Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

Verdurette a écrit:

chmarmottine a écrit:Encore une fois, les choses sont limpides ...

Moins que l'eau des piscines, sans nul doute ...

Il y avait un article du Monde là-dessus (sur les risques selon les sports), dans l'eau avec le chlore le risque d'infection est quasi impossible. Le problème en effet ce sont les vestiaires. Et ça paraît effectivement plus complexe à gérer avec des classes qu'avec des individus. D'où le fait que j'enrage comme dame Tartine de ne plus y avoir accès. Néanmoins je dois bien avouer que ma piscine municipale n'était pas gérée du tout comme celle de l'autre ville ... D'un côté distanciations respectées, douches interdites en sortant, sens de circulation, interdiction de s'arrêter pour ne pas être à deux au bout d'une ligne. Dans l'autre piscine pas de sens de circulation, douches en sortant théoriquement interdites mais ce n'était pas respecté, et les gens tapaient la discute et se faisaient la bise.

ProvençalLeGaulois a écrit:Mais vous n'allez pas recommencer avec cette fichue attestation.
Pour lundi, vous en écrivez une sur papier libre ou une sur smartphone et lundi vous imprimez ou récupérez la permanente au taf.
Je vais être méchante mais ça se voit que beaucoup d'entre vous n'avez pas eu à vous déplacer pour le boulot pendant le 1er confinement... Tout le monde a fait comme ça.

Et quand on a ni smartphone, ni papier libre, on fait comment ?

Tiens, est-ce la perspective d'une remise en cause du dogme des écoles ouvertes ?

ALERTE - Le #confinement pourra être rallongé si la situation épidémique ne s'améliore pas, reconnaît Olivier Véran. Il évoque la possibilité « faire évoluer certaines règles », par exemple fermer les #lycees si cela devient nécessaire. (entretien JDD) #COVID19 #COVID19france

— Mediavenir (@Mediavenir) November 1, 2020

Ignatius Reilly a écrit:Je suis très étonné de lire que certains vont devoir laisser leur salle à une classe. Ici on fonctionne comme cela depuis le 18 mai sans que ça pose trop de problèmes à part des cours parfois tronqués de 2 minutes. La gestion de la crise sanitaire aurait dû être identique sur tout le territoire, dans tous les établissements.  Bref, encore des tergiversations de l'institution.

C'est plus compliqué : la question sanitaire se double d'un vieux débat pédagogique sur le symbolisme de la salle du prof versus la salle des élèves.
C'est en voyant les salles admirablement personnalisées de façon pédagogique de mes collègues linguistes que j'ai compris un des intérêts de voir le prof possesseur de sa salle et non les élèves, en fait c'est la matière qui possède la salle, pas tel ou tel.
Dans ma matière, c'est encore très rare je suppose de disposer de sa salle, j'en suis à mon 6° établissement, et c'est le premier où j'ai cette chance qui a supprimé les 3/4 de mon stress professionnel, surtout depuis l'invasion informatique : l'informatisation de la vie scolaire oblige à mettre beaucoup pus de temps qu'avant pour entrer et sortir d'une salle.

Pour en revenir au sujet, je pense discutable que mélanger les ordis des profs puisse être compensé en bien par la faible circulation des élèves. La durée des contacts semble déterminante dans l'aérien, alors que la contamination microbienne par les claviers est extrême pas seulement du reste pour ce virus là et je pense qu'en général les partages d'ordis et de bureaux en général sont aberrants hygiéniquement. Je pense vraiment qu'il faut au contraire tout faire pour que les profs ne bougent pas, même si ce n'est pas souvent systématisable.

Après on peut "politiquement" souhaiter une gestion des salles identique sur tout le territoire, et au nom de la justice égalitaire, imposer le nomadisme à tous les enseignants. En sachant que c'est accepter une contrainte pédagogique majeure par le bas. J'avais visité un établissement en Bavière il y a dix ans où les classes disposaient et géraient elles-mêmes leur "fond de classe" typé salon-cosy. Très sympa, sauf que les profs nomades (hors salles spécialisées mais ce concept est flexible), ayant en plus 45 minutes de cours , et non 55, sur une matinée très longue, arrivaient le plus possible les mains dans les poches, et que les cours d'Allemand et de Français auxquels j'ai assisté étaient massivement fondés sur l'oral, par commodité tout simplement. La "possession" d'une salle peut signifier enfin celle d'un bureau, et je reste beaucoup plus volontiers dans mon établissement en dehors des cours depuis que je dispose de ce luxe.

Mais sanitairement, ce nomadisme généralisé des profs ne me convainc pas.

Gabriel Attal ( sur France Inter) nous parle d'un protocole strict.   Qui veut l'inviter cette semaine dans son etbt?

Pontorson50 a écrit:

Ignatius Reilly a écrit:Je suis très étonné de lire que certains vont devoir laisser leur salle à une classe. Ici on fonctionne comme cela depuis le 18 mai sans que ça pose trop de problèmes à part des cours parfois tronqués de 2 minutes. La gestion de la crise sanitaire aurait dû être identique sur tout le territoire, dans tous les établissements.  Bref, encore des tergiversations de l'institution.

C'est plus compliqué : la question sanitaire se double d'un vieux débat pédagogique sur le symbolisme de la salle du prof versus la salle des élèves.

C'est surtout plus compliqué quand il n'y a pas autant de vraies salles de cours que de classes, hein.

Ignatius Reilly a écrit:La gestion de la crise sanitaire aurait dû être identique sur tout le territoire, dans tous les établissements.

Ben, non. Voir ci-dessus.

Enaeco a écrit:
Et quand on a ni smartphone, ni papier libre, on fait comment ?

On se fout sous sa couette et on en ressort en juin 2021/2022 ?

Cleroli a écrit:Tiens, est-ce la perspective d'une remise en cause du dogme des écoles ouvertes ?

ALERTE - Le #confinement pourra être rallongé si la situation épidémique ne s'améliore pas, reconnaît Olivier Véran. Il évoque la possibilité « faire évoluer certaines règles », par exemple fermer les #lycees si cela devient nécessaire. (entretien JDD) #COVID19 #COVID19france

— Mediavenir (@Mediavenir) November 1, 2020

Je suis persuadée que d'ici 15 jours, les lycées ferment et le reste suit...

Bon... moi je me lance dans l'inconnu total demain matin... je n'ai eu absolument aucune info, pas un mail rien !

Jafar a écrit:Bon... moi je me lance dans l'inconnu total demain matin... je n'ai eu absolument aucune info, pas un mail rien !

Certains bahuts se sont contentés de mettre une information sur la page d'accueil de l'ENT de l'établissement.

ProvençalLeGaulois a écrit:

Enaeco a écrit:
Et quand on a ni smartphone, ni papier libre, on fait comment ?

On se fout sous sa couette et on en ressort en juin 2021/2022 ?

Ne me tente pas, le froid revient en plus :lol:

Rokaya a écrit:Un CDE a-t-il l'obligation d'informer les personnels et les parents d'élèves du nombre de cas dans son établissement?

Oui, sans toutefois faire les additions chaque jour.
Un cas positif = personnels et parents informés + doit dire si on est considéré cas contact.

*Fifi* a écrit:Grosse déprime en cette veille de rentrée. Je voudrais profiter mais je n’y arrive même pas. Je ne sais même pas dans quelle salle je suis à 9h car la classe est partagée en 2 groupes et on n’a reçu que les salles des classes.

Mais c'est une bonne nouvelle, ça ! Vous avez des demi groupes ? Collège ou lycée ?

Les enjeux :
- sanitaire (décès, séquelles, arrêts maladie, stress…)
- sociaux (maltraitance, décrochage scolaire, perte de repère, isolement…)
- économique (faillite, destruction d’emploi, perte de ressources financières…risque de dépression, de suicide…)

Pour moi sans traitement efficace de l'enjeu sanitaire en n°1 les 2 enjeux sociaux et économique ne feront que s'aggraver.

Le vaccin ou un remède nous sauverons...mais en attendant c'est l'organisation des mesures de prévention sanitaire (distanciation 2m,port du masque, hygiène des mains, aération des locaux) qui vont permettre de vivre avec le virus...enfin à condition de pouvoir tester-tracer-isoler et pour rendre cela réalisable, un confinement strict comme en mars (écoles fermées https://www.charentelibre.fr/2020/11/01/covid-19-veran-previent-que-le-confinement-pourrait-se-durcir-direct,3667072.php ) me parait nécessaire pour 2 ou 3 semaines en ne laissant ouvert que les services en drive ou livraison à domicile et en instaurant une taxe sur les bénéfices pour redistribuer des aides aux commerces fermés.

Concernant l'école lors du déconfinement et jusqu'à la fin de l'année scolaire, il me parait nécessaire de faire évoluer comme le demande les syndicats vers des demi-groupes (présence semaine A, distanciel semaine B) pour le respect de la distanciation et permettre ainsi le contact humain que le tout distanciel ne permet pas et offrir la possibilité aux parents d'avoir une garderie assurée une semaine sur 2. Car ne nous voilons pas la face, une troisième vague du virus est probable...et la deuxième va être difficile à stopper.

Voilà ce n'est que mon avis personnel de prof et de citoyen, je ne suis pas expert en virus ou en économie...

Rokaya a écrit:Un CDE a-t-il l'obligation d'informer les personnels et les parents d'élèves du nombre de cas dans son établissement?
Avant les vacances, l'info était morcelée, délibérément de mon point de vue.
Cette info est pourtant essentielle.

J'ai téléchargé l'application stopcovid. Je me dis que l'application fera peut-être ce que l'EN refuse de faire: nous tenir au courant des cas autour de nous.

Dans mon bahut la première vague a fait 10 malades sur 50 profs. Tous testés positifs par la suite, dont moi, par sérologie après anosmie et perte de capacité respiratoire. Rien n'a filtré. Nous nous informions de nos états de santé par messageries personnelles bien que la direction fut mise au courant de chaque cas puisque le cde s'est inquiété de nos cas en nous appelant.
Il y a 15 jours une maman nous a avertis par l'Ent que son fils de 6e était cas contact puis positif au test. Rien d'officiel par la suite. Je ne sais même pas si les parents de la classe du gamin sont au courant. Ah mais suis- je bête. Tous masqués nous ne sommes pas cas contacts.
Ma compagne aesh doit retourner demain parmi des segpa qui ne savent pas porter leurs masques. Aucun nouveau protocole pour elle. Je lui ai dit de se mettre en arrêt. Les aesh sont littéralement prises pour des merdes. Je suis en colère.

Jafar a écrit:Bon... moi je me lance dans l'inconnu total demain matin... je n'ai eu absolument aucune info, pas un mail rien !

Pareil, aucune idée de ce qu'il va se passer demain, comme il n'y a pas d'information je pars du principe que rien ne change et je ferai les cours qui sont notés actuellement.

ProvençalLeGaulois a écrit:

Enaeco a écrit:
Et quand on a ni smartphone, ni papier libre, on fait comment ?

On se fout sous sa couette et on en ressort en juin 2021/2022 ?

On peut, on a le droit ? Trop bien, je valide l'idée !

Not a Panda a écrit:J'ai entamé un recensement des établissements mettant en place l'accueil des élèves en demi-groupes à la rentrée de demain

Très bonne idée, ça. On l'utilisera aussi dans mon lycée où les cours se dérouleront normalement. On a eu réunion téléphonique CoHS ce vendredi et j'ai bien demandé des demi-groupes au nom des collègues mais fin de non recevoir. Car "nous devons toujours assurer la continuité pédagogique vis à vis des élèves au domicile, et assurer la bonne progression des programmes scolaires. Il faudrait donc demander à vos collègues de faire double travail ou filmer toutes les séances de cours pour qu'ils les suivent depuis chez eux et nous n'avons pas le matériel et la plupart des familles non plus."

Les établissements que tu a recensés le sont par tes connaissances ou par le forum ? Pourrais-tu te renseigner pour savoir comment ça se passe pour la scolarité des élèves non accueillis ?

Feju a écrit:

Jafar a écrit:Bon... moi je me lance dans l'inconnu total demain matin... je n'ai eu absolument aucune info, pas un mail rien !

Pareil, aucune idée de ce qu'il va se passer demain, comme il n'y a pas d'information je pars du principe que rien ne change et je ferai les cours qui sont notés actuellement.

J'ai de la chance, la principale de mon collège tient bon : on rentre à 8h30, mais on ne prend les élèves qu'à 10h30. Le temps de parler de l'hommage à Samuel Paty et du protocole...
Les bus scolaires se sont adaptés (ce qui me semble la moindre des choses, bien contents de ne pas être à l'arrêt ils peuvent faire un effort...), donc c'était sans doute compliqué pour elle de faire marche arrière et de tout changer à nouveau.

roxanne a écrit:

Cleroli a écrit:Tiens, est-ce la perspective d'une remise en cause du dogme des écoles ouvertes ?

ALERTE - Le #confinement pourra être rallongé si la situation épidémique ne s'améliore pas, reconnaît Olivier Véran. Il évoque la possibilité « faire évoluer certaines règles », par exemple fermer les #lycees si cela devient nécessaire. (entretien JDD) #COVID19 #COVID19france

— Mediavenir (@Mediavenir) November 1, 2020

Je suis persuadée que d'ici 15 jours, les lycées ferment et le reste suit...

Je ne suis plus aussi certain. Il y avait moins de contaminations hier et le semi confinement fera surement baisser le nombre de contaminations et de réanimations.

Je l'espère vraiment. OU en tout cas que ce sera en fonction des endroits.

Ca me gonfle d'aller bosser en cette période grise, humide et noire. Je hais d'ordinaire novembre-décembre.
On n'a plus aucune moyen de relâcher la pression du boulot et d'échapper à la déprime : plus de loisirs, de sports, de sorties. C'est très très dur.

roxanne a écrit:Je l'espère vraiment. OU en tout cas que ce sera en fonction des endroits.

Il faudra néanmoins prendre des décisions nationale pour les classes à examen.

Je ne crois pas vraiment à la fermeture des établissements car Blanquer y est totalement opposé (E. Philippe n'est plus là pour le "recadrer"). Maintenant, que cette possibilité soit évoquée par O. Véran montre que la situation ne s'arrange pas, loin de là même.

Cleroli a écrit:

roxanne a écrit:Je l'espère vraiment. OU en tout cas que ce sera en fonction des endroits.

Il faudra néanmoins prendre des décisions nationale pour les classes à examen.

Je ne crois pas vraiment à la fermeture des établissements car Blanquer y est totalement opposé (E. Philippe n'est plus là pour le "recadrer"). Maintenant, que cette possibilité soit évoquée par O. Véran montre que la situation ne s'arrange pas, loin de là même.

Je pense qu'ils ont du en débattre assez largement l'autre jour, notamment sur les lycées qu'ils étaient à 2 doigts de fermer semble-t-il.

Dans mon établissement nous allons nous mobiliser. Ce qui est très rare, car les jours de grève, il y a rarement plus de 8 collègues sur 120 qui font grève.

Nous allons faire une réunion demain (en visioconférence) pour décider des actions que nous allons mettre en place ces prochains jours. (Droit de retrait (à vérifier si nous pouvons l'exercer), grève générale, grève perlée ...)
En fin de semaine, nous refuserons de faire les cours en classe entière. Nous sommes déjà une cinquantaine à nous être inscrits sur la liste.
Nous allons demander que le protocole sanitaire mis en place lors du déconfinement soit mis en place dès la semaine prochaine (effectifs réduits, aménagement des emplois du temps pour éviter le brasage des élèves).

Nous sommes situés dans le 93. Le virus circule de manière très active. Le département a été très sévèrement touché en mars/avril, avec de nombreux décès de la covid19. Et je ne parle même pas des hôpitaux sinistrés ...

Nous allons bien voir. Mais entre l'abandon de l'hommage - réel - à Samuel Paty, et ce protocole dit "renforcé" qui ne protège personne, nous sommes nombreux à être en colère. Même des collègues qui n'ont jamais fait grève, qui n'ont jamais protesté contre notre hiérarchie sont très en colère. C'est dire ...

Pour remplir les fiches SST, vous mettriez quoi ? Je ne me sens pas du tout protéger par ce protocole, d'application identique chez nous à celui de septembre (à part qu'un agent nettoiera les tables de cantines après chaque passage, la belle affaire). Par contre, je crains que la réponse facile soit :"on respecte le protocole", ce qui n'est pas difficile vu que tout est "si possible".