- Albert JarlHabitué du forum
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:
Comment aboutit-on à cette analyse, en fait ? Je vois un gouvernement qui ne sait manifestement pas ce qu'il fait et qui alimente sa communication, seule capable de voiler son incompétence et son impuissance. J'ai du mal à voir davantage de cohérence dans ce qu'il fait.
Je comprends ce qu'il y a de rassurant dans les hypothèses du type "canard sans tête". Parfois c'est aussi une manière inconsciente de dédouaner des gouvernements que, dans le fond, on soutien.
L'idée d'un test grandeur nature en vue de septembre est certes non avouable mais il est juste logique "en fait". Il était cardinal à tous points de vue de reprendre "normalement" dès maintenant pour dissiper les angoisses prévisibles de septembre. L'économie capitaliste ne peut pas fonctionner au ralenti sur la durée, c'est impossible. Il faut fonctionner normalement malgré le virus et l'école est le symbole même de cette normalité.
Comment peut-on imaginer qu'un gouvernement gouverne au hasard, sans se fixer d'objectifs ? C'est ne rien connaître.
- Thalia de GMédiateur
Pas de politique en dehors du restreint. Merci de ne pas récidiver.Albert Jarl a écrit:Comment peut-on imaginer qu'un gouvernement gouverne au hasard, sans se fixer d'objectifs ? C'est ne rien connaître.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- henrietteMédiateur
Il me semble que c'est assez avoué, en fait, que cette reprise permet aussi préparer les choses pour septembre - et cela me semble assez logique en réalité :
https://www.journaldesfemmes.fr/maman/enfant/1849367-rentree-scolaire-septembre-2020/
Le retour en classe ce 22 juin a permis aux enseignants de reprendre contact avec les élèves et d'éviter une coupure trop importante de mars à septembre. L'occasion aussi pour le ministre de l'Education de mieux préparer la rentrée de septembre afin d'accueillir tous les écoliers.
(...)
Le protocole sanitaire a été allégé en juin afin de mieux préparer la rentrée de septembre. Mais plusieurs hypothèse sont encore possible après les vacances d'été. "Soit le virus a disparu, on peut toujours l'espérer et dans ce cas, on reprend une vie normale. Soit il est un peu comme maintenant, c'est-à-dire pas très présent, et on respecte des règles sanitaires simplifiées (gestes barrières, distance d'un mètre, etc.)". Autre cas de figure moins souhaité : "s'il est là de manière très forte, il faudra observer des règles plus importantes avec une logique de petits groupes" a déclaré le ministre sur France Inter ce 22 juin.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Albert JarlHabitué du forum
Ce qui est davantage en filigrane, et que certains ressentent désagréablement, c'est le fait que ces 15 jours inutiles du point de vue pédagogique permettront au contraire de tirer quelques conclusions utiles d'un point de vue épidémiologique.
Or, en pleine révolution culturelle autour du télétravail, certains collègues acceptent mal l'idée d'être pris pour des cobayes. On en revient au traditionnel décalage entre ce que les professeurs sont effectivement, et ce qu'ils s'imaginent être...
Or, en pleine révolution culturelle autour du télétravail, certains collègues acceptent mal l'idée d'être pris pour des cobayes. On en revient au traditionnel décalage entre ce que les professeurs sont effectivement, et ce qu'ils s'imaginent être...
_________________
Si vis pacem, para bellum
- User17095Érudit
henriette a écrit:Il me semble que c'est assez avoué, en fait, que cette reprise permet aussi préparer les choses pour septembre - et cela me semble assez logique en réalité :
https://www.journaldesfemmes.fr/maman/enfant/1849367-rentree-scolaire-septembre-2020/
Le retour en classe ce 22 juin a permis aux enseignants de reprendre contact avec les élèves et d'éviter une coupure trop importante de mars à septembre. L'occasion aussi pour le ministre de l'Education de mieux préparer la rentrée de septembre afin d'accueillir tous les écoliers.
(...)
Le protocole sanitaire a été allégé en juin afin de mieux préparer la rentrée de septembre. Mais plusieurs hypothèse sont encore possible après les vacances d'été. "Soit le virus a disparu, on peut toujours l'espérer et dans ce cas, on reprend une vie normale. Soit il est un peu comme maintenant, c'est-à-dire pas très présent, et on respecte des règles sanitaires simplifiées (gestes barrières, distance d'un mètre, etc.)". Autre cas de figure moins souhaité : "s'il est là de manière très forte, il faudra observer des règles plus importantes avec une logique de petits groupes" a déclaré le ministre sur France Inter ce 22 juin.
Préparer la rentrée d'un point de vue éducatif et pédagogique aurait effectivement un sens par rapport à l'extrait que tu cites - encore que ce soit prêter beaucoup de capacités de prévision à notre ministère, dont la capacité de gouvernance ces derniers mois n'a pas suscité l'admiration de grand monde.
C'est tout autre chose qu'y imaginer un test sanitaire grandeur nature, qui pour moi relève d'un parfait exemple de complotisme.
- EnaecoVénérable
henriette a écrit:Il me semble que c'est assez avoué, en fait, que cette reprise permet aussi préparer les choses pour septembre - et cela me semble assez logique en réalité :
https://www.journaldesfemmes.fr/maman/enfant/1849367-rentree-scolaire-septembre-2020/
Le retour en classe ce 22 juin a permis aux enseignants de reprendre contact avec les élèves et d'éviter une coupure trop importante de mars à septembre. L'occasion aussi pour le ministre de l'Education de mieux préparer la rentrée de septembre afin d'accueillir tous les écoliers.
(...)
Le protocole sanitaire a été allégé en juin afin de mieux préparer la rentrée de septembre. Mais plusieurs hypothèse sont encore possible après les vacances d'été. "Soit le virus a disparu, on peut toujours l'espérer et dans ce cas, on reprend une vie normale. Soit il est un peu comme maintenant, c'est-à-dire pas très présent, et on respecte des règles sanitaires simplifiées (gestes barrières, distance d'un mètre, etc.)". Autre cas de figure moins souhaité : "s'il est là de manière très forte, il faudra observer des règles plus importantes avec une logique de petits groupes" a déclaré le ministre sur France Inter ce 22 juin.
Préparer la rentrée, oui, à travers le retour dans un cadre scolaire. C'est tout. En tout cas, c'est tout ce que dit l'article.
Mais c'est différent de l'idée du test grandeur nature version "on va remettre tout ça ensemble et on verra bien qui tombe malade pour les vacances".
Il semblerait que Blanquer fasse comme si tout était ok actuellement avec ses 3 scénarios. Il considère qu'on est dans le cas où "le virus circule très peu" et donc protocole allégé.
Pour lui, pas besoin de test vu que tout marche comme sur des roulettes !
- DicloniaExpert
pogonophile a écrit:henriette a écrit:Il me semble que c'est assez avoué, en fait, que cette reprise permet aussi préparer les choses pour septembre - et cela me semble assez logique en réalité :
https://www.journaldesfemmes.fr/maman/enfant/1849367-rentree-scolaire-septembre-2020/
Le retour en classe ce 22 juin a permis aux enseignants de reprendre contact avec les élèves et d'éviter une coupure trop importante de mars à septembre. L'occasion aussi pour le ministre de l'Education de mieux préparer la rentrée de septembre afin d'accueillir tous les écoliers.
(...)
Le protocole sanitaire a été allégé en juin afin de mieux préparer la rentrée de septembre. Mais plusieurs hypothèse sont encore possible après les vacances d'été. "Soit le virus a disparu, on peut toujours l'espérer et dans ce cas, on reprend une vie normale. Soit il est un peu comme maintenant, c'est-à-dire pas très présent, et on respecte des règles sanitaires simplifiées (gestes barrières, distance d'un mètre, etc.)". Autre cas de figure moins souhaité : "s'il est là de manière très forte, il faudra observer des règles plus importantes avec une logique de petits groupes" a déclaré le ministre sur France Inter ce 22 juin.
Préparer la rentrée d'un point de vue éducatif et pédagogique aurait effectivement un sens par rapport à l'extrait que tu cites - encore que ce soit prêter beaucoup de capacités de prévision à notre ministère, dont la capacité de gouvernance ces derniers mois n'a pas suscité l'admiration de grand monde.
C'est tout autre chose qu'y imaginer un test sanitaire grandeur nature, qui pour moi relève d'un parfait exemple de complotisme.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_complot
Une théorie du complot (ou les néologismes complotisme ou conspirationnisme) est une expression d'origine anglaise, définie pour la première fois en 1945 par Karl Popper, qui dénonce comme abusive une hypothèse (en anglais theory) selon laquelle un événement politique a été causé par l'action concertée et secrète d'un groupe de personnes qui croyaient avoir intérêt à ce qu'il se produise, plutôt que par le déterminisme historique ou le hasard. Pour Peter Knight, de l'université de Manchester, « un petit groupe de gens puissants se coordonne en secret pour planifier et entreprendre une action illégale et néfaste affectant le cours des événements »1. L'objectif étant de détenir ou de conserver une forme de pouvoir (politique, économique ou religieux).
La démarche de la théorie du complot vise à attribuer une cause unique à des faits avérés. Elle se différencie en cela de la démarche historique qui induit une multi-causalité.
En quoi le fait de dire qu'on fait un essai pour préparer septembre (ce qui est confirmé par la citation D'henriette,) correspond à la définition de complotisme ?
D'autant que oui, il faut bien se préparer à septembre, me semble ?
- EnaecoVénérable
Diclonia a écrit:
En quoi le fait de dire qu'on fait un essai pour préparer septembre (ce qui est confirmé par la citation D'henriette,) correspond à la définition de complotisme ?
D'autant que oui, il faut bien se préparer à septembre, me semble ?
Est-ce que tu as lu la citation d'henriette justement ?
Où est-il question d'expérience ou d'essai ?
Quand Blanquer parle de préparer la rentrée c'est :
- Des évaluations d'élèves pour la rentrée de septembre
- se préparer à tous les scénarios
- cours de soutien scolaire gratuits en juillet et août
A aucun moment il n'est question d'avoir pris un risque. La communication me semble claire : le virus circule peu et le protocole allégé est suffisant.
- trompettemarineMonarque
Au Canada, complotisme ou pas, la question sur la réouverture des écoles a fait débat : on peut supputer que l'idée a pu traverser nos dirigeants français, outre les autres considérations qu'ils ont avancées (économie, élèves décrocheurs, etc.)
source : https://www.lapresse.ca/covid-19/2020-04-14/le-retour-a-l-ecole-plus-risque-pour-le-personnel-que-pour-les-eleves
Extrait (c'est moi qui ai graissé) :
source : https://www.lapresse.ca/covid-19/2020-04-14/le-retour-a-l-ecole-plus-risque-pour-le-personnel-que-pour-les-eleves
Extrait (c'est moi qui ai graissé) :
Les enfants ne seront pas sacrifiés s’ils retournent à l’école au début du mois de mai. Mais une telle décision devra tenir compte des risques pour le personnel enseignant et administratif, pour les employés des transports en commun et tous ceux qui contribuent au bon fonctionnement du réseau scolaire.
Publié le 14 avril 2020 à 7h00
Isabelle Ducas Isabelle Ducas
La Presse
La perspective d’une réouverture des écoles le 4 mai, évoquée vendredi dernier par le premier ministre François Legault, a suscité bien des réactions. N’est-ce pas trop tôt ? Mettrait-on les enfants en danger ? Deviendraient-ils des cobayes, pour tester les effets du déconfinement et de la propagation de la COVID-19 ?
Pour mettre les choses en perspective, des épidémiologistes répondent que les jeunes courent peu de risques.
« Pour le moment, les enfants qui sont infectés développent des symptômes très légers. Notre hôpital est vide », souligne Caroline Quach, pédiatre, microbiologiste-infectiologue et épidémiologiste, responsable de l’unité de prévention et contrôle des infections au CHU Sainte-Justine.
Chez les jeunes de 0 à 10 ans, il n’y a aucun mort dans le monde, note-t-elle.
« Il faudra rouvrir les écoles éventuellement, on ne peut pas les laisser fermées deux ans, le temps de trouver un vaccin. Et ce n’est pas complètement farfelu de penser les rouvrir maintenant plutôt qu’en septembre », dit la Dre Quach.
Immunité de groupe
Le but, ce serait que les enfants attrapent la COVID-19 pour acquérir une immunité et être protégés.
En ouvrant les écoles en mai, le virus aurait de trois à quatre semaines pour circuler avant la fin des classes. « Puis, pendant les vacances d’été, les enfants sont dehors, et le virus survit moins bien à la chaleur et à l’humidité. C’est pourquoi on a toujours moins de virus respiratoires en été », explique l’épidémiologiste.
Selon elle, en ouvrant les écoles au printemps, on favoriserait l’immunité de groupe.
- CathEnchanteur
En même temps, on ne voit pas le ministère dire : "Bon, on va voir combien il y aura de morts suite à cette rentrée bancale. Surtout dans les élèves, parce que chez les profs c'est moins grave".Enaeco a écrit:Diclonia a écrit:
En quoi le fait de dire qu'on fait un essai pour préparer septembre (ce qui est confirmé par la citation D'henriette,) correspond à la définition de complotisme ?
D'autant que oui, il faut bien se préparer à septembre, me semble ?
Est-ce que tu as lu la citation d'henriette justement ?
Où est-il question d'expérience ou d'essai ?
Quand Blanquer parle de préparer la rentrée c'est :
- Des évaluations d'élèves pour la rentrée de septembre
- se préparer à tous les scénarios
- cours de soutien scolaire gratuits en juillet et août
A aucun moment il n'est question d'avoir pris un risque. La communication me semble claire : le virus circule peu et le protocole allégé est suffisant.
Faut quand même que ce soit plus discret.
- RwanNiveau 6
Pour rappel, l’immunité de groupe ne fonctionne que pour les maladies à vitesse de mutation faible. Dans le cadre du covid19, il existe de cas de personnes qui sont tombé malade deux fois de suite, ce qui laisserait à penser que les anticorps de la première infection sont inefficaces sur la deuxième.
_________________
Q est dénombrable, et dense dans R
Pourtant R est n'est pas dénombrable.
C'est beau.
- Flo44Érudit
Tu as des sources? Parce que je n'ai jamais rien vu en ce sens.Rwan a écrit:Pour rappel, l’immunité de groupe ne fonctionne que pour les maladies à vitesse de mutation faible. Dans le cadre du covid19, il existe de cas de personnes qui sont tombé malade deux fois de suite, ce qui laisserait à penser que les anticorps de la première infection sont inefficaces sur la deuxième.
- RwanNiveau 6
Flo44 a écrit:Tu as des sources? Parce que je n'ai jamais rien vu en ce sens.
Alors ça date un peu, et après vérification les recherches plus récentes vont plutôt dans l'autre sens : https://www.les-crises.fr/covid-19-des-chercheurs-confirment-le-developpement-dune-immunite-apres-linfection/
Mais il s'agit du court terme à. A long terme, c'est une autre histoire : https://www.les-crises.fr/qui-est-immunise-contre-le-coronavirus/
_________________
Q est dénombrable, et dense dans R
Pourtant R est n'est pas dénombrable.
C'est beau.
- henrietteMédiateur
Je suis tombée sur cet article qui parle du protocole sanitaire envisagé en Italie dans les établissements scolaires pour la rentrée prévue au 14 septembre prochain. Il me semble intéressant de l'avoir en tête, comme point de comparaison avec ce que l'EN a mis/mettra en place :
En Italie, l’inquiétude monte face au casse-tête de la rentrée scolaire
https://www.la-croix.com/amp/1201102072
En Italie, l’inquiétude monte face au casse-tête de la rentrée scolaire
https://www.la-croix.com/amp/1201102072
Selon les annonces de la ministre de l’Éducation, Lucia Azzolini, les cours, du lundi au samedi, seront réduits de 60 à 40 minutes. L’enseignement à distance sera maintenu, par rotation, pour les collèges et lycées, faute d’espace pour accueillir 28 à 29 élèves par classe dans le respect des protocoles sanitaires.
« 15 % des élèves devront étudier ailleurs que dans leur classe. On récupérera des salles, non utilisées des bâtiments », a indiqué la ministre, qui évoque aussi « des cours en plein air, dans des lieux de culture comme les musées ».
Le port du masque, enfin, s’imposera dès l’âge de 7 ans, sauf si la situation est sous contrôle, une distance d’un mètre entre chaque enfant, et une entrée dans les classes échelonnées.
Tout le poids de l’organisation risque de peser sur les épaules des directeurs d’établissements, en vertu de leur autonomie, s’inquiète Renata Puleo, dirigeante scolaire. « Comment pouvons-nous agrandir les espaces ? interroge-t-elle. Dans 50 % des établissements, aucuns travaux n’ont été engagés. C’est surréaliste, à moins de trois mois de la rentrée ! Et comment assurer les cours alors qu’il faudrait embaucher 124 500 nouveaux enseignants ? Nous demandons un milliard de plus pour des recrutements ».
Cette requête a été acceptée par le gouvernement, lors d’une réunion, vendredi 26 juin, avec les représentants des Régions. Les salaires des enseignants, parmi les moins bien payés d’Europe, augmenteront de 80 à 100 € dès juillet, a indiqué la ministre, qui prévoit 50 000 embauches de personnel scolaire.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- SikeliaNiveau 10
Merci @Henriette pour l'article. Je corrigerais juste la journaliste sur le nom de la ministre de l'Instruction publique, qui est Azzolina et non pas Azzolini.
Quelques précisions sur les pancartes que l'on voit sur la photo :
DAD = Didattica a distanza ;
PIL = prodotto interno lordo (le PIB) ;
- precari + assunti = moins de précaires et plus de titulaires (littéralement, plus d'embauchés).
En effet, les enseignants en Italie sont mal payés et la plupart sont précaires, à cause d'un système de titularisation par points (moyennant, pendant des années, des formations habilitantes plus ou moins utiles mais toujours assez chères) et de l'absence de concours annuels
L'inquiétude des parents et des enseignants est compréhensible : en Italie, les bâtiments scolaires sont insuffisants, et il arrive souvent que des écoles occupent partiellement des immeubles privés (c'était le cas de mon collège). Faire cours en plein air, c'est bien sympa quand il ne fait pas chaud et que l'on est protégé du soleil et de la pluie - la seconde moitié du mois de septembre est souvent orageuse.
L'idée du port du masque à partir de 7 ans montre que la distanciation sociale ne sera pas possible, car les élèves et les enseignants seront dans des salles ordinaires où il n'y aura pas assez de place.
Quelques précisions sur les pancartes que l'on voit sur la photo :
DAD = Didattica a distanza ;
PIL = prodotto interno lordo (le PIB) ;
- precari + assunti = moins de précaires et plus de titulaires (littéralement, plus d'embauchés).
En effet, les enseignants en Italie sont mal payés et la plupart sont précaires, à cause d'un système de titularisation par points (moyennant, pendant des années, des formations habilitantes plus ou moins utiles mais toujours assez chères) et de l'absence de concours annuels
- Spoiler:
- et c'est pour toutes ces raisons que pour rien au monde je n'aurais enseigné en Italie
L'inquiétude des parents et des enseignants est compréhensible : en Italie, les bâtiments scolaires sont insuffisants, et il arrive souvent que des écoles occupent partiellement des immeubles privés (c'était le cas de mon collège). Faire cours en plein air, c'est bien sympa quand il ne fait pas chaud et que l'on est protégé du soleil et de la pluie - la seconde moitié du mois de septembre est souvent orageuse.
L'idée du port du masque à partir de 7 ans montre que la distanciation sociale ne sera pas possible, car les élèves et les enseignants seront dans des salles ordinaires où il n'y aura pas assez de place.
_________________
Sikelia
Numquam est tam male Siculis, quin aliquid facete et commode dicant
(Marco Tullio Cicerone, Verrine, Actio Secundae - Liber Quartus - De praetura siciliensi)
- User17095Érudit
Je sens qu'on n'a pas fini de refaire des emplois du temps dans tous les sens...
- User20401Vénérable
Décidément, on a vraiment de la chance, en France, d'avoir les seuls enfants non contagieux au monde ! Ils son bien, ces français !
Le port du masque, enfin, s’imposera dès l’âge de 7 ans, sauf si la situation est sous contrôle, une distance d’un mètre entre chaque enfant, et une entrée dans les classes échelonnées.
- nc33Niveau 10
Le proviseur nous a promis une rentrée normale (ni masques ni distance ni salle unique par classe), j'espère bien que le MEN ne mettra rien en place pour Septembre.
- ditaNeoprof expérimenté
Il est extra lucide, ton Proviseur ? Les épidémiologistes disent qu'ils ignorent qu'elle sera la situation en septembre.nc33 a écrit:Le proviseur nous a promis une rentrée normale (ni masques ni distance ni salle unique par classe), j'espère bien que le MEN ne mettra rien en place pour Septembre.
- AnguaGrand sage
Nos chefs ont laissé entendre à plusieurs reprises qu'ils envisagent de garder le système d'une classe par salle en septembre... Je me demande dans quelle mesure c'est une initiative ou une anticipation d'après des bruits de couloir.
- FenrirFidèle du forum
C'est quand même une plaie.
Je sais que beaucoup de collègues n'ont pas de salles fixes, mais dans tous les établissements où j'ai été dans cette situation, je restais au moins la demi journée dans la même salle ou entre les récréations et les changements de salles étaient sectorisés donc restreints. Là changer toutes les heures c'est super pénible, entre les trajets à distance variable, le matériel variable, les collègues qui éteignent le pc au lieu de fermer leur session etc... J'espère que ce ne sera pas le cas.
Je sais que beaucoup de collègues n'ont pas de salles fixes, mais dans tous les établissements où j'ai été dans cette situation, je restais au moins la demi journée dans la même salle ou entre les récréations et les changements de salles étaient sectorisés donc restreints. Là changer toutes les heures c'est super pénible, entre les trajets à distance variable, le matériel variable, les collègues qui éteignent le pc au lieu de fermer leur session etc... J'espère que ce ne sera pas le cas.
_________________
À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- VanGogh59Expert spécialisé
+ 1000. Je viens de terminer une semaine à 20 heures en changeant de salles à chaque fois et je suis vidé De plus, j'ai eu le plaisir de me retrouver dans les salles les plus chaudes du collège ce qui m'a donné une belle migraine mardi après-midi. Si on repart comme ça en septembre, je ne vais pas tenir longtemps...Fenrir a écrit:C'est quand même une plaie.
Je sais que beaucoup de collègues n'ont pas de salles fixes, mais dans tous les établissement où j'ai été dans cette situation, je restait au moins la demi journée dans la même salle ou entre les récréations et les changements de salles étaient sectorisés donc restreints. Là changer toutes les heures c'est super pénible, entre les trajets à distance variable, le matériel variable, les collègues qui éteignent le pc au lieu de fermer leur session etc... J'espère que ce ne sera pas le cas.
_________________
"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Je me demande comment faisaient mes professeurs. Quand j'étais collégien (dans le privé), ma classe avait sa salle, et nous n'en changions que pour les sciences et la techno. En même temps, il n'y avait pas encore d'ordinateurs dans les salles.
- JacqGuide spirituel
Angua a écrit:Nos chefs ont laissé entendre à plusieurs reprises qu'ils envisagent de garder le système d'une classe par salle en septembre... Je me demande dans quelle mesure c'est une initiative ou une anticipation d'après des bruits de couloir.
Dans mon établissement (LP) c'est impossible, entre autre en raison des cours en matières professionnelles. Si je prends un de secteur pro, il y a 5 classes dont trois sont divisées en deux en matières pro et parfois en matières générales. Donc il faudrait 8 salles professionnelles. Or le plateau technique se compose de 4-5 salles dont certaines n'ont pas du tout la même vocation. Par exemple une salle sert à préparer la cuisine, une autre aux soins à la personne, une autre aux activités d'animation... . Donc les élèves ne pourraient pas rester dans la même salle et les collègues de matières générales (qui peuvent plus facilement s'adapter) ne pourraient pas venir faire les cours dans ces salles qui seraient déjà insuffisantes pour le domaine professionnel.
Pour la reprise actuelle c'est bien ce que nous avons fait mais tout simplement parce qu'un tiers du lycée venait durant deux jours, l'autre tiers durant deux jours, et le troisième ne venait pas (classes terminales). Et parmi chacun des "tiers" aucune classe ne dépassait les 11 élèves (donc, un seul groupe par classe au lieu de deux). Les collègues de matières générales se déplaçaient dans les salles de matières pro et les élèves avaient moins d'heures (au lieu d'avoir 7h avec une classe, en comptant les heures groupes, je n'avais que deux heures pour une classe).
Mais cette organisation sera impossible à la rentrée, surtout que là on ne pourra pas dire aux terminales de ne pas venir comme nous l'avons fait pour ces dernières semaines (tout étant plié pour eux, notes, conseils de classe et même orientation - sauf le suivi de l'évolution de Parcoursup, nous n'avions pas besoin de les revoir).
- Isis39Enchanteur
VanGogh59 a écrit:+ 1000. Je viens de terminer une semaine à 20 heures en changeant de salles à chaque fois et je suis vidé De plus, j'ai eu le plaisir de me retrouver dans les salles les plus chaudes du collège ce qui m'a donné une belle migraine mardi après-midi. Si on repart comme ça en septembre, je ne vais pas tenir longtemps...Fenrir a écrit:C'est quand même une plaie.
Je sais que beaucoup de collègues n'ont pas de salles fixes, mais dans tous les établissement où j'ai été dans cette situation, je restait au moins la demi journée dans la même salle ou entre les récréations et les changements de salles étaient sectorisés donc restreints. Là changer toutes les heures c'est super pénible, entre les trajets à distance variable, le matériel variable, les collègues qui éteignent le pc au lieu de fermer leur session etc... J'espère que ce ne sera pas le cas.
Ma salle étant la plus chaude du collège, j'avoue que j'apprécie de me promener en cette fin d'année...
- AnguaGrand sage
A titre personnel, je ne suis pas contre, si je laisse de côté les cartons de dicos et de séries de manuels (j'en utilise parfois des vieux pour varier les exercices et limiter les photocopies) à charier, dans le cas où on pourrait à nouveau les prêter aux élèves, et les couloirs sont hyper calmes. Ce qui vient aussi de l'absence de récré, en fait. Par contre, ça m'interroge pour les arts et les sciences, sans parler de la collègue censée limiter ses déplacements pour raison médicale... et le temps de trajet et d'installation, qui réduit sérieusement le cours.
Et d'un point de vue bassement pédagogique, au cas où quelqu'un s'en soucie encore un jour, quid des inclusions ULIS / UPE2A, des LV2 et des options si on ne brasse plus les groupes ?
Et d'un point de vue bassement pédagogique, au cas où quelqu'un s'en soucie encore un jour, quid des inclusions ULIS / UPE2A, des LV2 et des options si on ne brasse plus les groupes ?
- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale
- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale
- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale
- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale
- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum