- Pontorson50Fidèle du forum
Juste avant midi, en toute fin d'émission des "Grandes gueules" (RMC/RMC story), le professeur Juvin, chef des urgences à Pompidou (Paris), confirme ses regrets sur l'ouverture des écoles, il affirme qu'à la lecture détaillée de l'avis du conseil scientifique du 20 avril, ses rédacteurs étaient vraiment complètement hostiles à la réouverture, et que les préconisations qu'ils ont écrites, validées ensuite, sont très difficiles à appliquer quoique justifiées, il cite le non croisement des élèves dans l'établissement à titre d'exemple.
Il y a un podcast en général, mais pas déjà prêt, je résume de mémoire.
Il y a un podcast en général, mais pas déjà prêt, je résume de mémoire.
- HermionyGuide spirituel
gnafron2004 a écrit:Je suis d'accord, je pense que beaucoup d'élèves - et de parents- se font des illusions sur ce que "ouvrir les écoles" veut dire...
Ils comprendront déjà le problème quand les établissements les sonderont en précisant que la cantine ne sera pas assurée et que c'est l'inconnu pour les transports...(milieu rural chez nous).
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- henrietteMédiateur
Ces questions sont fondamentales en effet, Verdurette. Elles se poseront aussi au collège.
Et si trop de parents se présentent avec leurs enfants et que le nombre excède la capacité d'accueil ? Et si des élèves viennent sans repas ?
Etc.
Mais pour le collège il y a aussi un autre souci : quand je vois l'hygiène déplorable de certains élèves, leurs vêtements pas/mal lavés, j'ai tout de même de gros doutes sur la fiabilité de certaines familles pour entretenir de façon correcte les masques en tissu, qui risquent de devenir d'abominables nids à microbes.
Et si trop de parents se présentent avec leurs enfants et que le nombre excède la capacité d'accueil ? Et si des élèves viennent sans repas ?
Etc.
Mais pour le collège il y a aussi un autre souci : quand je vois l'hygiène déplorable de certains élèves, leurs vêtements pas/mal lavés, j'ai tout de même de gros doutes sur la fiabilité de certaines familles pour entretenir de façon correcte les masques en tissu, qui risquent de devenir d'abominables nids à microbes.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- mistinguetteFidèle du forum
exact...Certains de mes contacts sont tombés de leur chaises quand j'ai parlé d'entrées décalées pour gérer les flux et que donc leur 3 enfants ne reprendraient pas nécessairement tous ensemble à la même heure
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.'..Texte sur les l'oies' commentaires du prof hg que j’adorais sur ma copie de 6e : loi/ l'oie Vous en êtes une!. J'ai évolué depuis mais mon complexe orthographique m'accompagnera toujours. Il semble qu'aujourd’hui on parle de dyslexie pour l'étourdie éternelle que j'étais...alors si c'est la science des ânes, merci de pas charger la mule.
- Pontorson50Fidèle du forum
Verdurette a écrit:Pour ma part j'ai une question très pragmatique : Nous ne sommes pas censés exercer un droit de retrait, mais nous sommes responsables de l'application du protocole. En d'autres termes, si nous constatons que le protocole n'est pas appliqué (pas de marquage au sol, pas de gel, pas de masque ...) nous devons intervenir, faute de quoi nous serons responsables en cas d'éventuelle contamination.
Il est 8 h 30, les élèves et leurs parents piaffent devant la porte, je n'ai pas de masque, il n'y a pas de gel, je FAIS QUOI ????????
Un gamin insupportable déroge systématiquement aux règles , je FAIS QUOI ????????
La logique c'est de fermer, en en référant immédiatement à la hiérarchie. À mon sens (avec toutes les précautions du non juriste), ce n'est pas un droit de retrait, mais la fermeture de l'établissement conformément au non respect du protocole sanitaire. Mais il faudrait rester sur place toute la journée tant que la hiérarchie ne valide pas la décision. Sinon, cela pourrait être perçu comme un retrait.
Le plus compliqué encore, c'est de découvrir pas à l'ouverture, mais en cours de journée qu'une préconisation du protocole n'est pas ou plus applicable (renouvellement de matériel sanitaire insuffisant par exemple plus de savon, trop d'élèves ont toussé). Comment faire revenir les parents quand on doit fermer à 11 heures du matin...
Pour l'élève volontairement briseur de protocole, il faudrait en effet que le ministère n'attende pas les initiatives locales mettant les adultes juridiquement en danger, c'est disciplinaire, il faut que chaque collègue et chaque chef disposent d'un cadrage concret. Une soixante-et-unième page...
- PHLANiveau 9
Désolé mais pour le repos de mes nerfs, il ne m'est plus possible d'écouter ou regarder les grandes gueules avec ce Olivier Truchot à gerber ou d'autres comme Pascal Praud, Elizabeth Lévy, Eric Brunet...Pontorson50 a écrit:Juste avant midi, en toute fin d'émission des "Grandes gueules" (RMC/RMC story), le professeur Juvin, chef des urgences à Pompidou (Paris), confirme ses regrets sur l'ouverture des écoles, il affirme qu'à la lecture détaillée de l'avis du conseil scientifique du 20 avril, ses rédacteurs étaient vraiment complètement hostiles à la réouverture, et que les préconisations qu'ils ont écrites, validées ensuite, sont très difficiles à appliquer quoique justifiées, il cite le non croisement des élèves dans l'établissement à titre d'exemple.
Il y a un podcast en général, mais pas déjà prêt, je résume de mémoire.
- HermionyGuide spirituel
Pontorson50 a écrit:Verdurette a écrit:Pour ma part j'ai une question très pragmatique : Nous ne sommes pas censés exercer un droit de retrait, mais nous sommes responsables de l'application du protocole. En d'autres termes, si nous constatons que le protocole n'est pas appliqué (pas de marquage au sol, pas de gel, pas de masque ...) nous devons intervenir, faute de quoi nous serons responsables en cas d'éventuelle contamination.
Il est 8 h 30, les élèves et leurs parents piaffent devant la porte, je n'ai pas de masque, il n'y a pas de gel, je FAIS QUOI ????????
Un gamin insupportable déroge systématiquement aux règles , je FAIS QUOI ????????
La logique c'est de fermer, en en référant immédiatement à la hiérarchie. À mon sens (avec toutes les précautions du non juriste), ce n'est pas un droit de retrait, mais la fermeture de l'établissement conformément au non respect du protocole sanitaire. Mais il faudrait rester sur place toute la journée tant que la hiérarchie ne valide pas la décision. Sinon, cela pourrait être perçu comme un retrait.
Le plus compliqué encore, c'est de découvrir pas à l'ouverture, mais en cours de journée qu'une préconisation du protocole n'est pas ou plus applicable (renouvellement de matériel sanitaire insuffisant par exemple plus de savon, trop d'élèves ont toussé). Comment faire revenir les parents quand on doit fermer à 11 heures du matin...
Pour l'élève volontairement briseur de protocole, il faudrait en effet que le ministère n'attende pas les initiatives locales mettant les adultes juridiquement en danger, c'est disciplinaire, il faut que chaque collègue et chaque chef disposent d'un cadrage concret. Une soixante-et-unième page...
Alors ça, ça restera tabou à mon avis. On n'envisage déjà pas que des élèves puissent ne pas respecter les distances et l'hygiène...Ces anges seront parfaits, c'est bien connu.
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- VanGogh59Expert spécialisé
Thalia de G a écrit:
Tu comptes sans l'évolution des mentalités due à cette terrible expérience.
J'ai fait partie de ceux qui pendant une semaine ont affirmé que ce n'était pas la peine de faire un fromage d'un virus au nom imprononçable venu de l'autre bout du monde qui ferait moins de morts que la grippe saisonnière annuelle.
J'ai très vite changé de position et je suis en mode méfiance. Ce virus est très dangereux (pardon pour le scoop), on ne saurait prendre trop de précautions. Je fais ce que je peux à titre individuel, mais je suis persuadée que nos lendemains ne chantent pas.
Ce qui est extrêmement surprenant c'est le ton péremptoire employé par certains pour prévoir l'avenir. Il y a visiblement sur ce forum des reconversions spectaculaires en médium dans un proche avenir... Comme toi, thalia, j'ai annoncé il y a 2 ou 3 mois, qu'on en faisait beaucoup avec ce que j'appelais à l'époque une grippette saisonnière et qu'il fallait raison garder. Mon erreur d'appréciation m'incite à faire profil bas aujourd'hui d'autant que les plus grands virologues mondiaux (mis à part Raoult) ne se hasardent que très peu à prévoir sur ce qui pourra se passer dans quelques jours (et je ne parle même pas des quelques mois). J'ai adopté une vision très fataliste en me disant qu'il est probable que j'attrape un jour ce virus mais qu'il est aussi probable, ayant la chance de ne pas avoir de problème de santé, que je m'en sorte tout en n'ayant aucune certitude là dessus. Il serait vraiment très sage de relire Socrate qui nous disait "la seule chose que je sais, c'est que je ne sais rien". Comme beaucoup, j'aimerai que Raoult ait raison et que ce virus disparaisse comme il est venu : mon père qui habite à plus de 100 km de chez moi, et que je n'ai pas vu depuis 2 mois et demi) est dans un état de déprime que je n'ai jamais vu chez lui alors. Sa petite-fille lui manque beaucoup. Le confinement fait des dégâts psychologiques énormes sur certaines personnes qui étaient habituées jusque là à côtoyer du monde. En même temps, je sais qu'après le confinement, il sera difficile, avec ses gros problèmes respiratoires, d'aller le voir sereinement sans craindre de lui refiler cette cochonnerie... C'est un dilemme cornélien. Ce que je crains beaucoup, c'est la méfiance paranoïaque qui va s'installer chez nous tous même après tout ça. Nous regarderons toute personne étrangère comme un ennemi en qui nous ne pouvons pas faire confiance. Beaucoup s'inquiètent des dégâts économiques de l'après mais je crois que les psys vont se retrouver débordés également...
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- User2787Niveau 2
À part Mélenchon (qui est peu concerné), je n'ai pas entendu bcp de monde s'exprimer en tant que parent. Je ne veux pas déclencher un débat politique, c'est vraiment une question d'éthique. Je m'explique : en tant que professionnel de l'EN j'encourage bien évidemment le retour à l'école pour toutes les raisons qui ont été citées (décrochage, apprentissages, soutien à l'économie, utilité publique, etc.) Mais, en tant que parent, je refuse de faire prendre des risques à mon enfant tant qu'il n'y a pas de visibilité. C'est un peu "faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais".
- henrietteMédiateur
Une autre chose aussi à garder en tête. Certains se réjouissent de la mise à disposition de masques "grand public catégorie 1" pour les enseignants.
Dans le cas des PE, cela me semble vraiment insuffisant puisque les enfants, eux, n'en porteront pas. Ces masques ont pour effet avant tout de reduire la contamination des autres par le porteur du masque s'il est malade, mais la réduction de la contamination du porteur du masque sain au contact d'autres qui seraient malades grâce à ces masques est limitée.
Il y a une infographie bien faite dans cet article :
https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/29/ou-se-procurer-un-masque-grand-public-combien-de-temps-le-porter-nos-reponses-a-vos-question_6038154_3244.html
Dans le cas des PE, cela me semble vraiment insuffisant puisque les enfants, eux, n'en porteront pas. Ces masques ont pour effet avant tout de reduire la contamination des autres par le porteur du masque s'il est malade, mais la réduction de la contamination du porteur du masque sain au contact d'autres qui seraient malades grâce à ces masques est limitée.
Il y a une infographie bien faite dans cet article :
https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/29/ou-se-procurer-un-masque-grand-public-combien-de-temps-le-porter-nos-reponses-a-vos-question_6038154_3244.html
Les masques en tissu servent principalement à éviter que le porteur n’infecte son entourage. Lorsqu’ils suivent les règles édictées par l’Association française de normalisation (Afnor), ces masques sont en mesure d’arrêter entre 70 % et 90 % des particules de 3 microns (3 millièmes de millimètre) ou plus – ce qui comprend les grosses gouttelettes expulsées par un porteur de masque malade, gouttelettes dont le diamètre est de l’ordre de 5 microns.
Le masque en tissu homologué peut apporter également « une certaine protection », « limitée », à une personne saine qui le porterait face à une personne contaminée, note l’Afnor. A ce jour, la valeur précise de ce niveau de protection reste toutefois inconnue.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- JennyMédiateur
henriette a écrit:Ces questions sont fondamentales en effet, Verdurette. Elles se poseront aussi au collège.
Et si trop de parents se présentent avec leurs enfants et que le nombre excède la capacité d'accueil ? Et si des élèves viennent sans repas ?
Etc.
Mais pour le collège il y a aussi un autre souci : quand je vois l'hygiène déplorable de certains élèves, leurs vêtements pas/mal lavés, j'ai tout de même de gros doutes sur la fiabilité de certaines familles pour entretenir de façon correcte les masques en tissu, qui risquent de devenir d'abominables nids à microbes.
+1
- User20401Vénérable
C'est ce que je dis depuis l'intervention d'Edouard Philippe. On nous envoie dans nos nids à microbe sans aucune protection. Et à part nos syndicats, ça ne choque personne…henriette a écrit:Une autre chose aussi à garder en tête. Certains se réjouissent de la mise à disposition de masques "grand public catégorie 1" pour les enseignants.
Dans le cas des PE, cela me semble vraiment insuffisant puisque les enfants, eux, n'en porteront pas. Ces masques ont pour effet avant tout de reduire la contamination des autres par le porteur du masque s'il est malade, mais la réduction de la contamination du porteur du masque sain au contact d'autres qui seraient malades grâce à ces masques est limitée.
Il y a une infographie bien faite dans cet article :
https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/29/ou-se-procurer-un-masque-grand-public-combien-de-temps-le-porter-nos-reponses-a-vos-question_6038154_3244.html
Les masques en tissu servent principalement à éviter que le porteur n’infecte son entourage. Lorsqu’ils suivent les règles édictées par l’Association française de normalisation (Afnor), ces masques sont en mesure d’arrêter entre 70 % et 90 % des particules de 3 microns (3 millièmes de millimètre) ou plus – ce qui comprend les grosses gouttelettes expulsées par un porteur de masque malade, gouttelettes dont le diamètre est de l’ordre de 5 microns.
Le masque en tissu homologué peut apporter également « une certaine protection », « limitée », à une personne saine qui le porterait face à une personne contaminée, note l’Afnor. A ce jour, la valeur précise de ce niveau de protection reste toutefois inconnue.
- RogerMartinBon génie
Cath a écrit:RogerMartin a écrit:Et les distributeurs d'essuie-mains papier à usage unique on les attend aussi. À noter que s'il y a de l'essuie main disponible on peut se servir de la feuille humide pour fermer le robinet avant de la jeter.VinZT a écrit:Le coup des classes qui restent dans la même salle est magnifiquement incompatible avec la réforme de notre vénéré ministre. C'en est même presque artistique, cette contradiction.
Sinon, les lavabos avec robinets « sans contact » (pédale ou capteur) seront installés quand ? Parce que se laver les mains et tripoter ensuite le bouton du robinet c'est moyen, non ?
J'aimerais juste de l'eau chaude au lavabo...Chez nous pas d'arrivé pour l'eau chaude, et l'eau froide systématiquement, en plein hiver c'est moyen.
En Sorbonne mère, pas d'eau chaude à aucun lavabo, et des essuie main à enrouleur -- celui près de mon UFR est entièrement utilisé à 14h en temps normal, à 11h quand on a demandé aux étudiants de se laver les mains eux aussi. La réouverture en septembre sera impossible.
Notre site Clignancourt accueille je crois 3000+ personnes par jour, avec des cohues incroyables. Là aussi...
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- maduNiveau 8
Nous avons reçu le sondage de l’école de ma fille. Ce qui est envisagé pour l’instant : accueil des ps /ms difficile à envisager pour des raisons évidentes et confirmées par l’expérience de l’accueil des enfants de soignants. Pour les autres : s’il y a moins de 15 élèves par classe et suffisamment de personnel, reprise à temps plein. Dans le cas contraire, un groupe lundi/mardi, l’autre jeudi/vendredi. Arrivée des enfants échelonnée, récréations sur des temps différents ou dans des espaces définis de la cour, cantine en fonction du nombre d’enfants, pas de garderie ni d’étude. Enfants dont les parents ne peuvent faire autrement prioritaires. Les élèves peuvent porter le masque s’ils ne le touchent pas continuellement.
Son message commence par un rappel qui veut tout dire : l’instruction est obligatoire, pas l’école...
Son message commence par un rappel qui veut tout dire : l’instruction est obligatoire, pas l’école...
- MoonchildSage
Clecle78 a écrit:Ce matin un article de la RTBF qui fait froid dans le dos sur la contagiosité des enfants . Et c'est un grand professeur allemand qui le dit . C'est autre chose qu'une étude sur un seul enfant ...
https://www.rtbf.be/info/dossier/epidemie-de-coronavirus/detail_coronavirus-chez-les-enfants-les-enfants-aussi-contagieux-que-les-adultes-selon-une-etude?id=10492701&utm_source=rtbfinfo&utm_campaign=social_share&utm_medium=fb_share
Bref, on a la preuve que, pour l'instant, tout ce qu'on sait sur la contamination par les enfants c'est qu'on en sait pas grand chose et qu'il est donc hasardeux d'aller clamer qu'il n'y a aucun risque réel avec la réouverture des écoles (ce qui n'a pas empêché certains, y compris des médecins, de s'empresser de le faire dans les grands médias).
Proton a écrit:Raoult admet qu'il y a un précédent à double vague, c'est la grippe "espagnole", il soutient que tel n'est pas le cas d'une part pour les coronavirus antérieurs, et d'autre part, compte tenu de la virulence suffisamment élevée de la première contamination. Possible, mais non certain
Il explique surtout que les gens sont morts de surinfection bactérienne plutôt que de l'infection virale primaire (un pneumocoque brophilius staphylocoque) pendant la grippe espagnole.
Son argument est intéressant pour mettre en perspective la létalité du virus de la grippe espagnole mais je ne vois pas du tout en quoi il infirme l'existence d'une seconde vague de cette épidémie : généralement, les surinfections bactériennes liées à une grippe ne se déclenchent pas après plusieurs mois donc s'il y a eu plusieurs vagues espacées de décès lors de la grippe espagnole, même s'ils sont majoritairement dus aux complications secondaires, c'est qu'il y a eu plusieurs vagues de contamination par ce virus.
Je trouve que Raoult a été très léger dans son explication sur ce point et très péremptoire sur d'autres.
En revanche, que son traitement à la chloroquine marche ou pas, il y a un point sur lequel il me semble avoir raison : la levée de boucliers des institutions médicales paraît assez peu rationnelle lorsqu'elle met en avant les effets secondaires présentés comme excessivement graves d'un produit qui a été prescrit aussi massivement depuis des décennies et qui était même en vente libre jusqu'en janvier dernier. Un médecin parmi mes connaissances m'a confirmé que ces effets secondaires sont parfaitement connus et maîtrisés si on prend la précaution de vérifier que les patients n'ont pas de problèmes cardiaques. Que la virulence de la campagne médiatique qui a été menée a priori contre son protocole soit pour le moins suspecte est un fait, mais cela n'implique pas que le moindre de ses propos soit une révélation quasi divine.
- Pontorson50Fidèle du forum
Cicyle a écrit:C'est ce que je dis depuis l'intervention d'Edouard Philippe. On nous envoie dans nos nids à microbe sans aucune protection. Et à part nos syndicats, ça ne choque personne…henriette a écrit:Une autre chose aussi à garder en tête. Certains se réjouissent de la mise à disposition de masques "grand public catégorie 1" pour les enseignants.
Dans le cas des PE, cela me semble vraiment insuffisant puisque les enfants, eux, n'en porteront pas. Ces masques ont pour effet avant tout de reduire la contamination des autres par le porteur du masque s'il est malade, mais la réduction de la contamination du porteur du masque sain au contact d'autres qui seraient malades grâce à ces masques est limitée.
Il y a une infographie bien faite dans cet article :
https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/29/ou-se-procurer-un-masque-grand-public-combien-de-temps-le-porter-nos-reponses-a-vos-question_6038154_3244.html
Les masques en tissu servent principalement à éviter que le porteur n’infecte son entourage. Lorsqu’ils suivent les règles édictées par l’Association française de normalisation (Afnor), ces masques sont en mesure d’arrêter entre 70 % et 90 % des particules de 3 microns (3 millièmes de millimètre) ou plus – ce qui comprend les grosses gouttelettes expulsées par un porteur de masque malade, gouttelettes dont le diamètre est de l’ordre de 5 microns.
Le masque en tissu homologué peut apporter également « une certaine protection », « limitée », à une personne saine qui le porterait face à une personne contaminée, note l’Afnor. A ce jour, la valeur précise de ce niveau de protection reste toutefois inconnue.
C'est notre malchance ici : nous occuper d'enfants et d'ados, dont la mort émeut forcément davantage, donc tout est conçu en termes de sécurité pour eux (en dépit du réel). 1 enfant mort met en péril tout dirigeant plus que celle de 20 profs de soixante ans. Nous sommes enclins à réagir ainsi pour la plupart, je n'émets aucune critique.
S'ajoute à cela la confusion entre faible taux d'enfants malades (pas contestable en ce moment) et faible taux de contagiosité desdits (c'est là dessus qu'il y a débat), l'idée dominante est que les adultes à l'école ne risquent rien une fois que les élèves sont protégés, ce qui est tout sauf démontré.
- maikreeeesseGrand sage
C'est marqué dans le projet de protocole, et c'est assez rare pour le mentionner., le directeur peut ne pas ouvrir l'école ! Donc information écrite par le directeur à son ien copie au maire Info aux parents et fermeture de l'école jusqu'à remediation.Verdurette a écrit:Pour ma part j'ai une question très pragmatique : Nous ne sommes pas censés exercer un droit de retrait, mais nous sommes responsables de l'application du protocole. En d'autres termes, si nous constatons que le protocole n'est pas appliqué (pas de marquage au sol, pas de gel, pas de masque ...) nous devons intervenir, faute de quoi nous serons responsables en cas d'éventuelle contamination.
Il est 8 h 30, les élèves et leurs parents piaffent devant la porte, je n'ai pas de masque, il n'y a pas de gel, je FAIS QUOI ????????
Un gamin insupportable déroge systématiquement aux règles , je FAIS QUOI ????????
- JafarNiveau 6
Cicyle a écrit:C'est ce que je dis depuis l'intervention d'Edouard Philippe. On nous envoie dans nos nids à microbe sans aucune protection. Et à part nos syndicats, ça ne choque personne…henriette a écrit:Une autre chose aussi à garder en tête. Certains se réjouissent de la mise à disposition de masques "grand public catégorie 1" pour les enseignants.
Dans le cas des PE, cela me semble vraiment insuffisant puisque les enfants, eux, n'en porteront pas. Ces masques ont pour effet avant tout de reduire la contamination des autres par le porteur du masque s'il est malade, mais la réduction de la contamination du porteur du masque sain au contact d'autres qui seraient malades grâce à ces masques est limitée.
Il y a une infographie bien faite dans cet article :
https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/29/ou-se-procurer-un-masque-grand-public-combien-de-temps-le-porter-nos-reponses-a-vos-question_6038154_3244.html
Les masques en tissu servent principalement à éviter que le porteur n’infecte son entourage. Lorsqu’ils suivent les règles édictées par l’Association française de normalisation (Afnor), ces masques sont en mesure d’arrêter entre 70 % et 90 % des particules de 3 microns (3 millièmes de millimètre) ou plus – ce qui comprend les grosses gouttelettes expulsées par un porteur de masque malade, gouttelettes dont le diamètre est de l’ordre de 5 microns.
Le masque en tissu homologué peut apporter également « une certaine protection », « limitée », à une personne saine qui le porterait face à une personne contaminée, note l’Afnor. A ce jour, la valeur précise de ce niveau de protection reste toutefois inconnue.
C'est que les suppressions de postes lors des départ à la retraite ne suffisent plus... on va avoir les suppressions de poste pour départ à la morgue maintenant. Il est ingénieux quand même notre ministre, non ?
- SekhmetNiveau 7
RogerMartin a écrit:Cath a écrit:RogerMartin a écrit:Et les distributeurs d'essuie-mains papier à usage unique on les attend aussi. À noter que s'il y a de l'essuie main disponible on peut se servir de la feuille humide pour fermer le robinet avant de la jeter.VinZT a écrit:Le coup des classes qui restent dans la même salle est magnifiquement incompatible avec la réforme de notre vénéré ministre. C'en est même presque artistique, cette contradiction.
Sinon, les lavabos avec robinets « sans contact » (pédale ou capteur) seront installés quand ? Parce que se laver les mains et tripoter ensuite le bouton du robinet c'est moyen, non ?
J'aimerais juste de l'eau chaude au lavabo...Chez nous pas d'arrivé pour l'eau chaude, et l'eau froide systématiquement, en plein hiver c'est moyen.
En Sorbonne mère, pas d'eau chaude à aucun lavabo, et des essuie main à enrouleur -- celui près de mon UFR est entièrement utilisé à 14h en temps normal, à 11h quand on a demandé aux étudiants de se laver les mains eux aussi. La réouverture en septembre sera impossible.
Notre site Clignancourt accueille je crois 3000+ personnes par jour, avec des cohues incroyables. Là aussi...
Nous c’est le contraire, notre dans les sanitaires est toujours chaude et parfois bien chaude. Donc on a intérêt à venir avec suffisamment d’eau car quand on veut remplir sa bouteille, c’est imbuvable pour avoir osé testé.
Chez nous c’est uniquement le sèche main automatique (mieux qu’essuie main à enrouleur c’est sûr, mais ça pose question quand on dit que ça brasse les bactéries, qu’en est-il des virus?)
En revanche on a un gros problème de savon particulièrement pour les élèves car les élèves s’amusent avec donc il n’y en a jamais très longtemps, sans compter la casse des distributeurs de savon de temps en temps (Sans compter les jeux avec le papier toilette).
Espérons qu’ils respecteront le matériel hygiénique dorénavant avec le contexte actuel, car en temps normal en tout cas, c’est très compliqué en REP+.
- MathadorEmpereur
Jafar a écrit:Cicyle a écrit:C'est ce que je dis depuis l'intervention d'Edouard Philippe. On nous envoie dans nos nids à microbe sans aucune protection. Et à part nos syndicats, ça ne choque personne…henriette a écrit:Une autre chose aussi à garder en tête. Certains se réjouissent de la mise à disposition de masques "grand public catégorie 1" pour les enseignants.
Dans le cas des PE, cela me semble vraiment insuffisant puisque les enfants, eux, n'en porteront pas. Ces masques ont pour effet avant tout de reduire la contamination des autres par le porteur du masque s'il est malade, mais la réduction de la contamination du porteur du masque sain au contact d'autres qui seraient malades grâce à ces masques est limitée.
Il y a une infographie bien faite dans cet article :
https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/29/ou-se-procurer-un-masque-grand-public-combien-de-temps-le-porter-nos-reponses-a-vos-question_6038154_3244.html
Les masques en tissu servent principalement à éviter que le porteur n’infecte son entourage. Lorsqu’ils suivent les règles édictées par l’Association française de normalisation (Afnor), ces masques sont en mesure d’arrêter entre 70 % et 90 % des particules de 3 microns (3 millièmes de millimètre) ou plus – ce qui comprend les grosses gouttelettes expulsées par un porteur de masque malade, gouttelettes dont le diamètre est de l’ordre de 5 microns.
Le masque en tissu homologué peut apporter également « une certaine protection », « limitée », à une personne saine qui le porterait face à une personne contaminée, note l’Afnor. A ce jour, la valeur précise de ce niveau de protection reste toutefois inconnue.
C'est que les suppressions de postes lors des départ à la retraite ne suffisent plus... on va avoir les suppressions de poste pour départ à la morgue maintenant. Il est ingénieux quand même notre ministre, non ?
On parle d'un corps où l'on recrutait il y a quelques années à 4,17/20 pour le concours de Créteil et où il existe encore des concours supplémentaires, donc il n'y aurait a priori pas de problème à faire un bon coup de rabot dans les recrutements.
Le « problème » pour eux c'est qu'on peut difficilement gratter des emplois de PE, à part en démantelant les RASED (déjà fait) et en faisant des
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- PhyliaNiveau 9
Dans la partie "Cas pratiques" de l'émission La quotidienne, sur la Cinq, ce jour :
Un téléspectateur a reçu un courrier de la directrice de l'école de son enfant : si celui-ci se présente le 11 mai, il sera tenu de suivre les cours jusqu'à la fin de l'année. S'il ne se présente pas, il ne pourra revenir qu'en septembre. Question du téléspectateur : Est-ce légal ? Réponse de l'avocat du plateau, qui a s'est renseigné auprès du MEN : C'est ce qui est en effet prévu. La directrice a bien anticipé les directives à venir.
Un téléspectateur a reçu un courrier de la directrice de l'école de son enfant : si celui-ci se présente le 11 mai, il sera tenu de suivre les cours jusqu'à la fin de l'année. S'il ne se présente pas, il ne pourra revenir qu'en septembre. Question du téléspectateur : Est-ce légal ? Réponse de l'avocat du plateau, qui a s'est renseigné auprès du MEN : C'est ce qui est en effet prévu. La directrice a bien anticipé les directives à venir.
- CathEnchanteur
RogerMartin a écrit:Cath a écrit:RogerMartin a écrit:Et les distributeurs d'essuie-mains papier à usage unique on les attend aussi. À noter que s'il y a de l'essuie main disponible on peut se servir de la feuille humide pour fermer le robinet avant de la jeter.VinZT a écrit:Le coup des classes qui restent dans la même salle est magnifiquement incompatible avec la réforme de notre vénéré ministre. C'en est même presque artistique, cette contradiction.
Sinon, les lavabos avec robinets « sans contact » (pédale ou capteur) seront installés quand ? Parce que se laver les mains et tripoter ensuite le bouton du robinet c'est moyen, non ?
J'aimerais juste de l'eau chaude au lavabo...Chez nous pas d'arrivé pour l'eau chaude, et l'eau froide systématiquement, en plein hiver c'est moyen.
En Sorbonne mère, pas d'eau chaude à aucun lavabo, et des essuie main à enrouleur -- celui près de mon UFR est entièrement utilisé à 14h en temps normal, à 11h quand on a demandé aux étudiants de se laver les mains eux aussi. La réouverture en septembre sera impossible.
Notre site Clignancourt accueille je crois 3000+ personnes par jour, avec des cohues incroyables. Là aussi...
J'ajoute que nous disposons de merveilleux séchoirs à mains, vous savez, ceux qui vous laissent les mains chaudes et mouillées.
Rien de tout ça pour les élèves, parfois pas même de portes : certains ravagent tout.
- MoonchildSage
Sekhmet a écrit:Chez nous c’est uniquement le sèche main automatique (mieux qu’essuie main à enrouleur c’est sûr, mais ça pose question quand on dit que ça brasse les bactéries, qu’en est-il des virus?)
Il n'y a aucune raison que ça ne brasse pas aussi les virus puisque ça propulse dans l'air des gouttelettes qui auraient spontanément tendance soit à rester sur les mains, soit à être soumises à la gravité ; c'est le même problème qu'avec l'air conditionné.
Sur le plan hygiénique, il n'y a que les essuie-mains à usage unique (sans contact des mains avec le distributeur) qui vaillent.
- Monsieur_TeslaNiveau 10
Ma mère (80 ans) personne à risque vient de recevoir un masque chirurgical à jeter après 4 heures d’utilisation.
EDIT : mon père ayant des pathologies cardiaques : rien !
je suis un peu énervé.
Pour les enseignants, on fait comment ?
:decu:
EDIT : mon père ayant des pathologies cardiaques : rien !
je suis un peu énervé.
Pour les enseignants, on fait comment ?
:decu:
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Ce que j'entends je l'oublie.
Ce que le lis je le retiens.
Ce que je fais, je le comprends !
Tchuang Tseu
- DanskaProphète
Des messages hors-sujet ont été corbeillés ; attention à rester dans le sujet, qui concerne l'EN et pas les Ehpad, les autres administrations ou le traitement médiatique du professeur Raoult.
- julilibulleNiveau 10
Phylia a écrit:Dans la partie "Cas pratiques" de l'émission La quotidienne, sur la Cinq, ce jour :
Un téléspectateur a reçu un courrier de la directrice de l'école de son enfant : si celui-ci se présente le 11 mai, il sera tenu de suivre les cours jusqu'à la fin de l'année. S'il ne se présente pas, il ne pourra revenir qu'en septembre. Question du téléspectateur : Est-ce légal ? Réponse de l'avocat du plateau, qui a s'est renseigné auprès du MEN : C'est ce qui est en effet prévu. La directrice a bien anticipé les directives à venir.
L'instituteur nous a dit exactement l'inverse hier.
Ils s'attendent à avoir une fluctuation des élèves en fonction des jours et aucune obligation à venir si on a commencé le 11 mai ou à être refoulé si on n'a pas commencé le 11 mai ...
- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale
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