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- pimousseNiveau 10
Bonjour,
je suis contente de mes petits 6e. Je trouve que leurs remarques sont intéressantes et pertinantes et amènent à des réflexions intéressantes.
La dernière en date, à partir de la rédaction de leur propre poème (qui a donc déjà ouvert de nombreuses réflexions : "c'est plus poétique avec des rimes", "ça rend mieux quand le même son est parfois répété, l'utilisation d'une anaphore ou d'une métaphore rend tout de suite le texte plus poétique", etc.) : peut-on faire de la poésie à l'aide de vocabulaire courant, quotidien, terre à terre ? où s'arrête et où commence la poésie donc ?
J'avoue que c'est un terrain un peu glissant sur lequel nous nous aventurons j'ai l'impression, mais je suis contente qu'ils abordent cette question. Je leur ai promis de leur apporter un extrait de Clair de Terre de Breton, pour leur montrer que oui, la poésie c'est varié, et que oui, même avec des choses a priori terre à terre ça marche. Mais dans ce cas, qu'est-ce qui rend le texte malgré tout poétique ? Cest ce que j'aimerais bien qu'ils trouvent. On verra.
En fait, je n'ai donc pas défini la poésie avec des limites, avec eux. Je leur montre au contraire l'étendue de ce domaine, la liberté et varieté de formes et de tons qu'on peut prendre en poésie. Mais dans ma tête, je me dis que le jour où ils travailleront sur le sonnet, par exemple, ils verront à quel point la poésie peut être faite de contraintes...donc j'espère que je ne vais pas leur donner une fausse image de ce qu'est la poésie.
Comment la définissez-vous quant à vous aux 6e ?
je suis contente de mes petits 6e. Je trouve que leurs remarques sont intéressantes et pertinantes et amènent à des réflexions intéressantes.
La dernière en date, à partir de la rédaction de leur propre poème (qui a donc déjà ouvert de nombreuses réflexions : "c'est plus poétique avec des rimes", "ça rend mieux quand le même son est parfois répété, l'utilisation d'une anaphore ou d'une métaphore rend tout de suite le texte plus poétique", etc.) : peut-on faire de la poésie à l'aide de vocabulaire courant, quotidien, terre à terre ? où s'arrête et où commence la poésie donc ?
J'avoue que c'est un terrain un peu glissant sur lequel nous nous aventurons j'ai l'impression, mais je suis contente qu'ils abordent cette question. Je leur ai promis de leur apporter un extrait de Clair de Terre de Breton, pour leur montrer que oui, la poésie c'est varié, et que oui, même avec des choses a priori terre à terre ça marche. Mais dans ce cas, qu'est-ce qui rend le texte malgré tout poétique ? Cest ce que j'aimerais bien qu'ils trouvent. On verra.
En fait, je n'ai donc pas défini la poésie avec des limites, avec eux. Je leur montre au contraire l'étendue de ce domaine, la liberté et varieté de formes et de tons qu'on peut prendre en poésie. Mais dans ma tête, je me dis que le jour où ils travailleront sur le sonnet, par exemple, ils verront à quel point la poésie peut être faite de contraintes...donc j'espère que je ne vais pas leur donner une fausse image de ce qu'est la poésie.
Comment la définissez-vous quant à vous aux 6e ?
- charlottofraiseNiveau 10
Hum, je ne sais pas comment on peut définir la poésie aux collégiens… La meilleure définition qu'on m'ait donnée, c'était à la fac : la fiction est horizontale et la poésie verticale. Si je balance ça aux élèves, je pense qu'ils me regarderont bizarrement. :lol:
- charlottofraiseNiveau 10
Ah, toujours pas de fonction "éditer" : J'ai oublié de te féliciter pour le travail que tu fais avec eux, la poésie est souvent le parent pauvre de nos progressions !
- pimousseNiveau 10
oui. En fait, là, je me laisse porter par leurs propres réfelxions par rapport aux textes qu'on étudie et à ceux qu'ils créent, et je me demande si c'est bien ou mal. Je veux la leur faire découvrir et définir par une expérience sensible, car je trouve aussi qu'il s'agit du genre le plus difficile à définir. C'est pour ça...
- pimousseNiveau 10
charlottofraise a écrit:Ah, toujours pas de fonction "éditer" : J'ai oublié de te féliciter pour le travail que tu fais avec eux, la poésie est souvent le parent pauvre de nos progressions !
merci
- IsiaSage
A ce propos, je ne sais plus dans quel specimen il y a un arbre avec des définitions d'auteur à chaque branche..... J'ai vu ça cet été et je me suis dit que j'en ferai bien une affiche sur une jolie feuille canson.....
A partir de ces déf. le manuel proposait de faire écrire les élèves sur leur propre déf....
Je retrouve mes notes....
La poésie, c'est...
.... comme des lunettes. C'est pour mieux voir (Siméon)
.... une grappe d'images (Bachelard)
.... de la musique avant toute chose (Verlaine)
.... l'art d'évoquer les minutes heureuses (Baudelaire)
(il y en a encore)
A partir de ces déf. le manuel proposait de faire écrire les élèves sur leur propre déf....
Je retrouve mes notes....
La poésie, c'est...
.... comme des lunettes. C'est pour mieux voir (Siméon)
.... une grappe d'images (Bachelard)
.... de la musique avant toute chose (Verlaine)
.... l'art d'évoquer les minutes heureuses (Baudelaire)
(il y en a encore)
- hophophopSage
Pour moi, la poésie c'est :
- inutile
- un texte dans lequel les mots créent des images.
Voilà en gros les 2 choses importantes que je souligne avec les 6° quand on apporte ce point.
- inutile
- un texte dans lequel les mots créent des images.
Voilà en gros les 2 choses importantes que je souligne avec les 6° quand on apporte ce point.
- lilith888Grand sage
très simplement, je donne la même définition de la poésie, à mes 6ème comme à mes étudiants de LM :
Ce qui fait qu'un texte est poétique, c'est le fait que l'auteur ait choisi le mot pour autre chose que pour son sens (forme, lettres, sons... et tout à la fin, le sens)
Pour ça, je leur montre le poème Autre Rhumbs de Valéry
Ce qui fait qu'un texte est poétique, c'est le fait que l'auteur ait choisi le mot pour autre chose que pour son sens (forme, lettres, sons... et tout à la fin, le sens)
Pour ça, je leur montre le poème Autre Rhumbs de Valéry
- pimousseNiveau 10
Comment ça "inutile" ?
ça a l'air bien cet arbre Marmotine ! Il faudrait que je le retrouve !
ça a l'air bien cet arbre Marmotine ! Il faudrait que je le retrouve !
- lilith888Grand sage
hophophop a écrit:Pour moi, la poésie c'est :
- inutile
- un texte dans lequel les mots créent des images.
Voilà en gros les 2 choses importantes que je souligne avec les 6° quand on apporte ce point.
Inutile ???
Et les mots qui créent des images... c'est le cas dans toutes les descriptions et dans toutes les métaphores non ? (donc dans le roman itou)
- MaëlyneNiveau 9
pimousse a écrit:
ça a l'air bien cet arbre Marmotine ! Il faudrait que je le retrouve !
Cet arbre se trouve dans le manuel Fenêtre ouvertes (Bordas), à la page 172.
- lulucastagnetteEmpereur
Pimousse, tu as raison d'être contente de tes élèves...
Je galère avec les miens pour leur faire trouver les mots qui riment (et oui, j'en suis là !! cette année j'ai des élèves trèèèès faibles).
Je donne à peu de choses près la même déf que lilith : le poète choisit les mots, les assemble comme on ferait un bouquet. Il aère le langage (d'ailleurs je me sers toujours du poème de Roubaud "Le lombric" : sans le poète, le langage étoufferait)
Je galère avec les miens pour leur faire trouver les mots qui riment (et oui, j'en suis là !! cette année j'ai des élèves trèèèès faibles).
Je donne à peu de choses près la même déf que lilith : le poète choisit les mots, les assemble comme on ferait un bouquet. Il aère le langage (d'ailleurs je me sers toujours du poème de Roubaud "Le lombric" : sans le poète, le langage étoufferait)
- lulucastagnetteEmpereur
Ensuite tu peux leur faire une séance où tu leur montres des poèmes régis par des règles strictes (le sonnet par exemple). Ces règles ne bridant pas la liberté créatrice du poète.
Si déjà ils retiennent que la poésie est l'art de créer des images, de renouveler notre vision du monde et de jouer avec les sons... ouah ce sera génial !
Si déjà ils retiennent que la poésie est l'art de créer des images, de renouveler notre vision du monde et de jouer avec les sons... ouah ce sera génial !
- doctor whoDoyen
Et si on ne définissait pas la poésie aux élèves de 6ème? A cet âge-là, ce ne peut être qu'une pratique, variée quand les élèves sont curieux, plus limitée quand ce n'est pas le cas (mais je pense qu'une pratique un peu suivie du vers ne leur ferait pas de mal quand même).
La poésie est le genre littéraire le plus difficile à définir, les adultes s'écharpent à ce propos, les étudiants en lettres font semblant de comprendre en prenant un air inspiré, alors des 6èmes...
Sinon, pourquoi pas leur dire que la poésie, c'est le vers? Je crois que j'avais déjà dit cela ailleurs, et que pas grand monde n'avait aimé...
La poésie est le genre littéraire le plus difficile à définir, les adultes s'écharpent à ce propos, les étudiants en lettres font semblant de comprendre en prenant un air inspiré, alors des 6èmes...
Sinon, pourquoi pas leur dire que la poésie, c'est le vers? Je crois que j'avais déjà dit cela ailleurs, et que pas grand monde n'avait aimé...
- lilith888Grand sage
je ne dis jamais que la poésie c'est le vers. Quid des poèmes en prose alors ? du vers libre ? de la prose poétique ? et j'en passe !
- pimousseNiveau 10
oui je n'aime pas trop non plus réduire la poésie au vers .
justement, pour l'instant, on n'a rien défini. Mais la question s'est posée à partir de leurs productions.
Quand certains disaient "mais là ça fait pas poétique, à cause de tel mot" par exemple. Parce que je ne voulais pas leur laisser dire qu'il y avait des mots interdits en poésie, car non poétiques en eux-mêmes. ça ne me plaisait pas qu'ils pensent ça. Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, mais ce qu'on fait du mot, à la rigueur.
Par contre, j'ai bien expliqué que suivant la sensibilité de chacun, ils ne trouveraient pas tout aussi poétique les uns les autres, que certaines choses pouvaient leur sembler plus poétique que d'autres, que c'était normal.
Et ils ont perçu, à écouter les productions des autres, que certaines choses permettent quand même de créer plus facilement de la poésie (un certain rythme, les rimes, les sonorités, l'exotisme de certains mots, les figures de style, etc.), et de créer du beau (ben oui, pour eux, la première réaction c'est souvent "waouh ! c'est beauuuu !!").
justement, pour l'instant, on n'a rien défini. Mais la question s'est posée à partir de leurs productions.
Quand certains disaient "mais là ça fait pas poétique, à cause de tel mot" par exemple. Parce que je ne voulais pas leur laisser dire qu'il y avait des mots interdits en poésie, car non poétiques en eux-mêmes. ça ne me plaisait pas qu'ils pensent ça. Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, mais ce qu'on fait du mot, à la rigueur.
Par contre, j'ai bien expliqué que suivant la sensibilité de chacun, ils ne trouveraient pas tout aussi poétique les uns les autres, que certaines choses pouvaient leur sembler plus poétique que d'autres, que c'était normal.
Et ils ont perçu, à écouter les productions des autres, que certaines choses permettent quand même de créer plus facilement de la poésie (un certain rythme, les rimes, les sonorités, l'exotisme de certains mots, les figures de style, etc.), et de créer du beau (ben oui, pour eux, la première réaction c'est souvent "waouh ! c'est beauuuu !!").
- marininhaHabitué du forum
pour le "inutile" cité ci-dessus, je pense que c'est parce que la poésie n'a pas d'utilité, elle ne sert à rien, on l'aime pour sa beauté, pour ce qu'elle éveille en nous, mais elle n'a pas de but (instruire...). Enfin je crois...
Et quel bonheur ça doit être de parler comme cela de la poésie avec ses élèves! Je vais tenter d'en faire autant mais ça m'étonnerait que mes élèves soient aussi observateurs...
Et quel bonheur ça doit être de parler comme cela de la poésie avec ses élèves! Je vais tenter d'en faire autant mais ça m'étonnerait que mes élèves soient aussi observateurs...
- V.MarchaisEmpereur
D'accord avec Lillith. Sans aller jusqu'à dégainer Jakobson en 6e, on peut montrer que dans la poésie, les mots sont choisis au moins autant pour leur pouvoir d'évocation que pour leur sens. Ce pouvoir d'évocation tient en grande part à la musique du mot (ses sonorités, le rythme qu'il donne au vers ou à la phrase) mais aussi aux relations que tel mot entretient avec les autres mots. Nous entrons là dans le domaine des images. Avec de bonnes classes, on peut aussi constater que l'élaboration du sens se fait non syntaxiquement, pas seulement en tout cas, mais par cette mise en relation (paradigmatiquement).
Evidemment, cela passe non par la théorie mais, comme le dit Dr Who, par une découverte sensible, la lecture de textes variés, lecture soignée, travaillée, la récitation, et l'écriture.
Evidemment, cela passe non par la théorie mais, comme le dit Dr Who, par une découverte sensible, la lecture de textes variés, lecture soignée, travaillée, la récitation, et l'écriture.
- V.MarchaisEmpereur
D'accord avec Lillith. Sans aller jusqu'à dégainer Jakobson en 6e, on peut montrer que dans la poésie, les mots sont choisis au moins autant pour leur pouvoir d'évocation que pour leur sens. Ce pouvoir d'évocation tient en grande part à la musique du mot (ses sonorités, le rythme qu'il donne au vers ou à la phrase) mais aussi aux relations que tel mot entretient avec les autres mots. Nous entrons là dans le domaine des images. Avec de bonnes classes, on peut aussi constater que l'élaboration du sens se fait non syntaxiquement, pas seulement en tout cas, mais par cette mise en relation (paradigmatiquement).
Evidemment, cela passe non par la théorie mais, comme le dit Dr Who, par une découverte sensible, la lecture de textes variés, lecture soignée, travaillée, la récitation, et l'écriture.
Evidemment, cela passe non par la théorie mais, comme le dit Dr Who, par une découverte sensible, la lecture de textes variés, lecture soignée, travaillée, la récitation, et l'écriture.
- doctor whoDoyen
Je comprends, je comprends...
Mais tout de même! Je ne suis pas pour calquer une progression sur l'ordre historique d'apparition des notions (ou en français, des formes) abordées. Mais cet ordre peut nous donner des indications sur ce qui est le plus évident pour la plupart des hommes.
L'histoire de la poésie est celle d'un élargissement (formel) et celle d'une appuration (la recherche de "l'essence" de la poésie, de la poésie pure). Commencer avec l'étape ultime, la plus compliquée, la plus conflictuelle, le plus diverse, mes semble une erreur de méthode.
En mathématiques, on commence avec Euclide, non pas parceque c'est le plus ancien, mais parce que c'est le plus simple et le plus structurant pour notre compréhension des objets mathématiques.
On gagnerait de même à commencer par le vers, ses vertus rythmiques, l'empreinte qu'il laisse sur la langue quand on le manie, son apport immense pour prendre vraiment conscience de sa langue et de ses ressources syntaxique, lexicologique et sonores (car pour que "ça rentre" dans le vers, mieux vaut se pencher sur ces questions-là).
La variétés devraient se trouver non pas dans les formes et les visées de la poésie, mais dans ses thématiques. Il me paraît logique de commencer par celle de la nature, dans une optique plus descriptive, puis d'enchaîner sur l'action des hommes (l'épopée me semble indiquée), et l'expression de leurs sentiments (et on arrive au lyrisme).
Donc, pour mes 5èmes, c'est un GT sur la poésie épique post médiévale dans la continuation de La Chanson de Roland, et apprentissage du décasyllabe. C'est tout, la rime, je l'aborderais plus tard dans l'année (ceux qui assonnanceront leur laisse auront tout de même un bonus).
Mais tout de même! Je ne suis pas pour calquer une progression sur l'ordre historique d'apparition des notions (ou en français, des formes) abordées. Mais cet ordre peut nous donner des indications sur ce qui est le plus évident pour la plupart des hommes.
L'histoire de la poésie est celle d'un élargissement (formel) et celle d'une appuration (la recherche de "l'essence" de la poésie, de la poésie pure). Commencer avec l'étape ultime, la plus compliquée, la plus conflictuelle, le plus diverse, mes semble une erreur de méthode.
En mathématiques, on commence avec Euclide, non pas parceque c'est le plus ancien, mais parce que c'est le plus simple et le plus structurant pour notre compréhension des objets mathématiques.
On gagnerait de même à commencer par le vers, ses vertus rythmiques, l'empreinte qu'il laisse sur la langue quand on le manie, son apport immense pour prendre vraiment conscience de sa langue et de ses ressources syntaxique, lexicologique et sonores (car pour que "ça rentre" dans le vers, mieux vaut se pencher sur ces questions-là).
La variétés devraient se trouver non pas dans les formes et les visées de la poésie, mais dans ses thématiques. Il me paraît logique de commencer par celle de la nature, dans une optique plus descriptive, puis d'enchaîner sur l'action des hommes (l'épopée me semble indiquée), et l'expression de leurs sentiments (et on arrive au lyrisme).
Donc, pour mes 5èmes, c'est un GT sur la poésie épique post médiévale dans la continuation de La Chanson de Roland, et apprentissage du décasyllabe. C'est tout, la rime, je l'aborderais plus tard dans l'année (ceux qui assonnanceront leur laisse auront tout de même un bonus).
- pimousseNiveau 10
ah mais qu'on soit bien d'accord, je ne fais que de la poésie en vers avec mes 6e !
Et la thématique que j'ai choisi est la nature et les 4 éléments.
Juste que s'ils me disent "madame, la poésie, c'est seulement en vers ?" je me vois mal leur dire que oui. Mais je leur ai quand même parlé du vers comme élément essentiel de la poésie, en leur expliquant qu'à partir du moment où c'est écrit en vers, le texte devient déjà en lui-même poétique (au moins visuellement).
Et la thématique que j'ai choisi est la nature et les 4 éléments.
Juste que s'ils me disent "madame, la poésie, c'est seulement en vers ?" je me vois mal leur dire que oui. Mais je leur ai quand même parlé du vers comme élément essentiel de la poésie, en leur expliquant qu'à partir du moment où c'est écrit en vers, le texte devient déjà en lui-même poétique (au moins visuellement).
- doctor whoDoyen
On est d'accord Pimousse. Mais je ne comprends pas ce que tu veux dire par "visuellement poétique". J'aurais dit "phoniquement poétique".
- pimousseNiveau 10
je veux dire qu'on reconnaît visuellement un poème grâce aux vers. Sans même le lire, on pourrait dire "ça c'est un poème !". Mais bien sûr, c'est aussi phoniquement poétique.
- MSFidèle du forum
Je suis d'accord avec docteur Who, pour mes 6° , la poésie, ce sera d'abord une histoire de vers, je tenterai peut-être plus avec les 5°, à condition qu'ils aient perçu la musicalité de la poésie ( ce sont je doute car moi-même, j'ai du mal, la poésie, c'est mon maillon faible).
Une bonne définition donnée par un de mes profs de fac : la prose c'est comme la marche, et la poésie c'est comme la danse. La marche est le moyen le plus simple de se déplacer d'un point à un autre, la danse est un moyen détourné. La poésie, c'est donc de la prose qui danse.
Une bonne définition donnée par un de mes profs de fac : la prose c'est comme la marche, et la poésie c'est comme la danse. La marche est le moyen le plus simple de se déplacer d'un point à un autre, la danse est un moyen détourné. La poésie, c'est donc de la prose qui danse.
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Pas de deuxième année d'IUFM!
- doctor whoDoyen
Tout à fait MS.
J'irai peut-être même jusqu'à apporter un instrument à percussion pour taper et faire taper (sur la table, avec les doigts) le 4/6 à mes élèves.
J'aurai l'impression d'être à l'IUFM, mais finalement, l'important n'est pas ce qu'on fait faire, mais pourquoi on le fait faire. En l'occurrence, faire ressentir physiquement le rythme du décasyllabe. Puis, recherche de phrases simples, de 4, 6 et 10 syllabes, réutilisant le voca épique vu précédemment. Ensuite, travail sur les épithètes, les adverbes, le choix de l'article, pour leur donner la science des "chevilles" (à proscrire pour le vrai poète, à conseiller pour le poète débutant).
Et s'ils sont sages, on doublera l'hémistiche final pour obtenir... des alexandrins.
J'irai peut-être même jusqu'à apporter un instrument à percussion pour taper et faire taper (sur la table, avec les doigts) le 4/6 à mes élèves.
J'aurai l'impression d'être à l'IUFM, mais finalement, l'important n'est pas ce qu'on fait faire, mais pourquoi on le fait faire. En l'occurrence, faire ressentir physiquement le rythme du décasyllabe. Puis, recherche de phrases simples, de 4, 6 et 10 syllabes, réutilisant le voca épique vu précédemment. Ensuite, travail sur les épithètes, les adverbes, le choix de l'article, pour leur donner la science des "chevilles" (à proscrire pour le vrai poète, à conseiller pour le poète débutant).
Et s'ils sont sages, on doublera l'hémistiche final pour obtenir... des alexandrins.
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