l'important n'est pas ce qu'on fait faire, mais pourquoi on le fait faire. En l'occurrence, faire ressentir physiquement le rythme du décasyllabe. Puis, recherche de phrases simples, de 4, 6 et 10 syllabes, réutilisant le voca épique vu précédemment. Ensuite, travail sur les épithètes, les adverbes, le choix de l'article, pour leur donner la science des "chevilles" (à proscrire pour le vrai poète, à conseiller pour le poète débutant).
Et s'ils sont sages, on doublera l'hémistiche final pour obtenir... des alexandrins.
J'irai peut-être même jusqu'à apporter un instrument à percussion pour taper et faire taper (sur la table, avec les doigts) le 4/6 à mes élèves.
J'aurai l'impression d'être à l'IUFM, mais finalement, l'important n'est pas ce qu'on fait faire, mais pourquoi on le fait faire. En l'occurrence, faire ressentir physiquement le rythme du décasyllabe. Puis, recherche de phrases simples, de 4, 6 et 10 syllabes, réutilisant le voca épique vu précédemment. Ensuite, travail sur les épithètes, les adverbes, le choix de l'article, pour leur donner la science des "chevilles" (à proscrire pour le vrai poète, à conseiller pour le poète débutant).
Et s'ils sont sages, on doublera l'hémistiche final pour obtenir... des alexandrins.
- pimousseNiveau 10
j'ai bien aimé la semaine dernière quand une élève, après avoir écouté le poème d'un camarade a dit "j'aime bien le rythme dans son poème". Et là tout le monde s'est tournée vers elle en s'exclamant, "mais non, pas le rythme, les rimes !". Alors je lui ai fait précisé sa pensée. Et elle parlait bien du rythme. Ce qui m'a permis de leur dire "Oui, un poème a des rimes, mais il a aussi un rythme". J'étais contente !
La poésie, oui, c'est de la musique. Je trouve bien ton idée de faire taper sur la table ou sur une percussion les rythmes du poème.
La poésie, oui, c'est de la musique. Je trouve bien ton idée de faire taper sur la table ou sur une percussion les rythmes du poème.
- doctor whoDoyen
Je préfère voir un élève taper un rythme que le voir compter le nombre de syllabe sur ses doigts. Dans le premier cas, le mètre est le support physique d'une musique. dans le second, le mètre est une contrainte arbitrairequi se surimpose à l'expression.
Et c'est dans ce cadre-là qu'on peut mettre en place la pronociation des [e] muets, de ùanière efficace.
Et c'est dans ce cadre-là qu'on peut mettre en place la pronociation des [e] muets, de ùanière efficace.
- AudreyOracle
Quand je parle poésie..je parle toujours musique avec les élèves, à un moment ou un autre.. pour la poésie antique, ça s'impose.
- V.MarchaisEmpereur
Je pense que ce n'est pas le même exercice. Compter sur ses doigts est parfois nécessaires pour vérifier la lecture de certains -e (je pense par exemple à ce vers de Louise Labé : "la vi-e m'est et trop molle et trop dure") et rendre son juste compte syllabes à un vers ; le "tambourin" va permettre de mettre en évidence les accents toniques, très importants pour la prosodie. Il existe des façons très différentes de scander des vers de même nature. Sans aller jusqu'à des exemples extrêmes (alexandrin classique ou romantique), voyons l'usage que fait La Fontaine, nourri de prosodie latine, des différents mètres :
Maître Corbeau sur un arbre perché
Tenait en son bec un fromage.
Noire, deux croches, noire, deux croches, noire, etc., si je puis dire pour filer la métaphore musicale. Le récit de cette fable, héritée du vers dactylique, commence comme une valse.
La cigale ayant chanté
Tout l'été
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.
Noires et croches en alternance, à la façon du vers iambique.
Le rythme, ce n'est pas seulement un mètre, c'est aussi une prosodie : il faut sensibiliser aux deux aspects.
Bon, je ne sais pas si tout ça va beaucoup aider la collègue. En tout cas, pour l'histoire des arts, nous devrions bientôt accoucher sur ce fil de pratiques intéressantes...
Maître Corbeau sur un arbre perché
Tenait en son bec un fromage.
Noire, deux croches, noire, deux croches, noire, etc., si je puis dire pour filer la métaphore musicale. Le récit de cette fable, héritée du vers dactylique, commence comme une valse.
La cigale ayant chanté
Tout l'été
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.
Noires et croches en alternance, à la façon du vers iambique.
Le rythme, ce n'est pas seulement un mètre, c'est aussi une prosodie : il faut sensibiliser aux deux aspects.
Bon, je ne sais pas si tout ça va beaucoup aider la collègue. En tout cas, pour l'histoire des arts, nous devrions bientôt accoucher sur ce fil de pratiques intéressantes...
- doctor whoDoyen
Très intéressante analyse prosodique de ces quelques vers, notamment les premiers.
J'y suis d'autant plus sensible que mon mémoire de maîtrise portat sur La Fontaine, dans un de ses aspects les moins poétiques je le crains.
Cependant, parler de prosodie en poésie française me semble un peu difficile pour des collégiens. En outre, cela gomme quelque peu la spécificité française d'une poésie non essentiellement, ou non prioritairement prosodique (d'où le passage des pieds au syllabes).
J'y suis d'autant plus sensible que mon mémoire de maîtrise portat sur La Fontaine, dans un de ses aspects les moins poétiques je le crains.
Cependant, parler de prosodie en poésie française me semble un peu difficile pour des collégiens. En outre, cela gomme quelque peu la spécificité française d'une poésie non essentiellement, ou non prioritairement prosodique (d'où le passage des pieds au syllabes).
- MSFidèle du forum
Oui, mais moi je ne suis pas musicienne alors tout ça c'est un peu du chinois.
Sinon, aujourd'hui, mes 5° ont tenté de m'expliquer qu'en poésie il y avait des mots et des expressions différents, ils ont bien vu que la poésie c'est une autre façon de s'exprimer, mais ils n'en sont pas encore aux images. Je laisse les choses venir.
Sinon, aujourd'hui, mes 5° ont tenté de m'expliquer qu'en poésie il y avait des mots et des expressions différents, ils ont bien vu que la poésie c'est une autre façon de s'exprimer, mais ils n'en sont pas encore aux images. Je laisse les choses venir.
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Pas de deuxième année d'IUFM!
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