- DaphNenyaNeoprof expérimenté
Iphigénie a écrit:Je me pose une question sur ce PPCR et ses croix administratives : quid des TZR nommés après tout le monde qui prennent ce qui reste, sans choix possible, dans la reconnaissance de l’investissement dans l’établissement? Il me semble que dans sa conception déjà ce PPCR est profondément et injustement discriminant de toute façon...ils ont une prime exceptionnelle de mal traitance?
Eh bien c'est mon cas. Merci de ne pas citer.
- Spoiler:
- Je devais avoir le PPCR échelon 6 l'an dernier en février, mais le rdv a été reporté à avril et donc annulé.
Fin novembre, je reçois un coup de fil du secrétariat du lycée dans lequel je fais un remplacement (mi-septembre à fin janvier), panique du côté de l'inspection qui m'a oubliée et doit me voir avant le 11 décembre, date de clôture des PPCR pour l'année 2019-2020.
Pas de bol, vulnérable, je suis en enseignement à distance. On me propose donc soit qu'un inspecteur assiste à une classe virtuelle, soit un simple entretien avec un autre inspecteur. J'opte pour l'entretien, les classes virtuelles sont trop aléatoires. (Cafouillage du côté de l'inspecteur qui me laisse un message en me demandant à quelle heure est ma classe virtuelle... Bref, j'arrive à arranger les choses).
J'ai donc eu un entretien le 8 avec l'inspecteur, il m'a demandé de lui décrire de façon détaillée comment je procédais à l'élaboration d'une séquence de A à Z.
En plus mon cas est très particulier : je suis échelon 6, mais T2 puisque j'ai été contractuelle auparavant et reclassée.
Entretien avec la CDE de mon RAD le 9, elle est nouvelle dans l'établissement, je l'ai croisée 5 minutes le jour de la pré-rentrée. Elle me dit que le PPCR n'est pas fait pour les TZR et qu'il devrait être en partie adapté.
Résultat des courses, j'ai 3S (dont un à "Contribuer à l'action de la communauté éducative blabla"), 6TS et 2E.
Je ne me fais pas d'illusion mais aurais quand même apprécié gagner un an (et surtout les € qui vont avec) après presque 20 ans dans l'EN.
Et bien sûr, pas de prime de mal traitance.
Edit : Décidément... Je viens à l'instant de recevoir l'appréciation finale de la Rectrice. (Comme quoi, quand ils veulent faire vite, ils peuvent !).
TS, ce à quoi je m'attendais.
- IphigénieProphète
voilà: il y a quelque part un vice dans le traitement à égalité de tous (si tant est que ce traitement soit juste par ailleurs)...
donc c'est mal foutu
et étonnée je suis que personne ne l'ait vu quand ce bouzin (bien plus opaque et injuste, me semble-il- que le système des notes...) s'est mis en place? enfin je n'ai pas bien suivi, mais il me semble que bcp se réjouissaient du progrès...
donc c'est mal foutu
et étonnée je suis que personne ne l'ait vu quand ce bouzin (bien plus opaque et injuste, me semble-il- que le système des notes...) s'est mis en place? enfin je n'ai pas bien suivi, mais il me semble que bcp se réjouissaient du progrès...
- LagomorpheFidèle du forum
Iphigénie a écrit:voilà: il y a quelque part un vice dans le traitement à égalité de tous (si tant est que ce traitement soit juste par ailleurs)...
donc c'est mal foutu
et étonnée je suis que personne ne l'ait vu quand ce bouzin (bien plus opaque et injuste, me semble-il- que le système des notes...) s'est mis en place? enfin je n'ai pas bien suivi, mais il me semble que bcp se réjouissaient du progrès...
Les syndicats ont bien critiqué le bousin et certains ont perçu avec beaucoup d'acuité les dangers qu'entraîne ce mode d'évaluation. Les nombreux messages de notre collègue @Lefteris , qui sait remarquablement bien mettre les choses en perspective, sont très instructifs. Mais bon, un syndicat n'est pas puissant en soi. Il l'est s'il a des adhérents et si des gens déterminés à faire plier un gouvernement suivent ses mots d'ordre de grève.
Après, il y quand même quelques points, soit neutres, soit réjouissants, dans le PPCR :
- le système antérieur n'était pas plus juste, loin de là. Inspection au bon / mauvais moment, inspecteur bien / mal luné, idéologue / lucide, dogmatique / ouvert d'esprit, séance inspectée réussie / ratée, c'était déjà la loterie et l'arbitraire
- arrivé au 3ème RDV de carrière, c'est...le dernier ! Sauf changement des règles ou incident particulier, plus d'inspection. On peut sans danger jeter aux oubliettes une foultitude d'injonctions imbéciles et enseigner les programmes avec les méthodes qui nous conviennent, ce qui est plus satisfaisant (et à mon avis beaucoup plus efficace) que de se préoccuper de la dernière lubie à la mode chez les gens qui n'enseignent pas
- enfin, je me réjouis de la réaction des collègues face à l'arbitraire et l'aléatoire enfin assumés du PPCR : puisqu'il n'y a aucune reconnaissance à attendre de l'EN, de plus en plus de mes collègues se recentrent sur le cœur du métier, enseigner, et laissent de plus en plus tomber les projets et innombrables dispositifs fumeux. L'image du professorat-sacerdoce, de la bonne poire à qui on peut demander tout et n'importe quoi "dans l'intérêt des élèves" en prend un coup. Être professeur redevient peu à peu un boulot consistant à assurer les cours pour lesquels nous sommes payés. Je suis sûr qu'au bout du compte nos élèves ne s'en porteront que mieux.
- IphigénieProphète
Oui et non sur ce que tdit Lagomorphe: d'accord sur ce que tu dis des syndicats qui ne sont en effet que ce que sont les syndiqués. D'accord aussi sur les éclairages salutaires de Lefteris mais est-il bien représentatif...
Pour ce qui est de l'injustice "enfin assumée": peut-être, d'autant qu'elle s'est justement accrue...
Pour le système , la réduction des inspections n'est pas une si bonne chose, je trouve: elle marque la forte diminution de l'emprise pédagogique (dont on peut discuter par ailleurs) sur l'administratif: et ça c'est très, très, très dangereux. D'autant que les inspecteurs eux-mêmes sont de plus en plus réduits au rôle de courroies de transmission eux aussi... La part éducation se restreint de plus en plus au profit de l'embrigadement "citoyen" (appellation qui a bon dos par ailleurs si j'ose dire...): en clair en tant que parent je préfère et seul m'importe un professeur qui maîtrise sa matière à un professeur qui cumule rôle de coordo, de président de l'amicale, du club maquettes et de membre du CA.
PÄr ailleurs, les notes étaient quand même plus explicites (surtpout en CAPA...) que des appréciations dont on ne sait trop comment elles sont classées (à moins qu'il y ait des règles précises que j'ignore)
Pour ce qui est de l'injustice "enfin assumée": peut-être, d'autant qu'elle s'est justement accrue...
Pour le système , la réduction des inspections n'est pas une si bonne chose, je trouve: elle marque la forte diminution de l'emprise pédagogique (dont on peut discuter par ailleurs) sur l'administratif: et ça c'est très, très, très dangereux. D'autant que les inspecteurs eux-mêmes sont de plus en plus réduits au rôle de courroies de transmission eux aussi... La part éducation se restreint de plus en plus au profit de l'embrigadement "citoyen" (appellation qui a bon dos par ailleurs si j'ose dire...): en clair en tant que parent je préfère et seul m'importe un professeur qui maîtrise sa matière à un professeur qui cumule rôle de coordo, de président de l'amicale, du club maquettes et de membre du CA.
PÄr ailleurs, les notes étaient quand même plus explicites (surtpout en CAPA...) que des appréciations dont on ne sait trop comment elles sont classées (à moins qu'il y ait des règles précises que j'ignore)
- User7917Niveau 9
Lagomorphe a écrit:- enfin, je me réjouis de la réaction des collègues face à l'arbitraire et l'aléatoire enfin assumés du PPCR : puisqu'il n'y a aucune reconnaissance à attendre de l'EN, de plus en plus de mes collègues se recentrent sur le cœur du métier, enseigner, et laissent de plus en plus tomber les projets et innombrables dispositifs fumeux. L'image du professorat-sacerdoce, de la bonne poire à qui on peut demander tout et n'importe quoi "dans l'intérêt des élèves" en prend un coup. Être professeur redevient peu à peu un boulot consistant à assurer les cours pour lesquels nous sommes payés. Je suis sûr qu'au bout du compte nos élèves ne s'en porteront que mieux.
Tellement vrai ! C'est la grande réflexion que je suis en train de mener sur ma carrière ! Dans notre établissement, c'est le "dévouement" à toute épreuve ! remplacer les collègues absents, accepter d'être payé 1/2 HSE pour une 1h pour faire plus de projets périscolaires, faire le ménage en période de covid car le ménage n'est fait que deux fois par semaine par l'équipe de nettoyage... sans compter toutes les missions non payées comme les vie de classe toutes les semaine... Bref, j'arrive à me dire, quand je vois le bilan et le peu de considération, que ça n'en vaut pas la peine et que je vais me limiter à ce pour quoi je suis payée !
- Emilie88Niveau 2
Iphigénie a écrit:Je me pose une question sur ce PPCR et ses croix administratives : quid des TZR nommés après tout le monde qui prennent ce qui reste, sans choix possible, dans la reconnaissance de l’investissement dans l’établissement? Il me semble que dans sa conception déjà ce PPCR est profondément et injustement discriminant de toute façon...ils ont une prime exceptionnelle de mal traitance?
C'est mon cas aussi : RDV prévu initialement en mars 2020, pas daffectation à l'année en septembre (enfin une annoncée en juillet car j'étais soi-disant prioritaire puis finalement annulée une semaine avant la rentrée). L'inspectrice est donc venue me voir pendant une séance de deux heures dans mon RAD avec une classe d'une collègue. Entretiens bâclés (20 min chacun !), bref je m'attendais pas à plus que satisfaisant, ce que j'ai eu.
La grille d'évaluation n'est absolument pas adaptée aux TZR, j'espère avoir un poste fixe d'ici le prochain RDV de carrière...
- lilith888Grand sage
LadyOlenna a écrit:Un exemple de partenaire de l'école : les personnels médico-sociaux du Sessad. J'ai un PP qui refuse de remplir le GevaSco une fois par an pour l'ESS. Il me dit que ce n'est pas son job. Alors on peut dire tout ce qu'on veut sur l'inclusion scolaire (et je suis sûre que je serai d'accord !), mais en attendant les élèves qui relèvent de la MDPH, ils sont là, et assister à l'ESS fait partie des nouvelles missions.
... Et il a complètement raison car c'est à l'enseignement référent de le pré-remplir puis de finir de le remplir lors de l'ESS...
Chacun son job en effet
- toubyExpert
capucine42 a écrit:J'ai finalement excellent avec 2 TS.
Comme moi ;-)
- CésarionNiveau 6
Et pardon de le répéter, mais n'oublions pas les autres victimes du PPCR que l'on compte par milliers : quand ce protocole infâme a été mis en place, ceux qui avaient dépassé le 9ème échelon 2ème année ont été reclassés sans aucun rendez-vous de carrière, pour le passage à la Hors Classe. Avis reçus de l'IPR et du CDE sans aucun commentaire s'appuyant certes sur la note pédagogique et administrative antérieure (le fameux temps passé dans la plage d'appel) mais en sachant que les notes sont écrasées par l'âge de l'enseignant. En ce qui me concerne, avec un 98/100, ce qui est une très bonne note pour le 9ème échelon (agrégé), eh bien je n'ai pas obtenu la HC et j'ai récolté un modeste satisfaisant. Recours rejeté. Si je décernais un satisfaisant à un élève qui a obtenu un 20, qu'en penserait-on ? Infantilisant et pardon de le dire, très humiliant. Un mot, un seul, pour juger de la carrière d'un professeur. Aucun autre commentaire.
Certains se satisfont de n'être plus concernés par les rendez-vous de carrière après celui qui mène à la hors classe. Il reste alors 15 à 20 ans de carrière et peu de perspectives d'évolution (la classe exceptionnelle ne concerne qu'une minorité) : nous n'existons plus à proprement parler. Plus de liberté pédagogique, certes, mais là aussi est-ce une marque d'estime de la part de notre employeur ? Moi, je ne m'en réjouis pas.
C'est un gâchis monstrueux et ce qui arrive dans le monde médical (on a vu par ailleurs, récemment, le peu de cas qu'on faisait des soignants) arrivera tôt ou tard dans l'Education Nationale : de plus en plus de collègues démotivés et l'écart qui va se creuser entre le public et le privé. A Paris, un établissement sur deux relève du privé. Je n'ai rien contre ce fait mais avouons que cela pose question : pourquoi l'élite cultivée et aisée est-elle réticente à l'idée de confier ses rejetons au public ?
Certains se satisfont de n'être plus concernés par les rendez-vous de carrière après celui qui mène à la hors classe. Il reste alors 15 à 20 ans de carrière et peu de perspectives d'évolution (la classe exceptionnelle ne concerne qu'une minorité) : nous n'existons plus à proprement parler. Plus de liberté pédagogique, certes, mais là aussi est-ce une marque d'estime de la part de notre employeur ? Moi, je ne m'en réjouis pas.
C'est un gâchis monstrueux et ce qui arrive dans le monde médical (on a vu par ailleurs, récemment, le peu de cas qu'on faisait des soignants) arrivera tôt ou tard dans l'Education Nationale : de plus en plus de collègues démotivés et l'écart qui va se creuser entre le public et le privé. A Paris, un établissement sur deux relève du privé. Je n'ai rien contre ce fait mais avouons que cela pose question : pourquoi l'élite cultivée et aisée est-elle réticente à l'idée de confier ses rejetons au public ?
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Bonjour,Césarion a écrit:Et pardon de le répéter, mais n'oublions pas les autres victimes du PPCR que l'on compte par milliers : quand ce protocole infâme a été mis en place, ceux qui avaient dépassé le 9ème échelon 2ème année ont été reclassés sans aucun rendez-vous de carrière, pour le passage à la Hors Classe. Avis reçus de l'IPR et du CDE sans aucun commentaire s'appuyant certes sur la note pédagogique et administrative antérieure (le fameux temps passé dans la plage d'appel) mais en sachant que les notes sont écrasées par l'âge de l'enseignant. En ce qui me concerne, avec un 98/100, ce qui est une très bonne note pour le 9ème échelon (agrégé), eh bien je n'ai pas obtenu la HC et j'ai récolté un modeste satisfaisant. Recours rejeté. Si je décernais un satisfaisant à un élève qui a obtenu un 20, qu'en penserait-on ? Infantilisant et pardon de le dire, très humiliant. Un mot, un seul, pour juger de la carrière d'un professeur. Aucun autre commentaire.
Certains se satisfont de n'être plus concernés par les rendez-vous de carrière après celui qui mène à la hors classe. Il reste alors 15 à 20 ans de carrière et peu de perspectives d'évolution (la classe exceptionnelle ne concerne qu'une minorité) : nous n'existons plus à proprement parler. Plus de liberté pédagogique, certes, mais là aussi est-ce une marque d'estime de la part de notre employeur ? Moi, je ne m'en réjouis pas.
C'est un gâchis monstrueux et ce qui arrive dans le monde médical (on a vu par ailleurs, récemment, le peu de cas qu'on faisait des soignants) arrivera tôt ou tard dans l'Education Nationale : de plus en plus de collègues démotivés et l'écart qui va se creuser entre le public et le privé. A Paris, un établissement sur deux relève du privé. Je n'ai rien contre ce fait mais avouons que cela pose question : pourquoi l'élite cultivée et aisée est-elle réticente à l'idée de confier ses rejetons au public ?
tout à fait, et c'est encore plus injuste (et on peut ajouter la fameuse "revalorisation" qui s'arrête au 7è échelon...)
Sinon, pour le privé parisien, c'est juste du tri social niveau élèves (et comme Paris perd ses classes moyennes...).
Certaines de ces écoles privées recrutent tout de même des profs du public pour enseigner.
TrucOuBidule
- CleroliDoyen
La marque d'estime s'apprécie, selon moi, en termes salariaux et de conditions de travail, le reste (les notes d'inspection) flatte l'égo de quelques uns, c'est tout. L'estime c'est avoir un salaire qui s'accroît avec l'ancienneté sans être lié à des activités très discutables.Césarion a écrit:
Certains se satisfont de n'être plus concernés par les rendez-vous de carrière après celui qui mène à la hors classe. Il reste alors 15 à 20 ans de carrière et peu de perspectives d'évolution (la classe exceptionnelle ne concerne qu'une minorité) : nous n'existons plus à proprement parler. Plus de liberté pédagogique, certes, mais là aussi est-ce une marque d'estime de la part de notre employeur ? Moi, je ne m'en réjouis pas.
Je comprends ta situation et je râlerais aussi dans ton cas mais notre désaccord est plus profond : tu sembles penser qu'on peut détecter les profs "méritants" sur des critères à priori objectifs, je ne le pense pas. Je préfère que mes enfants aient un prof qui les fasse travailler en classe, pas qui se disperse en projets plus ou moins fumeux destinés à lui permettre de "briller" (de rayonner pour reprendre un ancien critère) le jour d'une inspection.
- CésarionNiveau 6
Mais je ne vois pas en quoi nous serions en désaccord. Je n'ai jamais dit que l'Education Nationale devait récompenser tel ou tel projet fumeux ou artificiel. On peut s'investir autrement et bien plus efficacement en acceptant de prendre en charge des stagiaires, qui m'ont personnellement beaucoup apporté dans l'exercice de mon métier.
Je prends bonne note que le mérite est difficilement quantifiable dans notre profession. Pas de chance, car ce serait possible a priori pour les autres fonctionnaires. Et si nous devons aller jusqu'au bout de la démarche, pourquoi permettre, par le biais des rendez-vous de carrière successifs, à une minorité, de gagner un an. En quoi serait-elle plus méritante que la majorité ?
Enfin, ce n'est pas en changeant sans cesse les règles (rien ne dit que le prochain gouvernement ne modifiera pas encore la donne, l'accès à la hors classe ou la classe exceptionnelle), que l'on va améliorer la situation.
Estimer les fonctionnaires, c'est mieux valoriser ( donner de la "valeur"), notamment les salaires, mais c'est aussi mieux écouter les revendications, et ne pas humilier en infantilisant (le PPCR en cela n'est pas une révolution). Le bien être au travail est une dimension non négligeable de notre métier.
Je prends bonne note que le mérite est difficilement quantifiable dans notre profession. Pas de chance, car ce serait possible a priori pour les autres fonctionnaires. Et si nous devons aller jusqu'au bout de la démarche, pourquoi permettre, par le biais des rendez-vous de carrière successifs, à une minorité, de gagner un an. En quoi serait-elle plus méritante que la majorité ?
Enfin, ce n'est pas en changeant sans cesse les règles (rien ne dit que le prochain gouvernement ne modifiera pas encore la donne, l'accès à la hors classe ou la classe exceptionnelle), que l'on va améliorer la situation.
Estimer les fonctionnaires, c'est mieux valoriser ( donner de la "valeur"), notamment les salaires, mais c'est aussi mieux écouter les revendications, et ne pas humilier en infantilisant (le PPCR en cela n'est pas une révolution). Le bien être au travail est une dimension non négligeable de notre métier.
- CleroliDoyen
Césarion a écrit:Mais je ne vois pas en quoi nous serions en désaccord. Je n'ai jamais dit que l'Education Nationale devait récompenser tel ou tel projet fumeux ou artificiel. On peut s'investir autrement et bien plus efficacement en acceptant de prendre en charge des stagiaires, qui m'ont personnellement beaucoup apporté dans l'exercice de mon métier.
Je prends bonne note que le mérite est difficilement quantifiable dans notre profession. Pas de chance, car ce serait possible a priori pour les autres fonctionnaires. Et si nous devons aller jusqu'au bout de la démarche, pourquoi permettre, par le biais des rendez-vous de carrière successifs, à une minorité, de gagner un an. En quoi serait-elle plus méritante que la majorité ?
Enfin, ce n'est pas en changeant sans cesse les règles (rien ne dit que le prochain gouvernement ne modifiera pas encore la donne, l'accès à la hors classe ou la classe exceptionnelle), que l'on va améliorer la situation.
Estimer les fonctionnaires, c'est mieux valoriser ( donner de la "valeur"), notamment les salaires, mais c'est aussi mieux écouter les revendications, et ne pas humilier en infantilisant (le PPCR en cela n'est pas une révolution). Le bien être au travail est une dimension non négligeable de notre métier.
- Spoiler:
Je maintiens que le mérite est difficilement quantifiable, d'ailleurs c'est quoi le mérite ? Accepter de prendre un stagiaire ? Encore faut-il qu'il y ait des heures disponibles pour cela (je suis devenue méritante seulement cette année si on se réfère à ce critère -c'est aussi la 1re fois qu'on accueille un stagiaire parce qu'on a les heures le permettant). Faire des heures sup ? Dans certaines matières on cherche déjà à limiter les suppressions de postes alors les heurs sup, c'est pas possible.
Ceci dit, j'approuve entièrement le dernier point de ton message.
Fin du HS car ce n'est pas l'objet de ce fil
- A TuinVénérable
Césarion a écrit:. Je n'ai rien contre ce fait mais avouons que cela pose question : pourquoi l'élite cultivée et aisée est-elle réticente à l'idée de confier ses rejetons au public ?
Moins de mixité sociale - dans le mauvais sens du terme ? Ce que ne gère pas l'état, les gens tentent de le gérer à leur niveau. Il y a déjà assez à faire avec le niveau des programmes qui baissent, sans aller se rajouter le souci de l'ambiance de classe. Clairement depuis que j'enseigne, au constat les élèves plus gros vecteurs de bazar que j'ai pu constater n'auraient jamais été scolarisés dans le privé pour différentes raisons. Si déjà on fait ce tri, je suppose que le climat de classe doit globalement être mieux dans le privé. Il suffit de quelques élèves pour changer une ambiance de classe en bien ou en mal. Quand une ambiance de classe n'est pas sereine, cela impacte la qualité du travail.
Je ne me situe pas du tout sur le niveau ou qualité d'enseignements dispensés, du même ordre des deux côtés.
- EmeraldiaÉrudit
Absolument pas. J’ai eu le 2CASH en 2014, je suis cette année coordo de l’ULIS qui ouvre dans mon collège. C’est au PP de remplir le GEVASCO : forcément il faut synthétiser les observations des collègues et noter quelles sont les adaptations pédagogiques. Le rôle des enseignants qui ont l’élève en cours donc.lilith888 a écrit:LadyOlenna a écrit:Un exemple de partenaire de l'école : les personnels médico-sociaux du Sessad. J'ai un PP qui refuse de remplir le GevaSco une fois par an pour l'ESS. Il me dit que ce n'est pas son job. Alors on peut dire tout ce qu'on veut sur l'inclusion scolaire (et je suis sûre que je serai d'accord !), mais en attendant les élèves qui relèvent de la MDPH, ils sont là, et assister à l'ESS fait partie des nouvelles missions.
... Et il a complètement raison car c'est à l'enseignement référent de le pré-remplir puis de finir de le remplir lors de l'ESS...
Chacun son job en effet
- lilith888Grand sage
Gevasco première demande : PP
Gevasco renouvellement : enseignant référent (voir le texte de loi qui l'explicite clairement)
Gevasco renouvellement : enseignant référent (voir le texte de loi qui l'explicite clairement)
- lilith888Grand sage
Au-delà du Gevasco, je constate quand même que la méconnaissance des lois (de la part des directions et des enseignants) peut entraîner le fait de conclure qu'un enseignant n'est pas impliqué alors qu'en fait, il respecte juste la loi.
Un exemple ? Les nouveaux bulletins. Certains de mes collègues s'acharnent à mettre à la fois des notes sur 20 et à évaluer les compétences sur 4 pour tous les élèves dans tous les bulletins alors que le texte de loi stipule bien que c'est l'un OU l'autre. Résultat ? Ceux qui comme moi se contentent de la notation sur 20 passent pour des tire-au-flanc. Idem pour la vie de classe tous les 15 jours, etc.
Un exemple ? Les nouveaux bulletins. Certains de mes collègues s'acharnent à mettre à la fois des notes sur 20 et à évaluer les compétences sur 4 pour tous les élèves dans tous les bulletins alors que le texte de loi stipule bien que c'est l'un OU l'autre. Résultat ? Ceux qui comme moi se contentent de la notation sur 20 passent pour des tire-au-flanc. Idem pour la vie de classe tous les 15 jours, etc.
- svainNiveau 2
À titre personnel, j'ai eu mon compte-rendu (pour passage du 8e au 9e). J'ai été en arrêt durant la quasi-totalité de l'année dernière et je suis en congé de formation cette année. Je n'ai eu donc aucun items cochés et deux avis de ma CDE et de l'IPR: congé... Je me demande ce qu'il va s'ensuivre. Si quelqu'un a d'éventuelles suggestions, je suis preneur.
- MayoniaiseNiveau 3
A titre personnel, j'ai davantage tiré profit du système PPCR que l'ancien... l'ancien système était pour moi encore plus subjectif. Après, évidemment, il reste hyper bancal puisqu'il impose des quotas de "bons profs" ! (quelle bêtise de reconnaître qu'il existe seulement 30% de bons enseignants....!!!)
C'est tout le système de gestion des ressources humaines qu'il faudrait réformer.... toute l'EN même. Mais ce n'est pas demain la veille
J'espère accéder à la hors classe pas trop tard... même si je ne sais pas encore si je resterai dans le métier d'ici là.
