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- celitianSage
Faudrait déjà que les enseignants se réveillent, et ça, c'est pas gagné !Mélusine2 a écrit:Pourquoi 3,14159 a écrit:Des mots sur une page... pas de quoi faire trembler le ministère.Mélusine2 a écrit:Très bien, cette tribune !
Certes... mais on ne peut pas à la fois se plaindre d'être invisibles, inaudibles, et hausser les épaules devant une parole juste sous prétexte que ce ne sont que des mots. Ces mots sont de nature à réveiller ceux des parents d'élèves qui se sont faits, de bonne foi, enfumer par Blanquer et plus il y en aura, de ces mots justes, mieux ce sera.
Sinon, on peut attendre la révolution, mais ça risque d'être un peu long.
- Mélusine2Niveau 10
celitian a écrit:
Faudrait déjà que les enseignants se réveillent, et ça, c'est pas gagné !
En effet ! Mais ça, à part la poignée qui s'y colle à chaque fois, c'est mort pour longtemps.
- Manu7Expert spécialisé
En effet ! Mais ça, à part la poignée qui s'y colle à chaque fois, c'est mort pour longtemps.
Et il faudrait en plus utiliser les bonnes méthodes, ou plutôt pour moi, la seule méthode : faire une grève illimitée. Pendant la crise des gilets jaunes, je suis certain qu'après 5 ou 6 jours de grève continue, la réforme et Blanquer sautait comme nous avions fait sauter Devaquet en 86 !!!
Les résistances pendant les E3C, pendant les corrections du Bac, etc... C'est contre-productif car on prend les élèves en otage. La seule vraie solution c'est le bras de fer. Et si les profs sont contents de leur ministre et de la réforme et bien il faut laisser tomber et poursuivre notre besogne afin d'obtenir la dernière place de l'OCDE au prochain classement, nous sommes proches du but...
- Mélusine2Niveau 10
Manu7 a écrit:En effet ! Mais ça, à part la poignée qui s'y colle à chaque fois, c'est mort pour longtemps.
Et il faudrait en plus utiliser les bonnes méthodes, ou plutôt pour moi, la seule méthode : faire une grève illimitée. Pendant la crise des gilets jaunes, je suis certain qu'après 5 ou 6 jours de grève continue, la réforme et Blanquer sautait comme nous avions fait sauter Devaquet en 86 !!!
Les résistances pendant les E3C, pendant les corrections du Bac, etc... C'est contre-productif car on prend les élèves en otage. La seule vraie solution c'est le bras de fer. Et si les profs sont contents de leur ministre et de la réforme et bien il faut laisser tomber et poursuivre notre besogne afin d'obtenir la dernière place de l'OCDE au prochain classement, nous sommes proches du but...
Ouine : Devaquet, certes, on l'a eu, on était jeunes et larges d'épaules, mais les semaines de grève continue (pas 5 / 6 jours, je dis bien semaines) accumulées contre la réforme des retraites, 15 ans plus tard, n'ont pas eu d'autre effet que de nous mettre sur la paille pour fort longtemps.
L'expression "prendre les élèves en otages" me donne vraiment de l'urticaire... je ne partage pas du tout ton point de vue.
Une nouvelle grève illimitée ? pourquoi pas, mais si ça commence par la crainte de "prendre les élèves en otages" (mais quel sens donne-t-on donc à ce mot ?), c'est mal barré : comment veux-tu la commencer ? ça n'existe pas, de déclarer une poursuite de grève sans même l'avoir commencée.
Et puis (et ça, ce n'est pas joli) : je commence à en avoir ma claque, moi, de sacrifier mon salaire pour les enfants des autres. Il serait temps que les parents se bougent aussi (c'est tout l'intérêt des textes comme celui cité ici par Gauvain).
- Manu7Expert spécialisé
Mes collègues de lycée, signalent un autre effet néfaste du contrôle continu, les augmentations du nombre de cas de tricherie. C'est pour moi un signe, les élèves sont tellement stressés qu'ils tombent dans la fraude et ils se font prendre car en vrai ils ne sont pas de bons tricheurs... J'ai même entendu un cas de triche qui pour moi n'est plus vraiment de la triche, des petits malins ont piraté l'ENT des profs et diffusé les devoirs dans tout le lycée. Ils ont été punis comme de vilains tricheurs alors que pour moi, c'est aussi un acte de résistance.
- Manu7Expert spécialisé
L'expression "prendre les élèves en otages" me donne vraiment de l'urticaire... je ne partage pas du tout ton point de vue.
Ce n'est pas mon point de vue, c'est le point de vue des parents, des élèves et de la population et aussi l'image médiatique que l'on donne, c'est pour moi cela qu'il faut prende en compte.
Pour moi un grand mouvement de grève sera toujours mieux compris que des actions contre les passages des épreuves ou des corrections des examens. Imaginons 2 secondes un mouvement de grève du jury de CAPES juste le jour où on arrive à Paris pour passer l'oral, ou bien l'annonce que les écrits de CAPES (2 fois 5h en maths) ne seront pas corrigés, et alors on comprend un peu mieux la vision de ceux qui peuvent légitimement se considérer comme des otages...
Si on veut gagner une lutte syndicale, il faut déjà montrer à tous que la cause et les moyens pour lutter sont justes.
Quand on va au combat, tout le monde doit se sacrifier, si on envoie au charbon que ceux qui corrigent le bac, c'est injuste et on voit la bassesse humaine de ceux qui culpabilisent les autres alors qu'ils ne perdent rien et changent très vite d'avis quand c'est leur tour...
- celitianSage
Devaquet est tombé car les étudiants/lycéens étaient dans la rue, les professeurs seuls n'y seraient pas plus arrivés que nous pour les retraites.Mélusine2 a écrit:Manu7 a écrit:En effet ! Mais ça, à part la poignée qui s'y colle à chaque fois, c'est mort pour longtemps.
Et il faudrait en plus utiliser les bonnes méthodes, ou plutôt pour moi, la seule méthode : faire une grève illimitée. Pendant la crise des gilets jaunes, je suis certain qu'après 5 ou 6 jours de grève continue, la réforme et Blanquer sautait comme nous avions fait sauter Devaquet en 86 !!!
Les résistances pendant les E3C, pendant les corrections du Bac, etc... C'est contre-productif car on prend les élèves en otage. La seule vraie solution c'est le bras de fer. Et si les profs sont contents de leur ministre et de la réforme et bien il faut laisser tomber et poursuivre notre besogne afin d'obtenir la dernière place de l'OCDE au prochain classement, nous sommes proches du but...
Ouine : Devaquet, certes, on l'a eu, on était jeunes et larges d'épaules, mais les semaines de grève continue (pas 5 / 6 jours, je dis bien semaines) accumulées contre la réforme des retraites, 15 ans plus tard, n'ont pas eu d'autre effet que de nous mettre sur la paille pour fort longtemps.
L'expression "prendre les élèves en otages" me donne vraiment de l'urticaire... je ne partage pas du tout ton point de vue.
Une nouvelle grève illimitée ? pourquoi pas, mais si ça commence par la crainte de "prendre les élèves en otages" (mais quel sens donne-t-on donc à ce mot ?), c'est mal barré : comment veux-tu la commencer ? ça n'existe pas, de déclarer une poursuite de grève sans même l'avoir commencée.
Et puis (et ça, ce n'est pas joli) : je commence à en avoir ma claque, moi, de sacrifier mon salaire pour les enfants des autres. Il serait temps que les parents se bougent aussi (c'est tout l'intérêt des textes comme celui cité ici par Gauvain).
Le problème des dernières réformes du lycée et LP est que les élèves étaient plutôt pour car ils se sont arrêtés au contrôle continu, au choix des matières, moins d'heures de cours en LP, des "trucs" ludiques.
Je suis comme toi, marre de faire des grèves qui ne servent à rien (dans mon lycée, nous nous retrouvons à 5-6 systématiquement).
- trompettemarineMonarque
Pour le moment, les professeurs à bout en viennent à l'impensable contre eux-mêmes (un suicide par semaine ?), un jour viendra où un acte désespéré se produira sur un dirigeant de cette politique qui détruit tout ce en quoi l'on a cru.
Je ne le souhaite pas, bien sûr, mais je le crains de plus en plus.
Il est vraiment temps qu'on arrête avec ces bêtises méprisantes envers les enseignants comme le Grenelle actuel, et qu'on ait à la tête un véritable ministre de L'EN qui soit capable de voir toute l'importance d'un professeur, gagne des arbitrages et dégage les lobbies informatiques ou libéraux et les pédagogiques de pacotille qui encombrent en partie (je fais la part) espe, rectorat et rue de Grenelle.
Pardon pour ce post un peu confus.
Je ne le souhaite pas, bien sûr, mais je le crains de plus en plus.
Il est vraiment temps qu'on arrête avec ces bêtises méprisantes envers les enseignants comme le Grenelle actuel, et qu'on ait à la tête un véritable ministre de L'EN qui soit capable de voir toute l'importance d'un professeur, gagne des arbitrages et dégage les lobbies informatiques ou libéraux et les pédagogiques de pacotille qui encombrent en partie (je fais la part) espe, rectorat et rue de Grenelle.
Pardon pour ce post un peu confus.
- CathEnchanteur
Des choses "impensables" ont hélas déjà eu lieu : attaques au couteau de professeurs, immolation de l'une d'elle en plein milieu de son établissement (sous les flashs des portables des élèves présents), décapitation d'un autre... Pour quel changement ? On enterre bien vite l'histoire et ça continue.
- trompettemarineMonarque
Oui, je n'oublie personne. J'ai entendu des propos ignobles sur la collègue qui s'est immolée et celle qui s'est pendue (du genre, ça ne se fait pas.)
Christine Renon a écrit : "Que l'lnstution ne salisse pas mon nom !"
Combien sont morts dans le silence, voire l'omerta.
C'est pour cela que je crains que l'impensable arrive à une autorité tant le désespoir touche certains.
Christine Renon a écrit : "Que l'lnstution ne salisse pas mon nom !"
Combien sont morts dans le silence, voire l'omerta.
C'est pour cela que je crains que l'impensable arrive à une autorité tant le désespoir touche certains.
- BalthazaardVénérable
celitian a écrit:Devaquet est tombé car les étudiants/lycéens étaient dans la rue, les professeurs seuls n'y seraient pas plus arrivés que nous pour les retraites.Mélusine2 a écrit:Manu7 a écrit:En effet ! Mais ça, à part la poignée qui s'y colle à chaque fois, c'est mort pour longtemps.
Et il faudrait en plus utiliser les bonnes méthodes, ou plutôt pour moi, la seule méthode : faire une grève illimitée. Pendant la crise des gilets jaunes, je suis certain qu'après 5 ou 6 jours de grève continue, la réforme et Blanquer sautait comme nous avions fait sauter Devaquet en 86 !!!
Les résistances pendant les E3C, pendant les corrections du Bac, etc... C'est contre-productif car on prend les élèves en otage. La seule vraie solution c'est le bras de fer. Et si les profs sont contents de leur ministre et de la réforme et bien il faut laisser tomber et poursuivre notre besogne afin d'obtenir la dernière place de l'OCDE au prochain classement, nous sommes proches du but...
Ouine : Devaquet, certes, on l'a eu, on était jeunes et larges d'épaules, mais les semaines de grève continue (pas 5 / 6 jours, je dis bien semaines) accumulées contre la réforme des retraites, 15 ans plus tard, n'ont pas eu d'autre effet que de nous mettre sur la paille pour fort longtemps.
L'expression "prendre les élèves en otages" me donne vraiment de l'urticaire... je ne partage pas du tout ton point de vue.
Une nouvelle grève illimitée ? pourquoi pas, mais si ça commence par la crainte de "prendre les élèves en otages" (mais quel sens donne-t-on donc à ce mot ?), c'est mal barré : comment veux-tu la commencer ? ça n'existe pas, de déclarer une poursuite de grève sans même l'avoir commencée.
Et puis (et ça, ce n'est pas joli) : je commence à en avoir ma claque, moi, de sacrifier mon salaire pour les enfants des autres. Il serait temps que les parents se bougent aussi (c'est tout l'intérêt des textes comme celui cité ici par Gauvain).
Le problème des dernières réformes du lycée et LP est que les élèves étaient plutôt pour car ils se sont arrêtés au contrôle continu, au choix des matières, moins d'heures de cours en LP, des "trucs" ludiques.
Je suis comme toi, marre de faire des grèves qui ne servent à rien (dans mon lycée, nous nous retrouvons à 5-6 systématiquement).
J'étais prof à l'époque de Devaquet, le contexte politique était très différent, cela ne veut pas dire que les jeunes étaient politisés, beaucoup ne l'étaient pas, mais les meneurs , les encadrants et beaucoup de professeurs l'étaient...ça plutôt bien aidé. Aujourd'hui ce que fait la droite, la gauche en rêve sans le dire...l'ayant vécu de l'autre côté de la barrière (celle des profs) et raconter comme sur wiki que c'étaient des manifestations indépendantes politiquement voire spontanées, est une réécriture de l'histoire digne de 1984, en témoigne si il le fallait le parcours d'Isabelle Thomas
- BalthazaardVénérable
Comment ont-ils été punis? par curiosité?Manu7 a écrit:Mes collègues de lycée, signalent un autre effet néfaste du contrôle continu, les augmentations du nombre de cas de tricherie. C'est pour moi un signe, les élèves sont tellement stressés qu'ils tombent dans la fraude et ils se font prendre car en vrai ils ne sont pas de bons tricheurs... J'ai même entendu un cas de triche qui pour moi n'est plus vraiment de la triche, des petits malins ont piraté l'ENT des profs et diffusé les devoirs dans tout le lycée. Ils ont été punis comme de vilains tricheurs alors que pour moi, c'est aussi un acte de résistance.
- CathEnchanteur
Balthazaard a écrit:Comment ont-ils été punis? par curiosité?Manu7 a écrit:Mes collègues de lycée, signalent un autre effet néfaste du contrôle continu, les augmentations du nombre de cas de tricherie. C'est pour moi un signe, les élèves sont tellement stressés qu'ils tombent dans la fraude et ils se font prendre car en vrai ils ne sont pas de bons tricheurs... J'ai même entendu un cas de triche qui pour moi n'est plus vraiment de la triche, des petits malins ont piraté l'ENT des profs et diffusé les devoirs dans tout le lycée. Ils ont été punis comme de vilains tricheurs alors que pour moi, c'est aussi un acte de résistance.
https://www.francebleu.fr/infos/education/suspension-prolongee-pour-les-trois-de-melle-mobilises-contre-les-e3c-1594288049
https://blogs.mediapart.fr/comite-de-soutien-aux-3-de-melle/blog/250620/les-3-de-melle-et-le-rectorat-de-poitiers-le-fait-du-prince
https://www.ouest-france.fr/nouvelle-aquitaine/melle-79500/deux-sevres-profs-de-melle-un-appel-a-manifestation-nationale-le-12-octobre-a-poitiers-8918eae6-03c4-11eb-ae98-d3630def1d0e
https://www.revolutionpermanente.fr/Jusqu-au-retrait-total-des-sanctions-contre-les-3-profs-de-Mauriac-reprimes
- BalthazaardVénérable
Cath a écrit:celitian a écrit:Au contraire, nous sommes obligés de prendre des quotas de bac pro, jusqu'à 50% dans certains BTS.Cath a écrit:Exactement.
Et quand je pense que Blanquer a imposé sa réforme TVP en la vantant sur tous les tons alors qu'elle porte un coup fatal à la voie pro, qu'elle dégrade considérablement le niveau de nos élèves (que parcoursup écarte maintenant de la poursuite d'études !)...et le tout dans l'indifférence générale, ça me rend dingue.
On sera donc passé de 14h de français avant 2009 pour le cycle à 4h en 2019...
Ils n'y arrivent pas, c'est la catastrophe, les collés sont généralement des bacs pros donc, comme ce n'est pas politiquement correct, le niveau des BTS va encore être descendu pour que tout le monde puisse l'avoir.
Ils vont faire la même chose avec le BUT pour que les bacs technos valident le diplôme (quotas de bacs technos en IUT aussi).
Je n'ai plus les chiffres sous la main, mais la part des bacheliers pro dans l'enseignement supérieur a diminué depuis la mise en place de parcoursup. Elle augmente a contrario dans les BTS où on veut les cantonner coûte que coûte (même chose que pour les DUT effectivement : celui dans lequel je fais des vacations subit ce phénomène avec le bac techno), en baissant dramatiquement le niveau pour maintenir les taux de réussite...
Il me semble que les BTS sont considérés comme de l'enseignement supérieur (dans les mots...)
- CathEnchanteur
Oui tout à fait. Mais il semble que la part des bacheliers pro dans le supérieur baisse depuis parcoursup.
- BalthazaardVénérable
Jacq a écrit:Ajonc35 a écrit: [...]
La dégradation de la voie pro, c'était la porte ouverte à celle du lycée. Je le regrette pour tous. Je ne suis pas entrée dans l'enseignement pour assister à ça.
Nous sommes tellement nombreux à le penser, mais sans être audibles. Et tellement nombreux à renoncer finalement.C'était l'essence même du bac pro, voulu sous des gouvernements de droite, mis en place par des gouvernements de gauche avec une claire volonté sociale et culturelle. Blanquer est le pire réactionnaire qui soit, mais pas celui qui était attendu par ceux qui espéraient un retour à l'exigence (ceux que l'on appelle réac mais qui sont simplement des républicains attachés à la formation), non, pas du tout. C'est le laxisme de gauche mis au service de l'utilitarisme de la pire droite qui soit avec un mépris constant pour les "petites mains" en bas de la "cordée" (tout en affirmant l'inverse).Ajonc35 a écrit: [...]
Tu sais il n'y a pas que les chefs d'entreprise. Je me suis battue toute ma vie pro, pour que les élèves de la voie professionnelles aient le droit et le devoir de bien s'exprimer, d'avoir un bagage culturel qui, le cas échéant leur permettrait de se reconvertir ou mieux de progresser. J'ai parfois rencontré de d'hostilité de la part de mes collègues de matières techniques et même de cde. ( exemple : les maths au service de..., le français, limité à la rédaction de cv ou lettres de motivation, etc...). M Ajonc est issu de la filière pro et je voulais pour les élèves la même qualité que celle dont il a bénéficié et qui lui a permis une belle carrière.celitian a écrit:
Ah oui, y a ça aussi, les élèves qui ne peuvent pas aller en pro et qui se retrouvent en LGT alors qu'ils ne peuvent/veulent pas suivre.
Pour le supérieur, le gros problème est la non-attractivité de la fac donc les bacs généraux (qui n'ont pas le niveau/ pas l'argent / pas l'envie d'aller en prépas, dans des écoles privées) prenaient la place des bacs technos en IUT et des bacs technos/pros en BTS, et c'étaient les pros et technos qui se retrouvaient à la fac.
Les quotas auraient pu fonctionner si les réformes successives n'avaient pas démoli les différents bacs.
Ben oui... l'EN ne fonctionne plus dès le départ (attention, je ne jette pas la pierre aux PE qui sont la pierre - pouvais pas m'en empêcher - du système et qui subissent les mêmes choses que les autres enseignants en terme d'absurdités imposées par la hiérarchie). Mais l'essentiel est que l'élite se protège, le "peuple", bah ça reste le peuple... Et une fac qui est souvent obligée de s'abaisser en raison de ce que nous lui envoyons comme bacheliers, oui, elle n'attire plus l'élite qui préfère aller ailleurs. Tout cela ne date pas d'hier mais cela s'accroit fortement.
c'est très bien dit
- BalthazaardVénérable
Cath a écrit:Oui tout à fait. Mais il semble que la part des bacheliers pro dans le supérieur baisse depuis parcoursup.
Disons que pour les stats ça aide....le taux monte!!! (à défaut d'autre chose)
- BalthazaardVénérable
Cath a écrit:Balthazaard a écrit:Comment ont-ils été punis? par curiosité?Manu7 a écrit:Mes collègues de lycée, signalent un autre effet néfaste du contrôle continu, les augmentations du nombre de cas de tricherie. C'est pour moi un signe, les élèves sont tellement stressés qu'ils tombent dans la fraude et ils se font prendre car en vrai ils ne sont pas de bons tricheurs... J'ai même entendu un cas de triche qui pour moi n'est plus vraiment de la triche, des petits malins ont piraté l'ENT des profs et diffusé les devoirs dans tout le lycée. Ils ont été punis comme de vilains tricheurs alors que pour moi, c'est aussi un acte de résistance.
https://www.francebleu.fr/infos/education/suspension-prolongee-pour-les-trois-de-melle-mobilises-contre-les-e3c-1594288049
https://blogs.mediapart.fr/comite-de-soutien-aux-3-de-melle/blog/250620/les-3-de-melle-et-le-rectorat-de-poitiers-le-fait-du-prince
https://www.ouest-france.fr/nouvelle-aquitaine/melle-79500/deux-sevres-profs-de-melle-un-appel-a-manifestation-nationale-le-12-octobre-a-poitiers-8918eae6-03c4-11eb-ae98-d3630def1d0e
https://www.revolutionpermanente.fr/Jusqu-au-retrait-total-des-sanctions-contre-les-3-profs-de-Mauriac-reprimes
Manu parle d'élèves...non?
- CathEnchanteur
Oups pardon, j'avais survolé les messages et cru que tu parlais d'enseignants punis pour leurs actes de "désobéissance"...
- celitianSage
Cath a écrit:Oui tout à fait. Mais il semble que la part des bacheliers pro dans le supérieur baisse depuis parcoursup.
C'est bizarre car Parcoursup est mieux pour eux, peut-être aussi que certains se rendent compte qu'il est plus profitable d'aller directement dans les entreprises plutôt que d'essayer d'avoir un diplôme qui ne leur servira peut-être pas à grand chose.
Dans l'un de nos BTS, les bacheliers pros qui ont réussi à l'avoir (très facilement l'année dernière, vive le confinement) occupent des postes qu'ils auraient occupés avec seulement le bac pro, et ils ont très peu de chance d'évoluer à des postes de manager/direction car ils n'ont pas le vocabulaire, l'attitude, les connaissances....pour, et qu'à la différence des anciens pros, ils n'arrivent plus à s'adapter (je suppose et espère que ce n'est pas pareil partout).
De plus, les quotas de bacs pros sont aussi très néfastes pour eux car ils se retrouvent à beaucoup dans les classes, ils restent entre eux et se mélangent plus difficilement avec les autres, c'est très marqué dans les classes d'apprentissage qui sont composées essentiellement de pros.
- PuckVénérable
Comme le rappelle un ami divin, Devaquet n'a sauté qu'à cause du tabassage mortel de Malik Oussekine, il a démissionné le lendemain et Chirac a suspendu sa réforme. Sinon, ça aurait bien pu continuer et les grèves n'y auraient rien fait, Chirac avait besoin de s'affronter à Mitterrand.Balthazaard a écrit:celitian a écrit:Devaquet est tombé car les étudiants/lycéens étaient dans la rue, les professeurs seuls n'y seraient pas plus arrivés que nous pour les retraites.Mélusine2 a écrit:Manu7 a écrit:
Et il faudrait en plus utiliser les bonnes méthodes, ou plutôt pour moi, la seule méthode : faire une grève illimitée. Pendant la crise des gilets jaunes, je suis certain qu'après 5 ou 6 jours de grève continue, la réforme et Blanquer sautait comme nous avions fait sauter Devaquet en 86 !!!
Les résistances pendant les E3C, pendant les corrections du Bac, etc... C'est contre-productif car on prend les élèves en otage. La seule vraie solution c'est le bras de fer. Et si les profs sont contents de leur ministre et de la réforme et bien il faut laisser tomber et poursuivre notre besogne afin d'obtenir la dernière place de l'OCDE au prochain classement, nous sommes proches du but...
Ouine : Devaquet, certes, on l'a eu, on était jeunes et larges d'épaules, mais les semaines de grève continue (pas 5 / 6 jours, je dis bien semaines) accumulées contre la réforme des retraites, 15 ans plus tard, n'ont pas eu d'autre effet que de nous mettre sur la paille pour fort longtemps.
L'expression "prendre les élèves en otages" me donne vraiment de l'urticaire... je ne partage pas du tout ton point de vue.
Une nouvelle grève illimitée ? pourquoi pas, mais si ça commence par la crainte de "prendre les élèves en otages" (mais quel sens donne-t-on donc à ce mot ?), c'est mal barré : comment veux-tu la commencer ? ça n'existe pas, de déclarer une poursuite de grève sans même l'avoir commencée.
Et puis (et ça, ce n'est pas joli) : je commence à en avoir ma claque, moi, de sacrifier mon salaire pour les enfants des autres. Il serait temps que les parents se bougent aussi (c'est tout l'intérêt des textes comme celui cité ici par Gauvain).
Le problème des dernières réformes du lycée et LP est que les élèves étaient plutôt pour car ils se sont arrêtés au contrôle continu, au choix des matières, moins d'heures de cours en LP, des "trucs" ludiques.
Je suis comme toi, marre de faire des grèves qui ne servent à rien (dans mon lycée, nous nous retrouvons à 5-6 systématiquement).
J'étais prof à l'époque de Devaquet, le contexte politique était très différent, cela ne veut pas dire que les jeunes étaient politisés, beaucoup ne l'étaient pas, mais les meneurs , les encadrants et beaucoup de professeurs l'étaient...ça plutôt bien aidé. Aujourd'hui ce que fait la droite, la gauche en rêve sans le dire...l'ayant vécu de l'autre côté de la barrière (celle des profs) et raconter comme sur wiki que c'étaient des manifestations indépendantes politiquement voire spontanées, est une réécriture de l'histoire digne de 1984, en témoigne si il le fallait le parcours d'Isabelle Thomas
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"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
- roxanneOracle
Oui, c'est bien l'assassinat de Malik Oussekine qui a "enterré" le projet Devaquet . Aujourd'hui, ça ne suffirait même pas.
- CleroliDoyen
On (les 3èmes et les lycéens) était dans la rue, massivement, ça a aussi aidé même si la mort de Malik Oussekine a donné le coup final au projet Devaquet.
- TFSFidèle du forum
Cleroli a écrit:On (les 3èmes et les lycéens) était dans la rue, massivement, ça a aussi aidé même si la mort de Malik Oussekine a donné le coup final au projet Devaquet.
Tout à fait: la manifestation qui avait suivi le décès de Malik avait été hors-norme: "Tous" les lycéens d'IdF à Paris... les syndicats cheminots qui n'hésitaient pas à laisser les trains de banlieue se remplir sans faire payer... et la colère "blanche" exprimée par le calme du rassemblement.
Qui plus est, les sondages montraient l'appui des parents à leurs enfants... et ils auraient bien pu les rejoindre dans la rue.
Mais depuis, cette réforme est passée morceaux par morceaux... Devaquet n'aurait même pas rêvé de ParcourSup... les temps et les gens ont changé.
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