La censure au XVIIe siècle

Je ne sais pas si c'est la faute d'un pape, mais le fait est qu'actuellement, il n'est plus besoin de se donner la peine de censurer la Bible. D'autres choses bien plus efficaces qu'une censure en interdisent apparemment la lecture.

Delia a écrit:... n'empêche que sur le terrain, dans les années 1950-60, de enfants du catéchisme affirmaient que le pape interdit de lire la Bible !

Leurs catéchistes avaient été mal informées

Ce que la papauté redoutait, c'est surtout une lecture non érudite et non informée de la Bible. Si chacun propose son interprétation, c'est un problème ecclésiastique, puisque l'unité de l'Église est menacée. Si des érudits discutent discrètement de questions philologiques ou théologiques pointues, c'est bien moins un problème. Ce qui explique la mollesse de la censure à l'égard de ces érudits.

On peut relire Les lettres provinciales pour se rendre compte que les membres des congrégations sont bien conscients de l'importance des arguments jansénistes et de leurs propres contradictions (entre les discours de bénédictins et des jésuites par exemple), mais, en même temps, ne peuvent publiquement évoquer ces questions, car cela les mettrait en marge de leur ordre.