- JennyMédiateur
Louise100 a écrit:Concernant le prof qui n'enseigne pas, je suis consciente qu'effectivement en fonction des classes on peut passer la moitié de son temps à jouer au flic et c'est très désagréable, mais de là à dire que cela représente une fraction minime du temps, est-ce vraiment un constat objectif ?
Pour moi, c’est une exagération. C’est certes très variable selon les établissements, mais même dans un établissement difficile, si tu y restes, il y a moins de discipline les années suivantes.
Je bouge beaucoup. Rares sont les établissements où je passe la moitié du temps à faire de la discipline. Les élèves testent beaucoup quand j’arrive mais au bout d’un mois et demi maximum, ça se tasse.
- SwanNiveau 7
@Louise : n'ayant ni fait une prépa scientifique, ni passé le concours de médecine, ni passé d'agreg scientifique, je ne peux les comparer mais il serait de toute façon inutile de le faire.
Ce qui conditionne tes chances d'avoir l'agreg ne dépend pas selon moi de si tu as fait une prépa ou non (par ailleurs, on peut considérer que réussir le concours de médecine nécessite des capacités d'organisation similaires à celles développées en prépa).
D'après les profils atypiques (ou typiques) que j'ai vu réussir l'agreg d'anglais, les critères qui peuvent jouer en ta faveur pour une agrégation sont :
- as-tu les bases disciplinaires de tronc commun attendues (en gros, un niveau licence solide, type mention bien/très bien, qui peut être acquis à la fac, par correspondance ou en autodidacte pour les candidats les plus autonomes ou brillants)
- as-tu la capacité de travail et le temps libres nécessaires, la santé physique et les nerfs suffisamment solides pour l'année de préparation au concours (il semblerait que oui)
- es-tu suffisamment scolaire pour t'approprier la méthodologie et les formats des épreuves attendus
- es-tu suffisamment intéressée (voire passionnée) par la discipline préparée pour approfondir les cours de la fac et travailler ton concours à fond
- bonus n°1 : es-tu à l'aise à l'oral et pédagogue
- bonus n°2 (loin d'être indispensable, mais clairement un point fort) : es-tu plutôt une élève/étudiante "brillante" (au moins dans la discipline préparée) => ce type de profil permet notamment de compenser le fait de ne pas avoir suivi de licence dans le bon domaine, car il s'agit souvent de personnes qui arrivent à rattraper leur retard pendant le master ou leur thèse (en autodidacte ou en cumulant avec des UE de niveau L3)
De toute façon, pour passer l'agreg de sciences, il te faut un M2. Rien ne t'empêche de la tenter, et de poursuivre en thèse ou dans le privé si tu ne l'obtiens pas (un luxe qu'on ne peut pas aussi facilement se permettre en humanités ;-)). Tu peux également faire une thèse et, si tu ne souhaites pas enseigner dans le supérieur, passer ensuite l'agrégation (dans de nombreuses disciplines, tu peux même passer une agrégation réservée aux docteurs, avec un programme moins lourd et un entretien basé sur ton expérience de chercheuse)
Ce qui conditionne tes chances d'avoir l'agreg ne dépend pas selon moi de si tu as fait une prépa ou non (par ailleurs, on peut considérer que réussir le concours de médecine nécessite des capacités d'organisation similaires à celles développées en prépa).
D'après les profils atypiques (ou typiques) que j'ai vu réussir l'agreg d'anglais, les critères qui peuvent jouer en ta faveur pour une agrégation sont :
- as-tu les bases disciplinaires de tronc commun attendues (en gros, un niveau licence solide, type mention bien/très bien, qui peut être acquis à la fac, par correspondance ou en autodidacte pour les candidats les plus autonomes ou brillants)
- as-tu la capacité de travail et le temps libres nécessaires, la santé physique et les nerfs suffisamment solides pour l'année de préparation au concours (il semblerait que oui)
- es-tu suffisamment scolaire pour t'approprier la méthodologie et les formats des épreuves attendus
- es-tu suffisamment intéressée (voire passionnée) par la discipline préparée pour approfondir les cours de la fac et travailler ton concours à fond
- bonus n°1 : es-tu à l'aise à l'oral et pédagogue
- bonus n°2 (loin d'être indispensable, mais clairement un point fort) : es-tu plutôt une élève/étudiante "brillante" (au moins dans la discipline préparée) => ce type de profil permet notamment de compenser le fait de ne pas avoir suivi de licence dans le bon domaine, car il s'agit souvent de personnes qui arrivent à rattraper leur retard pendant le master ou leur thèse (en autodidacte ou en cumulant avec des UE de niveau L3)
De toute façon, pour passer l'agreg de sciences, il te faut un M2. Rien ne t'empêche de la tenter, et de poursuivre en thèse ou dans le privé si tu ne l'obtiens pas (un luxe qu'on ne peut pas aussi facilement se permettre en humanités ;-)). Tu peux également faire une thèse et, si tu ne souhaites pas enseigner dans le supérieur, passer ensuite l'agrégation (dans de nombreuses disciplines, tu peux même passer une agrégation réservée aux docteurs, avec un programme moins lourd et un entretien basé sur ton expérience de chercheuse)
- Louise100Niveau 5
Bonjour à tous,
Je reviens après un mois pour répondre aux messages que je n'avais pas vus ainsi que pour vous donner de mes nouvelles.
Globalement, j'ai bien intégré le fait que pour espérer un salaire décent en tant que prof, il valait mieux passer l'agrégation que compter sur les heures supp.
@Swan :
Concernant le profil type pour le concours, ça ressemble pas mal aux exigences et à la rigueur nécessaires en médecine. Je ne sais pas si j'aurai le niveau pour prétendre réussir, mais en tout cas ça me motive parce que ça me semble atteignable finalement (de base je pensais vraiment que seuls les génies pouvaient avoir l'agreg).
Sinon, pour parler de moi, je viens de finir mon deuxième stage (en médecine interne donc). L'équipe était géniale, les étudiants étaient très à l'écoute, ils nous encadraient beaucoup, on sentait qu'ils voulaient nous aider au mieux. Concernant le stage en lui-même, c'était un peu plus diversifié que la cardio niveau pathologies et examens, mais globalement on restait dans le même registre. C'est bien ce qu'il me semblait, mais au final peu importe la spécialité, le quotidien des médecins reste vachement répétitif et routinier : faire des interrogatoires, des auscultations, trouver la pathologie, un traitement et hop rebelote jusqu'à finir la liste du jour... J'ai essayé de m'intéresser au maximum, d'être curieuse, mais souvent ce n'était pas "naturel", je me forçais pas mal : ça m'a confirmée que la médecine somatique ne m'intéressait pas. En soit, c'est satisfaisant de savoir interpréter un ECG, lire une radio, ou encore répondre aux questions posées par les médecins, je me sentais plus "intelligente" et surtout utile à mon échelle. Mais pour être honnête, la pratique est beaucoup beaucoup trop routinière pour moi... Même si les patients changent, je suis incapable de différencier le lundi d'un jeudi, c'est toujours la même chose et ça m'ennuie... Y a pas une seule matinée où je comptais pas les heures avant de m'en aller, je trouve ça triste... En l'espace de deux semaines, j'étais déjà lassée, j'imagine pas des années...
Après, j'ai eu l'occasion pendant le stage d'assister à une consultation de psychiatrie pour une patiente qui avait des idées noires. J'ai trouvé l'approche intéressante, les internes parlaient avec la patiente sans l'examiner et arrivaient à analyser ses moindres paroles, faits et gestes, pour comprendre la situation. J'ai trouvé ça vraiment impressionnant ! Peut-être qu'il faudrait que je creuse davantage de ce côté...
Pour finir, niveau stage, le fait que les étudiants prenaient le temps de nous expliquer, j'ai trouvé ça chouette. En fait, je me disais tout le temps "ouah, hâte d'être à sa place et d'avoir mes étudiants à qui expliquer", je sais pas si vous voyez mais au final c'est toujours le côté enseignement, coaching qui m'attire. Encore une fois ça me confirme l'idée que je serais très certainement + à ma place dans l'enseignement...
D'ailleurs, en parlant d'enseignement, je voulais savoir si quelqu'un pouvait me parler de l'enseignement dans le privé ? Quelle est la différence avec l'éducation nationale, comment ça se passe, les avantages et inconvénients... Est-ce que ce serait une alternative à ma situation ?
Voilà voilà, j'avoue que je ne sais toujours pas quelle décision prendre quant à mon orientation. Ma déprime s'étant beaucoup aggravée ces dernières semaines, ma médecin généraliste a dû me mettre sous antidépresseurs (c'est un peu triste haha) ce qui m'a un peu aidée j'ai l'impression... Je ne sais plus trop quoi faire pour faire pencher la balance vers l'un ou l'autre, donc si vous avez des idées n'hésitez pas svp
Je reviens après un mois pour répondre aux messages que je n'avais pas vus ainsi que pour vous donner de mes nouvelles.
Globalement, j'ai bien intégré le fait que pour espérer un salaire décent en tant que prof, il valait mieux passer l'agrégation que compter sur les heures supp.
@Swan :
Concernant le profil type pour le concours, ça ressemble pas mal aux exigences et à la rigueur nécessaires en médecine. Je ne sais pas si j'aurai le niveau pour prétendre réussir, mais en tout cas ça me motive parce que ça me semble atteignable finalement (de base je pensais vraiment que seuls les génies pouvaient avoir l'agreg).
Sinon, pour parler de moi, je viens de finir mon deuxième stage (en médecine interne donc). L'équipe était géniale, les étudiants étaient très à l'écoute, ils nous encadraient beaucoup, on sentait qu'ils voulaient nous aider au mieux. Concernant le stage en lui-même, c'était un peu plus diversifié que la cardio niveau pathologies et examens, mais globalement on restait dans le même registre. C'est bien ce qu'il me semblait, mais au final peu importe la spécialité, le quotidien des médecins reste vachement répétitif et routinier : faire des interrogatoires, des auscultations, trouver la pathologie, un traitement et hop rebelote jusqu'à finir la liste du jour... J'ai essayé de m'intéresser au maximum, d'être curieuse, mais souvent ce n'était pas "naturel", je me forçais pas mal : ça m'a confirmée que la médecine somatique ne m'intéressait pas. En soit, c'est satisfaisant de savoir interpréter un ECG, lire une radio, ou encore répondre aux questions posées par les médecins, je me sentais plus "intelligente" et surtout utile à mon échelle. Mais pour être honnête, la pratique est beaucoup beaucoup trop routinière pour moi... Même si les patients changent, je suis incapable de différencier le lundi d'un jeudi, c'est toujours la même chose et ça m'ennuie... Y a pas une seule matinée où je comptais pas les heures avant de m'en aller, je trouve ça triste... En l'espace de deux semaines, j'étais déjà lassée, j'imagine pas des années...
Après, j'ai eu l'occasion pendant le stage d'assister à une consultation de psychiatrie pour une patiente qui avait des idées noires. J'ai trouvé l'approche intéressante, les internes parlaient avec la patiente sans l'examiner et arrivaient à analyser ses moindres paroles, faits et gestes, pour comprendre la situation. J'ai trouvé ça vraiment impressionnant ! Peut-être qu'il faudrait que je creuse davantage de ce côté...
Pour finir, niveau stage, le fait que les étudiants prenaient le temps de nous expliquer, j'ai trouvé ça chouette. En fait, je me disais tout le temps "ouah, hâte d'être à sa place et d'avoir mes étudiants à qui expliquer", je sais pas si vous voyez mais au final c'est toujours le côté enseignement, coaching qui m'attire. Encore une fois ça me confirme l'idée que je serais très certainement + à ma place dans l'enseignement...
D'ailleurs, en parlant d'enseignement, je voulais savoir si quelqu'un pouvait me parler de l'enseignement dans le privé ? Quelle est la différence avec l'éducation nationale, comment ça se passe, les avantages et inconvénients... Est-ce que ce serait une alternative à ma situation ?
Voilà voilà, j'avoue que je ne sais toujours pas quelle décision prendre quant à mon orientation. Ma déprime s'étant beaucoup aggravée ces dernières semaines, ma médecin généraliste a dû me mettre sous antidépresseurs (c'est un peu triste haha) ce qui m'a un peu aidée j'ai l'impression... Je ne sais plus trop quoi faire pour faire pencher la balance vers l'un ou l'autre, donc si vous avez des idées n'hésitez pas svp
- doubledeckerSage
Bonsoir,Louise100 a écrit:Bonjour à tous,
Je reviens après un mois pour répondre aux messages que je n'avais pas vus ainsi que pour vous donner de mes nouvelles.
(...)Mais pour être honnête, la pratique est beaucoup beaucoup trop routinière pour moi... Même si les patients changent, je suis incapable de différencier le lundi d'un jeudi, c'est toujours la même chose et ça m'ennuie... Y a pas une seule matinée où je comptais pas les heures avant de m'en aller, je trouve ça triste... En l'espace de deux semaines, j'étais déjà lassée, j'imagine pas des années...
(...)
Je retiens ce paragraphe pour te répondre et te mettre en garde : si tu trouves routinière une semaine passée à l’hôpital tu risques fort de t’ennuyer à enseigner devant des collégiens (parce que bien souvent le premier poste c’est plutôt en collège, les postes en lycée étant chers mêmes pour les agrégés) qui pour beaucoup ne seront pas forcément très intéressés par ce que tu peux leur raconter.
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If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- Lowpow29Fidèle du forum
Je suis d'accord, je suis même étonnée qu'il n'y ait pas davantage de réponses en ce sens
Sincèrement, si on n'a pas envie d'un métier routinier, faut surtout pas être prof !!!
Une semaine sur l'autre c'est le même emploi du temps, les mêmes élèves toute l'année voire plusieurs années d'affilée, donc si déjà sur une semaine d'hôpital ça te semble répétitif, je pense que le collège ou même le lycée ce ne sont pas des endroits pour toi !!
Sincèrement, si on n'a pas envie d'un métier routinier, faut surtout pas être prof !!!
Une semaine sur l'autre c'est le même emploi du temps, les mêmes élèves toute l'année voire plusieurs années d'affilée, donc si déjà sur une semaine d'hôpital ça te semble répétitif, je pense que le collège ou même le lycée ce ne sont pas des endroits pour toi !!
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- Cléopatra2Guide spirituel
Le même programme, encore et encore, et dans les matières scientifiques à petit volume horaire, tu as beaucoup de classes du même niveau, donc il faut répéter le même cours plusieurs fois par semaine.
Psychiatrie, oui, ça pourrait te plaire, ou alors tout ce qui peut être médecine du travail, aussi.
Psychiatrie, oui, ça pourrait te plaire, ou alors tout ce qui peut être médecine du travail, aussi.
- ElaïnaDevin
En même temps, ça existe des métiers pas routiniers ?
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- liliepingouinÉrudit
Personnellement je ne trouve pas le métier d'enseignant particulièrement routinier: on ne sait jamais à l'avance ce qui va se passer en classe, d'une classe à l'autre l'atmosphère peut être très différente, on alterne les heures de cours, de correction, de préparation, les programmes n'arrêtent pas de changer...
Au bout de quelques années on finit en effet par s'installer dans une certaine routine mais il y a toujours moyen de se lancer dans un nouveau projet, de se renouveller. Le risque me semble plutôt de se retrouver avec un poste ingrat où on ne s'épanouit pas du tout plutôt que de s'ennuyer.
Et si on est TZR il y a d'autant moins de routine.
Ce n'est bien sûr qu'un avis très personnel.
Au bout de quelques années on finit en effet par s'installer dans une certaine routine mais il y a toujours moyen de se lancer dans un nouveau projet, de se renouveller. Le risque me semble plutôt de se retrouver avec un poste ingrat où on ne s'épanouit pas du tout plutôt que de s'ennuyer.
Et si on est TZR il y a d'autant moins de routine.
Ce n'est bien sûr qu'un avis très personnel.
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Spheniscida qui se prend pour une Alcida.
"Laissons glouglouter les égouts." (J.Ferrat)
"Est-ce qu'on convainc jamais personne?" (R.Badinter)
Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- JennyMédiateur
Moi non plus et pourtant je m’ennuie très vite.
Je suis TZR par contre. Je fais rarement les mêmes cours deux ans de suite à vrai dire.
Je suis TZR par contre. Je fais rarement les mêmes cours deux ans de suite à vrai dire.
- ElaïnaDevin
Je suis d'accord avec vous, chaque classe est différente, et personnellement je ne m'ennuie jamais (vu que je m'entends super bien avec moi-même) même s'il m'arrive de faire le même cours voire la même blague chaque année (raconter la mort de Félix Faure ou ce genre de trucs).
Mais in fine, j'ai toujours un peu de mal à comprendre comment un métier, par définition, peut ne pas être routinier. Un avocat va avoir des dizaines de dossiers différents, pourtant, ben, il va quand même respecter des procédures, plaider, etc. Le prof, ma foi, enseigne, écrit au tableau, corrige des copies.
Mais in fine, j'ai toujours un peu de mal à comprendre comment un métier, par définition, peut ne pas être routinier. Un avocat va avoir des dizaines de dossiers différents, pourtant, ben, il va quand même respecter des procédures, plaider, etc. Le prof, ma foi, enseigne, écrit au tableau, corrige des copies.
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- User20159Esprit éclairé
Elaïna a écrit:Je suis d'accord avec vous, chaque classe est différente, et personnellement je ne m'ennuie jamais (vu que je m'entends super bien avec moi-même) même s'il m'arrive de faire le même cours voire la même blague chaque année (raconter la mort de Félix Faure ou ce genre de trucs).
Pour moi aussi c'est toujours un grand moment de l'année , le problème c'est que vu que je la raconte à des 4e (sûrement très mal d'ailleurs), quand j'ai un ou deux élèves morts de rire, c'est déjà réussi....
- Spoiler:
- Dans le regard des autres se lit trop souvent : mais il parle de quoi le prof' ?
- Louise100Niveau 5
Merci pour vos réponses,
Concernant la première partie des réponses (prof = hyper routinier = à fuir).
Alors personnellement, pour avoir eu plusieurs expériences dans l'enseignement comme je l'ai dit (mon job + mon service sanitaire en collège rep), je n'ai jamais eu l'impression une seule seconde de revivre deux fois la même journée, contrairement à mon stage. Certes, je refais les mêmes séances, je répète les mêmes explications (même si j'essaie à chaque fois de m'améliorer niveau clarté et pédagogie), mais la réceptivité de l'auditoire est toujours différente. Les élèves posent des questions différentes, bloquent sur des sujets divers. Je ne m'ennuie pas une seule seconde quand je suis devant mes classes !
@Cléopatra2 : pour la médecine du travail, je sais pas trop ce qui te fait dire que c'est une spécialité qui pourrait me plaire... si tu peux m'éclairer ^^
Je réponds à la deuxième partie :
@Liliepingouin, @Jenny : la manière dont vous décrivez votre métier, c'est exactement comme ça que je l'imagine. Comme je l'avais déjà dit, c'est + la gestion de classe qui m'effraie, à part ça avec mes expériences je suis maintenant quasi certaine de m'épanouir dans l'enseignement de manière générale !
Par contre, c'est quoi TZR ?
@Elaïna : exactement ! Certes on enseigne, on corrige, mais c'est tellement différent en fonction de la classe, du contexte, de plein de choses... Je sais pas, je dois sûrement idéaliser encore une fois, mais pour moi un prof a un quotidien super diversifié, bien + qu'un médecin dans son cabinet qui fait un abattage de ses patients du matin au soir 5 jours sur 7... Après ce n'est que mon avis.
Concernant la première partie des réponses (prof = hyper routinier = à fuir).
Alors personnellement, pour avoir eu plusieurs expériences dans l'enseignement comme je l'ai dit (mon job + mon service sanitaire en collège rep), je n'ai jamais eu l'impression une seule seconde de revivre deux fois la même journée, contrairement à mon stage. Certes, je refais les mêmes séances, je répète les mêmes explications (même si j'essaie à chaque fois de m'améliorer niveau clarté et pédagogie), mais la réceptivité de l'auditoire est toujours différente. Les élèves posent des questions différentes, bloquent sur des sujets divers. Je ne m'ennuie pas une seule seconde quand je suis devant mes classes !
@Cléopatra2 : pour la médecine du travail, je sais pas trop ce qui te fait dire que c'est une spécialité qui pourrait me plaire... si tu peux m'éclairer ^^
Je réponds à la deuxième partie :
@Liliepingouin, @Jenny : la manière dont vous décrivez votre métier, c'est exactement comme ça que je l'imagine. Comme je l'avais déjà dit, c'est + la gestion de classe qui m'effraie, à part ça avec mes expériences je suis maintenant quasi certaine de m'épanouir dans l'enseignement de manière générale !
Par contre, c'est quoi TZR ?
@Elaïna : exactement ! Certes on enseigne, on corrige, mais c'est tellement différent en fonction de la classe, du contexte, de plein de choses... Je sais pas, je dois sûrement idéaliser encore une fois, mais pour moi un prof a un quotidien super diversifié, bien + qu'un médecin dans son cabinet qui fait un abattage de ses patients du matin au soir 5 jours sur 7... Après ce n'est que mon avis.
- JennyMédiateur
TZR, c’est être titulaire sur zone de remplacement. Concrètement, chaque année, je change d’établissement. Et on peut remplacer dans des établissements très différents. D’autres collègues TZR font des remplacements courts.
Même dans un même établissement, les classes ne se ressemblent pas. Même quand on fait 8 fois le même cours de terminale, mais c’est à cause des demi groupes ça.
Même dans un même établissement, les classes ne se ressemblent pas. Même quand on fait 8 fois le même cours de terminale, mais c’est à cause des demi groupes ça.
- Lowpow29Fidèle du forum
Moi non plus je ne m'ennuie pas en tant que prof, mais si je compare notre semaine à celle d'un médecin en hôpital, elle me semble quand même plus routinière et prévisible non??
Nous savons d'avance quelle classe nous avons à quelle heure, ce que nous allons enseigner, alors oui ce qu'il se passe exactement on ne sait pas et notre journée est une suite de faits divers mais j'ai du mal à imaginer que cela pourrait être moins routinier qu'une semaine d'hôpital. Bon je n'y ai jamais travaillé.
Moi j'apprécie cette routine de retrouver un groupe sur une certaine durée et d'enseigner des choses que j'ai déjà enseigné plusieurs fois, certes pas toujours sous la même forme mais quand même le programme ne change pas tous les ans donc même en changeant les supports, on se répète quand même beaucoup et c'est quand même une grosse partie du travail de "répéter", c'est la beauté du métier (ou plutôt une des beautés) de montrer que la répétition n'est pas vaine, qu'on s'améliore, qu'on persévère... grâce à notre routine!!
On parle bien de rituels et de routine en classe !
Si on ne s'ennuie pas, c'est qu'on aime ce qu'on fait, et j'imagine que plein de médecins décriraient leur métier comme tout sauf routinier car ils ne s'ennuient pas, comme vous en fait quand vous soulignez les variations que vous vivez dans votre métier.
Bref. Ça m'a juste fait rire parce que pour moi enseigner est tout sauf "pas routinier". Je ne cesse d'essayer de créer des routines chez mes élèves
Nous savons d'avance quelle classe nous avons à quelle heure, ce que nous allons enseigner, alors oui ce qu'il se passe exactement on ne sait pas et notre journée est une suite de faits divers mais j'ai du mal à imaginer que cela pourrait être moins routinier qu'une semaine d'hôpital. Bon je n'y ai jamais travaillé.
Moi j'apprécie cette routine de retrouver un groupe sur une certaine durée et d'enseigner des choses que j'ai déjà enseigné plusieurs fois, certes pas toujours sous la même forme mais quand même le programme ne change pas tous les ans donc même en changeant les supports, on se répète quand même beaucoup et c'est quand même une grosse partie du travail de "répéter", c'est la beauté du métier (ou plutôt une des beautés) de montrer que la répétition n'est pas vaine, qu'on s'améliore, qu'on persévère... grâce à notre routine!!
On parle bien de rituels et de routine en classe !
Si on ne s'ennuie pas, c'est qu'on aime ce qu'on fait, et j'imagine que plein de médecins décriraient leur métier comme tout sauf routinier car ils ne s'ennuient pas, comme vous en fait quand vous soulignez les variations que vous vivez dans votre métier.
Bref. Ça m'a juste fait rire parce que pour moi enseigner est tout sauf "pas routinier". Je ne cesse d'essayer de créer des routines chez mes élèves
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- Cléopatra2Guide spirituel
Pour médecine du travail, je pensais à une spécialité où on n'auscultait pas, il y a pas mal d'administratif et je suppose de travail avec différents services, de la prévention... Bref, quelque chose de plus varié.
Ca me semble fou de trouver le quotidien d'un médecin routinier par rapport à celui de prof, mais j'ai l'impression qu'on a chacun notre conception de la routine.
Ca me semble fou de trouver le quotidien d'un médecin routinier par rapport à celui de prof, mais j'ai l'impression qu'on a chacun notre conception de la routine.
- Lowpow29Fidèle du forum
Moi de ce que je comprends Louise100, la routine du prof t'ennuie beaucoup moins que celle du médecin.
Mais ça doit être en partie un manque de connaissance du métier car quand j'imagine la journée d'un médecin, je ne vois pas de routine, au contraire, j'imagine des journées imprévisibles avec des patients toujours différents. Alors qu'en tant que prof je sais exactement qui je vais voir. Oui, les réactions sont différentes, mais quand tu as les élèves de la 6ème à la 3ème tu les connais aussi assez bien...
Comme disait Elaïna, beaucoup de métiers impliquent une certaine routine, je dirais même que pour arriver à n'importe quelle maîtrise d'un métier il faut bien avoir exercé et donc répété un certain temps donc la routine je ne vois pas ça du tout comme quelque chose de négatif.
Tu es tout simplement dans la situation où ben...tu te fais ch*** à l'hôpital apparemment. Mais ça n'en est pas pour autant un métier forcément plus routinier qu'un autre. Un coiffeur coiffe, un avocat plaide, un architecte fait des plans, un chanteur chante... Et sans une certaine routine, difficile d'atteindre un haut niveau de professionnalisme.
À toi de voir dans quelle branche tu es prête à consacrer le temps nécessaire pour arriver à une certaine compétence sans devoir te forcer et y aller à reculons...
Mais ça doit être en partie un manque de connaissance du métier car quand j'imagine la journée d'un médecin, je ne vois pas de routine, au contraire, j'imagine des journées imprévisibles avec des patients toujours différents. Alors qu'en tant que prof je sais exactement qui je vais voir. Oui, les réactions sont différentes, mais quand tu as les élèves de la 6ème à la 3ème tu les connais aussi assez bien...
Comme disait Elaïna, beaucoup de métiers impliquent une certaine routine, je dirais même que pour arriver à n'importe quelle maîtrise d'un métier il faut bien avoir exercé et donc répété un certain temps donc la routine je ne vois pas ça du tout comme quelque chose de négatif.
Tu es tout simplement dans la situation où ben...tu te fais ch*** à l'hôpital apparemment. Mais ça n'en est pas pour autant un métier forcément plus routinier qu'un autre. Un coiffeur coiffe, un avocat plaide, un architecte fait des plans, un chanteur chante... Et sans une certaine routine, difficile d'atteindre un haut niveau de professionnalisme.
À toi de voir dans quelle branche tu es prête à consacrer le temps nécessaire pour arriver à une certaine compétence sans devoir te forcer et y aller à reculons...
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- JennyMédiateur
Louise100, si la journée te paraît si routinière à l’hôpital, c’est que ce n’est sans doute pas fait pour toi.
S’ennuyer au bout de 2/3 ans est une chose, s’ennuyer dès le début est sans doute révélateur.
S’ennuyer au bout de 2/3 ans est une chose, s’ennuyer dès le début est sans doute révélateur.
- SwanNiveau 7
@Louise : Contente d'avoir de tes nouvelles :-)
Il est normal et sain que la question de "faire la discipline" t'intimide.
Etant donné ce que tu dis, je ne peux que t'encourager à tenter une thèse et une carrière d'enseignant-chercheur. J'en ai plusieurs dans mon entourage proche, et si tu es passionnée par ton domaine et aimes enseigner sans faire de discipline, apprendre sans cesse de nouvelles choses, avoir des journées toutes différentes les unes des autres, tu as des chances de t'éclater ! Tu serais en plus légèrement mieux payée que dans le secondaire. Il faut simplement que tu choisisses judicieusement la discipline et la spécialité qui te correspondrait le mieux, et que tu bétonnes ton dossier en bossant sérieusement tes examens.
Et, au risque de me répéter, si tu te rends compte en cours de route que ça ne te plaît pas, tu pourras toujours ensuite enseigner dans le secondaire.
Y aurait-il un(e) enseignant(e) du privé qui saurait répondre à Louise ? Je suppose qu'elle parle du privé sous contrat ?
Il me semble que le privé a pour principaux avantages :
- un système de mutations un peu moins inhumain (pratique quand tu ne veux pas trop t'éloigner de ta région d'origine et que celle-ci est inaccessible pour les débutants dans le public)
- en fonction des coins, il peut y avoir moins de problèmes de discipline (mais je crois que ça dépend vraiment des établissements)
- possibilité d'enseigner en collège et lycée (assez rare dans le public)
Et pour les inconvénients :
- une rémunération ou une retraite moins élevée (je ne sais plus lequel des deux... à confirmer par un prof du privé )
- on ne te garantit pas un temps plein. Si ton établissement n'a pas assez d'heures à te proposer, c'est à toi de démarcher d'autres établissements pour compléter ton emploi du temps, si tu veux être payée suffisamment
- tu dois être prête à enseigner dans des établissements confessionnels (souvent catholiques), qui sont majoritaires. Même si on ne t'obligera jamais à être croyante.
- être enseignant du privé ne permet pas de postuler à des postes de PRAG (enseignants du secondaire détachés à temps plein pour enseigner dans le supérieur)
Autres infos sur le privé :
- Concours de recrutement spécifique (CAFEP au lieu de CAPES), avec un nombre de places réservé, mais ce sont tout de même les mêmes épreuves et les mêmes jurys.
- Si tu passes l'agrégation externe, tu ne peux pas enseigner dans le privé, à moins de demander un transfert définitif (avec perte des avantages liés au public). En revanche, tu peux passer une sorte d'agrégation interne spécifique au privé en cours de carrière.
Il est normal et sain que la question de "faire la discipline" t'intimide.
Etant donné ce que tu dis, je ne peux que t'encourager à tenter une thèse et une carrière d'enseignant-chercheur. J'en ai plusieurs dans mon entourage proche, et si tu es passionnée par ton domaine et aimes enseigner sans faire de discipline, apprendre sans cesse de nouvelles choses, avoir des journées toutes différentes les unes des autres, tu as des chances de t'éclater ! Tu serais en plus légèrement mieux payée que dans le secondaire. Il faut simplement que tu choisisses judicieusement la discipline et la spécialité qui te correspondrait le mieux, et que tu bétonnes ton dossier en bossant sérieusement tes examens.
Et, au risque de me répéter, si tu te rends compte en cours de route que ça ne te plaît pas, tu pourras toujours ensuite enseigner dans le secondaire.
Y aurait-il un(e) enseignant(e) du privé qui saurait répondre à Louise ? Je suppose qu'elle parle du privé sous contrat ?
Il me semble que le privé a pour principaux avantages :
- un système de mutations un peu moins inhumain (pratique quand tu ne veux pas trop t'éloigner de ta région d'origine et que celle-ci est inaccessible pour les débutants dans le public)
- en fonction des coins, il peut y avoir moins de problèmes de discipline (mais je crois que ça dépend vraiment des établissements)
- possibilité d'enseigner en collège et lycée (assez rare dans le public)
Et pour les inconvénients :
- une rémunération ou une retraite moins élevée (je ne sais plus lequel des deux... à confirmer par un prof du privé )
- on ne te garantit pas un temps plein. Si ton établissement n'a pas assez d'heures à te proposer, c'est à toi de démarcher d'autres établissements pour compléter ton emploi du temps, si tu veux être payée suffisamment
- tu dois être prête à enseigner dans des établissements confessionnels (souvent catholiques), qui sont majoritaires. Même si on ne t'obligera jamais à être croyante.
- être enseignant du privé ne permet pas de postuler à des postes de PRAG (enseignants du secondaire détachés à temps plein pour enseigner dans le supérieur)
Autres infos sur le privé :
- Concours de recrutement spécifique (CAFEP au lieu de CAPES), avec un nombre de places réservé, mais ce sont tout de même les mêmes épreuves et les mêmes jurys.
- Si tu passes l'agrégation externe, tu ne peux pas enseigner dans le privé, à moins de demander un transfert définitif (avec perte des avantages liés au public). En revanche, tu peux passer une sorte d'agrégation interne spécifique au privé en cours de carrière.
- Clecle78Bon génie
Je crois qu'il y a des agrégés externes en détachement dans le privé. En tout cas j'en ai connu. Ça a peut-être changé ?
- somacNiveau 7
Je ne trouve pas le métier de prof (en lycée pour ma part) routinier : des classes différentes (niveaux, comportement...), des élèves avec chacun leur personnalité, des programmes qui changent souvent, un emploi du temps hebdomadaire mais qui varie avec les examens divers...
Médecin et enseignant sont deux métiers tournés vers l'humain avec ce que cela suppose d'inattendu.
Il me semble que si tu trouves le métier de médecin routinier, tu trouveras celui d'enseignant routinier.
Mais peut-être faut-il faire une différence entre routinier et ennuyeux.
Si ton truc c'est de transmettre, alors oui le métier de prof me paraît davantage correspondre à ce que tu souhaites.
Sans perdre de vue que l'enseignement (comme l'hôpital public) connait des conditions d'exercice de plus en plus difficiles : de plus en plus d'élèves, beaucoup d'évaluations, mépris envers les enseignants, moyens très limités... Ce n'est pas nouveau mais on est à un tournant majeur selon moi.
Médecin et enseignant sont deux métiers tournés vers l'humain avec ce que cela suppose d'inattendu.
Il me semble que si tu trouves le métier de médecin routinier, tu trouveras celui d'enseignant routinier.
Mais peut-être faut-il faire une différence entre routinier et ennuyeux.
Si ton truc c'est de transmettre, alors oui le métier de prof me paraît davantage correspondre à ce que tu souhaites.
Sans perdre de vue que l'enseignement (comme l'hôpital public) connait des conditions d'exercice de plus en plus difficiles : de plus en plus d'élèves, beaucoup d'évaluations, mépris envers les enseignants, moyens très limités... Ce n'est pas nouveau mais on est à un tournant majeur selon moi.
- CleroliDoyen
Louise, ma fille a eu un entretien pédagogique récemment (je ne sais pas si ça a été mis en place dans ta fac, c'est un entretien avec le médecin référent du CHU qui va te suivre pendant tes années d'externat). Elle a parlé de son hésitation entre la médecine et l'enseignement (elle est chargée de correction de tutorat auprès des P1 et donne des cours particuliers et ça l'éclate). La réponse de ce dernier a été claire : "un médecin peut devenir enseignant mais l'inverse n'est pas possible". Elle lui a rappelé que la médecine est très vaste et l'a incitée à demander des stages pour avoir un aperçu de toutes les possibilités et surtout celles peu connues comme anatomo-pathologiste par exemple. Continue de t'intéresser aux différentes branches de la médecine, certaines ne doivent pas être "routinières" au sens où tu l'entends.
Courageà toi (es-tu suivie par un psy pour ce mal-être ? ).
Courageà toi (es-tu suivie par un psy pour ce mal-être ? ).
- pseudo-intelloSage
Louise, si tu peux faire une année de césure, profite de cette césure pour postuler en tant que contractuelle. C'est le seul moyen de voir la réalité du métier sans s'y enfermer, et de savoir s'il peut te convenir.
J'ajoute que sur ce forum, nous avons une sorte de biais de fonctionnaires, qui nous pousse à relier un métier à un cursus défini (médecin = tant d'années dans tel ordre, prof = Capes donc M1 donc licence...), mais dans le privé, c'est moins normé : tes années d'un cursus interrompues ne sont pas "perdues" ; elles contribuent à t'établir un profil atypique et intéressant. Tes années de médecine garantissent des connaissances pointues, mais surtout une capacité à les assimiler en nombre et à vitesse élevée, à te motiver, à être rigoureuse. La connaissance du milieu hospitalier acquise en stage peut éventuellement s'avérer profitable, sur certains postes plus spécifiques ; la ligne d'enseignante , si tu contractualises, peut être considéré comme intéressante par certains RH (pour d'autre, ce sera la ligne "souillon", ça dépend de la manière dont le RH considère notre métier).
Bref. On oublie parfois la multitude de métiers qui peut exister, notamment au sein d'une grosse entreprise, qui outre son cœur d'activités, doit aussi se doter de tas d'autres services, administratifs, marketing, com, gestion RH, prévention, soins médicaux des personnels, éventuellement psy... j'en oublie certainement.
J’insiste sur la nécessité d'être contractuelle : répéter 4 fois un cours dans un atelier passager, c'est une chose ; répéter 4 à 5 fois les mêmes cours sur toute une année, c'en est une autre.
De plus, tu as l'air plutôt sensible, ce qui n'est pas un souci en soi, mais ce qui ne sera peut-être pas une force pour supporter les aléas de la gestion de classe.
J'ajoute que sur ce forum, nous avons une sorte de biais de fonctionnaires, qui nous pousse à relier un métier à un cursus défini (médecin = tant d'années dans tel ordre, prof = Capes donc M1 donc licence...), mais dans le privé, c'est moins normé : tes années d'un cursus interrompues ne sont pas "perdues" ; elles contribuent à t'établir un profil atypique et intéressant. Tes années de médecine garantissent des connaissances pointues, mais surtout une capacité à les assimiler en nombre et à vitesse élevée, à te motiver, à être rigoureuse. La connaissance du milieu hospitalier acquise en stage peut éventuellement s'avérer profitable, sur certains postes plus spécifiques ; la ligne d'enseignante , si tu contractualises, peut être considéré comme intéressante par certains RH (pour d'autre, ce sera la ligne "souillon", ça dépend de la manière dont le RH considère notre métier).
Bref. On oublie parfois la multitude de métiers qui peut exister, notamment au sein d'une grosse entreprise, qui outre son cœur d'activités, doit aussi se doter de tas d'autres services, administratifs, marketing, com, gestion RH, prévention, soins médicaux des personnels, éventuellement psy... j'en oublie certainement.
J’insiste sur la nécessité d'être contractuelle : répéter 4 fois un cours dans un atelier passager, c'est une chose ; répéter 4 à 5 fois les mêmes cours sur toute une année, c'en est une autre.
De plus, tu as l'air plutôt sensible, ce qui n'est pas un souci en soi, mais ce qui ne sera peut-être pas une force pour supporter les aléas de la gestion de classe.
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- KeaFidèle du forum
@Louise100 Je peux répondre à tes questions sur le privé sous contrat.
@Swan a déjà donné de bonnes indications.
Je précise au sujet des mutations qu'on a en effet plus de chances d'être nommé dans la région que l'on choisit, mais attention, ce n'est aucunement garantit et la situation se tend dans certaines matières par chez moi. Il n'y a pas de système de points mais une priorité selon la raison de la demande de mutation (perte de poste, d'heures, handicap, première affectation comme titulaire, convenances personnelles...).
Les relations avec les familles peuvent être compliquées, pour d'autres raisons que dans le public. Certains élèves et parents croient que le fait de payer leur donne des droits (aux bonnes notes, au bon bulletin, aux commentaires sur la pédagogie du prof, à l'orientation demandée, aux cours de soutien en plus du temps de service du prof, au coaching personnalisé de l'élève, j'en passe et des meilleures)... Sur ce point, c'est de pire en pire (je suis professeur principal sur le point de lâcher l'affaire, ras la caquette du comportement de "clients").
La rémunération (et la retraite ?) est moins élevée. Le brut est le même que dans le public mais les cotisations sont plus élevées dans le privé (je crois que l'écart se réduit car les cotisations du public augmentent, quelqu'un pour confirmer ?). Nous dépendons du régime général. Il était question d'une centaine d'euros de différence par mois quand j'ai débuté il y a 15 ans.
C'est vrai qu'on ne te garantit pas un temps plein. Il faut au minimum un mi-temps pour conserver son contrat. Si on perd des heures dans un établissement, on est prioritaire lors des mutations pour retrouver un temps complet (on ne démarche pas les établissements individuellement, il y a un système de mutations). Si on n'a pas un mi-temps, on perd le bénéfice de son concours (je n'ai jamais eu écho d'une telle situation mais je suis dans une académie où le privé est très présent, il y a des postes ; pour l'instant au moins, ce sont les contractuels qui trinquent quand les heures disparaissent).
L'agrégation externe entraîne normalement une nomination dans le public. Les personnes qui enseignaient dans le privé avant l'obtention de ce concours (par exemple des certifiés via le CAFEP-CAPES obtenant l'agrégation externe) peuvent demander leur maintien dans le privé, mais ce n'est pas de droit. Après 5 ans d'exercice, on peut passer le CAER-PA, équivalent de l'agrégation interne. On est alors nommé dans le privé. Ce concours n'ouvre pas les mêmes portes que l'agrégation externe, ni même que l'interne du public (on ne peut pas passer le concours d'IA-IPR par exemple).
Je te conseille vivement l'agrégation. Tu as les méthodes de travail pour ce type de concours, qui te donnera au moins un niveau de vie correct et qui pourra t'éviter de passer tes soirées, week-end et vacances à préparer des cours et corriger des copies.
Les professeurs du privé sous contrat sont rémunérés par l'Etat. Ils sont agents de droit public (et non fonctionnaires). Leur carrière suit les grilles du public (indice, durée des échelons, rendez-vous de carrière...).
Les possibilités d'évolution sont assez faibles (euphémisme). Déjà que dans le public ce n'est pas brillant... On peut devenir chef d'établissement, mais pas IA-IPR ni CPE (pas de concours CPE dans le privé, les CPE sont employés directement par les établissements) ni intendant (idem, pas de concours, ou alors il faut basculer dans le public)...
Si tu as d'autres questions, @Louise100, n'hésite pas
@Swan a déjà donné de bonnes indications.
Je précise au sujet des mutations qu'on a en effet plus de chances d'être nommé dans la région que l'on choisit, mais attention, ce n'est aucunement garantit et la situation se tend dans certaines matières par chez moi. Il n'y a pas de système de points mais une priorité selon la raison de la demande de mutation (perte de poste, d'heures, handicap, première affectation comme titulaire, convenances personnelles...).
Les relations avec les familles peuvent être compliquées, pour d'autres raisons que dans le public. Certains élèves et parents croient que le fait de payer leur donne des droits (aux bonnes notes, au bon bulletin, aux commentaires sur la pédagogie du prof, à l'orientation demandée, aux cours de soutien en plus du temps de service du prof, au coaching personnalisé de l'élève, j'en passe et des meilleures)... Sur ce point, c'est de pire en pire (je suis professeur principal sur le point de lâcher l'affaire, ras la caquette du comportement de "clients").
La rémunération (et la retraite ?) est moins élevée. Le brut est le même que dans le public mais les cotisations sont plus élevées dans le privé (je crois que l'écart se réduit car les cotisations du public augmentent, quelqu'un pour confirmer ?). Nous dépendons du régime général. Il était question d'une centaine d'euros de différence par mois quand j'ai débuté il y a 15 ans.
C'est vrai qu'on ne te garantit pas un temps plein. Il faut au minimum un mi-temps pour conserver son contrat. Si on perd des heures dans un établissement, on est prioritaire lors des mutations pour retrouver un temps complet (on ne démarche pas les établissements individuellement, il y a un système de mutations). Si on n'a pas un mi-temps, on perd le bénéfice de son concours (je n'ai jamais eu écho d'une telle situation mais je suis dans une académie où le privé est très présent, il y a des postes ; pour l'instant au moins, ce sont les contractuels qui trinquent quand les heures disparaissent).
L'agrégation externe entraîne normalement une nomination dans le public. Les personnes qui enseignaient dans le privé avant l'obtention de ce concours (par exemple des certifiés via le CAFEP-CAPES obtenant l'agrégation externe) peuvent demander leur maintien dans le privé, mais ce n'est pas de droit. Après 5 ans d'exercice, on peut passer le CAER-PA, équivalent de l'agrégation interne. On est alors nommé dans le privé. Ce concours n'ouvre pas les mêmes portes que l'agrégation externe, ni même que l'interne du public (on ne peut pas passer le concours d'IA-IPR par exemple).
Je te conseille vivement l'agrégation. Tu as les méthodes de travail pour ce type de concours, qui te donnera au moins un niveau de vie correct et qui pourra t'éviter de passer tes soirées, week-end et vacances à préparer des cours et corriger des copies.
Les professeurs du privé sous contrat sont rémunérés par l'Etat. Ils sont agents de droit public (et non fonctionnaires). Leur carrière suit les grilles du public (indice, durée des échelons, rendez-vous de carrière...).
Les possibilités d'évolution sont assez faibles (euphémisme). Déjà que dans le public ce n'est pas brillant... On peut devenir chef d'établissement, mais pas IA-IPR ni CPE (pas de concours CPE dans le privé, les CPE sont employés directement par les établissements) ni intendant (idem, pas de concours, ou alors il faut basculer dans le public)...
Si tu as d'autres questions, @Louise100, n'hésite pas
- Jean789Niveau 1
Louise, as-tu pensé à assister à des cours dans un stage d'observation? Tu peux également prendre contact avec la société des agrégés pour te renseigner, ils aident beaucoup ceux qui la visent.
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