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- thomashawkNiveau 2
Bonjour, je souhaite que mes élèves en terminale prennent spontanément en notes le cours de philosophie, mais ils refusent de le faire et attendent systématiquement que je dicte mon cours, ce qui nuit grandement à la fluidité du cours (je suis obligé de répéter, voire plusieurs fois, etc...) Qu'en penser ? S'agit-il d'une incapacité de leur part (mais je leur explique au début de l'année comment procéder), de mauvaise volonté et d'un rapport de forces en ma défaveur ? Comment faire pour qu'ils s'y mettent notamment en vue de leurs études ?
En vous remerciant de votre aide.
En vous remerciant de votre aide.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Eh bien tu refuses de dicter.
Ils n'auront pas le choix :-D
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- lene75Prophète
Oui ils sont souvent réticents. Il faut refuser de dicter mais aussi les aider à prendre de notes progressivement au cours de l'année parce qu'ils ne savent pas. Pour les technos j'ai lâché l'affaire. À savoir qu'à moins d'être dans un super lycée où les élèves veulent absolument avoir le cours, un élève qui n'arrive pas à noter le cours renoncera.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- AjupouetFidèle du forum
Si tu es prof, une petite présentation dans la rubrique idoine s'impose...
La remarque de FoP est pleine de bon sens : si tu veux qu'ils prennent des notes, tu fais ton cours en ce sens, point.
Maintenant, que font les autres profs ? Si tu es le seul à avoir cette exigence, pas étonnant qu'ils ruent dans les brancards.
Enfin quand tu évoques une incapacité de leur part, je suis quasi certaine que tu touches du doigt le noeud du problème.
Observe leurs tenues de crayon, leurs postures, le nombre de fois qu'ils regardent au tableau lorsqu'il y a un truc à recopier : tu constateras, j'en mets ma main au feu, qu'une bonne partie de la classe copie mot à mot, et sans avoir le moins du monde lu ce qu'ils ont recopié.
Pour eux, écrire et lire sont deux choses différentes, sans lien entre elles. La prise de note est donc impossible.
Que faire ?
De l'aide personnalisée "prise de note", depuis la seconde, et que toute l'équipe des profs soit au diapason. En terminale, c'est bien tard.
La remarque de FoP est pleine de bon sens : si tu veux qu'ils prennent des notes, tu fais ton cours en ce sens, point.
Maintenant, que font les autres profs ? Si tu es le seul à avoir cette exigence, pas étonnant qu'ils ruent dans les brancards.
Enfin quand tu évoques une incapacité de leur part, je suis quasi certaine que tu touches du doigt le noeud du problème.
Observe leurs tenues de crayon, leurs postures, le nombre de fois qu'ils regardent au tableau lorsqu'il y a un truc à recopier : tu constateras, j'en mets ma main au feu, qu'une bonne partie de la classe copie mot à mot, et sans avoir le moins du monde lu ce qu'ils ont recopié.
Pour eux, écrire et lire sont deux choses différentes, sans lien entre elles. La prise de note est donc impossible.
Que faire ?
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Enfants, adolescents, adultes : il n'est jamais trop tard pour restaurer son geste d'écriture.
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- thomashawkNiveau 2
Merci pour ces réponses. Oui, je suis professeur de philosophie en terminale, générale et technologique. D'après ces réponses, l y a peut-être en effet un défaut de fermeté de ma part, doublé peut-être d'une difficulté réelle notamment en filière technologique. Quand j'essaie de parler sans dicter, ils me font revenir systématiquement à la dictée.
Il est possible que je cède parce que je me sens responsable de leur année et coupable si j'imagine qu'ils ne prendront pas suffisamment le cours (notamment vis-à-vis d'une possible inspection). Je suis sans doute naïf ou crédule sur ce sujet. Je vais y réfléchir. Merci beaucoup en tout cas.
Il est possible que je cède parce que je me sens responsable de leur année et coupable si j'imagine qu'ils ne prendront pas suffisamment le cours (notamment vis-à-vis d'une possible inspection). Je suis sans doute naïf ou crédule sur ce sujet. Je vais y réfléchir. Merci beaucoup en tout cas.
- RuthvenGuide spirituel
Il faut aussi se rendre compte du nombre de mots qu'ils ne comprennent pas dans ton discours (les lacunes de vocabulaire sont beaucoup plus importantes qu'on ne le pense).
Pour les aider, tu peux leur proposer un plan détaillé que tu notes au fur et à mesure au tableau (on se rend ainsi compte que prendre en notes cela prend parfois du temps).
Quant aux séries techno, pour ma part, je pense que c'est plutôt bien de pouvoir dicter une petite synthèse après chaque argument ou analyse, cela permet de se recentrer.
Pour les aider, tu peux leur proposer un plan détaillé que tu notes au fur et à mesure au tableau (on se rend ainsi compte que prendre en notes cela prend parfois du temps).
Quant aux séries techno, pour ma part, je pense que c'est plutôt bien de pouvoir dicter une petite synthèse après chaque argument ou analyse, cela permet de se recentrer.
- thomashawkNiveau 2
Merci beaucoup pour ce conseil. En effet, un plan détaillé peut les aider à se repérer et donner un cadre qu'ils puissent remplir au fur et à mesure. Je me dis aussi que le mieux serait qu'ils sentent eux-mêmes la nécessité de prendre des notes. Peut-être dans le cadre d'une interaction avec le professeur et éventuellement entre eux, qui leur permette d'élaborer leur réflexion, de s'approprier la notion et donc de ressentir la nécessité de garder une trace.
- AiônNiveau 8
J'ai tenté en stage, dans un lycée plutôt faible, de faire prendre des notes aux élèves. Le résultat s'est avéré catastrophique, ce qui m'a forcé à compléter avec force photocopies. L'échec des élèves à produire un résultat utilisable pour leurs révisions a été une source de perte de confiance. J'ai beaucoup dicté de synthèses cette année, dans le cadre d'un cours magistral dialogué normal. Les élèves sont bien plus contents, ont plus confiance en eux, bavardent moins, ont un cours nickel que je ramasse et note, et les résultats sont meilleurs, bien que ce ne soit certainement pas le seul facteur en jeu.
J'ai un peu mauvaise conscience, même si beaucoup dictent. Pour maintenir l'objectif pédagogique que ça représente j'ai fait un cours sur la prise de note et des séances de prise de notes notées. Sur une heure ça marche, et ils arrivent presque tous à faire quelque chose d'exploitable pour des révisions. Il ne semble donc pas que ce soit un problème de compétence, et je peux estimer comme formateur-certificateur que tout roule puisqu'ils savent le faire. Mais je ne veux pas travailler en totale prise de note, pour l'instant, parce que dans mon expérience jusqu'ici ça ne fonctionne pas.
Pourquoi n'ont-ils pas la volonté de le faire alors qu'ils savent le faire ? Ils se sont fait dire que la paresse et le j'men-fichisme étaient des hypothèses sérieuses mais l'explication qu'ils m'ont donné faisait consensus : "On n'arrive pas à comprendre, écrire et répondre aux questions que vous posez en même temps.". Ce qui est rageant c'est que des élèves qui réussissent de bonnes copies et participent en classe peuvent être de vraies billes en prise de note. Or je veux qu'ils aient un cours pour le bac, tous. Avec la dictée cela s'avère possible, c'est immédiatement compris par les élèves comme légitime, à condition d'alterner avec des séances d'exercices. Je trouve qu'on stigmatise à tort la dictée alors qu'elle présente aussi certains avantages importants comme de pouvoir travailler l'orthographe et la syntaxe brièvement à l'occasion de questions ou de doutes des élèves. Je serais tenant d'une méthode mixte dans l'idéal, mais c'est difficile à organiser en pratique. Bravo si vous y arrivez avec vos élèves . Je ne désespère pas pour ma part de trouver encore des moyens de leur faire augmenter la dose.
J'ai un peu mauvaise conscience, même si beaucoup dictent. Pour maintenir l'objectif pédagogique que ça représente j'ai fait un cours sur la prise de note et des séances de prise de notes notées. Sur une heure ça marche, et ils arrivent presque tous à faire quelque chose d'exploitable pour des révisions. Il ne semble donc pas que ce soit un problème de compétence, et je peux estimer comme formateur-certificateur que tout roule puisqu'ils savent le faire. Mais je ne veux pas travailler en totale prise de note, pour l'instant, parce que dans mon expérience jusqu'ici ça ne fonctionne pas.
Pourquoi n'ont-ils pas la volonté de le faire alors qu'ils savent le faire ? Ils se sont fait dire que la paresse et le j'men-fichisme étaient des hypothèses sérieuses mais l'explication qu'ils m'ont donné faisait consensus : "On n'arrive pas à comprendre, écrire et répondre aux questions que vous posez en même temps.". Ce qui est rageant c'est que des élèves qui réussissent de bonnes copies et participent en classe peuvent être de vraies billes en prise de note. Or je veux qu'ils aient un cours pour le bac, tous. Avec la dictée cela s'avère possible, c'est immédiatement compris par les élèves comme légitime, à condition d'alterner avec des séances d'exercices. Je trouve qu'on stigmatise à tort la dictée alors qu'elle présente aussi certains avantages importants comme de pouvoir travailler l'orthographe et la syntaxe brièvement à l'occasion de questions ou de doutes des élèves. Je serais tenant d'une méthode mixte dans l'idéal, mais c'est difficile à organiser en pratique. Bravo si vous y arrivez avec vos élèves . Je ne désespère pas pour ma part de trouver encore des moyens de leur faire augmenter la dose.
- lene75Prophète
C'est drôle, pour moi c'est l'expérience de la synthèse dictée qui a été un échec : les élèves attendaient passivement la synthèse dictée et ne suivaient plus le cours. L'apothéose a été atteinte quand un élève a sorti ses exos de maths en m'expliquant avec un incroyable culot qu'il attendait que je dicte ma synthèse et s'occupait pendant « les blancs » entre deux synthèses dictées. C'est ce jour-là que j'ai décidé d'arrêter les frais. Par ailleurs je trouve que quand on dicte les élèves notent et apprennent des choses qu'ils ne comprennent pas, le summum étant évidemment atteint par les élèves de classes technos qui mettent des bouts de phrases d'autres matières dans leurs copies...
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- AiônNiveau 8
J'imagine que ça roule pour toi en faisant comme ça du coup . Peut-être aurais-tu des astuces ? Ce qui me retient essentiellement c'est que j'ai dans chaque classe une minorité qualifiée d'élèves qui comprennent mal, notent des contre-sens, ont la flemme de noter tel ou tel point ou bavardent et manquent des épisodes. Si je ne suis pas derrière leur épaule pour vérifier il ne reste rien de rien. Et s'ils ne sont pas occupés ils se dispersent. Je me demande si certains établissements n'ont pas plus que d'autres la culture de la prise de note .
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Aiôn a écrit:J'imagine que ça roule pour toi en faisant comme ça du coup . Peut-être aurais-tu des astuces ? Ce qui me retient essentiellement c'est que j'ai dans chaque classe une minorité qualifiée d'élèves qui comprennent mal, notent des contre-sens, ont la flemme de noter tel ou tel point ou bavardent et manquent des épisodes. Si je ne suis pas derrière leur épaule pour vérifier il ne reste rien de rien. Et s'ils ne sont pas occupés ils se dispersent. Je me demande si certains établissements n'ont pas plus que d'autres la culture de la prise de note .
Peut-être que ne pas essayer de pallier cela leur montrerait que leurs actes ont des conséquences ? Que ne rien écouter aura une conséquence directe (une grosse taule au bac) ?
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- egometDoyen
Ajupouet a écrit:Si tu es prof, une petite présentation dans la rubrique idoine s'impose...
La remarque de FoP est pleine de bon sens : si tu veux qu'ils prennent des notes, tu fais ton cours en ce sens, point.
Maintenant, que font les autres profs ? Si tu es le seul à avoir cette exigence, pas étonnant qu'ils ruent dans les brancards.
Enfin quand tu évoques une incapacité de leur part, je suis quasi certaine que tu touches du doigt le noeud du problème.
Observe leurs tenues de crayon, leurs postures, le nombre de fois qu'ils regardent au tableau lorsqu'il y a un truc à recopier : tu constateras, j'en mets ma main au feu, qu'une bonne partie de la classe copie mot à mot, et sans avoir le moins du monde lu ce qu'ils ont recopié.
Pour eux, écrire et lire sont deux choses différentes, sans lien entre elles. La prise de note est donc impossible.
Que faire ?
De l'aide personnalisée "prise de note", depuis la seconde, et que toute l'équipe des profs soit au diapason. En terminale, c'est bien tard.
@ thomashawk J'ajoute que la capacité à prendre des notes est directement liée à la quantité d'écrit qu'ils ont pu avoir les années précédentes. S'ils n'ont pas eu de dictées dans leur scolarité, si tes collègues au collège ne se sont pas coltiné le travail ingrat de dicter des cours, les élèves n'ont pas pu acquérir la vitesse nécessaire pour prendre des notes.
Ici, il est difficile de te répondre, parce qu'il ne s'agit pas de donner une réponse de principe, ni même de décrire une méthode, mais d'évaluer une situation. Et tu es seul à pouvoir le faire. Essaie de te renseigner sur les pratiques de tes collègues et sur ce que tes élèves faisaient au collège. Par exemple, s'ils ont massivement utilisé les photocopies, c'est mort. Quand j'étais moi-même élève, les choses étaient claires dès le début: plus de cours écrits au tableau à partir de la 4e, seulement des cours dictés. Prise de notes au lycée. On savait à l'avance qu'il fallait s'y préparer. Aujourd'hui, il y a les professeurs qui se souviennent de la tradition et il y a les autres. La norme a disparu et on ne sait plus à quoi s'en tenir.
La meilleure chose que tu puisses faire, c'est d'accéder à leur demande et de dicter les cours, pour faire le travail qui a été négligé avant. Tu perds en fluidité sur la philo, mais tu gagnes en fiabilité, et tu les prépares pour la suite.
Quand on dicte un cours, ce qui est pénible, c'est de devoir répéter et revenir en arrière. Répéter pose problème également parce que ça peut créer des confusions, en particulier si tu dois improviser une partie de ton texte. Il faut donc trouver le bon rythme pour dicter sans avoir besoin d'y revenir. Pour cela je repère un élève sérieux mais assez lent. Et j'observe sa feuille (je sais lire à l'envers). C'est cet élève qui donnera le rythme, même s'il ne le sait pas. Si tu dictes assez lentement, tu peux poser le principe que tu ne répètes pas. Et tu t'y tiens!!! Ca, c'est le plus dur. Tu précises même que tu ne réponds pas aux questions pendant que tu dictes (contrepartie de leur demande). Tu prévois des pauses tous les 2 ou 3 paragraphes pour cela.
Essayer autant que possible de dicter des unités de sens consistantes: une phrase entière, une proposition, au pire un groupe nominal. Eviter de hacher le texte. Normalement, en terminale, même s'ils ne sont pas très forts, les élèves ne devraient pas avoir besoin du mot à mot.
Pour passer à la prise de notes, c'est une question de vitesse. Une fois que le cours dicté est bien correct, normalement après plusieurs semaines, voire plusieurs mois de poignets douloureux, tu peux tenter d'accélérer ton débit. Et quand tu sens que tu te rapproches de la vitesse de parole normale, tu sais que tes élèves sont prêts.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- AjupouetFidèle du forum
C'est exactement ça.Aiôn a écrit: "On n'arrive pas à comprendre, écrire et répondre aux questions que vous posez en même temps.".
Allez, je vous partage ma vidéo fétiche, mais ne citez pas SVP, j'éditerai.
Quand un élève de 3ème ne sait même pas ce qu'il a recopié, je crains que la prise de note ne soit compromise. Précision, ce n'est pas un mauvais élève.
- Spoiler:
- edite
Je ne suis pas en accord avec Egomet.Egomet a écrit:Pour passer à la prise de notes, c'est une question de vitesse. Une fois que le cours dicté est bien correct, normalement après plusieurs semaines, voire plusieurs mois de poignets douloureux, tu peux tenter d'accélérer ton débit. Et quand tu sens que tu te rapproches de la vitesse de parole normale, tu sais que tes élèves sont prêts.
Lorsque l'on accélère le débit, les écritures se dégradent, les mauvaises tenues de crayon et postures défaillantes entrainent moult douleurs , mais ce n'est pas de la prise de note.
Prendre des notes c'est :
-écouter
-comprendre
-reformuler pour synthétiser
-noter l'essentiel à retenir
Déjà, pour être en mode prise de notes, il faudrait que l'élève soit capable de reformuler avec ses propres mots ce qui vient d'être dit depuis 5 min, ce qui implique qu'il ait fait l'effort d'écouter et de comprendre.
Ensuite, il faut que le geste d'écriture soit suffisamment maitrisé pour qu'il ne perturbe pas ce processus d'écoute/compréhension puisque tout doit se faire en simultané.
Pour les aider à passer en prise de note, j'entrecouperais mon cours de temps morts durant lesquels ils doivent écrire en reformulant de mémoire ce qui vient d'être dit.
Petit à petit, je raccourcirais ces temps de pause dans mon discours.
Bon, c'est de la théorie, car je sais aussi qu'il me serait inacceptable de laisser sur le bord de la route la moitié des élèves, et je crains qu'une bonne moitié des élèves ne soit vraiment incapable de suivre.
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- lene75Prophète
Ça dépend ce qu'on appelle prendre des notes. Je ne fais pas cours comme à la fac. Je répète beaucoup, mais en reformulant, ne serait-ce que parce que je suis incapable de me souvenir de la phrase que j'ai prononcée (ça les énerve prodigieusement). Je note certains mots au tableau. Je récapitule régulièrement les idées à retenir. Je dicte les définitions. Je dis souvent quels sont les mots clé qui doivent figurer dans leur cours. Je dis souvent : « ça il faut le noter », et s'ils ne savent pas le faire, je répète. Et en début d'année je leur demande ce qu'ils ont noté et on complète ensemble / je leur montre au tableau comment prendre en note ce que je viens de dire, etc.
La dernière chose c'est que j'assume que tous les élèves, suivant leur niveau, ne notent pas la même chose. Ça ne sert à rien à mon sens que ceux qui sont en difficulté aient tous les raffinements du cours, les grandes lignes leur suffisent. Et ça tombe bien parce que les bons arrivent en général à prendre des notes. Mon cours est suffisamment lent pour qu'il n'y ait pas de problème de rapidité d'écriture. Le seul véritable problème dans la prise de notes, c'est la compréhension : on ne peut noter efficacement que ce qu'on comprend. Raison pour laquelle je préfère passer 15 min à réexpliquer plutôt que de dicter... Ce qui n'empêche pas que parfois ces traîtres se dictent entre eux.
Pour moi, pour un bon élève, il faut TOUT noter, puisqu'en philo il faut être capable de refaire le raisonnement et les analyses, y compris sur des sujets secondaires à celui du cours, donc tous les détails sont précieux, raison pour laquelle je considère qu'une synthèse est anti-philosophique et trompe les élèves à qui on reprochera ensuite en dissertation de ne pas justifier / expliciter / approfondir leurs affirmations.
J'avais vu un document d'un prof de philo qui expliquait à ses élèves que s'il devait dicter, il lui faudrait 4 ans pour faire le cours qu'il fait actuellement en un an. C'est aussi le sentiment que j'ai (et c'est ce qui se passe en séries technos : on fait en 2h un programme minuscule et présenté de manière squelettique complètement incomparable à ce qu'on fait en S en seulement 1h de plus - bon, les problèmes de discipline n'y sont pas pour rien non plus...).
FoP, il y a un truc qui me gêne dans la méthode que tu préconises - et qui est celle que mes profs ont appliquée. C'est qu'elle semble présupposer que les élèves veulent absolument le cours. Ça vaut pour les 2-3 plus sérieux de chaque classe, mais dans leur immense majorité, soit ils s'en tamponnent dès le départ (tous ceux qui ne sortiraient même pas une feuille si on ne les y forçait pas, voire garderaient leur sac sur leur dos), soit ils lâchent à la première difficulté.
D'ailleurs, je ne sais pas si vous connaissez la chaîne youtube « Les bons profs ». Ça fait des ravages chez nous. Beaucoup d'élèves sont persuadés que ça peut avantageusement remplacer tous les cours. En tant que PP on en entend des vertes et des pas mûres.
La dernière chose c'est que j'assume que tous les élèves, suivant leur niveau, ne notent pas la même chose. Ça ne sert à rien à mon sens que ceux qui sont en difficulté aient tous les raffinements du cours, les grandes lignes leur suffisent. Et ça tombe bien parce que les bons arrivent en général à prendre des notes. Mon cours est suffisamment lent pour qu'il n'y ait pas de problème de rapidité d'écriture. Le seul véritable problème dans la prise de notes, c'est la compréhension : on ne peut noter efficacement que ce qu'on comprend. Raison pour laquelle je préfère passer 15 min à réexpliquer plutôt que de dicter... Ce qui n'empêche pas que parfois ces traîtres se dictent entre eux.
Pour moi, pour un bon élève, il faut TOUT noter, puisqu'en philo il faut être capable de refaire le raisonnement et les analyses, y compris sur des sujets secondaires à celui du cours, donc tous les détails sont précieux, raison pour laquelle je considère qu'une synthèse est anti-philosophique et trompe les élèves à qui on reprochera ensuite en dissertation de ne pas justifier / expliciter / approfondir leurs affirmations.
J'avais vu un document d'un prof de philo qui expliquait à ses élèves que s'il devait dicter, il lui faudrait 4 ans pour faire le cours qu'il fait actuellement en un an. C'est aussi le sentiment que j'ai (et c'est ce qui se passe en séries technos : on fait en 2h un programme minuscule et présenté de manière squelettique complètement incomparable à ce qu'on fait en S en seulement 1h de plus - bon, les problèmes de discipline n'y sont pas pour rien non plus...).
FoP, il y a un truc qui me gêne dans la méthode que tu préconises - et qui est celle que mes profs ont appliquée. C'est qu'elle semble présupposer que les élèves veulent absolument le cours. Ça vaut pour les 2-3 plus sérieux de chaque classe, mais dans leur immense majorité, soit ils s'en tamponnent dès le départ (tous ceux qui ne sortiraient même pas une feuille si on ne les y forçait pas, voire garderaient leur sac sur leur dos), soit ils lâchent à la première difficulté.
D'ailleurs, je ne sais pas si vous connaissez la chaîne youtube « Les bons profs ». Ça fait des ravages chez nous. Beaucoup d'élèves sont persuadés que ça peut avantageusement remplacer tous les cours. En tant que PP on en entend des vertes et des pas mûres.
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- egometDoyen
Ajupouet a écrit:C'est exactement ça.Aiôn a écrit: "On n'arrive pas à comprendre, écrire et répondre aux questions que vous posez en même temps.".
Allez, je vous partage ma vidéo fétiche, mais ne citez pas SVP, j'éditerai.
Quand un élève de 3ème ne sait même pas ce qu'il a recopié, je crains que la prise de note ne soit compromise. Précision, ce n'est pas un mauvais élève.mJe ne suis pas en accord avec Egomet.Egomet a écrit:Pour passer à la prise de notes, c'est une question de vitesse. Une fois que le cours dicté est bien correct, normalement après plusieurs semaines, voire plusieurs mois de poignets douloureux, tu peux tenter d'accélérer ton débit. Et quand tu sens que tu te rapproches de la vitesse de parole normale, tu sais que tes élèves sont prêts.
Lorsque l'on accélère le débit, les écritures se dégradent, les mauvaises tenues de crayon et postures défaillantes entrainent moult douleurs , mais ce n'est pas de la prise de note.
Prendre des notes c'est :
-écouter
-comprendre
-reformuler pour synthétiser
-noter l'essentiel à retenir
Déjà, pour être en mode prise de notes, il faudrait que l'élève soit capable de reformuler avec ses propres mots ce qui vient d'être dit depuis 5 min, ce qui implique qu'il ait fait l'effort d'écouter et de comprendre.
Ensuite, il faut que le geste d'écriture soit suffisamment maitrisé pour qu'il ne perturbe pas ce processus d'écoute/compréhension puisque tout doit se faire en simultané.
Pour les aider à passer en prise de note, j'entrecouperais mon cours de temps morts durant lesquels ils doivent écrire en reformulant de mémoire ce qui vient d'être dit.
Petit à petit, je raccourcirais ces temps de pause dans mon discours.
Bon, c'est de la théorie, car je sais aussi qu'il me serait inacceptable de laisser sur le bord de la route la moitié des élèves, et je crains qu'une bonne moitié des élèves ne soit vraiment incapable de suivre.
La vitesse d'écriture est une condition pour la prise de notes. Je n'ai pas dit que cela faisait tout. Pour le reste, ok, la prise de notes implique une part de reformulation, même s'il ne faut pas fantasmer sur la quantité de données que l'on peut reformuler au fil de l'eau. Pour une prise de notes, la reformulation sera une simplification grossière la plupart du temps. C'est un compromis entre la quantité d'information notée et l'écoute.
J'aime bien l'exercice que tu proposes, mais il me semble assez différent de ce que l'on attend d'ordinaire d'une prise de notes. En général, le professeur dit "Prenez des notes" comme il dirait "Démerdez-vous, vous êtes assez grands, je ne vais pas m'arrêter pour vous."
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- egometDoyen
Fires of Pompeii a écrit:Aiôn a écrit:J'imagine que ça roule pour toi en faisant comme ça du coup . Peut-être aurais-tu des astuces ? Ce qui me retient essentiellement c'est que j'ai dans chaque classe une minorité qualifiée d'élèves qui comprennent mal, notent des contre-sens, ont la flemme de noter tel ou tel point ou bavardent et manquent des épisodes. Si je ne suis pas derrière leur épaule pour vérifier il ne reste rien de rien. Et s'ils ne sont pas occupés ils se dispersent. Je me demande si certains établissements n'ont pas plus que d'autres la culture de la prise de note .
Peut-être que ne pas essayer de pallier cela leur montrerait que leurs actes ont des conséquences ? Que ne rien écouter aura une conséquence directe (une grosse taule au bac) ?
En philo, la taule fait quasiment partie de la stratégie de l'élève ordinaire. C'était déjà le cas quand je l'ai passé, alors aujourd'hui...
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- SlinkyNiveau 10
En tant qu'élève, j'avais beaucoup de mal à prendre des notes en philo car le prof "partait dans tous les sens". Son cours était très dialogué. Il nous distribuait des polycopiés illisibles tapés en taille 10 ce qui n'aidait pas du tout à suivre.
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Her steps--slow, deliberate, and challenging, the set of her sleek head and her slender shoulders, the swing of her straight body, the slight swaying of her hips, are more deadly than all the leopard skins and languors of the old-time vampire. Here is Slinky!
- ElaïnaDevin
lene75 a écrit:Ça dépend ce qu'on appelle prendre des notes. Je ne fais pas cours comme à la fac. Je répète beaucoup, mais en reformulant, ne serait-ce que parce que je suis incapable de me souvenir de la phrase que j'ai prononcée (ça les énerve prodigieusement). Je note certains mots au tableau. Je récapitule régulièrement les idées à retenir. Je dicte les définitions. Je dis souvent quels sont les mots clé qui doivent figurer dans leur cours. Je dis souvent : « ça il faut le noter », et s'ils ne savent pas le faire, je répète. Et en début d'année je leur demande ce qu'ils ont noté et on complète ensemble / je leur montre au tableau comment prendre en note ce que je viens de dire, etc.
La dernière chose c'est que j'assume que tous les élèves, suivant leur niveau, ne notent pas la même chose. Ça ne sert à rien à mon sens que ceux qui sont en difficulté aient tous les raffinements du cours, les grandes lignes leur suffisent. Et ça tombe bien parce que les bons arrivent en général à prendre des notes. Mon cours est suffisamment lent pour qu'il n'y ait pas de problème de rapidité d'écriture. Le seul véritable problème dans la prise de notes, c'est la compréhension : on ne peut noter efficacement que ce qu'on comprend. Raison pour laquelle je préfère passer 15 min à réexpliquer plutôt que de dicter... Ce qui n'empêche pas que parfois ces traîtres se dictent entre eux.
Pour moi, pour un bon élève, il faut TOUT noter, puisqu'en philo il faut être capable de refaire le raisonnement et les analyses, y compris sur des sujets secondaires à celui du cours, donc tous les détails sont précieux, raison pour laquelle je considère qu'une synthèse est anti-philosophique et trompe les élèves à qui on reprochera ensuite en dissertation de ne pas justifier / expliciter / approfondir leurs affirmations.
J'avais vu un document d'un prof de philo qui expliquait à ses élèves que s'il devait dicter, il lui faudrait 4 ans pour faire le cours qu'il fait actuellement en un an. C'est aussi le sentiment que j'ai (et c'est ce qui se passe en séries technos : on fait en 2h un programme minuscule et présenté de manière squelettique complètement incomparable à ce qu'on fait en S en seulement 1h de plus - bon, les problèmes de discipline n'y sont pas pour rien non plus...).
FoP, il y a un truc qui me gêne dans la méthode que tu préconises - et qui est celle que mes profs ont appliquée. C'est qu'elle semble présupposer que les élèves veulent absolument le cours. Ça vaut pour les 2-3 plus sérieux de chaque classe, mais dans leur immense majorité, soit ils s'en tamponnent dès le départ (tous ceux qui ne sortiraient même pas une feuille si on ne les y forçait pas, voire garderaient leur sac sur leur dos), soit ils lâchent à la première difficulté.
D'ailleurs, je ne sais pas si vous connaissez la chaîne youtube « Les bons profs ». Ça fait des ravages chez nous. Beaucoup d'élèves sont persuadés que ça peut avantageusement remplacer tous les cours. En tant que PP on en entend des vertes et des pas mûres.
Je partage à 100 % pour ma matière !
Je suis comme toi Lene, les élèves me disent "vous pouvez répéter ?", je répète, sous une autre forme, ça les rend fous furieux... "non mais vous répétez pareil que tout à l'heure !", ben désolée, j'ai oublié ma phrase, je reformule...
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- AiônNiveau 8
Il me semble que cette question a beaucoup à voir avec celle de l'entrée dans le supérieur. Prendre des notes est une compétence qui dans notre formation a été absolument cruciale. Des années durant nous avons dû prendre en notes des cours très spéculatifs parfois improvisés en digression complète par des chercheurs difficiles à suivre. Et ceux qui n'ont pas réussi n'ont pas tenu un an. Mais je me questionne sur le nombre de mes élèves qui auront vraiment besoin de savoir correctement prendre des notes dans le supérieur. Je connais des profs d'IUT et ils ne font pas prendre de notes aux élèves, c'est diaporama photocopié à compléter à la main. Les collègues de BTS ne l'exigent pas non plus. Prendre en notes un cours de maths à la fac est une autre compétence, que je ne me représente pas clairement. J'ai essayé sans succès...
Les élèves sont tous débutants, veulent faire des choses différentes et ils ont le droit d'êtres un peu lents en philosophie, même si ça me pince le coeur. S'ils peuvent comprendre à la maison en relisant leur cours - houra ! - une victoire pour la raison. Mais il ne faut pas sacrifier pour autant Julie qui va en fac de Lettres, Pedro qui tente sociologie, et le brillant Bryan qui prépare Sciences-Po. Eux doivent y arriver. C'est cornélien.
Pour ce qui concerne la différence de quantité de contenu transmise entre dicter ou pas je ne suis pas d'accord. Si l'on va trop vite ils ne comprennent pas. S'il y en a trop ils ne savent plus quoi apprendre. Et ils sont inégaux à la tâche et dans leurs ambitions. Distribuer des polycopiés supplémentaires sur lesquels on passe vite est une bonne solution de différenciation. En tenant compte de la quantité de contenu assimilable je dirais que dicter ou pas ne me paraît pas encore différent à ce niveau là. Les problèmes vont venir après.
Mais je dis ça concernant mon lycée moyen de Province. Peut-être certains ont-ils des élèves et des cours plus ambitieux .
Les élèves sont tous débutants, veulent faire des choses différentes et ils ont le droit d'êtres un peu lents en philosophie, même si ça me pince le coeur. S'ils peuvent comprendre à la maison en relisant leur cours - houra ! - une victoire pour la raison. Mais il ne faut pas sacrifier pour autant Julie qui va en fac de Lettres, Pedro qui tente sociologie, et le brillant Bryan qui prépare Sciences-Po. Eux doivent y arriver. C'est cornélien.
Pour ce qui concerne la différence de quantité de contenu transmise entre dicter ou pas je ne suis pas d'accord. Si l'on va trop vite ils ne comprennent pas. S'il y en a trop ils ne savent plus quoi apprendre. Et ils sont inégaux à la tâche et dans leurs ambitions. Distribuer des polycopiés supplémentaires sur lesquels on passe vite est une bonne solution de différenciation. En tenant compte de la quantité de contenu assimilable je dirais que dicter ou pas ne me paraît pas encore différent à ce niveau là. Les problèmes vont venir après.
Mais je dis ça concernant mon lycée moyen de Province. Peut-être certains ont-ils des élèves et des cours plus ambitieux .
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
En septembre dernier et celui d'avant, j'ai commencé par un petit "cours" de prise de notes. En fait, je leur donnais une leçon, et je leur demandais de la noter du mieux qu'il pouvait, afin de voir où ils en étaient. Sans mensonge : à l'exception d'un ou deux élèves par classe, aucun n'était en difficulté. En seconde comme en 1re, et dans deux lycées où l'on trouve beaucoup d'élèves en difficulté. Ceci ne les a pas empêché, ensuite, de rechigner à prendre des notes.
Cela fonctionne mieux, effectivement, lorsqu'on est pas le seul enseignant de l'établissement à le faire. La première fois, une classe s'était plaint auprès du professeur principal que je les contraignais à prendre des notes. Le professeur leur a expliqué que c'était une très bonne idée, et que lui-même allait s'y mettre. Quelques bons élèves influents ayant fait comprendre aux autres les avantages de faire ainsi, cette classe s'est finalement vite mise au pas. Mais les tensions liées à cette pratique n'ont jamais disparues dans les autres classes.
J'ai la très forte intuition que si une majorité de collègues osait le faire, on aurait beaucoup moins d'ennuis.
Avec une classe particulièrement rétive, il y a deux ans, j'avais pris l'habitude de ramasser quelques prises de notes de temps en temps et de les noter. Je crois que ça n'a pas été sans effet, mais je ne suis pas à l'aise avec le fait de noter quelque chose pour l'obtenir.
Souvent après deux ou trois heures, voire une heure, je leur pose une question à laquelle ils doivent répondre sous la forme d'un ou deux paragraphes, et à laquelle ils ne peuvent répondre sans une très bonne mémoire ou un cours bien pris en notes. C'est censé donner un but immédiatement saisissable à leur prise de notes (je dois en prendre le plus possible et le mieux possible pour réussir à répondre à la question qui tombera tôt ou tard) et les aider à s'approprier le cours. J'ai du mal à évaluer l'efficacité de cette pratique, tant le facteur flemme est puissant chez un grand nombre d'élèves.
Cela fonctionne mieux, effectivement, lorsqu'on est pas le seul enseignant de l'établissement à le faire. La première fois, une classe s'était plaint auprès du professeur principal que je les contraignais à prendre des notes. Le professeur leur a expliqué que c'était une très bonne idée, et que lui-même allait s'y mettre. Quelques bons élèves influents ayant fait comprendre aux autres les avantages de faire ainsi, cette classe s'est finalement vite mise au pas. Mais les tensions liées à cette pratique n'ont jamais disparues dans les autres classes.
J'ai la très forte intuition que si une majorité de collègues osait le faire, on aurait beaucoup moins d'ennuis.
Avec une classe particulièrement rétive, il y a deux ans, j'avais pris l'habitude de ramasser quelques prises de notes de temps en temps et de les noter. Je crois que ça n'a pas été sans effet, mais je ne suis pas à l'aise avec le fait de noter quelque chose pour l'obtenir.
Souvent après deux ou trois heures, voire une heure, je leur pose une question à laquelle ils doivent répondre sous la forme d'un ou deux paragraphes, et à laquelle ils ne peuvent répondre sans une très bonne mémoire ou un cours bien pris en notes. C'est censé donner un but immédiatement saisissable à leur prise de notes (je dois en prendre le plus possible et le mieux possible pour réussir à répondre à la question qui tombera tôt ou tard) et les aider à s'approprier le cours. J'ai du mal à évaluer l'efficacité de cette pratique, tant le facteur flemme est puissant chez un grand nombre d'élèves.
- lene75Prophète
Aiôn a écrit:Distribuer des polycopiés supplémentaires sur lesquels on passe vite est une bonne solution de différenciation.
Tu as déjà vu un élève bosser un poly ? J'en donne pour me couvrir face aux parents, mais je sais bien que même pas 10% des élèves les travailleront et que dans tous les cas ils n'en tireront jamais autant que d'un cours.
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:J'ai la très forte intuition que si une majorité de collègues osaient le faire, on aurait beaucoup moins d'ennuis.
Ça c'est certain !
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Souvent après deux ou trois heures, voire une heure, je leur pose une question à laquelle il doive répondre sous la forme d'un ou deux paragraphes, et à laquelle ils ne peuvent répondre sans une très bonne mémoire ou un cours bien pris en notes. C'est censé donner un but immédiatement saisissable à leur prise de notes (je dois en prendre le plus possible et le mieux possible pour réussir à répondre à la question qui tombera tôt ou tard) et les aider à s'approprier le cours. J'ai du mal à évaluer l'efficacité de cette pratique, temps le facteur flemme est puissant chez un grand nombre d'élèves.
J'aime bien cette idée pour les séries générales, même si je suis d'accord avec toi quant au facteur flemme qui risque d'être limitant (en séries technos il est rédhibitoire)
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Si j'ai des STMG l'an prochain je ne retenterai pas. Je pense plutôt partir de cours et d'analyses tapées et photocopiées, et de consacrer tout mon temps à l'appropriation et à la rédaction.
- mafalda16Modérateur
Fil de nouveau ouvert après un petit nettoyage.
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- RosanetteEsprit éclairé
En tant qu'élève (en TL), mon prof de philo dictait énormément, en partant du principe que la matière était nouvelle (ce qui n'est plus forcément vrai dans des lycées qui amorcent la philo en série L dès la première) et qu'il fallait avoir non seulement des définitions nickels, mais aussi les articulations logiques de la pensée de tel ou tel auteur ; or, en prise de notes ces liens logiques sont souvent sacrifiés au profit d'autres éléments de contenu, quand on débute du moins.
Ca ne l'empêchait pas de nous faire aller vers davantage de prises de notes sur la fin de l'année ; mais c'était une classe à gos coef' et petits effectifs.
Ca ne l'empêchait pas de nous faire aller vers davantage de prises de notes sur la fin de l'année ; mais c'était une classe à gos coef' et petits effectifs.
- ElaïnaDevin
Rosanette a écrit:En tant qu'élève (en TL), mon prof de philo dictait énormément, en partant du principe que la matière était nouvelle (ce qui n'est plus forcément vrai dans des lycées qui amorcent la philo en série L dès la première) et qu'il fallait avoir non seulement des définitions nickels, mais aussi les articulations logiques de la pensée de tel ou tel auteur ; or, en prise de notes ces liens logiques sont souvent sacrifiés au profit d'autres éléments de contenu, quand on débute du moins.
Ca ne l'empêchait pas de nous faire aller vers davantage de prises de notes sur la fin de l'année ; mais c'était une classe à gos coef' et petits effectifs.
Quand j'ai débuté la philo en terminale, c'était tout aussi nouveau et pourtant on arrivait à prendre des notes. Idem à chaque fois que j'ai commencé une matière, y compris dans le supérieur.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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