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Entre les deux, quelle copie préféreriez-vous avoir à corriger ?
- trompettemarineMonarque
Sphinx a écrit:Alors ça le pire que j'ai eu c'était un garçon... il adorait me rendre des devoirs écrits en rose, en turquoise, etc, c'était ma première année, je ne savais pas trop quoi lui dire (surtout que moi-même j'aime bien changer du rouge pour corriger). Le jour où, armé de son stylo dix couleurs pastel, il m'a rendu une rédaction où il les essayait TOUTES en changeant toutes les trois ou quatre lettres y compris en milieu de mot, j'ai dû le prendre entre quat'z'yeux.
Edit : en y réfléchissant, dans mon collège, j'ai eu plusieurs fois des garçons qui poussaient des soupirs énamourés devant mes corrections en rose ou en turquoise ("il est trop bôôôô vot'stylo madame"), mais jamais des filles. Je n'étais peut-être pas dans un collège très normal cela dit...
Oui, je me souviens de cette mode qui a couru dans un collège où j'ai enseigné en début de carrière.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
J'interdis d'écrire en une couleur autre que le noir ou le bleu.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- NitaEmpereur
Fires of Pompeii a écrit:J'interdis d'écrire en une couleur autre que le noir ou le bleu.
Enfin, moi, c'est en bleu. Foncé.
Et j'interdis les frictions en contrôle.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Et surtout pas de stylos Friction aux examens sous peine de voir sa copie effacée quand il y a des grosses chaleurs.
Ceci dit, si vous voulez échapper aux corrections, passez toutes les copies écrites au Friction au sèche cheveux et dites aux élèves « Ta copie s’est effacée! J’ai pas pu te noter! ». Encore plus efficace que le « mon chien a mangé mon devoir! »
Ceci dit, si vous voulez échapper aux corrections, passez toutes les copies écrites au Friction au sèche cheveux et dites aux élèves « Ta copie s’est effacée! J’ai pas pu te noter! ». Encore plus efficace que le « mon chien a mangé mon devoir! »
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- *Ombre*Grand sage
Evidemment que l'écriture normée est plus facile à lire, donc plus agréable.
Mais si tu veux mon point de vue, NLM, même la première copie reste relativement lisible. Je dis bien : relativement.
Depuis quelques années, je remarque l'explosion de deux fléaux :
- une déformation des lettres qui va bien au-delà d'un problème de taille ou d'accroche. Je vois se multiplier les t sans barre, les i sans point, les o et les a (voire les e) absolument indistincts les uns des autres, des m et des n au nombre de "ponts" complètement aléatoires, des pseudo s à la fois très raides et sans "retour" - ah, ben exactement comme les r, en fait, et débrouille-toi avec ça. Champollion n'a pas eu plus de mérite que moi sur mes copies. Quant à certains de mes élèves, je pense que leur cours est tout simplement inutilisable ;
- une ignorance de la cursive. Les élèves écrivent de plus en plus en script (ou alors, un mélange étrange des deux qui accentue les ambiguïtés). Or, la cursive, comme son nom l'indique, est conçue pour "courir" sur la feuille. L'écriture scripte est bien plus lente. Résultat : il faut 1/4 heure montre en main pour copier 3 lignes de cours et 1h30 pour faire une mini-rédaction de 10 lignes (vécu encore cette semaine).
Il va peut-être falloir se rendre compte que ne pas apprendre à écrire correctement, c'est-à-dire aisément, rapidement et de façon lisible, est un vrai handicap, et reconsidérer la place de cet apprentissage dans la formation primaire.
Mais si tu veux mon point de vue, NLM, même la première copie reste relativement lisible. Je dis bien : relativement.
Depuis quelques années, je remarque l'explosion de deux fléaux :
- une déformation des lettres qui va bien au-delà d'un problème de taille ou d'accroche. Je vois se multiplier les t sans barre, les i sans point, les o et les a (voire les e) absolument indistincts les uns des autres, des m et des n au nombre de "ponts" complètement aléatoires, des pseudo s à la fois très raides et sans "retour" - ah, ben exactement comme les r, en fait, et débrouille-toi avec ça. Champollion n'a pas eu plus de mérite que moi sur mes copies. Quant à certains de mes élèves, je pense que leur cours est tout simplement inutilisable ;
- une ignorance de la cursive. Les élèves écrivent de plus en plus en script (ou alors, un mélange étrange des deux qui accentue les ambiguïtés). Or, la cursive, comme son nom l'indique, est conçue pour "courir" sur la feuille. L'écriture scripte est bien plus lente. Résultat : il faut 1/4 heure montre en main pour copier 3 lignes de cours et 1h30 pour faire une mini-rédaction de 10 lignes (vécu encore cette semaine).
Il va peut-être falloir se rendre compte que ne pas apprendre à écrire correctement, c'est-à-dire aisément, rapidement et de façon lisible, est un vrai handicap, et reconsidérer la place de cet apprentissage dans la formation primaire.
- PonocratesExpert spécialisé
+1 Et pendant qu'on y est si l'on pouvait également leur donner les moyens de lire correctement, c'est-à-dire aisément, rapidement et de façon à comprendre ce qu'ils lisent, cela pourrait aussi être une bonne idée.*Ombre* a écrit:
Il va peut-être falloir se rendre compte que ne pas apprendre à écrire correctement, c'est-à-dire aisément, rapidement et de façon lisible, est un vrai handicap, et reconsidérer la place de cet apprentissage dans la formation primaire.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- Flo44Érudit
*Ombre* a écrit:Evidemment que l'écriture normée est plus facile à lire, donc plus agréable.
Mais si tu veux mon point de vue, NLM, même la première copie reste relativement lisible. Je dis bien : relativement.
Depuis quelques années, je remarque l'explosion de deux fléaux :
- une déformation des lettres qui va bien au-delà d'un problème de taille ou d'accroche. Je vois se multiplier les t sans barre, les i sans point, les o et les a (voire les e) absolument indistincts les uns des autres, des m et des n au nombre de "ponts" complètement aléatoires, des pseudo s à la fois très raides et sans "retour" - ah, ben exactement comme les r, en fait, et débrouille-toi avec ça. Champollion n'a pas eu plus de mérite que moi sur mes copies. Quant à certains de mes élèves, je pense que leur cours est tout simplement inutilisable ;
- une ignorance de la cursive. Les élèves écrivent de plus en plus en script (ou alors, un mélange étrange des deux qui accentue les ambiguïtés). Or, la cursive, comme son nom l'indique, est conçue pour "courir" sur la feuille. L'écriture scripte est bien plus lente. Résultat : il faut 1/4 heure montre en main pour copier 3 lignes de cours et 1h30 pour faire une mini-rédaction de 10 lignes (vécu encore cette semaine).
Il va peut-être falloir se rendre compte que ne pas apprendre à écrire correctement, c'est-à-dire aisément, rapidement et de façon lisible, est un vrai handicap, et reconsidérer la place de cet apprentissage dans la formation primaire.
- NLM76Grand Maître
Evidemment. Même si je ne vois pas trop l'intérêt du "mais" en l'espèce.
Si je suis au GRIP, c'est bien pour dire qu'il faut absolument commencer par reconstruire intelligemment l'école primaire. Et nous avons suffisamment dit comment.
Maintenant, cette réalité calamiteuse ne date pas d'hier. En 1992, lors de mon année de stage dans un collège très difficile, ce qui me frappait déjà, c'était que les élèves mélangeassent minuscules et majuscules. Cela fait quelques années déjà que nous avons de plus en plus de collègues qui, ayant subi ce système, eux-mêmes ne tiennent pas "correctement" leur stylo. Je me bats pour l'écriture, la taille des lettres, la cursive, la forme des lettres, faire apprendre à tirer des traits droits depuis 20 ans. Maintenant la question ici, c'est que faisons-nous là où nous sommes ?
En l'occurrence, il me semble qu'exiger une taille raisonnable des lettres est un début faisable. La paire de copies ci-dessus montre une chose : c'est possible de l'obtenir, encore aujourd'hui. En outre, le résultat de ce sondage m'a permis d'avoir un argument supplémentaire pas plus tard que cet après-midi, face à une élève sérieuse qui écrit proprement, mais avec des grosses lettres.
Tenez, j'ai mis dans cet article les documents que j'ai utilisés ces derniers années pour obtenir quelque chose au plan de l'orthographe et de la présentation, peu à peu. Il faut reconnaître que j'ai mis cela un peu de côté cette année, mettant le paquet sur l'oral, et, tout en restant beaucoup plus exigeant que la moyenne, travaillant surtout sur l'exigence qu'il y ait vraiment de la pensée dans les devoirs. Ce n'est pas tant que je l'obtienne beaucoup plus facilement ; c'est que je suis fatigué de passer pour un père-l'orthographe parce que les gens sont trop simplistes pour comprendre dès l'abord qu'on peut tenir à une forme correcte ET considérer que ce qui importe, c'est le fond.
Quand on insiste pour dire "la forme importe", malheureusement, ce qui est trop souvent entendu, c'est "il n'y a que la forme qui importe". Cela dit, il est vrai aussi que j'ai une telle réputation de super-pénible sur la forme, que je peux un petit peu relâcher la pression de ce côté-là, pour me concentrer un peu davantage ailleurs.
Si je suis au GRIP, c'est bien pour dire qu'il faut absolument commencer par reconstruire intelligemment l'école primaire. Et nous avons suffisamment dit comment.
Maintenant, cette réalité calamiteuse ne date pas d'hier. En 1992, lors de mon année de stage dans un collège très difficile, ce qui me frappait déjà, c'était que les élèves mélangeassent minuscules et majuscules. Cela fait quelques années déjà que nous avons de plus en plus de collègues qui, ayant subi ce système, eux-mêmes ne tiennent pas "correctement" leur stylo. Je me bats pour l'écriture, la taille des lettres, la cursive, la forme des lettres, faire apprendre à tirer des traits droits depuis 20 ans. Maintenant la question ici, c'est que faisons-nous là où nous sommes ?
En l'occurrence, il me semble qu'exiger une taille raisonnable des lettres est un début faisable. La paire de copies ci-dessus montre une chose : c'est possible de l'obtenir, encore aujourd'hui. En outre, le résultat de ce sondage m'a permis d'avoir un argument supplémentaire pas plus tard que cet après-midi, face à une élève sérieuse qui écrit proprement, mais avec des grosses lettres.
Tenez, j'ai mis dans cet article les documents que j'ai utilisés ces derniers années pour obtenir quelque chose au plan de l'orthographe et de la présentation, peu à peu. Il faut reconnaître que j'ai mis cela un peu de côté cette année, mettant le paquet sur l'oral, et, tout en restant beaucoup plus exigeant que la moyenne, travaillant surtout sur l'exigence qu'il y ait vraiment de la pensée dans les devoirs. Ce n'est pas tant que je l'obtienne beaucoup plus facilement ; c'est que je suis fatigué de passer pour un père-l'orthographe parce que les gens sont trop simplistes pour comprendre dès l'abord qu'on peut tenir à une forme correcte ET considérer que ce qui importe, c'est le fond.
Quand on insiste pour dire "la forme importe", malheureusement, ce qui est trop souvent entendu, c'est "il n'y a que la forme qui importe". Cela dit, il est vrai aussi que j'ai une telle réputation de super-pénible sur la forme, que je peux un petit peu relâcher la pression de ce côté-là, pour me concentrer un peu davantage ailleurs.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- *Ombre*Grand sage
Ce que je veux dire, NLM, c'est que nous n'avons plus un problème de taille, mais un problème de taille. Désolée pour le calembour, mais il reflète exactement ma pensée : personnellement, au point où en sont les choses, je m'accommoderais de lettres de taille variée si au moins lesdites lettres étaient tracées correctement, de façon à pouvoir les lire, fût-ce avec un effort. Mais ce n'est même plus le cas. Je ne compte plus les copies dans lesquelles j'inscris en marge "illisible" et passe sans mettre les points. Les élèves en sont dépités, mais comprennent d'autant mieux le problème que, quand je pointe le passage incriminé en demandant "Tu as marqué quoi, là ?", eux-mêmes sont incapables de se relire. Et malgré la conscience qu'ils ont du problème et de ses conséquences, rien ne change. Paresse, diront certains. Mais je n'en suis pas convaincue. Quand je vois la façon dont ils tiennent leur stylo, se placent par rapport à leur feuille, méconnaissent les gestes de la graphie (je les vois tracer les t ou les accents en montant), je constate qu'ils ne peuvent pas résoudre le problème seuls. C'est ce que je veux dire quand je parle de handicap. Une personne handicapée ne va pas se lever de son fauteuil et parcourir quelques kilomètres parce que tu lui demandes de faire un effort, même avec la meilleure volonté du monde. Ces élèves, même avec de la bonne volonté, ne peuvent pas tracer leurs lettres correctement parce que personne ne le leur a jamais appris. Il faut passer par la case rééducation. Cela excède très largement ce que nous pouvons faire en classe.
Je le sais parce que je l'ai vécu avec ma fille.
Je remets ici ce qu'on lui faisait faire en CP : de l'écriture "globale", où les lettres sont imitées tant bien que mal comme des dessins, sans apprentissage du tracé des éléments qui les composent. La maîtresse marquait invariablement "très bien" en marge de ces horreurs. J'ai dû prendre RV avec une grapho-thérapeuthe pour corriger cela et enseigner les bons gestes à ma fille.
Oui, l'école fabrique du handicap : de pseudo-dyslexiques, on le sait depuis un moment. Mais de pseudo-dysgraphiques aussi, et c'est presque aussi pénalisant. Et ni dans un cas, ni dans l'autre, ils ne peuvent s'en sortir seuls. C'est cela qui est terrible.
Bref, le problème n'est plus, selon moi, d'être exigeant quant à la taille des lettres. Ce que nous pouvons faire à notre niveau ? Honnêtement, à ce point, je ne vois plus, à part dénoncer cette situation et crier l'urgence de rétablir un enseignement réel de l'écriture.
Je sais que tu le fais, NLM. Et tu sais que je soutiens ce discours. La seule chose qui me paraît vaine, c'est de penser que le problème peut se résoudre avec un peu d'efforts de la part des élèves et un peu d'exigence de notre part. Hélas, nous n'en sommes plus là.
Je le sais parce que je l'ai vécu avec ma fille.
Je remets ici ce qu'on lui faisait faire en CP : de l'écriture "globale", où les lettres sont imitées tant bien que mal comme des dessins, sans apprentissage du tracé des éléments qui les composent. La maîtresse marquait invariablement "très bien" en marge de ces horreurs. J'ai dû prendre RV avec une grapho-thérapeuthe pour corriger cela et enseigner les bons gestes à ma fille.
Oui, l'école fabrique du handicap : de pseudo-dyslexiques, on le sait depuis un moment. Mais de pseudo-dysgraphiques aussi, et c'est presque aussi pénalisant. Et ni dans un cas, ni dans l'autre, ils ne peuvent s'en sortir seuls. C'est cela qui est terrible.
Bref, le problème n'est plus, selon moi, d'être exigeant quant à la taille des lettres. Ce que nous pouvons faire à notre niveau ? Honnêtement, à ce point, je ne vois plus, à part dénoncer cette situation et crier l'urgence de rétablir un enseignement réel de l'écriture.
Je sais que tu le fais, NLM. Et tu sais que je soutiens ce discours. La seule chose qui me paraît vaine, c'est de penser que le problème peut se résoudre avec un peu d'efforts de la part des élèves et un peu d'exigence de notre part. Hélas, nous n'en sommes plus là.
- IphigénieProphète
C’est vraiment un énorme problème : à vrai dire, l’indifférence à la graphie est telle que je l’ai même remarquée en grec: bien des élèves arrivaient en seconde tout étonnés que je les reprenne sur l’alphabet grec, en leur disant qu’il fallait suivre un mouvement précis et un format particulier( sur/ sous la ligne en particulier) pour former les lettres ....
- NLM76Grand Maître
Oui, tu as raison, *Ombre*. Mais pour l'instant, j'ai encore au moins 12 ans à tirer dans ce système. Alors je veux faire ce que je peux, dans le système, pour ne pas être trop malheureux, et aider comme je peux les élèves que j'ai en face de moi.
D'autre part, si nous voulons espérer que la situation se redresse d'ici quelques décennies, il faut penser à la formation des futurs instituteurs et professeurs.
Donc, il faut se battre sur la taille des lettres, sur leur forme, sur la cursive, sur la tenue du stylo... sur tout le programme de GS-CP-CE qui n'a pas été fait correctement... ou plutôt qui a été fait trop correctement, çàd dans l'esprit délirant "ils ont toute la vie pour apprendre à lire; expliquer, c'est pas bien; etc.".
D'autre part, si nous voulons espérer que la situation se redresse d'ici quelques décennies, il faut penser à la formation des futurs instituteurs et professeurs.
Donc, il faut se battre sur la taille des lettres, sur leur forme, sur la cursive, sur la tenue du stylo... sur tout le programme de GS-CP-CE qui n'a pas été fait correctement... ou plutôt qui a été fait trop correctement, çàd dans l'esprit délirant "ils ont toute la vie pour apprendre à lire; expliquer, c'est pas bien; etc.".
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- maikreeeesseGrand sage
NLM76, es-tu souvent allé dans une classe en élémentaire ? Enseignes-tu en INSPE ? Tu sembles si sûr de toi, tu as peut être des éléments synthétiques que je n'ai pas . Oui, Ombre a une mauvaise expérience quant au CP de sa fille. Doit-on en faire une généralité ? Je connais 3 IUFM, certes c'est peu à l'échelle de la France, et pourtant dans ces 3 IUFM/ESPE/INSPE il y a eu a un enseignement de l'écriture. Qu'en conclure ? Mes enfants n'ont fait aucune, oui, aucune dictée au collège et ont écrit peut-être une rédaction à la maison chacun, et encore. Je ne parle pas en classe. Mais que font les enseignants au collège ?
Sur le constat, on semble d'accord, mais si on se trompe sur les causes, on ne remédiera pas aux problèmes.
Sur le constat, on semble d'accord, mais si on se trompe sur les causes, on ne remédiera pas aux problèmes.
- AjupouetFidèle du forum
maikreeeesse a écrit:NLM76, es-tu souvent allé dans une classe en élémentaire ? Enseignes-tu en INSPE ? Tu sembles si sûr de toi, tu as peut être des éléments synthétiques que je n'ai pas . Oui, Ombre a une mauvaise expérience quant au CP de sa fille. Doit-on en faire une généralité ? Je connais 3 IUFM, certes c'est peu à l'échelle de la France, et pourtant dans ces 3 IUFM/ESPE/INSPE il y a eu a un enseignement de l'écriture. Qu'en conclure ? Mes enfants n'ont fait aucune, oui, aucune dictée au collège et ont écrit peut-être une rédaction à la maison chacun, et encore. Je ne parle pas en classe. Mais que font les enseignants au collège ?
Sur le constat, on semble d'accord, mais si on se trompe sur les causes, on ne remédiera pas aux problèmes.
Je suis (malheureusement) d’accord avec NLM76...
Un début d’explication, peut-être : Sondage sur la formation des enseignants à l’enseignement de l’écriture...
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Enfants, adolescents, adultes : il n'est jamais trop tard pour restaurer son geste d'écriture.
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- maikreeeesseGrand sage
Pourtant je persiste. A chaque fois que j'aborde l'écriture au cycle 2 avec mes stagiaires, ils ont eu une formation de qualité à l'INSPE.
- Ajonc35Sage
Je pense au vu de mon vécu en lep qu'il s'agit d'abord d'un manque de temps, car ces apprentissages demandent du temps, de la persistance, de la répétition. Certainement aussi de l'approximation dans laquelle notre société nous invite à vivre et si la famille n'a pas le souci de veiller à pousser les enfants vers la meilleure écriture possible, les enfants croient avoir atteint un niveau suffisant qui se degrade car très fragile.maikreeeesse a écrit:Pourtant je persiste. A chaque fois que j'aborde l'écriture au cycle 2 avec mes stagiaires, ils ont eu une formation de qualité à l'INSPE.
Je veux bien avoir tort. Tant que l'institution persistera à croire que ce qui n'est pas acquis à un niveau, le sera dans le suivant et encore dans les suivants, nous sommes dans une chaîne et malheureusement quand cela commence mal, c'est plus difficile après.
Je me trompe?
Je viens de contrôler des travaux d'élèves de bac pro, première. Il y en a qui ont fait une seconde, même pas mauvaise, moyenne dirons- nous, Dans quelques rares cas, propres, bien écrits, orthographe satisfaisante, le contenu c'est un autre problème. Pour le tiers du bas, tout est au Fleming. Ecriture maladroite, même les lignes ne sont respectées, la ligne du haut et celle du bas se chevauchent, pas de phrase, orthographe déplorable, Je ne fais que constater.
Pour parcours sup avec les terminale, je ne vous raconte pas les lettres de motivation dont ils ont besoin pour postuler à un apprentissage.
Encore un constat. Une écriture défaillante, une expression difficile desservent les plus fragiles, ce qui n'ont pas notre aide ou celle d'un proche ou d'une association. Vous avez dit autonomie, elle passe par ces outils.
- NLM76Grand Maître
Je ne sais pas ce que tu remets en question dans ce que j'affirme.maikreeeesse a écrit:NLM76, es-tu souvent allé dans une classe en élémentaire ? Enseignes-tu en INSPE ? Tu sembles si sûr de toi, tu as peut être des éléments synthétiques que je n'ai pas . Oui, Ombre a une mauvaise expérience quant au CP de sa fille. Doit-on en faire une généralité ? Je connais 3 IUFM, certes c'est peu à l'échelle de la France, et pourtant dans ces 3 IUFM/ESPE/INSPE il y a eu a un enseignement de l'écriture. Qu'en conclure ? Mes enfants n'ont fait aucune, oui, aucune dictée au collège et ont écrit peut-être une rédaction à la maison chacun, et encore. Je ne parle pas en classe. Mais que font les enseignants au collège ?
Sur le constat, on semble d'accord, mais si on se trompe sur les causes, on ne remédiera pas aux problèmes.
J'ai eu trois enfants qui ont fréquenté l'école élémentaire dans les années 2000, des neveux qui l'ont fréquenté dans les années 2010, j'ai été instituteur-stagiaire en 2003-2004. Je connais assez bien un bon nombre d'instituteurs, croisés en particulier au GRIP, chez Laurence Pierson, sur Néoprofs. J'ai donc une vision très partielle de l'enseignement élémentaire, et sans nul doute moins sûre que la tienne; mais elle n'est pas complètement vaporeuse et subjective.
Quand 90% des élèves que j'ai au lycée, ou que je croise quand je surveille ou quand j'interroge au bac tiennent mal leur stylo, quand 90% de ces mêmes élèves ne savent pas ligaturer un o avec la lettre suivante, quand chaque année, j'explique à au moins un gaucher comment il peut faire en sorte de voir ce qu'il écrit, quand au moins 10% de 60 élèves de 1re générale lisent "aillant" au lieu de "ayant", je puis affirmer sans crainte de trop me tromper : oui, il y a un grave problème de l'enseignement de la lecture et de l'écriture à l'école élémentaire.
Les manuels de lecture délirants, je les ai vus de mes yeux ; les feuilles photocopiées en nombre innombrable, je les ai vues de mes yeux ; l'absence d'un enseignement structuré de la conjugaison, je l'ai vu de mes yeux; le fait qu'on attende la fin du CM1 pour commencer à parler de la division, je l'ai vu de mes yeux; le fait de commencer par l'écriture bâton en maternelle, avec les étiquettes prénoms, je l'ai vu de mes yeux ; je le vois encore, etc., etc.
Ce qui n'empêche pas qu'il y ait de graves problèmes ailleurs : j'ai par exemple moi-même enseigné pendant des années les compléments déplaçables, supprimables, etc. au collège, avant de m'apercevoir que ça ne marchait pas ; l'enseignement de la grammaire à l'université me paraît très souvent délirant ; l'enseignement au lycée est depuis longtemps fait en grande partie pour échapper à la réflexion, etc.
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- maikreeeesseGrand sage
Malheureusement sur Néoprof, les PE sont peu représentés difficile d'avoir un échantillon très représentatif.
Tu tires des constats d'exemples personnels. Je ne les remets pas en doute, en revanche je ne te suis pas quant à leur généralité. On peut toujours dire que c'est la faute du primaire parce qu'un des enseignants de son enfant aurait été mauvais. Je pourrais tirer les mêmes conclusion sur les enseignants du secondaire. Eh pourtant je m'en garde car je me doute bien que le problème est ailleurs. J'ai l'impression qu'ici il est de bon ton de répéter certaines certitudes sans toutefois avoir vérifié leur véracité sur le terrain.
Tu tires des constats d'exemples personnels. Je ne les remets pas en doute, en revanche je ne te suis pas quant à leur généralité. On peut toujours dire que c'est la faute du primaire parce qu'un des enseignants de son enfant aurait été mauvais. Je pourrais tirer les mêmes conclusion sur les enseignants du secondaire. Eh pourtant je m'en garde car je me doute bien que le problème est ailleurs. J'ai l'impression qu'ici il est de bon ton de répéter certaines certitudes sans toutefois avoir vérifié leur véracité sur le terrain.
- NLM76Grand Maître
[Désolé pour le caractère vif de ce message, sans doute lié à une mécompréhension réciproque]
Alors, le problème, il n'est ni à l'école primaire, ni au collège, ni au lycée, ni à la fac ? [Je prétends pour ma part qu'il est dans chacun de ces niveaux, mais que pour améliorer la situation, l'urgence, c'est le primaire]
Il est où alors ?
Dans les gènes de nos élèves ? Il y aurait eu une mutation génétique ?
Mais il y a une chose que je ne comprends pas : tu reconnais que les gros crayons, c'est une catastrophe. Or qui leur a mis des gros crayons dans les pattes sinon l'école maternelle ? [Oui, je sais, c'est le cas aussi en crèche, ainsi qu'à la maison : je l'ai constaté avec mon dernier]
Les étiquettes-prénoms en écriture bâton en petite section, j'invente ? Ce n'est que dans quelques écoles ?
Et l'article de Laurence Pierson, c'est de la gnognotte ?
Excuse-moi, mais les "le problème est ailleurs", ça a le don de me faire sortir de mes gonds.
Alors, le problème, il n'est ni à l'école primaire, ni au collège, ni au lycée, ni à la fac ? [Je prétends pour ma part qu'il est dans chacun de ces niveaux, mais que pour améliorer la situation, l'urgence, c'est le primaire]
Il est où alors ?
Dans les gènes de nos élèves ? Il y aurait eu une mutation génétique ?
Mais il y a une chose que je ne comprends pas : tu reconnais que les gros crayons, c'est une catastrophe. Or qui leur a mis des gros crayons dans les pattes sinon l'école maternelle ? [Oui, je sais, c'est le cas aussi en crèche, ainsi qu'à la maison : je l'ai constaté avec mon dernier]
Les étiquettes-prénoms en écriture bâton en petite section, j'invente ? Ce n'est que dans quelques écoles ?
Et l'article de Laurence Pierson, c'est de la gnognotte ?
Excuse-moi, mais les "le problème est ailleurs", ça a le don de me faire sortir de mes gonds.
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- maikreeeesseGrand sage
Oui, je pense qu'une des erreurs est la prise en main de gros crayons AVANT l'école dès 2 ans, comme le relâchement des postures (être affalé, jamais assis correctement) alors qu'on n'a jamais eu autant de mobiliers adaptés à la taille des enfants. Combien de parents reprennent leur enfant sur la façon de se tenir à table (quand leurs enfants sont à table pour découper, dessiner bricoler...). Il est possible de corriger un enfant en classe si à la maison où il passe plus de temps on y est attentif.
Mais maintenant on peut se gargariser de prétendues solutions (c'est cela qui m'agace moi) et se donner bonne conscience. On attendra longtemps le changement espéré.
Mais maintenant on peut se gargariser de prétendues solutions (c'est cela qui m'agace moi) et se donner bonne conscience. On attendra longtemps le changement espéré.
- NLM76Grand Maître
Bon. Effectivement, nous ne sommes pas sur la même longueur d'ondes. "C'est la faute des parents" soit.
Brisons là.
Brisons là.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- KeaFidèle du forum
Nos élèves ont-ils encore l'occasion d'écrire régulièrement entre des lignes, en dehors des moments d'apprentissage de la formation des lettres ? Je constate que dans mon collège, les élèves complètent très souvent des photocopies qui comportent une seule ligne (continue ou en pointillés) pour écrire, voire aucun repère (simplement un cadre à compléter pour inscrire la réponse, comme c'était d'ailleurs le cas dans l'épreuve d'HG du DNB il y a quelques années). Rares sont les matières qui leur demandent d'écrire sur des feuilles de classeur (qui sont alors parfois des feuilles à petits carreaux, sans repères pour la hauteur des lettres).
Face à la réduction des horaires, on gagne parfois du temps comme on peut, je ne jette pas la pierre... Seules les matières aux plus gros horaires font encore écrire les élèves sur des feuilles de classeur (je parle toujours de mon établissement, ailleurs je ne sais pas), mais cela représente quoi ? Même pas la moitié de l'emploi du temps de mes collégiens... Je ne doute pas qu'ils apprennent à écrire correctement entre les lignes, mais pratiquent-ils ensuite suffisamment ?
Un souvenir tendre de maternelle, pour terminer : je me rappelle qu'en PS, au milieu des années 1980, mon instit m'avait corrigée alors que je traçais "un rond" (c'était la consigne) à l'envers. Sur le moment, j'avais trouvé la remarque un peu bête (un rond, c'est un rond !) et le souvenir m'a marquée. J'ai compris bien plus tard qu'elle me préparait à tracer des "o" Bon, j'ai refusé d'apprendre à écrire mon prénom jusqu'en cours de GS De mon année de CP, je garde un souvenir précis d'un apprentissage rigoureux de l'écriture.
Face à la réduction des horaires, on gagne parfois du temps comme on peut, je ne jette pas la pierre... Seules les matières aux plus gros horaires font encore écrire les élèves sur des feuilles de classeur (je parle toujours de mon établissement, ailleurs je ne sais pas), mais cela représente quoi ? Même pas la moitié de l'emploi du temps de mes collégiens... Je ne doute pas qu'ils apprennent à écrire correctement entre les lignes, mais pratiquent-ils ensuite suffisamment ?
Un souvenir tendre de maternelle, pour terminer : je me rappelle qu'en PS, au milieu des années 1980, mon instit m'avait corrigée alors que je traçais "un rond" (c'était la consigne) à l'envers. Sur le moment, j'avais trouvé la remarque un peu bête (un rond, c'est un rond !) et le souvenir m'a marquée. J'ai compris bien plus tard qu'elle me préparait à tracer des "o" Bon, j'ai refusé d'apprendre à écrire mon prénom jusqu'en cours de GS De mon année de CP, je garde un souvenir précis d'un apprentissage rigoureux de l'écriture.
- pseudo-intelloSage
J'ai moi-même pris conscience il y a quelques années que face à la diminution des horaires, nous compensions par des polys. Résultats : nos élèves ne prennent pas (ou perdent ?) l'habitude d'écrire plus d'une phrase, de présenter la feuille correctement, d'aérer leur travail (en ne passant pas de lignes entre le titre et le paragraphe, ou entre le paragraphe et le titre du paragraphe suivant), perdent un temps fou à faire des tableaux avec des marges partout qui amputent leur feuille de lu tiers de sa largenr (alors que opur obtenir trois colonnes, on trace deux traits verticaux et c'est réglé)...
Depuis, on perd du temps, mais au moins dans ma classe, on écrit (l'IPR n'a pas trop aimé les classeurs de mes élèves).
Je doute que nombre de parents de mes élèves achètent des crayons à leurs tout petits.
C'était davantage le cas pour ma génération, mais notre écriture était bien plus soignée et efficace (alors que nos parents n'étaient pas PE donc pas formés dans la pédagogie de la tenue du stylo ou du sens du rond).
Les PE de mes enfants (en milieu ou en fin de carrière) sont très attentives à tout cela, en revanche, et je leur en sais un gré infini. Les traits et les ronds doivent être réalisés dans un sens précis, dès les plus petites classes (elles précisent à chaque réunion de rentrée aux parents qu'ils ne doivent pas "apprendre à écrire" à leur progéniture, s'ils veulent éviter les mauvaise habitudes de graphie). J'en suis bien contente ; j'ai su apprendre à lire sans problème à mes aînés (demandeurs), mais l'écriture, je ne m'y serais pas risquée. J'aurais eu trop peur de leur donner malgré moi de mauvais réflexes.
Depuis, on perd du temps, mais au moins dans ma classe, on écrit (l'IPR n'a pas trop aimé les classeurs de mes élèves).
Je doute que nombre de parents de mes élèves achètent des crayons à leurs tout petits.
C'était davantage le cas pour ma génération, mais notre écriture était bien plus soignée et efficace (alors que nos parents n'étaient pas PE donc pas formés dans la pédagogie de la tenue du stylo ou du sens du rond).
Les PE de mes enfants (en milieu ou en fin de carrière) sont très attentives à tout cela, en revanche, et je leur en sais un gré infini. Les traits et les ronds doivent être réalisés dans un sens précis, dès les plus petites classes (elles précisent à chaque réunion de rentrée aux parents qu'ils ne doivent pas "apprendre à écrire" à leur progéniture, s'ils veulent éviter les mauvaise habitudes de graphie). J'en suis bien contente ; j'ai su apprendre à lire sans problème à mes aînés (demandeurs), mais l'écriture, je ne m'y serais pas risquée. J'aurais eu trop peur de leur donner malgré moi de mauvais réflexes.
- NLM76Grand Maître
Kea a écrit:Nos élèves ont-ils encore l'occasion d'écrire régulièrement entre des lignes, en dehors des moments d'apprentissage de la formation des lettres ? Je constate que dans mon collège, les élèves complètent très souvent des photocopies qui comportent une seule ligne (continue ou en pointillés) pour écrire, voire aucun repère (simplement un cadre à compléter pour inscrire la réponse, comme c'était d'ailleurs le cas dans l'épreuve d'HG du DNB il y a quelques années). Rares sont les matières qui leur demandent d'écrire sur des feuilles de classeur (qui sont alors parfois des feuilles à petits carreaux, sans repères pour la hauteur des lettres).
Face à la réduction des horaires, on gagne parfois du temps comme on peut, je ne jette pas la pierre... Seules les matières aux plus gros horaires font encore écrire les élèves sur des feuilles de classeur (je parle toujours de mon établissement, ailleurs je ne sais pas), mais cela représente quoi ? Même pas la moitié de l'emploi du temps de mes collégiens... Je ne doute pas qu'ils apprennent à écrire correctement entre les lignes, mais pratiquent-ils ensuite suffisamment ?
Un souvenir tendre de maternelle, pour terminer : je me rappelle qu'en PS, au milieu des années 1980, mon instit m'avait corrigée alors que je traçais "un rond" (c'était la consigne) à l'envers. Sur le moment, j'avais trouvé la remarque un peu bête (un rond, c'est un rond !) et le souvenir m'a marquée. J'ai compris bien plus tard qu'elle me préparait à tracer des "o" Bon, j'ai refusé d'apprendre à écrire mon prénom jusqu'en cours de GS De mon année de CP, je garde un souvenir précis d'un apprentissage rigoureux de l'écriture.
Voilà. Et je pense que c'est une grave erreur que de distribuer des feuilles à remplir aux élèves. Cette histoire de "gagner du temps" m'a toujours dépassé. Gagner du temps pour quoi ? Pour qu'ils continuent à ne pas savoir écrire ? Pour qu'ils continuent à ne pas entrer dans la réflexion ?
L'un des principes fondamentaux de la pédagogie, c'est de savoir perdre du temps pour en gagner. Donc les photocopies à remplir, c'est nein, no, нет, όχι ! On écrit au tableau les questions, et les élèves répondent sur une copie en la présentant clairement, zut de zut ! En plus, c'est plus écolo.
NLM76, d'humeur autoritaire ce matin.
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- TivinouDoyen
Je me souviens que je faisais chaque jour des lignes d’écriture du CP au CE2:
- une ligne de majuscules,
- une ligne de minuscules ( la même lettre )
- une ligne d’un mot court comportant si possible la majuscule et la minuscule,
- une phrase (l’occasion de mettre majuscule et point où il faut).
Pas sûr que les nouveaux programmes laissent le temps aux PE de le faire.
- une ligne de majuscules,
- une ligne de minuscules ( la même lettre )
- une ligne d’un mot court comportant si possible la majuscule et la minuscule,
- une phrase (l’occasion de mettre majuscule et point où il faut).
Pas sûr que les nouveaux programmes laissent le temps aux PE de le faire.
- IphigénieProphète
En fait on faisait des lignes mais pas de la lettre entière : on commençait par un rond puis on ajoutait une barre puis on formait le petit mouvement qui remontait pour la cursive et on avait le a complet en cursive, par exemple: en clair on décomposait le tracé en ses mouvements successifs.
Mon mari se souvient, par contre, d’avoir corrigé un élève en quatrième qui pour écrire un 4 faisait d’abord une croix: il n’avait pas dû avoir au CP une méthode maîtrisée ....ça date pas d’hier les erreurs de méthode....
Mon mari se souvient, par contre, d’avoir corrigé un élève en quatrième qui pour écrire un 4 faisait d’abord une croix: il n’avait pas dû avoir au CP une méthode maîtrisée ....ça date pas d’hier les erreurs de méthode....
- NLM76Grand Maître
Ça c'est vrai.Iphigénie a écrit:En fait on faisait des lignes mais pas de la lettre entière : on commençait par un rond puis on ajoutait une barre puis on formait le petit mouvement qui remontait pour la cursive et on avait le a complet en cursive, par exemple: en clair on décomposait le tracé en ses mouvements successifs.
Mon mari se souvient, par contre, d’avoir corrigé un élève en quatrième qui pour écrire un 4 faisait d’abord une croix: il n’avait pas dû avoir au CP une méthode maîtrisée ....ça date pas d’hier les erreurs de méthode....
Ce qui est nouveau, c'est le caractère massif de l'ignorance. Ignorance massive qu'on ne saurait reprocher aux élèves : ils ne peuvent pas savoir ce qu'on ne leur a pas enseigné.
Quelle est la proportion dans vos classes des élèves qui savent vraiment ligaturer un -o- avec la lettre suivante, en l'attachant en haut ? Quelle est la proportion d'élèves qui l'attachent complètement en bas, ou qui le collent complètement à la lettre suivante ?
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
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