- Occitane sur cielNiveau 6
@Proton: C'est ce qui est prévu effectivement de retourner à la normale, c'est pourquoi des mesures sanitaires sont prises. ça n'empêche pas d'être vigilant.
Chaque vie ne tient qu'à un fil avec ou sans épidémie, et parfois elle bascule vite, les premiers à partir ne sont pas toujours ceux à qui l'on pense.
Ici, les gens échangent sur leur crainte, doute, des infos... ça vaut ce que ça vaut. Il faut un sas de décompression et d'expression. Et on peut créer/se rendre sur des fils avec des thèmes plus positifs, ou créatifs pour penser à autre chose.
Chaque vie ne tient qu'à un fil avec ou sans épidémie, et parfois elle bascule vite, les premiers à partir ne sont pas toujours ceux à qui l'on pense.
Ici, les gens échangent sur leur crainte, doute, des infos... ça vaut ce que ça vaut. Il faut un sas de décompression et d'expression. Et on peut créer/se rendre sur des fils avec des thèmes plus positifs, ou créatifs pour penser à autre chose.
- Pontorson50Fidèle du forum
Proton a écrit:Raoult admet qu'il y a un précédent à double vague, c'est la grippe "espagnole", il soutient que tel n'est pas le cas d'une part pour les coronavirus antérieurs, et d'autre part, compte tenu de la virulence suffisamment élevée de la première contamination. Possible, mais non certain
Il explique surtout que les gens sont morts de surinfection bactérienne plutôt que de l'infection virale primaire (un pneumocoque brophilius staphylocoque) pendant la grippe espagnole.
Nul à ma connaissance ne nie le lien de cause à effet entre l'action première du virus et l'action seconde des bactéries, cela semble d'ailleurs le cas pour toutes ces pandémies virales et le virus actuel puisque Raoult observe qu'il est quasiment absent quand on passe au stade où la vie est menacée. Ce en quoi il a eu raison sur le choix de traiter en amont, sur ce point je suis convaincu (mais je suis pas toubib !).
Donc Raoult lui-même nous donne un point de ressemblance entre les modalités d'action de la pandémie de 1919 et la nôtre. Sauf que ce n'est pas bactérien mais une surréaction immunitaire, notre organisme qui parfois nous tue pour nous guérir si j'ai bien compris. Raoult a peut-être raison sur l'avenir, mais qui suis-je pour trancher entre son avis et celui de ceux de ses détracteurs également infectiologues?
Donc j'aurais préféré qu'on attende septembre, justement dans l'hypothèse où Raoult a raison, c'était pouvoir reprendre en toute quiétude sans en passer par ce que certains qualifient d'entraînement indispensable pour un virus qui serait toujours là en septembre. C'est même devenu le principal argument pour rouvrir sur le plan sanitaire, faire une répétition générale. C'est l'excessive prise de risque de cet "entraînement" que semblaient sous-entendre les avis négatifs des institutions médicales (Fédération de médecins de France, Ordre des médecins, Inserm) au moins pour les adultes (pour les enfants la Société de pédiatrie est logiquement d'un avis différent).
À partir de ce que dit Raoult, on peut aussi refuser la réouverture des écoles, même si ce n'est pas sa conclusion.
- User12958Niveau 5
Ma fille, en 5ème, considérée comme une """bonne élève""" par l'Institution, veut mordicus retourner au collège. Je lui ai fait part de mes inquiétudes, elle me dit que si je ne veux pas elle passera par la fenêtre vu qu'on habite au rez-de-chaussée. Bon, comme je travaille et que mon épouse reprendra également, on va pas pouvoir lui interdire. Mais voilà, le doute m'habite, faudra être prudent. Heureusement j'ai toute confiance dans l'établissement où elle est scolarisée et dans l'équipe qui s'y trouve, mais ça n'empêche pas d'y penser... ceci étant, il y a forcément des élèves studieux qui veulent retourner sur les bancs, non ?
- Clecle78Bon génie
Ne regardez pas Morandini live ( Proton tu peux, tu seras ravi ). C'est hallucinant . Très peu de cas du syndrome et on peut soigner donc pas d'inquiétude . Les enfants sont contaminés par les adultes donc pas de souci à l'école ( parce qu'il n'y a pas d'adultes dans l'école ?) . Bref des intervenants très très rassurants , tout va bien pour le meilleur des mondes et c'est un pédiatre qui le dit ! Il va même jusqu'à dire qu'il y a plein d'enfants qui meurent dans les piscines , alors pourquoi s'inquiéter d'une maladie si rare . Le problème c'est qu'on n'a aucun avis divergent ou presque sur ces chaînes . Mon mari regarde en boucle et la propagande pro reprise y va bon train !
- Guermantes729Neoprof expérimenté
Proton a écrit:
Je considère aussi qu'il y a eu un problème avec la façon dont on a étudié son traitement. Aurait-on pu sauver davantage de gens si on avait traité comme il le proposait ? Au Maroc ils appliquent le traitement du professeur Raoult ... et regardez le résultat !
En Sciences en général et en mathématiques en particulier, on apprend à ne pas confondre causalité et corrélation
Constater que le Maroc a moins de morts ET qu'ils appliquent le traitement Raoult (si c'est bien le cas), ne conclue en rien que c'est le traitement qui est à l'origine des moindres morts. Le Maroc a tout un tas de critères différents de la France, en vrac, le climat, l'alimentation, la religion, etc,...pourrait-on en conclure que la religion musulmane protège du virus? je force le trait mais on voit l'idée
Par ailleurs, il n'est pas question d'être convaincu ou pas, de croire ou pas. Ca c'est valable pour la religion précisément, en sciences, il y a des preuves ou il n'y en a pas. A l'heure actuelle, il n'y a aucune preuve que la Chloroquine marche. C'est tout, y'a rien de plus compliqué que ça.
Après on peut "croire" en ce qu'on veut, heureusement!
Pour la maladie de Kawasaki, mon fils a été suspecté enfant, et vu l'affolement de ma pédiatre à l'époque, non, ce n'est pas une maladie qui passerait "inaperçue" sinon. Après, là aussi, il n'est pas question de "croire", il faut attendre les résultats des études. On aimerait que tout aille plus vite, qu'on sache tout maintenant, tout de suite, mais non, il faut admettre qu'être rigoureux demande du temps :/
- mistinguetteFidèle du forum
Pontorson50 a écrit:C'est même devenu le principal argument pour rouvrir sur le plan sanitaire, faire une répétition générale.
Pas faux, on fout le feu à la baraque pour faire un exercice d'incendie.
_________________
.'..Texte sur les l'oies' commentaires du prof hg que j’adorais sur ma copie de 6e : loi/ l'oie Vous en êtes une!. J'ai évolué depuis mais mon complexe orthographique m'accompagnera toujours. Il semble qu'aujourd’hui on parle de dyslexie pour l'étourdie éternelle que j'étais...alors si c'est la science des ânes, merci de pas charger la mule.
- Thalia de GMédiateur
C'est une ado qui a besoin de voir ses camarades, c'est humain. Je pense qu'elle a besoin, comme beaucoup d"évacuer", parce que c'est une expérience traumatisante pour tous et plus particulièrement pour les enfants et les ados.Hugues666 a écrit:Ma fille, en 5ème, considérée comme une """bonne élève""" par l'Institution, veut mordicus retourner au collège. Je lui ai fait part de mes inquiétudes, elle me dit que si je ne veux pas elle passera par la fenêtre vu qu'on habite au rez-de-chaussée. Bon, comme je travaille et que mon épouse reprendra également, on va pas pouvoir lui interdire. Mais voilà, le doute m'habite, faudra être prudent. Heureusement j'ai toute confiance dans l'établissement où elle est scolarisée et dans l'équipe qui s'y trouve, mais ça n'empêche pas d'y penser... ceci étant, il y a forcément des élèves studieux qui veulent retourner sur les bancs, non ?
Mais je comprends tes inquiétudes légitimes.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- User2787Niveau 2
@Hugues 666
Ma fille en 4e ne retourne pas au collège ni aucun de ses camarades de classe. J'ai autant peur d'une contamination Covid que d'une infection bactérienne due au fait de mariner dans un masque pendant 3-4 heures, la galère des transports et le repas froid qui ne suit aucune chaîne du froid en plein cagnard. C'est trop de responsabilité à lui demander pour un avantage pédagogique nul.
Ma fille en 4e ne retourne pas au collège ni aucun de ses camarades de classe. J'ai autant peur d'une contamination Covid que d'une infection bactérienne due au fait de mariner dans un masque pendant 3-4 heures, la galère des transports et le repas froid qui ne suit aucune chaîne du froid en plein cagnard. C'est trop de responsabilité à lui demander pour un avantage pédagogique nul.
- HermionyGuide spirituel
Hugues666 a écrit:Ma fille, en 5ème, considérée comme une """bonne élève""" par l'Institution, veut mordicus retourner au collège. Je lui ai fait part de mes inquiétudes, elle me dit que si je ne veux pas elle passera par la fenêtre vu qu'on habite au rez-de-chaussée. Bon, comme je travaille et que mon épouse reprendra également, on va pas pouvoir lui interdire. Mais voilà, le doute m'habite, faudra être prudent. Heureusement j'ai toute confiance dans l'établissement où elle est scolarisée et dans l'équipe qui s'y trouve, mais ça n'empêche pas d'y penser... ceci étant, il y a forcément des élèves studieux qui veulent retourner sur les bancs, non ?
Parmi mes élèves, oui, clairement. Je ne sais pas quel sera le choix de leurs parents, mais eux en tout cas s'imaginent déjà revenir au collège.
_________________
"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- VerduretteModérateur
Proton, oracle scientifique, a affirmé dans un message antérieur que le COVID 19 n'était ni très contagieux, ni très grave, la preuve, il a discuté avec un malade, et il n'a rien attrapé ! Tant mieux pour lui, mais je ne vois pas ce que cela apporte au débat objectif.
A ma connaissance, toutes les personnes en réanimation ou décédées ont AUSSI été en contact avec un malade. Elles ont eu manifestement moins de chance que Proton. Lequel trouve le pourcentage de malades graves et de morts infime, soit, mais quand on a un proche intubé ou au cimetière, on trouve que c'est déjà bien assez.
Donc après avoir lu cette déclaration péremptoire et grandiose, je vais continuer à savonner mes yaourts avant de les ranger au frigidaire, et me masquer convenablement pour aller en classe. Et il en pense bien ce qu'il veut ... je m'en tape.
A ma connaissance, toutes les personnes en réanimation ou décédées ont AUSSI été en contact avec un malade. Elles ont eu manifestement moins de chance que Proton. Lequel trouve le pourcentage de malades graves et de morts infime, soit, mais quand on a un proche intubé ou au cimetière, on trouve que c'est déjà bien assez.
Donc après avoir lu cette déclaration péremptoire et grandiose, je vais continuer à savonner mes yaourts avant de les ranger au frigidaire, et me masquer convenablement pour aller en classe. Et il en pense bien ce qu'il veut ... je m'en tape.
- SekhmetNiveau 7
Mathador a écrit:bernardo a écrit:Sekhmet a écrit:C’est bien de parler des résultats du Maroc et d’oublier de mentionner les pays qui ont testé le protocole Raoult et abandonné vu les effets secondaires cardiaques graves....
Et de critiquer la façon dont on a pris son traitement alors qu’il a tout fait pour susciter la méfiance en ne voulant pas avoir de groupe témoin.
Et pour revenir au sujet, quand il était question par Blanquer ne ne pas ouvrir dans les établissements où les conditions ne sont pas réunies pour garantir la sécurité, qui a la main pour décider de ça? Ils ont dit que les décisions seraient prises localement il me semble : pour les collèges qui sont gérés par le département, ça va être le conseil départemental qui va devoir statuer?
Peut-être même les chefs d'établissement ? Imaginons qu'il y ait un mort dans un établissement, suite à la reprise le 11 ou le 18. Qui est responsable pénalement ? Le chef, non ? On pourra lui reprocher de ne pas avoir fait respecter les consignes sanitaires ? Comment enquêter là-dessus ? Ce ne sont que des hypothèses mais si j'étais chef d'établissement, je n'ouvrirais pas mon établissement sans de solides garanties du rectorat que je serais couvert en cas de coup dur.
Ils sont, comme nous, protégés a priori par la loi Le Pors:
Article 11 bis A En savoir plus sur cet article...
Modifié par LOI n°2016-483 du 20 avril 2016 - art. 39
Sous réserve des dispositions du quatrième alinéa de l'article 121-3 du code pénal, les fonctionnaires ne peuvent être condamnés sur le fondement du troisième alinéa de ce même article pour des faits non intentionnels commis dans l'exercice de leurs fonctions que s'il est établi qu'ils n'ont pas accompli les diligences normales compte tenu de leurs compétences, du pouvoir et des moyens dont ils disposaient ainsi que des difficultés propres aux missions que la loi leur confie.
PS: je rajoute l'article du Code pénal en question.
Article 121-3
Modifié par Loi n°2000-647 du 10 juillet 2000 - art. 1 JORF 11 juillet 2000
Il n'y a point de crime ou de délit sans intention de le commettre.
Toutefois, lorsque la loi le prévoit, il y a délit en cas de mise en danger délibérée de la personne d'autrui.
Il y a également délit, lorsque la loi le prévoit, en cas de faute d'imprudence, de négligence ou de manquement à une obligation de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement, s'il est établi que l'auteur des faits n'a pas accompli les diligences normales compte tenu, le cas échéant, de la nature de ses missions ou de ses fonctions, de ses compétences ainsi que du pouvoir et des moyens dont il disposait.
Dans le cas prévu par l'alinéa qui précède, les personnes physiques qui n'ont pas causé directement le dommage, mais qui ont créé ou contribué à créer la situation qui a permis la réalisation du dommage ou qui n'ont pas pris les mesures permettant de l'éviter, sont responsables pénalement s'il est établi qu'elles ont, soit violé de façon manifestement délibérée une obligation particulière de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement, soit commis une faute caractérisée et qui exposait autrui à un risque d'une particulière gravité qu'elles ne pouvaient ignorer.
Il n'y a point de contravention en cas de force majeure.
Merci pour ces éclairages. Je me demandais justement ce qui se passerait au cas où une personne allant à son établissement scolaire venait à être contaminée et à décéder, j’avais peur pour les chefs d’établissements risquent un procès pour ne pas s’être opposé à la réouverture de l’établissement.
Bon après en plus ce serait difficile de prouver que la personne a été contaminée dans l’établissement et pas ailleurs.
- pseudo-intelloSage
Hugues666 a écrit:Ma fille, en 5ème, considérée comme une """bonne élève""" par l'Institution, veut mordicus retourner au collège. Je lui ai fait part de mes inquiétudes, elle me dit que si je ne veux pas elle passera par la fenêtre vu qu'on habite au rez-de-chaussée. Bon, comme je travaille et que mon épouse reprendra également, on va pas pouvoir lui interdire. Mais voilà, le doute m'habite, faudra être prudent. Heureusement j'ai toute confiance dans l'établissement où elle est scolarisée et dans l'équipe qui s'y trouve, mais ça n'empêche pas d'y penser... ceci étant, il y a forcément des élèves studieux qui veulent retourner sur les bancs, non ?
Sinon, tu peux peut-être négocier avec elle de la remettre une journée ou une demi-journée pour qu'elle revoie ses copines, avant de revenir au télétravail ?
_________________
- Publicité:
Mots croisés d'apprentissage - lecture et orthographe
Mamusique sur Bandcamp
Ecoutez mes chansons sur Soundcloud
- maikreeeesseGrand sage
Verdurette, comment cela se profile dans ton école ? Vous allez faire distanciel et présentiel, tu sais combien en pourcentage d élèves vont revenir ? Avec mes collègues on souhaiterait mixer pressentiel et distanciel avec classe à mi temps, ce qui n'est pas non plus l'idéal pour les parents.
- lucBNiveau 9
Ce qui m'exaspère aussi, c'est que cette crise nous monte les uns contre les autres. Déjà en temps de grève, ce n'était pas simple, mais là, c'est très difficile à vivre. Je ne sais pas si j'ai raison ou si j'ai tort. Je ne reprendrai pas, je ne m'en sens pas capable. Ce n'est pas de l'égoïsme, mais reprendre en ayant peur de tout, en n'étant pas confiante, pour moi, c'est mettre en danger les autres. Donc, je resterai en télétravail ou j'accepterai l'arrêt que mon médecin m'a déjà proposé.
- Pontorson50Fidèle du forum
bernardo a écrit:Pontorson50 a écrit:Proton a écrit:Non je ne trolle pas, je souhaiterais seulement que les gens arrêtent de se monter la tête, c'est de la folie tout ce que l'on peut lire.
Vous savez que vos enfants atteints de la maladie de kawasaki seraient passés inaperçus en temps normal ?
Si on redevient rationnel et que l'on regarde l'histoire des épidémies, il n'y a aucune épidémie qui est flambée à nouveau après le passage du pic de contagion.
Il faut donc revenir progressivement et calmement à une situation normale ... mais ici les gens s'entretiennent dans un bourrage de crâne "oh regardez cette news, et celle-ci ... olalala et on va rouvrir les écoles; c'est la folie ... "
@Sekhmet : tu critiques Raoult comme tous les médias, or il a quand même des données très solides vu le nombre de tests qu'ils ont effectué. Essaie de t'informer par toi-même et tu verras que les moqueries dont il est victime sont exagérées et liées certainement à des problèmes d'égos.
D'autre part, il a critiqué la médiatisation du coronavirus au tout début, en disant qu'il ne fallait pas s'emballer. Il n'a pas dit qu'il n'y aurait pas 10000 morts en France. Enfin, son traitement a été dénigré mais le fameux essaie discovery a mis 2 mois pour le prendre réellement au sérieux !!
Je m'étonne toujours quand il s'agit des propos de Raoult d'entendre nombre des ses partisans ne pas l'imiter sur le point qui mérite qu'on l'entende : le calme auquel nous sommes appelés est plus convaincant venant de cet homme placide. Dans ma carrière, chaque fois que j'ai crié aux gens de se calmer, j'ai pu mesurer ma très faible efficacité.
J'ai écouté toutes les vidéos de Raoult, dont celle d'hier soir sur la fameuse BFM que tu cites comme devant cesser tout catastrophisme et qui l'a interrogé longuement, montrant que les médias sur ce coup là ont largement donné la parole à toutes les parties (il est passé à Match, au Figaro, aux Échos, et parfois à plusieurs reprises dans ces journaux), seul le Monde en fait le boycotte. Il a des propos peu à peu moins définitifs sur le futur, mais a gardé sa tranquillité, qui, comme médecin, doit être appréciée de ses patients.
Raoult admet qu'il y a un précédent à double vague, c'est la grippe "espagnole", il soutient que tel n'est pas le cas d'une part pour les coronavirus antérieurs, et d'autre part, compte tenu de la virulence suffisamment élevée de la première contamination. Possible, mais non certain.
Quand il parle de délire, ce n'est pas à ce propos, il admet que même si c'est très improbable il peut se tromper (d'ailleurs cela lui est déjà arrivé mafalda le rappelait, et depuis, il est moins imprudent sur le futur). C'est à propos de ce qui lui a été reproché à lui comme soignant.
Là où je suis tout à fait Raoult, c'est sur la peur nouvelle qui s'est emparée de nous devant la mort par maladie infectieuse. On le mesure au fait qu'il y ait à la fois un appel à rouvrir les écoles entre autres parce que finalement les enfants ne risquent quasiment rien, et jusqu'à présent c'est vrai (deux morts de trop, mais seulement deux). Mais cela s'accompagne de 60 pages de protocoles dont on peut se demander ce qu'il faudrait y rajouter si l'épidémie était, comme celle de 1957 ou de 1919, réellement dangereuse pour les jeunes!
Cette distorsion entre une réalité très rassurante pour l'école, et les prescriptions très angoissantes dans l'école, elle va être le principal souci à mon avis. Je ne parle pas des risques encourus par les adultes qui, eux, sont réels et m'inquiètent au premier chef.
J'aurais cependant aimé savoir pourquoi Raoult, qui a à juste titre pris ses informations en Asie dès le début (d'autant que son institut a de larges antennes), ne suit absolument pas les Asiatiques quant à leur immense prudence envers l'école sur cette pandémie, notamment en Corée, je le répèterai jusqu'à ce que les gens persuadés qu'on peut rouvrir les écoles si tôt sans grand risque sanitaire m'aient expliqué en quoi notre bilan nous autorise à négliger les pratiques des meilleurs sur les espaces publics les plus massifs en France au quotidien.
Pour ce qui est de les rouvrir pour d'autres raisons, malgré le risque sanitaire, c'est autre chose et je me suis déjà exprimé.
Notre rapport à la mort a évolué. Mes grands-parents me racontaient que "de leur temps", les morts d'enfants étaient monnaie courante et qu'elles n'étaient pas considérées comme une tragédie. Mais cela a changé. C'est comme ça, il faut vivre avec son temps comme dirait l'autre. Donc "seulement deux morts", maintenant, ça fait bizarre à entendre. Je ne crois pas que les parents de ces deux morts de trop vivent ça comme une erreur statistique, et, étant père, je les comprends. En tant que parent, je suis inquiet et j'estime que cette inquiétude est légitime. Je ne pense pas être le seul. Pour autant, ça n'a rien à voir avec de l'hystérie. On peut être raisonnable tout en étant inquiet pour ses enfants. La prudence n'est pas l'hystérie. Enfin, je crois.
Pardon si je peux blesser malgré les deux morts toujours "de trop" en effet.
Je ne joue pas les spectateurs retirés sur l'Aventin. Cette peur je la ressens aussi. Elle joue certainement sur mon attitude de refus de rouvrir déjà les écoles, même si je crois que c'est aussi le plus raisonnable. Mais elle pose problème. Il y a plusieurs morts par méningite par an chez les ados, il y a plusieurs morts dans le transport scolaire par an (bus voiture vélo ou à pied). "Vivre avec son temps", je ne sais pas si c'est possible à 65 millions sur la base du principe de précaution érigé en absolu. Je ne sais pas, ça ne veut pas dire que je m'en accommode.
Mais il faut admettre que si j'étais chef de gouvernement, et que mon mandat était d'assurer ce zéro mort coronavirus dans les écoles, je démissionnerais lâchement. C'est par trop impossible dans une société fondée massivement sur la liberté et qui doit apprendre aussi à vivre avec la possibilité de mourir avant l'heure tout en la réduisant au maximum. Mais je n'ai aucune nostalgie de l'ère pré-pastorienne.
Pour les enfants, la vraie difficulté c'est de ne pas être sûrs que le virus continuera à se limiter à quelques morts par an dans cette classe d'âge. Si nous étions certains que sa trajectoire est celle de la méningite, on voit bien que pour celle-ci nous ne prenons pas tant de précautions à l'école (soyons clairs : aucune, pas la moindre, quand bien même les parents pleurent de rage quand ça tombe sur leur enfant), et même pour le vaccin qui existe, nous entendons constamment dans les salles des profs des collègues hostiles soit pour d'autres peurs liées à la vaccination, soit par méfiance envers la puissance économique des laboratoires.
C'est pourquoi sanitairement je préfère attendre, et notamment au cas où Raoult a raison (disparition probable d'ici deux mois voire avant), nous rouvrirons sans risque aucun en septembre (sur ce virus là! après, que fera-t-on si le réchauffement climatique nous vaut une crise virale annuelle, même si ce virus là semble une pandémie genre "traditionnelle"?).
Après il y a les autres motifs, l'emportant ou pas sur le sanitaire.
- LaotziSage
Les collégiens qui veulent retourner au collège (ce qui est compréhensible pour revoir ses amis et sortir de chez soi) n'ont aussi peut-être pas tous conscience des conditions dans lesquelles cela se fera : sans parler même des aménagements pédagogiques, les mesures de distanciation, les masques, risquent vite d'en décevoir plus d'un, voire de créer de la phobie scolaire pour certains (surtout dans les petites classes de primaire).
_________________
"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- MathadorEmpereur
Sekhmet a écrit:Mathador a écrit:bernardo a écrit:Sekhmet a écrit:C’est bien de parler des résultats du Maroc et d’oublier de mentionner les pays qui ont testé le protocole Raoult et abandonné vu les effets secondaires cardiaques graves....
Et de critiquer la façon dont on a pris son traitement alors qu’il a tout fait pour susciter la méfiance en ne voulant pas avoir de groupe témoin.
Et pour revenir au sujet, quand il était question par Blanquer ne ne pas ouvrir dans les établissements où les conditions ne sont pas réunies pour garantir la sécurité, qui a la main pour décider de ça? Ils ont dit que les décisions seraient prises localement il me semble : pour les collèges qui sont gérés par le département, ça va être le conseil départemental qui va devoir statuer?
Peut-être même les chefs d'établissement ? Imaginons qu'il y ait un mort dans un établissement, suite à la reprise le 11 ou le 18. Qui est responsable pénalement ? Le chef, non ? On pourra lui reprocher de ne pas avoir fait respecter les consignes sanitaires ? Comment enquêter là-dessus ? Ce ne sont que des hypothèses mais si j'étais chef d'établissement, je n'ouvrirais pas mon établissement sans de solides garanties du rectorat que je serais couvert en cas de coup dur.
Ils sont, comme nous, protégés a priori par la loi Le Pors:
Article 11 bis A En savoir plus sur cet article...
Modifié par LOI n°2016-483 du 20 avril 2016 - art. 39
Sous réserve des dispositions du quatrième alinéa de l'article 121-3 du code pénal, les fonctionnaires ne peuvent être condamnés sur le fondement du troisième alinéa de ce même article pour des faits non intentionnels commis dans l'exercice de leurs fonctions que s'il est établi qu'ils n'ont pas accompli les diligences normales compte tenu de leurs compétences, du pouvoir et des moyens dont ils disposaient ainsi que des difficultés propres aux missions que la loi leur confie.
PS: je rajoute l'article du Code pénal en question.
Article 121-3
Modifié par Loi n°2000-647 du 10 juillet 2000 - art. 1 JORF 11 juillet 2000
Il n'y a point de crime ou de délit sans intention de le commettre.
Toutefois, lorsque la loi le prévoit, il y a délit en cas de mise en danger délibérée de la personne d'autrui.
Il y a également délit, lorsque la loi le prévoit, en cas de faute d'imprudence, de négligence ou de manquement à une obligation de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement, s'il est établi que l'auteur des faits n'a pas accompli les diligences normales compte tenu, le cas échéant, de la nature de ses missions ou de ses fonctions, de ses compétences ainsi que du pouvoir et des moyens dont il disposait.
Dans le cas prévu par l'alinéa qui précède, les personnes physiques qui n'ont pas causé directement le dommage, mais qui ont créé ou contribué à créer la situation qui a permis la réalisation du dommage ou qui n'ont pas pris les mesures permettant de l'éviter, sont responsables pénalement s'il est établi qu'elles ont, soit violé de façon manifestement délibérée une obligation particulière de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement, soit commis une faute caractérisée et qui exposait autrui à un risque d'une particulière gravité qu'elles ne pouvaient ignorer.
Il n'y a point de contravention en cas de force majeure.
Merci pour ces éclairages. Je me demandais justement ce qui se passerait au cas où une personne allant à son établissement scolaire venait à être contaminée et à décéder, j’avais peur pour les chefs d’établissements risquent un procès pour ne pas s’être opposé à la réouverture de l’établissement.
Bon après en plus ce serait difficile de prouver que la personne a été contaminée dans l’établissement et pas ailleurs.
Ceci dit, si j'étais chef et que je savais que mon EPLE ne remplit pas les conditions sanitaires, je serais malgré tout tenté, non pas de refuser la réouverture, mais de demander un ordre écrit du DASEN ou du recteur me demandant de le rouvrir afin de pouvoir mieux justifier au pénal du « pouvoir et des moyens dont [je] disposai[s] » selon l'article sus-mentionné de la loi Le Pors.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- SekhmetNiveau 7
Laotzi a écrit:Les collégiens qui veulent retourner au collège (ce qui est compréhensible pour revoir ses amis et sortir de chez soi) n'ont aussi peut-être pas tous conscience des conditions dans lesquelles cela se fera : sans parler même des aménagements pédagogiques, les mesures de distanciation, les masques, risquent vite d'en décevoir plus d'un, voire de créer de la phobie scolaire pour certains (surtout dans les petites classes de primaire).
Si c’est juste retourner au collège pour revoir leurs amis, vu qu’on sera déconfinés le 11 ils pourront les revoir même sans réouverture des collèges. Mais je pense qu’il y a des enfants qui veulent retourner au collège : ceux qui aiment l’école tout simplement. Qui aiment assister à un cours (car c’est pas pareil la continuité pédagogique). Et peut-être aussi parce que ça a un côté rassurant de retrouver un semblant de vie normale. Bon je précise que ce ne sont que des suppositions venues de mon cerveau, je ne sais pas du tout ce qu’il en est de la réalité je n’ai pas d’enfants à qui demander.
- CathEnchanteur
Hugues666 a écrit:Ma fille, en 5ème, considérée comme une """bonne élève""" par l'Institution, veut mordicus retourner au collège. Je lui ai fait part de mes inquiétudes, elle me dit que si je ne veux pas elle passera par la fenêtre vu qu'on habite au rez-de-chaussée. Bon, comme je travaille et que mon épouse reprendra également, on va pas pouvoir lui interdire. Mais voilà, le doute m'habite, faudra être prudent. Heureusement j'ai toute confiance dans l'établissement où elle est scolarisée et dans l'équipe qui s'y trouve, mais ça n'empêche pas d'y penser... ceci étant, il y a forcément des élèves studieux qui veulent retourner sur les bancs, non ?
Et elle partirait en laissant la fenêtre grande ouverte aux gens malintentionnés qui passeraient par là ?
- Pontorson50Fidèle du forum
Hugues666 a écrit:Ma fille, en 5ème, considérée comme une """bonne élève""" par l'Institution, veut mordicus retourner au collège. Je lui ai fait part de mes inquiétudes, elle me dit que si je ne veux pas elle passera par la fenêtre vu qu'on habite au rez-de-chaussée. Bon, comme je travaille et que mon épouse reprendra également, on va pas pouvoir lui interdire. Mais voilà, le doute m'habite, faudra être prudent. Heureusement j'ai toute confiance dans l'établissement où elle est scolarisée et dans l'équipe qui s'y trouve, mais ça n'empêche pas d'y penser... ceci étant, il y a forcément des élèves studieux qui veulent retourner sur les bancs, non ?
Je suis persuadé (sans preuve) que la majorité des enfants veulent reprendre, en tout cas qu'ils sont plus nombreux encore que leurs parents, et que les conflits que vous évoquez sont nombreux en ce moment dans les familles. La seule chose qui peut décourager un élève studieux de reprendre, c'est de lire les 60 pages du protocole (seul un élève studieux d'ailleurs y arriverait, c'est une sorte d'évaluation!), qui montrent à quel point apprendre quelque chose n'est pas du tout la priorité.
- VerduretteModérateur
Maikreeeesse, comme la rentrée est lundi 4 (zone A) nous n'avons pas beaucoup d'informations.
Lundi notre directrice va faire un sondage, l'IEN doit nous contacter mardi, après discussion avec le DASEN et la mairie. Je vous en dirai donc plus à ce moment là.
Lundi notre directrice va faire un sondage, l'IEN doit nous contacter mardi, après discussion avec le DASEN et la mairie. Je vous en dirai donc plus à ce moment là.
- SekhmetNiveau 7
@Mathador
Ma chef a fait ça quand notre gymnase a été réquisitionné pour permettre aux enfants du foyer voisin de se défouler car la situation y est tendue : elle n’a pas pu s’y opposer vu que le gymnase appartient au département mais elle a exigé un ordre écrit mentionnant qu’elle ne sera pas tenue pour responsable en cas de contagion d’un enfant au covid et que le foyer assumait les risques sanitaires et devait lui-même se débrouiller pour garantir la sécurité.
Du coup finalement ils ont changé d’avis.
Ma chef a fait ça quand notre gymnase a été réquisitionné pour permettre aux enfants du foyer voisin de se défouler car la situation y est tendue : elle n’a pas pu s’y opposer vu que le gymnase appartient au département mais elle a exigé un ordre écrit mentionnant qu’elle ne sera pas tenue pour responsable en cas de contagion d’un enfant au covid et que le foyer assumait les risques sanitaires et devait lui-même se débrouiller pour garantir la sécurité.
Du coup finalement ils ont changé d’avis.
- gnafron2004Grand sage
Je suis d'accord, je pense que beaucoup d'élèves - et de parents- se font des illusions sur ce que "ouvrir les écoles" veut dire...
- VerduretteModérateur
Pour ma part j'ai une question très pragmatique : Nous ne sommes pas censés exercer un droit de retrait, mais nous sommes responsables de l'application du protocole. En d'autres termes, si nous constatons que le protocole n'est pas appliqué (pas de marquage au sol, pas de gel, pas de masque ...) nous devons intervenir, faute de quoi nous serons responsables en cas d'éventuelle contamination.
Il est 8 h 30, les élèves et leurs parents piaffent devant la porte, je n'ai pas de masque, il n'y a pas de gel, je FAIS QUOI ????????
Un gamin insupportable déroge systématiquement aux règles , je FAIS QUOI ????????
Il est 8 h 30, les élèves et leurs parents piaffent devant la porte, je n'ai pas de masque, il n'y a pas de gel, je FAIS QUOI ????????
Un gamin insupportable déroge systématiquement aux règles , je FAIS QUOI ????????
- User20401Vénérable
Ce n'est pas parce que le ministre le dit que c'est vrai.Verdurette a écrit:Pour ma part j'ai une question très pragmatique : Nous ne sommes pas censés exercer un droit de retrait, mais nous sommes responsables de l'application du protocole. En d'autres termes, si nous constatons que le protocole n'est pas appliqué (pas de marquage au sol, pas de gel, pas de masque ...) nous devons intervenir, faute de quoi nous serons responsables en cas d'éventuelle contamination.
Il est 8 h 30, les élèves et leurs parents piaffent devant la porte, je n'ai pas de masque, il n'y a pas de gel, je FAIS QUOI ????????
Un gamin insupportable déroge systématiquement aux règles , je FAIS QUOI ????????
Tu appelles l'IEN, et le maire. Tu leur demandes de te fournir les masques/le gel. Si ce n'est pas fait, droit de retrait. C'est en tout cas ce que j'ai compris…
Edit : a priori, il faut que ça soit écrit, ce qui semble logique en fait.
https://www.sudeducation.org/Reouverture-des-ecoles-et-etablissements-comment-exercer-son-droit-de-retrait.html
- Pontorson50Fidèle du forum
Juste avant midi, en toute fin d'émission des "Grandes gueules" (RMC/RMC story), le professeur Juvin, chef des urgences à Pompidou (Paris), confirme ses regrets sur l'ouverture des écoles, il affirme qu'à la lecture détaillée de l'avis du conseil scientifique du 20 avril, ses rédacteurs étaient vraiment complètement hostiles à la réouverture, et que les préconisations qu'ils ont écrites, validées ensuite, sont très difficiles à appliquer quoique justifiées, il cite le non croisement des élèves dans l'établissement à titre d'exemple.
Il y a un podcast en général, mais pas déjà prêt, je résume de mémoire.
Il y a un podcast en général, mais pas déjà prêt, je résume de mémoire.
- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale
- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale
- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale
- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale
- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum