- ProvenceEnchanteur
Disons que les néos qui n'enseignent pas les langues anciennes ne voient pas le problème de la même façon...Lora a écrit:Ahlala, je vois que mon problème divise même mes collègues néo !
On peut appliquer ce raisonnement à n'importe quelle discipline.ProfJeckyl a écrit:
On peut apprécier le latin (j'en garde un assez bon souvenir) tout en trouvant que conserver cette matière comme obligatoire dans un cursus secondaire au 21e siècle serait un peu idiot.
La zone géographique que tu as entrée dans ton profil, c'est un message?
Je suis assez d'accord. Il faudrait que tous les élèves de 6e suivent une année de maths, mais qu'ils puissent continuer seulement si cela les intéresse. Imposer l'étude de la géométrie à des gamins qui n'auront que faire de Thalès, c'est un peu extrême.RaptorWill a écrit:
Je crois que Pognophile critique, à juste titre, le fait que ce soit obligatoire sur 3 ans. Je suis "que" prof de maths mais je pense qu'on est nombreux à trouver cela extrême.
- InvitéInvité
Voilà justement le problème: vouloir ne voir le latin que par le prisme de son utilité concrète. Non, le latin n'est pas directement utile dans la vie de tous les jours, pas plus que la majorité des matières scolaires, mais si on se contente de n'étudier que ce qui est directement utile, quelle tristesse...
Moi qui avais un profil plutôt littéraire, on a longtemps essayé de me faire comprendre à quel point les mathématiques étaient utiles et à quel point j'en aurais besoin plus tard. J'ai vite compris que pour des études d'histoire je n'avais pas besoin de mathématiques au-delà des bases et des statistiques. Après avoir longtemps été récalcitrante, j'ai fini par apprécier les mathématiques, en filière ES, non pas pour leur utilité concrète mais lorsque j'ai compris qu'elles m'apportaient une certaine rigueur, davantage que d'autres disciplines.
Il en est de même pour le latin. Il me semble absurde de vouloir l'étudier uniquement pour son utilité concrète, et je pense d'ailleurs qu'une partie du problème vient de là: nous (ou nos prédécesseurs) avions déjà en partie perdu la lutte lorsqu'il a fallu commencer à prouver l'utilité concrète du latin pour convaincre les élèves de l'étudier.
Moi qui avais un profil plutôt littéraire, on a longtemps essayé de me faire comprendre à quel point les mathématiques étaient utiles et à quel point j'en aurais besoin plus tard. J'ai vite compris que pour des études d'histoire je n'avais pas besoin de mathématiques au-delà des bases et des statistiques. Après avoir longtemps été récalcitrante, j'ai fini par apprécier les mathématiques, en filière ES, non pas pour leur utilité concrète mais lorsque j'ai compris qu'elles m'apportaient une certaine rigueur, davantage que d'autres disciplines.
Il en est de même pour le latin. Il me semble absurde de vouloir l'étudier uniquement pour son utilité concrète, et je pense d'ailleurs qu'une partie du problème vient de là: nous (ou nos prédécesseurs) avions déjà en partie perdu la lutte lorsqu'il a fallu commencer à prouver l'utilité concrète du latin pour convaincre les élèves de l'étudier.
- InvitéInvité
Provence a écrit:Je suis assez d'accord. Il faudrait que tous les élèves de 6e suivent une année de maths, mais qu'ils puissent continuer seulement si cela les intéresse. Imposer l'étude de la géométrie à des gamins qui n'auront que faire de Thalès, c'est un peu extrême.RaptorWill a écrit:
Je crois que Pognophile critique, à juste titre, le fait que ce soit obligatoire sur 3 ans. Je suis "que" prof de maths mais je pense qu'on est nombreux à trouver cela extrême.
Voilà, justement, en lien avec ce que j'écrivais ci-dessus, je pense que nombreux sont les littéraires qui au cours de leur scolarité à un moment ont trouvé les mathématiques pénibles, mais qui désormais, avec du recul, comprennent pourquoi ils ont dû étudier les mathématiques jusqu'au baccalauréat ou du moins jusqu'à la seconde.
Je pense qu'il en est de même pour le latin: on n'a pas le même recul en début de cinquième et au lycée ou plus tard. Ceux qui aujourd'hui ne comprennent pas l'utilité du latin trouveront peut-être, dans quelques années, que cette matière leur aura été bénéfique. Evidemment, s'ils arrêtent avant d'avoir commencé, ils ne pourront jamais savoir.
- ProvenceEnchanteur
Mathilde Artémis a écrit:Provence a écrit:Je suis assez d'accord. Il faudrait que tous les élèves de 6e suivent une année de maths, mais qu'ils puissent continuer seulement si cela les intéresse. Imposer l'étude de la géométrie à des gamins qui n'auront que faire de Thalès, c'est un peu extrême.RaptorWill a écrit:
Je crois que Pognophile critique, à juste titre, le fait que ce soit obligatoire sur 3 ans. Je suis "que" prof de maths mais je pense qu'on est nombreux à trouver cela extrême.
Voilà, justement, en lien avec ce que j'écrivais ci-dessus, je pense que nombreux sont les littéraires qui au cours de leur scolarité à un moment ont trouvé les mathématiques pénibles, mais qui désormais, avec du recul, comprennent pourquoi ils ont dû étudier les mathématiques jusqu'au baccalauréat ou du moins jusqu'à la seconde.
Je pense qu'il en est de même pour le latin: on n'a pas le même recul en début de cinquième et au lycée ou plus tard. Ceux qui aujourd'hui ne comprennent pas l'utilité du latin trouveront peut-être, dans quelques années, que cette matière leur aura été bénéfique. Evidemment, s'ils arrêtent avant d'avoir commencé, ils ne pourront jamais savoir.
C'était bien le sens de mon intervention.
- InvitéInvité
Provence a écrit:Mathilde Artémis a écrit:Provence a écrit:Je suis assez d'accord. Il faudrait que tous les élèves de 6e suivent une année de maths, mais qu'ils puissent continuer seulement si cela les intéresse. Imposer l'étude de la géométrie à des gamins qui n'auront que faire de Thalès, c'est un peu extrême.RaptorWill a écrit:
Je crois que Pognophile critique, à juste titre, le fait que ce soit obligatoire sur 3 ans. Je suis "que" prof de maths mais je pense qu'on est nombreux à trouver cela extrême.
Voilà, justement, en lien avec ce que j'écrivais ci-dessus, je pense que nombreux sont les littéraires qui au cours de leur scolarité à un moment ont trouvé les mathématiques pénibles, mais qui désormais, avec du recul, comprennent pourquoi ils ont dû étudier les mathématiques jusqu'au baccalauréat ou du moins jusqu'à la seconde.
Je pense qu'il en est de même pour le latin: on n'a pas le même recul en début de cinquième et au lycée ou plus tard. Ceux qui aujourd'hui ne comprennent pas l'utilité du latin trouveront peut-être, dans quelques années, que cette matière leur aura été bénéfique. Evidemment, s'ils arrêtent avant d'avoir commencé, ils ne pourront jamais savoir.
C'était bien le sens de mon intervention.
C'est bien comme cela que je l'avais comprise, je suis désolée si ma réponse laissait penser le contraire !
- SteredDoyen
Lonie, les parents n'ont donc aucune raison de désinscrire leurs enfants puisqu'ils ont signé un engagement clair. Cela te donne un argument.
Quant aux remarques de Pogonophile et d'autres qui trouvent "extrême" de faire une option trois ans, cela montre bien la confusion entre culture et mercantilisme... Je comprends mieux le problème de nombreux collègues de LC quand je lis ce genre de propos de la part de personnels de l'EN. J'ai la chance de travailler avec une équipe qui comprend l'importance de cette langue. Et nul ne la qualifie de morte de par chez nous
Est-ce à considérer que les parents sont si bêtes qu'en lisant une présentation, en discutant avec leurs enfants et en signant délibérément un papier, ils ont encore trouvé le moyen de n'en pas comprendre les termes ? Lonie, les aurais-tu fourbement drogués, hypnotisés ou faits chanter pour obtenir leur signature ?
Que les élèves sont si incapables du moindre effort ? De persévérance ? Et surtout il ne faudrait pas le leur apprendre...
Nos ancêtres, à commencer par Pagnol et consorts, étaient bien bêtes de faire du latin une discipline si centrale. Que dire du Quartier Latin ? Mais bon, je suppose que l'Histoire et la littérature sont aussi inutiles.
Méprisables...
Quant aux remarques de Pogonophile et d'autres qui trouvent "extrême" de faire une option trois ans, cela montre bien la confusion entre culture et mercantilisme... Je comprends mieux le problème de nombreux collègues de LC quand je lis ce genre de propos de la part de personnels de l'EN. J'ai la chance de travailler avec une équipe qui comprend l'importance de cette langue. Et nul ne la qualifie de morte de par chez nous
Est-ce à considérer que les parents sont si bêtes qu'en lisant une présentation, en discutant avec leurs enfants et en signant délibérément un papier, ils ont encore trouvé le moyen de n'en pas comprendre les termes ? Lonie, les aurais-tu fourbement drogués, hypnotisés ou faits chanter pour obtenir leur signature ?
Que les élèves sont si incapables du moindre effort ? De persévérance ? Et surtout il ne faudrait pas le leur apprendre...
Nos ancêtres, à commencer par Pagnol et consorts, étaient bien bêtes de faire du latin une discipline si centrale. Que dire du Quartier Latin ? Mais bon, je suppose que l'Histoire et la littérature sont aussi inutiles.
Méprisables...
_________________
"Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent." Maïakovski
- Ajonc35Sage
Non Henriette, reste! Marre de ce discours, il faut être utile. Se promener à vélo quand on est en bonne santé est ce utile? Aller au cinéma? Se maquiller? Lire? ...... La liste est super longue de ce qui est inutile. Sommes nous condamner er les enfants avec, à ne faire que ce qui est utile: manger, boire, se laver ( et encore?), travailler, dormir. Je remercie mille fois l'institution de m'avoir ouvert les yeux. Certes je n'ai fait que peu de latin, mais justement si quelqu'un m'y avait poussé ( j'ai fait lv2 allemand et remercie mes parents, d'origine modeste, mais ouverts sur l'Europe) j'en aurai peut- être fait plus. J'ai donc incité mes enfants à le faire au moins en collège et ils ne regrettent pas.henriette a écrit:Vous avez bien du mérite d'essayer d'argumenter encore. Moi c'est fini, je ne l'ai plus, ce courage. Lutter contre un CDE qui ne voit pas le souci de mettre le latin à la fois en open bar/fais comme tu veux mon chéri, et à des horaires pourris car ma bonne dame, il ne faudrait tout de même pas mettre tous les latinistes dans une même classe vous n'y pensez pas, cela me consterne.
Quant aux propos de @RaptorWill, sauf son respect, c'est affligeant, et assez éclairant sur sa mentalité à la fois. Le seul truc qui me fait rire - jaune - c'est quand certains collègues fossoyeurs des langues anciennes se retrouvent à leur tour mis en péril par la réforme du lycée, et la disparition d'une année sur l'autre d'une partie de leurs groupes de spé math, ou autre.
Mais je me retire de ce fil que je ne lirai plus - mon masochisme a tout de même ses limites.
Ne faire que ce qui est utile est très réducteur. Après le latin qu'elle matière en option au collège : la physique, la chimie, l'histoire..... On voit les attaques de ces disciplines en lep , attaques dont les élèves de lep sont les premières victimes , eux qui en auraient sans doute le plus besoin, car leur champ d'action se limitera bientôt aux seuls domaines professionnels.
J'ai caricaturé mais à peine. Dans 20 ans seuls le français et les maths seront obligatoires au collège et tout le reste sera en option et pourquoi pas sur un trimestre. Ma vision est pessimiste, je sais.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Je suis sidérée de ce que je peux lire. Mais aussi et surtout, usée. J'adhère évidemment sans réserve à de nombreux messages de collègues de LC ici, et celui de Puck sur l'égalité à l'école me touche particulièrement : je dois ce que je fais, ce que je suis aussi, à une école qui m'a donné ce que mes parents ouvriers (mais ouverts d'esprit, contrairement à certains dont le niveau d'étude est plus élevé, nous en avons encore une fois la preuve) n'auraient pas pu m'enseigner. Cette école est en train de disparaître. Je ne peux pas me battre contre ça, car quand même chez des gens prétendument cultivés, prétendument ouverts, on lit les aberrations que l'on lit ici, eh bien on se décourage.
Bon, pas grave, dans mon collège de 650 élèves on a environ 100 à 130 latinistes, on n'a pas à se plaindre. Ils viennent en cours, ne lâchent pas (ils le savaient et l'ont accepté) et j'ai une direction qui de toute façon n'autorise pas les changements de sens "en mode girouette".
Bon, pas grave, dans mon collège de 650 élèves on a environ 100 à 130 latinistes, on n'a pas à se plaindre. Ils viennent en cours, ne lâchent pas (ils le savaient et l'ont accepté) et j'ai une direction qui de toute façon n'autorise pas les changements de sens "en mode girouette".
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- frimoussette77Guide spirituel
Quand on voit les horaires en français et en maths, on pleure. Il est là le drame. Les élèves arrivent au collège en ne maîtrisant plus la langue française et la priorité n'est pas donné au français dans les emplois du temps.Ajonc35 a écrit:Non Henriette, reste! Marre de ce discours, il faut être utile. Se promener à vélo quand on est en bonne santé est ce utile? Aller au cinéma? Se maquiller? Lire? ...... La liste est super longue de ce qui est inutile. Sommes nous condamner er les enfants avec, à ne faire que ce qui est utile: manger, boire, se laver ( et encore?), travailler, dormir. Je remercie mille fois l'institution de m'avoir ouvert les yeux. Certes je n'ai fait que peu de latin, mais justement si quelqu'un m'y avait poussé ( j'ai fait lv2 allemand et remercie mes parents, d'origine modeste, mais ouverts sur l'Europe) j'en aurai peut- être fait plus. J'ai donc incité mes enfants à le faire au moins en collège et ils ne regrettent pas.henriette a écrit:Vous avez bien du mérite d'essayer d'argumenter encore. Moi c'est fini, je ne l'ai plus, ce courage. Lutter contre un CDE qui ne voit pas le souci de mettre le latin à la fois en open bar/fais comme tu veux mon chéri, et à des horaires pourris car ma bonne dame, il ne faudrait tout de même pas mettre tous les latinistes dans une même classe vous n'y pensez pas, cela me consterne.
Quant aux propos de @RaptorWill, sauf son respect, c'est affligeant, et assez éclairant sur sa mentalité à la fois. Le seul truc qui me fait rire - jaune - c'est quand certains collègues fossoyeurs des langues anciennes se retrouvent à leur tour mis en péril par la réforme du lycée, et la disparition d'une année sur l'autre d'une partie de leurs groupes de spé math, ou autre.
Mais je me retire de ce fil que je ne lirai plus - mon masochisme a tout de même ses limites.
Ne faire que ce qui est utile est très réducteur. Après le latin qu'elle matière en option au collège : la physique, la chimie, l'histoire..... On voit les attaques de ces disciplines en lep , attaques dont les élèves de lep sont les premières victimes , eux qui en auraient sans doute le plus besoin, car leur champ d'action se limitera bientôt aux seuls domaines professionnels.
J'ai caricaturé mais à peine. Dans 20 ans seuls le français et les maths seront obligatoires au collège et tout le reste sera en option et pourquoi pas sur un trimestre. Ma vision est pessimiste, je sais.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Là nous sommes bien d'accord, on a un vrai problème de ce côté. Ce ne serait pas un problème si les élèves arrivaient avec une maîtrise réelle des fondamentaux, on pourrait approfondir et diversifier les enseignements. Mais ce n'est pas le cas. Et je ne jette pas la pierre aux PE, on leur demande de faire dix milliards de choses à la fois, il n'y a pas de secret.frimoussette77 a écrit:Quand on voit les horaires en français et en maths, on pleure. Il est là le drame. Les élèves arrivent au collège en ne maîtrisant plus la langue française et la priorité n'est pas donné au français dans les emplois du temps.Ajonc35 a écrit:Non Henriette, reste! Marre de ce discours, il faut être utile. Se promener à vélo quand on est en bonne santé est ce utile? Aller au cinéma? Se maquiller? Lire? ...... La liste est super longue de ce qui est inutile. Sommes nous condamner er les enfants avec, à ne faire que ce qui est utile: manger, boire, se laver ( et encore?), travailler, dormir. Je remercie mille fois l'institution de m'avoir ouvert les yeux. Certes je n'ai fait que peu de latin, mais justement si quelqu'un m'y avait poussé ( j'ai fait lv2 allemand et remercie mes parents, d'origine modeste, mais ouverts sur l'Europe) j'en aurai peut- être fait plus. J'ai donc incité mes enfants à le faire au moins en collège et ils ne regrettent pas.henriette a écrit:Vous avez bien du mérite d'essayer d'argumenter encore. Moi c'est fini, je ne l'ai plus, ce courage. Lutter contre un CDE qui ne voit pas le souci de mettre le latin à la fois en open bar/fais comme tu veux mon chéri, et à des horaires pourris car ma bonne dame, il ne faudrait tout de même pas mettre tous les latinistes dans une même classe vous n'y pensez pas, cela me consterne.
Quant aux propos de @RaptorWill, sauf son respect, c'est affligeant, et assez éclairant sur sa mentalité à la fois. Le seul truc qui me fait rire - jaune - c'est quand certains collègues fossoyeurs des langues anciennes se retrouvent à leur tour mis en péril par la réforme du lycée, et la disparition d'une année sur l'autre d'une partie de leurs groupes de spé math, ou autre.
Mais je me retire de ce fil que je ne lirai plus - mon masochisme a tout de même ses limites.
Ne faire que ce qui est utile est très réducteur. Après le latin qu'elle matière en option au collège : la physique, la chimie, l'histoire..... On voit les attaques de ces disciplines en lep , attaques dont les élèves de lep sont les premières victimes , eux qui en auraient sans doute le plus besoin, car leur champ d'action se limitera bientôt aux seuls domaines professionnels.
J'ai caricaturé mais à peine. Dans 20 ans seuls le français et les maths seront obligatoires au collège et tout le reste sera en option et pourquoi pas sur un trimestre. Ma vision est pessimiste, je sais.
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- trompettemarineMonarque
L'emploi du temps rêvé au collège et au lycée par certains qui nous gouvernent ou veulent penser l'EN, c'est :
Matin : 9h-10h : trucs en relation avec le français
11h-12h : trucs en relation avec les sciences.
14h-16h : autres trucs au choix, dont apprendre à ne pas taper ses camarades en utilisant des mots.
Pas de cours les mercredis et samedis.
Exception faite pour les écoles hors contrat pour riches qui étudieront les disciplines.
Ah, on me dit que ça a commencé.
Le latin, dans tout ça...
Matin : 9h-10h : trucs en relation avec le français
11h-12h : trucs en relation avec les sciences.
14h-16h : autres trucs au choix, dont apprendre à ne pas taper ses camarades en utilisant des mots.
Pas de cours les mercredis et samedis.
Exception faite pour les écoles hors contrat pour riches qui étudieront les disciplines.
Ah, on me dit que ça a commencé.
Le latin, dans tout ça...
- trompettemarineMonarque
Cours (de latin) en 2022
Quoi qu'a dit ? A dit rin.
Quoi qu'a fait ? A fait rin.
À quoi qu'à pensé ? A pensé à rin.
Pourquoi qu'a dit rin ?
Pourquoi qu'a fait rin ?
Pourquoi qu'a pense à rin ?
A' existe pas.
Quoi qu'a dit ? A dit rin.
Quoi qu'a fait ? A fait rin.
À quoi qu'à pensé ? A pensé à rin.
Pourquoi qu'a dit rin ?
Pourquoi qu'a fait rin ?
Pourquoi qu'a pense à rin ?
A' existe pas.
- RendashBon génie
Tiens, déjà de retour ?ProfJeckyl a écrit:On peut apprécier le latin (j'en garde un assez bon souvenir) tout en trouvant que conserver cette matière comme obligatoire dans un cursus secondaire au 21e siècle serait un peu idiot.EdithW a écrit:Un ami éditeur de 75 ans, très proche de pontes de la Sorbonne, m’a dit un jour que le ver était dans le fruit depuis que le latin est passé d’obligatoire en 6e à facultatif en 5e, dans les années 60.
Ensuite, si c'est facultatif, c'est facultatif. S'inscrire et s'engager pour un an me parait normal mais le discours "inscrit en 5e = obligatoire jusqu'en 3e" m'ont incité à déconseiller l'option à mes enfants qui voulaient "juste voir"
Il est de plus en plus évident que pour un certain nombre de DASEN, voire de chefs d'établissements, le confinement est l'occasion rêvée de sucrer les rares dernières heures de latin.
Étonnamment, dans mon secteur, les bahuts friqués continuent à le proposer, souvent à 3h par semaine. Les bahuts de REP+ peuvent se gratter, en revanche, de plus en plus. Discipline élitiste, qu'y disaient.
Notons tout de même que dans le mien, la Chefferie a posé d'office les heures de latin sur des créneaux normaux. Fini le latin de 16h30 à 17h30 le vendredi !
Tous les faux-derches qui évoquent depuis des années la désaffection des élèves pour le latin se gardent bien d'en parler, des horaires de merde dévolus à cette discipline.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Thalia de GMédiateur
Rendash a écrit:Tiens, déjà de retour ?ProfJeckyl a écrit:On peut apprécier le latin (j'en garde un assez bon souvenir) tout en trouvant que conserver cette matière comme obligatoire dans un cursus secondaire au 21e siècle serait un peu idiot.
Ensuite, si c'est facultatif, c'est facultatif. S'inscrire et s'engager pour un an me parait normal mais le discours "inscrit en 5e = obligatoire jusqu'en 3e" m'ont incité à déconseiller l'option à mes enfants qui voulaient "juste voir"
La modération a le regret de vous informer que Neoprofs se passera désormais des contributions de ProfJeckyl.
Vous pouvez continuer à discuter, mais merci de ne pas le citer, comme il est de règle lorsqu'un membre est banni.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- BoubouleDoyen
Une option facultative est une option facultative.
(Sauf que ça ne devrait pas être une option facultative et tout les élèves de collège devraient étudier un peu de latin (et de grec) dans le cadre du cours de français dont les horaires sont malheureusement réduits à peau de chagrin.
Effectivement, il ne faut pas défendre l'utilité, ce n'est pas utile, c'est juste indispensable.)
(Sauf que ça ne devrait pas être une option facultative et tout les élèves de collège devraient étudier un peu de latin (et de grec) dans le cadre du cours de français dont les horaires sont malheureusement réduits à peau de chagrin.
Effectivement, il ne faut pas défendre l'utilité, ce n'est pas utile, c'est juste indispensable.)
- ProvenceEnchanteur
Tout à fait. Personne n'est obligé de s'y inscrire. C'est le principe d'une option facultative.Bouboule a écrit:Une option facultative est une option facultative.
Une fois qu'on s'est inscrit, en revanche, on a opté pour le latin, on a fait son choix et ce n'est plus facultatif. Évidemment.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Bouboule a écrit:Une option facultative est une option facultative.
(Sauf que ça ne devrait pas être une option facultative et tout les élèves de collège devraient étudier un peu de latin (et de grec) dans le cadre du cours de français dont les horaires sont malheureusement réduits à peau de chagrin.
Effectivement, il ne faut pas défendre l'utilité, ce n'est pas utile, c'est juste indispensable.)
Le latin est une option (du latin optare, qui signifie choisir ou souhaiter (de manière réfléchie, oui c'est l'étymologie). Donc on décide si on commence ou pas, oui c'est une option. Mais ce n'est pas facultatif au sens où on peut décider n'importe quand de changer d'avis. Cela ne l'a jamais été. C'est une question de respect et de logique. Quand on choisit une LV2 et pas une autre, on ne change pas deux jours après, on s'y tient.
Au passage, si on pouvait arrêter de voir des gens qui n'y connaissent rien asséner des pseudo-vérités, ce serait bien. On se croirait sur un fil COVID plein de pseudo-épidémiologistes.
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- ProvenceEnchanteur
J'ajouterai, pour reproduire le raisonnement, qu'une inscription est une inscription.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Absolument
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- mafalda16Modérateur
Fires of Pompeii a écrit:Bouboule a écrit:Une option facultative est une option facultative.
(Sauf que ça ne devrait pas être une option facultative et tout les élèves de collège devraient étudier un peu de latin (et de grec) dans le cadre du cours de français dont les horaires sont malheureusement réduits à peau de chagrin.
Effectivement, il ne faut pas défendre l'utilité, ce n'est pas utile, c'est juste indispensable.)
Le latin est une option (du latin optare, qui signifie choisir ou souhaiter (de manière réfléchie, oui c'est l'étymologie). Donc on décide si on commence ou pas, oui c'est une option. Mais ce n'est pas facultatif au sens où on peut décider n'importe quand de changer d'avis. Cela ne l'a jamais été. C'est une question de respect et de logique. Quand on choisit une LV2 et pas une autre, on ne change pas deux jours après, on s'y tient.
Pas tout à fait... A chaque fois que j'ai été en lycée j'ai eu en 2de quelques élèves ayant fait trois ans d'allemand au collège mais qui ont décidé à l'entrée en 2de de prendre espagnol (Bah oui parlo facilo spañolo)
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- LefterisEsprit sacré
J'adhère aux arguments de Lédissé et autres, mais ayant repéré le troll, je ne me suis pas fatigué à argumenter. Pour reprendre divers posts en bref sans les citer tous, ça m'amène à dire qu'il n'y a même plus assez de latin pour former des professeurs de lettres décents (je ne vois pas trop comment expliquer la langue sans avoir fait de latin, et pas plus un pan immense de la littérature), parmi les rares qui font l'erreur de se lancer dans ce métier d'animateur de catégorie B (bientôt C, avec une petite dose de veulerie supplémentaire), et encore moins dans d'autres disciplines ou c'est loin d'être accessoire, comme l'histoire. Je crois qu'on vit la première génération où l'on organise, sciemment, l'inculture des enseignants à grande échelle. Faibles traitements => peu de candidats => études au rabais => concours "professionnalisants" genre MEEF=> école au rabais => futurs candidats encore plus rares et plus au rabais et ainsi de suite.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Fires of PompeiiGuide spirituel
mafalda16 a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Bouboule a écrit:Une option facultative est une option facultative.
(Sauf que ça ne devrait pas être une option facultative et tout les élèves de collège devraient étudier un peu de latin (et de grec) dans le cadre du cours de français dont les horaires sont malheureusement réduits à peau de chagrin.
Effectivement, il ne faut pas défendre l'utilité, ce n'est pas utile, c'est juste indispensable.)
Le latin est une option (du latin optare, qui signifie choisir ou souhaiter (de manière réfléchie, oui c'est l'étymologie). Donc on décide si on commence ou pas, oui c'est une option. Mais ce n'est pas facultatif au sens où on peut décider n'importe quand de changer d'avis. Cela ne l'a jamais été. C'est une question de respect et de logique. Quand on choisit une LV2 et pas une autre, on ne change pas deux jours après, on s'y tient.
Pas tout à fait... A chaque fois que j'ai été en lycée j'ai eu en 2de quelques élèves ayant fait trois ans d'allemand au collège mais qui ont décidé à l'entrée en 2de de prendre espagnol (Bah oui parlo facilo spañolo)
Mais ils n'ont pas décidé ça à la rentrée, et puis changer quand on change d'établissement c'est une chose, s'engager et dire non finalement c'en est une autre...
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- MadameNiveau 4
Lora,
Je vois que, chez toi, les parents doivent signer un engagement. Pour le latin, chez moi, c'est pire puisque le parent n'a qu'à cocher une croix pour les options latin ou grec. A la rentrée, on voit plusieurs parents qui se sont trompés (dans un sens comme dans l'autre) : trois élèves latinistes de 3e n'avaient pas coché latin en fin de 4e et pour 2 d'entre eux c'était vraiment un oubli. Ceux-là, on peut heureusement les récupérer. J'ai eu aussi le cas d'un papa qui avait coché latin mais s'était vraiment trompé à l'inscription.
J'ai le souci avec une autre option proposée dans l'établissement : les élèves prétendent ne plus se rappeler l'avoir choisie au mois de juin ! Et ce n'est pas tout à fait impossible.
J'ai la même inquiétude que toi concernant les répartitions pour l'année prochaine : la forte chute de latinistes due en partie au Covid va sans doute être un prétexte pour baisser encore mes horaires dans un an.
Je vois que, chez toi, les parents doivent signer un engagement. Pour le latin, chez moi, c'est pire puisque le parent n'a qu'à cocher une croix pour les options latin ou grec. A la rentrée, on voit plusieurs parents qui se sont trompés (dans un sens comme dans l'autre) : trois élèves latinistes de 3e n'avaient pas coché latin en fin de 4e et pour 2 d'entre eux c'était vraiment un oubli. Ceux-là, on peut heureusement les récupérer. J'ai eu aussi le cas d'un papa qui avait coché latin mais s'était vraiment trompé à l'inscription.
J'ai le souci avec une autre option proposée dans l'établissement : les élèves prétendent ne plus se rappeler l'avoir choisie au mois de juin ! Et ce n'est pas tout à fait impossible.
J'ai la même inquiétude que toi concernant les répartitions pour l'année prochaine : la forte chute de latinistes due en partie au Covid va sans doute être un prétexte pour baisser encore mes horaires dans un an.
- LoraNeoprof expérimenté
Merci Madame, pour ton témoignage. Courage !
- ProvenceEnchanteur
Lefteris a écrit:J'adhère aux arguments de Lédissé et autres, mais ayant repéré le troll, je ne me suis pas fatigué à argumenter. Pour reprendre divers posts en bref sans les citer tous, ça m'amène à dire qu'il n'y a même plus assez de latin pour former des professeurs de lettres décents (je ne vois pas trop comment expliquer la langue sans avoir fait de latin, et pas plus un pan immense de la littérature), parmi les rares qui font l'erreur de se lancer dans ce métier d'animateur de catégorie B (bientôt C, avec une petite dose de veulerie supplémentaire), et encore moins dans d'autres disciplines ou c'est loin d'être accessoire, comme l'histoire. Je crois qu'on vit la première génération où l'on organise, sciemment, l'inculture des enseignants à grande échelle. Faibles traitements => peu de candidats => études au rabais => concours "professionnalisants" genre MEEF=> école au rabais => futurs candidats encore plus rares et plus au rabais et ainsi de suite.
Ce qui me sidère, c'est que j'observe de plus en plus d'hostilité au latin de la part de professeurs d'autres matières, y compris sur ce forum.
- LédisséEsprit sacré
Ce qui est terrible, c'est qu'eux-mêmes ne perçoivent sans doute pas cela comme de l'hostilité. C'est l'impression rampante, insidieuse, destructrice, que bien sûr, le latin c'est merveilleux, mais tout de même, ça coûte cher pour peu d'élèves, on ne peut pas les forcer non plus, mieux vaut consacrer ces moyens à un "dispositif" qui bénéficie à plus d'élèves (au choix : aide aux devoirs, AP, chorale, you name it), etc. Et plus on avance, moins les collègues de lettres eux-mêmes ont fait de latin, moins on peut soutenir en les regardant en face que le latin est essentiel dans la formation d'un littéraire.
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum