- LefterisEsprit sacré
Les programmes n'ont plus aucune réalité selon le nombre d'heures dont on dispose, le niveau des élèves, le fait de commencer en 5e ou en 4e. Ceux qui les pondent sont une fois de plus très loin des réalités. Donc autant apprendre quelque chose, surtout qu'ils sont aussi nullissimes en grammaire, en français, et n'ont aucun vocabulaire. Je démarre donc par le manuel de NLM, qui me permet de traiter des débuts légendaires de Rome, de choses diverses à bâtons rompus, de revoir toutes les fonctions (car le problème de base est bien là, et en quasi totalité là) , et ensuite de basculer tout naturellement sur la royauté, la République...
- AsarteLilithEsprit sacré
Je me sens surtout très nulle et incapable d'intéresser les élèves. Certes, il faut apprendre la grammaire latine et traduire, mais j'aimerais faire mieux. J'ai vraiment l'impression de ne pas y arriver, même si certains arrivent à traduire des phrases simples. J'ai l'impression qu'on va me reprocher si je perds des élèves, qu'un inspecteur me dézinguerait en cours. Et plus je lis néo, plus j'ai l'impression (salutaire ?) de ne rien savoir et de ne rien lire à côté de vous.
_________________
Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- trompettemarineMonarque
Ne sous-estime pas ton travail ni ton niveau !
Certains élèves arrivent à traduire des phrases simples : c'est déjà très bien. Je suis en lycée où le cours de langues anciennes est un gloubi-boulga (élèves débutants, élèves qui ont trois ans de latin mais qui me demandent ce que veut dire "non", élèves de grec). Je n'ai pas compris non plus les programmes de lycée. Je fais en fonction de ce la classe que j'ai devant moi.
Je suis très désabusée.
Ne t'inquiète pas outre mesure pour une éventuelle inspection en latin (les inspections ne servent plus à rien dans l'avancement de la carrière).
Quant à ton CDE, que fait-il de son côté pour rendre l'option attractive ? Pourquoi serais-tu responsable d'une situation qui concerne tous les collèges publics de France ? Es-tu responsable de la DGH, de la marge toujours plus réduite, d'emplois du temps infects, des regroupements imposés, de l'hétérogénéité des élèves ? La réponse est : "non". Tu ne peux rien faire contre cette situation.
Fais ce qui te ressemble le plus, ce qui te semble le mieux en fonction de ce que tu as compris des programmes et des élèves que tu as devant toi.
Ne te détruis pas. Tu es un très bon professeur. Tu intéresses tes élèves parce que tu leur fais cours. Tu ne sais pas ce que pensent tes élèves. Souvent, ils te sauront gré de tes cours seulement quelques années plus tard. La perception que nous avons de notre enseignement n'est pas la même que chacun des élèves qui sont devant nous.
Certains élèves arrivent à traduire des phrases simples : c'est déjà très bien. Je suis en lycée où le cours de langues anciennes est un gloubi-boulga (élèves débutants, élèves qui ont trois ans de latin mais qui me demandent ce que veut dire "non", élèves de grec). Je n'ai pas compris non plus les programmes de lycée. Je fais en fonction de ce la classe que j'ai devant moi.
Je suis très désabusée.
Ne t'inquiète pas outre mesure pour une éventuelle inspection en latin (les inspections ne servent plus à rien dans l'avancement de la carrière).
Quant à ton CDE, que fait-il de son côté pour rendre l'option attractive ? Pourquoi serais-tu responsable d'une situation qui concerne tous les collèges publics de France ? Es-tu responsable de la DGH, de la marge toujours plus réduite, d'emplois du temps infects, des regroupements imposés, de l'hétérogénéité des élèves ? La réponse est : "non". Tu ne peux rien faire contre cette situation.
Fais ce qui te ressemble le plus, ce qui te semble le mieux en fonction de ce que tu as compris des programmes et des élèves que tu as devant toi.
Ne te détruis pas. Tu es un très bon professeur. Tu intéresses tes élèves parce que tu leur fais cours. Tu ne sais pas ce que pensent tes élèves. Souvent, ils te sauront gré de tes cours seulement quelques années plus tard. La perception que nous avons de notre enseignement n'est pas la même que chacun des élèves qui sont devant nous.
- uneodysséeNeoprof expérimenté
D'accord avec trompettemarine.
Tu leur apportes déjà par ce que tu sais, par ce que tu fais, par ce que tu es.
Dans une situation très dégradée, à l'impossible nul n'est tenu.
Question programme, qui s'en préoccupe réellement, dans notre matière ?
Fais ce que tu aimes, ce en quoi tu crois, sois en accord avec toi-même, et c'est ainsi que tu leur seras le plus utile.
Pour une hypothétique inspection… il a fallu que je demande expressément pour être inspectée en LCA et pas en Français, donc je la crois peu probable (à moins que tu n'aies quasi que du Latin) : il y a de moins en moins d'IPR en Lettres Classiques. En tout état de cause, que voudrais-tu montrer dans ce cas de figure ? À mon avis, si tu as une progression réfléchie, si tu parviens à faire travailler les élèves, si tu es en accord avec toi-même (et non en train de te contorsionner pour rentrer dans des contraintes qui ne te conviennent pas), cela se ressent à plusieurs niveaux : ton assurance et ton épanouissement dans ce cours, l'ambiance de classe, l'adhésion des élèves… et c'est ce qui compte. Vu le peu d'enjeu lié à notre matière, qui pourrait légitimement te reprocher quoi que ce soit ?
Tu leur apportes déjà par ce que tu sais, par ce que tu fais, par ce que tu es.
Dans une situation très dégradée, à l'impossible nul n'est tenu.
Question programme, qui s'en préoccupe réellement, dans notre matière ?
Fais ce que tu aimes, ce en quoi tu crois, sois en accord avec toi-même, et c'est ainsi que tu leur seras le plus utile.
Pour une hypothétique inspection… il a fallu que je demande expressément pour être inspectée en LCA et pas en Français, donc je la crois peu probable (à moins que tu n'aies quasi que du Latin) : il y a de moins en moins d'IPR en Lettres Classiques. En tout état de cause, que voudrais-tu montrer dans ce cas de figure ? À mon avis, si tu as une progression réfléchie, si tu parviens à faire travailler les élèves, si tu es en accord avec toi-même (et non en train de te contorsionner pour rentrer dans des contraintes qui ne te conviennent pas), cela se ressent à plusieurs niveaux : ton assurance et ton épanouissement dans ce cours, l'ambiance de classe, l'adhésion des élèves… et c'est ce qui compte. Vu le peu d'enjeu lié à notre matière, qui pourrait légitimement te reprocher quoi que ce soit ?
- LefterisEsprit sacré
Pas grand-chose à ajouter à ce que dit @trompettemarine . La matière , ou ce qu'il en reste, a été malmenée par l'institution elle-même, dévalorisée, et ce statut de sous-discipline, remise en cause à chaque DHG, avec les horaires bouche-trous, est ressenti par les élèves. Et si tu voyais mes classes, j'ai des élèves qui renâclent au bout d'un mois quand ils entendent les autres hurler dehors, d'autres qui dès le début ne veulent rien faire parce que "mes parents m'ont obligé mais moi j'veux pas", d'autres qui sont de bonne volonté mais très faibles et ne repèrent pas un sujet, un verbe, ou ne comprennent la traduction d'aucun mot latin parce qu'ils n'ont aucun vocabulaire, d'autres qui veulent bien bosser en cours mais aucunement en dehors, parce que "c'est une option, quand même"(appuyés en cela par certains parents) etc. Je peux te faire une galerie de portraits. Oui, donc j'en perds, comme tout le monde, si ça peut te rassurer. Quand j'en ai 1/3 qui travaille vraiment, je m'estime heureux.Mais je leurs fais faire vraiment du latin, il vaut mieux que quelques uns aient vraiment appris quelque chose que personne.AsarteLilith a écrit:Je me sens surtout très nulle et incapable d'intéresser les élèves. Certes, il faut apprendre la grammaire latine et traduire, mais j'aimerais faire mieux. J'ai vraiment l'impression de ne pas y arriver, même si certains arrivent à traduire des phrases simples. J'ai l'impression qu'on va me reprocher si je perds des élèves, qu'un inspecteur me dézinguerait en cours. Et plus je lis néo, plus j'ai l'impression (salutaire ?) de ne rien savoir et de ne rien lire à côté de vous.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- SphinxProphète
D'accord avec ce qui a été dit au-dessus. D'ailleurs, si vous vous en souvenez, ces "nouveaux programmes" ont été balancés un mois ou deux après ceux des autres matières, et uniquement parce que les associations et syndicats ont demandé où ils étaient. Et quand on les lit, ça sent effectivement le truc torché sur un coin de table en deux minutes pour calmer la populace. (Les précédents me semblaient déjà difficilement faisables, cela dit : genre le passif en 5e, alors que c'était au programme de français sur le même niveau, et plutôt pour la fin de l'année...)
Finalement le prof de LC se retrouve face à un choix :
- faire ce qui convient à l'inspection, dans le cas fort hypothétique où celle-ci pourrait, un jour, peut-être, éventuellement, venir voir (et gronder un coup, peut-être, mais quelle incidence réelle sur la carrière ?)
- faire ce qui convient aux élèves qu'on a en face de soi tous les jours.
Moi, j'ai choisi l'option qui me permettait de mieux dormir la nuit.
(Sinon, je fais comme d'autres, je suis grosso modo (pas complètement, je fais à ma sauce aussi) Invitation au latin, mais j'ai un peu de mal à tenir le rythme : le volume de 5e me fait un an et demi, facile )
Pour l'expansion de Rome (cf premier message d'AL), non, ça ne me semble pas utile de tout voir en détail. C'est trop compliqué pour des 4e de toutes façons. J'explique la situation grosso modo, dans l'intro de la leçon sur les guerres puniques, ça suffit bien.
Finalement le prof de LC se retrouve face à un choix :
- faire ce qui convient à l'inspection, dans le cas fort hypothétique où celle-ci pourrait, un jour, peut-être, éventuellement, venir voir (et gronder un coup, peut-être, mais quelle incidence réelle sur la carrière ?)
- faire ce qui convient aux élèves qu'on a en face de soi tous les jours.
Moi, j'ai choisi l'option qui me permettait de mieux dormir la nuit.
(Sinon, je fais comme d'autres, je suis grosso modo (pas complètement, je fais à ma sauce aussi) Invitation au latin, mais j'ai un peu de mal à tenir le rythme : le volume de 5e me fait un an et demi, facile )
Pour l'expansion de Rome (cf premier message d'AL), non, ça ne me semble pas utile de tout voir en détail. C'est trop compliqué pour des 4e de toutes façons. J'explique la situation grosso modo, dans l'intro de la leçon sur les guerres puniques, ça suffit bien.
_________________
An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- AnnaElissaNiveau 5
J'ai été inspectée deux fois et deux fois en latin. J'ai fait ce qui me ressemblait, même si je me pose autant de questions que certains sur mon enseignement. Je trouve que je ne fais pas assez de langue, Mes élèves sont globalement volontaires mais l'ampleur de la tâche en langue m'épuise et je me ménage des pauses. Je trouve que je ne fais pas assez travailler systématiquement des notions au point que ça devienne des réflexes pour tous. Ça le devient pour certains, mais il faut sans cesse reprendre pour d'autres et mon ambition est limitée : compréhension de la notion de déclinaison et de l'emploi des cas, pour moi c'est déjà une victoire... La confusion entre les mots conjugaison et déclinaison est révélatrice et m'attriste à chaque fois qu'elle est employée. Mais j'essaie de ma rassurer en me disant que ce constat du niveau des élèves et du travail qu'on peut faire à partir de là doit être le même ailleurs. Ce qui me peine le plus est parfois la furieuse impression que je ne leur aurait rien apporté en fin de troisième et que la langue latine leur reste toujours autant étrangère.
Malgré ces doutes, ou en dépit de ces doutes, aucun reproche sur ma progression, sur le niveau des élèves lors des inspections, alors que je suis loin de faire tout ce que le programme exigerait.
Malgré ces doutes, ou en dépit de ces doutes, aucun reproche sur ma progression, sur le niveau des élèves lors des inspections, alors que je suis loin de faire tout ce que le programme exigerait.
- LefterisEsprit sacré
Ben moi aussi : deux fois , une fois en grec , mais c'était prévu en latin. Comme je faisais ECLA il y avait des non latinistes ce jour là, j'ai dit à l'IPR sur le pas de la porte qu'il verrait du grec finalement).AnnaElissa a écrit:J'ai été inspectée deux fois et deux fois en latin.
Eh oui : "dux, c'est quelle conjugaison ? " "deleo, c'st quelle déclinaison? "
La confusion entre les mots conjugaison et déclinaison est révélatrice et m'attriste à chaque fois qu'elle est employée.
On se console en se disant que ls Anciens parlaient de declinatio ou κλείσις pour tout flexion, nominale ou verbale.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AsarteLilithEsprit sacré
Merci pour vos mots gentils. J'ai décidé de ne pas bosser ce soir, pour poser les neurones.
En revanche, je constate effectivement cette confusion déclinaison / groupe, dès la 5e.
Pour répondre à quelqu'un plus haut : non, je ne sais pas si je suis un très bon professeur. Je ne vois pas comment.
En revanche, je constate effectivement cette confusion déclinaison / groupe, dès la 5e.
Pour répondre à quelqu'un plus haut : non, je ne sais pas si je suis un très bon professeur. Je ne vois pas comment.
_________________
Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- SphinxProphète
Je crois qu'on ne peut jamais vraiment savoir jusqu'au jour où on part à la retraite et où on se retrouve inondé de petits mots de ses anciens élèves des quarante années passées disant qu'on a été un très bon professeur (et encore...). Je pense qu'il y a des tas de très bons professeurs qui pensent ne pas être très bons et d'autres très mauvais qui ont une excellente opinion d'eux-mêmes. J'aurais bien dit "on sait si on a été un bon professeur ou pas le jour où les élèves passent l'examen", mais dans un monde où ça dépend d'un tas de facteurs qui nous sont extérieurs, où les élèves bondissent d'une classe à l'autre et où le bac est corrigé avec la plus grande bienveillance...
Je crois qu'il faut vraiment, pour ton propre bien, arrêter de te poser cette question. Est-ce que tu es un professeur qui travaille et fait de son mieux ? C'est la seule question à laquelle tu peux répondre et c'est la seule qui importe.
Je crois qu'il faut vraiment, pour ton propre bien, arrêter de te poser cette question. Est-ce que tu es un professeur qui travaille et fait de son mieux ? C'est la seule question à laquelle tu peux répondre et c'est la seule qui importe.
_________________
An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- AsarteLilithEsprit sacré
Oui
_________________
Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- NLM76Grand Maître
De mon côté, je peux te dire que je suis un professeur très moyen, avec ses quelques petites qualités et ses innombrables gros défauts... et que le système auquel nous appartenons, chacun fait ce qu'il peut: en général, pas grand-chose, ce qui n'est déjà pas mal.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- AsarteLilithEsprit sacré
Tu me semble pourtant largement plus expert et penseur !
_________________
Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Mais en fait il est inutile de se comparer les uns aux autres… Nous n'avons pas forcément tous et toutes le même parcours, les mêmes centres d'intérêt, même à l'intérieur de la matière, le même âge, les mêmes conditions de vie, les mêmes disponibilités…
On ne sait absolument pas ce que nos élèves retirent de nos cours. Parfois c'est très éloigné de ce qu'on a cru transmettre, et ça leur est tout de même utile (là tout de suite, je pense à mon prof de français-latin-grec, qui m'a appris tellement autre chose que du français latin grec !!!).
La seule évaluation que tu puisses faire de ton enseignement, comme l'a dit Sphinx, c'est de savoir si tu le fais consciencieusement. Et on dirait bien que oui !!!
Ça n'empêche pas à l'occasion, quand tu en as l'envie et l'énergie, d'expérimenter des choses nouvelles… mais : quand tu en as l'envie et l'énergie
On ne sait absolument pas ce que nos élèves retirent de nos cours. Parfois c'est très éloigné de ce qu'on a cru transmettre, et ça leur est tout de même utile (là tout de suite, je pense à mon prof de français-latin-grec, qui m'a appris tellement autre chose que du français latin grec !!!).
La seule évaluation que tu puisses faire de ton enseignement, comme l'a dit Sphinx, c'est de savoir si tu le fais consciencieusement. Et on dirait bien que oui !!!
Ça n'empêche pas à l'occasion, quand tu en as l'envie et l'énergie, d'expérimenter des choses nouvelles… mais : quand tu en as l'envie et l'énergie
- SergeMédiateur
Un petit message plein de bon sens de notre bon Marcel, et qui fait chaud au coeur :
- BOU74Niveau 9
Serge a écrit:Un petit message plein de bon sens de notre bon Marcel, et qui fait chaud au coeur :
Merci pour cette vidéo ! À cogiter
- EdithWGrand sage
Le collège de mes filles a choisi de mettre une heure en 6è, donc TOUS les élèves (4 classes), auront une heure de latin/initiation en 6è (fait par la LC), une semaine sur deux sur un semestre. C'était déjà le cas en 5è, je trouve que c'est pas mal... ensuite, 2h semaine en option en 4è et 3è. Le problème sera la concurrence avec la LR (qui "pompe" 13h de la marge, dixit les profs de LV et de latin), sport et option LLCE, tout n'est pas compatible, on ne peut en suivre que 2 et on s'engage jusqu'à la fin du collège... et il n'y a plus de latin depuis très longtemps au lycée voisin.
- Spoiler:
- Il y a deux ans, le pro du lycée nous a dit en CA qu'il y avait 40 élèves en option latin EN TOUT au lycée sur toute l'académie j'espère qu'il exagérait mais au vu des spé LCA ouvertes, on peut se demander s'il n'avait pas raison
- BOU74Niveau 9
Effectivement le fait que les heures de LCA) et autres options) sont prises sur la marge cause bien du souci: tensions lors du conseil pédagogique au moment de la DG, nécessité de se battre chaque année pour préserver l'existant ou tenter de gagner quelques heures...
- LédisséEsprit sacré
Je me reconnais dans les propos d'AsarteLilith. Oui, je travaille ; je crois aussi que je pourrais travailler plus, faire mieux, innover (si si) davantage. Je change des choses chaque année, mais une bonne part du travail en classe revient à de la grammaire et des exercices d'entraînement, je ne fais sans doute pas assez de civilisation, ou pas de manière assez vivante... Bref, comme AL, quand je vois les documents (que ce soit en langue ou en civi) que certains produisent, je me sens bien nulle. Mais j'ai aussi conscience que j'étais plus active et motivée quand j'avais 8 heures pour lesquelles je n'avais pas (trop) à me battre chaque année, et l'impression de pouvoir avancer, sans compter le contexte très pesant de mon établissement (voir ci-dessous). Ce n'est cependant pas une excuse, je sais que c'est surtout dû à mon manque d'organisation - et sans doute à un manque de ce je-ne-sais-quoi qui fait un bon enseignant, puisque le nombre de "recrutés" en 5e baisse sans autre raison identifiable.
Un collège privé, j'imagine... Sans même prendre en compte la DHG, cet ajout tyrannique de 30 minutes de cours par semaine serait inenvisageable dans le public (depuis la réforme en tout cas : plafonnement des heures, mon amour).EdithW a écrit:Le collège de mes filles a choisi de mettre une heure en 6è, donc TOUS les élèves (4 classes), auront une heure de latin/initiation en 6è (fait par la LC), une semaine sur deux sur un semestre. C'était déjà le cas en 5è, je trouve que c'est pas mal... ensuite, 2h semaine en option en 4è et 3è. Le problème sera la concurrence avec la LR (qui "pompe" 13h de la marge, dixit les profs de LV et de latin), sport et option LLCE, tout n'est pas compatible, on ne peut en suivre que 2 et on s'engage jusqu'à la fin du collège... et il n'y a plus de latin depuis très longtemps au lycée voisin.
- Spoiler:
Il y a deux ans, le pro du lycée nous a dit en CA qu'il y avait 40 élèves en option latin EN TOUT au lycée sur toute l'académie j'espère qu'il exagérait mais au vu des spé LCA ouvertes, on peut se demander s'il n'avait pas raison
Cette année est pour moi particulièrement déprimante sur ce point (je me permets de venir pleurer un coup ici) ; en résumé (j'ai édité les détails), j'ai un temps partiel qui m'arrange sur le plan personnel pour l'instant, mais je ne pourrai pas revenir à temps plein dans l'avenir prévisible, sauf à accepter de partir sur plusieurs établissements... pendant que le latin, auquel il est hors de question de consacrer 5 heures-poste, va être assuré en partie par une collègue LM (qui ne le subit pas du tout, et ne voit pas pourquoi je le vis mal).BOU74 a écrit:Effectivement le fait que les heures de LCA) et autres options) sont prises sur la marge cause bien du souci: tensions lors du conseil pédagogique au moment de la DG, nécessité de se battre chaque année pour préserver l'existant ou tenter de gagner quelques heures...
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- trompettemarineMonarque
Lédissé, la situation que tu décris très bien est celle de très nombreux établissements.
Sinon, j'ai corrigé l'horrible faute de français de mon message précédent. :oups:
Sinon, j'ai corrigé l'horrible faute de français de mon message précédent. :oups:
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Je viens d’apprendre la suppression de mon poste, je ne peux pas trop en parler plus car c’est compliqué et que je ne veux pas mettre en danger mon anonymat mais voilà. Super.
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- PonocratesExpert spécialisé
Je suis vraiment désolée...Fires of Pompeii a écrit:Je viens d’apprendre la suppression de mon poste, je ne peux pas trop en parler plus car c’est compliqué et que je ne veux pas mettre en danger mon anonymat mais voilà. Super.
_________________
"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- A reboursEsprit éclairé
Purée... J'ai l'impression que ce n'est qu'un début pour les LC... Quelle misère. Des pensées pour toi FoP.Ponocrates a écrit:Je suis vraiment désolée...Fires of Pompeii a écrit:Je viens d’apprendre la suppression de mon poste, je ne peux pas trop en parler plus car c’est compliqué et que je ne veux pas mettre en danger mon anonymat mais voilà. Super.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Merci pour vos mots...
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- AsarteLilithEsprit sacré
....y'a plus de mots pour ça. C'est terrible.
_________________
Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- Ajonc35Sage
Ma vision de prof de lep. Entre ce qui est utile ( tout de suite), ce qui est fun, ce qui dans le vent, .... le latin n'a plus sa place. A qui le tour ensuite? Mon cde adjoint vantait il y a quelques années, le fait que dans les écoles pro en Allemagne ( je ne sais plus leur nom), il n'y avait plus que des disciplines professionnelles auxquelles on ajoutait l'allemand et les maths au service de. Il trouvait ça super! Je crains, à terme que d'autres disciplines disparaissent ou au mieux seront en option donc vouées à disparaître.Ponocrates a écrit:Je suis vraiment désolée...Fires of Pompeii a écrit:Je viens d’apprendre la suppression de mon poste, je ne peux pas trop en parler plus car c’est compliqué et que je ne veux pas mettre en danger mon anonymat mais voilà. Super.
Je pense aussi que le latin sera encore servi dans les collèges et lycées de centre-ville ( style préfecture), les autres.....
Bon courage.
- Questions diverses sur le programme de grec et latin en Terminale
- Programme latin 5e (pour un lettre moderne obligé de faire du latin)
- Comment préparer un cours de latin (prof de LM avec heures de latin) ?
- [L'Express] Qui veut la peau du latin au collège ? Les précisions de la DGESCO sur l'avenir du latin au sein des EPI
- Un scoop en latin, ou faites du petit latin grâce à Benoît
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum