- CathEnchanteur
Et quel poids aurait eu ce refus, alors que beaucoup d'enseignants du primaire n'avaient pas de motif légal pour reprendre ?
- Clecle78Bon génie
+1 Sikelia
Donner son avis, tout à fait d'accord, mais culpabiliser systématiquement les collègues ça devient vraiment pénible surtout quand c'est réitéré à longueur de posts. Et je pense que pour beaucoup nous n'avons pas envie de recevoir de leçons de solidarité. D'autant que celle ci peut prendre de multiples visages . Roxanne a bien le droit de scolariser son enfant sans s'attirer ce type de remarques franchement désagréables même quand on n'est pas concerné comme moi.
Donner son avis, tout à fait d'accord, mais culpabiliser systématiquement les collègues ça devient vraiment pénible surtout quand c'est réitéré à longueur de posts. Et je pense que pour beaucoup nous n'avons pas envie de recevoir de leçons de solidarité. D'autant que celle ci peut prendre de multiples visages . Roxanne a bien le droit de scolariser son enfant sans s'attirer ce type de remarques franchement désagréables même quand on n'est pas concerné comme moi.
- User20401Vénérable
Franchement, vous me fatiguez ! Pour donner sa petite expérience, il y a le sujet "parents d'enfants…". Ici, c'est un fil où on débat de l'éducation nationale. J'ai donc le droit d'élargir un peu le débat au delà de "mon enfant est content". Ceux qui n'apprécient pas ont la fonction ignoré à leur disposition.
Je ne vois pas en quoi j'ai été désagréable avec Roxanne. Vraiment.
Cath, beaucoup d'enseignants ont un motif légal pour rester en distanciel, si. Je le redis, on aurait été lynchés, mais quand je vois comment les collègues se sont démenés et le résultat dans les médias, je me dis que ça n'aurait rien changé !
Je ne vois pas en quoi j'ai été désagréable avec Roxanne. Vraiment.
Cath, beaucoup d'enseignants ont un motif légal pour rester en distanciel, si. Je le redis, on aurait été lynchés, mais quand je vois comment les collègues se sont démenés et le résultat dans les médias, je me dis que ça n'aurait rien changé !
- roxanneOracle
Tu ne l’as pas été mais je voulais juste montrer que cette reprise n’a pas été qu’une catastrophe.
- User20401Vénérable
Et moi rappeler les gros problèmes qu'elle pose. Au delà du cas d'un enfant. Et je répondais à Clecle, qui disait que j'étais désagréable avec toi. J'ai exprimé un point de vue sur les conditions d'ouverture des écoles, en réaction à un point problématique que tu soulevais toi-même, d'ailleurs.
- DesolationRowEmpereur
Je crois que tout le monde est d'accord pour dire que la reprise pose des problèmes. Dire que la solution retenue est "abjecte", cela me paraît vraiment excessif. Dans une situation de reprise après une pandémie mondiale qui a, globalement, tout fichu en l'air pendant des mois, il est impossible de trouver une bonne solution. Tu juges que la solution mixte basée sur le volontariat est mauvaise, et je suis d'accord qu'elle est imparfaite ; je juge que le fait de maintenir l'école en distanciel jusqu'à la fin de l'année, et couper les enfants de l'école pendant six mois, n'est pas tellement plus satisfaisant. Alors on fait quoi ? Que, dans une situation de crise, et particulièrement pour les petits enfants, on laisse le choix au libre arbitre des parents, qui sont quand même des êtres doués de raison, au moins en théorie, ne me choque pas trop, en fait. Qu'on mixe distanciel / présence est une solution bâtarde, mais on fait quoi sinon ?
- Clecle78Bon génie
Cicyle a écrit:même si, en tant qu'enseignante, je désapprouve de remettre les enfants quand on peut les garder question de solidarité, mais chacun ses choix
Tes assertions qui n'admettent pas de contradiction et le sous entendu comme quoi Roxanne ferait des choix contraires à la solidarité, moi je trouve ça pas très sympa . Tu as exprimé ta position très clairement de nombreuses fois et je suis d'accord avec toi sur le fond mais culpabiliser les collègues n'est pas la solution . Je trouverais dommage que des collègues ne viennent plus témoigner parce qu'ils auraient peur de se faire " huer" ou du moins réprimander.
- SphinxProphète
Cicyle : je continue à ne pas réellement comprendre où tu veux en venir.
À titre personnel, j'ai exprimé mon désaccord à ma hiérarchie sur un certain nombre de trucs. Le fait de faire garderie au lieu de cours, par exemple. Ce qui, il me semble, aurait eu un effet désastreux aussi. Le fait de se voir infliger n'importe quoi en termes de temps de service, au détriment du distanciel que l'on essaie de maintenir avec les élèves. Le fait d'envoyer le cours sur version papier aux feignasses tandis qu'on a fait une commission éducative et demie pour un élève et demi pour les vrais décrocheurs depuis le début de l'année.
Et ? Quel résultat ? Vraiment, c'est ça qui te met en colère, le fait qu'on n'ait pas suffisamment râlé ? Mais depuis quand ça a un effet, de râler ?
Alors oui, dans mon établissement on a réussi à faire pencher les choses dans le sens que l'on voulait... un tout petit peu, de façon, minime, ici et là. Et ça a pris un mois de négociations acharnées, de conflits incessants, au point que j'en suis malade, littéralement, de stress et de fatigue, et que j'ai fini par démissionner du CA car à la fin on n'était pas entendus. Mais sur la réouverture ou sur les élèves accueillis, tu crois vraiment qu'on aurait eu le choix ? Et moi qui croyais que les enseignants du primaire avaient encore moins que ceux du secondaire leur mot à dire face à leur hiérarchie !
Non, je continue à ne pas comprendre. En plus tu n'en sais rien, si tes collègues du primaire ont râlé contre cette réouverture ubuesque. Moi à lire le forum j'ai l'impression que oui (visiblement on n'a pas la même lecture), mais on n'est ni toi ni moi dans toutes les écoles de France. Parce que la réalité c'est ça : râler ou pas râler, même résultat. Quant au différentiel entre les gens à risque (ou devant garder leurs enfants) qui auraient utilisé leurs droits et ceux qui ne l'auraient pas fait, je ne sais pas comment tu le sais non plus C'est pas l'impression que j'ai chez moi où tous ceux qui devaient être arrêtés le sont...
Oui, je sais que tu refusais de sacrifier tes élèves les plus fragiles, tu l'as dit plusieurs fois. Mais tu as un motif légal pour rester en distanciel (sauf si j'ai mal compris ?). Moi, pas vraiment. Là aussi, je suis en distanciel et je m'épuise à corriger des tombereaux de devoirs toutes les semaines depuis trois mois, parce que c'est ça le seul moyen que j'ai trouvé pour retenir leur attention (pas le matos pour les classes virtuelles). C'est juste parce que je n'ai pas de 6e-5e. Si demain on remet les 4e-3e en classe, je serai bien obligée d'y aller, et ça m'agacera bien de lire que je suis un mouton qui n'a pas suffisamment râlé.
Tout ça parce que je serai obligée, si je reprends demain, d'arrêter lesdites corrections faute de temps, et donc de laisser tomber les quelques élèves qui tenaient encore bon et qui ne reviendront pas au collège (chez moi aussi il n'y a que les gosses de prof qui reviennent), élèves pour qui rien n'a été fait depuis septembre (ne parlons pas des années d'avant). Eh bien tant pis. C'est ça que je veux dire dans ma dernière phrase, qui ne t'a pas plu : je refuse que l'on me fasse culpabiliser, moi, enseignante en bas de l'échelle, parce que je ne serai plus en possibilité, par les tâches que l'on m'aura confiées qu'elles me plaisent ou non, de m'occuper de décrocheurs dont de toutes façons personne ne s'occupe à part moi et mes collègues le restant de l'année (et le fait est qu'on ne peut pas grand chose pour eux). Qu'est-ce que ces trois mois de confinement vont y changer, par rapport à trois mois de décrochage scolaire "normal" ?
J'ai lu un certain nombre de tes messages, et je comprends parfaitement ton argumentation. Et en même temps, je ne la comprends absolument pas. Oui, on peut râler, et on est nombreux à l'avoir fait, et parfois je te jure que le choc fut violent. Et non, ça ne changera rien et personne ne le saura.
À titre personnel, j'ai exprimé mon désaccord à ma hiérarchie sur un certain nombre de trucs. Le fait de faire garderie au lieu de cours, par exemple. Ce qui, il me semble, aurait eu un effet désastreux aussi. Le fait de se voir infliger n'importe quoi en termes de temps de service, au détriment du distanciel que l'on essaie de maintenir avec les élèves. Le fait d'envoyer le cours sur version papier aux feignasses tandis qu'on a fait une commission éducative et demie pour un élève et demi pour les vrais décrocheurs depuis le début de l'année.
Et ? Quel résultat ? Vraiment, c'est ça qui te met en colère, le fait qu'on n'ait pas suffisamment râlé ? Mais depuis quand ça a un effet, de râler ?
Alors oui, dans mon établissement on a réussi à faire pencher les choses dans le sens que l'on voulait... un tout petit peu, de façon, minime, ici et là. Et ça a pris un mois de négociations acharnées, de conflits incessants, au point que j'en suis malade, littéralement, de stress et de fatigue, et que j'ai fini par démissionner du CA car à la fin on n'était pas entendus. Mais sur la réouverture ou sur les élèves accueillis, tu crois vraiment qu'on aurait eu le choix ? Et moi qui croyais que les enseignants du primaire avaient encore moins que ceux du secondaire leur mot à dire face à leur hiérarchie !
Non, je continue à ne pas comprendre. En plus tu n'en sais rien, si tes collègues du primaire ont râlé contre cette réouverture ubuesque. Moi à lire le forum j'ai l'impression que oui (visiblement on n'a pas la même lecture), mais on n'est ni toi ni moi dans toutes les écoles de France. Parce que la réalité c'est ça : râler ou pas râler, même résultat. Quant au différentiel entre les gens à risque (ou devant garder leurs enfants) qui auraient utilisé leurs droits et ceux qui ne l'auraient pas fait, je ne sais pas comment tu le sais non plus C'est pas l'impression que j'ai chez moi où tous ceux qui devaient être arrêtés le sont...
Oui, je sais que tu refusais de sacrifier tes élèves les plus fragiles, tu l'as dit plusieurs fois. Mais tu as un motif légal pour rester en distanciel (sauf si j'ai mal compris ?). Moi, pas vraiment. Là aussi, je suis en distanciel et je m'épuise à corriger des tombereaux de devoirs toutes les semaines depuis trois mois, parce que c'est ça le seul moyen que j'ai trouvé pour retenir leur attention (pas le matos pour les classes virtuelles). C'est juste parce que je n'ai pas de 6e-5e. Si demain on remet les 4e-3e en classe, je serai bien obligée d'y aller, et ça m'agacera bien de lire que je suis un mouton qui n'a pas suffisamment râlé.
Tout ça parce que je serai obligée, si je reprends demain, d'arrêter lesdites corrections faute de temps, et donc de laisser tomber les quelques élèves qui tenaient encore bon et qui ne reviendront pas au collège (chez moi aussi il n'y a que les gosses de prof qui reviennent), élèves pour qui rien n'a été fait depuis septembre (ne parlons pas des années d'avant). Eh bien tant pis. C'est ça que je veux dire dans ma dernière phrase, qui ne t'a pas plu : je refuse que l'on me fasse culpabiliser, moi, enseignante en bas de l'échelle, parce que je ne serai plus en possibilité, par les tâches que l'on m'aura confiées qu'elles me plaisent ou non, de m'occuper de décrocheurs dont de toutes façons personne ne s'occupe à part moi et mes collègues le restant de l'année (et le fait est qu'on ne peut pas grand chose pour eux). Qu'est-ce que ces trois mois de confinement vont y changer, par rapport à trois mois de décrochage scolaire "normal" ?
J'ai lu un certain nombre de tes messages, et je comprends parfaitement ton argumentation. Et en même temps, je ne la comprends absolument pas. Oui, on peut râler, et on est nombreux à l'avoir fait, et parfois je te jure que le choc fut violent. Et non, ça ne changera rien et personne ne le saura.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- chmarmottineGuide spirituel
Si je peux évoquer mon cas personnel, pour montrer un autre aspect de cette "reprise à problèmes".
Je suis vulnérable, donc je reste à la maison et toute la famille aussi.
Ma petite en CE2 semble la seule à ne pas être retournée dans sa classe.
Depuis la reprise de son école, la maîtresse ne nous envoie plus de travail (ce n'est pas un reproche).
Donc, en théorie, ma fille qui n'y est absolument pour rien, se retrouve complètement en dehors du système scolaire. Alors, évidemment, je fais ce que je peux pour la faire travailler un minimum, mais je ne sais pas du tout si ça compensera, et je me dis que dans une autre famille, cela pourrait être catastrophique.
Je suis vulnérable, donc je reste à la maison et toute la famille aussi.
Ma petite en CE2 semble la seule à ne pas être retournée dans sa classe.
Depuis la reprise de son école, la maîtresse ne nous envoie plus de travail (ce n'est pas un reproche).
Donc, en théorie, ma fille qui n'y est absolument pour rien, se retrouve complètement en dehors du système scolaire. Alors, évidemment, je fais ce que je peux pour la faire travailler un minimum, mais je ne sais pas du tout si ça compensera, et je me dis que dans une autre famille, cela pourrait être catastrophique.
- Isis39Enchanteur
Il y a un truc que je ne comprends pas bien. A part quand on est un personne vulnérable (ou avec une personne vulnérable à la maison, ou des enfants impossible à garder), on n'a pas le choix de reprendre ou pas.
- corisandianeNiveau 9
si, j'ai découvert ce droit mais oui, puisque la reprise de l'école est facultative, les enseignants ayant des enfants peuvent tout à fait choisir de ne pas renvoyer leurs enfants en classe et donc rester en distanciel. On est bien d'accord que l'on devait imposer le retour à l'école.Isis39 a écrit:Il y a un truc que je ne comprends pas bien. A part quand on est un personne vulnérable (ou avec une personne vulnérable à la maison, ou des enfants impossible à garder), on n'a pas le choix de reprendre ou pas.
- DanskaProphète
Oui, enfin tous les enseignants n'ont pas d'enfants âgés de moins de 16 ans, et tous les enseignants n'ont pas non plus envie de priver leurs enfants d'école et de continuer à télétravailler tout en faisant travailler leurs enfants (parce qu'il faudrait peut-être rappeler aussi que télétravail + enfants n'est pas égal à "profs quasi en vacances qui se la coulent douce !").
D'ailleurs on a pas mal d'exemples, sur ce forum même, de parents enseignants qui ont remis leurs enfants à l'école pour toutes sortes de bonnes raisons (qui en soit ne regardent qu'eux).
D'ailleurs on a pas mal d'exemples, sur ce forum même, de parents enseignants qui ont remis leurs enfants à l'école pour toutes sortes de bonnes raisons (qui en soit ne regardent qu'eux).
- corisandianeNiveau 9
bon en effet, je suis en train d'écouter en podscoast le sujet des GG sur "faut-il rattraper en juillet " et la, en effet, on prend trés cher...franchement, la, je trouve que c'est vraiment abusé. "les profs qui n'ont rien fait depuis 3 mois" etc...et truchot ne connait même pas les termes distanciel et présentiel! Ils parlent toujours "les profs"...bon, premier auditeur un prof qui vient rétablir...
- corisandianeNiveau 9
je suis tout à fait d'accord, il n'empèche, blanquer ne devait pas accorder ce droit il me semble. Ou garder l'école en obligatoire. parce que ce chiffre de 40% de profs qui ne sont pas revenus, c'était évident qu'on allait le payer cher, trés cher...les médias n'attendaient que ça pour nous tomber dessus. Blanquer devrait au moins éclaircir dans les médias le pourquoi de ce chiffre et dire que tout part de lui.Danska a écrit:Oui, enfin tous les enseignants n'ont pas d'enfants âgés de moins de 16 ans, et tous les enseignants n'ont pas non plus envie de priver leurs enfants d'école et de continuer à télétravailler tout en faisant travailler leurs enfants (parce qu'il faudrait peut-être rappeler aussi que télétravail + enfants n'est pas égal à "profs quasi en vacances qui se la coulent douce !").
D'ailleurs on a pas mal d'exemples, sur ce forum même, de parents enseignants qui ont remis leurs enfants à l'école pour toutes sortes de bonnes raisons (qui en soit ne regardent qu'eux).
- nigousseHabitué du forum
Petit HS, je précise que j'ai dit que Truchot était un sale type, je n'ai jamais dit qu'il était journaliste lol, mais rassurez-vous il s'est trouvé une nouvelle cible Elise Lucet ( ce qui bien cocasse non?), je m'étonne que la prof de français Fatima le laisse pérorer ainsi!
- corisandianeNiveau 9
il me semble qu'elle n'est plus prof de français fatima...mais la, 2e auditeur, 2e prof...ouf!nigousse a écrit:Petit HS, je précise que j'ai dit que Truchot était un sale type, je n'ai jamais dit qu'il était journaliste lol, mais rassurez-vous il s'est trouvé une nouvelle cible Elise Lucet ( ce qui bien cocasse non?), je m'étonne que la prof de français Fatima le laisse pérorer ainsi!
- Pontorson50Fidèle du forum
Isis39 a écrit:Il y a un truc que je ne comprends pas bien. A part quand on est un personne vulnérable (ou avec une personne vulnérable à la maison, ou des enfants impossible à garder), on n'a pas le choix de reprendre ou pas.
Si, la grève, mais il faut pouvoir assumer, et d'être perçu comme fainéant/enquiquineur/perturbateur/trouillard, et de se passer, bien normalement, de paie ( tout ce que je n'ai pas osé perso je m'en suis ouvert ici). Ceci dit, des grèves pour des motifs moins importants, j'en collectionne.
Contrairement à ce qui se passe dans le privé ou dans la santé, un fonctionnaire prof a plus de possibilité de refuser le travail par protestation, dans certaines conditions bien sûr (entre autres un préavis de grève d'au moins un syndicat dûment déposé). Après, tous les profs ne sont pas égaux évidemment, et ce n'est pas qu'une question de paie mensuelle ou de réseau familial, mais aussi de dépenses contraintes variables (étudiant durable ou/et senior à charge financière lourde par exemple).
Cycile a raison de souligner qu'un refus collectif de rouvrir était concevable, à la fois alors pour raisons sanitaires, et aussi pour qu'au moins on clarifie la situation. Car je reconnais que rouvrir pour reprendre les seuls décrocheurs, sur convocation conjointe des CDE et des travailleurs sociaux, pas sur volontariat bien sûr, était un motif valable (j'ai donc légèrement modifié ma position de départ, à la vue de groupes de jeunes passablement désoeuvrés et/ou éméchés se traînant plus ou moins lamentablement...).Pour ceux-là, faire sonner le réveil le matin pour atteindre l'école, c'était quand même une nécessité d'ordre public. Même ça, Macron l'a gâché avec ses contradictions permanentes.
- Pontorson50Fidèle du forum
Cath a écrit:Et quel poids aurait eu ce refus, alors que beaucoup d'enseignants du primaire n'avaient pas de motif légal pour reprendre ?
Peut-on reprocher à quelqu'un qui se mobilise à fond d'avoir tort parce que les autres refusent de se mobiliser avec lui- elle en l'occurrence?
- Isis39Enchanteur
corisandiane a écrit:si, j'ai découvert ce droit mais oui, puisque la reprise de l'école est facultative, les enseignants ayant des enfants peuvent tout à fait choisir de ne pas renvoyer leurs enfants en classe et donc rester en distanciel. On est bien d'accord que l'on devait imposer le retour à l'école.Isis39 a écrit:Il y a un truc que je ne comprends pas bien. A part quand on est un personne vulnérable (ou avec une personne vulnérable à la maison, ou des enfants impossible à garder), on n'a pas le choix de reprendre ou pas.
Ce droit pour qui ?
La reprise est facultative pour les enfants, pas les enseignants.
Pontorson50, la grève je ne vois pas ça comme un choix. C'est un moyen de lutte. Et perdre un ou deux mois de salaire...
- DanskaProphète
corisandiane a écrit:je suis tout à fait d'accord, il n'empèche, blanquer ne devait pas accorder ce droit il me semble. Ou garder l'école en obligatoire. parce que ce chiffre de 40% de profs qui ne sont pas revenus, c'était évident qu'on allait le payer cher, trés cher...les médias n'attendaient que ça pour nous tomber dessus. Blanquer devrait au moins éclaircir dans les médias le pourquoi de ce chiffre et dire que tout part de lui.Danska a écrit:Oui, enfin tous les enseignants n'ont pas d'enfants âgés de moins de 16 ans, et tous les enseignants n'ont pas non plus envie de priver leurs enfants d'école et de continuer à télétravailler tout en faisant travailler leurs enfants (parce qu'il faudrait peut-être rappeler aussi que télétravail + enfants n'est pas égal à "profs quasi en vacances qui se la coulent douce !").
D'ailleurs on a pas mal d'exemples, sur ce forum même, de parents enseignants qui ont remis leurs enfants à l'école pour toutes sortes de bonnes raisons (qui en soit ne regardent qu'eux).
Ce qui est chouette, à te lire, c'est qu'on fait tout de suite le raccourci : 40 % de profs qui ne reviennent pas = 40 % de profs qui ont choisi de ne pas revenir.
Sauf que dans ces 40 %, il y a :
- ceux qui sont vulnérables (je sais, tu penses que l'épidémie est finie, qu'en dessous de 65 ans on n'est pas à risque et qu'au-dessus ce n'est pas bien grave de mourir, mais tout le monde n'est pas d'accord avec toi, y compris dans le milieu médical) ;
- ceux qui ont le mauvais goût d'avoir une personne vulnérable dans leur foyer ;
- ceux qui ne peuvent pas faire garder leurs enfants (mon cas : j'ai même une jolie attestation pour dire que, toute prioritaire que je sois, il y a des enfants encore plus prioritaires que le mien et pas la place d'accueillir tout le monde) ;
- ceux qui effectivement ne veulent pas remettre leurs enfants à l'école, soit parce qu'ils désapprouvent les conditions de cette fin d'année, soit par peur du virus (cf. point n°1) ;
- ceux qui n'ont pas d'élèves, tout bêtement (mon cas aussi : même si je pouvais reprendre sur place, le fait est que j'ai tellement peu de Tles qui reviennent que la direction de mon lycée a décrété qu'il n'y aurait pas de cours sur place pour ces élèves).
Au bout du compte, combien de collègues qui ne reviennent pas "par choix" ? Et parmi les collègues qui ne peuvent pas revenir, combien qui auraient largement préféré plutôt que de continuer devant un ordinateur ?
Edit : @Isis39, ce n'est pas tout à fait exact : d'après la dernière circulaire en date, les parents enseignants peuvent effectivement choisir de ne pas remettre leurs enfants à l'école et donc demander à continuer en télétravail ("sous réserve de service", ce qui en réalité ne veut pas dire grand-chose). Mais l'info a peu circulé et je ne pense pas que beaucoup de collègues aient usé de ce droit (je dis bien "je pense", moi non plus je n'ai pas de chiffres sous la main, à part ceux du sondage réalisé sur Néo).
- musaNeoprof expérimenté
Et j'ajoute: -ceux qui reviennent pas parce qu'ils enseignent une matière toute pourrie dont tout le monde se fout (c'est moi). Bon, en plus, j'ai des enfants de moins de 16 ans, l'un scolarisé les mardis et jeudis, l'autre les jeudis et vendredis (une fenêtre s'ouvre le jeudi youpi!)
- corisandianeNiveau 9
si, pour les enseignants qui ont des enfants...ils ont du coup le droit de rester en distanciel pour les garder s'ils ne veulent pas les renvoyer à l'école.Isis39 a écrit:corisandiane a écrit:si, j'ai découvert ce droit mais oui, puisque la reprise de l'école est facultative, les enseignants ayant des enfants peuvent tout à fait choisir de ne pas renvoyer leurs enfants en classe et donc rester en distanciel. On est bien d'accord que l'on devait imposer le retour à l'école.Isis39 a écrit:Il y a un truc que je ne comprends pas bien. A part quand on est un personne vulnérable (ou avec une personne vulnérable à la maison, ou des enfants impossible à garder), on n'a pas le choix de reprendre ou pas.
Ce droit pour qui ?
La reprise est facultative pour les enfants, pas les enseignants.
Pontorson50, la grève je ne vois pas ça comme un choix. C'est un moyen de lutte. Et perdre un ou deux mois de salaire...
- RendashBon génie
corisandiane a écrit:Au bout du compte, combien de collègues qui ne reviennent pas "par choix" ?
justement, j'attends que blanquer vienne donner des précisions. Il ne le fait pas. Son silence est terrible je trouve. Qu'il parle. Ce chiffre de 40% circule dans les médias depuis quelques jours, on en prend plein la poire, il est temps qu'il vienne s'exprimer la dessus. Il ne dit rien!!
Il ne dit rien, parce qu'il est tout à fait de son intérêt que l'on nous tape dessus de la sorte, tout simplement.
si, pour les enseignants qui ont des enfants...ils ont du coup le droit de rester en distanciel pour les garder s'ils ne veulent pas les renvoyer à l'école.
Sauf nécessité de service, autrement dit discrétion du chef d'établissement. Qui lui même obéit à sa propre hiérarchie.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Isis39Enchanteur
Danska a écrit:
Edit : @Isis39, ce n'est pas tout à fait exact : d'après la dernière circulaire en date, les parents enseignants peuvent effectivement choisir de ne pas remettre leurs enfants à l'école et donc demander à continuer en télétravail ("sous réserve de service", ce qui en réalité ne veut pas dire grand-chose). Mais l'info a peu circulé et je ne pense pas que beaucoup de collègues aient usé de ce droit (je dis bien "je pense", moi non plus je n'ai pas de chiffres sous la main, à part ceux du sondage réalisé sur Néo).
Mais les enseignants sans enfants de moins de 16 ans et non vulnérables, ils n'ont pas le choix !
Dire que les enseignants choisissent est faux de manière globale.
Edit : et comme le dit Rendash, la nécessité de service enlève même ce choix aux parents.
- DanskaProphète
Ah mais je suis d'accord avec toi, j'ai juste rectifié ce point précis. Pour le reste, évidemment que les enseignants n'ont pas le choix !
- Isis39Enchanteur
Danska a écrit:Ah mais je suis d'accord avec toi, j'ai juste rectifié ce point précis. Pour le reste, évidemment que les enseignants n'ont pas le choix !
Et c'est pour ça que ça me met en colère ces derniers jours à écouter la radio, ou lire la presse (je ne regarde même plus les infos à la TV).
Tout ce prof bashing qui laisse entendre que les profs font comme ils veulent, qu'ils se sont déjà mis en vacances et que c'est à cause d'eux que la reprise économique va être un échec....
- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale
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