Covid-19, confinement et université

LaMaisonQuiRendFou a écrit:Rouvrir les universités dans le contexte actuel de progression de la pandémie relève du grand n'importe quoi (surtout vu l'usine à gaz proposée).

Ou alors c'est fait exprès. Il dit aux étudiants : "je vous ai compris". Mais il sait que ce ne sera pas possible vu le 3e confinement qui s'annonce. C'est une promesse à peu de frais.

Je l'ai écouté en corrigeant des copies (donc écoute d'une oreille distraite). Je n'ai plus ses propos en tête mais il m'a semblé, à un moment, qu'il excluait l'idée d'un nouveau confinement. Il va falloir que la situation devienne sacrément difficile pour qu'il change d'avis.

bas-médiéviste a écrit:

Mathador a écrit:Et pour ceux qui sont retournés dans leur famille lointaine, c'est potentiellement devoir revenir dans le clapier à lapin pour n'aller en EPSCP qu'une fois par semaine: quel progrès…

Ce sera probablement aménagé sur la base du volontariat des étudiants. D'où un nouveau problème... Notre AG d'UFR a voté le principe de l'alternance (1 semaine sur 2 en demi-groupe) mais sans enseignement hybride, ce qui nécessite de réduire de 50% les programmes. Si on introduit une dose de présentiel pour les volontaires, on en reviendra forcément à une forme d'hybride ou alors l'alternance se fera avec des effectifs très déséquilibrés (20% de volontaires présents et 80% de non volontaires à distance). C'est sans fin ce truc, sans fin ! 

C'est ce qu'il a dit en tout cas.

Finalement, quand je vois dans quelle galère sont les étudiants, je me dis que ma fille a certes raté son année (elle n'a pas trouvé d'alternance pour sa L3 et n'avait pas demandé de formation continue), mais que dans ces conditions elle est au moins au chaud et psychologiquement moins impactée.
En septembre octobre elle a continué à chercher une entreprise sans résultat, elle a trouvé un travail en CDD fin octobre, mais l'entreprise n'a pas renouvelé son contrat lors du deuxième confinement, et cerise sur le gâteau sa propriétaire a décidé de vendre, donc elle a dû quitter sa chambre et il n'y a pas grand chose à Montceau les Ruines.
Elle est allée sur le site "Un étudiant, une solution", a envoyé des CV ... heu, comment dire ? On n'a pas trouvé de solution ....
On va s'occuper de préparer le permis ce sera toujours ça de fait.

Il n'en reste pas moins qu'il lui faut maintenant préparer son retour aux études l'année prochaine. Savez-vous s'il y a des dispositions pour ce genre de cas : elle n'est pas redoublante, ce n'est pas non plus une "reprise d'études", c'est une "année sabbatique forcée", une "année blanche", elle veut reprendre où elle a été contrainte de s'arrêter.
J'ai été tout de même assez surprise, à la rentrée, du peu de souplesse qui avait été accordé : aucune prolongation de date limite d'inscription, par exemple, compte tenu des circonstances assez particulières.
Clairement, malgré les habituels effets d'annonces, les étudiants comptent parmi les grands oubliés de la crise.

Verdurette a écrit:Finalement, quand je vois dans quelle galère sont les étudiants, je me dis que ma fille a certes raté son année (elle n'a pas trouvé d'alternance pour sa L3 et n'avait pas demandé de formation continue), mais que dans ces conditions elle est au moins au chaud et psychologiquement moins impactée.
En septembre octobre elle a continué à chercher une entreprise sans résultat, elle a trouvé un travail en CDD fin octobre, mais l'entreprise n'a pas renouvelé son contrat  lors du deuxième confinement, et cerise sur le gâteau sa propriétaire a décidé de vendre, donc elle a dû quitter sa chambre et il n'y a pas grand chose à Montceau les Ruines.
Elle est allée sur le site "Un étudiant, une solution", a envoyé des CV ... heu, comment dire ? On n'a pas trouvé de solution ....
On va s'occuper de préparer le permis ce sera toujours ça de fait.

Il n'en reste pas moins qu'il lui faut maintenant préparer son retour aux études l'année prochaine. Savez-vous s'il y a des dispositions pour ce genre de cas : elle n'est pas redoublante, ce n'est pas non plus une "reprise d'études", c'est une "année sabbatique forcée", une "année blanche", elle veut reprendre où elle a été contrainte de s'arrêter.
J'ai été tout de même assez surprise, à la rentrée, du peu de souplesse qui avait été accordé : aucune prolongation de date limite d'inscription, par exemple, compte tenu des circonstances assez particulières.
Clairement, malgré les habituels effets d'annonces, les étudiants comptent parmi les grands oubliés de la crise.

Si je comprends bien, elle était inscrite en 2019-2020 mais pas en 2020-2021 ? Et elle veut se réinscrire là où elle en était, en L3 donc ? Pour moi aucun souci, elle fait une réinscription au printemps ou au plus tard en mai-juin pour la rentrée prochaine. Bien surveiller le site de la fac pour les dates de ces sessions d'inscription.
La reprise d'études et la formation continue, c'est quand il y a eu deux ans d'interruption, là ça ne rentre pas dans ce cadre.
Le seul souci est si c'est une formation très sélective, ou très complète, mais en général on accepte toujours les réinscriptions.

Elle a obtenu un DUT GEA, et elle voulait continuer en L3 Ressources humaines, elle était acceptée pour l'année 2020-2021, mais sous réserve de son contrat d'alternance, et elle n'a rien trouvé. Son erreur a été de ne viser que des formations en alternance, c'est beaucoup plus son profil mais cette année les entreprises n'étaient pas au rendez-vous, d'autant qu'elle n'a pas fait le stage de validation qui a été annulé du fait de la crise sanitaire. Et plusieurs entreprises lui ont "reproché" d'être trop jeune... Elle a eu 20 ans en décembre dernier.
Cette fois elle est en recherche pour lister plusieurs demandes, plusieurs endroits, alternance et formation continue.

@Verdurette : Attention à ne pas confondre formation continue (public : salarié-e / formation financée par l'entreprise) et formation initiale (public : étudiant-e / formation universitaire "traditionnelle").

Chez nous, les élèves de 1ère année reprennent les TD en demi-groupes dès lundi. Sachant qu'ils faisaient déjà tous les TP, ils seront là en gros 80% du temps. On est loin des 20% demandés par Macron. Et des collègues font le battage pour que tous les élèves viennent dans l'établissement, en organisant les TD sur deux salles. (Le problème des CM est résolu puisqu'il nous a été imposé de transformer les CM en TD, donc nous n'avons plus de CM).
Et j'imagine que dans 15 jours, on va devoir accueillir à nouveau les 2ème années et 3ème années. Bref, on n'est pas si loin que ça du plein régime.

misc a écrit:Chez nous, les élèves de 1ère année reprennent les TD en demi-groupes dès lundi. Sachant qu'ils faisaient déjà tous les TP, ils seront là en gros 80% du temps. On est loin des 20% demandés par Macron. Et des collègues font le battage pour que tous les élèves viennent dans l'établissement, en organisant les TD sur deux salles. (Le problème des CM est résolu puisqu'il nous a été imposé de transformer les CM en TD, donc nous n'avons plus de CM).
Et j'imagine que dans 15 jours, on va devoir accueillir à nouveau les 2ème années et 3ème années. Bref, on n'est pas si loin que ça du plein régime.

Je doute, étant donné que les indices épidémiques deviennent de plus en plus inquiétants...

Theriakos96 a écrit:

misc a écrit:Chez nous, les élèves de 1ère année reprennent les TD en demi-groupes dès lundi. Sachant qu'ils faisaient déjà tous les TP, ils seront là en gros 80% du temps. On est loin des 20% demandés par Macron. Et des collègues font le battage pour que tous les élèves viennent dans l'établissement, en organisant les TD sur deux salles. (Le problème des CM est résolu puisqu'il nous a été imposé de transformer les CM en TD, donc nous n'avons plus de CM).
Et j'imagine que dans 15 jours, on va devoir accueillir à nouveau les 2ème années et 3ème années. Bref, on n'est pas si loin que ça du plein régime.

Je doute, étant donné que les indices épidémiques deviennent de plus en plus inquiétants...

La logique épidémique devrait te donner raison. Mais je gage que le gouvernement passera outre toute forme de logique.

Je serais franchement étonné qu'on rouvre, vu les informations en cours…

J'srais pas étonné qu'on ferme…

Spoiler:

Quand ça change, ça change, faut jamais se laisser démonter!

Va-t-on réussir à fermer avant d'avoir ouvert ?
Un intervenant de Par Jupiter (je ne sais plus lequel, j'écoute dans la voiture, pas toujours à 100 %) a des formules amusantes ces temps-ci sur les nouveaux temps et modes mis en œuvre en temps de Covid : le conditionnel impératif, l'irréel du passé dans le futur... On a aussi en fac des paradoxes sémantico-existentiels sur les présences et absences en ligne...

Il faudrait développer des formes de présabsence pour lutter contre l'absprésence — ou l'inverse, j'hésite — avec une jauge comprise entre 0,247% et 19,85% (en variations corrigées des données saisonnières, bien sûr): évidemment, on ne dire pas en pourcentage de quoi (ça serait trop simple).

Cette dernière annonce du droit inaliénable car ressemblant à celui du salarié (???) à l'équivalent de 20% de présentiel m'a étonnamment détendue, en tout cas sur le front universitaire : injonctions contradictoires = je ne bouge plus rien de ce que j'ai prévu (distanciel), ça ne sert à rien, de toute façon ils passeront à une autre lubie demain.
On va se manger une vague épidémique comme jamais, et ce sera ça le sujet, pas la souffrance d'être privés de nos chers amphis.

Pour un cours je vais passer au format cours en demi-groupe par alternance de semaine. Autant je suis content de pouvoir revoir des étudiants et aller travailler un peu à la fac, autant je me rends compte tardivement que j'ai du mal avec le format retenu puisque mes préparations étaient fondées sur le principe d'une séance par semaine (ce que Zoom n'avait pas changé). Ce que j'aurais voulu faire, c'est du comodal en simultané, mais l'idée passée par les collègues est de demander à l'autre groupe de faire un travail, pour le prendre en charge la semaine suivante. Cela change la progression, d'autant plus que le cours est un mixte entre CM et TD.
Je suis complètement raplapla en ce moment, je vois mal comment réadapter tout ça. Peut-être en mettant en ligne du contenu pour la partie CM désolidarisée des séances qui seraient donc seulement du TD ? Mais c'était fait pour aller ensemble...

Ce que je retiens de ces derniers jours :

JMB a écrit:Les réunions à plus de 6 personnes sont interdites et doivent se tenir en audio/visioconférence. Cette interdiction court pour les réunions d’équipe, de concertation, de coordination, de décision et les conseils d’école.

mail de l'INSPE a écrit:Bonjour à toutes et à tous,
Je suis ravie de vous annoncer que nous avons l'autorisation de réaliser les cours (...) en presentiel à l'Inspé.

Pour des raisons d'organisation, je suis contrainte au distanciel pour mes étudiants en L2.

Dans l'université où je travaille, les L1 ont repris en demi-groupe avec alternance hebdomadaire depuis de le 25.01 pour les TD, les autres niveaux depuis 8.02 sur le même principe. Les étudiants qui le souhaitent peuvent rester totalement à distance. Les groupes sont limités à 25. Cela semble raisonnable comme organisation, les bâtiments ne sont pas surchargés.

Chez nous les L1 ont repris les lundis et jeudis. Pour les autres, si j'ai bien compris, le fait que mes TD soient en alternance avec un autre TD empêche le retour. Le CM reste de toute façon en distanciel. C'est une toute petite université et la question des salles doit se poser. Je n'en sais pas plus. Les Master meef ont lieu à différents endroits.
Le cours en distanciel est délicat en linguistique française. Avec les étudiants, je dépose des audio et des cours et on se "voit" par zoom pour corriger le TD déposé l'avance. Je peux répondre à leurs questions.
J'ai réduit le contenu des cours pour qu'ils leur soient plus accessibles.

Ascagne a écrit:Pour un cours je vais passer au format cours en demi-groupe par alternance de semaine. Autant je suis content de pouvoir revoir des étudiants et aller travailler un peu à la fac, autant je me rends compte tardivement que j'ai du mal avec le format retenu puisque mes préparations étaient fondées sur le principe d'une séance par semaine (ce que Zoom n'avait pas changé). Ce que j'aurais voulu faire, c'est du comodal en simultané, mais l'idée passée par les collègues est de demander à l'autre groupe de faire un travail, pour le prendre en charge la semaine suivante. Cela change la progression, d'autant plus que le cours est un mixte entre CM et TD.
Je suis complètement raplapla en ce moment, je vois mal comment réadapter tout ça. Peut-être en mettant en ligne du contenu pour la partie CM désolidarisée des séances qui seraient donc seulement du TD ? Mais c'était fait pour aller ensemble...

Mais vous êtes obligé de faire comme vos collègues ? Pourquoi ne pas faire votre séance de cours en la diffusant en direct via zoom à vos étudiants restés à la maison ? Ce sera fatiguant - parce qu'il faut gérer le public distanciel et présentiel- mais peut-être pas plus que de tout refaire, non ?

A priori, c'est ce que je veux faire, @Ponocrates, mais c'est un peu compliqué par des questions d'EDT autour de mon cours (les étudiants de l'autre groupe ne sont précisément pas forcément chez eux). Je vais m'en sortir cependant, j'espère que le fait de revoir des étudiants va remonter mon moral vacillant.

Ascagne a écrit:A priori, c'est ce que je veux faire, @Ponocrates, mais c'est un peu compliqué par des questions d'EDT autour de mon cours (les étudiants de l'autre groupe ne sont précisément pas forcément chez eux). Je vais m'en sortir cependant, j'espère que le fait de revoir des étudiants va remonter mon moral vacillant.

Pour ceux qui ne peuvent être présents, tu peux enregistrer ta conférence zoom et la distribuer, soit à tout le monde soit uniquement à ceux qui en font la demande.
La conférence n'est accessible que pour un temps limité mais il est possible de la télécharger.
Cela fonctionne mais le professeur trouve épuisant de gérer les deux catégories d'étudiants. D'autre part ceux qui sont à distance ont du mal, du fait du masque, à entendre les remarque des étudiants présents.

Bon courage !

Bon ben dans TrèGrandeFacParisienne, pas de retour en présentiel pour l'ufr d'Enfant 2. Même pas une heure par semaine,  rien.

Bonsoir,
Dites-moi, une épreuve de contrôle continu avec quelques 200 inscrits, la semaine prochain en présentiel ça vous semble possible ?
J'ai du mal à comprendre les conséquences du discours d'hier pour les facs... (mon fils est étudiant).

liskaya a écrit:Bonsoir,
Dites-moi, une épreuve de contrôle continu avec quelques 200 inscrits, la semaine prochain en présentiel ça vous semble possible ?
J'ai du mal à comprendre les conséquences du discours d'hier pour les facs... (mon fils est étudiant).

Aucun impact dans l'université où je travaille ; le calendrier reste inchangé et les cours et les examens auront lieu aux dates prévues. Des examens peuvent avoir lieu dans des gymnases ou dans des salles du type "parc des expositions " pour de tels effectifs. Dans les salles de cours traditionnelles c'est possible mais avec une jauge à 50% des capacités d'accueil.

Merci pour ta réponse Winton.
Tout ceci est tellement illogique, je m'y perds et lui aussi surtout ...