- JohnMédiateur
Communiqué de QSF sur la réponse du président de l’Université de Strasbourg à l’arrêt du Conseil d’État du 23 septembre 2013
Date: 14 novembre 2013
QSF avait salué dans son communiqué du 29 septembre dernier l’arrêt du Conseil d’État qui en date du 23 septembre avait annulé la décision du conseil d’administration de l’Université de Strasbourg. Cette université avait décidé le 30 mai 2012 de ne pas transmettre au ministère le classement effectué par un comité de sélection opérant dans le cadre de la procédure du recrutement dit du 46-3, car ce comité avait eu le tort de ne pas recruter le candidat local que l’Université souhaitait voir recruter.
QSF rappelle que le Conseil d’État a considéré que le motif invoqué par l’Université de Strasbourg « n’est pas au nombre de ceux pouvant légalement justifier l’interruption du concours qui avait été ouvert, alors même que l’université fait valoir que le recrutement d’une deuxième personne pour enseigner la littérature du XVIe siècle entraînerait une charge budgétaire excessive au regard des objectifs de maîtrise de la masse salariale qu’elle poursuit ».
QSF a appris que le président de l’université de Strasbourg a manifesté dans une lettre adressée au candidat victime de l’interruption du concours la volonté de ne pas donner suite à l’arrêt du Conseil d’État et de ne pas reprendre la procédure de recrutement. Sa décision confirme, d’une certaine manière, le caractère vicié de ce concours public, censé être ouvert et équitable.
QSF souhaite que l’arrêt du Conseil d’État contribue à dissuader les conseils d’administration de telles décisions arbitraires et autoritaires en faveur de politiques localistes, et dénonce le mépris la collégialité académique qui est au cœur de la mission des universités.
Sans attendre de savoir si le candidat victime de cette décision usera de son droit de présenter un nouveau recours devant le Conseil d’État pour demander l’exécution de l’arrêt du 23 septembre, QSF souhaite que la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et la Conférence des présidents d’universités disent comment ils entendent réagir à la fin de non recevoir que l’université de Strasbourg, par la voie de son Président, a opposée au collègue régulièrement élu. Leur silence sur ce dossier pourrait être interprété comme une forme d’approbation de la décision du président de l’université de Strasbourg, et comme un pied de nez inacceptable fait au Conseil d’État et à la communauté universitaire.
http://www.qsf.fr/2013/11/14/communique-sur-la-reponse-du-president-de-luniversite-de-strasbourg-a-larret-du-conseil-detat-du-23-septembre-2013/
_________________
En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- User5899Demi-dieu
Ah, ça sort au grand jour maintenant ? C'est bien. Alors, Pécresse, Wauquiez, Fioraso, heureux ? Il est joli votre monstre ?
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Je me souviens très bien de cette affaire qui avait agité la campagne de recrutement 2012. C'est quand même révoltant. Bravo la LRU. Mais notons quand même que d'autres procédures contestées de recrutement ont été cassées depuis.
- User17706Bon génie
Et d'autres ne l'ont pas été.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
PauvreYorick a écrit:Et d'autres ne l'ont pas été.
Oui. Le retour aux commissions de spécialistes serait sans doute souhaitable. Mais le problème est inextricable.
- CondorcetOracle
Marcel Khrouchtchev a écrit:PauvreYorick a écrit:Et d'autres ne l'ont pas été.
Oui. Le retour aux commissions de spécialistes serait sans doute souhaitable. Mais le problème est inextricable.
Je pense aussi : il y a une telle inégalité de position entre certains protagonistes (les acteurs de la procédure de sélection/élection) et les autres (ceux qui y sont assujettis) que le recours contre un abus éventuel sera rare.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Condorcet a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:PauvreYorick a écrit:Et d'autres ne l'ont pas été.
Oui. Le retour aux commissions de spécialistes serait sans doute souhaitable. Mais le problème est inextricable.
Je pense aussi : il y a une telle inégalité de position entre certains protagonistes (les acteurs de la procédure de sélection/élection) et les autres (ceux qui y sont assujettis) que le recours contre un abus éventuel sera rare.
En l'occurrence, la contestation venait de membres du comité de sélection et il s'agissait d'une élection de professeur, à mon avis un peu plus favorable à une contestation qu'une élection de MCF.
- CondorcetOracle
Marcel Khrouchtchev a écrit:Condorcet a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:
Oui. Le retour aux commissions de spécialistes serait sans doute souhaitable. Mais le problème est inextricable.
Je pense aussi : il y a une telle inégalité de position entre certains protagonistes (les acteurs de la procédure de sélection/élection) et les autres (ceux qui y sont assujettis) que le recours contre un abus éventuel sera rare.
En l'occurrence, la contestation venait de membres du comité de sélection et il s'agissait d'une élection de professeur, à mon avis un peu plus favorable à une contestation qu'une élection de MCF.
C'est exactement ce que je souhaite souligner : deux catégories de personnes ont "intérêt à agir", soit des membres du comité de sélection, soit des candidats éconduits. Un MCF HDR éconduit introduira un recours si son assise académique est suffisante mais la plupart du temps, il faut compter sur l'indignation d'un des membres du comité...
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Entièrement d'accord avec toi.
- User5899Demi-dieu
Ceque je trouve juridiquement pittoresque, c'est qu'il s'agisse d'un cas où, simultanément, le conseil d'Etat a son mot à dire et le déligitimé peut lui dire d'aller se faire voir. Moi qui suis pour l'Etat dans toute sa force républicaine, je rêve dans un cas comme ça d'une révocation sans retraite du président de l'université concernée, voire d'un petit passage dans les geôles de la république, et d'une destitution du candidat couvé, si duveteux poussin qu'il soit devenu. Quelle honte qu'un Etat qui ne s'est donné que les moyens de l'impuissance et de la contemplation de la honte !
- CondorcetOracle
Mais nos prisons seraient pleines (j'oubliais qu'elles le fussent déjà !).
- e-WandererGrand sage
Cette affaire est encore plus dingue quand on connaît le candidat qui a été refoulé : il est adulé par les étudiants, son dossier recherche est absolument impeccable, et c'est la gentillesse même... C'est effarant d'aller à ce point contre le bon sens et l'intérêt de l'établissement !
- zolienneNiveau 9
e-Wanderer a écrit:Cette affaire est encore plus dingue quand on connaît le candidat qui a été refoulé : il est adulé par les étudiants, son dossier recherche est absolument impeccable, et c'est la gentillesse même... C'est effarant d'aller à ce point contre le bon sens et l'intérêt de l'établissement !
Est-il possible de savoir de qui il s'agit?
_________________
I just support this crazy thought that everyone should have equal rights.
- e-WandererGrand sage
MP, même si je pense que l'info est assez connue.
- zolienneNiveau 9
Merci!
_________________
I just support this crazy thought that everyone should have equal rights.
- Pas de décision d'orientation du conseil de classe, que faire ?
- Le géographe Michel Lussault nommé président du Conseil Supérieur des Programmes
- Crise de recrutement - suite et pas fin
- Entretien recrutement professeur contractuel
- Démission de Michel Lussault, président du Conseil Supérieur des Programmes
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum