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- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
HORA a écrit:Mais ce qui me décourage, c'est que l'idée de la priorité de l'intérêt des zenfants est tellement, tellement, tellement incrustée chez l'enseignant français que pour le moment, ce n'est même pas sur le soutien de la population qu'il s'interroger, c'est sur le soutien de la profession à elle-même.
Je crains que les concours boudés ne fassent entrer en masse des gens charmés par la seule idée d'être au contact d'enfants. La situation ne va faire qu'empirer.
- TangledingGrand Maître
Nos syndicats ne sont donc pas fichus de se rassembler pour exiger la dignité due à un collègue assassiné il y a quinze jours parce qu'il enseignait sa discipline ? Pourquoi n'y a t il pas un appel unitaire au lieu de ces communiqués verbeux qui ne disent rien ?
Il ne faut pas s'étonner de ce qui nous arrive, dans ces conditions.
Ah non, un communiqué intersyndical vient de nous parvenir ! Je désespérais, j'avais tort.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- BalthazaardVénérable
Cléopatra2 a écrit:Je suis syndiquée. Après l'échec de nos derniers mouvements (grève du bac, grève contre les retraites etc.), je me suis interrogée sur les causes. Malgré notre nombre, nous n'obtenons rien, alors que les autres syndicats de la fonction publique ont l'air d'être plus efficaces, que ce soit aux échelles locale ou nationale.
En en discutant avec un collègue également syndiqué mais ailleurs, j'ai eu l'impression que ce qui nous minait, c'était les élèves.
En effet, toutes les revendications de nos syndicats intègrent des revendications pour les élèves, mais rarement comme "conséquence" de l'amélioration des conditions de travail des enseignants, mais plutôt comme but en soi.
De fait, j'ai de plus en plus l'impression que lorsqu'on milite, on défend les élèves, les parents, et peut-être en passant nous-mêmes.
Certes, nous fournissons un service public, et les usagers doivent être pris en compte, mais n'y a-t-il pas une disproportion?
De même, les actions bloquent en raison de l'intérêt des élèves : cours qui sautent et compagnie. Même chose pour accepter des tâches mal ou non rémunérées, des réunions débiles et compagnie. Toujours pour les élèves. L'intérêt des personnels n'entre pas en compte.
De même, dans toutes nos "luttes", on essaie d'avoir les parents de notre côté, de les convaincre (ça marche jamais, scoop), on tracte sur la voie publique, mais c'est trop technique donc les gens ne comprennent pas etc. Ne perd-on pas notre énergie? De plus, nos revendications paraissent outrancières aux yeux du grand public (HSA, revalorisations, classes moins chargées etc.).
Je me demande donc si ma "vision" des choses, à savoir tout ramener aux élèves, est pertinente ou pas pour essayer de trouver une des causes à l'échec de nos luttes.
Je n'appartiens pas à FO mais il me semble que c'est un syndicat qui ne se prononce jamais sur les questions pédagogiques et d'ailleurs le revendique. Ses seules revendications sont au niveau des conditions de travail et du salaire, on l'a souvent qualifié de "syndicat de la feuille de paie" d'ailleurs.
- ProvenceEnchanteur
Tangleding a écrit:Puisqu'on parle de combats, j'ai un peu l'impression que le SNES et la FSU sont les seuls à avoir clairement appelé à faire grève lundi matin pour préparer un véritable hommage à un collègue assassiné alors qu'on prétend encore nous faire reprendre les cours comme si de rien n'était ? Ils font quoi les autres syndicats à part se payer de mots ?
Nos syndicats ne sont donc pas fichus de se rassembler pour exiger la dignité due à un collègue assassiné il y a quinze jours parce qu'il enseignait sa discipline ? Pourquoi n'y a t il pas un appel unitaire au lieu de ces communiqués verbeux qui ne disent rien ?
Il ne faut pas s'étonner de ce qui nous arrive, dans ces conditions.
FO a clairement appelé à faire grève lundi matin et a déposé un préavis. Je ne crois pas que ce syndicat se paie de mots. Sur le terrain, les délégués sont diablement dévoués et efficaces. Le SNALC me semble très actif aussi. L''intérêt de ton message m'échappe. Semer la zizanie quand on a besoin d'unité?
- calistaNiveau 8
HORA a écrit:Depuis les années 90 et l'instauration des iufm, la culpabilisation par le thème de l'intérêt des zenfants a fonctionné à plein régime, c'est quasiment devenu une marque de fabrique du discours enseignant et les syndicats enseignants n'ont pas échappé à ce tropisme. Effectivement cela nous a nui énormément. Au moment où des régimes indemnitaires favorables ont été décrochés ailleurs pour compenser la faiblesse puis le gel du point d'indice, nous n'avons rien revendiqué hormis l'augmentation de celui-ci. Résultat : le régime indemnitaire fixe le plus bas de toute la fonction publique (100 euros mensuels), un traitement inférieur d'un tiers à un autre fonctionnaire de catégorie A et une réforme des retraites qui va, cette fois-ci de façon spectaculaire et brutale, carrément paupériser les enseignants en France.
Je pense qu'il faut travailler deux axes de revendication :
-- nous sommes recrutés à bac + 3 au moins, nous devons être payés comme un autre fonctionnaire de même catégorie
-- ET, avant qu'on ne nous oppose l'argument fallacieux des "vacances", la spécificité du métier doit cesser d'être minimisée ou tournée à notre désavantage :
- comme le confinement l'a révélé, le travail enseignant hors cours est considérable,
- nous n'avons aucune rtt,
- nous sommes exposés à des risques psycho-sociaux majeurs, au même titre que tous les agents en contact direct et prolongé avec les usagers, comme le sont les soignants ou les policiers par exemple. Ces risques doivent être reconnus à travers notre traitement.
Quant aux clichés de comptoir bien commodes sur les profs, va falloir être clair : vous voulez le meilleur pour vos enfants, vous voulez que l'enseignant de votre enfant ne soit pas recruté en catastrophe sur le bon coin, vous voulez ne pas avoir à payer la scolarité de vos petits-enfants car si on continue ainsi, l'instruction sera à deux vitesses ? Eh bien , il va falloir ranger vos sarcasmes à deux balles dans le tiroir des vieilleries et soutenir les enseignants.
++++1 Enfin des collègues qui pensent comme moi!
Merci pour ce fil!
- TangledingGrand Maître
J'ai barré mon message aussitôt reçu le communiqué unitaire dans l'académie @Provence.Provence a écrit:Tangleding a écrit:Puisqu'on parle de combats, j'ai un peu l'impression que le SNES et la FSU sont les seuls à avoir clairement appelé à faire grève lundi matin pour préparer un véritable hommage à un collègue assassiné alors qu'on prétend encore nous faire reprendre les cours comme si de rien n'était ? Ils font quoi les autres syndicats à part se payer de mots ?
Nos syndicats ne sont donc pas fichus de se rassembler pour exiger la dignité due à un collègue assassiné il y a quinze jours parce qu'il enseignait sa discipline ? Pourquoi n'y a t il pas un appel unitaire au lieu de ces communiqués verbeux qui ne disent rien ?
Il ne faut pas s'étonner de ce qui nous arrive, dans ces conditions.
FO a clairement appelé à faire grève lundi matin et a déposé un préavis. Je ne crois pas que ce syndicat se paie de mots. Sur le terrain, les délégués sont diablement dévoués et efficaces. Le SNALC me semble très actif aussi. L''intérêt de ton message m'échappe. Semer la zizanie quand on a besoin d'unité?
Pour FO je n'avais pas vu cet appel, tant mieux sincèrement.
EDIT : relu le communiqué national du SNALC et je ne le trouve pas forcément très explicite, mais c'était sans doute stratégique pour se donner un cran supplémentaire avant lundi. Dont acte. J'attendais depuis le début d'après midi le communiqué unitaire académique, pour pouvoir faire bouger les collègues, on peut excuser un peu d'exaspération à l'approche de minuit sans signe de ce communiqué d'unité.
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- ZeSandmanFidèle du forum
Tangleding a écrit:J'ai barré mon message aussitôt reçu le communiqué unitaire dans l'académie @Provence.Provence a écrit:Tangleding a écrit:Puisqu'on parle de combats, j'ai un peu l'impression que le SNES et la FSU sont les seuls à avoir clairement appelé à faire grève lundi matin pour préparer un véritable hommage à un collègue assassiné alors qu'on prétend encore nous faire reprendre les cours comme si de rien n'était ? Ils font quoi les autres syndicats à part se payer de mots ?
Nos syndicats ne sont donc pas fichus de se rassembler pour exiger la dignité due à un collègue assassiné il y a quinze jours parce qu'il enseignait sa discipline ? Pourquoi n'y a t il pas un appel unitaire au lieu de ces communiqués verbeux qui ne disent rien ?
Il ne faut pas s'étonner de ce qui nous arrive, dans ces conditions.
FO a clairement appelé à faire grève lundi matin et a déposé un préavis. Je ne crois pas que ce syndicat se paie de mots. Sur le terrain, les délégués sont diablement dévoués et efficaces. Le SNALC me semble très actif aussi. L''intérêt de ton message m'échappe. Semer la zizanie quand on a besoin d'unité?Le communiqué national du SNALC n'appelle pas explicitement à la grève pour l'heuremais étant donné la teneur du communiqué académique, je reconnais que j'avais tort de redouter un manque d'unité.
Pour FO je n'avais pas vu cet appel, tant mieux sincèrement.
Tiens, puisque tu es d'humeur à barrer quand tu t'exprimes trop vite et quand tu oublies ton désir d'unité, je t'aide un peu.
Dois-je me lancer dans une étude de texte en comparant les divers communiqués, ou on peut dire que ce propos (ce tacle) était purement inutile et indigne dans ce contexte ?
On peut en revanche remarquer que ni le SGEN ni l'UNSA ne se sont associés à cet appel à faire grève, et que c'est dommage.
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- TangledingGrand Maître
Si je me suis trompé je m'en excuse, sincèrement je n'ai vu que la mention du préavis, mais je vais le relire puisque tu affirmes que je me trompe, ce qui est possible. Fais moi seulement grace de la bonne foi, nous sommes tous à cran, et je vais donc corriger mon message.ZeSandman a écrit:Tangleding a écrit:J'ai barré mon message aussitôt reçu le communiqué unitaire dans l'académie @Provence.Provence a écrit:Tangleding a écrit:Puisqu'on parle de combats, j'ai un peu l'impression que le SNES et la FSU sont les seuls à avoir clairement appelé à faire grève lundi matin pour préparer un véritable hommage à un collègue assassiné alors qu'on prétend encore nous faire reprendre les cours comme si de rien n'était ? Ils font quoi les autres syndicats à part se payer de mots ?
Nos syndicats ne sont donc pas fichus de se rassembler pour exiger la dignité due à un collègue assassiné il y a quinze jours parce qu'il enseignait sa discipline ? Pourquoi n'y a t il pas un appel unitaire au lieu de ces communiqués verbeux qui ne disent rien ?
Il ne faut pas s'étonner de ce qui nous arrive, dans ces conditions.
FO a clairement appelé à faire grève lundi matin et a déposé un préavis. Je ne crois pas que ce syndicat se paie de mots. Sur le terrain, les délégués sont diablement dévoués et efficaces. Le SNALC me semble très actif aussi. L''intérêt de ton message m'échappe. Semer la zizanie quand on a besoin d'unité?Le communiqué national du SNALC n'appelle pas explicitement à la grève pour l'heuremais étant donné la teneur du communiqué académique, je reconnais que j'avais tort de redouter un manque d'unité.
Pour FO je n'avais pas vu cet appel, tant mieux sincèrement.
Tiens, puisque tu es d'humeur à barrer quand tu t'exprimes trop vite et quand tu oublies ton désir d'unité, je t'aide un peu.
Dois-je me lancer dans une étude de texte en comparant les divers communiqués, ou on peut dire que ce propos (ce tacle) était purement inutile et indigne dans ce contexte ?
On peut en revanche remarquer que ni le SGEN ni l'UNSA ne se sont associés à cet appel à faire grève, et que c'est dommage.
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- ZeSandmanFidèle du forum
Tangleding a écrit:Si je me suis trompé je m'en excuse, sincèrement je n'ai vu que la mention du préavis, mais je vais le relire puisque tu affirmes que je me trompe, ce qui est possible. Fais moi seulement grace de la bonne foi, nous sommes tous à cran, et je vais donc corriger mon message.ZeSandman a écrit:Tangleding a écrit:J'ai barré mon message aussitôt reçu le communiqué unitaire dans l'académie @Provence.Provence a écrit:
FO a clairement appelé à faire grève lundi matin et a déposé un préavis. Je ne crois pas que ce syndicat se paie de mots. Sur le terrain, les délégués sont diablement dévoués et efficaces. Le SNALC me semble très actif aussi. L''intérêt de ton message m'échappe. Semer la zizanie quand on a besoin d'unité?Le communiqué national du SNALC n'appelle pas explicitement à la grève pour l'heuremais étant donné la teneur du communiqué académique, je reconnais que j'avais tort de redouter un manque d'unité.
Pour FO je n'avais pas vu cet appel, tant mieux sincèrement.
Tiens, puisque tu es d'humeur à barrer quand tu t'exprimes trop vite et quand tu oublies ton désir d'unité, je t'aide un peu.
Dois-je me lancer dans une étude de texte en comparant les divers communiqués, ou on peut dire que ce propos (ce tacle) était purement inutile et indigne dans ce contexte ?
On peut en revanche remarquer que ni le SGEN ni l'UNSA ne se sont associés à cet appel à faire grève, et que c'est dommage.
C'est vrai que je suis à cran, je pense que je suis celui qui doit s'excuser.
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- TangledingGrand Maître
Tu n'as pas à t'excuser, comme dit plus haut en "EDIT" j'espère depuis le début d'après midi le communiqué académique unitaire. Je suis dans un bahut pas hyper mobilisable, et je désespérais de voir ce communiqué sortir. J'avais peu d'espoir de faire bouger les lignes dans mon collège sans cela (qui ne suffira pas forcément d'ailleurs). Donc mes excuses pour ce message contreproductif.
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- CathEnchanteur
calista a écrit:HORA a écrit:Depuis les années 90 et l'instauration des iufm, la culpabilisation par le thème de l'intérêt des zenfants a fonctionné à plein régime, c'est quasiment devenu une marque de fabrique du discours enseignant et les syndicats enseignants n'ont pas échappé à ce tropisme. Effectivement cela nous a nui énormément. Au moment où des régimes indemnitaires favorables ont été décrochés ailleurs pour compenser la faiblesse puis le gel du point d'indice, nous n'avons rien revendiqué hormis l'augmentation de celui-ci. Résultat : le régime indemnitaire fixe le plus bas de toute la fonction publique (100 euros mensuels), un traitement inférieur d'un tiers à un autre fonctionnaire de catégorie A et une réforme des retraites qui va, cette fois-ci de façon spectaculaire et brutale, carrément paupériser les enseignants en France.
Je pense qu'il faut travailler deux axes de revendication :
-- nous sommes recrutés à bac + 3 au moins, nous devons être payés comme un autre fonctionnaire de même catégorie
-- ET, avant qu'on ne nous oppose l'argument fallacieux des "vacances", la spécificité du métier doit cesser d'être minimisée ou tournée à notre désavantage :
- comme le confinement l'a révélé, le travail enseignant hors cours est considérable,
- nous n'avons aucune rtt,
- nous sommes exposés à des risques psycho-sociaux majeurs, au même titre que tous les agents en contact direct et prolongé avec les usagers, comme le sont les soignants ou les policiers par exemple. Ces risques doivent être reconnus à travers notre traitement.
Quant aux clichés de comptoir bien commodes sur les profs, va falloir être clair : vous voulez le meilleur pour vos enfants, vous voulez que l'enseignant de votre enfant ne soit pas recruté en catastrophe sur le bon coin, vous voulez ne pas avoir à payer la scolarité de vos petits-enfants car si on continue ainsi, l'instruction sera à deux vitesses ? Eh bien , il va falloir ranger vos sarcasmes à deux balles dans le tiroir des vieilleries et soutenir les enseignants.
++++1 Enfin des collègues qui pensent comme moi!
Merci pour ce fil!
Mes revendications.
- LokomazoutNiveau 9
Cath a écrit:calista a écrit:HORA a écrit:Depuis les années 90 et l'instauration des iufm, la culpabilisation par le thème de l'intérêt des zenfants a fonctionné à plein régime, c'est quasiment devenu une marque de fabrique du discours enseignant et les syndicats enseignants n'ont pas échappé à ce tropisme. Effectivement cela nous a nui énormément. Au moment où des régimes indemnitaires favorables ont été décrochés ailleurs pour compenser la faiblesse puis le gel du point d'indice, nous n'avons rien revendiqué hormis l'augmentation de celui-ci. Résultat : le régime indemnitaire fixe le plus bas de toute la fonction publique (100 euros mensuels), un traitement inférieur d'un tiers à un autre fonctionnaire de catégorie A et une réforme des retraites qui va, cette fois-ci de façon spectaculaire et brutale, carrément paupériser les enseignants en France.
Je pense qu'il faut travailler deux axes de revendication :
-- nous sommes recrutés à bac + 3 au moins, nous devons être payés comme un autre fonctionnaire de même catégorie
-- ET, avant qu'on ne nous oppose l'argument fallacieux des "vacances", la spécificité du métier doit cesser d'être minimisée ou tournée à notre désavantage :
- comme le confinement l'a révélé, le travail enseignant hors cours est considérable,
- nous n'avons aucune rtt,
- nous sommes exposés à des risques psycho-sociaux majeurs, au même titre que tous les agents en contact direct et prolongé avec les usagers, comme le sont les soignants ou les policiers par exemple. Ces risques doivent être reconnus à travers notre traitement.
Quant aux clichés de comptoir bien commodes sur les profs, va falloir être clair : vous voulez le meilleur pour vos enfants, vous voulez que l'enseignant de votre enfant ne soit pas recruté en catastrophe sur le bon coin, vous voulez ne pas avoir à payer la scolarité de vos petits-enfants car si on continue ainsi, l'instruction sera à deux vitesses ? Eh bien , il va falloir ranger vos sarcasmes à deux balles dans le tiroir des vieilleries et soutenir les enseignants.
++++1 Enfin des collègues qui pensent comme moi!
Merci pour ce fil!
Mes revendications.
A cette liste, je rajouterai : le passage aux 35H, là aussi on est restés sur la touche...
Par ailleurs, dans d'autres professions, des coordinations ont pallié aux insuffisances des syndicats (du moins de certains).
- tt1724Niveau 5
Il y a quelques années, j'estimais que mon métier avait des avantages et que malgré les alertes de certains syndicats, il ne fallait pas se plaindre.
Mais aujourd'hui, je ne vois qu'un seul avantage ce métier me plaît.
Pour le reste en terme de rémunération par rapport au temps de travail (formation, temps devant élève, temps avec les parents, temps de préparation et de correction) , période de départ en vacances toujours en période scolaire donc plein tarif (là la crise sanitaire, montre vu les absences de collègues une semaine pour cause covid) que l'on pourrait très bien envisager de poser librement une semaine par an sur le temps scolaire sans que ça soit ingérable) , par rapport à l'augmentation des exigences du métier de la part de l'institution, le prof bashing, et cerise sur le gâteau un protocole sanitaire qui se fait "si c'est possible"...je suis déçu, indigné, colère...et j'espère que sur la santé et le salaire des efforts vont se faire car je fais partis de ceux pour qui la communication "maladroite" du MEN est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
Mais je suis aussi déçu par la lenteur de réaction des syndicats et l'absence d'écoute de la part du MEN.
Mais aujourd'hui, je ne vois qu'un seul avantage ce métier me plaît.
Pour le reste en terme de rémunération par rapport au temps de travail (formation, temps devant élève, temps avec les parents, temps de préparation et de correction) , période de départ en vacances toujours en période scolaire donc plein tarif (là la crise sanitaire, montre vu les absences de collègues une semaine pour cause covid) que l'on pourrait très bien envisager de poser librement une semaine par an sur le temps scolaire sans que ça soit ingérable) , par rapport à l'augmentation des exigences du métier de la part de l'institution, le prof bashing, et cerise sur le gâteau un protocole sanitaire qui se fait "si c'est possible"...je suis déçu, indigné, colère...et j'espère que sur la santé et le salaire des efforts vont se faire car je fais partis de ceux pour qui la communication "maladroite" du MEN est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
Mais je suis aussi déçu par la lenteur de réaction des syndicats et l'absence d'écoute de la part du MEN.
- trompettemarineMonarque
Un des échecs est dû au fait aussi de l'écart entre la base et le national. J'ai changé trois fois de syndicat pour différentes raisons. La dernière fois, c'était parce que les représentants au CA de mon syndicat ont tout fait pour que je ne sois pas sur leur liste : leur but : bien se faire voir du cde en allant même à l'encontre des idées du syndicat auquel ils appartiennent (ils étaient anti-langues anciennes pour certains par exemple). Le niveau supérieur m'a dit de faire preuve de bienveillance, le mot de trop.
Je suis donc partie.
Les autres fois, je suis partie pour la raison inverse (désaccord avec les propositions nationales malgré mon accord avec les actions sur le terrain par les collègues).
Il y a un fort hiatus entre le terrain et le national.
J'ai pris une claque (morale) à chaque fois : je suis très déçue. Je me suis à nouveau syndiquée en privilégiant l'action des collègues sur le terrain.
Sinon, tant que nous n'obtiendrons pas une victoire, si minime soit-elle, il y a peu d'espoir que les choses changent. Pardon pour cette lapalissade.
Le fait que les gouvernements de gauche nous ont abandonnés et crachés dessus y est, selon moi, pour beaucoup (combien de professeurs n'ont pas voté pour Jospin après Allègre.)
Je suis donc partie.
Les autres fois, je suis partie pour la raison inverse (désaccord avec les propositions nationales malgré mon accord avec les actions sur le terrain par les collègues).
Il y a un fort hiatus entre le terrain et le national.
J'ai pris une claque (morale) à chaque fois : je suis très déçue. Je me suis à nouveau syndiquée en privilégiant l'action des collègues sur le terrain.
Sinon, tant que nous n'obtiendrons pas une victoire, si minime soit-elle, il y a peu d'espoir que les choses changent. Pardon pour cette lapalissade.
Le fait que les gouvernements de gauche nous ont abandonnés et crachés dessus y est, selon moi, pour beaucoup (combien de professeurs n'ont pas voté pour Jospin après Allègre.)
- Pourquoi 3,14159Expert
Moi ils m'ont accepté, mais voulaient me faire taire. Je n'ai même pas fini mon premier CA, de rage !!!! Plus jamais syndiqué depuis.trompettemarine a écrit:Un des échecs est dû au fait aussi de l'écart entre la base et le national. J'ai changé trois fois de syndicat pour différentes raisons. La dernière fois, c'était parce que les représentants au CA de mon syndicat ont tout fait pour que je ne sois pas sur leur liste : leur but : bien se faire voir du cde en allant même à l'encontre des idées du syndicat auquel ils appartiennent (ils étaient anti-langues anciennes pour certains par exemple). Le niveau supérieur m'a dit de faire preuve de bienveillance, le mot de trop.
Je suis donc partie.
Les autres fois, je suis partie pour la raison inverse (désaccord avec les propositions nationales malgré mon accord avec les actions sur le terrain par les collègues).
Il y a un fort hiatus entre le terrain et le national.
J'ai pris une claque (morale) à chaque fois : je suis très déçue. Je me suis à nouveau syndiquée en privilégiant l'action des collègues sur le terrain.
Sinon, tant que nous n'obtiendrons pas une victoire, si minime soit-elle, il y a peu d'espoir que les choses changent. Pardon pour cette lapalissade.
Le fait que les gouvernements de gauche nous ont abandonnés et crachés dessus y est, selon moi, pour beaucoup (combien de professeurs n'ont pas voté pour Jospin après Allègre.)
Par contre je n'ai jamais autant milité depuis que je suis avec trois autres de mes collègues ex-syndiqués (de 4 syndicats différents).
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- MoiProfNiveau 4
Bonjour,
Pour ma part, j'ai été syndiqué à l'UNSA. Déçu en termes d'accompagnement et de soutien. Puis cette année, je me suis syndiqué avec un autre à qui je fais part de mes questions qui restent sans réponse.
Je pense (mal sans doute) que les syndicats sont là pour encaisser puis se révèlent bien faible sur le terrain. Mais c'est une impression.
Pour ma part, j'ai été syndiqué à l'UNSA. Déçu en termes d'accompagnement et de soutien. Puis cette année, je me suis syndiqué avec un autre à qui je fais part de mes questions qui restent sans réponse.
Je pense (mal sans doute) que les syndicats sont là pour encaisser puis se révèlent bien faible sur le terrain. Mais c'est une impression.
- EdithWGrand sage
Mon syndicat appelle à la grève le 12 novembre et propose une "carte postale" à envoyer en nombre au Président de la République.
- CòchoNiveau 5
Je me permets de relancer ce fil étant donné l'actualité.
Lors de mon dernier remplacement tout le monde était apathique, je ne sais pas ce qu'il en est en cette fin d'année... mais la situation faite à l'EN en cette fin de pandémie est sans comparaison, et la rentrée prochaine, en principe, sera agitée — du moins devrait l'être... Pour ma part je serai stagiaire, mais je ne m'imagine pas rester passif.
Mais qu'en est-il de la prise de conscience dans les salles des profs, et dans les syndicats ? La dépolitisation est-elle intégrale ?
Le pouvoir politique profite du désastre conjoncturel pour s'aligner sur les prescriptions néolibérales internationales, et dans le même temps, les agents de l'"edtech" (entreprises et startups de la "digitalisation-privatisation" de l'éducation) s'en donnent à coeur joie. Voir aussi les récents propos du PDG d'EDF sur le baccalauréat et la régionalisation de l'EN... A court, à moyen terme, adieu l'éducation nationale — rien de moins, on peut le dire. Certes, c'était déjà bien avancé. Mais là, en quelques mois, n'est-ce pas le pompon ?
Ici, l'antagonisme intérêt des élèves / défense du statut me paraît plus que jamais inepte. C'est la même chose.
Quelques dizaines d'euros de régularisation en plus pour les débuts de carrière suffiraient à rendre aveugle la profession ?
Je ne suis pas du tout un dangereux gauchiste, loin de là, mais je suis très sensible à certaines agitations relayées sur les réseaux sociaux — hors syndicats d'après ce que je vois.
Parmi les syndicats, quand je regarde les productions écrites, je trouve que le Snalc et le Snfolc (FO) sortent du lot. Mais est-ce opportun de se rapprocher de ceux-ci, ou bien il ne faut rien en attendre ?
Lors de mon dernier remplacement tout le monde était apathique, je ne sais pas ce qu'il en est en cette fin d'année... mais la situation faite à l'EN en cette fin de pandémie est sans comparaison, et la rentrée prochaine, en principe, sera agitée — du moins devrait l'être... Pour ma part je serai stagiaire, mais je ne m'imagine pas rester passif.
Mais qu'en est-il de la prise de conscience dans les salles des profs, et dans les syndicats ? La dépolitisation est-elle intégrale ?
Le pouvoir politique profite du désastre conjoncturel pour s'aligner sur les prescriptions néolibérales internationales, et dans le même temps, les agents de l'"edtech" (entreprises et startups de la "digitalisation-privatisation" de l'éducation) s'en donnent à coeur joie. Voir aussi les récents propos du PDG d'EDF sur le baccalauréat et la régionalisation de l'EN... A court, à moyen terme, adieu l'éducation nationale — rien de moins, on peut le dire. Certes, c'était déjà bien avancé. Mais là, en quelques mois, n'est-ce pas le pompon ?
Ici, l'antagonisme intérêt des élèves / défense du statut me paraît plus que jamais inepte. C'est la même chose.
Quelques dizaines d'euros de régularisation en plus pour les débuts de carrière suffiraient à rendre aveugle la profession ?
Je ne suis pas du tout un dangereux gauchiste, loin de là, mais je suis très sensible à certaines agitations relayées sur les réseaux sociaux — hors syndicats d'après ce que je vois.
Parmi les syndicats, quand je regarde les productions écrites, je trouve que le Snalc et le Snfolc (FO) sortent du lot. Mais est-ce opportun de se rapprocher de ceux-ci, ou bien il ne faut rien en attendre ?
- Clecle78Bon génie
Je suis assez d'accord sur ton constat. Et pourtant mon établissement est tout sauf mou.
- InvitéInvité
Ca fait du bien de ne pas se sentir seul. J’ai déjà laissé tombé un syndicat, je suis en passe de quitter l’autre.
Je trouve complètement hallucinatoire la période covid que nous avons vécue, et l’attitude des syndicats m’a laissée,… sans voix.
Je trouve complètement hallucinatoire la période covid que nous avons vécue, et l’attitude des syndicats m’a laissée,… sans voix.
- René ChicheNiveau 5
Extrait de l'avant dernière lettre d'info (n°25) d'Action & Démocratie :
Un chiffre vaut parfois mieux qu’une longue argumentation. C’est ce que montre le graphique ci-dessus. L’évolution du traitement des enseignants comparée avec l’évolution du SMIC permet de mesurer l’ampleur ainsi que la constance du déclassement salarial des professeurs. En 1996, un professeur certifié ou assimilé (PLP/PE/PEPS) percevait, lorsqu'il était au milieu de la classe normale, un traitement d’environ 2,5 fois le SMIC. Aujourd'hui, pour atteindre ce chiffre, il faut que ce même professeur certifié ou assimilé en soit au dernier échelon de la Hors Classe…
Ce bilan est d’abord celui des gouvernements successifs, de droite comme de gauche. Il est aussi celui d’organisations syndicales incapables d’assumer la défense corporatiste des intérêts des personnels de l’éducation. Action & Démocratie ne se range pas sous la bannière de ceux qui font rimer la revalorisation salariale avec le « dégel » du point d’indice, lequel concerne toute la Fonction publique et ne peut suffire, quand il sera obtenu, à rattraper la chute du niveau de vie de toute une profession. La défense claire et sans concession des intérêts matériels et moraux de nos adhérents et de tous les personnels est le premier devoir d’un syndicat digne de ce nom. Pour connaître nos positions et revendications en matière salariale (nombre de points, indemnité de résidence, heures supplémentaires, etc.), c’est ici : https://actionetdemocratie.com/lettre-information-21/
Lien vers la lettre d'info n°25 : https://actionetdemocratie.com/lettre-dinformation-n25-mensonge-detat/
Un chiffre vaut parfois mieux qu’une longue argumentation. C’est ce que montre le graphique ci-dessus. L’évolution du traitement des enseignants comparée avec l’évolution du SMIC permet de mesurer l’ampleur ainsi que la constance du déclassement salarial des professeurs. En 1996, un professeur certifié ou assimilé (PLP/PE/PEPS) percevait, lorsqu'il était au milieu de la classe normale, un traitement d’environ 2,5 fois le SMIC. Aujourd'hui, pour atteindre ce chiffre, il faut que ce même professeur certifié ou assimilé en soit au dernier échelon de la Hors Classe…
Ce bilan est d’abord celui des gouvernements successifs, de droite comme de gauche. Il est aussi celui d’organisations syndicales incapables d’assumer la défense corporatiste des intérêts des personnels de l’éducation. Action & Démocratie ne se range pas sous la bannière de ceux qui font rimer la revalorisation salariale avec le « dégel » du point d’indice, lequel concerne toute la Fonction publique et ne peut suffire, quand il sera obtenu, à rattraper la chute du niveau de vie de toute une profession. La défense claire et sans concession des intérêts matériels et moraux de nos adhérents et de tous les personnels est le premier devoir d’un syndicat digne de ce nom. Pour connaître nos positions et revendications en matière salariale (nombre de points, indemnité de résidence, heures supplémentaires, etc.), c’est ici : https://actionetdemocratie.com/lettre-information-21/
Lien vers la lettre d'info n°25 : https://actionetdemocratie.com/lettre-dinformation-n25-mensonge-detat/
- User20159Esprit éclairé
@René Chiche
Que la CFE-CGC vienne se présenter ici comme la grande défenseure des intérêts moraux et matériels des personnels enseignants relève du comique.
Que la CFE-CGC vienne se présenter ici comme la grande défenseure des intérêts moraux et matériels des personnels enseignants relève du comique.
- InvitéInvité
René Chiche a écrit:Extrait de l'avant dernière lettre d'info (n°25) d'Action & Démocratie :
Un chiffre vaut parfois mieux qu’une longue argumentation. C’est ce que montre le graphique ci-dessus. L’évolution du traitement des enseignants comparée avec l’évolution du SMIC permet de mesurer l’ampleur ainsi que la constance du déclassement salarial des professeurs. En 1996, un professeur certifié ou assimilé (PLP/PE/PEPS) percevait, lorsqu'il était au milieu de la classe normale, un traitement d’environ 2,5 fois le SMIC. Aujourd'hui, pour atteindre ce chiffre, il faut que ce même professeur certifié ou assimilé en soit au dernier échelon de la Hors Classe…
Ce bilan est d’abord celui des gouvernements successifs, de droite comme de gauche. Il est aussi celui d’organisations syndicales incapables d’assumer la défense corporatiste des intérêts des personnels de l’éducation. Action & Démocratie ne se range pas sous la bannière de ceux qui font rimer la revalorisation salariale avec le « dégel » du point d’indice, lequel concerne toute la Fonction publique et ne peut suffire, quand il sera obtenu, à rattraper la chute du niveau de vie de toute une profession. La défense claire et sans concession des intérêts matériels et moraux de nos adhérents et de tous les personnels est le premier devoir d’un syndicat digne de ce nom. Pour connaître nos positions et revendications en matière salariale (nombre de points, indemnité de résidence, heures supplémentaires, etc.), c’est ici : https://actionetdemocratie.com/lettre-information-21/
Lien vers la lettre d'info n°25 : https://actionetdemocratie.com/lettre-dinformation-n25-mensonge-detat/
J’avais trouvé qu’il prennent des positions intéressantes. Maintenant, quelles actions pour obtenir quelque chose ?
- User20159Esprit éclairé
youpeka a écrit:J’avais trouvé qu’il prennent des positions intéressantes. Maintenant, quelles actions pour obtenir quelque chose ?
Tout syndicaliste sérieux sait parfaitement bien que le seul moyen d'action efficace c'est la non-collation des grades.
- TFSFidèle du forum
Voilà donc un syndicat qui acceptera toutes les réformes libérales en cours en contrepartie de revalorisation salariale...
C'est clair qu'avec ces "cadres" là, Blanquer a tout un vivier de profs "référents" à sa main.
Pour moi, un syndicat de l'EN ne peut écarter le rôle fondamental de son activité dans la constitution de la société et de notre démocratie.
C'est clair qu'avec ces "cadres" là, Blanquer a tout un vivier de profs "référents" à sa main.
Pour moi, un syndicat de l'EN ne peut écarter le rôle fondamental de son activité dans la constitution de la société et de notre démocratie.
- MathadorEmpereur
Còcho a écrit:Je me permets de relancer ce fil étant donné l'actualité.
Lors de mon dernier remplacement tout le monde était apathique, je ne sais pas ce qu'il en est en cette fin d'année... mais la situation faite à l'EN en cette fin de pandémie est sans comparaison, et la rentrée prochaine, en principe, sera agitée — du moins devrait l'être... Pour ma part je serai stagiaire, mais je ne m'imagine pas rester passif.
Mais qu'en est-il de la prise de conscience dans les salles des profs, et dans les syndicats ? La dépolitisation est-elle intégrale ?
Depuis que je suis parti de l'EN, je peux répondre en citant Kazantzakis:
Je n'espère rien, je ne crains rien, je suis libre.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
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