Voir le sujet précédentAller en basVoir le sujet suivant
Lowpow29
Fidèle du forum

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par Lowpow29 Jeu 25 Fév - 11:09
Ok... Ça n'est pas le sujet mais s'il y a deux PP par classe c'est parce que la charge de travail est censée être trop lourde pour une seule donc ça n'a pas de sens d'être PP pour une autre classe à côté... Surtout si la personne a déjà des heures supp... C'est inconcevable pour moi qu'en ayant des heures supp + PP de deux classes, on ait le temps de faire son travail convenablement. J'ai connu un collègue (de musique!) qui avait, tenez-vous bien, 6 heures supp (et était certifié). Ben désolée mais je ne suis pas sure de la qualité du travail quand tu enchaînes les classes toute la journée comme à l'usine, il y a de quoi devenir fou, je ne vois même pas quand le corps a le temps de se reposer (on est quand même censé s'échauffer et chanter à chaque cours...). Bref autant dire que forcément moi à côté avec mes 14h semaine (agrégée et on était en REP+) je passais pour celle qui ne voulait pas travailler.
Certains finissent par travailler comme des robots sans aucune réflexion ou aucun temps pour continuer à se former et à réfléchir j'ai l'impression et c'est bien triste.
Tout ça pour dire que je ne conseillerais jamais à Louise d'enseigner dans le secondaire quand on voit comment les choses tournent.


Dernière édition par Lowpow29 le Jeu 25 Fév - 22:21, édité 1 fois
Swan
Swan
Niveau 7

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par Swan Jeu 25 Fév - 11:29
@Cleroli et Louise :
En plus de cette filière Médecine-Humanités, je crois qu'il existe des concours en admission parallèle pour passer définitivement de médecine à l'ENS (par exemple en biologie : l'une de mes anciennes collègues avait fait cela puis enchaîné sur une thèse).

Si tu es un tant soit peu intéressée, tu devrais te renseigner et t'inscrire dès maintenant à ces différents concours, car il risque d'être bientôt trop tard ;-) (février-mars)

Les dates sur ce site : https://www.ens.psl.eu/une-formation-d-exception/admission-concours/concours-normalien-etudiant

Cursus Médecine-sciences : https://www.ens.psl.eu/une-formation-d-exception/admission-concours/concours-normalien-etudiant/programme-medecine-0

Admission parallèle pour quitter médecine et étudier les sciences (ouverts à tous les étudiants en fac, dont médecine) : https://www.ens.psl.eu/node/1186

Les avantages de l'ENS :
- si tu fais une carrière dans la recherche, le secteur privé ou l'enseignement, c'est une sacrée carte de visite qui fait briller ton CV (école ultra-prestigieuse)
- cela te permet de faire des sciences un peu moins "concrètes" (comme tu dis) qu'en médecine, tout en développant une réelle démarche scientifique
- la formation étant extrêmement sélective, tu apprendras 1000 fois plus de choses qu'en 1er ou 2nd cycle à la fac (en raison du niveau et du potentiel des autres étudiants, qui permet d'aller plus loin)
- tu auras des facilités pour obtenir des bourses de thèse
- effectifs généralement réduits (par rapport à médecine ou à la fac de sciences, donc ça te conviendrait bien)
- cela te donne accès à des préparations à l'agrégation d'une très grande qualité (si jamais tu souhaites enseigner)
- à confirmer pour les sciences, mais en lettres tu as beaucoup de liberté dans le choix de tes cours ("à la carte"), donc si c'est pareil en sciences cela peut éventuellement te permettre de te faire plaisir en panachant des cours avancés dans plusieurs disciplines

Donc tu ne perds strictement rien à postuler ! Smile Et si tu es prise, tu as de grandes chances de t'y plaire
Solga
Solga
Niveau 6

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par Solga Jeu 25 Fév - 11:58
[quote="Une passante"]
Jenny a écrit:.
Il vaut bien mieux se fier au salaire de base, le seul à être garanti dans le public.
Et pour info, agrégée échelon 8, c'est 2600 euros net (ce d'ailleurs ce que je perçois avec 1 HSA et MGEN déduite, puisque, contrairement au privé, la mutuelle n'est pas prise en charge par notre employeur...)
Tout est calculable sur le site de J. Delmas effectivement.
Quitte à parler chiffres, le salaire de base quand on est en activité est 2700 net et 2900 avec 1 HSA agrégé échelon 8.
https://blog.juliendelmas.fr/?calculer-son-salaire-de-prof
Quant à la mutuelle "prise en charge" dans le privé, d'une part tout le monde n'en bénéficie pas et le salarié la paie, ce n'est pas cadeau non plus sauf erreur de ma part.
Clecle78
Clecle78
Bon génie

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par Clecle78 Jeu 25 Fév - 12:01
L'employeur en prend une partie à sa charge
avatar
Cath
Enchanteur

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par Cath Jeu 25 Fév - 12:08
Solga a écrit:
Une passante a écrit:
Jenny a écrit:.
Il vaut bien mieux se fier au salaire de base, le seul à être garanti dans le public.
Et pour info, agrégée échelon 8, c'est 2600 euros net (ce d'ailleurs ce que je perçois avec 1 HSA et MGEN déduite, puisque, contrairement au privé, la mutuelle n'est pas prise en charge par notre employeur...)
Tout est calculable sur le site de J. Delmas effectivement.
Quitte à parler chiffres, le salaire de base quand on est en activité est 2700 net et 2900 avec 1 HSA agrégé échelon 8.
https://blog.juliendelmas.fr/?calculer-son-salaire-de-prof
Quant à la mutuelle "prise en charge" dans le privé, d'une part tout le monde n'en bénéficie pas et le salarié la paie, ce n'est pas cadeau non plus sauf erreur de ma part.

Dans le privé, la prise en charge d'une partie de la mutuelle par l'employeur est obligatoire.
Et précisons que les 2700 euros net d'un agrégé, c'est au 8è échelon, donc avec quelque chose comme 15 ans d'ancienneté.
Swan
Swan
Niveau 7

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par Swan Jeu 25 Fév - 14:08
@Louise : j'oubliais un point non négligeable concernant l'ENS. Les élèves normaliens sont fonctionnaires stagiaires, donc ils sont rémunérés pendant leurs études (y compris pendant l'année de préparation à l'agrégation). En échange, ils ont un engagement décennal (ils ne sont pas censés aller travailler dans le privé avant 10 ans, études comprises, sinon leur employeur doit racheter à l'État leurs années d'études).

Bref, tu gagnes en confort, en indépendance et tu cotises même pour la retraite beaucoup plus tôt que la plupart des étudiants Wink

NB : J'ignore si le cursus médecine-sciences confère le statut d'élève normalien, mais l'admission parallèle en sciences [ne] le donne [pas]. [edit suite au commentaire de T...kos]


Dernière édition par Swan le Jeu 25 Fév - 16:35, édité 1 fois
Cleroli
Cleroli
Doyen

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par Cleroli Jeu 25 Fév - 14:39
Merci pour toutes ces infos, Swan. C'est une passerelle intéressante et naturellement très sélective (notes au bac et pendant les études post bac + classement pour l'admissibilité, concours pour l'admission).
Theriakos96
Theriakos96
Habitué du forum

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par Theriakos96 Jeu 25 Fév - 14:54
Swan a écrit:@Louise : j'oubliais un point non négligeable concernant l'ENS. Les élèves normaliens sont fonctionnaires stagiaires, donc ils sont rémunérés pendant leurs études (y compris pendant l'année de préparation à l'agrégation). En échange, ils ont un engagement décennal (ils ne sont pas censés aller travailler dans le privé avant 10 ans, études comprises, sinon leur employeur doit racheter à l'État leurs années d'études).

Bref, tu gagnes en confort, en indépendance et tu cotises même pour la retraite beaucoup plus tôt que la plupart des étudiants Wink

NB : J'ignore si le cursus médecine-sciences confère le statut d'élève normalien, mais l'admission parallèle en sciences le donne.

Une petite précision : aucun autre concours en dehors de ceux accessibles après les CPGE ne donne le titre d'élève fonctionnaire-stagiaire (1300€ par mois pendant 4 ans), le seul statut relevant de la fonction publique et qui permet de cotiser pour la retraite. Les autres étudiants payés – à titre de bourse, pas de traitement donc – par l'ENS sont : élèves Sélection-Internationale (1000€ par mois pendant 3 ans), les médecine-sciences (1000€ par mois pendant 3 ans) et médecine-humanité (1000€ par mois pendant 3 ans).
Aujourd'hui "normalien" tout court ne signifie plus grand'chose : les élèves sont normaliens, les étudiants sont normaliens, les médecins (humanités/sciences) sont normaliens...il faut préciser : étudiant normalien (= personne admise au titre du concours universitaire, qui prépare le diplôme de l'ENS pendant 3 ans sans salaire ou bourse) ; élève normalien (le titre le plus 'ancien', ce sont les fonctionnaires-stagiaires) ; normalien Sélection-Internationale, j'ignore comment on appelle ceux entrés par le concours médecine-humanités ou médecine-sciences!

_________________
Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.

– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
Swan
Swan
Niveau 7

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par Swan Jeu 25 Fév - 16:36
Oups, merci pour cette précision. J'ai corrigé mon post précédent ;-)
fleur7
fleur7
Niveau 5

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par fleur7 Jeu 25 Fév - 16:49
Une amie de mon fils est en médecine-sciences, il s'agit de préparer un master à l'ENS tout en continuant les cours de troisième année de médecine. L'année est intense, elle a une bourse de 1000 euros.
Balthazaard
Balthazaard
Vénérable

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par Balthazaard Jeu 25 Fév - 20:06
Une passante a écrit:
Jenny a écrit:Ici, il y a des suppressions de poste mais encore plus d’heures supplémentaires alors qu’on est déjà tous à 20h quasiment. C’est visiblement la tendance si je m’en tiens aux publications syndicales. Les surveillances des devoirs du samedi sont généralement payées en lycée quand ils existent. On a également des heures d’étude.
Je précise bien que ce n’est pas garanti tous les ans, mais pour un jeune collègue qui a besoin d’argent, c’est rare de ne pas pouvoir au moins être PP d’une ou deux classes. Et les collègues se bousculent rarement au portillon.

Je rejoins Cath, les HSA ne sont pas toujours accessibles (soit parce qu'il n'y en a pas dans sa discipline, soit parce que cela représente une telle surcharge de travail que c'est infaisable sur l'année). La tendance est en effet à la hausse du nombre d'HSA (moins rémunérées qu'une heure normale, c'est toujours à préciser tant les collègues semblent trop souvent l'ignorer), mais il y a parfois des équipes "spécialistes" et protégées par les CDE (dans mon établissement, des collègues ont, volontairement, absorbé la totalité d'un poste en faisant plus de 8 HSA- certaines disciplines s'y prêtant visiblement mieux que d'autres).
Personnellement, j'ai (comme d'autres) besoin d'argent, et je ne rechigne pas à faire 2 HSA, mais il s'avère que ce n'est pas possible car il n'y en a pas (et je ne vais pas aller demander que le pauvre collègue déjà en complément de service fasse encore moins d'heures dans notre établissement !)
Compter sur ces HSA me semble un calcul très discutable, moralement déjà (à force d'accepter des HSA, les collègues ont scié la branche de leur profession puisqu'il y en a à présent deux imposables, même à ceux qui n'en veulent pas. N'oublions pas que Sarkozy voulait augmenter de 3 heures nos ORS, pour une rémunération moindre que s'il s'était agi de 3 "vraies" HSA) mais aussi parce que ce n'est pas toujours matériellement possible.
Il vaut bien mieux se fier au salaire de base, le seul à être garanti dans le public.
Et pour info, agrégée échelon 8, c'est 2600 euros net (ce d'ailleurs ce que je perçois avec 1 HSA et MGEN déduite, puisque, contrairement au privé, la mutuelle n'est pas prise en charge par notre employeur...)

Il me semble que la lecture contraire où l'on placerait "à force de les refuser" car c'est malgré tout le cas dans plusieurs endroits, est tout aussi admissible et bien plus "logique" car impliquant un effet direct et non un potentiel rebond.
Une passante
Une passante
Esprit éclairé

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par Une passante Jeu 25 Fév - 20:13
Je ne suis pas totalement d'accord Balthazaard, ces heures sont devenues obligatoires parce que certains collègues en faisaient un nombre indécent, laissant penser que c'était faisable sans problème (combien ont déjà entendu "mais regardez M. Truc ou Mme Machin qui nous rendent bien service en prenant X HSA, pourquoi pas vous ?"). Mais je te rejoins sur le fait qu'elles sont sans doute devenues obligatoires parce que beaucoup de collègues les refusaient.
On pourrait aussi dire que c'est la faiblesse des salaires qui a incité les collègues à prendre de plus en plus d'HSA, mais est-ce vraiment important de savoir d'où cela vient-il ?
Le résultat est qu'il y en a de plus en plus, même pour ceux qui n'en veulent pas, et ceux qui en voudraient ne peuvent pas toujours en avoir.
Compter sur ces HSA pour estimer son futur salaire n'en demeure pas moins dangereux.
Balthazaard
Balthazaard
Vénérable

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par Balthazaard Jeu 25 Fév - 20:20
Je ne le crois pas du tout enfin...je ne pense absolument pas que le gouvernement, celui-là ou un autre, ait besoin de quelque justification interne pour faire passer quoi que ce soit faisable ou pas (cf délais pour les épreuves du bac...). Si il agit c'est par nécessité (de son point de vue bien sûr...) et non pas par calcul. Pour moi...si il les rend obligatoire, c'est parce qu'il en reste trop non attribuées...et si il en reste trop, c'est parce que pas assez de gens en prennent (toujours de son point de vue...)

Par contre tout à fait d'accord sur ta conclusion, d'autant qu'avec l'age et certaines classes, elles deviennent très dures à assumer.
Cléopatra2
Cléopatra2
Guide spirituel

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par Cléopatra2 Jeu 25 Fév - 20:23
Agrégé échelon 8 c'est tout de même presque 15 ans de carrière! Et avec les impôts, ça ne fait pas 2900 euros par mois. Bref, je déconseille totalement d'enseigner quand on peut trouver autre chose. Et avec médecine on peut faire plein de choses, notamment de la recherche, de l'administratif etc.
Balthazaard
Balthazaard
Vénérable

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par Balthazaard Jeu 25 Fév - 22:05
Quelle que soit la situation, je ne vois pas comment on peut conseiller l'enseignement à quelqu'un , à moins de lui vouloir du mal.
dandelion
dandelion
Vénérable

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par dandelion Jeu 25 Fév - 22:31
Que ce soit l'enseignement ou la recherche, l'avenir semble bouché. Se réorienter parce que l'on échoue c'est une chose, se réorienter vers l'enseignement alors qu'on a la possibilité de réussir dans un autre domaine qui ouvre beaucoup de portes, cela semble bien dangereux. On peut toujours passer les concours d'enseignement une fois que l'on a un autre métier, alors que se reconvertir en étant enseignant, c'est très difficile. Il n'y a rien qui permette de penser que la situation va s'améliorer, puisqu'elle se dégrade depuis plus de vingt ans de façon continue et accélérée. Après avoir vécu dans trois pays, je n'ai toujours pas rencontré d'enseignants qui conseille de faire son métier. Je connais beaucoup d'enseignantes du primaire et secondaire, originaires de plusieurs pays, et aucun de leurs enfants n'est devenu enseignant. Quand je préparais les concours, il y a un peu plus de vingt ans, plusieurs camarades avaient des parents enseignants, il y a eu un vrai changement. J'aime enseigner, c'est un beau métier sur le papier, mais dans la plupart des pays c'est devenu un métier ingrat, et je ne veux pas que mes enfants l'exercent.
Audrey
Audrey
Oracle

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par Audrey Ven 26 Fév - 0:22
Cath a écrit:
Jenny a écrit:Par les temps qui courent, ce ne sont pas les heures supplémentaires qui manquent. Il n’est pas garanti d’en avoir tous les ans mais ce n’est pas rare. Entre les HSA, devoirs faits, les surveillances de contrôle en lycée... il est souvent possible d’arrondir ses fins de mois.

Par les temps qui courent, nous sommes à un cheveu de supprimer un poste dans notre équipe. L'équipe de maths en supprime un, masqué par le départ en retraite d'un collègue. Il n'y a pas de devoirs faits passé le collège, et les surveillances de contrôle (?) ne sont pas rémunérées : le bac blanc est organisé de façon à ce qu'on s'y retrouve en terme d'ors.
Bref, généraliser en disant que les heures supp ne manquent pas me parait très très risqué. Disons que quand il y en a, c'est souvent parce qu'on vient de supprimer un poste, celui du dernier arrivé.

Jenny a écrit:Ici, il y a des suppressions de poste mais encore plus d’heures supplémentaires alors qu’on est déjà tous à 20h quasiment. Même chose dans la plupart des établissements où j’ai remplacé. C’est visiblement la tendance si je m’en tiens aux publications syndicales. Les surveillances des devoirs du samedi sont généralement payées en lycée quand ils existent. On a également des heures d’étude.
Je précise bien que ce n’est pas garanti tous les ans, mais pour un jeune collègue qui a besoin d’argent, c’est rare de ne pas pouvoir au moins être PP d’une ou deux classes. Et les collègues se bousculent rarement au portillon.

Pour le moment, effectivement, la tendance est plutôt à l'augmentation des HSA, même si, comme le dit Une passante plus haut, elles ne sont pas forcément accessibles à tous selon les matières (pas évident de prendre une classe de français en plus par exemple...ça fait 4h ou 4h30 d'un coup, alors à moins de couper des classes...).
Néanmoins, j'ai comme dans l'idée que pour le moment, cette augmentation permet juste au ministère de faire des économies de postes, et de tester des choses pour gérer l'avenir. Je pense en effet que de la même façon que le capes a été créé pour recruter des enseignants moins qualifiés en terme de diplôme mais en les chargeant plus en ORS pour un salaire moindre, à l'avenir, nous verrons arriver des gens avec un nouveau statut, recrutés à niveau inférieur au master, avec des ORS plus lourdes, du genre 20H ou plus, soyons fous!, qui du coup feront diminuer les quantités d'HSA à distribuer...
Je pense donc, pour toutes ces raisons cumulées, totalement fou de choisir de s'engager dans ce métier en déliquescence qu'est le professorat en comptant sur les HSA pour avoir un salaire correct!

Il y effectivement suffisamment de débouchés intéressants à partir de la voie médicale pour fuir celle qui envoie directement à l'INSPE sans passer par la case départ...
Clecle78
Clecle78
Bon génie

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par Clecle78 Ven 26 Fév - 5:46
Mais bien sûr qu'on peut couper des classes de français en deux. Ça s'est déjà vu malheureusement et ça m'est déjà arrivé. C'est une aberration mais comme l'administration se contrefiche du bien des élèves.
Audrey
Audrey
Oracle

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par Audrey Ven 26 Fév - 13:17
Ça fait bien 5 ans dans mon collège qu’on coupe des classes en français... ça fait 2 ans que je partage une 3e avec un collègue...
Mais je pense que ça ne durera ptet pas, tous ces bricolages, comme je l’expliquais.
Solga
Solga
Niveau 6

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par Solga Ven 26 Fév - 18:10
dandelion a écrit:Que ce soit l'enseignement ou la recherche, l'avenir semble bouché.  
Effectivement, il est clair que l'Etat ne veut plus d'enseignants fonctionnaires.
C'est toujours compliqué, pour ne pas dire impossible, de se projeter à J+ 40 ans pour évaluer la trajectoire d'un métier...
Mais justement, pour discuter de manière plus générale, je ne pense pas que d'ici 20 ans les métiers de la santé soient particulièrement épargnés, dans la mesure où ils entretiennent une dépendance extrêmement forte avec les politiques de santé publique.
Le métier de pharmacien est déjà en train de changer fortement en raison de la politique de remboursement de moins en moins favorable. Ce n'est pas pour rien qu'ils cherchent à diversifier leurs missions, mais bien pour compenser le manque à gagner qui s'installe et se confirme au fur et à mesure des années.
Pour le corps médical, il suffira que la sécurité sociale mette un frein sévère aux remboursements pour voir la patientèle se déliter - et je suis intimement convaincue que j'assisterai à cela de mon vivant. Les médecins généralistes font le plein car la consultation est prise en charge à 100%. Le jour où l'on aura ne serait-ce "que" 8€ de sa poche pour une consultation, cela va nettement espacer les consultations. De la même manière que le déremboursement de médicaments, dont la liste continue de s'allonger, freine l'achat.
Bien sûr, je ne suis pas en train de dire que les métiers de la santé représentent une voie bouchée ou dangereuse, ils ont encore de nombreuses et prospères années devant eux, mais je pense qu'on assistera à leur perte de pouvoir d'achat aussi vite que nous avons vu fondre le nôtre, c'est-à-dire à l'échelle de 10 années.
Bref, tout ça pour dire qu'il devient extrêmement difficile, je trouve, de faire des pronostics pérennes, et qu'à défaut, c'est quand même mieux si on choisit un métier qui nous plaît à peu près...
colombane
colombane
Fidèle du forum

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par colombane Ven 26 Fév - 18:35
Personne n'a proposé les postes de médecin dans l'Education nationale, conseillers techniques auprès du Recteur ou du DASEN ? Il en manque terriblement et de nombreux départements en sont dépourvus, au détriment des élèves et des personnels.....

_________________
N'allez pas là où le chemin peut mener. Allez là où il n'y a pas de chemin et laissez une trace (R. W. Emerson)
Balthazaard
Balthazaard
Vénérable

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par Balthazaard Ven 26 Fév - 19:44
"Effectivement, il est clair que l'Etat ne veut plus d'enseignants fonctionnaires."

Il est bien clair que pour ce que l'on nous demande c'est du gâchis...!!!
Solga
Solga
Niveau 6

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par Solga Ven 26 Fév - 20:05
@Balthazaard : tout à fait d'accord, il y a une telle dichotomie entre les compétences demandées lors des concours et la réalité du métier, qu'il devient compliqué de ne pas devenir fou ! Les "compétences" qui permettent de tenir dans ce métier ne sont en aucun cas celles sur lesquelles nous avons été évalués lors des concours, ce qui est juste tragique...
avatar
Cath
Enchanteur

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par Cath Ven 26 Fév - 21:15
Solga a écrit:
dandelion a écrit:Que ce soit l'enseignement ou la recherche, l'avenir semble bouché.  
Effectivement, il est clair que l'Etat ne veut plus d'enseignants fonctionnaires.
C'est toujours compliqué, pour ne pas dire impossible, de se projeter à J+ 40 ans pour évaluer la trajectoire d'un métier...
Mais justement, pour discuter de manière plus générale, je ne pense pas que d'ici 20 ans les métiers de la santé soient particulièrement épargnés, dans la mesure où ils entretiennent une dépendance extrêmement forte avec les politiques de santé publique.
Le métier de pharmacien est déjà en train de changer fortement en raison de la politique de remboursement de moins en moins favorable. Ce n'est pas pour rien qu'ils cherchent à diversifier leurs missions, mais bien pour compenser le manque à gagner qui s'installe et se confirme au fur et à mesure des années.
Pour le corps médical, il suffira que la sécurité sociale mette un frein sévère aux remboursements pour voir la patientèle se déliter - et je suis intimement convaincue que j'assisterai à cela de mon vivant. Les médecins généralistes font le plein car la consultation est prise en charge à 100%. Le jour où l'on aura ne serait-ce "que" 8€ de sa poche pour une consultation, cela va nettement espacer les consultations. De la même manière que le déremboursement de médicaments, dont la liste continue de s'allonger, freine l'achat.
Bien sûr, je ne suis pas en train de dire que les métiers de la santé représentent une voie bouchée ou dangereuse, ils ont encore de nombreuses et prospères années devant eux, mais je pense qu'on assistera à leur perte de pouvoir d'achat aussi vite que nous avons vu fondre le nôtre, c'est-à-dire à l'échelle de 10 années.
Bref, tout ça pour dire qu'il devient extrêmement difficile, je trouve, de faire des pronostics pérennes, et qu'à défaut, c'est quand même mieux si on choisit un métier qui nous plaît à peu près...
Je suis également persuadée que les salles d'attente se videront ssi les remboursements baissent...
dandelion
dandelion
Vénérable

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par dandelion Ven 26 Fév - 23:42
Aux Etats-Unis, malgré les prix incroyablement élevés, et des remboursements toujours incomplets même avec une bonne assurance, les médecins gagnent très correctement leur vie. Cependant, les médecins généralistes sont de plus en plus contraints d'exercer pour des structures hospitalières (ce qui permet de facturer plus cher à l'assurance) et doivent faire du chiffre. Il y a beaucoup de burn-outs et d'abandons du métier, comme chez les infirmières hospitalières. Il faut noter que la difficulté de recrutement (par exemple on a manqué de professeurs remplaçant durant la pandémie) n'induit pas une amélioration des conditions salariales ou des conditions de travail, en l'absence d'organisations syndicales puissantes. Tous les métiers qui impliquent d'aider directement les personnes (enseignant, médecin, infirmière, certains avocats) sont féminisés et contractualisés, ce qui empêche de s'organiser pour se défendre.
Ce qui fait que la situation n'explose pas, c'est bien évidemment que les gens riches peuvent avoir accès à un autre niveau de service.
Néanmoins, il y a plus de débouchés pour quelqu'un qui a fait des études de médecine que pour quelqu'un qui est devenu enseignant. Encore une fois, devenir enseignant de nos jours, pour un très bon étudiant comme Louise, ce ne devrait pas être très difficile. Ce serait une reconversion relativement aisée. Par contre, changer de carrière quand on est enseignant, c'est très difficile. Avec des conditions qui se dégradent, cela le deviendra encore plus, puisque, pour se reconvertir, il faut tout de même dégager du temps et de l'argent.
Je trouve triste d'avoir à dire cela, mais, vraiment, conseiller à un très bon élève de devenir enseignant, je ne le ferais pas.
Solga
Solga
Niveau 6

médecine - De médecine à enseignante  - Page 15 Empty Re: De médecine à enseignante

par Solga Sam 27 Fév - 7:31
dandelion a écrit:
Je trouve triste d'avoir à dire cela, mais, vraiment, conseiller à un très bon élève de devenir enseignant, je ne le ferais pas.
Moi non plus je ne conseillerai pas à un très bon étudiant de devenir enseignant. Mais déconseiller une voie n'est pas synonyme de dissuader coûte que coûte un étudiant qui souhaite la choisir.
Pour revenir à Louise, dire à une étudiante que quoi qu'elle en pense, quoi qu'elle en dise, et malgré d'autres aspirations, il est parfaitement inepte de renoncer à la prestigieuse médecine comme c'est le cas majoritairement dans son fil de discussion, franchement je trouve ça assez extravagant.
Voir le sujet précédentRevenir en hautVoir le sujet suivant
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum