Un nouveau rapport sénatorial détricote l'éducation prioritaire

La Cour des comptes a déjà demandé la délabellisation de l'éducation prioritaire. Ne seraient maintenus que les Rep+. En dessous il y aurait un indice d'affectation des moyens graduel sans label particulier. Les sénateurs, comme la Cour, lui trouvent deux avantages. Le premier c'est d'éviter l'effet de seuil qui bloque toute évolution de la carte. Le second c'est de mieux prendre en compte les écoles orphelines et les enfants défavorisés scolarisés hors Rep, soit 70% d'entre eux.        

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2019/10/17102019Article637068953103280004.aspx?fbclid=IwAR0IFFTvi47pntctb-iirixk0JqJQJFXRWqTmuYokZyLO0khULqhJlvsmmw

Ces gens me fatiguent.
Je propose un petit stage de terrain en REP pour ces sénateurs.

Toujours pareil : de manière théorique, ça a l'air d'être une bonne idée ; en pratique ce sera sûrement un truc horrible, par exemple : "pour obtenir 100% des moyens ordinaires il faut être équivalent rep, et si votre étab est calme il aura 90, 80, 70, 60, 50% des moyens actuels."

Autre bénéfice et non des moindres : plus de prime REP si plus de label ?

Jenny, une semaine dans ta REP, et ensuite on les envoie prendre l'air en province chez moi (enfin prendre l'air... Dans mon collège situé entre la bretelle d'accès à la 4 voies, ladite 4 voie, le canal et la rue principale du bled, je suis à peu près sûre que les émanations sont un poil plus agressives qu'au palais du Luxembourg. Mais je peux me tromper.).

Jenny a écrit:Ces gens me fatiguent.
Je propose un petit stage de terrain en REP pour ces sénateurs.

Le problème c'est qu'ils ont du temps, beaucoup, beaucoup de temps entre deux repas fastueux arrosés de millésimes, qu'il faut occuper à proposer des aberrations qu'ils n'expérimenteront jamais eux-mêmes.
Au boulot sur le terrain ! Je ne vois que ça.

Justement, je leur propose de l'occupation. 
Avec mes élèves, on ne s'ennuie pas, promis. 

Hermione : voilà, programme parfait. Ensuite, on les envoie dans un bahut à l'administration défaillante, très très défaillante. J'ai bien une idée.  Hop, casés pour trois semaines. Oh, et puis TZR sur 3 établissements : hop, 4 semaines. Ca fait un mois, payés comme un prof évidemment. 

J'ai compris comme toi : plus de labellisation REP, plus de prime.

Mais oui bien sûr, supprimons et graduons....

Quand je pense au nombre de REP qui devraient être classés REP+, et au nombre de bahuts qui devraient être classés REP...

Celadon a écrit:

Jenny a écrit:Ces gens me fatiguent.
Je propose un petit stage de terrain en REP pour ces sénateurs.

Le problème c'est qu'ils ont du temps, beaucoup, beaucoup de temps entre deux repas fastueux arrosés de millésimes, qu'il faut occuper à proposer des aberrations qu'ils n'expérimenteront jamais eux-mêmes.
Au boulot sur le terrain ! Je ne vois que ça.

Effectivement fatiguant, ont-ils déjà vu un élève ? Quelques doutes!

Il reste que "l'effet de seuil" est une réalité et un problème, pour les nombreux établissements pas-tout-à-fait-rep-mais-pas-loin, qui n'ont que des moyens ordinaires, avec une carte verrouillée pour plusieurs années.

Graduer davantage les moyens (et les primes associées) pourrait être intéressant... si ce n'était pas un moyen de graduer vers le bas. Et personne n'est assez candide pour croire que l'objectif, c'est la justice sociale.

pogonophile a écrit:Il reste que "l'effet de seuil" est une réalité et un problème, pour les nombreux établissements pas-tout-à-fait-rep-mais-pas-loin, qui n'ont que des moyens ordinaires, avec une carte verrouillée pour plusieurs années.

Graduer davantage les moyens (et les primes associées) pourrait être intéressant... si ce n'était pas un moyen de graduer vers le bas. Et personne n'est assez candide pour croire que l'objectif, c'est la justice sociale.

Je pense exactement la même chose que toi. Il y a de nombreux établissements pas classés qui devraient l'être. Mais là, je n'ai aucune confiance. On va juste enlever des moyens aux REP.

A chaque fois qu'un parlementaire s'avise de proposer une loi, il FAUT l'envoyer expérimenter sur le terrain. Tout de suite, sans délai, et avec le salaire pratiqué dans le domaine qu'il s'apprête à vouloir modifier.
Parce que CA SUFFIT !

Celadon a écrit:A chaque fois qu'un parlementaire s'avise de proposer une loi, il FAUT l'envoyer expérimenter sur le terrain. Tout de suite, sans délai, et avec le salaire pratiqué dans le domaine qu'il s'apprête à vouloir modifier.
Parce que CA SUFFIT !

Excellente idée !
"aujourd'hui dans vis ma vie, le sénateur du Groland du haut est boucher charcutier, dans deux heures il sera chauffeur routier alors qu'il n'a pas le permis, avant de siéger au conseil d'administration de la corporation parachutes dorés"

Je plaisantais, par contre, aller voir les gens qui bossent avant de pondre des idées à la c..., ça ne serait pas du luxe.

Excellente idée !
"aujourd'hui dans vis ma vie, le sénateur du Groland du haut est boucher charcutier, dans deux heures il sera chauffeur routier alors qu'il n'a pas le permis, avant de siéger au conseil d'administration de la corporation parachutes dorés"

Très bien parfait, comme ça il pourra s'encastrer sur le pilier d'un tunnel et cessera définitivement de casser les pieds aux gens qui ont un travail socialement utile . Venir faire la leçon ou persifler, au sujet du travail du corps enseignant, au moment où la profession est traînée plus bas que terre, mal-payée, déconsidérée et que des collègues se foutent en l'air chaque semaine, est particulièrement indécent.

PS : je prend les devants, mais le missile n'est pas pour @Pogonophile (pas cette fois-ci).

Ben tu vois, vis ma VDM et n'en rajoute pas, ça me semble correct. Sache au moins de quoi tu parles avant de légiférer dans ton bureau capitonné.

Celadon a écrit:A chaque fois qu'un parlementaire s'avise de proposer une loi, il FAUT l'envoyer expérimenter sur le terrain. Tout de suite, sans délai, et avec le salaire pratiqué dans le domaine qu'il s'apprête à vouloir modifier.
Parce que CA SUFFIT !

Surtout en ce qui nous concerne tiens, la profession enseignante est particulièrement bien représentée sur les bancs des deux assemblées.

Ha@_x a écrit:

Celadon a écrit:A chaque fois qu'un parlementaire s'avise de proposer une loi, il FAUT l'envoyer expérimenter sur le terrain. Tout de suite, sans délai, et avec le salaire pratiqué dans le domaine qu'il s'apprête à vouloir modifier.
Parce que CA SUFFIT !

Surtout en ce qui nous concerne tiens, la profession enseignante est particulièrement bien représentée sur les bancs des deux assemblées.

Jusque dans l'entourage le plus proche du président !
Mais bon, ptet pas avec les mêmes difficultés en établissement...

Je vais même en rajouter une couche : tu maintiens ta proposition de loi qui va aggraver ma situation ? Alors tu vas prendre ma place. Jusqu'à la retraite.

C'est sûr qu'enseigner à Saint-Louis de Gonzague, pardon, à Franklin (pour les intimes), n'est pas tout à fait le même métier que d'enseigner dans une REP bien pourrave.
Ceci dit au passage, je ne confierai pas ma 3e7 à Brigitte ! Elle risque de pas savoir les gérer, et c'est un peu bordélogène dans un établissement (la salle de classe, les couloirs toussa... )

Celadon a écrit:Je vais même en rajouter une couche : tu maintiens ta proposition de loi qui va aggraver ma situation ? Alors tu vas prendre ma place. Jusqu'à la retraite.

Et moi je prend la tienne, il paraît que la paie est bonne au Palais du Luxembourg, et la bouffe aussi d'ailleurs  !

"les sénateurs Laurent Lafon (UDI) et Jean-Yves Roux (PS) publient le 16 octobre un rapport qui propose de nombreux changements dans le fonctionnement de l'Education nationale. On retiendra la fin de la politique de labellisation de l'éducation prioritaire, la disparition des anciennes académies au profit des régions académiques et l'augmentation des pouvoirs de gestion des recteurs et Dasen."

Avez-vous lu cela dans l'article?
*Disparition des REP (Déjà qu'on a complétement détricoté l'éducation prioritaire en laissant de côté les "grands" du lycée ou LP... Perte d'avantages qui contrebalançaient certaines difficultés. Effectivement, certaines zones devraient être classées et ne le sont pas),

*mais aussi région académique? (l'idée était à priori à demi-abandonnée malgré les expérimentations en cours) quid de la gestion de carrière? des mutations?

* Et l'augmentation de pouvoir DASEN/ recteur? si le "pilote" n'est pas (le) bon, je ne préfère pas imaginer les retombées... avec l'affaiblissement programmé des corps intermédiaires...
Effrayant, on empile encore et toujours. La pyramide humaine va s'écrouler.

Du Hachis de prof au menu du sénat??? Il est peut être temps de prendre la retraite pour eux à défaut de vouloir tester le terrain... et pas de souci à voir, je suis sûre qu'elle sera bien payée.

Les sénateurs ne sont pas les seuls à proposer des hachis de profs ou d'autres. Voilà trois députés qui s'en donnent à coeur joie : rembourser les transports des travailleurs malades qui vont tout de même au boulot coûtera moins cher que payer des indemnités. Ils n'ont pas assez planché, c'est encore trop cher. Ils proposent donc le travail à domicile (en étant malade, je le rappelle) comme alternative aux arrêts de travail. Comme ils ne vont pas assez loin, je propose qu'on les aide à trouver des idées encore plus malveillantes et machiavéliques. A leur appliquer. Ces gens sont en roue libre, rien ne peut les arrêter. Mais qui a bien pu élire pareils représentants ????
Et ils persistent et signent, même quand leur amendement a été rejeté...
Comment qualifier ce désir compulsif de nuire ??
https://www.capital.fr/votre-carriere/arrets-maladie-ces-deputes-proposent-de-vous-faire-travailler-alors-que-vous-etes-malade-1352838

Article mis à jour le jeudi 17 octobre à 9h59 : présenté ce mercredi 16 octobre en commission des Affaires sociales, l'amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale proposant de financer le transport vers le lieu de travail pour des salariés en arrêt maladie mais dont la pathologie ne les empêcherait pas de travailler a finalement été rejeté. Son auteur, la députée LREM Jennifer de Temmerman, prévoit en tout cas de représenter l'amendement à l'occasion de son examen en séance publique, à partir du 22 octobre prochain.

Voici le nom des trois champions : Jennifer de Temmerman, Fabien Gouttefarde et Martine Wonner.
La première a été prof pendant douze ans, nous dit Ouikipédia, puis gestionnaire. Le deuxième a fait le combo droit-IEP-ENA, et la troisième fut psychiatre (mais plutôt loin des patients s'y j'en crois toujours le même site).

Ce sont de vaillants soldats, leur maître n'a-t-il pas déclaré « Moi je n'adore pas le mot de 'pénibilité', parce que ça donne le sentiment que le travail c'est pénible. »
Leur amendement a été rejeté mais ils posent leurs jalons pour la suite, il y aura besoin de chair fraîche pour le deuxième quinquennat.

Fraîche ??? :missT2:

Sacrifiable, fusibliable, si tu préfères.
N'ayant aucune assise éléctorale réelle, ils pourront devenir ministre et faire passer autant de lois scélérates qu'ils veulent, avant d'être jetés comme de vieux kleenex.
Ils auront eu leur moment de gloire (ministre !) et les avantages, bien réels, afférents, et Emmanuel Le Ruisseleur aura détricoté un peu plus de choses.
Gagnant-gagnant, quoi …
Sauf pour nous.

VinZT a écrit:Voici le nom des trois champions : Jennifer de Temmerman, Fabien Gouttefarde et Martine Wonner.
La première a été prof pendant douze ans, nous dit Ouikipédia, puis gestionnaire.  Le deuxième a fait le combo droit-IEP-ENA, et la troisième fut psychiatre (mais plutôt loin des patients s'y j'en crois toujours le même site).

Ce sont de vaillants soldats, leur maître n'a-t-il pas déclaré « Moi je n'adore pas le mot de 'pénibilité', parce que ça donne le sentiment que le travail c'est pénible. »
Leur amendement a été rejeté mais ils posent leurs jalons pour la suite, il y aura besoin de chair fraîche pour le deuxième quinquennat.

:Descartes: