Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

Eleanor a écrit:Franchement, si nous ne faisons pas la grève maintenant, ça sera jamais...

+1

Tant de gesticulations et de blablas, alors que la solution est simple :malaga:

Monsieur Silence a écrit:Message de mon CDE à l'instant... En attente d'infos du rectorat...
Donc, pas de nouvelles plus précises avant demain après-midi au mieux.
On est prêts...

Par contre, nous avons l'attestation employeur !

Je pense qu'on aura les infos dimanche soir.

Bonjour Monsieur Silence,

C'est une attestation à remplir soi-même? Parce que celle de juin devait être refaite tout le temps,
il fallait indiquer les heures de déplacements et un prof a des horaires différents chaque jour ...

Elyas a écrit:

Eleanor a écrit:Franchement, si nous ne faisons pas la grève maintenant, ça sera jamais...

Surtout qu'on a vu le pouvoir qu'on a quand l'école ferme à très grande échelle dans le pays.

Oui, c'est l'occasion ou jamais. On possède en effet un énorme pouvoir ( plus de 800 000 âmes !) mais on ne s'en sert pas...

Le CDE vient de nous envoyer une attestation à remplir et à faire tamponner lundi par l'employeur.

Je partage les  propos des révoltés !  

Je suis sidérée par la dégradation matérielle et morale de notre métier.
Certains collègues en sont à discuter de la longueur de leur chaîne alors que nous sommes en pleine pandémie. C'est surréaliste.
Le coup de l'intérêtdezenfants, on nous le fait depuis des dizaines d'années.
L'intérêt des enfants, c'est de pouvoir étudier et se former dans des conditions sanitaires, matérielles et psychologiques décentes.
Ces conditions ne sont plus remplies aujourd'hui dans l'Education Nationale.
Il existe pourtant des solutions. Le dédoublement des classes avec semaines A et B serait dèja un choix plus acceptable. D'autant qu'il était déjà prévu par le protocole précédent, que notre ministre semble avoir oublié.

Les Français n'aiment tellement pas leurs enfants (on se demande pourquoi ils en font d'ailleurs...) qu'ils  cherchent à tout prix à se débarrasser d'eux la journée en les envoyant dans un nid de virus.

Sirène a écrit:Je partage les  propos des rèvoltès !  

Je suis sidérée par la dégradation matérielle et morale de notre métier.
Certains collègues en sont à discuter de la longueur de leur chaîne alors que nous sommes en pleine pandémie. C'est surréaliste.
Le coup de l'intérêtdezenfants, on nous le fait depuis des dizaines d'années.
L'intérêt des enfants, c'est de pouvoir étudier et se former dans des conditions sanitaires, matérielles et psychologiques décentes.
Ces conditions ne sont plus remplies aujourd'hui dans l'Education Nationale.
Il existe pourtant des solutions. Le dédoublement des classes avec semaines A et B serait dèja un choix plus acceptable. D'autant qu'il était déjà prévu par le protocole précédent, que notre ministre semble avoir oublié.

Pour le dédoublement des classes, je ne comprends même pas pourquoi ce n'est pas automatique en cas de crise sanitaire. On est gouverné par des inconscients.

youpeka a écrit:Ceci étant dit, une amie médecin me disait hier «oui pour avoir de bonne conditions sanitaires dans les écoles» mais «d'abord l'accueil doit être assuré.» Je lui disais «mais tu sais que je dois payer mes masque moi-même ?» et me rétorque «tu veux que je te donne de l'argent pour les masques ?». Nous voici revenu 100 ans en arrière, les enfants vont venir en cours avec un masque pour le professeur, une pièce pour le café et une buche pour le chauffage ?

Franchement le coût des masques ce n'est rien à côté du coût informatique (cartouches, imprimantes, logiciels, etc...) et de nombreux collègues achètent un petit ordi portable spécialement pour bosser dans leur établissement !!! Donc ce n'est pas nouveau c'est clair.

Shajar a écrit:Le CDE vient de nous envoyer une attestation à remplir et à faire tamponner lundi par l'employeur.

Ici aussi
Enfin, dans l'un de mes deux établissements.

Il n'y avait plus de gel hydro dans les couloirs avant les vacances

Je ne vois pas comment nous allons faire ...

volny a écrit:Les Français n'aiment tellement pas leurs enfants (on se demande pourquoi ils en font d'ailleurs...) qu'ils  cherchent à tout prix à se débarrasser d'eux la journée en les envoyant dans un nid de virus.

C'est remarquablement stupide, comme propos

Simonella a écrit:Bonjour Monsieur Silence,

C'est une attestation à remplir soi-même? Parce que celle de juin devait être refaite tout le temps,
ils fallait indiquer les heures de déplacements et un prof a des horaires différents chaque jour ...

C'est le modèle que l'on trouve sur le site du gouvernement. Y a été ajouté un bandeau au-dessus avec le logo officiel + Ministère...
Mon chef a ajouté ses nom et prénom, il me reste à compléter les infos restantes. Et à faire tamponner lundi matin. La validité : jusqu'au 1er décembre.
Je suis dans l'académie de Nancy-Metz et visiblement ce format a été envoyé dans tous les établissements.

Elyas a écrit:

Eleanor a écrit:Franchement, si nous ne faisons pas la grève maintenant, ça sera jamais...

Surtout qu'on a vu le pouvoir qu'on a quand l'école ferme à très grande échelle dans le pays.

Justement, nous n'étions pas en grève pendant le confinement de mars dernier! C'est grâce à l'implication des enseignants utilisant leur propre matériel personnel, payés sur leur deniers, que le distanciel à tenu la route!

zigmag17 a écrit:Eleanor : On dit ça depuis combien de temps déjà...?
Très pessimiste - ou très lucide-  pour ma part quant à notre capacité collective d'indignation concrète...

Oui, j'ai l'impression que beaucoup de collègues vont tout accepter jusqu'à l'épuisement physique et mental...

Et en attendant, personne ne parle des lits qui sont fermés dans les hôpitaux. [Modéré]
https://www.bastamag.net/carte-des-suppressions-de-lits-hopital-covid-reanimation-ARS-CHU

Merci pour ta réponse, Monsieur Silence. Rien ici...

sans vouloir jouer les Cassandre, dans mon lycée, le cde a décidé dès le début que les profs bougeraient et pas les classes. Dès la rentrée, il a aussi banalisé 11-12 pour les secondes afin qu'ils puissent manger avant les autres. Bref, il s'est vraiment cassé le panpan sans attendre les recommandation de God JMB.
Résultat: j'avais 20 gamins en classe au lieu de 35 par classe la semaine des vacances.
Tout ça ne sert à rien...

Sirène a écrit:Je partage les  propos des rèvoltès !  

Je suis sidérée par la dégradation matérielle et morale de notre métier.
Certains collègues en sont à discuter de la longueur de leur chaîne alors que nous sommes en pleine pandémie. C'est surréaliste.
Le coup de l'intérêtdezenfants, on nous le fait depuis des dizaines d'années.
L'intérêt des enfants, c'est de pouvoir étudier et se former dans des conditions sanitaires, matérielles et psychologiques décentes.
Ces conditions ne sont plus remplies aujourd'hui dans l'Education Nationale.
Il existe pourtant des solutions. Le dédoublement des classes avec semaines A et B serait dèja un choix plus acceptable. D'autant qu'il était déjà prévu par le protocole précédent, que notre ministre semble avoir oublié.

Pareil. Révoltée, j'essaie d'agir. J'ai tenté de bouger les membres du CA de mon lycée pour que nous réclamions le passage en demi-groupes et semaines A et B et je n'ai obtenu qu'une seule réaction, plutôt molle, qui ne voit pas trop l'intérêt de ce système. Je suis désespérée, comme beaucoup ici.

volny a écrit:Les Français n'aiment tellement pas leurs enfants (on se demande pourquoi ils en font d'ailleurs...) qu'ils  cherchent à tout prix à se débarrasser d'eux la journée en les envoyant dans un nid de virus.

Ils sont d'ailleurs prêts à risquer leur propre santé rien que pour se débarrasser de leurs enfants la journée.
Les mômes, eux, seront probablement a-ou paucisymptomatiques. Les adultes, c'est une autre paire de manches.

Manu7 a écrit:

youpeka a écrit:Ceci étant dit, une amie médecin me disait hier «oui pour avoir de bonne conditions sanitaires dans les écoles» mais «d'abord l'accueil doit être assuré.» Je lui disais «mais tu sais que je dois payer mes masque moi-même ?» et me rétorque «tu veux que je te donne de l'argent pour les masques ?». Nous voici revenu 100 ans en arrière, les enfants vont venir en cours avec un masque pour le professeur, une pièce pour le café et une buche pour le chauffage ?

Franchement le coût des masques ce n'est rien à côté du coût informatique (cartouches, imprimantes, logiciels, etc...) et de nombreux collègues achètent un petit ordi portable spécialement pour bosser dans leur établissement !!! Donc ce n'est pas nouveau c'est clair.

Ton amie est indépendant, elle s'achète ses masques. Elle a les avantages et les inconvénients de l'indépendance. Nous, on a les inconvénients du salariat (et même ceux de la fonction publique), donc la moindre des choses, ce serait qu'on en ait aussi les avantages.

chmarmottine a écrit:

volny a écrit:D'ici dimanche soir, la situation peut encore changer et les établissements fermer. Hier on a encore atteint un pic de décès , de réa et de contaminations

Je ne crois pas. Eventuellement une fermeture dans 2 semaines.
Ils savent très bien que ça va durer 2 ou 3 mois ne veulent pas prendre e risque d'une longue fermeture.

Oui, il y a eu une discussion au plus haut sommet de l'État "Doit-on garder les lycées ouverts ou pas".
Je pense qu'ils vont attendre. Voir si la situation se dégrade dans les établissements scolaires. Si cela se dégrade, ils fermeront en premier les lycées (les élèves sont plus âgés, ils peuvent rester chez eux sans leurs parents) et essaieront de gagner du temps (ne pas fermer les collèges et les écoles primaires car les parents doivent pouvoir aller travailler). Si la situation devient catastrophique, ils fermeront peut être les collèges. Après il y aura les vacances de Noël. On reprendra tout à zéro.

De toute manière, tout dépendra de la courbe des entrées dans les services de réanimation. Le nombre de décès, journalistes et membres du gouvernement n'en parlent plus. C'est acté, il y aura un nombre important de morts.

Les enseignants devront faire avec. Lors de la rentrée, mon proviseur nous avait dit "Les grèves ça ne sert plus à rien, regardez la SNCF, la réforme est passée. Puis, en 2022, vous serez obligés de voter pour le président actuel au deuxième tour contre le RN, donc ne vous mettez pas à dos un président qui dirigera la France jusqu'en 2027!"

Je suis en désaccord avec ses propos, mais je dois dire qu'autour de moi, mes collègues, n'osent plus rien dire ni rien faire. Ils acceptent tout docilement.

Pourquoi 3,14159 a écrit:

Eleanor a écrit:Franchement, si nous ne faisons pas la grève maintenant, ça sera jamais...

+1

Tant de gesticulations et de blablas, alors que la solution est simple :malaga:

En effet...

maldoror1 a écrit:

Elyas a écrit:

Eleanor a écrit:Franchement, si nous ne faisons pas la grève maintenant, ça sera jamais...

Surtout qu'on a vu le pouvoir qu'on a quand l'école ferme à très grande échelle dans le pays.

Oui, c'est l'occasion ou jamais. On possède en effet un énorme pouvoir ( plus de 800 000 âmes !) mais on ne s'en sert pas...

Je me demande quel est le fond du problème, pourquoi beaucoup ne veulent pas de grève, outre la retenue sur salaire (mais quand on reçoit son salaire en décalé sur plusieurs mois, c'est aussi un énorme problème) est-ce par peur de critiques, alors que nous en avons déjà constamment?

Sirène a écrit:Je partage les  propos des révoltés !  

Je suis sidérée par la dégradation matérielle et morale de notre métier.
Certains collègues en sont à discuter de la longueur de leur chaîne alors que nous sommes en pleine pandémie. C'est surréaliste.
Le coup de l'intérêtdezenfants, on nous le fait depuis des dizaines d'années.
L'intérêt des enfants, c'est de pouvoir étudier et se former dans des conditions sanitaires, matérielles et psychologiques décentes.
Ces conditions ne sont plus remplies aujourd'hui dans l'Education Nationale.
Il existe pourtant des solutions. Le dédoublement des classes avec semaines A et B serait dèja un choix plus acceptable. D'autant qu'il était déjà prévu par le protocole précédent, que notre ministre semble avoir oublié.

En SPC, comment enseigner l'électricité sans accès au laboratoire ?

Halybel a écrit:

Kea a écrit:

Halybel a écrit:

trompettemarine a écrit:

Euh, non, je fais cours comme je veux, Covid ou pas. On ne va pas quand même nous imposer des méthodes pédagogiques qui ne nous semblent pas pertinentes pour raison de Covid.
On nous fait déjà le coup à chaque réforme destinée à supprimer des postes.

Surtout que bon pédagogies coopératives par temps de virus... Et pourtant je suis un défenseur de Freinet mais là force est de dire que ce n'est pas adapté.

Tsssss... Certains avaient trouvé la solution dès le mois de mai :

Sylvain Connac dans Les Cahiers Pédagogiques a écrit:
Une pédagogie coopérative sans contact ?
Les conditions de reprise de l’école sont en lien avec un protocole sanitaire évidemment très strict. Pour autant, les enfants qui seront en classe restent des enfants, avec leur potentiel de vie, leur curiosité naturelle et leur élan vers les échanges avec des copains et des copines. C’est pour cela qu’organiser de la coopération est judicieux, autant pour « faire groupe » que pour être en rapport avec des savoirs. Cet article présente ce qui semble possible pour tous.

https://www.cahiers-pedagogiques.com/Une-pedagogie-cooperative-sans-contact

J'adore ta sélectivité :

À l’aide d’ardoises (distribuées pour un usage personnel), les enfants peuvent alors se présenter mutuellement les réponses qu’ils ont apportées, puis échanger sur leurs désaccords (il ne sert à rien de chercher un terrain d’entente systématiquement commun, une stratégie de complaisance qui ressemble souvent à de l’évitement de penser).

C'est vrai qu'on a tous des ardoises, des scotchés colorés, une salle assez grandes pour la disposition suggérée...

Déjà qu'en temps normal, faire de la pédagogie coopérative demande du matos alors là... Si c'est pour bricoler...

J'aurais dû mettre un smiley pour illustrer le ton de mon message, qui était ironique

J'imagine un système dans lequel chaque professeur choisit sur les quatre jours où il fait cours (je mets le mercredi de côté), celui qui est le plus chargé d'heures, et fait grève pour cette unique journée. La perturbation serait forte au niveau d'un établissement, et les conséquences financières relativement supportables, si le tout devait durer un mois ou deux.

Kea a écrit:

Halybel a écrit:

Kea a écrit:

Halybel a écrit:

Surtout que bon pédagogies coopératives par temps de virus... Et pourtant je suis un défenseur de Freinet mais là force est de dire que ce n'est pas adapté.

Tsssss... Certains avaient trouvé la solution dès le mois de mai :

Sylvain Connac dans Les Cahiers Pédagogiques a écrit:
Une pédagogie coopérative sans contact ?
Les conditions de reprise de l’école sont en lien avec un protocole sanitaire évidemment très strict. Pour autant, les enfants qui seront en classe restent des enfants, avec leur potentiel de vie, leur curiosité naturelle et leur élan vers les échanges avec des copains et des copines. C’est pour cela qu’organiser de la coopération est judicieux, autant pour « faire groupe » que pour être en rapport avec des savoirs. Cet article présente ce qui semble possible pour tous.

https://www.cahiers-pedagogiques.com/Une-pedagogie-cooperative-sans-contact

J'adore ta sélectivité :

À l’aide d’ardoises (distribuées pour un usage personnel), les enfants peuvent alors se présenter mutuellement les réponses qu’ils ont apportées, puis échanger sur leurs désaccords (il ne sert à rien de chercher un terrain d’entente systématiquement commun, une stratégie de complaisance qui ressemble souvent à de l’évitement de penser).

C'est vrai qu'on a tous des ardoises, des scotchés colorés, une salle assez grandes pour la disposition suggérée...

Déjà qu'en temps normal, faire de la pédagogie coopérative demande du matos alors là... Si c'est pour bricoler...

J'aurais dû mettre un smiley pour illustrer le ton de mon message, qui était ironique

Oops pardon

eldar a écrit:Les enseignants devront faire avec. Lors de la rentrée, mon proviseur nous avait dit "Les grèves ça ne sert plus à rien, regardez la SNCF, la réforme est passée. Puis, en 2022, vous serez obligés de voter pour le président actuel au deuxième tour contre le RN, donc ne vous mettez pas à dos un président qui dirigera la France jusqu'en 2027!"

Bien sûr que non. Surtout lorsque l'on se souvient que les législatives et les motions de censure existent.
Et au passage, il me semble qu'en tant que fonctionnaire ton chef a une obligation de neutralité politique non ?

Monsieur Silence a écrit:

Simonella a écrit:Bonjour Monsieur Silence,

C'est une attestation à remplir soi-même? Parce que celle de juin devait être refaite tout le temps,
ils fallait indiquer les heures de déplacements et un prof a des horaires différents chaque jour ...

C'est le modèle que l'on trouve sur le site du gouvernement. Y a été ajouté un bandeau au-dessus avec le logo officiel + Ministère...
Mon chef a ajouté ses nom et prénom, il me reste à compléter les infos restantes. Et à faire tamponner lundi matin. La validité : jusqu'au 1er décembre.
Je suis dans l'académie de Nancy-Metz et visiblement ce format a été envoyé dans tous les établissements.

Le CDE nous a envoyé l'attestation déjà tamponnée et signée, on n'a plus qu'à mettre son nom etc. Inutile que nous fassions la queue au secrétariat lundi...

Message de la direction avec pour l'instant assez peu d'indications car tout n'est pas bouclé (et à mon avis ne le sera pas ce jour).
Attestation de déplacement envoyée aux collègues pour la durée d'un mois.