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- HébertismeNiveau 2
Je suis contractuel en anglais pour des 6ème depuis deux mois. J'ai récupéré des classes qui n'avaient eu aucun cours d'anglais structuré depuis le début de l'année.
J'ai démarré un enseignement principalement grammatical, progressif, en commençant par les noms, puis les articles, les adjectifs, le présent simple, etc. J'ai l'impression qu'ils progressent.
Cependant, je suis totalement en dehors des clous des méthodes officielles, qui préconisent de faire uniquement des séquences de culture dans lesquelles on insère des points de grammaire. Je trouve cela d'une stupidité sans nom et je constate avec mes collègues que ça ne fonctionne tout simplement pas. Arrivés en troisième, certains élèves ont du mal avec le présent simple.
Quelles conséquences pour moi si je me fais inspecter et que je dis à l'inspecteur que je fais ce qui marche et que les méthodes officielles sont nulles ?
J'ai démarré un enseignement principalement grammatical, progressif, en commençant par les noms, puis les articles, les adjectifs, le présent simple, etc. J'ai l'impression qu'ils progressent.
Cependant, je suis totalement en dehors des clous des méthodes officielles, qui préconisent de faire uniquement des séquences de culture dans lesquelles on insère des points de grammaire. Je trouve cela d'une stupidité sans nom et je constate avec mes collègues que ça ne fonctionne tout simplement pas. Arrivés en troisième, certains élèves ont du mal avec le présent simple.
Quelles conséquences pour moi si je me fais inspecter et que je dis à l'inspecteur que je fais ce qui marche et que les méthodes officielles sont nulles ?
- CitoyenNiveau 7
Hébertisme a écrit:Je suis contractuel en anglais pour des 6ème depuis deux mois. J'ai récupéré des classes qui n'avaient eu aucun cours d'anglais structuré depuis le début de l'année.
J'ai démarré un enseignement principalement grammatical, progressif, en commençant par les noms, puis les articles, les adjectifs, le présent simple, etc. J'ai l'impression qu'ils progressent.
Cependant, je suis totalement en dehors des clous des méthodes officielles, qui préconisent de faire uniquement des séquences de culture dans lesquelles on insère des points de grammaire. Je trouve cela d'une stupidité sans nom et je constate avec mes collègues que ça ne fonctionne tout simplement pas. Arrivés en troisième, certains élèves ont du mal avec le présent simple.
Quelles conséquences pour moi si je me fais inspecter et que je dis à l'inspecteur que je fais ce qui marche et que les méthodes officielles sont nulles ?
C'est un sujet qu'il est plus convenable de ne pas aborder dans l'institution, ce serait politiquement incorrect.
- Une passanteEsprit éclairé
1- Tu paraîtras extrêmement présomptueux.
2- On te dira que tu ne fais pas le travail pour lequel tu as été engagé.
Les conséquences seraient donc le non-renouvellement du contrat (cependant, l'Education nationale est si désespérée que peut-être aurais-tu un simple rappel à l'ordre de ce qu'il faut faire).
2- On te dira que tu ne fais pas le travail pour lequel tu as été engagé.
Les conséquences seraient donc le non-renouvellement du contrat (cependant, l'Education nationale est si désespérée que peut-être aurais-tu un simple rappel à l'ordre de ce qu'il faut faire).
- HébertismeNiveau 2
Une passante a écrit:1- Tu paraîtras extrêmement présomptueux.
2- On te dira que tu ne fais pas le travail pour lequel tu as été engagé.
Les conséquences seraient donc le non-renouvellement du contrat (cependant, l'Education nationale est si désespérée que peut-être aurais-tu un simple rappel à l'ordre de ce qu'il faut faire).
Merci. Des professeurs d'anglais m'ont dit que les inspections n'avaient aucune conséquence sur la carrière, tu me dis donc que ce n'est pas le cas ? Ou alors la situation de contractuel/titulaire est différente sur ce plan ?
- Une passanteEsprit éclairé
Oui, la situation n'est pas du tout la même. L'inspection d'un titulaire peut engendrer une (petite) accélération de carrière éventuelle, mais c'est tout, d'où le fait que cela n'ait pas de véritable conséquence sur sa carrière ; en revanche, un contractuel est en CDD, lequel peut donc ne pas être renouvelé. Les deux statuts n'ont rien à voir.
- valleExpert spécialisé
La situation est évidemment différente. Cela dit, un titulaire qui ferait systématiquement (et ouvertement) fi des instructions officielles (je ne parle pas des recommandations ou des orientations) pourrait aussi avoir des ennuis, à la limite.
- nc33Niveau 10
Le jour où tu es inspecté, tu feras (bien évidemment) de la culture avec un point de grammaire en trouvant tout cela très très bien.
- DaphnéDemi-dieu
Pas à la limite.valle a écrit:La situation est évidemment différente. Cela dit, un titulaire qui ferait systématiquement (et ouvertement) fi des instructions officielles (je ne parle pas des recommandations ou des orientations) pourrait aussi avoir des ennuis, à la limite.
Il existe des sanctions pour les titulaires qui peuvent aller jusqu'à la révocation pour insuffisance professionnelle.
Ça existe et ça arrive.
- Une passanteEsprit éclairé
Merci Daphné pour cette précision (en effet, je pensais à l'inspection "normale", pas à celle où le titulaire aurait été signalé).
- valleExpert spécialisé
Oui, je disais "à la limite" parce que je pense qu'il faut une vraie "opposition active" de la part de l'agent et qu'il s'agisse d'un manquement grave (et non d'une simple mise à l'épreuve de la réalité du programme qui entraîne des adaptations plus ou moins orthodoxes). Mais c'est ce que je voulais dire : tous les enseignants sont soumis aux textes officiels, et l'administration à des moyens de réagir lorsqu'ils ne sont pas appliqués.
- CitoyenNiveau 7
Daphné a écrit:Pas à la limite.valle a écrit:La situation est évidemment différente. Cela dit, un titulaire qui ferait systématiquement (et ouvertement) fi des instructions officielles (je ne parle pas des recommandations ou des orientations) pourrait aussi avoir des ennuis, à la limite.
Il existe des sanctions pour les titulaires qui peuvent aller jusqu'à la révocation pour insuffisance professionnelle.
Ça existe et ça arrive.
Oui, si on est grossièrement opposé à l'institution, le risque est réel.
Mais ce qui est regrettable, c'est la difficulté qu'ont certains inspecteurs à comprendre qu'il y a des cas où les programmes et les méthodes préconisées sont difficiles à respecter et à appliquer. Il y a trop de situations différentes, et parfois de classes à problème, et là les "dogmes" ne sont plus ce qu'il y a de meilleur.
- BoubouleDoyen
Il y a une différence entre "ne pas respecter le programme" et "ne pas respecter les méthodes pédagogiques préconisées". Le programme oblige, les méthodes incitent mais nous conservons notre liberté pédagogique.
En anglais, je ne sais pas, mais en physique où nous avons traversé une décennie de misère, il y a des IPR qui étaient heureux de rencontrer des enseignants qui avaient assez de lucidité pour ne pas sombrer dans les lubies. Et hop, nouvelles préconisations avec la réforme, orthogonales aux précédentes.
En anglais, je ne sais pas, mais en physique où nous avons traversé une décennie de misère, il y a des IPR qui étaient heureux de rencontrer des enseignants qui avaient assez de lucidité pour ne pas sombrer dans les lubies. Et hop, nouvelles préconisations avec la réforme, orthogonales aux précédentes.
- HébertismeNiveau 2
Bouboule a écrit:Il y a une différence entre "ne pas respecter le programme" et "ne pas respecter les méthodes pédagogiques préconisées". Le programme oblige, les méthodes incitent mais nous conservons notre liberté pédagogique.
En anglais, je ne sais pas, mais en physique où nous avons traversé une décennie de misère, il y a des IPR qui étaient heureux de rencontrer des enseignants qui avaient assez de lucidité pour ne pas sombrer dans les lubies. Et hop, nouvelles préconisations avec la réforme, orthogonales aux précédentes.
C'est rassurant tout de même. Enfin, quand je vois des collègues qui s'arrachent les cheveux pour essayer de faire rentrer leurs "séquences" dans le cadre des recommandations, c'est assez désolant. C'est une énorme surcharge de travail pour un résultat inférieur.
- CitoyenNiveau 7
Bouboule a écrit:Il y a une différence entre "ne pas respecter le programme" et "ne pas respecter les méthodes pédagogiques préconisées". Le programme oblige, les méthodes incitent mais nous conservons notre liberté pédagogique.
En anglais, je ne sais pas, mais en physique où nous avons traversé une décennie de misère, il y a des IPR qui étaient heureux de rencontrer des enseignants qui avaient assez de lucidité pour ne pas sombrer dans les lubies. Et hop, nouvelles préconisations avec la réforme, orthogonales aux précédentes.
Tout à fait, les méthodes sont théoriquement libres. Mais l'inspecteur va bien évaluer votre pédagogie, et les méthodes en font partie. S'il y a des inspecteurs ouverts, d'autres, par contre, ont leurs "dadas".
Où parfois c'est le CDE qu'ils ont généralement rencontré avant qui à les siens et qui influence l'inspecteur.
De toute façon il ne serait pas bienséant d'avoir une attitude trop critique sur le système, même si ce système n'est pas toujours en phase avec la réalité, et dans certains cas, pas adapté.
- ElyasEsprit sacré
Citoyen a écrit:Bouboule a écrit:Il y a une différence entre "ne pas respecter le programme" et "ne pas respecter les méthodes pédagogiques préconisées". Le programme oblige, les méthodes incitent mais nous conservons notre liberté pédagogique.
En anglais, je ne sais pas, mais en physique où nous avons traversé une décennie de misère, il y a des IPR qui étaient heureux de rencontrer des enseignants qui avaient assez de lucidité pour ne pas sombrer dans les lubies. Et hop, nouvelles préconisations avec la réforme, orthogonales aux précédentes.
Tout à fait, les méthodes sont théoriquement libres. Mais l'inspecteur va bien évaluer votre pédagogie, et les méthodes en font partie. S'il y a des inspecteurs ouverts, d'autres, par contre, ont leurs "dadas".
Où parfois c'est le CDE qu'ils ont généralement rencontré avant qui à les siens et qui influence l'inspecteur.
De toute façon il ne serait pas bienséant d'avoir une attitude trop critique sur le système, même si ce système n'est pas toujours en phase avec la réalité, et dans certains cas, pas adapté.
Attention, la plupart des gens pensent que la liberté pédagogique s'inscrit uniquement dans les programmes. Le souci est qu'il y a aussi le référentiel de compétences (d'ailleurs, on est évalué par rapport à celui-ci) et là, ça limite aussi la liberté pédagogique. Je prends un exemple : si un collègue utilise sa liberté pédagogique avec une méthode qu'il dit fonctionner mais qu'il est incapable d'expliquer son choix autrement que parce que ça marche (et parce qu'il ne connaît pas les autres façons de faire), il montre clairement qu'il est défaillant dans une des compétences du référentiel (je ne me souviens plus de quel Pxx il s'agit). Ce référentiel, tout le monde s'en fichait lors de sa création. Maintenant, il est l'outil de contrôle de la liberté pédagogique.
- TangledingGrand Maître
Tout le monde se fichait de ce référentiel à sa création ? Pas vraiment, le SNES-FSU s'y est clairement opposé. Il n'était sans doute pas le seul.
Par ailleurs en rdv de carrière dans le cadre du ppcr ce sont les grilles qui ont une valeur, pas le référentiel.
Par ailleurs en rdv de carrière dans le cadre du ppcr ce sont les grilles qui ont une valeur, pas le référentiel.
_________________
"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- gnafron2004Grand sage
En anglais, la méthode apparaît dans les programmes... ce qui nous laisse beaucoup moins de marge face aux lubies pédagogiques.
- ElyasEsprit sacré
Tangleding a écrit:Tout le monde se fichait de ce référentiel à sa création ? Pas vraiment, le SNES-FSU s'y est clairement opposé. Il n'était sans doute pas le seul.
Par ailleurs en rdv de carrière dans le cadre du ppcr ce sont les grilles qui ont une valeur, pas le référentiel.
Sans doute pour les syndicats mais sur le terrain, c'est autre chose. Ensuite, le référentiel est l'alpha et l'oméga et les grilles du ppcr sont remplies par rapport au référentiel. C'est encore pire pour les stagiaires.
- kensingtonEsprit éclairé
En arriver à conseiller à un collègue d'abandonner ces méthodes de travail avec lesquelles il obtient des résultats pour ne pas risquer le licenciement, montre à quel point nous évoluons dans un système complètement absurde.
Le constat que tu fais est évidemment d'une grande justesse et partagé par de nombreux collègues. Je pense que les méthodes que tu dénonces peuvent donner de bonnes choses au niveau du lycée avec des élèves qui arrivent justement avec un bon niveau de base.
Au collège ce sont des méthodes néfastes tout simplement. Elles sont inefficaces et empêchent la plupart des élèves d'acquérir un niveau de base suffisamment solide pour être relativement autonomes et progresser durablement.
@Bouboule a tout à fait raison de distinguer les programmes et les méthodes. Nos programmes de LVE en collège sont depuis 2016 d'une indigence totale. Ils sont en effet orientés vers les démarches préconisées que tu décris mais ils ne vont pas jusqu'à imposer de procéder de telle ou telle façon en classe. Je viens de lire le message de @gnafron2004 et je serais un peu moins catégorique.
Je t'encourage à poursuivre tes démarches qui partent d'un enseignement de la langue elle-même (la grammaire, le lexique, la prononciation) et de compléter par un entraînement en compréhension et expression(à l'oral et l'écrit) à partir des connaissances apportées dans un premier temps. Je pense que c'est tout de même l'aspect incontournable des programmes, les fameuses compétences (ce qui se justifie pleinement par rapport à la nature même de notre discipline). Quant à l'élément culturel tu peux l'introduire assez facilement par le choix de tes supports même s'ils te servent à un enseignement grammatical.
Le constat que tu fais est évidemment d'une grande justesse et partagé par de nombreux collègues. Je pense que les méthodes que tu dénonces peuvent donner de bonnes choses au niveau du lycée avec des élèves qui arrivent justement avec un bon niveau de base.
Au collège ce sont des méthodes néfastes tout simplement. Elles sont inefficaces et empêchent la plupart des élèves d'acquérir un niveau de base suffisamment solide pour être relativement autonomes et progresser durablement.
@Bouboule a tout à fait raison de distinguer les programmes et les méthodes. Nos programmes de LVE en collège sont depuis 2016 d'une indigence totale. Ils sont en effet orientés vers les démarches préconisées que tu décris mais ils ne vont pas jusqu'à imposer de procéder de telle ou telle façon en classe. Je viens de lire le message de @gnafron2004 et je serais un peu moins catégorique.
Je t'encourage à poursuivre tes démarches qui partent d'un enseignement de la langue elle-même (la grammaire, le lexique, la prononciation) et de compléter par un entraînement en compréhension et expression(à l'oral et l'écrit) à partir des connaissances apportées dans un premier temps. Je pense que c'est tout de même l'aspect incontournable des programmes, les fameuses compétences (ce qui se justifie pleinement par rapport à la nature même de notre discipline). Quant à l'élément culturel tu peux l'introduire assez facilement par le choix de tes supports même s'ils te servent à un enseignement grammatical.
- TangledingGrand Maître
Oh alors pour ce qui est du décalage grandissant entre le terrain qui se contente de fonctionner et la partie du terrain qui milite, je ne suis pas à convaincre...
Sinon oui côté administration le référentiel est considéré comme l'alpha et l'oméga, surtout par les perdirs qui y voient l'occasion de se mêler de pédagogie. Mais côté inspection la chose est moins caricaturale, en tout cas si j'en juge par mon expérience récente dans ma discipline.
Ensuite il faut engager les recours existants dans le cadre du ppcr. Même si l'enjeu est souvent réduit à ce stade.
Sinon oui côté administration le référentiel est considéré comme l'alpha et l'oméga, surtout par les perdirs qui y voient l'occasion de se mêler de pédagogie. Mais côté inspection la chose est moins caricaturale, en tout cas si j'en juge par mon expérience récente dans ma discipline.
Ensuite il faut engager les recours existants dans le cadre du ppcr. Même si l'enjeu est souvent réduit à ce stade.
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- ycombeMonarque
Le référentiel lui-même est très orienté pour s'opposer à la liberté pédagogique.Elyas a écrit:
si un collègue utilise sa liberté pédagogique avec une méthode qu'il dit fonctionner mais qu'il est incapable d'expliquer son choix autrement que parce que ça marche (et parce qu'il ne connaît pas les autres façons de faire), il montre clairement qu'il est défaillant dans une des compétences du référentiel (je ne me souviens plus de quel Pxx il s'agit). Ce référentiel, tout le monde s'en fichait lors de sa création. Maintenant, il est l'outil de contrôle de la liberté pédagogique.
Une seule réponse si on vient vous em*** avec prendre en compte la diversité, favoriser la socialisation: où sont vos preuves qu'il existe des méthodes qui marchent en classe ? Parmi les caractérisations du harcèlement moral, il y a le fait d'exiger de quelqu'un quelque chose d'impossible en prétendant que les autres y arrivent.
( Sur la différentiation, le dernier livre de Greg Ashman compte un chapitre plus qu'intéressant. Sur la socialisation, il y a quelques réflexions sur les effets négatifs qu'on peut déclencher sans le vouloir dans son blog sur l'enseignement de l'anti-racisme:
https://quillette.com/2021/04/13/can-you-teach-children-to-be-anti-racist/ )
Bref, avant d'exiger que les enseignants en sachent suffisamment sur les méthodes qu'ils emploient pour se justifier, le référentiel ferait mieux de balayer devant sa porte.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- gnafron2004Grand sage
Programme du cycle 3:
Les réalités culturelles des pays et des régions dont on étudie la langue restent l'entrée privilégiée des apprentissages. Ces connaissances s’articulent aux compétences à développer et sont utilisées en situations de communication afin de s’inscrire dans la démarche actionnelle mise en œuvre depuis 2005 dans l’enseignement des langues vivantes.
Lea démarche actionnelle est bel et bien inscrite au programme. (ce qui m'avait chiffonnée, c'est pour ça que je m'en rappelle!)
Les réalités culturelles des pays et des régions dont on étudie la langue restent l'entrée privilégiée des apprentissages. Ces connaissances s’articulent aux compétences à développer et sont utilisées en situations de communication afin de s’inscrire dans la démarche actionnelle mise en œuvre depuis 2005 dans l’enseignement des langues vivantes.
Lea démarche actionnelle est bel et bien inscrite au programme. (ce qui m'avait chiffonnée, c'est pour ça que je m'en rappelle!)
- LagomorpheFidèle du forum
Hébertisme a écrit:Je suis contractuel en anglais pour des 6ème depuis deux mois. J'ai récupéré des classes qui n'avaient eu aucun cours d'anglais structuré depuis le début de l'année.
J'ai démarré un enseignement principalement grammatical, progressif, en commençant par les noms, puis les articles, les adjectifs, le présent simple, etc. J'ai l'impression qu'ils progressent.
Cependant, je suis totalement en dehors des clous des méthodes officielles, qui préconisent de faire uniquement des séquences de culture dans lesquelles on insère des points de grammaire. Je trouve cela d'une stupidité sans nom et je constate avec mes collègues que ça ne fonctionne tout simplement pas. Arrivés en troisième, certains élèves ont du mal avec le présent simple.
Quelles conséquences pour moi si je me fais inspecter et que je dis à l'inspecteur que je fais ce qui marche et que les méthodes officielles sont nulles ?
Règles valables pour les contractuels comme pour les titulaires:
1) Faire de son mieux dans son coin ou avec les collègues de terrain en mettant en œuvre une méthode dont on sait qu'elle fonctionne, et fermer sa g.... quant à celles que l'institution met en avant si on les trouve débile.
2) En cas d'inspection, faire en sorte d'afficher autant que possible ce que l'institution veut voir. Il n'est pas hors de portée de quelqu'un d'un peu intelligent de faire croire que des cours auxquels l'inspecteur n'a pas assisté ont été faits "comme il faut".
3) En cas de critique, fut elle dégueulasse dans sa forme, toujours remercier chaleureusement l'inspecteur pour ses merveilleux conseils qui, assurément, vont révolutionner nos pratiques dans un nouvel élan enthousiasmant. Bien fermer la porte une fois qu'il est parti.
L'opposition à l'institution, qu'elle soit fondée ou non, argumentée ou non, n'amène jamais rien de bon: "le fonctionnaire est fait pour fonctionner", obéir aux ordres et non réfléchir au bien-fondé de ceux-ci. Le grouillot isolé perd toujours face au seigneur, le soldat a toujours tort face au caporal, même quand il a raison. L'institution est par essence allergique à l'opposition. Elle n'est possible que par effet de masse, c'est à cela que servent les syndicats.
- Ajonc35Sage
C'est exactement cela.Lagomorphe a écrit:Hébertisme a écrit:Je suis contractuel en anglais pour des 6ème depuis deux mois. J'ai récupéré des classes qui n'avaient eu aucun cours d'anglais structuré depuis le début de l'année.
J'ai démarré un enseignement principalement grammatical, progressif, en commençant par les noms, puis les articles, les adjectifs, le présent simple, etc. J'ai l'impression qu'ils progressent.
Cependant, je suis totalement en dehors des clous des méthodes officielles, qui préconisent de faire uniquement des séquences de culture dans lesquelles on insère des points de grammaire. Je trouve cela d'une stupidité sans nom et je constate avec mes collègues que ça ne fonctionne tout simplement pas. Arrivés en troisième, certains élèves ont du mal avec le présent simple.
Quelles conséquences pour moi si je me fais inspecter et que je dis à l'inspecteur que je fais ce qui marche et que les méthodes officielles sont nulles ?
Règles valables pour les contractuels comme pour les titulaires:
1) Faire de son mieux dans son coin ou avec les collègues de terrain en mettant en œuvre une méthode dont on sait qu'elle fonctionne, et fermer sa g.... quant à celles que l'institution met en avant si on les trouve débile.
2) En cas d'inspection, faire en sorte d'afficher autant que possible ce que l'institution veut voir. Il n'est pas hors de portée de quelqu'un d'un peu intelligent de faire croire que des cours auxquels l'inspecteur n'a pas assisté ont été faits "comme il faut".
3) En cas de critique, fut elle dégueulasse dans sa forme, toujours remercier chaleureusement l'inspecteur pour ses merveilleux conseils qui, assurément, vont révolutionner nos pratiques dans un nouvel élan enthousiasmant. Bien fermer la porte une fois qu'il est parti.
L'opposition à l'institution, qu'elle soit fondée ou non, argumentée ou non, n'amène jamais rien de bon: "le fonctionnaire est fait pour fonctionner", obéir aux ordres et non réfléchir au bien-fondé de ceux-ci. Le grouillot isolé perd toujours face au seigneur, le soldat a toujours tort face au caporal, même quand il a raison. L'institution est par essence allergique à l'opposition. Elle n'est possible que par effet de masse, c'est à cela que servent les syndicats.
- kensingtonEsprit éclairé
gnafron2004 a écrit:Programme du cycle 3:
Les réalités culturelles des pays et des régions dont on étudie la langue restent l'entrée privilégiée des apprentissages. Ces connaissances s’articulent aux compétences à développer et sont utilisées en situations de communication afin de s’inscrire dans la démarche actionnelle mise en œuvre depuis 2005 dans l’enseignement des langues vivantes.
Lea démarche actionnelle est bel et bien inscrite au programme. (ce qui m'avait chiffonnée, c'est pour ça que je m'en rappelle!)
Oui, c'est vrai, c'est plus précis dans les programmes de cycle 3 que ceux de cycle 4 (même si on y parle de pédagogie de projet). Maintenant "la démarche actionnelle", franchement on peut comprendre un peu ce que l'on veut dans ce terme (avec un peu de mauvaise foi peut-être ). Et puis cette "démarche" n'est pas incompatible avec un enseignement qui donne la priorité à l'acquisition d'un bagage grammatical et lexical indispensable pour la rendre efficace non seulement sur le court terme (la tâche finale! ) que sur le long terme (l'autonomie).
Ce n'est pas une question de telle ou telle méthode, c'est une question de dosage des composantes du cours et d'ordre dans lequel ils sont travaillés.
@Lagomorphe
L'affichage est en effet très important dans l'EN.
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