C'est tout le système de gestion des ressources humaines qu'il faudrait réformer.... toute l'EN même. Mais ce n'est pas demain la veille
J'espère accéder à la hors classe pas trop tard... même si je ne sais pas encore si je resterai dans le métier d'ici là.
- AmaliahEmpereur
Un des rares avantages de ce nouveau système, c'est que chacun est inspecté au même moment. Avant le PPCR, je suis restée 9 ans sans inspection, je le demandais pourtant tous les ans sous couvert du chef d'établissement. Le mépris dont a fait preuve l'IPR rencontrée au moment de la réforme de 2016 m'a fait comprendre que les IPR allaient bien inspecter qui ils voulaient quand ils voulaient.
- LefterisEsprit sacré
Les seuls gagnants sont ceux qui, éventuellement , passaient toute la carrière à l'ancienneté (chose rare). Ils allaient en 30ans au 11e échelon, maintenant en 26 ans. Les autres sont ralentis, même ceux qui seraient passés au choix.Mayoniaise a écrit:A titre personnel, j'ai davantage tiré profit du système PPCR que l'ancien... l'ancien système était pour moi encore plus subjectif. Après, évidemment, il reste hyper bancal puisqu'il impose des quotas de "bons profs" ! (quelle bêtise de reconnaître qu'il existe seulement 30% de bons enseignants....!!!)
C'est tout le système de gestion des ressources humaines qu'il faudrait réformer.... toute l'EN même. Mais ce n'est pas demain la veille
J'espère accéder à la hors classe pas trop tard... même si je ne sais pas encore si je resterai dans le métier d'ici là.
D'un autre côté, il ne sert plus à rien d'être inspecté, sauf à gagner éventuellement 1 an à chaque fois, en s'étant bien vendu, en ayant de la chance, si les astres sont bien alignés...Amaliah a écrit:Un des rares avantages de ce nouveau système, c'est que chacun est inspecté au même moment. Avant le PPCR, je suis restée 9 ans sans inspection, je le demandais pourtant tous les ans sous couvert du chef d'établissement. Le mépris dont a fait preuve l'IPR rencontrée au moment de la réforme de 2016 m'a fait comprendre que les IPR allaient bien inspecter qui ils voulaient quand ils voulaient.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- MathadorEmpereur
Il reste surtout l'amélioration des perspectives de promotion de grade.Lefteris a écrit:D'un autre côté, il ne sert plus à rien d'être inspecté, sauf à gagner éventuellement 1 an à chaque fois, en s'étant bien vendu, en ayant de la chance, si les astres sont bien alignés...Amaliah a écrit:Un des rares avantages de ce nouveau système, c'est que chacun est inspecté au même moment. Avant le PPCR, je suis restée 9 ans sans inspection, je le demandais pourtant tous les ans sous couvert du chef d'établissement. Le mépris dont a fait preuve l'IPR rencontrée au moment de la réforme de 2016 m'a fait comprendre que les IPR allaient bien inspecter qui ils voulaient quand ils voulaient.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- User7917Niveau 9
Vous avez un avis final vous ? Moi il n'est pas noté sur mon compte-rendu. C'est différé ?
- LMVénérable
J'ai eu mon compte-rendu PPCR juste aux vacances de Noël soit plus d'un an après l'inspection et les entretiens.
Il me semble que l'avis final du recteur vient encore bien après. Je ne sais pas à quel moment je pourrai le voir.
Mais je serai quasiment déjà à ma dernière visite PPCR à ce moment-là. Aucune logique.
Il me semble que l'avis final du recteur vient encore bien après. Je ne sais pas à quel moment je pourrai le voir.
Mais je serai quasiment déjà à ma dernière visite PPCR à ce moment-là. Aucune logique.
- User7917Niveau 9
De mon côté, ça a été rapide puisque ma visite du 8ème échelon qui devait être en mai a été reportée en octobre et j'ai eu le rapport le 7 décembre. Malheureusement je n'ai vu le rapport que le 6 janvier, moment où je l'ai validé mais sans pouvoir mettre de commentaire (on n'a que 15 jours pour mettre son commentaire). Du coup, cela retarde peut-être mon avis final comme je ne l'ai pas validé tout de suite... Je pense que le retard de certains rapports est lié à ceux qui ont eu leur visite avant le 1er confinement, non ?
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