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- MathadorEmpereur
Còcho a écrit:Je me permets de relancer ce fil étant donné l'actualité.
Lors de mon dernier remplacement tout le monde était apathique, je ne sais pas ce qu'il en est en cette fin d'année... mais la situation faite à l'EN en cette fin de pandémie est sans comparaison, et la rentrée prochaine, en principe, sera agitée — du moins devrait l'être... Pour ma part je serai stagiaire, mais je ne m'imagine pas rester passif.
Mais qu'en est-il de la prise de conscience dans les salles des profs, et dans les syndicats ? La dépolitisation est-elle intégrale ?
Depuis que je suis parti de l'EN, je peux répondre en citant Kazantzakis:
Je n'espère rien, je ne crains rien, je suis libre.
- CòchoNiveau 5
Pas mal de réactions !
Je me trompe peut-être / suis peut-être un peu vieillot mais il me semble que la production et diffusion d'écrits restent essentielles pour bien faire les choses, penser ce qu'on fait, au niveau global mais surtout local, mais, peut-être avec la "numérisation", ces textes n'ont que peu d'existence dans l'espace commun réel (indigence de l'affichage dans les salles de prof, et du coup, de l'échange concret... en dehors des loisirs du week-end ou du goût du café).
@René Chiche
@TFS
@Ha@_x
J'aurais pu citer A&D aussi en effet, en ce qui concerne la vision de l'éducation ils me semblent intéressants et proches du Snalc et Snfolc. Mais en dehors des médias vous êtes encore très peu implantés. Faut-il pester contre la CFE-CGC ? On ne parle pas du Medef que je sache. Les syndicats majoritaires qui accompagnent le désastre depuis des décennies, et y compris actuellement, me paraissent beaucoup plus nuisibles... Et d'ailleurs comment expliquer encore et toujours leurs scores ? Enfin je ne suis nulle part, bien incapable de me décider justement et l'idée n'est pas de relancer la guéguerre des chapelles... Mais il y a quand même quelques clivages bien nets, qui devraient justifier certaines convergences.
@youpeka
Quelles actions en effet ?
Un thème du fil d'origine c'est la tension intérêt des élèves / des personnels... Lesquels sont fondamentalement les mêmes surtout de nos jours...
@Mathador
Jolie maxime en effet, que je faisais presque mienne jusqu'aux événements de ces dernières semaines...
Je me trompe peut-être / suis peut-être un peu vieillot mais il me semble que la production et diffusion d'écrits restent essentielles pour bien faire les choses, penser ce qu'on fait, au niveau global mais surtout local, mais, peut-être avec la "numérisation", ces textes n'ont que peu d'existence dans l'espace commun réel (indigence de l'affichage dans les salles de prof, et du coup, de l'échange concret... en dehors des loisirs du week-end ou du goût du café).
@René Chiche
@TFS
@Ha@_x
J'aurais pu citer A&D aussi en effet, en ce qui concerne la vision de l'éducation ils me semblent intéressants et proches du Snalc et Snfolc. Mais en dehors des médias vous êtes encore très peu implantés. Faut-il pester contre la CFE-CGC ? On ne parle pas du Medef que je sache. Les syndicats majoritaires qui accompagnent le désastre depuis des décennies, et y compris actuellement, me paraissent beaucoup plus nuisibles... Et d'ailleurs comment expliquer encore et toujours leurs scores ? Enfin je ne suis nulle part, bien incapable de me décider justement et l'idée n'est pas de relancer la guéguerre des chapelles... Mais il y a quand même quelques clivages bien nets, qui devraient justifier certaines convergences.
@youpeka
Quelles actions en effet ?
Un thème du fil d'origine c'est la tension intérêt des élèves / des personnels... Lesquels sont fondamentalement les mêmes surtout de nos jours...
@Mathador
Jolie maxime en effet, que je faisais presque mienne jusqu'aux événements de ces dernières semaines...
- User20159Esprit éclairé
Faut-il pester contre la CFE-CGC ? On ne parle pas du Medef que je sache. Les syndicats majoritaires qui accompagnent le désastre depuis des décennies, et y compris actuellement, me paraissent beaucoup plus nuisibles... Et d'ailleurs comment expliquer encore et toujours leurs scores ? Enfin je ne suis nulle part, bien incapable de me décider justement et l'idée n'est pas de relancer la guéguerre des chapelles... Mais il y a quand même quelques clivages bien nets, qui devraient justifier certaines convergences.
Je ne vais pas relever le "nuisible", j'ignore si un syndicat est nuisible ou pas, même si j'ai ma petite idée sur certains....et je fais partie d'un très petit syndicat, pas du tout représentatif.
Mais on a là le discours type de beaucoup de collègues : je ne suis nulle part, je ne souhaite être nulle part, je compte les points... mais quand j'ai besoin d'accompagnement, je demande.
Ce ne sont pas les divisions syndicales le problème, c'est le nombrilisme de la société et de ses membres.
- TFSFidèle du forum
Je n'ai rien à priori contre la CFC-CGE dont j'ai trouvé l'engagement contre la réfieme des retraitres on ne peut plus exemplaire.
Par contre sur le document partagé quelques postes ci-dessus, le message c'était "on veut des sous parce qu'on est des cadres" !
Je ne me vois pas pouvoir adopter une telle posture qui rejette tous les autres collègues avec lesquels je travaille tous les jours.
Cette façon de penser qui se répends dans les établissements, après avoir gagné la majeure partie de la société, est probablement le cancer qui nous ronge de l'intérieur depuis longtemps et qui nous empêchera de jamais nous rassembler contre la multiplicité des attaques.
Moi non plus je n'attends plus rien... pas des syndicats, qui font ce qu'ils peuvent, mais de la masse qui ne suit que ses intérêts égoistes.
Par contre sur le document partagé quelques postes ci-dessus, le message c'était "on veut des sous parce qu'on est des cadres" !
Je ne me vois pas pouvoir adopter une telle posture qui rejette tous les autres collègues avec lesquels je travaille tous les jours.
Cette façon de penser qui se répends dans les établissements, après avoir gagné la majeure partie de la société, est probablement le cancer qui nous ronge de l'intérieur depuis longtemps et qui nous empêchera de jamais nous rassembler contre la multiplicité des attaques.
Moi non plus je n'attends plus rien... pas des syndicats, qui font ce qu'ils peuvent, mais de la masse qui ne suit que ses intérêts égoistes.
- CòchoNiveau 5
Mais on a là le discours type de beaucoup de collègues : je ne suis nulle part, je ne souhaite être nulle part, je compte les points... mais quand j'ai besoin d'accompagnement, je demande.
Je suis d'accord avec vos critiques du "nombrilisme", et pour le coup ne me sens pas concerné par ça (n'ayant rien "demandé" jusqu'ici).
Mais il y a des orientations, des lignes idéologiques différentes en matière de politique éducative — par ex., réclamer le "contrôle continu" et "l'autonomie" des établissements, ou des examens anonymes nationaux, ce n'est pas la même chose...
Je comprends aussi l'argument sur le "parti des cadres", le syndicalisme hypersectoriel, c'est pas faux.
Une chose essentielle à ne pas négliger (pour en revenir encore à ce sujet qui ouvrait le fil) : ne pas s'aliéner les élèves et parents d'élèves. Et là c'est encore pire. Alors que ça ne devrait pas...
- User20159Esprit éclairé
Une chose essentielle à ne pas négliger (pour en revenir encore à ce sujet qui ouvrait le fil) : ne pas s'aliéner les élèves et parents d'élèves. Et là c'est encore pire. Alors que ça ne devrait pas...
Il va être essentiel d'oublier les élèves justement.
Si nous voulons défendre notre profession, notre école, et nos élèves, le service public d'éducation, d'oublier l'intérêtdesélèves les plus vite possible.
- CòchoNiveau 5
J'imagine qu'il y a une explication à cette apparence de contradiction très manifeste ! Je suis curieux d'en savoir plus (mais attendant, au lit !)Si nous voulons défendre notre profession, notre école, et nos élèves, le service public d'éducation, d'oublier l'intérêtdesélèves les plus vite possible.
- TFSFidèle du forum
Ha@_x a écrit:Une chose essentielle à ne pas négliger (pour en revenir encore à ce sujet qui ouvrait le fil) : ne pas s'aliéner les élèves et parents d'élèves. Et là c'est encore pire. Alors que ça ne devrait pas...
Il va être essentiel d'oublier les élèves justement.
Si nous voulons défendre notre profession, notre école, et nos élèves, le service public d'éducation, d'oublier l'intérêtdesélèves les plus vite possible.
Tu veux dire oublier l'intérêt "immédiat" des élèves... dans leur intérêt global à long terme ! C'est cette différence temporelle qui est aussi très difficile à transmettre aux collègues trop souvent le nez dans le guidon de leurs progressions et de leurs agendas...
Nous ne pourrons jamais agir fondamentalement contre les usagers de notre service publique. C'est le noeud de notre problème... et je pense que pour en sortir, il faudrait que cela sorte du cadre professionnel et soit vraiment défini en dehors sociétalement et politiquement... Bref de vrais états généraux avec un loi de programmation à la clef... et pas un faux Grenelle et des textes réglementaires qui modifient tout en profondeur sans même passer par le parlement !
Devant la maltraitance organisée par le New Public Managment avec un total déni de démocratie, cela ne peut que mal finir...
- User20159Esprit éclairé
J'imagine qu'il y a une explication à cette apparence de contradiction très manifeste ! Je suis curieux d'en savoir plus
Quelle contradiction ? Bon, je viens de me faire griller... Il y a l'intérêt à long terme de nos élèves, et puis les grenouilles qui réclament des notes chaque année....
L'intérêt de nos élèves, c'est le marronnier annuel, à presque chaque grève.
On a pourtant l'arme atomique à la main, mais on ne s'en sert pas......ah oui le ministère nous a sorti les surveillants de salles d'exams retraités et Santorin, mais en fait s'il n'y a personne pour corriger ou siéger dans des jurys, le public risque de s'agacer....
- CòchoNiveau 5
Je comprends.
Je tique sur la notion de "service public", et plus encore de ses "usagers" (TFS) — même si, et justement parce que, les deux vont évidemment ensemble.
Ca me fait penser à une tribune récdente de Redeker dans Marianne : https://www.marianne.net/agora/humeurs/jean-michel-blanquer-les-profs-et-la-tertiarisation-de-l-ecole (on trouve le texte en accès libre ici : https://www.laicite-republique.org/r-redeker-jean-michel-blanquer-les-profs-et-la-tertiarisation-de-l-ecole.html )
Redeker défend l'idée qu'il faut parler d'"institution" : voilà qui me paraît tout à fait pertinent et bien plus profond qu'une querelle de mot. Souvenons-nous de l'"instituteur".
Si les élèves ne sont pas des "usagers", mais les membres à part entière de l'institution, à leur place spécifique bien entendu, il ne peut pas y avoir de contradiction entre "intérêt" des enseignants, des élèves, du corps politique dans son ensemble...
Et si le choix des bons mots était un début de solution ?
Je tique sur la notion de "service public", et plus encore de ses "usagers" (TFS) — même si, et justement parce que, les deux vont évidemment ensemble.
Ca me fait penser à une tribune récdente de Redeker dans Marianne : https://www.marianne.net/agora/humeurs/jean-michel-blanquer-les-profs-et-la-tertiarisation-de-l-ecole (on trouve le texte en accès libre ici : https://www.laicite-republique.org/r-redeker-jean-michel-blanquer-les-profs-et-la-tertiarisation-de-l-ecole.html )
Redeker défend l'idée qu'il faut parler d'"institution" : voilà qui me paraît tout à fait pertinent et bien plus profond qu'une querelle de mot. Souvenons-nous de l'"instituteur".
Si les élèves ne sont pas des "usagers", mais les membres à part entière de l'institution, à leur place spécifique bien entendu, il ne peut pas y avoir de contradiction entre "intérêt" des enseignants, des élèves, du corps politique dans son ensemble...
Et si le choix des bons mots était un début de solution ?
- Cléopatra2Guide spirituel
Ha@_x a écrit:Une chose essentielle à ne pas négliger (pour en revenir encore à ce sujet qui ouvrait le fil) : ne pas s'aliéner les élèves et parents d'élèves. Et là c'est encore pire. Alors que ça ne devrait pas...
Il va être essentiel d'oublier les élèves justement.
Si nous voulons défendre notre profession, notre école, et nos élèves, le service public d'éducation, d'oublier l'intérêtdesélèves les plus vite possible.
Tout à fait. Je ne fais plus grève pour défendre les élèves et leur intérêt. Ils ont les fédérations de parents d'élèves et les syndicats lycéens pour cela. La lutte contre la réforme du bac m'a littéralement épuisée, notamment parce que nous avons vainement essayé d'associer parents et élèves. Je suis totalement minoritaire dans mon syndicat et par rapport à mes collègues sur cette position, mais je ne défends plus les élèves. De bonnes conditions de travail pour les profs et ça rejaillira forcément sur les élèves.
- Cléopatra2Guide spirituel
Còcho a écrit:Je comprends.
Je tique sur la notion de "service public", et plus encore de ses "usagers" (TFS) — même si, et justement parce que, les deux vont évidemment ensemble.
Ca me fait penser à une tribune récdente de Redeker dans Marianne : https://www.marianne.net/agora/humeurs/jean-michel-blanquer-les-profs-et-la-tertiarisation-de-l-ecole (on trouve le texte en accès libre ici : https://www.laicite-republique.org/r-redeker-jean-michel-blanquer-les-profs-et-la-tertiarisation-de-l-ecole.html)
Redeker défend l'idée qu'il faut parler d'"institution" : voilà qui me paraît tout à fait pertinent et bien plus profond qu'une querelle de mot. Souvenons-nous de l'"instituteur".
Si les élèves ne sont pas des "usagers", mais les membres à part entière de l'institution, à leur place spécifique bien entendu, il ne peut pas y avoir de contradiction entre "intérêt" des enseignants, des élèves, du corps politique dans son ensemble...
Et si le choix des bons mots était un début de solution ?
Au contraire. C'est le coup de la "communauté éducative" qui fait que l'ensemble est au service des élèves uniquement (enfin en théorie parce qu'en vrai ça se discute) au détriment des travailleurs. Si les élèves restent des usagers, distincts du service public, les deux peuvent fonctionner.
- CòchoNiveau 5
Mais il n'est pas du tout question de la "communauté éducative", au contraire !Cléopatra2 a écrit:Au contraire. C'est le coup de la "communauté éducative" qui fait que l'ensemble est au service des élèves uniquement (enfin en théorie parce qu'en vrai ça se discute) au détriment des travailleurs. Si les élèves restent des usagers, distincts du service public, les deux peuvent fonctionner.
- Cléopatra2Guide spirituel
Pardon, je n'ai pas lu le texte, je n'avais pas vu le lien pour la lecture libre. Edit, le lien ne fonctionne pas.
- TFSFidèle du forum
Ces mots, Institution, service publique, communauté... n'ont que peu de sens pourceux qui ont été façonnés à la pensée néolibérale qui ne voient que marchés et clients...
Je veux bien être gardien du temple, mais je répête que cela ne peut plus être contre vents et marées: il faut que les français décident démocratiquement de ce qu'ils veulent de l'Ecole !
Je veux bien être gardien du temple, mais je répête que cela ne peut plus être contre vents et marées: il faut que les français décident démocratiquement de ce qu'ils veulent de l'Ecole !
- CòchoNiveau 5
On est bien d'accord. Mais (et j'ai un peu tronqué la citation à dessein), on sent bien que c'n'est pas gagné !il faut que les français décident démocratiquement de ce qu'ils veulent
- pseudo-intelloSage
Cléopatra2 a écrit:Ha@_x a écrit:Une chose essentielle à ne pas négliger (pour en revenir encore à ce sujet qui ouvrait le fil) : ne pas s'aliéner les élèves et parents d'élèves. Et là c'est encore pire. Alors que ça ne devrait pas...
Il va être essentiel d'oublier les élèves justement.
Si nous voulons défendre notre profession, notre école, et nos élèves, le service public d'éducation, d'oublier l'intérêtdesélèves les plus vite possible.
Tout à fait. Je ne fais plus grève pour défendre les élèves et leur intérêt. Ils ont les fédérations de parents d'élèves et les syndicats lycéens pour cela. La lutte contre la réforme du bac m'a littéralement épuisée, notamment parce que nous avons vainement essayé d'associer parents et élèves. Je suis totalement minoritaire dans mon syndicat et par rapport à mes collègues sur cette position, mais je ne défends plus les élèves. De bonnes conditions de travail pour les profs et ça rejaillira forcément sur les élèves.
Idem. Quand, au printemps 2020, en visio-conseil syndical, il a été question de revendiquer la gratuité des masques pour les élèves, j'ai dit qu'on avait déjà assez de revendications comme ça, et qu'on n'était pas la FCPE.
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- Dame JouanneÉrudit
Et laisser les autres fonctionnaires défendrent leur bout de gras de leur côté car il s'en chargent très bien sans nous? Je dis cela après avoir entendu une syndicaliste qui, interrogée à la radio sur les rémunérations des enseignants, a tout de suite voulu élargir le sujet sur les salaires des catégories b et c dans les établissements. Comme si revendiquer seulement pour nous était honteux.pseudo-intello a écrit:Cléopatra2 a écrit:Ha@_x a écrit:Une chose essentielle à ne pas négliger (pour en revenir encore à ce sujet qui ouvrait le fil) : ne pas s'aliéner les élèves et parents d'élèves. Et là c'est encore pire. Alors que ça ne devrait pas...
Il va être essentiel d'oublier les élèves justement.
Si nous voulons défendre notre profession, notre école, et nos élèves, le service public d'éducation, d'oublier l'intérêtdesélèves les plus vite possible.
Tout à fait. Je ne fais plus grève pour défendre les élèves et leur intérêt. Ils ont les fédérations de parents d'élèves et les syndicats lycéens pour cela. La lutte contre la réforme du bac m'a littéralement épuisée, notamment parce que nous avons vainement essayé d'associer parents et élèves. Je suis totalement minoritaire dans mon syndicat et par rapport à mes collègues sur cette position, mais je ne défends plus les élèves. De bonnes conditions de travail pour les profs et ça rejaillira forcément sur les élèves.
Idem. Quand, au printemps 2020, en visio-conseil syndical, il a été question de revendiquer la gratuité des masques pour les élèves, j'ai dit qu'on avait déjà assez de revendications comme ça, et qu'on n'était pas la FCPE.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Bonjour,Dame Jouanne a écrit:Et laisser les autres fonctionnaires défendrent leur bout de gras de leur côté car il s'en chargent très bien sans nous? Je dis cela après avoir entendu une syndicaliste qui, interrogée à la radio sur les rémunérations des enseignants, a tout de suite voulu élargir le sujet sur les salaires des catégories b et c dans les établissements. Comme si revendiquer seulement pour nous était honteux.pseudo-intello a écrit:Cléopatra2 a écrit:Ha@_x a écrit:
Il va être essentiel d'oublier les élèves justement.
Si nous voulons défendre notre profession, notre école, et nos élèves, le service public d'éducation, d'oublier l'intérêtdesélèves les plus vite possible.
Tout à fait. Je ne fais plus grève pour défendre les élèves et leur intérêt. Ils ont les fédérations de parents d'élèves et les syndicats lycéens pour cela. La lutte contre la réforme du bac m'a littéralement épuisée, notamment parce que nous avons vainement essayé d'associer parents et élèves. Je suis totalement minoritaire dans mon syndicat et par rapport à mes collègues sur cette position, mais je ne défends plus les élèves. De bonnes conditions de travail pour les profs et ça rejaillira forcément sur les élèves.
Idem. Quand, au printemps 2020, en visio-conseil syndical, il a été question de revendiquer la gratuité des masques pour les élèves, j'ai dit qu'on avait déjà assez de revendications comme ça, et qu'on n'était pas la FCPE.
et c'est une façon d'accélérer le déclassement.
En académie déficitaire (genre Créteil) et département peu attractif (genre 93), niveau prof, les démissionnaires qui étaient titulaires (oui, 3 cette année dans mon bahut), les congés maternité voire les départs en retraite ne sont plus du tout remplacés, les trous de "cours" sont, selon la config de l'étab, remplis par des prises en charge par AED, AP ou autre A quelque chose au mieux.
La crise Covid permet les pires horreurs en terme de gestion et aucune honte à noter sur un EDT Pronote un nom qui n'est pas celui d'un enseignant (mais c'est tout comme, et pour les parents aussi sans doute) en face d'une discipline obligatoire pour des 3è ou autre.
Je ne veux pas créer de polémique quant à la pertinence du recrutement par concours mais, comme ces A quelquechose sont eux recrutés en local, de l'aveu même des directions, c'est très très dur de trouver des personnes à peu près fiables.
Le ver est largement dans le fruit, et le fait de parler des rémunérations de ceux qui sont encore moins payés que les profs (à part les secrétariats et l'intendance, tout le reste n'est que fonctionnaire territorial ou contrat "local") permettra de nous déqualifier complètement.
Quelle est notre plus-value par rapport à un AED/AP ? Pourquoi serait-on payés plus ? On garde des gosses comme les autres, c'est tout.
TrucOuBidule
- BalthazaardVénérable
Dame Jouanne a écrit:Et laisser les autres fonctionnaires défendrent leur bout de gras de leur côté car il s'en chargent très bien sans nous? Je dis cela après avoir entendu une syndicaliste qui, interrogée à la radio sur les rémunérations des enseignants, a tout de suite voulu élargir le sujet sur les salaires des catégories b et c dans les établissements. Comme si revendiquer seulement pour nous était honteux.pseudo-intello a écrit:Cléopatra2 a écrit:Ha@_x a écrit:
Il va être essentiel d'oublier les élèves justement.
Si nous voulons défendre notre profession, notre école, et nos élèves, le service public d'éducation, d'oublier l'intérêtdesélèves les plus vite possible.
Tout à fait. Je ne fais plus grève pour défendre les élèves et leur intérêt. Ils ont les fédérations de parents d'élèves et les syndicats lycéens pour cela. La lutte contre la réforme du bac m'a littéralement épuisée, notamment parce que nous avons vainement essayé d'associer parents et élèves. Je suis totalement minoritaire dans mon syndicat et par rapport à mes collègues sur cette position, mais je ne défends plus les élèves. De bonnes conditions de travail pour les profs et ça rejaillira forcément sur les élèves.
Idem. Quand, au printemps 2020, en visio-conseil syndical, il a été question de revendiquer la gratuité des masques pour les élèves, j'ai dit qu'on avait déjà assez de revendications comme ça, et qu'on n'était pas la FCPE.
On a bien compris que pour les syndicats majoritaires revendication = point d'indice et que tout autre considération nous fera passer au mieux pour des naïfs qui n'ont rien compris, au plus mal pour des égoïstes de la pire espèce. Après constatons l'état des lieux...et ensuite on pourra gloser sur les "revendications communes" sachant que celle-là restera un préalable immuable.
- TFSFidèle du forum
Je crois que plusieurs d'entre vous, à lire leurs commentaires, ne savent pas que la plupart des syndicats NE SONT PAS des syndicats de profs... mais des syndicats de tous les personnels depuis l'AESH jusqu'à l'agrégé, en passant par les non-titulaires...
Prendre conscience de la diversité des situations est un préalable à toute unité d'action.
Prendre conscience de la diversité des situations est un préalable à toute unité d'action.
- BalthazaardVénérable
Oui mais il y a un raccourci risqué à en déduire que ce sont les adhérents qui font la ligne du syndicat. Il me semble bien que le droit d'adhérer à un syndicat quelconque est garanti par la constitution. Libre à un prof d'adhérer à un syndicat de médecin, ce n'est pas pour autant que ce syndicat défendra ses intérêts. C'est bel et bien la ligne syndicale qui détermine si oui on non vous choisissez d'y appartenir. Un syndicat qui affirme s'occuper majoritairement des intérêts de la categorie C ne doit pas s'étonner si la catégorie A le déserte. J'ai vécu l'avant sission de le FEN quand dans le secondaire on avait l'impression que le SNI était le seul interlocuteur du gouvernement...
- pseudo-intelloSage
TFS a écrit:Je crois que plusieurs d'entre vous, à lire leurs commentaires, ne savent pas que la plupart des syndicats NE SONT PAS des syndicats de profs... mais des syndicats de tous les personnels depuis l'AESH jusqu'à l'agrégé, en passant par les non-titulaires...
Prendre conscience de la diversité des situations est un préalable à toute unité d'action.
Bien sûr qu'on le sait - enfin que je le sais, et mes petits camarades aussi. On l'a toujorus su. On est néanmoins plus au fait et plus à l'aise sur le sujet depuis qu'on a des AED et des AESH dans nos rangs - elles communiquent leurs soucis, elles montrent leurs documents, on les aide et on prend connaissance de leur travail, leurs problèmes et leur salaire de manière plus approfondie.
Il y a eu une grève le 3 juin pour revendiquer un vrai statut et un meilleur traitement pour le AESH.
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- TFSFidèle du forum
Balthazaard a écrit:Oui mais il y a un raccourci risqué à en déduire que ce sont les adhérents qui font la ligne du syndicat. Il me semble bien que le droit d'adhérer à un syndicat quelconque est garanti par la constitution. Libre à un prof d'adhérer à un syndicat de médecin, ce n'est pas pour autant que ce syndicat défendra ses intérêts. C'est bel et bien la ligne syndicale qui détermine si oui on non vous choisissez d'y appartenir. Un syndicat qui affirme s'occuper majoritairement des intérêts de la categorie C ne doit pas s'étonner si la catégorie A le déserte. J'ai vécu l'avant sission de le FEN quand dans le secondaire on avait l'impression que le SNI était le seul interlocuteur du gouvernement...
Les syndicats ne représenteraient pas leurs adhérents ? Voilà un remarque bien curieuse... qui ne peut conduire encore plus qu'au fractionnement des revendications, voir à leurs oppositions.
- BalthazaardVénérable
Elle est peut-être curieuse mais en tous cas elle est en première ligne de ceux qui expliquent leur refus de la syndicalisation, bien sûr ils peuvent tous se tromper...
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